Délivrés de leur devoir de réserve, les anciens policiers, gendarmes, magistrats, etc., ont souvent en mémoire des enquêtes, des expériences, qui les ont marqués plus que d’autres, je leur ouvre ce blog.
Cette première histoire, racontée par un spécialiste de la répression de la traite des êtres humains, nous montre que des décennies avant #MeToo et le tamtam des réseaux sociaux, le sort des prostituées, objets de violences et de contraintes, était déjà une priorité tant pour les services de police que pour la justice.
Philippe Barbançon a effectué toute sa carrière à l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), ce qui doit être un record. Il a quitté la police avec le grade de commandant à l’échelon fonctionnel « Je suis arrivé́ à l’OCRTEH le 1er juin 1978 et j’ai quitté́ l’Office le lundi 31 aout 2009 à 23 h, après avoir vidé́ la mémoire de l’ordi, enlevé́ mon nom sur la porte. » On l’imagine balayer d’un regard nostalgique ces lieux où il a passé une partie de sa vie… « J’ai éteint la lumière et remis la clef de mon bureau à l’accueil du 101 Fontanot à Nanterre. Le temps de parcours dans les transports en commun ce soir-là̀ a suffi pour faire de moi un retraité… Après 30 ans et 3 mois à chasser les maquereaux, je tente aujourd’hui de les pêcher. Une sorte de destinée… »
*
Nous sommes en 1987. Le week-end s’annonce tranquille, aucune affaire urgente à l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains. C’est alors que tombe l’appel du vendredi soir : une secrétaire de l’ambassade de Thaïlande, avec laquelle j’avais sympathisé lors d’un précédent dossier, m’informe que cinq jeunes Thaïlandaises, sans passeport et sans argent, viennent de trouver refuge dans les locaux de son ambassade. Elles ont été déposées par un taxi dont le chauffeur réclame avec insistance le prix de sa course. En panique, apeurées, elles racontent qu’elles étaient séquestrées au 5e étage d’un immeuble du boulevard Davout, à Paris, où elles étaient contraintes à se prostituer.
Elles se sont échappées par une fenêtre, en longeant le mur extérieur, pour atteindre le balcon du logement mitoyen, vide d’occupant et en travaux, dont les fenêtres avaient été laissées ouvertes.
Elles souhaitent dénoncer leurs proxénètes-geôliers et, surtout, elles désirent au plus vite rentrer dans leur pays.
J’en informe le commissaire Bernard Trenque, le chef de l’OCRTEH. Il contacte immédiatement le Parquet, puis il appelle Martine Monteil, alors Cheffe de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme (l’ancienne mondaine) à la préfecture de police. « L’un de mes groupes travaille actuellement sur ce bordel asiatique…, de nombreuses surveillances ont déjà été exercées…, etc. » Mais la saisine de l’OCRTEH par le Parquet la contraint néanmoins à nous transmettre dès le dimanche matin, pour jonction, l’intégralité de son enquête préliminaire accompagnée d’un rapport de synthèse.
Nous mettons le cap sur l’ambassade du Royaume de Thaïlande pour y récupérer les victimes en même temps qu’un groupe de souriantes interprètes.
Début des auditions au siège du service, au 127 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Les faits dénoncés sont rapidement confirmés. Je reste au service avec Jojo (Georges Bastien) pour enregistrer sur procès-verbal les déclarations des jeunes femmes tandis que Bernard Trenque récupère les troupes encore disponibles à cette heure et file bd Davout.
Ils reviennent avec 2 individus dont l’un a la pommette bien rougie : interpellé dans l’escalier, les mauvaises langues disent que sa tête aurait servi de « marteau de porte » pour solliciter l’ouverture de l’appartement.
Le soir même, transport rapide à Créteil où est domicilié l’un des protagonistes. Il faut arriver avant 21 heures, l’heure limite pour pénétrer dans un domicile. Il est… enfin, j’inscris 20 h 59 sur le PV. Un homme de type asiatique, chemise blanche, cravate, nous ouvre la porte. Il parle parfaitement le français. Alors que son épouse commence à crier, il la fait taire d’un ton autoritaire : « Ces messieurs agissent en flagrant délit sur des faits de proxénétisme aggravé, ils sont tout à fait dans leur droit ». Titulaire d’une carte de réfugié politique, il s’agit en fait de l’ancien procureur de Vientiane, la capitale du Laos. Il est désormais comptable. Visiblement étranger à l’affaire en cours, il admet avoir fourni une adresse de complaisance à l’un de ses compatriotes. Je le place en garde à vue tout en lui promettant de lever immédiatement la mesure si l’individu recherché vient se livrer au 127. Dans cette optique, je l’autorise à passer un appel. Communication très brève, en langue asiatique. Le ton est cassant et les paroles plus sifflées que prononcées.
Nous retournons au service, au rythme du gyrophare. Devant le 127, un Asiatique attend devant la grille, il baisse les yeux et s’incline respectueusement devant notre gardé à vue, lequel ne lui adresse ni un regard ni une parole. Je respecte le marché et libère l’ancien haut magistrat après trois lignes d’audition.
Le lendemain matin, Trenque retourne avec les fonctionnaires consignés à l’appartement du Bd Davout et récupère le reste des proxénètes-geôliers qui, revenus dans les lieux, attendaient tranquillement sur place, pensant que les filles avaient été déplacées seulement pour la nuit. Dans leur esprit, elles allaient nécessairement revenir, car leurs affaires étaient toujours sur place. Très mauvaise analyse.
Le résultat des investigations est sans appel : les jeunes Thaïlandaises étaient contraintes à la prostitution, jour et nuit, sur des matelas sans drap posés à même le sol, moyennant 500 francs la passe. L’intégralité du produit de leur activité était confisquée. La publicité de ce claque était faite via des cartes de visite distribuées exclusivement dans la communauté asiatique avec seulement l’adresse de l’appartement et une formule en chinois que l’on pouvait traduire par « Ici la soupe est bonne ».
L’enquête a duré plusieurs mois et a abouti à la mise sous écrou des auteurs et des complices, dont deux frères qui tenaient une échoppe en sous-sol, à la station de métro Strasbourg–Saint-Denis. Avec mon collègue Serge Guillon, nous sommes allés les cueillir sur place et nous les avons ramenés au 127, via la ligne 9, pincés à une barre du wagon, devant des usagers médusés : une interpellation économique avec une empreinte carbone quasi nulle.
Les « filles » passaient par l’Allemagne, avant d’arriver en France. Le passeur était un taxi parisien, lequel, très prudent, avait commis l’erreur de contacter durant dix secondes son épouse depuis la chambre d’un hôtel de Francfort où les jeunes femmes étaient en transit. Il ignorait que cet hôtel conservait la liste des appels téléphoniques pendant un an. On ne pense pas à tout…
Il nous restait à interpeller le chef du réseau, une légende à Bangkok, car il avait gardé la cage de l’équipe nationale de football thaïe aux JO de Mexico, en 1968. Il était adulé dans son pays, même s’il avait encaissé 19 buts pendant la compétition… Il devait venir à Paris, le… 25 décembre.
C’est ainsi que Bernard Trenque himself se sacrifia et passa le réveillon de Noël au 127, derrière une Olympia, en compagnie du « sélectionneur » des futures victimes du réseau dans les gogo bars de Bangkok.
Après prolongation (de garde à vue), il termina au ballon. Fin du match !
Bien plus tard, en 1989, royal, le chef nous désignera, Hervé Jaouen et moi, pour terminer le dossier en Thaïlande dans le cadre d’une commission rogatoire internationale.
Une mission à haut risque, comme le montre la photo…
De cette mission, j’ai ramené un souvenir ce badge « clin d’œil » que j’avais fait confectionner par le patron du Pink-Panther à Bangkok, où chaque coco-girl porte un badge numéroté pour faciliter son identification par les clients et favoriser la comptabilité du tôlier. Il est à l’effigie du « 127 Saint-Honoré », l’adresse mythique de la PJ qui a longtemps réuni 3 Offices centraux : répression du trafic international de stupéfiants, répression du grand banditisme et répression de la traite des êtres humains.
Philippe Barbançon
65 réponses à “Peut-on faire l’apologie du tourisme sexuel ?”
Une chronique du quotidien d’Oran qui pose de vraies questions :
http://www.lequotidien-oran.com/?archive_date=2009-10-15&news=5127814
«La Mauvaise Vie» ou les infortunes du désir colonial
http://www.liberation.fr/livres/0101598810-la-mauvaise-vie-ou-les-infortunes-du-desir-colonial?xtor=EPR-450206
j’aime votre rubrique, mais s’il vous plait, prennez au moins la peine de lire ce pour quoi vous vous indignez ! C’est le minimum exigible pour un journaliste, à plus forte raison pour un journaliste juridique.
En l’occurence, le passage incriminé n’est pas des plus agréable et ne restera certainement pas comme un de mes plus grands moments de littérature, mais il faut reconnaître qu’il n’est nul part écrit que les « garçons » étaient mineurs.
Les faits, mon cher, les faits !
« Il faut oser affirmer que les enfants et les personnes fragiles ne DOIVENT JAMAIS être des proies sexuelles, même si on souhaite les affubler du nom fallacieux de « partenaire consentant ». »
Dans les années 68, France inter et tout comme autres grands médias ont donné la parole à des adultes qui prônaient la liberté sexuelle à des prétendus « partenaires consentants » et personne n’avait, hélas relevé, on avait laissé faire l’apologie de la pédophilie
Tous ceux qui ont laissé faire se sont retrouvés complices par leur silence, d’abus sexuel sur des enfants
Et quand on voit les dégats que peuvent engendrer de telles pratiques, suicides, prostitution , drogues, enfants detruits à vie, depuis ces années on en a pris la mesure en faisant des lois sensées reprimer les agresseurs
Est ce qu’il faut être tenant de « l’ordre moral » ou simplement respectueux des plus faibles et forcement des enfants pour dénoncer les abus qu’ils subissent ?????????
Moi, je ne le crois pas et nombre d’associations et de membres des divers partis, de droite comme de gauche , ont manifesté pour le soutien sans condition à Polanski , mais bizarrement , ces voies n’ont pas été relayées ou ont été plus simplement étouffées
Alors oui ,les enfants et les personnes fragiles ne DOIVENT JAMAIS être des proies sexuelles ,jamais , partout dans le monde ,en France comme qu’ailleurs
Je ne suis pas l’auteur de ce qui suit mais je le partage et je le fait partager.
« La pédophilie désigne une préférence sexuelle d’un adulte envers les enfants prépubères ou en début de puberté.
Selon le critère de l’OMS, les adolescents de 16 ou 17 ans sont aussi classés comme pédophiles, s’ils ont une préférence sexuelle persistante ou prédominante vers les enfants prépubères au moins cinq ans plus jeunes qu’eux.
En France, comme dans la plupart des sociétés modernes, ce type de préférence est considéré comme une perversion sexuelle (paraphilie) et les activités s’y rapportant sont condamnées par la loi. Les passages à l’acte de pédophiles, soit les relations sexuelles entre un adulte et un enfant au-dessous de la majorité sexuelle constituent, juridiquement, des atteintes sexuelles sur mineur ou des agressions sexuelles sur mineur.
Dans le langage courant, le terme pédophilie a une forte connotation péjorative : il est utilisé par extension pour désigner l’abus sexuel sur mineurs au-dessous de la majorité sexuelle, la pornographie infantile et la consommation de celle-ci.
La pédophilie est classée comme trouble de la préférence sexuelle (maladie mentale ) par la classification internationale des maladies (CIM) et comme paraphilie par le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM) ». ( Wikipedia).
Les psychiatres et les juristes n’ont pas n’ont pas la même approche :
Les psy, pour leur part, abordent leur patient très différemment suivant qu’il aurait préféré un/e partenaire adulte ( mais qu’il s’est « rabattu » sur l’enfant qu’il avait sous la main) ou bien qu’il choisisse sélectivement les enfants en fonction de fantasmes précis.
La justice, au contraire, ne rentre pas dans ces détails et qualifie le crime dès lors qu’il est avéré.
Mais le bât blesse lorsqu’on évoque la « maturité sexuelle » d’un enfant.
Comme le fit récemment sur France Inter Alain Finkelkraut pour défendre Roman Polanski, accusé depuis longtemps d’un acte sexuel sur une mineure âgée de 13 ans.
Que vaut le « consentement » d’une fille de 13 ans ? Cela change-t-il quoi que ce soit qu’elle apparaisse plus vieille, qu’elle ait déjà eu une activité sexuelle, et qu’on l’ait fait poser quasi-nue pour une revue ?
Tant de relativisme moral est confondant. Protéger les plus faibles, est-ce vraiment se montrer un « tenant de l’ordre moral » ?
Lorsqu’une personne ( plus fréquemment un homme, certes, mais les cas féminins ne sont pas exceptionnels) dépasse la ligne blanche avec un enfant, il est opportun de se demander qui lui aurait enjoint de n’en rien faire…
Cela ne fait partie des recommandations explicites ni des parents, ni de l’école, ni des ministres du culte, ni des soignants, ni des éducateurs…
Il est dès lors un peu hypocrite de crier haro sur le baudet, dès lors que personne n’a nommé de limite auparavant, dans un contexte d’anomie ( absence de loi, de normes…)
Le Parent Social mérite d’être plus explicite, sans tomber dans la culpabilisation abusive et inhibante.
Il faut oser affirmer que les enfants et les personnes fragiles ne DOIVENT JAMAIS être des proies sexuelles, même si on souhaite les affubler du nom fallacieux de « partenaire consentant ».
Qui va se risquer à le dire, au risque de passer pour un rétrograde conservateur ?
Moi ? Vous ?
Chiche !
Intéressantes interventions sur les différences de moeurs entre certains pays du tiers monde et le notre.
Au delà des émanations de poils pubiens pubères ou pas, du lynchage opposé à de curieuses complaisances, sans renier les dangers de l’apologie du tourisme sexuel, le vrai danger viendrait plutôt de la fonction nationale exercée par une personne susceptible de se voir exposée à un chantage…
C’est curieux comme tous les hommes politiques de la V° se prévalent des idées du Général dès qu’il s’agit de grapiller un peu de gloire personnelle… et qu’ils laissent à ses mannes une paix royale dès que la seule évocation de sa mémoire induirait une réaction prècise et chirurgicale… pour la Nation.
@ Jacques C
Je fais uniquement référence aux extraits diffusés sur le site du Monde car je n’ai pas lu l’ouvrage incriminé. Par conséquent, mes remarques ont été rédigées suite à la lecture desdits extraits dont voici le lien :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/10/08/extrait-de-la-mauvaise-vie-de-frederic-mitterrand_1251310_823448.html#ens_id=1241480
Par contre, je me permets d’ajouter une remarque lue sur un autre site :
« J’avoue avoir le même sentiment de malaise ; je rajouterai un détail : l’auteur assure, jure,lors de son interview télévisée, que ces garçons et lui avaient le même âge – à 5ans près; pourtant, lors d’une de ses rencontres avec un jeune garçon, il repense à “une mauvaise expérience avec un marocain, il y a trente ans dans un sauna”… Même, si notre ministre a été extrêmement précoce,je ne pense pas qu’une simple différence d’âge de 5ans le sépare alors de ce jeune garçon, prénommé Bird…
Je reconnais également, que dans ces passages, il ne semble pas s’agir d’une apologie du tourisme sexuel comme le prétendent certains, mais d’une “confession” (pour paraphraser Laurent Joffrin); mais 4 ans plus tard apparemment il n’a pas obtenu l’absolution. Et ce, malgré tout le talent avec lequel il a écrit sa confession… »
J’estime que la remarque de cette dame, bien qu’elle n’ait lu elle aussi que les extraits du Monde, n’en demeure pas moins pertinente.
FM a le droit d’aimer les hommes et d’avoir des relations sexuelles avec eux.
Cela étant posé FM n’a que l’embarras du choix pour en trouver à Paris, en France en Europe : les sites de rencontres sur le net sont nombreux, les lieux de rencontres dans Paris sont archi connus. Les hommes que FM pourrait y rencontrer sont majeurs.
Pourtant FM fait un autre choix, beaucoup plus loin et paie cher un voyage en la Thailande, pays que je connais bien, où à côté de celle des femmes, la prostitution des « jeunes » garçons (donc mineurs) est omniprésente alimentée par la pauvreté.
Curieux choix de FM non ?
Entendu à une terrasse de bistrot hier soir (avec une lueur interessée dans le regard): « joli garçon, ton copain ». Le « garçon » en question a sans problèmes 25 ans.
Le plus attristant dans toute cette affaire, c’est que les différents partis d’opposition aient tellement peu à dire concernant la politique qu’ils se trouvent contraints de monter au créneau à chaque dérapage verbal d’un membre du gouvernement (et Dieu sait qu’il y en a ces temps-ci…) pour faire parler d’eux.
Je crois que dans le cadre de sa fonction de Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand a voulu mettre en avant la valeur artistique du réalisateur de Rosemary’s baby.
Le fait est que celui-ci doit répondre de faits graves devant la justice américaine. Le Ministre aurait donc mieux fait de commenter cette arrestation.
Quoi qu’il en soit, en annonçant son entrée au ministère de la Culture avant même que celle-ci ne soit officielle, Frédéric Mitterrand nous a montré sa propension à faire des gaffes dignes du célèbre Gaston.
Est-ce que pour autant on doit chercher à détourner ses écrits de leur contexte ? Je ne crois pas.
Il y aurait tellement plus important et urgent à faire pour tous ces politiques qui se montrent mutuellement du doigt, comme s’intéresser au sort des français, chercher des solutions pour faire évoluer notre société vers du mieux, sortir d’une économie qui n’en finit pas de se casser la gueule…
Ouf, nous voilà rassurés : notre ministre de la culture a vigoureusement et clairement dénoncé le tourisme sexuel. Lui ne pratiquait que les relations sexuelles tarifées lors de ses déplacements en Asie… avec des « gosses » et « garçons » quadragénaires, ce qui n’a absolument rien à voir ! Je crois donc que toute cette vilaine polémique est close.
@ M :
« N.B. : je ne vois pas ce que votre citation vient faire ici, mais en alexandrins c’est plus chouette. Enfin, je trouve. ;o)
Rédigé par : M | le 09 octobre 2009 à 16:20 »
Merci, c’est effectivement bien mieux. Mais j’ai posté rapidement, de mémoire (défaillante).
Pour expliciter ma citation apparemment incongrue, je réagissais à l’affirmation d’Opsomer (message précédant juste le mien, à 13:44) :
« Un beau gosse est une expression populaire pour désigner un beau jeune homme mais il en est différement d’un beau garçon. A 18-20 ans, on ne parle plus de garçon,.. »
pour lui montrer que « beau garçon » est aussi utilisé pour décrire un adulte.
Il est vrai que l’expression exacte de Fourest est « joli garçon ». Mais qu’il soit beau ou joli, le « garçon » est adulte.
Merci encore pour la citation complète.
@ Opsomer : Vous êtes de bien mauvaise foi, et ça rend vos remarques fort douteuses.
Ainsi, vous osez écrire : dans le texte de Frédéric Mitterrand, aucune référence à un jeune homme, juste ce mot continuel de “garçon”
… alors même que dans son livre Frédéric Mitterrand utilise très peu le terme « garçon » et, à l’inverse, écrit explicitement qu’il s’agit d’étudiants et précise à propos de celui qu’il décrit longuement qu’il lui fait penser à Tony Leung à 20 ans. Quand un texte cite « 20 ans » et « étudiants », il faut être sacrément gonflé pour affirmer qu’il ne s’y trouve aucune référence à un jeune homme. Ou alors, un étudiant de 20 ans n’est pas un jeune homme, dans votre référentiel personne ? Ou bien vous parlez sans même avoir lu les pages concernées – et vous permettez d’affirmer que tel ou tel mot ne s’y trouve pas !?!
Par ailleurs, la question de la prostitution est toute autre. Comme vous, j’exècre la banalisation de la « consommation » sexuelle, et je trouve anormal qu’on chante sans recul des chansons de Ferré (et autres) en faisant l’apologie. Je serais favorable à une pénalisation du client (et non pas de la ou du prostitué-e). Mais c’est un sujet de débat, qui concerne la dignité humaine – et pas un sujet de morale réactionnaire.
Enfin, si l’on parle des pratiques de Frédéric Mitterrand en voyage, il serait honnête que les journalistes évoquent également celles de certains anciens ministres (de l’ex-RPR, de l’actuel UMP et du PS) au sujet desquels les témoignages ne manquent pas : je veux parler de tous ces ministres des affaires étrangères (et parfois autres) qui exigeaient (et obtenaient) la présence de jeunes femmes dans leur chambre lors de leurs visites officielles, notamment en Afrique. Deux poids deux mesures ? Au moins, Frédéric Mitterrand exprime sa honte et ses remords – pas les ministres en question.
Je précise pour éviter les inévitable procès d’intention que je n’apprécie pas spécialement le neveu Mitterrand, encore moins le gouvernement auquel il appartient, et trouvais mal venue sa défense sans recul de Polanski. Mais ce n’est pas la question. La justice n’a pas à être partisane.
A M
« Opsomer : on voit bien que vous n’êtes pas homosexuel. » Qu’est-ce que l’orientation sexuelle à avoir dans cette histoire ?! Peu importe d’être hétéro ou homo tant que l’échange demeure entre adultes consentants. Ici, le malaise vient des non-dits, des flous volontaires de l’auteur et surtout de cet aveu au recours à la prostitution que je condamne sans réserve car j’assimile celle-ci à une forme d’avilissement, de dégradation humaine. Finalement, je préfère la lecture du Contrat social de Rousseau à celle, fangeuse, de FM. En outre, il est inutile de comparer ce dernier à Sade car celui-ci était un rebelle à toute autorité, un impie qui a passé le tiers de sa vie en prison non seulement en raison de ses débauches mais aussi et surtout de ses opinions subversives. Derrière la description de ses horreurs sadiques et de ses bacchanales névrotiques, se cache, en effet, une philopsophie : la recherche et la revendication d’une liberté absolue face à la contrainte sociale d’une société réactionnaire. Or, il n’y a rien de tel chez FM.
Vu de loin il semble que F. Mitterrand a utilisé à Bangkok le « service » de prostitué hommes et majeurs. C’est pas brillant… faut-il pour autant en faire une affaire d’État ? Faut-il faire un scandale pour tous ces hommes qui ont payé, une ou plusieurs fois dans leur vie, pour des relations sexuelles ? Il me semble que l’opinion publique devient trop excessive sur ce sujet. Je n’ai jamais apprécié l’homme F. Mitterrand, mais cette situation me gène d’autant plus que c’est Marine Le Pen qui a lancé « l’affaire »… et que le PS a globalement suivi.
A l’attention d’Albator,
Ce n’est pas la presse qui dit qu’elle n’était pas vierge au moment des faits; c’est elle qui le déclare dans sa déposition au grand jury en avril 77; elle dit avoir eu deux fois des relations sexuelles précédemment (alors qu’elle n’avait que 13 ans au moment de sa déposition), a reconnu avoir déjà pris du « quaalud » alors qu’elle n’avait que 10-11 ans et aussi avoir déjà été ivre dans le passé.
Ces faits n’innocentent sûrement pas Polanski mais ils me parait tout de même impossible de les considérer comme des détails sans importance dans cette affaire.
D’ailleurs, on pouvait lire le 16 décembre 77 dans un journal américain, « The Bryan Times »:
“En acceptant le recours de Polanski, le juge a noté que la jeune fille avait pris d’elle-même du quaalude depuis l’âge de 10 ans, avait eu des relations sexuelles avec d’autres hommes et n’était “pas une jeune fille inexpérimentée et naïve” mais “une jeune fille bien développée physiquement qui paraissait plus que son âge et n’était malheureusement pas inexpérimentée en matière sexuelle”
lien: http://news.google.com/newspapers?id=3UELAAAAIBAJ&sjid=UVIDAAAAIBAJ&pg=4659,396821&dq=polanski+in+jail&hl=en
ICI, la déposition de en intégralité:
http://www.thesmokinggun.com/archive/years/2008/0610081polanski1.html
Autre point étonnant et qui ne colle pas du tout avec ce que la presse nous explique depuis 2 semaines:
Extrait du journal américain, “The Spokesman-Review” du 7 février 1978:
« Polanski, citoyen français, est parait-il à Paris.
Le bureau du District Attorney a dit lundi qu’il avait commencé des démarches pour l’extrader mais qu’il avait peu d’espoir de réussir.
“Ce que j’ai voulu, c’est qu’il quitte le pays” a dit Rittenband dans une interview par téléphone depuis son cabinet à Santa Monica.
Rittenband a dit que, bien que sa décision “n’était pas formelle”, il avait discuté avec les attorney un projet de condamner Polanski à 48 jours de prison, suivi de l’extradition volontaire de Polanski.
S’il n’avait pas accepté son extradition volontaire, a dit Rittenband, Polanski aurait été obligé de rester en prison pour une plus longue période”.
Ainsi donc, selon ce journal de l’époque, Polanski n’aurait pas pris la fuite pour échapper à la justice américaine mais accepté un « deal » que le District Attorney Rittenband lui a offert: « quittez le pays, sinon vous aurez une peine plus lourde »
lien:http://news.google.com/newspapers?id=RssRAAAAIBAJ&sjid=2e0DAAAAIBAJ&pg=6740,2402734&dq=polanski+in+jail&hl=en
J’ai bien l’impression, à lire cet article, que Polanski était devenu un personnage bien embarrassant aux yeux de ce juge et qu’il n’était pas entièrement convaincu, lui-même, qu’il s’agissait à proprement parler d’un viol, vu le « profil » de la plaignante…
L’ artiste ( écrivain ) et le ministre.
Dans son livre « La mauvaise vie » publié en 2005, Frédéric Mitterrand ne fait pas, on doit en convenir, l’apologie du tourisme sexuel. Il raconte, sur un ton par ailleurs désenchanté, ses aventures tarifées en Thaïlande, avec des « garçons », « éphèbes » et autres « gosses » qui, à la lecture et selon les descriptions physiques qu’il en fait… semblent, à tout le moins, bien loin des quarante ans d’âge.
Sont-ils majeurs ? mineurs ? la précision fait défaut.
.
Il s’agit là d’une transcription littéraire de moments douloureux de la vie de l’auteur, qu’il appartient au lecteur d’apprécier ou non, d’évaluer et éventuellement de juger moralement.
Ce texte littéraire, en tant que tel, ce récit, aussi glauque puisse-t-il paraître à certains, doit cependant et logiquement être accepté es qualité d’oeuvre d’un écrivain, ( tout talent mis à part ), au même titre, par exemple, que les oeuvres de Sade ou de Nabokov, traîtant elles-aussi de sujets sulfureux, et poutant universellement reconnues.
.
Mais il s’agit là d’art, d’expression artistique, dont aussi, un des aspects des plus séduisants, est justement d’aller flâner parfois un peu au-delà du cadre de la « norme ».
.
Or le ministre, lui, ne peut se situer au même niveau de liberté ( et en tout cas de libertinage ) que l’artiste.
En politique avisé, il se doit avant tout au respect le plus vigilant des institutions et des lois dont il est aussi un des représentants ou au moins un des symboles, en tant que gouvernant et détenteur d’une autorité.
C’est pourquoi ce qu’on admet communément comme pouvant être exprimé par l’artiste – quitte à réprouver ensuite, voire condamner cette production artistique si elle méprise les lois de la cité au delà du tolérable – on ne peut pas l’accepter venant du ministre et du politique.
.
C’est toute la différence entre celui dont la mission est de servir l’état, la nation, de la façon la plus exemplaire et l’artiste qui a licence de nous toucher, de nous émouvoir, parfois aussi de nous choquer.
C’est pour ces raisons aussi que le ministre ne doit en aucune façon voler inconsidérément au secours d’un citoyen qui, au demeurant, a commis le crime d’avoir abusé sexuellement d’une mineure de treize ans, fût-il, ce justiciable, en l’occurence, un grand artiste.
C’est là surtout qu’il y a faute.
Et nombre de nos artistes ou intellectuels avec lui ont commis cette même faute en pétitionnant à chaud dans l’affaire de l’arrestation de Roman Polanski.
Car toute cette affaire pourrait catastrophiquement donner à penser qu’il existe une caste, une « élite » trans-politique et trans-courants, très solidaire et inopportunément prompte à réagir dès lors que l’un de ses membres est justement inquiété pour avoir transgressé la loi qui par essence doit s’imposer de la même façon à tous, sans aucune exception.
.
Ces événements apparaissent alors au final, hélas, comme un signe supplémentaire de fracture sociale dans un contexte de délitement insidieux des moeurs marqué chez certains d’entre-nous, persuadés à tort que leur position les affranchit de tout ce qui est de l’ordre du devoir, de l’honneur et de la règle pour tous les autres.
.
Frédéric Mitterrand lors de son passage au journal de TF1 était pitoyable et a su susciter une certaine compassion.
Pour autant, au regard du déplorable flou « artistique » de sa personne qu’il n’a pu dissiper, doit-il poursuivre à son poste de Ministre de la Culture de la France, pays des Droits humains et signataire de la Convention Iinternationale des Droits de l’Enfant ?
Opsomer : on voit bien que vous n’êtes pas homosexuel.
Le racolage est interdit (en France); la prostitution ne l’est pas (en France, ni dans beaucoup d’autres pays).
Je ne connais de la Thaïlande que ce que j’en ai lu.
Partant du principe qu’il est improbable qu’une personne même écrivain pousse la provocation jusqu’à dire qu’il a payé des mineurs, la réponse à cette question ne doit pas être cherchée dans le livre mais dans le fonctionnement des clubs de Bangkok : M le 9 octobre à 8:18 répond à cette question en disant que la prostitution des mineurs est interdit en Thaïlande; en supposant que ce qui est interdit est respecté, on peut conclure que le sujet de la prostitution des mineurs est clôt. Cependant pourquoi n’a t il pas utilisé cet argument à TF1? D’autant que comme FM a maîtrisé s a parole dans les moindres détails, le fait qu’il a condamné la pédophilie ne doit pas être traduit dans l’affirmation qu’il n’a pas couché avec des mineurs.
Ce qui gêne dans son intervention bien sûr ce sont les mots « 40 ans » : disant cela qui ne correspond pas au texte il se met en difficulté et laisse imaginer qu’il a quelque chose à cacher. Alors on imagine…
A M
Et le délit de raccolage instauré par Nicolas Sarkozy ministre de lI’ntérieur ?
A Clafoutis :
« Dieu, soupire à part soi la plaintive Chimène,
Qu’il est joli garçon, l’assassin de papa ! »
N.B. : je ne vois pas ce que votre citation vient faire ici, mais en alexandrins c’est plus chouette. Enfin, je trouve. ;o)
A M
Je parle en tant qu’adulte. Pour ma part, les jeunes gens de 18-20 ans ne sont plus perçus, ni désignés comme des garçons mais de jeunes hommes, des jeunes adultes. Or, dans le texte de Frédéric Mitterrand, aucune référence à un jeune homme, juste ce mot continuel de « garçon » avec en prime un « gosse » à un certain moment. Par conséquent, je pense pouvoir écrire « on » pour désigner l’ensemble de la communauté adulte dans cette perception des jeunes gens de ces âges.
Oui, la prostitution est moralement condamnable.. »marchandise consommable » etc… Nous sommes d’accord. Mais elle existe, et (à moins que je ne me trompe) n’est ni un crime, ni même un délit.
« A 18-20 ans, on ne parle plus de garçon, surtout lorsqu’on désigne un partenaire sexuel ».
« On », qui est-ce, Opsomer ? Vous, sans doute…
@Opsomer
» Il est beau garçon l’assassin de Papa… »
Jacques a écrit : « Si vous lisez ces pages, vous verrez que Frédéric Mitterrand respecte profondément ces personnes, qu’il ne les perçoit surtout pas comme des esclaves sexuels, il n’exprime aucun fantasme de “maître” ou autre délire qui semblent vous habiter. Il ne les paie pas “une bouchée de pain” mais au contraire plus que le tarif (par culpabilité peut-être … mais aussi par peur d’être rejeté, dans des lignes d’une sincérité étonnante). » Cela reste de la prostitution ! Or, la prostitution est une dégradation de l’être humain, puisque ravalé au rang de marchandise consommable. J’ai lu aussi les extraits diffusés par Le Monde et le malaise persiste. Ainsi pourquoi parler de garçons et non de jeunes hommes ? Un beau gosse est une expression populaire pour désigner un beau jeune homme mais il en est différement d’un beau garçon. A 18-20 ans, on ne parle plus de garçon, surtout lorsqu’on désigne un partenaire sexuel. Vraiment le malaise demeure.
Ai-je mal lu ? FM semble lier sa jouissance à la pauvreté, voire la misère de ses « jeunes » partenaires
Il était beau hier sur TFI Frédéric Mitterrand avec son costume cravate ! Est-ce que cela suffira à calmer la vindicte populaire ?
Des fois je me dis qu’il n’est pas bon de faire de la politique lorsque l’on est artiste !
Pauvre Frédéric, devenir politique c’est renoncer à ses émerveillements d’enfant.
Je n’ai aucune étiquette aucun parti et je change régulierement d’avis.
On peut comparer dutroux et polanski, les deux ont en commun d’avoir utiliser un stratagème ou une ruse pour abuser et violer des gamines.
Dutroux enlevait séquestrait et violait les gamines et polanski a rajouté des sédatifs dans une boissons. Le mode opératoire est le même , la lâcheté et le viol.
Et pour la virginité de la gamine violée par polanski , qu’elle soit vierge au moment des faits est nettement plus plausible que l’inverse.
Albator, vous ne vous rendez même pas compte que vous « décridibilisez » votre discours en voulant tout remettre en question, y compris ces petits détails plus ou moins anodins, et en vous répandant dans l’excès (comparaison avec le sieur Dutroux). Vous donnez ainsi de l’eau au moulin des défenseurs de Monsieur Polanski.
« La jeune fille en question n’était pas vierge au moment de sa rencontre avec le cinéaste. »
Apres c’est sure qu’elle n’était pas vierge et avant on ne sait pas. Vu que ses parents ont accepté de l’argent pour ne plus parler de l’acte de viol on peut supposer que ces mêmes parents ont dut accepter aussi la non virginité de leur fille.
Bref défendre polanski beurk , pourquoi pas défendre dutroux aussi?
Albator, votre indignation ne doit pas vous amener à déformer les faits déjà assez critiquables (c’est le moins que l’on puisse dire). La jeune fille en question n’était pas vierge au moment de sa rencontre avec le cinéaste. Cela ne change pas grand chose à l’affaire, mais il convient d’être rigoureux dans ses arguments et ne pas avancer des inexactitudes.
J’imagine mal fm demander l’age de ses jeunes partenaires et donc on peut raisonnablement affirmer que le ministre de la culture s’est tapé des mineurs.
Mais je ne vois Fm comme un pédophile , les pédophiles visent des enfants encore plus jeunes entre 7 et 12 ans.( je ne suis pas expert).
Mais je suis sidéré que la classe d’intellodebilos puissent défendre polanski un gars qui a mis des sédatif dans du champagne pour violer une gamine de 13 ans vierge. Cet individu lâche a encore prouver sa lâcheté en fuyant les usa et sa justice. LA justice américaine le rattrape et certains poussent des cries d’orfraie comme si on avait arrêté un innocent.
Cette intelligentsia est à vomir.
Renseignements pris, la prostitution enfantine est interdite ET PUNIE en Thaïlande, et les mentalités dans ce pays ne sont pas plus « dépravées » qu’ici.
Ce qui est vrai, c’est que l’attitude vis-à-vis du sexe (tarifé OU NON)et des sentiments amoureux diffère souvent de ce à quoi nous sommes habitués sous nos latitudes : pour une certaine fraction de la population « disponible » ( = non mariée), une différence d’âge de 30 ou 40 ans n’est pas un obstacle.
« Je n’ai pas lu le livre de M. Mitterrand, et je n’ai pas l’intention de le lire. » Dans ce cas, peut-être eut-il été utile de ne pas en parler.
Merci pour cet article sur le tourisme sexuel et sonapologie: il m’a appris beaucoup de choses que j’ignorais.
Pour moi,j’ai feuilleté « La mauvaise vie » et je ne l’ai pas acheté, car il y était bien question de « gosses » (un gosse, pour moi, a moins de 18 ans, c’est un mineur) qu’on payait pour des « services sexuels ». Ecoeurée, j’ai laissé ce livre en rayon.
Le problème est que F. Mitterrand est ministre, qu’il représente la France; ce n’est pas un simple quidam aux penchants déviants, pédophiles.
S’il avait quelque dignité, il proposerait au moins sa démission. (La Culture, ce n’est pas parler de son homsexualité avec des boxeurs de 40 ans!) – Où va-t-on?
On sort de la morale individuelle, intime, pour entrer dans la moralité publique et citoyenne.
Son livre va être acheté, ne serait-ce que par curiosité, et on y lit tout de même, sans tourner autour du pot, un récit COMPLAISANT de tourisme sexuel (en Thaïlande). Alors? Tout le monde sait que les pédophiles -de tous pays- vont en Thaïlande par attrait de la prostitution infantile.
Le tourisme sexuel est une abjection. On achète pour des relations sexuelles de jeunes enfants asiatiques miséreux, vendus par leurs proxénètes
… C’est un commerce ignoble. Et interdit.
Il n’y a aucune « fascination », pour reprendre les mots de F.Mitterrand, à avoir devant cette vente de jeunes êtres humains très pauvres à des adultes riches et voulant satisfaire leurs pulsions déviantes. Cette « fascination » confine à l’apologie du tourisme sexuel.
Merci encore pour votre article clair qui dit le droit en la matière.
En lisant un livre sur la question de la prostitution en Thaïlande (fort bien documenté, mais je ne me souviens pas de la référence), j’apprenais que 90% des clients sont… Thaïlandais. Pas mal de discussions avec des locaux (le sujet n’est pas tabou dans ce pays) ont appuyé ce chiffre.
Ceci n’excuse pas cela, mais c’est pour illustrer que par notre lorgnette simpliste occidentale, on voit les choses avec un certain biais. Je ne dis pas non plus qu’il n’existe pas dans une certaine mesure de prostituion sous contrainte et de son poids de misère, mais il existe une grande partie assumée.
De plus, la situation de la prostitution (enfant, regard de la famille etc.) en Thaïlande n’a pas grand chose à voir avec les pays voisins.
Là-dessus, pourquoi chercher FM sur ce sujet? Et ne pas simplement le clouer au pilori pour ses propos sur Polanski en temps que ministre de la République, même s’il avait été catholique, marié, fidèle et père de 5 enfants?
Ce qui pose problème (également) c’est le « tourisme textuel » de Monsieur Frédéric Mitterrand lorsqu’il déclare au cours de son entretien avec Laurence Ferrari « on ne fait de littérature avec des bons sentiments ». A ma connaissance, on fait de la littérature avec des mots. Et quant nécessaire avec des signes de ponctuations !!!
C’est sur TF1, voyons, Jean, que le ministre va causer : c’est chez les copains de son patron.
L’association « l’innocence en danger » avait dégainé avant d’autres ,pour le soutien, sans concession, pour « le fugitif » qui a déclenché toutes ces interrogations et polémiques
D’autres associations de protection des enfants avaient, elles aussi, protesté
Voici leurs questions:
« L’opinion que vous avez exprimée traduit-elle une position gouvernementale? », demande l’association.
« Selon vous, le viol d’une enfant de 13 ans (…) n’a-t-il ‘pas vraiment de sens’ ? », questionne aussi l’association.
« Faut-il comprendre qu’une relation sexuelle entre un adulte et un(e) mineur(e) de moins de quinze ans, qualifiée de crime en France comme aux Etats-Unis, doit être dépénalisée ? », se demande encore Innocence en danger.
Tout en ne se disant pas « dupe ni des conditions choquantes de l’interpellation de Monsieur Polanski en Suisse, ni des raisons pour le moins obscures qui ont conduit les autorités helvétiques à attendre septembre 2009 pour procéder à cette arrestation », l’association demande aux ministres « de lever les ambiguïtés que révèlent (leurs) propos ».
S’il avait parlé de filles, M. le Ministre aurait-il autant fait hurler les loups ? Et s’il avait limité son tourisme au bois de Boulogne ?
Merci à Jacques pour ce lien et ces longs extraits de ce livre que je trouve, très bien écrit, indépendamment de la polémique qu’il soulève.
Il semble évident que FM n’y évoque pas des relations pédophiles mais homosexuelles, bien que l’âge des partenaires qu’il décrit ne soit pas connu.
Pour autant, pourquoi FM est-il intervenu publiquement pour faire part de ses craintes à l’égard de l’arrestation de Polanski et des poursuites judiciaires qu’il encourt?
FM devait le savoir qu’il s’agissait d’une relation sexuelle reconnue avec une mineure de 13 ans.
Ce que Polanski a fait est totalement illégal et réprouvé par la morale dans la plupart des pays. Il ne s’est d’ailleurs soustrait à la justice américaine que parce qu’il savait risquer une lourde condamnation.
Quand on fait partie du gouvernement d’un pays qui a fait de la lutte contre la pédophilie et le tourisme sexuel une priorité, il est suicidaire politiquement de parler comme vient de le faire FM, je trouve.
Comment ne pas deviner aussi derrière ce discours une certaine forme d’indulgence à l’égard des adultes attirés par les très jeunes femmes et les très jeunes hommes?
J’attends avec impatience les explications que FM donnera ce soir sur FR2 et, j’ose espérer qu’il clarifiera sa position à l’égard de ces pratiques à tout le moins illégales.
Greg : mais il s’agit quand même de tourisme sexuel bon sang! Voyager dans un pays du tiers monde dans le seul but de profiter de la misère locale pour assouvir ses désirs sexuels est amoral!
C’est un peu plus compliqué. Frédéric Mitterrand évoque le fait qu’il peut sans aucune difficulté trouver des partenaires en France, et que son choix d’aller à l’autre bout du monde est justifié par le besoin de « ne pas comprendre » l’autre (il ne parle pas le malais, son partenaire ne parle pas français), de se distancier.
Or, le tourisme sexuel ce n’est pas exactement ça. C’est aller chercher des partenaires qu’on ne peut pas trouver en France (mineur-e-s, personnes dans la rue qui se « vend » sans être formellement prostituée mais à cause de sa grande pauvreté, etc.).
La situation de Frédéric Mitterrand est beaucoup plus complexe. Il n’est pas allé à Haïti draguer des jeunes gens dans la rue en étalant sa richesse d’occidental (comme le font tant de femmes mûres et d’hommes mûrs, souvent sûrs de leur bon droit alors que c’est profiter honteusement d’une situation de domination économique) ; il n’est pas allé chercher des mineurs dans un pays ne réprimant pas la pédophilie.
C’est lâche, c’est bas, je l’ai reconnu. Mais c’est tout aussi lâche et bas pour un Français d’aller se payer une prostituée à Paris ou à Lyon. C’est beaucoup plus lâche et criminel pour un cadre sup’ français de harceler une collègue vulnérable pour la conduire dans son lit.
La particularité aberrante du choix de Frédéric Mitterrand, c’est son empreinte écologique délirante :-). Mais, heureusement, pas d’esclavagisme, pas « d’abus de position dominante », pas de relations avec des mineurs. Beaucoup de bruits pour pas grand chose.
Le livre de Houelbecq était autrement plus scandaleux et honteux, par l’apologie qu’il faisait de la bassesse et par la condescendance humaine inadmissible de sa démarche.
Bravo! La meute lyncheuse commence à réfléchir!
@Greg: vous voulez faire un exemple en foudroyant FM et ne comprenez pas qu’il est lui-même le meilleur avocat de votre cause, non pas involontairement, mais avec les moyens puissants de la littérature. Frédéric Mitterrand est un honnête homme, qui fait honneur à notre république.
Quant à Hamon, Montebourg, Valls et consort qui se font une opinion entre le site de la FNAC et les choix de textes de Marine Le Pen, ils doivent des excuses au ministre.
Jacques, vous conviendrez quand même qu’il n’était pas tres judicieux de le nommer ministre de la culture et qu’il aurait du lui même refuser.
Il n’est bien évidemment pas question de pédophilie et ceux qui s’en prennent à son homosexualité sont à coté de la plaque, mais il s’agit quand même de tourisme sexuel bon sang! Voyager dans un pays du tiers monde dans le seul but de profiter de la misère locale pour assouvir ses désirs sexuels est amoral! Ne perdons pas le sens des réalités! Si aujourd’hui F.Mitterrand s’en sort à bon compte, combien vont réserver leur prochain aller-retour Paris Bangkok?
J’étais tenté de porter un jugement sévère sur les faits reprochés à Frédéric Mitterrand. Mais pour ne pas parler à tort et à travers, je suis allé voir les pages incriminées, publiées sur le site du Monde aujourd’hui.
On y lit très explicitement le fait que les prostitués qu’il peut choisir sont en majorité « jeunes » et qu’il y a aussi des « plus âgés ». Or, concernant les « jeunes » (ceux qu’il désigne sous le terme de « garçons »), il indique ailleurs « j’imaginais Tony Leung à vingt ans » ; il précise plusieurs fois que ces prostitués sont étudiants (et que la plupart ont par ailleurs une petite amie).
Il faudrait donc une sidérante mauvaise foi pour prétendre qu’il puisse s’agir de mineurs. Les plus jeunes avaient 20 ans et étaient étudiants…
Les propos tenus ici par Soraya (notamment) sont même indignes. Si vous lisez ces pages, vous verrez que Frédéric Mitterrand respecte profondément ces personnes, qu’il ne les perçoit surtout pas comme des esclaves sexuels, il n’exprime aucun fantasme de « maître » ou autre délire qui semblent vous habiter :-(. Il ne les paie pas « une bouchée de pain » mais au contraire plus que le tarif (par culpabilité peut-être … mais aussi par peur d’être rejeté, dans des lignes d’une sincérité étonnante).
En fin de compte, après lecture du texte, je suis obligé de réviser mon appréciation. À ma propre surprise, les écrits de Frédéric Mitterrand sont dignes, touchants, respectueux (et sans complaisance à l’égard de ses propres lâchetés et faiblesses).
Cela reste une lâcheté : l’usage de la prostitution. Comme tant d’écrivains portés aux nues. Comme Léo Ferré. Comme François Truffaut. Comme hélas des gens très bien. (Hélas, toutefois, car pour ma part je trouve cette « consommation » inadmissible – mais c’est bien compliqué et demande un peu de nuances). Mais rien de plus, rien de pire. Dont acte.
A ceux qui ne font confiance qu’à Marine Le Pen pour lire à leur place, je recommande d’aller voir l’extrait plus large publié par Le Monde.
@bertrand: oui, FM est un homme d’une grande qualité morale. Et son texte, plein de lucidité sur lui-même et sur ses actes, le prouve.
lecteur
avant de parler de lynchage et puisque vous savez lire, relisez-moi ! j’ai écrit:
« Cette citation du livre de FM, avec les autres, faite par MLP est-elle exacte ? Si oui est-elle digne d’un ministre ? »
Quant aux leçons de morale de FM…
Mr Mitterrand s’est suicidé lui même en prenant la défense de Polanski,il a fait ressortir les vieux dossiers qui reconnaissons le sont assez puants et dégoutant,il bai…t avec de pauvres malheureux du tiers monde contre « un morceau de pain » ou une vie meilleure,iltrouvait ça excitant et jouissif d’etre le maitre face à ses esclaves sexuels,désolé mais c’est ignoble!!
Mr Mitterand n’est pas digne d’un être humain et encore moins d’un ministre il doit démissionner c’est tout!!
En tout cas,je dis bravo Marine la seule qui ait dénoncé les écrits d’un pédéraste pervers!
je suggère la lecture du blog de Philippe Bilger, avocat général près la Cour d’Appel de Paris, fort mesuré et subtil sur la question :
http://www.philippebilger.com/blog/2009/10/lhonneur-de-fr%C3%A9d%C3%A9ric-mitterrand.html
la loi est de 1994
pas d’effet rétroactif…c’est la loi
si les faits sont avant cette date….
après = poursuite
c’est la loi
@bertrand
le passage que vous citez se trouve p 299 du livre. La citation est inexacte. Il y est question de « garçons » et non de « jeunes garçons ». Je vous conseille de reprendre votre lecture à la page 295. Vous découvririez le contexte, à savoir un bordel pour jeunes hommes (et non des enfants, comme vous essayez de le faire croire). La situation est scabreuse, FM en convient lui-même dans le livre, c’est d’ailleurs le but de son chapitre. En matière de morale, je crois que FM aurait des leçons à donner à beaucoup, car c’est un honnête écrivain. Apprenez à lire, plutôt que de lyncher les gens.
à lj et lecteur
« La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas. » Cette citation du livre de FM, avec les autres, faite par MLP est-elle exacte ? Si oui est-elle digne d’un ministre ? Alors bien sûr, « on » viendra nous expliquer qu’il s’agit en réalité de gosses, garçons et autres éphèbes de plus de 18 ans ou encore qu’il s’agit de fantasmes d’écrivain. Bonjour la… morale ?
FM avait écrit son livre en forme de confession et on croyait en forme de rédemption, ce qui était courageux, car affrontant le jugement des autres…
Cette démarche n’avait pas ému outre mesure, pensant qu’il en était revenu et avait ainsi vaincu ses « démons »
Mais, arriver en 1ère ligne pour défendre, en banalisant et en mettant en doute , l’acte d’un homme rattrapé par son passé d’agresseur sexuel d’enfant, a sidéré nombre de personnes qui voyaient, outre une différence outrageuse de traitement, mais une aussi grande différence avec les valeurs affichées de la société
Il s’est tiré en quelque sorte une balle dans le pied, attention qu’elle ne trouve pas d’autres pieds …
Nombre ont été alors considéré que sa confession n’était donc pas une rédemption
Un peu partout dans le monde, se dessine une résistance citoyenne pour le respect de l’autre, des plus faibles en priorité, des enfants en particulier et à l’arrêt de toutes sortes de mansuétudes pour les puissants
Et internet permet de mesurer, le fossé, les abysses qu’il existe entre les uns et les autres
Gabriel Garcia Marquez, grand humaniste par ailleurs, est accusé de faire l’éloge de la prostitution infantile, par la Coalition Régionale des Femmes et des Fillettes en Amérique Latine (pas marquée à l’extrême droite),et de mettre en scène des relations sexuelles avec une mineur dans son ouvrage, Mémoire de mes putains tristes
L’association a porté plainte contre lui et le metteur en scène de son futur film
Tout homme n’est pas tout noir ou tout blanc ,mais une de ses qualités aussi sublime soit-elle ne doit pas justifier ses cotés les plus noirs en effaçant les victimes
http://www.magazine-litteraire.com/content/Breves/article.html?id=14518
Même si en thailande la morale ne réprouve pas le tourisme sexuel cela ne justifie en rien que nous l’acceptions du moment que c’est la bas.
Si nous le sanctionnons en France c’est parce que nous croyons cela être juste, meilleur pour le développement des enfants, pour l’élaboration de sa vision de sa société et de sa conception de sa morale.
Sans vouloir imposer cette vue à des pays qui ont une culture différente de la notre et une conception morale très différente on peut attendre que des citoyens français se conforment eux à la vision française de la morale et à notre idéal de société, et donc soient soumis aux lois française la concernant.
Je pense que le billet soulève une bonne question qui est celle de la qualification entre provocation et apologie. Peut être d’autre termes devraient être employés aussi. Comme celui de banalisation.
A ne pas condamner fermement on en banalise la portée (bien sûr banaliser n’est pas à prendre dans ce cas là au sens de l’emploi commun du terme).
M. Mitterand prétend qu’il ne pouvait occulter un tel aspect de sa vie mais personne ne l’a forcé à la raconter et à la diffuser publiquement.
Si il l’a fait il y avait certainement une volonté de provocation. Si cela soulève un point de débat légitime pourquoi pas, mais là il me semble que la question est déjà bien tranchée en France et c’est une chose que jamais personne n’accepterait ici (et bien heureusement selon moi).
Et je pense que M. Mitterand devait bien le savoir, alors pourquoi a t’il agit ainsi? Jusque là personne ne l’avait poursuivi pour ce qu’il était allé faire ailleurs dans un pays où ce serait compatible avec la vision de la société.
Monsieur, je lis régulièrement votre chronique, et vous me paraissez un honnête homme.
J’ai lu le livre de Frédéric Mitterrand, et je peux vous assurer qu’il n’y a pas une once de pédophilie dans ce qu’il décrit. Les termes « jeunes garçons » ou « gosses » désignent en l’occurrence de jeunes hommes. Ne savez-vous pas que l’on peut parler d’un homme en disant de lui qu’il est « beau gosse »? FM est accusé sur la foi d’un montage de citations fabriqué par l’extrême droite. On lui fait dire ce qu’il n’a jamais dit. Quant à Montebourg et Hamon, ils mentent en disant qu’ils ont lu le livre. Ils ont lu des extraits sortis de leur contexte. Alors de grâce, si vous mettez au pilori, faîtes vous prêter le livre, lisez, et rectifiez ensuite, merci.
Un doute aurait encore pu subsister après la parution de l’ouvrage, même si il y a des interviews qui montrent que ce doute est solide. Mais le fait de défendre Polanski est révélateur: il y a détournement des pouvoirs d’une fonction pour faire admettre des faits avérés absolument répugnants. Si FM avait pu la fermer, on aurait pu en rester au niveau de la vie privée, mais ici on a la volonté de minimiser des faits qui sont poursuivis pénalement. On peut craindre dès lors de sa part des actions ou des décisions qui viseront à faire accepter ou à diffuser un message nauséabond. Voilà pourquoi une démission est nécessaire.
Je ne pense pas qu’un consentement monnayé permette des relations sexuelles avec des mineurs de moins de 18 ans en France. La majorité sexuelle (+15 ans), c’est uniquement dans le cas d’un consentement éclairé.
Toutefois, il faut convenir de plusieurs choses :
– la loi française diffère de bien des autres lois nationales (13 ou 14 ans en Espagne je crois).
– la Thaïlande est l’un des pays les plus étrangers à l’Europe culturellement (sans doute parce que jamais colonisé), pratiquant un bouddhisme assez remarquable, même en Asie. Les belles âmes dénonçant le tourisme sexuel dans ce pays ignorent tout de ces particularités, et feraient mieux d’essayer un peu de comprendre cette civilisation avant de l’ouvrir à tort.
Rien n’énerve plus un local que l’avis d’un farang sur la question (et le discours du gouvernement thailandais et de certaines élites est essentiellement un gros nuage de fumée pour faire plaisir aux occidentaux. Ils soutiennent fondamentalement le tourisme sexuel, qui permet de rentrer de l’argent tout en faisant une bonne action compensant largement la dette kharmique…).
Ce billet parle de « victimes » de moins de 18 ans !
Que signifie alors le code civil où il est dit que la majorité sexuelle est à 15 ans ?
Réponse :
On parle ici de la prostitution de jeunes de moins de 18 ans, qui sont considérés par la loi comme des victimes, et non de la liberté sexuelle.
Comme quoi il faut savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s’exprimer publiquement, surtout lorsqu’on exerce des fonctions si importantes. Monsieur Mitterrand doit regretter amèrement ses déclarations sur l’affaire Polanski. Sans ces dernières, personne n’aurait déterré son ancienne et embarrassante confession. Monsieur Mitterrand récolte donc logiquement ce qu’il a semé. Que ce soit le Front National, suivi de près par certains ténors socialistes, qui jette de l’huile sur le feu ne me dérange pas. L’actuel ministre de la Culture est entièrement responsable de ce qui lui arrive aujourd’hui. Il ne lui reste qu’une chose à faire : rendre son tablier et laisser libre le bureau de la rue de Valois.
Ce qui me déçoit le plus, c’est que les journalistes ne s’émeuvent plus de tout ça. A la sortie du livre de l’un, beaucoup de critiques élogieuses. A l’arrestation de l’autre, un flou relatif avec rappel de la bio de star. Les deux affaires étant liées (par l’intervention de Frederic Mitterrand) et similaires (amener qqn à vous laisser coucher avec lui par narcotisation ou par domination financière sont toutes deux à leur manière des formes de violence sexuelle) je ne peux pas m’empêcher de constater que dans les deux cas c’est sur le net que l’indignation s’est manifestée.
F M n’est pas con, il n’a pas écrit « des jeunes garçons de moins de 18 ans »…
Mais au vu des passages exposés dans les différents articles et blogs (entre autre, le passage où il glisse du terme « garçons » à « jeunes garçons ») laisse entendre qu’en effet, quelques uns de ces « éphèbes » étaient mineurs.
(Mal)heureusement, il n’est pas possible de poursuivre quelqu’un, fut il aussi trouble et insupportable que FM, sur de simples suppositions et sous entendus.
Je ne suis pas croyant, mais Dieu jugera…
La justice, elle, ne peut rien.
Les électeurs, eux, peuvent !
Que les faits soient réels ou non, on ne peut pas faire partie d’un gouvernement qui les réprouve et les condamne aussi fermement : c’est jouer avec le feu. Du point de vue social, ne pas limoger ce ministre, sachant les valeurs morales actuelles dans la société, n’est-ce pas mettre en danger l’ordre public ? N’y a-t-il pas trouble à l’ordre public par surcroît ? Le gouvernement discrédite la République toute entière en tolérant chez un ministre ce qu’il attaque si violemment chez les concitoyens qui n’ont pas la chance de fréquenter son petit château.
Des vidéos circulent sur Daily Motion et YouTube où l’on voit F.Mitterrand dire, très clairement, que les faits sont avérés. Il dit ‘c’est ma vie, je ne pouvais pas occulter ce passage meme si je n’en suis pas fier’.
Pourquoi le Gouvernement nous parle-t-il de ‘fantasmes’ et de littérature?
Pourquoi la presse ne diffuse-t-elle pas ces vidéos?
D’autant qu’elles reviendront à la surface un jour ou l’autre, par le biais du FN ou non.
D’apres http://www.rue89.com/2009/10/07/ce-que-frederic-mitterrand-a-vraiment-ecrit
il y parle de « garcons », et non pas de « jeunes garcons ».
« (p.315 – pocket) » dixit l’auteur.