Selon la BBC, la police judiciaire portugaise aurait admis avoir mal géré l’enquête sur la disparition de la fillette britannique, en mai 2007, alors qu’elle était en vacances au Portugal. Et elle aurait présenté ses excuses aux parents. Une information qui n’a pas été confirmée, les autorités portugaises se contentant de parler d’un contact avec la famille de la victime afin de faire un point sur l’avancée de l’enquête.
Cette contradiction montre à quel point la tension perdure entre Anglais et Portugais après 16 ans d’une enquête criminelle autour de laquelle, exploitant l’émotion provoquée par la mystérieuse disparition d’une enfant, se sont greffés des enjeux politiques et mercantiles. Certains individus n’hésitant à profiter de la fragilité d’une famille meurtrie, fragilisée, pour se lancer dans un merchandising odieux. Autant de déclarations, de pressions, de contradictions, d’engueulades…, qui n’ont pas facilité les choses. Ce charivari explosif a dynamité l’enquête.
Il y a maintenant 3 ans, le parquet de Brunswick, dans le nord de l’Allemagne, a annoncé détenir des éléments de preuve contre l’un de ses ressortissants. Cet Allemand, Christian Brueckner, âgé de 46 ans, actuellement incarcéré pour des infractions sexuelles, a été dénoncé par un taulard. Cette piste s’annonce comme une dernière chance de connaître la vérité.
Un espoir bien sombre, car, si c’est lui le coupable, Maddie est morte.
La disparition
En cette soirée du 3 mai 2007, Madeleine McCann, dite Maddie, a disparu de sa chambre, dans un luxueux club de vacances situé à Praia da Luz, en Algarve, au Portugal, où elle était supposée dormir. Elle allait avoir 4 ans.
Ce soir-là, les McCann dînent avec des amis, dans un restaurant situé à proximité. Vers 22 heures, Kate, la mère de Maddie, se lève de table pour s’assurer que ses enfants, laissés seuls, vont bien. Ses deux bébés, des jumeaux, dorment à poings fermés, chacun dans son berceau. La porte de la chambre de sa fille n’est pas fermée, ce qui l’étonne. Elle entre, la fenêtre est ouverte, le volet est levé : Maddie a disparu.
C’est du moins ce qui ressort de sa première audition. Par la suite, elle et son mari ont dû modifier leur déposition pour être raccord entre eux et avec les autres témoignages. En fait, on ne saura jamais ce qui était ouvert ou fermé dans ce meublé de vacances, si ce n’est par un communiqué d’un ancien policier, devenu enquêteur privé, qui a déclaré que l’on n’avait forcé ni le contrevent ni la fenêtre et que la porte-fenêtre était ouverte.
Les parents un temps soupçonnés d’homicide involontaire
La gendarmerie ne sera prévenue que 50 minutes plus tard. Dès l’alerte donnée, les recherches s’organisent dans l’environnement immédiat : la petite fille est peut-être sortie pour tenter de retrouver ses parents… Puis les enquêteurs envisagent la possibilité d’un enlèvement : 250 personnes participent aux recherches et 500 appartements sont fouillés. On monte à la hâte une cellule de crise. Le directeur régional de la PJ informe les autorités judiciaires de la possibilité d’un « kidnapping », mais il ne peut agir sans l’aval du parquet et la désignation d’un juge d’instruction. Il faudra six jours pour que la photo de l’enfant paraisse dans la presse. Entre-temps, des policiers britanniques ont débarqué. La pression politique grimpe en flèche. Les offres de récompense se multiplient. En quelques jours, elles atteignent 4 millions d’euros. Les parents sont interrogés pendant 13 heures, puis ils sont mis hors de cause. Plus tard, ils seront mis en examen avant, finalement, faute d’éléments concrets, que le dossier ne soit classé. En l’espace d’une dizaine de jours, ils ont créé un fonds de soutien : les dons affluent. Avec cet argent, ils embauchent un responsable de la com., des enquêteurs privés… Fin mai, ils sont reçus par le pape. Au 50e jour de la disparition, des lâchers de ballons sont organisés dans plusieurs pays d’Europe, des tee-shirts à l’effigie de Maddie sont même vendus lors de ces manifestations de soutien. L’affaire a pris une dimension internationale… et commerciale. Continue reading
17 réponses à “Maddie : post-scriptum”
A ce jour le petit Antoine n’est pas revenu.
Mais connait-on l’identité du père biologique ?
bonjour voila je vous fait part de mon poin de vu que sa plaise ou pas je vous dit se que je pense deja d une les parents von bouffes au resto et commen peut en laisser des enfants seul deja ds une chambre ses idnamissible moi chaque annee mes vacances son aussi au portugal jamais mais enfants je les laisse seul mais bon ses une bonne excuse je suis sure a 100pour CENT QUE LA PETITE na pas ete enlever je vise ho et fort sur la mere et je ne me trompe jamais mais ses gens la y son couvert par qui biensure les ho placer alors ki arrete de fere croire au gens de l enlevement trop facile pour eux pauvre maddie
A.Bails, votre projet m’interresse beaucoup, si vous avez besoin d’une lectrice de 1° heure 😉
Bonjour,
Je ne peux que vous indiquer 2 livres :
« La grande maison » de Charles Chenevier aux Presses de la Cité. Chenevier a terminé sa carrière comme sous-directeur des affaires criminelles. Il expose ses expériences de l’après-guerre. Intéressant.
« Les orfèvres du 36 » de Michel Malherbe aux éditions Crépin-Leblond. L’auteur a passé ces 30 dernières années au 36. Je n’ai pas lu, aussi je ne suis sûr que ce livre (récent) réponde à vos questions.
Cordialement.
GM
Bonjour, ancien policier à la retraite je me lance dans l’écriture, j’ai en préparation un roman policier qui se passe pendant la période d’occupation. de l’été 43 à décembre 43. Mon personnage principal est inspecteur principal à la PJ PP. A cette époque comment est structurée la brigade criminelle? Voire la PJ de Paris en général. Dans cette histoire sera mêlé des flics voyous, des Laffont et Bonny. Je ne savais pas que la gestapo française rue Lauriston était surnommée « la carlingue ». Très intéressant ces détails, pourrais-je en avoir d’autres?
Merci de répondre A. BAILS
J’ai suivi l’affaire comme tout le monde ..et dans ce cas les parents sont coupables d’avoir laissé de très jeunes enfants incapables de se défendre ou de demander de l’aide. Le lieu de vilégiature proposait de plus un système de nounou….le cout ne devait pas être un soucis pour eux..alors…Madie a t’elle été enlevé et ou tuée par ses propre parents même au cours d’un banal accident domestique??
Dans tous les cas, s’ils n’avaient pas laissé ces enfants seuls l’un d’entre eux n’aurait pas été enlevé…alors..et si elle n’avait pas été enlevée??
Oui, mais justement, vous le dites vous-même, LaurentL : « donner une image » n’est pas « l’image », c’est une « apparence », et le « reflet » n’est sans doute pas ce qu’il y a à l’intérieur de l’image…
Il faut bien philosopher faute de résoudre les vraies énigmes… ne dit-on pas que de la discussion jaillit la lumière ?
Et en matière de discernement, à votre avis, existe-t’il des amicales qui en soient les heureuses dépositaires ?
En faites-vous partie ?
Dans l’espoir que le voile se lève un jour sur cette mystérieuse affaire.
rhéto-rrick
Je suis cette affaire depuis longtemps, et je ne trouve pas ces gens déplaisants, et ils n’ont pas donné d’eux une image exécrable. En fait , c’est vous, en épousant sans aucun discernement la thèse Amaral qui donnez d’eux une mauvaise image. Il y a une amicale des anciens policiers passés à l’écriture?
Désolé pour la méprise, titi, due au fait que j’ai pris le pseudo du dessus pour l’auteur du commentaire du dessous, ce qui peut conduire à une certaine forme d’hermétisme 😉 et merci pour vos pertinentes remarques.
Faute de possibilité de croisement des fichiers génétiques croisons les doigts pour que toute la lumière soit faite sur cette sombre affaire…
Merci Domi de votre réponse quant à la question que je vous posais via le pseudo de titi.
respectueuses salutations.
derrick:
Si j’ai réagi par rapport à la responsabilité ,c’est qu’hélas je connais des parents qui pourraient en être blessés ,Le blog traite des affaires policières mais peut être lu par tout un chacun lecteur du monde.fr
Mais par ailleurs j’adhère complètement au fait que Mr Moreas se sente concerné par la disparition de Maddie :C’est cela la solidarité ,le vivre ensemble, dans ce monde où beaucoup ne voient que leurs propres intérêts
En se sentant concerné ,on peut avoir alors, d’autres visions des outils ,des méthodes, des moyens que l’on peut juger autrement si on ne l’ai pas…
Et le travail ,si ce n’est le devoir des services de police est d’arrêter les criminels ,
Tout ce qui est disponible doit être utilisé pour parvenir à arrêter les agresseurs de Maddie …et de tous les autres…
C’est pour cela qu’il est intéressant d’échanger et de n’avoir pas forcement la même approche d’un fait ,cela peut permettre de faire évoluer un raisonnement forcement théorique
La philosophie ce n’est pas la vie ,c’est la philosophie..
Je trouve aussi très bien que le policier portugais assume pleinement le début de l’enquête (et on peut comprendre) ,ce n’est pas si courant ,on peut que le saluer
derrick:
« Citation :
titi a dit – “Cher monsieur, adoptez-vous tous les enfants disparus Etc »
Non ,non ce n’est pas moi ,mais Domi, vous faites l’amalgame entre 2 posts et 2 auteurs
Il ne faut pas se tromper d’auteur ,dans une enquête ,ça risque d’être compliqué…mais l’erreur est humaine..
Sur la responsabilité ou l’irresponsabilité c’est moi ,mais si il est de notre devoir effectivement de prendre soin et de protéger nos enfants ,de faire de la prévention ,si un criminel passe par là, dans tout forfait , la principale responsabilité incombe au criminel
en assoc’ avec ocrt…
http://data3.blog.de/media/100/2207100_18ab6ef0b1_m.jpeg
de rien !
Citation :
titi a dit – « Cher monsieur, adoptez-vous tous les enfants disparus -je veux dire du monde entier- de cette manière ? Je ne saurais en ce cas que trop vous souhaiter qu’ils ne soient jamais retrouvés, sinon c’est votre survie même dans ce monde qui en sera la victime » (fin de citation de titi)
Bravo pour ce commentaire qui est pour ma part totalement incompréhensible… « votre survie même en ce monde en sera la victime »… j’avoue, même en cherchant bien, je ne trouve pas ce que cela peut bien signifier. Merci de nous éclairer.
Ceci dit, je me permettrai de rajouter pour une meilleure compréhension de la lettre qu’il ne faut pas confondre la compassion avec la larmoyance.
De même qu’il ne faut pas confondre des parents responsables d’un crime et l’irresponsabilité qui fait que l’on puisse laisser seule et sans surveillance une enfant de 4 ans pendant qu’on est en train de dîner au resto même s’il est « à côté »… dans ce cas, oui, en effet, les parents peuvent être jugés irresponsables… de ce douloureux enchaînement de circonstances, le mot est moindre.
Le principe de ce lieu de discussion étant non pas de critiquer les dires des uns ou des autres mais bien de participer ensemble à un débat en vue de mobiliser nos énergies, ne serait-ce qu’en pensée, il est bon évidemment que tout ce qui s’y échange soit bien compris par tous.
Vous le dites vous-même, chaque vie est précieuse.
Monsieur Moreas dans son commentaire ne disait pas autre chose en considérant que chaque vie d’un enfant disparu lui est précieuse…
Par contre je ne vois pas en quoi le fait que « retrouver les disparus » puisse mettre sa survie en péril. Merci de vos éclaircissements…
Je suis portuguais, je demeure pas loin de la ville oú la petite a disparue e nous sommes indignés par la tournure que le cas a pris. Ici, la plus part des gens ne croit pas telement a version des parents
Pffffffff !! Comment peut-on aujourd’hui, au XXI° siècle, être aussi cucu !! Bravo pour les commentaires larmoyants et fleur bleue (« Cette enfant, c’est la nôtre à présent… »).
Cher monsieur, adoptez-vous tous les enfants disparus -je veux dire du monde entier- de cette manière ? Je ne saurais en ce cas que trop vous souhaiter qu’ils ne soient jamais retrouvés, sinon c’est votre survie même dans ce monde qui en sera la victime !
Quant à l’Europe, je vous propose de faire signer une pétition mondiale, universelle et même cosmique pour que l’on crée une agence spéciale dédiée à la recherche de Maddie.
Mr Moreas:
Si « cette enfant est la vôtre l’espace d’un instant » ,alors vous ne pouvez pas être contre les fichiers d’empreintes génétiques et ceux qui croisent les dossiers , car, si ,hélas ,ici je crois qu’il n’y en a pas, il y a des crimes d’enfants où on a collecté des scellés où se trouvent des empreintes génétiques et, essayer de les croiser avec ceux que l’on connait peut amener la vérité et éviter à l’agresseur de faire d’autres victimes …
Il y a eu assez de catastrophe humaine, chaque vie est précieuse ,essayons de les limiter..
Tous les jours ou presque, en ce moment, on retrouve l’identité d’un criminel ,d’un violeur ,10 ,15 ans après les faits…
Les victimes n’ont souvent jamais oublié..
Dire que les parents sont responsables car ils n’étaient pas là ,est culpabiliser tous ceux qui ont pu laisser leur enfant aller seul à l’école…
Ce n’est pas la faute des parents , c’est la faute de l’agresseur…Croyez moi que les parents se culpabilisent assez dans tous les drames…
Diriez vous que les victimes de Guy Georges sont responsables car elles rentraient tard le soir ?????????????
« Mais on s’en fiche de leur honneur ! »
Perde son enfant, et comme si ça suffisait pas, on veut leur enlever leur honneur. Double peine.
Mauvais parents.
Disent les ignobles petits procureurs
Rien ne se serait passé s’ils avaient été là: t’es un rigolo toi