« Il y avait quelque chose de surréaliste dans cette scène. Le juge seul derrière son grand bureau vide, à sa droite son greffier, encombré de dossiers, derrière l’écran mes deux avocats dans leur belle robe noire (…) Il a croisé les mains sur son grand bureau vide, m’a fixé droit dans les yeux. J’ai soutenu son regard. Une tentative d’intimidation comme dans les cours d’école. C’est toujours plus facile de jouer, quand on est sûr de gagner. Il m’a mis en examen pour trafic de stupéfiants (…) détournement de scellés, vols en réunion et association de malfaiteurs… »
Christophe Gavat n’est pas allé en prison. Il était tellement soulagé, qu’il a serré la main du magistrat. En lisant son livre, 96 heures – Un commissaire en garde à vue, aux éditions Michalon, j’ai eu l’impression qu’il regrettait son geste… Il a néanmoins fait l’objet d’un contrôle judiciaire drastique qui lui interdisait d’exercer son métier, d’adresser la parole à ses collègues, à ses amis, et même de se déplacer. « Cette affaire m’a changé. Je me suis rendu compte à quel point la machine judiciaire pouvait broyer les hommes. C’est une mécanique de précision déshumanisée. La chance pour le juge d’instruction dans cette affaire, c’est qu’aucun policier ne se soit suicidé. Parce que le suicide, j’y ai pensé. » Les juges ont-ils conscience de la portée de leurs décisions ? Psychologiquement, un contrôle judiciaire peut être plus dur à supporter que la prison, car on est tout seul. Enfin, je dis ça, mais je n’ai vécu ni l’un ni l’autre.
Fortement marqué par cette expérience, depuis la Guyane, là où il exerce aujourd’hui les fonctions de sous-directeur de la police de l’air et des frontières, Christophe Gavat n’a trouvé qu’un moyen pour tirer un trait sur cette période : écrire. Écrire son histoire, son ressenti, son amertume, sa désillusion. Un peu comme un amoureux éconduit fait un poème à sa bien-aimée.
Le 29 septembre 2011, lorsque « l’affaire » a éclaté, il dirigeait l’antenne de PJ de Grenoble. Michel Neyret était donc son patron direct. L’info tourne en boucle sur les ondes et dans sa tête. « Michel, mon chef, mon modèle », arrêté !… Il ne comprend pas, mais l’idée ne l’effleure même pas qu’il pourrait à son tour être visé par l’enquête. Ou tout au plus comme témoin. Et pourtant…
Le soir, il dîne avec ses parents. L’ambiance n’y est pas. Le téléphone sonne. C’est un copain de promo : « Christophe, j’ai consulté Internet. Ton nom complet est sur les sites. Ils disent que demain à dix heures, tu seras placé en garde à vue… » C’est ainsi qu’il apprend qu’il est sur la liste de l’IGS. « Putain, c’est quoi ce bordel ! (…) La presse au courant. Au courant des futurs gardés à vue par la police des polices (…) Trop forts ces journalistes ! »
Le lendemain à l’aube, il prend le TGV pour Lyon.
Toute l’enquête des bœufs-carottes sera ainsi en live dans les journaux, à la radio, à la télé, sur le Web. Chacun y allant de ses phantasmes. À se demander si certains journalistes n’avaient pas connaissance de la procédure avant les magistrats. Les policiers de l’IGS (à l’époque très proche du Pouvoir) avaient-ils des consignes pour agir de cette manière ? Cette enquête a-t-elle servi d’écran de fumée alors que, dans l’affaire Bettencourt, l’information judiciaire venait d’être dépaysée à Bordeaux et que les soupçons d’un abus de faiblesse au préjudice de la milliardaire commençaient à prendre corps ? Christophe Gavat est mis en cause pour n’avoir pas osé dire non à son chef. Les charges contre lui se résument à deux ou trois coups de fil de Michel Neyret, alors que celui-ci était sur écoute. L’un d’eux, en particulier, lorsqu’il lui demande si, dans sa dernière affaire de stups, il a pu mettre un peu de « produit » de côté pour l’un de ses « amigos » – Et il n’a pas osé l’envoyer se faire foutre. « Oui, oui, qu’il a répondu. C’est fait ! » – Mais pour autant, il ne l’a pas fait. Il n’a pas obéi.
La drogue avait d’ailleurs été brûlée à la déchetterie, selon la procédure habituelle, devant témoins, chacun ayant signé le procès-verbal de destruction. La suspicion du juge d’instruction est-elle là ? D’ailleurs, je crois que les policiers devraient refuser de détruire un scellé. Après tout, un scellé judiciaire est placé sous la responsabilité du Greffe du tribunal et il appartient à la Justice de s’en dépatouiller.
Lorsqu’il se présente pour passer au « tourniquet », Gavat est serein : « Je n’ai jamais remis de came à un indicateur », écrit-il.
À Lyon, il est reçu par Christian Lothion, le directeur de la PJ. « Je vais pas vous la faire à l’envers, lui dit celui-ci, Michel est accroché. Ils le tiennent. Pour vous, je ne sais pas ce qu’il y a exactement dans le dossier. Mais il semble que ce soit plus fragile (…) Sauvez vos couilles de là. Tant qu’on le pourra, on sera derrière vous. »
« À l’époque, dit Christophe Gavat, je n’ai pas compris tous les messages qu’il a voulu me faire passer, ils ont pris un sens plus tard, mais je dois reconnaître qu’il a toujours été là. »
Plus tard, c’est maintenant. Il ne sait toujours pas ce que l’on lui reproche. Son dossier lambine à l’instruction. Le juge ne semble pas pressé, puisque, en 18 mois, les policiers de l’IGS n’ont pas eu le temps de lui retourner sa commission rogatoire – et que cela ne le dérange pas.
Ce livre était forcément difficile à écrire, et le lecteur a parfois du mal à suivre, à s’accrocher aux allers-retours de l’auteur, tant il a de choses à dire. Mais c’est un livre chargé d’émotion. Bien sûr, Christophe Gavat a dû se limiter à son propre vécu, revenant sur les enquêtes qui l’ont le plus marqué. On peut se sentir un peu frustré. On aimerait en savoir plus sur l’affaire de Lyon. Percer les arcanes. Mais déjà, comme ça, en le publiant, il a pris d’énormes risques. Une manière de fermer la porte de l’Intérieur pour mieux l’ouvrir sur l’extérieur. Et là, je sais de quoi je parle. A son âge, j’ai fait la même chose.
J’ai l’impression que le commissaire Gavat pourrait bien reprendre le fil d’un vieux rêve : le théâtre, le cinéma… Il ne sera pas tout seul : des amis l’attendent, comme Olivier Marchal et Bruno Wolkowitch, les deux flics de la pièce Pluie d’enfer.
230 réponses à “Le commissaire Neyret sur un fil”
Je lis le début de ce billet puis je regarde attentivement le symbole de la PJ (je ne peux pas dire logo quand même ) et je me rends compte d’un coup d’une chose : avant je ne voyais que la silhouette de la panthère. Et je découvre à l’instant le profil de Clémenceau. Mieux vaut tard que jamais.
ça s’arrange pas… un avis M. Moreas ?
Tout cela est follement passionnant, mais dès lors que l’on entre dans de telles techniques, le passant qui passe devant ce type d’info doit laisser sa leçon de morale au vestiaire. S’il y en avait encore pour en douter, contrôler les trafics de dope cela ne s’improvise pas, et la preuve, plus on saisi des cargaisons, plus on colle en taule les trafiquants et plus il y a de drogue sur le marché… Cherchez l’erreur. Prendre tous les risques tout en sachant que l’on vide la mer avec une petite cuillère, et que de toutes les manières ce sont des filières entières qui nous échapperons, cela exige une structure mentale bien particulière.
Quand on a choisit pour métier d’arrêter les » méchants » et de les juger, il est préférable de se tenir soi-même à carreaux, cela tombe sous le sens. Ensuite il y a ceux qui craquent, ceux qui ne craquent pas et ceux dont on ne saura jamais qu’ils ont craqué.
rodikol @
Nombre de victimes ou leurs familles sont souvent très longtemps habités par la recherche de la vérité et sont prêtes à faire des choses folles, a-normales et espèrent qu’enfin un homme va ..parler
Mais à fréquenter beaucoup de policiers, je sais que certains, aussi investis à fond dans leur métier, peuvent et sont aussi longtemps à revivre leur enquête…cherchant le fil qui a manqué…
Il est des domaines où le fil tendu entre les deux rives peut plus facilement faire glisser et encore …
Car, dans tous les domaines ceux ne sont que des hommes, des rapports d’humain à humain…
Les conséquences des décisions peuvent être, tels des chirurgiens, bienfaitrices ou destructrices pour l’enquête, pour la vérité, pour la Justice …
Il devrait y avoir plus de mobilité , des briefings et surtout débriefings pour pouvoir retrouver, à temps, la liberté de pouvoir agir et penser loin de toute pression, qu’elle soient des résultats ou des tontons
En 2009 ,M Neyret tendait la main à un collègue qui avait…plongé…et faisait face debout…
Bonjour Georges,
J’ai participé le 6 octobre à un débat organisé à Chaville par Claude CANCES.
Il m’a fait beaucoup de peine de le voir s’empêtrer dans des explications vaseuses au sujet des affaires sensibles.
Il y a encore deux débats le 13 et le 20 octobre à 18 h 30, toujours avec Cancès, à l’ATRIUM de Chaville.
Pourrais-tu me mettre en relation avec Olivier MARCHAL ?
Merci d’avance
Cordialement
Guy Simoné
la preuve par 128
http://lci.tf1.fr/filnews/france/interpellation-de-deux-jeunes-dont-l-un-fait-deja-l-objet-de-128-6755420.html
franchement j ai de la peine pour vous les représentants de l ordre
@maisouvalemonde
Mon ami rodikol se laisse emporter par l’amour qu’il porte à la police. Son rêve de jeunesse. Non. Vous avez entièrement raison. Vous exprimez ce que j’appelle LA Raison un peu plus haut dans un autre commentaire. Point de compromission. Cessons de faire passer Robespierre pour un bureaucrate. Je suis certain que les flics les plus rigoureux, avec les autres comme avec eux-mêmes, sont les plus efficaces. La police des arrangements – à l’italienne – on sait ce que cela donne.
@rodi
1) Dans un commentaire où je cite Robespierre, je ne peux pas venir au secours d’un ami qui pense le contraire de ce que je ressens. Je sais toutefois que nous nous rejoindrons sur d’autres sujets. Et puis, les opinions contraires ne me contrarient pas, surtout si elles peuvent inspirer quelques jeux de mots… même à mes dépens.
2) Vous avez le bon truc (ou approchant) dans votre liste. J’écarte le magistrat, vu ce que je leur ai mis dans un précédent blog. Parce que je suis légaliste, je rêverais de magistrats infaillibles, ce qui est loin d’être le cas à mes yeux. J’ai l’impression qu’ils se trompent le plus souvent. Pas occasionnellement, mais bien le plus souvent. Certains m’ont expliqué ici même que la raison en était qu’ils ne défendaient pas le vrai mais la société. Le vrai n’a qu’à se rhabiller.
3) Pour l’instant je reste un avion furtif. Je vous passerai mon mail quand je cesserai de mettre des commentaires pour que nous restions en contact.
Chez moi, c’est plutôt : affirmatif mon tégument, euh mon commandant.
Messieurs les policiers,
Je n’ai aucun avi sur le fond de cette affaire, puisque en l’état, je ne sais rien (comme vous, non???).
Néanmoins, un peu gavé de vous voir qualifier de « bonnes âmes », « hypocrite », « indigné du dimanche », (et j’en passe et des meilleurs) le moindre citoyen questionnant des méthodes que vous reconnaissez vous même « hors la loi », « non-dites », « tacitement acceptée par tout les gens du métier »… Je me permet de vous faire remarquer que par définition ces méthode sont donc largement ignoré du grand public qui ne les découvre qu’à l’occasion d’affaire de ce type.
Du coup qualifier avec le mépris dont beaucoup d’entre vous font preuve dans leur commentaire les interogations et attentions (somme toute légitime me semblent-ils) que portent les « non-policiers » (ceux qu’en général vous qualifiez ici de « citoyens lambda »,… tristement révélateur) sur les méthodes de leurs forces de l’ordre est pour le moins injuste (et je fait un gros effort sur moi-même pour utiliser un qualificatif aussi modéré que « injuste »).
A titre personnel je me fiche éperdument que des indic soit rémunéré grace à une partie des saisies (sous réserve des proportions, bien sur), mais je trouve que vous avez le dénigrement facil pour des gens qui d’abord ne sont pas du métier et ensuite dont le seul crime est de ne pas se satisfaire de « laissez-nous faire ce qu’on veut et ayez confiance » (regardez vos propres argumentations avec un peu de bonne foi et vous constaterez qu’elles reviennent à ça).
Je ne dit, ni que ces pratiques ne serait pas nécéssaire, ni que la loi serait bien faites, ni que les policiers serait des pourris. Mais j’ai toujours (naïvement) pensé qu’elles était légale et encadrée.
La définition même d’un « Etat de droit » est un Etat dont l’activité (donc la police) est soumise au respect du droit. Que nos concitoyens se soucient de la réalité de ce principe est plutôt une bonne nouvelle, et ne mérite pas tant de mépris.
@ Rodikol.
Merci pour votre message, je pense que l’on ne peux pas donner des adresses email ou des numéros de téléphone sur le blog mais vous trouverez facilement l’un comme l’autre en Googlelant mon nom, je fais maintenant un peu de photographie !
Quant à Clara, je prendrais l’accent de Francis Blanche ds le fameux passage de la cuisine des » (les) tontons flingueurs » pour vous dire : » il y en a (eu) aussi »
Bien à vous, Jean.
C’était quoi, les stups ? Du Cana(bis) (à pas confond’avec le Cana(one), béni, comme chacun sait). Avait-il plus de bon sens que la Loi, le bonhomme ? Trop de bon sens, peut-être ? Il redonnait du foin aux ânes ? Pour avoir du son (et des sous, j’l’admets) ? J’ai p’têt’ pas ben compris. Si le gouvernement taxe le sel, il va de soi que celui qui triche vole l’Etat. Il y a donc nuisance. Mais si le gouvernement brûle les billets de Monopoly parce qu’il a décidé qu’ils étaient mauvais, celui qui en vole ne fait pas de tort à la République. Il ne vole rien, il joue avec un produit qui n’est pas (excessivement) toxique.
Désolé si je comprends mal. Où serait la nuisance ? S’agirait-il (s’il s’agissait) d’un argent vraiment très sale, plus sale que le tabac et le pinard, par exemple.
Il aurait nui à la Morale ? Ah, d’accord ! Là, c’est grave, docteur !
(pardon, juste un mauvais rêve)
Il est trois heures du matin, Michel Neyret est en prison !
Il a semble-t-il reconnu pratiquer ce qui s’est toujours fait en matière de lutte contre le trafic des stupéfiants et si cette pratique peut sembler choquante à quelque chagrin car elle consiste à réintroduire sur le marché une petite quantité de stupéfiants interceptés; elle est la seule qui permette réellement de faire tomber les belles équipes et les plus gros trafiquants. Plutôt que de focaliser l’attention sur les dix pour cent des stupéfiants ” réinvesti” car c’est bien de cela qu’il s’agit, il serait plus intéressant et réaliste de se dire que les quatre vingt dix pour cent retirés du marché n’auraient jamais été saisis sans une telle pratique !
Maintenant il est vrai que ce faisant on enfreint la loi ! Mais le gendarme qui se lance à la poursuite à grande vitesse d’un automobiliste ayant dépassé le 130 sur autoroute, n’enfreint-il pas lui aussi la loi ! Devra t-il, demain, poursuivre un contrevenant préssé ou en fuite en respectant les limitations de vitesses, les stops et autres feux tricolores ? Je crains, si tel s’avère le cas que l’on perde un peu d’efficacité !
Et pourtant, où est la différence ? Dans l’un comme l’autre des cas on enfreint une régle pour la faire respecter.
En attendant la vie de michel Neyret est maintenant brisée quelque soit la suite qui sera donnée a cette détestable affaire.
Et demain ? Même moi qui comme lui, me suis fait prêter pour frimer « l’adversaire » Rolls cabriolet et Ferrari par des gens qui ne serons jamais chevaliers de l’ordre du Mérite ou de celui de la légion d’Honneur, je ne sais pas si a la place de mes collègues policier mais aussi gendarmes et douaniers, je ne laisserai pas tout tomber et ne deviendrai pas le fonctionnaire que Monsieur Coluche décrivait. Fonctionnaire qui existe, n’en doutez pas, fonctionnaire à 35 heures et RTT, qui lui ne sera jamais incarcéré et pourra tranquillement afficher un handicap à un seul chiffre dans son golf préféré.
La drogue, l’argent , l’argent qu’elle véhicule, l’alcool , font vasciller beaucoup de démocratie…
Les jugements peuvent être amoindris par l’amour , l’amitié qui se lie, l’admiration, car quand on apprécie un homme , qu’il soit policier ou voyou, c’est un homme qui a des côtés chaleureux ,humains
Alors, on perd tout le recul neccessaire pour bien juger des procédures appropriées, et, ce que l’on soit » à l’ancienne » ou pas , du nord au sud, c’est , pour moi, pareil
Les conséquences peuvent être différentes et parfois extèmement douloureuses pour certains..
Ouf, me voilà rassuré, on ne te reproche mon cher Michel que d’avoir bien fait le métier que nous avons choisi et si la Presse, trop pressée de faire du titre avait parlé de malversation et de comptes en Helvetie pour y dissimuler un butin supposé, ce que la justice a établi n’est rien d’autre qu’un modus operandi en vigueur depuis que le voyou commerce le stupéfiant. Mode opératoire connu sur lequel les Juges et Substituts, avec des majuscules, qui nous aidaient à confondre le trafiquant admettait comme nous que c était un pis aller incontournable et surtout un sujet qu’il était préférable de ne pas évoquer. On toussotait délicatement en effet quant il s’agissait de pesées et nul ne relevait les erreurs de quantité, qu’il soit interpeleur ou interpellé, voyou, avocat ou policier. Une autre époque ? Probablement. Il y a en effet prescription puisque bien évidement les faits que j’évoque remontent à plus de dix ou vingt ans.
Quoi qu’il en soit.
Je crois qu ‘aujourd’hui le malfaisant peut sabrer le champagne ! Car ce n’est pas la justice qui a marqué un point, c’est le braqueur-Kalashnikov , le dynamiteur de tirelire, le saucissonneur tortionnaire et bien évidemment le go-fasteur, tous professionnels aguerris qu’il est pratiquement impossible de faire tomber sans l’utilisation de ces Tontons que l’on désire supprimer. Oh bien sur, pas le Tonton qui balance quatre barrettes pour faire oublier qu’il est un peu court si l’on parle papiers, non, le vrai tonton ! Celui qui est avant tout un grand bandit et qui à ce titre peut savoir ce que disent, projettent ou font ses confrères, d’autres grands bandits. Tonton qui, ne rêvons pas, agit pour le plaisir de flirter avec ceux qui peuvent le faire tomber mais aussi et surtout par intérêt, soit pour faciliter son propre trafic soit pour éliminer un concurrent soit tout simplement pour se faire un peu ou beaucoup d ‘argent sans prendre d’autre risque que celui de finir enlevé, séquestré, torturé, exécuté et carbonisé dans un véhicule placé sur les lieux présumés de ses rendez-vous avec le fonctionnaire qu’il informait. Ça arrive, cela m’ est arrivé.
Oui mais depuis 2004 la loi permet de… fera justement noter le néophyte de bonne foi. Elle permet quoi ? Elle permet en effet de jouer avec le malfaisant mais pas de lui donner ce qui le motive et c’est bien évidement logique, comment le législateur pourrait-il dire autrement ? Quant aux espèces, peu sonnantes et trébuchantes car la monnaie ne suffit pas, seule compensation acceptée, Il était à mon époque, possible d’en obtenir de respectables quantités puisque j’ai eu la possibilité il y a une vingtaine d’années de donner tout a fait officiellement et contre signature d’un récépissé plus de trente » patates » à un tonton exceptionnel (la patate valait alors dix mille francs. Trente de ces patates ferait donc aujourd’hui alentours 50.000 euros) mais comme le tonton, l’affaire et la prime étaient exceptionnels et les fonds disponibles pour rémunérer les informateurs ont semble-t’il été, par la suite, employés différemment.
J’admets que cela peut choquer l’honnête, « le boulot », celui dont le réveil sonne à l’heure ou nous allions nous coucher. Je comprends que cela puisse interpeller l’automobiliste embouteillé de penser qu’il a partagé la chaussée avec un flic au volant d’un Ferrari ou d’un Rolls cabriolet, prêté.
Mais n’est ce pas le même, le choqué, l’outré, le défenseur de l’égalité et de la légalité qui fustige le gendarme qui l’a logiquement sanctionné pour une poignée de kilomètres en trop sur une route à vitesse limitée ou qui insulte la contractuelle qui ne l’a que justement et légalement sanctionné pour un parcmètre non payé ?
N’est ce pas souvent le même qui crie et écrit « il feraient mieux d’arrêter les bandits » ?
La loi, les lois pour ceux-là devraient être appliquées avec discernement, c’est à dire que là par exemple » … Tu dépasses le 130, c’est vraiment sans danger, faut pas être con , faut le comprendre ! …. »
Sauf que ! sauf que cela ne s’applique pas aux autres : de vrais dangers publics, des écraseurs, des conducteurs du dimanche et des jours fériés et surtout bien évidement pas pas aux Jobic ou Neyret ! « …..Faut quand même pas déconner ! … »
J’arrête ici car je suis déjà trop long .
Ce que je voulais dire c’est que Michel Neyret est tout sauf un voyou et qu’il a toujours pris » ses patins » pour défendre la veuve et l’orphelin. Alors même s’il a roulé à 135 au lieu de 130 ! C’est,vous qui voyez où était son intérêt et si à sa place vous l’auriez fait. Pour moi la question ne s’est jamais posée et curieusement lorsqu’avec et grâce à Michel Neyret nous avons interpellé et saisi un beau chargement de stupéfiants il n’a jamais été question de dédommager le tonton. Je peux bien évidement en témoigner même si les faits ont bien plus de dix ans . Mon nom est mon pseudo.
« l’affaire Neyret » et l’hypocrisie des autorités signera certainement la fin de la Police Judiciaire et de la Police d’investigation en général.
Sans renseignement, point de police.
Il est aussi ridicule de vouloir ficher les indics que de vouloir leur faire l’aumone en leur laissant miroiter le bifton de 500 si interpellation d’un gros poisson.
C’est bidon, et franchement, je suis lassé … je me demande comment je peux encore faire mon boulot, à savoir envoyer des criminels devant la justice.
la réforme de la garde à vue était déjà une énorme mascarade. « Michel Neyret » en est une autre …
je suis fatigué …
Arnaud24, je ne suis pas de votre avis. Vous accomplissez un travail. Comme le maçon, vous utilisez votre fil à plomb pour la verticalité et votre niveau pour l’horizontalité. Par la suite, si votre mur est percuté et détruit par un tiers, ce n’est pas de votre fait. A l’impossible nul n’est tenu. Par contre comme enquêteur, gardez votre intégrité et votre liberté.
Comme le dit si bien Zen faites preuve de discernement.
passionnant et instructif comme propos. Je ne connais pas Mr Neyret, mais comme je le dis dans mon post (et vous l’exprimez bien mieux que moi mais l’experience ne se remplace pas) je suis d’accord avec vous de ne pas confondre la pervanche ou le contrôle radar (impôt déguisé) avec ce qu’a du accomplir cet homme. quoi qu’il en soit ce qu’il a fait ou était en train de ce faire chapeau bas, et pour le reste on ne reste pas trente ans de sa vie à ce niveau qui était (malheureusement était puisqu’ à l’imparfait de l’indicatif) le sien s’il avait été un flic pourri et corrompu Non c’est un grand policier et je fais la difference entre flic et policier
Je ne pense pas que les défenseurs de la légalité et de l’égalité sont contre le gendarme au bord de la route mais c’est vrai qu’ils s’inquiètent de voir des flics ne pas respecter les lois pour soit disant la bonne cause, la plupart d’ailleurs des gens qui ne respectent pas la loi ont toujours d’excellentes excuses.
on ne connait pas les détails de l’affaire mais bon quelles sont les quantités de drogue « acceptables » qu’une brigade anti stup (dont le but est de lutter contre le trafic à priori) peut remettre dans le marché pour avoir des renseignements ?
certes je regarde beaucoup les films mais un tonton ne s’achète pas en premier lieu avec des remises de peine ou une complaisance de ses protecteurs car ce tonton est quand même un voyou non ? pourquoi lui refourguer de la drogue en plus ?
M.Neyret semble être « ami » avec des caïds du milieu, on obtient des renseignements de leur part avec quels moyens et quelle quantité ? quelques grammes sans doute ?
@Jean Turco
Père de famille, citoyen lambda, je loue les gens comme vous, qui servent, une vide durant, avec loyauté pour la sécurité des autres.
@Untel
vous me semblez bien trop légaliste. Nul ne dit que la loi devrait être respectée que par certains. Toutefois, il me semble, qu’il est parfois utile, pour ne pas dire souvent, d’avoir du discernement.
Dans le combat contre la criminalité,.la loyauté et le but recherché me semblent être les critères les plus importants pour positionner la ligne de non retour.
Très petite anecdote : Voilà plus de vingt ans, j’ai poursuivi l’auteur d’une agression au couteau avec mon véhicule personnel.. durant cette poursuite j’ai dépassé la limitation de vitesse autorisée (ce qui n’est pas légal) sur la voie rapide empruntée par l’agresseur afin de le rattraper (je précise, on sait jamais, il faisait nuit et la circulation était quasi inexistante). J’ai pu fournir des renseignements pour faire arrêter l’individu. Avec le recul, je me dis que c’était pas bien de dépasser la limite de vitesse. Mais si je suis votre raisonnement, le gendarme à qui j’ai donné les infos aurait du me sanctionner pour dépassement de vitesse.
Vous l’aurez compris, cette petite histoire n’a pas d’autre importance que celle d’une preuve de discernement de la part du gendarme. Le gendarme à fait preuve de discernement, sans pour autant me donner un blanc seing.
@Zen
Votre histoire sert votre cause et je le reconnais. Mais seulement parce que vous n’avez pas écrasé un groupe d’écoliers, comme l’a fait il y a peu de temps un car de CRS.
Je ne défends pas ici la légalité à tout crin mais seulement LA raison. C’est cette raison qui fait que Mr Neyret dort ce soir en prison. D’autres semble-t-il partagent ma vision sur ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. A la différence que j’ai rencontré beaucoup d’amis policiers sur ce blog et que, par solidarité avec eux, je n’aurais pas moi-même enfoncé Michel Neyret.
Cher rodikol. Je vais prendre la défense du pseudo.
Dans mon cas il me permet de parler de n’importe quoi, ce qui ne veut pas dire n’importe comment. J’ai en effet une opinion sur toute chose, mais la place que j’occupe dans la société m’interdit communément d’en parler. C’est comme si j’étais un prêtre (je ne le suis pas, je vous rassure). Mes ouailles admettraient que je parle de religion mais trouveraient étonnant que je donne des avis sur un blog de la police.
Jean Turco n’a pas besoin de pseudonyme car il est chez lui. Il parle de son travail. Par contre il prendra peut-être un pseudonyme s’il veut commenter librement sur l’Afghanistan pour peu que cela ne cadre pas exactement avec l’image qu’il a réussi à construire tout au long de sa vie. Ou alors il s’abstiendra ou émettra des idées convenues.
Il ne s’agit pas ici d’avancer masquer mais, pour prendre mon exemple, de pouvoir rigoler un peu. Je vous assure que dans mon métier il vaut mieux être compétent que rigolo. Heureusement que les blogs du Monde me permettent d’être plus rigolo que compétent. Je n’ai d’ailleurs jamais posté un seul message dans le domaine que je maîtrise. C’est tellement mieux quand vous pouvez discuter d’autre chose !
« Je vous assure que dans mon métier il vaut mieux être compétent que rigolo. »
Il y a manifestement de la graisse qui se perd.
Un bon plan social s’impose….
» Heureusement que les blogs du Monde me permettent d’être plus rigolo que compétent. »
Etes vous vraiment si drôle?
La prétention, jointe à la bêtise, peuvent être comiques… à la longue
Vous savez que je savais que ces petites phrases vous plairaient. Je savais aussi que je n’étais pas drôle en l’occurrence. Je me suis dit : comme tout clown blanc il me manque mon auguste. Dîtes un peu pour me faire plaisir : « bonjour les petits nenfants, il est bête untel, n’est-ce-pas les petits nenfants ».
C’est tout à ton honneur et à celui de la PJ VERSAILLES. Respectueusement…
Depuis la Loi Perben II, les Hautes Instances feignent d’avoir réglé le problème en rétribuant de 50 à 10000 Euros les indics. Cette dernière somme correspond aux informations en rapport avec un trafic de stups international par exemple. Un pourboire en somme pour le « tonton » qui baigne dans ce milieu. Il risque sa vie. La loi des truands n’est pas notre gentille loi à nous. La rétribution « underground » perdurera si la Police veut continuer à être efficace. Ou alors les indics renseignerons les Policiers en les instrumentalisant… pour pas cher, ce qui ravira les chefs. Les Inspecteurs de Police ont été remplacés en majorité par des Officiers de Police en tenue. La tenue, ça rassure la population mais c’est inefficace vis à vis des vrais truands. Dommage pour nos enfants à qui nous laissons là encore un héritage de comptable et de « bonne conscience ».
***La rétribution « underground » perdurera si la Police veut continuer à être efficace***
Non si elle est systématiquement sanctionnée. Le principe de respecter la loi s’impose au policier avant même celui de l’efficacité. Je pourrais presque dire : efficacité, combien de crimes commet-on en ton nom !
Que la police applique la loi. Si elle devient moins efficace le législateur s’en avisera et prendra les mesures nécessaires.
On dit que les cimetières sont peuplés de gens irremplaçables. On trouvera, je le crois, des policiers compétents, efficaces et respectueux de la loi. Un jour où un ministre avait été contraint a démissionner, un ami me dit : « dommage car il était compétent ». J’ai répondu : « des compétents ça ne manque pas, c’est des honnêtes qu’il faudrait plus ! »
***Si elle devient moins efficace le législateur s’en avisera et prendra les mesures nécessaires***
Dans le monde des Bisounours, certainement. Pas dans le notre, sinon de telles affaires n’existeraient pas (mis à part les cas d’enrichissement personnel qu’il faut et faudra toujours réprimer évidemment). Le Législateur ne sait pas… Ce qui est aberrant et dangereux pour les Policiers je pense. Je doute qu’il puisse légiférer en ce domaine sans « salir » la Loi comme certains Policiers se « salissent » certainement encore les mains pour arriver au but. Au contact des vrais truands, on doit vraiment avoir envie de les combattre. Par tous les moyens… même s’ils ne vous sont donnés ni par la Loi ni par la hiérarchie ! Merci aux Flics (en civil) qui y croient encore. Pour combien de temps…
Quelles sont les lois que les Bisounours doivent respecter et celles dont ils peuvent se contrebalancer ?
Nous savons que le Bisounours shérif peut se balancer du code de procédure. Et le Bisounours plombier, chef d’entreprise ou voyagiste ?
Votre joint a été mal réparé, votre patron vous a licencié sec ou votre voyagiste vous a laissé en rade à l’étranger. Dans ces cas vous êtes satisfait que le Bisounours plombier, chef d’entreprise ou voyagiste se contrebalance des lois ?
C’est pas bien de parler de « joint » dans cette affaire de stups… Mais, bon, que cela vous plaise ou non, la « rétribution underground » perdurera. Ceci, tant que la Loi ne sera pas au niveau du combat réel et de la violence sociale (et physique) des truands. Elle en est loin. Nombre de vrais truands sont soulagés lors de leur Interpellation lorsqu’ils entendent « Police ! » C’est dire la peur que leur inspire la Loi ! Un simple aléas dans leur activité. La leur est différente. Prenons garde qu’ils ne finissent pas par nous l’imposer, aidés par notre « bonne conscience » ! Bien le bonjour « Untel »…
Salut l’ami. Le dernier mot restera à la Justice.
Je crains que non…
« Merci aux Flics (en civil) qui y croient encore. Pour combien de temps… »
Vous avez raison de le dire. Aujourd’hui, j’ai envie de dire à tous les Policiers (En civils ou en Tenue) de se « fonctionnariser ». A quoi bon prendre des risques ? Entre les malfrats et la hiérarchie, on ne sait plus trop d’ou vient le danger, du marteau ou de l’enclume ?
Comment ? Faire des affaires ? Risquer la prison pour sortir des dossiers ? Mais vous êtes cinglés !!!
Restez derriere votre ordinateur, touchez votre paye et retrouvez vos enfants le soir. C’est tout le mal que je peux souhaiter à mes collègues.
La société et la hiérarchie ne méritent pas qu’on prenne autant de risque. En revanche, notre famille mérite la sécurité du salaire et de l’emploi.
Bravo les français, vous venez de « tuer » bon nombre de poulets qui étaient prets à « s’investir » pour une société moins pourrie. Maintenant, demerdez vous avec vos fléaux…
Certes, mais le flic derrière son ordinateur ne pourra plus rêver de Ferrari. C’est probablement mieux ainsi.
Pas d’inquiètudes, c’est pas demain que je vais prendre des risques pour votre bien être. Le seul bien-être qui m’importe à compter d’aujourd’hui, c’est celui de ma famille. Pour le reste… demerdez vous…
Souhaitons que votre chirurgien n’ai pas le même discours sous prétexte que le fisc lui a fait un redressement pour des dessous de table non déclarés. L’aigreur du fautif pris les doigts dans la confiture ne doit pas lui faire oublier le sens du devoir.
C’est tout de même extraordinaire de voir une société accepte de payer des impots pour que soient rémunérés les « tontons » qui sont par nature des crapules oisives et déjà riches, et qui n’accepte pas que ces mêmes crapules soient payées avec de l’argent sale.
A moins que « se faire un poulet » soit devenu le nouvel hobbie des petites gens…
Vivement les augmentations d’impots de 2012.
Erreur ! Ce n’est pas la qualité de l’argent, propre ou sale, qui est en question. La question est de savoir qui le donne.
Est-ce les JIRS, habilitées par la loi à le faire après une décision collégiale de plusieurs juges, ou bien est-ce n’importe quel flic dans son coin qui en décide ?
Question cruciale. La position des uns et des autres découle simplement de la réponse. Ce poser cette question n’est en aucun cas un indice d’étroitesse d’esprit. Disons que c’est la querelle entre les anciens et les modernes…
C’est donc cela : vous preférez donner l’argent de vos impots et de manière « légale » plutot que de voir donner l’argent sale de manière « moins légale » ?
Soit, vous avez le droit d’avoir des préférences.
Personnellement, donner l’argent de mes impots à ces crapules, cela me fout un peu les boules…
Si vous saviez tout ce que l’on fait avec nos impôts !
A commencer des missiles qu’on va balancer sur nos soldats (cela s’appelle des tirs amis).
Payer les tontons qui fournissent des renseignements utiles, je vois pas le problème si c’est parfaitement encadré.
Dites-moi, Sieur Untel, donner de l’argent à un tonton est une chose, qu’en est-il des informateurs qui sont eux mêmes déliquants ?
La belle Police dont vous rêvez doit-elle les interpeller pour leurs exactions, ou aurait-elle tort de fermer les yeux ?
Tout est dans l’art de la pêche. Faut accepter d’appâter un peu pour ramasser gros. Je donne ça mais je récupère ça. Le marchand de quatre saisons, sur le marché, il vous donne bien une cerise dans le but de vous en faire acheter un kilo.
Dans l’affaire dont nous discutons, un juge entouré d’experts apprécie la valeur du renseignement, il détermine le prix à offrir contre ce renseignement et il juge la qualité du récipiendaire, quitte à le récuser si c’est c’est un grand délinquant : on ne peut pas faire mieux.
Je ne suis pas policier. Je ne suis pas anti policier. je compte juste faire le distingo entre une repression réelle aujourd’hui dû au pouvoir politique en place sur des infractions mineures (stationnement sans payé petits excès de vitesses etc …) et la haine croissante que ces dispositions engendrent au sein de la population et le cas Neyret. La police dispose d’un pouvoir certain, pouvoir répressif, c’est son rôle. Maintenant au regard des moyens donnés, la police a deux solution soit ne plus fournir de résultats probant en matière de crimes ( c’est ce qui se passe de plus en plus) soit mettre les mains dans la mélasse et assumer ses actes. Je pense que Neyret fait partie de la seconde partie de ces policiers courageux qui ont pris des risques. de gros risques. certains citaient the shield dans ce billet mais faisons la différence entre un systeme americain et un systeme français. aujourd’hui on parle d’opé retour ou d’écoute. L’infiltration est, reste et restera la seule vrai solution, avec il est vrai un risque de retournement. c’est un jeux d’espions et les agents doubles ont toujours existé, avec cette différence que Neyret a obtenu des résultats exceptionnels avec sa méthode. En admettant même qu’il se soit enrichi et même si cela est condamnable, combien de kilos (et là je suis en dessous de l’unité de poid) cet homme a t il empêché d’arriver sur le banc des écoles de vos enfants ? combien de vies sauvées de maniere directe ou indirecte ? . Non c’est s’il est coupable la part d’ombre que tout individu porte en lui, avec à son niveau une balance à faire entre ce qu’il a apporté à la société et ce qu’il lui a pris. Un bilan ou l’ombre doit etre soustrait au bénéfice, de manière à voir si Mr Neyret remporte au final un bilan positif ou le contraire. Que la justice soit clémente ou non en fonction de ce résultat.
je doute que les saisies opérées par les stups changent quoi que ce soit au niveau de drogue qui circule et aux nombre de consommateurs…ils ont un rôle dissuasif pour ne pas rendre trop facile le trafic mais pour arrêter le trafic de drogue, les seules solutions vraiment efficaces sont politiques (dépénalisation, tarir la source dans les pays producteurs)
C’est sûr que la police d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’époque 🙁
Il y a bien longtemps cher Georges, que je n’étais intervenue ici ! Je passais juste pour vous faire part de mon ressenti ! Je ne crois pas me tromper dès lors que je sens, même sans le connaitre, que Monsieur Neyret (je rectifie ma faute d’orthographe du même message plus haut !), est un grand « flic », quelqu’un qui semble, c’est évident, aimer son métier et qui a le sens de la justice et du devoir de défense vis-à-vis du « petit citoyen » ! Je pense qu’il a été « freiné », certainement sur le point de découvrir bien des choses glauques qui doivent concerner de plus « hauts » ! Non, je ne me suis pas gavé de films américains ; il faut juste un peu de logique et d’objectivité ! Le regard de cet homme est honnête et droit ! Je tenais à le dire ! Je suis bien certaine que nous sommes nombreux et nombreuses à le penser très fort et à compatir à ce qu’il subit ! Voilà ! Je sors…sur la pointe des pieds de votre blog, sinon certains commentateurs vont encore me demander de quoi je me mêle, moi qui ne suis pas du métier !!!
@CHRISTINA BIANCA TRONCIA : Quant au regard franc +1 je le pense aussi mais je ne pensais pas que beaucoup de gens y font attention. en ce qui concerne le frein c’est fort possible juste avant les élections, sa position de super flic le film qui vient de sortir ….. Je suis Lyonnais d’adoption et je peux vous dire que ça fait un barroufe du 500 diables, mais étonnement la population prendrait presque sa défense ( c’est étonnant de voir que de plus en plus d’affaires aujourd’hui traitée par la justice n’ont même plus le soutien du peuple; y voir sans doute un signe ? )
Christina et Emmanuel votre générosité vous honore, mais il faut bien qu’il y ait aussi des types qui ont les pieds sur terre, comme moi ou comme les flics. Il est impensable de se faire une opinion sur un dossier, sur un homme simplement sur sa mine.
Le point commun de tous les escrocs est d’être sympathiques. Ceux qui n’inspirent pas confiance ont peut-être parfois envie d’embrasser la carrière d’escroc mais ils lâchent rapidement un métier pour lequel ils ne sont pas faits (pas assez de clients).
Juger quelqu’un a sa bonne mine participe de la même erreur que le délit de faciès : on donne trop d’importance à des caractéristiques physiques ou à un discours/boniment par rapport à l’analyse objective des faits.
@untel: attention je ne dis pas qu’un physique agréable excuse tout !
Monsieur Neyret a largement prouvé ses compétences, son efficacité et son honnêteté ! Si ce n’était le cas, pourquoi ne l’a-t’on pas appréhendé depuis tant d’années qu’il exerce ce métier ! Je ne me fie pas qu’à la bonne mine d’une personne, au vu de tout ce que j’ai traversé dans ma vie, et c’est d’ailleurs mon expérience de l’être humain dans toute sa splendeur qui me permet de jauger une personne de par ce que traduit son regard mais surtout en m’étant informée en toute objectivité, de son parcours ! Celui de Monsieur Neyret me semble avoir été exemplaire et je suis étonnée que ce soit en cette période, où la drogue est à l’apogée, où l’on entend deci-delà, parler de nombreux règlements de compte, que soudain, on le taxe d’activité « ripousienne » !!! « Vous avez dit Bizarre ! Bizarre, comme c’est bizarre ! »
Chère Bianca
« Vous avez dit Bizarre ! Bizarre, comme c’est bizarre ! »
L’insinuation n’est pas un mode d’argumentation valable. Pardonnez-moi, mais ni vous intuitions (ce gars là a un regard franc) ni vous insinuations ne font avancer le débat.
Cher Untel (un tel total anonyme), ce qui fait avancer les débats, c’est la liberté d’expression de chacun ! Ensuite on fait le tri et ainsi on s’aperçoit souvent que parmi les mauvais grains, il s’en trouve de valables et encore très efficaces pour donner goût au vin, mais je sais de par mâ grande expérience dû à mon « grand âge » que l’essentiel est de s’exprimer avant tout sans peur même et surtout celle de dire des bêtises ou des choses qui pourraient déranger ! J’ai participé au débat et je ne l’ai en aucune façon freiné puisque les commentaires (les avis des uns et des autres, du métier ou non !) ont continué d’affluer bien après les miens !!! A bon lecteur…(celui qui me clouera le bec n’est pas encore né !)
Il y a bien longtemps cher Georges, que je n’étais intervenue ici ! Je passais juste pour vous faire part de mon ressenti ! Je ne crois pas me tromper dès lors que je sens, même sans le connaitre, que Monsieur Naylet, est un grand « flic », quelqu’un qui semble, c’est évident, aimer son métier et qui a le sens de la justice et du devoir de défense vis-à-vis du « petit citoyen » ! Je pense qu’il a été « freiné », certainement sur le point de découvrir bien des choses glauques qui doivent concerner de plus « hauts » ! Non, je ne me suis pas gavé de films américains ; il faut juste un peu de logique et d’objectivité ! Le regard de cet homme est honnête et droit ! Je tenais à le dire ! Je suis bien certaine que nous sommes nombreux et nombreuses à le penser très fort et à compatir à ce qu’il subit ! Voilà ! Je sors…sur la pointe des pieds de votre blog, sinon certains commentateurs vont encore me demander de quoi je me mêle, moi qui ne suis pas du métier !!! 🙂
Certains ont l’air de pense que les policiers (je n’en fait pas partie) attrapent les voyous avec des lancer de code pénal. Si ces fonctionnaires se limitaient aux trente cinq heures et dans leur bureau pour éviter les balles, ce serait la guerre dans les rues.
Dès lors que leur loyauté ne peut être remise en cause, la manière n’a finalement pas grande importance dans une société ou la culture du résultat prime sur tout. Rappelons nous que ces gens travaillent pour la protection de la société dont nous faisons tous partie.
***la manière n’a finalement pas grande importance***
Non. La loi a fixé quelques règles.
Les policiers ne peuvent les ignorer.
Si la loi est mauvaise il appartient au législateur de la modifier.
Dans un état de droit, le justiciable, en l’espèce un policier, n’a aucune légitimité à adapter à sa sauce une règle qu’il estime imparfaite. Ce point est indiscutable. Comment pourrait-il en être autrement, c’est un des fondements de nos sociétés.
Nous ne devons pas (plus ?) imaginer que les lois sont faites pour ne pas être appliquées. Quitte à exiger de nos représentant plus de clairvoyance au moment de les voter.
OH! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis!
Combien ont disparu, dure et triste fortune!
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, 5
Sous l’aveugle océan à jamais enfouis! ETC……..
Ce qui était possible il y a 30 ans n’est plus acceptable, ni possible,il faut s’adapter……….. Flics ou voyous il faut désormais choisir………
Il faut stopper les mythomanes cowboys qui touchent à tout, on n’est pas à la télé américaine ni dans Starsky et Hutch. Si le monsieur a choisi la voie de la police alors qu’il s’y tienne. Mais quand cette voie ne colle pas avec son style de vie qui est plus proche de celle des gens qu’il est supposé combattre alors il y a forcément collusion. Les voyous assument, que le flic en fasse autant. Merci ministre Guéant vous nous débarrassez d’un ripoux.
C’est vrai que ce Guéant est un modèle de pureté! D’ailleurs c’est sans doute pour ça qu’on le surnommait « Le Cardinal » à l’Elysée?
Car entre le Takkiedine de l’affaire Karachi qui le mouille presque ouvertement (dans libé, de mémoire) sur un autre contrat de l’époque touchant à la sécurisation des frontières d’Arabie… et son nom qui ressort dans le Canard Enchaine de cette semaine sur l’affaire Boulin?!!
Et de toutes manières, il suffit de regarder les têtes des 2 personnages dont on discute! La tête de belle salope qui a su lêcher les bons culs pour arriver dans ses fonctions, on voit de suite de qui il s’agit.
Bonjour,
Bonjour loy
malgré mon âme pure et mon pseudo, je suis d’une laideur physique à coller une dépression nerveuse à un miroir.
aussi vais je vous prier de cesser de juger les gens sur leurs « têtes de salopes », et d’attendre que des politicards de la République Irréprochable paniqués, sur payés, sous capables se dénoncent entre eux..
Tout vient à point à qui sait attendre.
Beau ou moche n’est pas la question, merci de ne pas dénaturer…
Y’a juste qu’un a l’air sympa et l’autre d’une ordure, ce que ses actes confirment…
« et son »(celui de Gueant) » nom qui ressort dans le Canard Enchaine de cette semaine sur l’affaire Boulin »
Rebonjour loy
L’affaire Boulin date de 1979; Gueant à l’epoque, avait 34 ans, ce qui le rendrait un peu jeune pour participer à d’éventuelles sombres histoires de suicide d’un ministre de Giscard
(à quelle semaine du volatile faites vous allusion?)
De plus, toute une génération *au moins* a oublié l’affaire Boulin (et ça fait longtemps que je n’y comprends rien).
Si , comme je le crois, une évolution vers plus de puritanisme se manifeste (à la Suédoise : une ministre qui achèterait des couches culottes sur des fonds de l’Etat, même compétente, peut être remerciée,; rien à voir avec une croisière sur un yacht de luxe http://www.innovationsinnewspapers.com/index.php/2007/05/08/la-paloma-sarkozy-makes-his-first-mistake/) , il va arriver que nos très chers politiciens, affolés, vont se dénoncer les huns les autres (les commissaires de police ne peuvent pas servir tous de fusibles) :
il vous suffit d’attendre pour avoir du scandale frais….
Parmi tous les arguments foireux déployés par G. Moréas pour justifier la conduite de ce prétendu grand policier, le plus risible est:
« c’est un homme qui n’avait pas besoin d’argent. »
La plupart des grands truands et des grands escrocs sont des gens riches !
Et s’il s’avère coupable, Neyret doit être doublement puni, comme citoyen, et comme policier.
Peut-être que « pour l’amour du risque », ce n’était qu’un passe temps contre argent de poche, à la manière d’un Jonathan Hart, détective millionnaire enquêtant en Rolls avec sa blonde, dans une célèbre série (B!) un peu ancienne!?
Il y a parfois des gens riches qui ont envie de vivre une vie professionnelle intense plutot que d’aller pantoufler au golf avec de vieux cons gras et parvenus, avant de l’être soi-même.
Sinon, pour sortir du politiquement correct et plonger un peu dans la réalité, on peut faire cela aussi :
http://www.youtube.com/watch?v=wlP0Pg_Mi38
Les « bœufs » viennent de se payer un commissaire!
Voilà une affaire qui risque de faire Pschitt, pour paraphraser une autre affaire bien connue!
A quand le tour de SQUARCINI et PECHENARD, pour l’affaire des fadettes?
Flic ou voyou, c’est les deux faces de la même pièce. La ligne jaune tient à son épaisseur et elle est vite franchie par les Policiers.
Pensez donc, on lui prêtait des belles voitures…déjà là, cela en dit long sur l’état d’esprit de ce Policier. CORROMPU.
Moi c’est direct la perpet, on le prive de tous ses droits à la retraite.
Quand on est flic…on respecte la Loi…ceux qui ne la respecte pas…en taule à vie à double tour sans voir personne.
Sans pitié avec les flics voyous. C’est encore pire que le pire des criminels.
quand c est la racaille ça vous dérange beaucoup moins on dirait.
Quand on n’est pas flic, on peut entraver la loi ?? C’est mieux ? Plus légitime ? Et vous, la loi, vous la respectez sans faille ? Vous payez vos impots sans tricher et sans retard? Pas d’excès de vitesse ? Pas d’excès d’alcool ? Pas d’adultère ? Pas d’abus de biens sociaux ?
Cherchez bien, vous trouverez bien une ou deux raisons qu’on puisse utiliser pour vous pendre haut et court.
HONNETE hein ?
Ils sont beaux nos donneurs de leçon. M. NEYRET (et ses hommes), lui au moins il a passé sa carriere à protéger la société d’un bon paquet de salopards qui ont fini au trou.
Et vous, qu’avez vous fait pour rendre cette société meilleure ???
Dites moi, je suis curieux.
C’est vrai que 20 ans c’est long… Maintenant, avec ces méthodes d’action, la parfaite connaissance de son terrain de jeu, c’est combien d’années: 5, 10 peut-être?
Bon, s’il a trop joué et perdu… il va le regretter… mais quand j’entends le ministère de l’intérieur enfoncer qqun avec fracas a un moment ou les valoches pleine de fric taché du sang des ingénieurs de la DCN retombent tout aussi bruyemment de Karachi tout autour de l’Elysée, je me dis que c’est peut-être une opportunité de diversion qui tombe bien?
Et au moins, pour une fois qu’un flic ne servait pas qu’a emmerder le monde « pour des prunes » à faire le grouillot d’une politique du chiffre, en général pratiquée sur les routes, qui « oublie » l’aspect qualitatif et privilégie le quantitatif…
Bonjour yan
et si les flics qui emmerdent le monde « pour des prunes », par tous les temps, étaient *le seul* aspect sympathique (ça, j »en suis convaincu) et reconnu de tous (ça , je n’en sais rien, ne prétendant pas parler au nom du peuple) de la politique du chiffre . En effet, la mortalité des piétons a baissé d’un facteur deux en trente ans, et je ne vois pas de qui c’est la faute, à part de flics tâtillons, mesquins et qui se vengent dûment et copieusement sur les chauffards d’être exposés aux intempéries.
Etant piéton, je devrais leur en être reconnaissant. Et ceci me touche plus que les frasques du milieu (c’est un peu comme une guerre entre martiens et klingons, pour moi) voire d’un commissaire qui n’a jamais sollicité ma confiance (il a été nommé pour sa compétence technique), à la différence des politiciens tellement surnumèraires qu’il faut plein de traitements primaires pour les départager.
En 30 ans peut-être, rien que les progrès du freinage et des pneus permettent sans doute de l’expliquer. D’ailleurs la réduction avait touché dans les mêmes proportions les conducteurs: CQFD…
Mais depuis que la politique du chiffre a cours (disons, 2002/2003), ces chiffres piétons sont restés au mieux stables (a Paris, je crois que ca a même un peu augmenté).
Et ca ne concerne pas que les piétons, mais aussi les autres usagers fragiles (piétons, 2 roues… même si on peut exclure les cyclistes à Paris en raison du changement de contexte « Velib »).
Pourquoi? Car faire respecter les vitesses, cela a plus d’impact (sans mauvais jeu de mots) quand on a 1.5T de métal à déformation programmée autour de soi que sa veste/pantalon ou au mieux un casque (qui ne protège que la tête et ne permet de limiter les lésions que sur des impacts Les chiffres auto baissent, c’est physique (v² toussa)… mais quand un usager fragile est dans l’axe de l’erratique prenant son volant pour un cerceau dans une main, occupé à causer dans son hochet d’homme « moderne » de l’autre, ca ne fait au mieux qu’un cadavre un peu plus propre à présenter à la famille.
C’est bien de vouloir faire le détracteur (ou se donner bonne conscience si on applique cette politique), mais encore faut-il que ce soit factuel.
Pour ces usagers, seule une stratégie tapant sur les causes sera efficace… pas taper sur les conséquences (aggravation d’un choc du à d’autres causes).
Je note également la parfaite malhonnêteté qui consiste à rebondir sur l’accidentologie piétons (massivement en ville, ou le respect des limites a du sens)… en réaction à un propos concernant l’autoroute (piétons interdits)!
Bonjour yann
si ma mémoire est bonne(j’avais retenu les chiffres, non le lien du côté de http://www2.securiteroutiere.gouv.fr/ressources/bilan/) , le nombre de morts non piétons/moto/cyclistes a été divisé par
****six***
en trente ans.
Une bonne partie de cette division peut être imputée aux progrès techniques que vous évoquez, et pas tellement à une action policière -la gloire qui revient à de reels progrès industriels , fort coûteux en développement, et celle qui revient à la mesquinerie tâtillonne de la police/gendarmerie que vous dénoncez est impossible à departager-.
En 73, le nombre de morts par an en France représentait … 5 world trade centers , mais ils soutenaient l’Economie Souffrante!
Par contre, la baisse du morts « usagers fragiles » est « seulement » d’un facteur
***deux***
(et, il y a 30 ans, les freins n’étaient pas pires qu’actuellement), et est dûe essentiellement à l’action prunesque, mesquine et rapace des policiers, me semble-t-il: je ne vois pas d’autre cause.
La différence entre les deux evolutions m’avait frappé (et contredit votre première phrase)….
Bonjour Résident du Pouvoir d’Achat
D’où proviennent vos chiffres ? Le lien que vous donnez est mort. Très, très mort.
Mon cher propriètaire de ce blog,
Demerdez vous avec un moteur de recherches(ou wikipedia), mon cher .
Ma mémoire n’étant pas morte et comme
* je n’ai pas besoin de ces chiffres puisque je les connais
* je ne suis pas votre larbin,
j’attends un lien vivant
(et ça changerait en infiniment mieux du fatras d’inepties dont vous gratifiez depuis trois mois) confirmant ou infirmant ces chiffres, pas des problèmes d’intendance …. dont je me contrefous, mon cher untel.
PS Je ne m’adressais naturellement pas à Monsieur Moreas, mais à untel, qui pourrit verbeusement et stupidement quelques blogs.
messieurs les policiers qui parcouraient ce blog,j espère que vous appréciez a sa juste valeur la performances des juges rouges qui sévissent en France.
la racaille est libérée immédiatement mais vous vous allez au trou,quelle belle justice que la notre.
Les Juges rouges comme tu les appelles ne font que ce qu’il peuvent.
Je travaille toute la journée avec eux, pour la plupart, ce sont des gens très bien qui font très bien leur boulot et dans un bon esprit. Dire que les magistrat sont rouges est aussi stupide que de dire que les policiers sont d’extreme droite.
il est compréhensible que la police soit surprise et déconvenue en ce qui concerne les agissements de cet « amoral » si ceux la sont reconnus , mais dire de ce Monsieur que c’est un Grand, c’est vraiment se tromper d’échelle de valeurs et attendre en simulacre alors que d’autre personnes impliquées dans la même affaire ont été inculpées et mis en prison bien avant ce dernier comme si l’on cherchait un argument pour des circonstances atténuantes, car du beau linge est susceptible d’être impliqué dans cette triste affaire qui marque le début d’une société a recréer sur des fondements autres que sexe, pouvoir, argent, corruption…
et oui tout ça c est très bien mais pourquoi n enferme t on pas aussi les politicard corrompus comme guerini par exemple,qui est au ps il est vrai!
et pourquoi libère t on immédiatement la racaille qui deale, arrêtées par la police.
deux poids deux mesures dans ce système judiciaire corrompu hautement politisé mais par contre maintenant c est vous la police qui en subissez les conséquences.
sans renter dans le débat pro ou anti flic, tout système quel qu’il soit, fonctionne de manière identique au milieu flic/ganster.
tout personne ayant un pouvoir quelconque peut se faire corrompre ou avantagé:un gardien de supermarché, un pion d’une cours d’école, le personnel d’une déchèterie….
on a tous profité un jours d’une situation de supériorité.c’est un syndrome humain.
ce qui est incroyable dans cette histoire c’est qu’on est obligé de passer par des voies purement illégales pour stopper la délinquance, le banditisme, la corruption, le trafic etc….c’est le serpent qui se mort la queue.
ce qui est hilarant, c’est que d’autres personnes vont encore se faire acheter pour étouffer cette affaire, comme toutes les autres….
affaire suivante!
Je suis surpris que sa hiérarchie n’est rien vu venir ? et pour conclure,à la question d’un Commissaire demandant s’il devait mettreun imperméable lors d’un service d’ordre son Directeur lui répondit : « Un Commissaire ne se mouille pas » comprenne qui pourra.
« Je suis surpris que sa hiérarchie n’est rien vu venir » Voilà une reflexion bien naïve.
Je pense qu’inévitablement la hiérarchie était au courant.
Ce qui me laisse interdit dans l’affaire Neyret, c’est le battage médiatique intensif organisé depuis le début de sa garde à vue. Les médias ont enfin un vrai « ripou » à se mettre sous la dent ! Même les auteurs de romans policiers n’auraient pas osé imaginer pareil scénario. Dans ces conditions, les précautions d’usage pour respecter la présomption d’innocence n’ont plus aucune importance, tous les principes juridiques sont balayés. Je sais bien que l’IGS n’a pas décidé d’agir sans avoir de sérieux soupçons. Ce serait bien quand même que les médias se souviennent que Michel Neyret a droit, comme tout citoyen, au respect de la présomption d’innocence et que seule la justice peut progressivement remettre en cause cette présomption s’il y a lieu.
Mais vous savez bien que la présomption d’innocence n’existe que pour les « cols blancs » qui se font gauler la main, que dis-je, les mains dans le sac (Quand ce n’est pas la BITE…)
Pour les policiers, c’est bien souvent la présomption de culpabilité qui est avancée dans les affaires médiatisées.
Un site adorable que je viens de découvrir par hasard, bravo !!
en parcourant les réponses a ce texte,je constate que personne n a relevé que tous les ans des milliers de dealers étaient arrêtés et relâchés quasi immédiatement.
ils sont trop forts ces juges du ps,ça relâche la racaille a tout va et ça arrête les flics qui font leur boulot même si la méthode peut être contestable.
je constate aussi que nos braves juges du ps sont nettement moins virulent pour mettre au trou tous les escrocs du ps comme guerini par exemple pour ne citer que lui.
Si l’infiltration des bandes organisées est aujourd’hui inscrite dans le code de procédure pénale, c’est précisément pour encadrer légalement une pratique qui est risquée et qui expose à la tentation, mais qui s’est avérée efficace, comme le montre le tableau de chasse hors du commun de Michel Neyret. Un cadre juridique, même imparfait, c’est toujours mieux qu’une absence de tout cadre juridique qui laisse libre cours à toutes les dérives possibles.
Oui le Patron à raison, il faut parfois s’approcher trop près de la flamme, mais ils vont faire un exemple et il vont comme on dit chez nous « lui casser le cul », je le plains, sa femme et sa fille. J’en suis tout retourné, il était un peu fooufou mais un bon patron et un bon flic. Nous le regretterons pour les bons moments et les mauvais aussi.
je vois qu’on a affaire à un héro, un mec, un vrai
Je pense qu’on a en effet un peu tendance à mépriser les « enarques à sirène et radar » et porter admiration pationnelle et névrotique aux brigades spéciales. Le problème, c’est que, quelque soit le pays, dans la police, on est une grande majorité dans les radars et autres « brigades quotidiennes » et seul un petite minorité se voit envoyé dans les brigades spéciales.
La vérité c’est que cette affaire ne vaut pas plus d’attention de notre part que certains collegues à radar ou même les administrateurs dans la police qui se font épingler par l’IGS ou autre institution pour des infractions au niveau de leur responsabilités
Sauf que l’admiration béate que l’on a de ce fantasme « brigade spécial » (des héros? des mecs, des vrai, non?) et le mépris des collègues et de la population pour les « brigades quotidiennes (des ratés? des targes, non?) nous font perdre tout sens de la relativité.
merci donc de rappeler que les brigades quotidiennes sauvent proportionnellement autant de vies que les brigades spéciales, et relativisons donc cette affaire qui n’est rien d’autre qu’un fonctionnaire de police mis en examen comme le sont des centaines d’entre nous (quelque soit le niveau hierarchique) tous les mois
pourquoi,vous trouvez qu un énarque mérite une quelconque admiration?
s ils ne deviennent pas politicard au ps,ils ne sont la que pour pomper l argent du contribuable,ces gens sont la honte de la France.
On est d’accord, mais avouez que c’est aussi puant qu’un « brigade spécial » qui en plus de pomper l’argent du contribuable va en plus se servir dans le milieu
je n ai pas l impression que c est de ca qu il est accusé mais plutot de payer des informateurs avec des saisies de drogue.
ce qui a mon n est pas vraiment la meme chose
« merci donc de rappeler que les brigades quotidiennes sauvent proportionnellement autant de vies que les brigades spéciales, »
Pour le commun des mortels (ceux qui ne se droguent pas, ne flambent pas), les « énarques du radar » sont *actuellement* plus utiles que les brigades spéciales (et devraient être moins faillibles, l’indulgence étant donc réservée aux anti-bandits): en effet, si les hold ups ont baissé (et donc les morts de passants), ceci peut être imputé à d’autres méthodes de retrait de fonds (enlèvement de nuit des coffres de distributeurs automatiques, éventuellement avec le mur), jointes à des consignes des assurances.
Par contre, le nombre de piétons tués à été divisé par deux en trente ans, et on peut, faute de pouvoir imaginer autre cause, l’imputer à l’action efficace de la police….
Enfin, l’idée de rendre la République Irréprochable (idée datée de 2007) devrait commencer par le haut, et s’inspirer, pour les politiciens (les policiers ont une place moins stratègique) de la proclamation de Mr Lefèvre en février 2010, en la généralisant à tous les faits de corruptions et de petits arrangements entre amis:
http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-18h15-2010-02-24-sur-l-affaire-soumare-frederic-lefebvre-persiste-et-signe-409812-81-192.html
« Pas un candidat à une élection ne peut aller devant les citoyens sans rendre public son casier judiciaire. A partir du moment, où on a été condamné pour des violences contre les personnes, il faut qu’il y ait la possibilité d’être rendu inéligible. »
En remplaçant « condamné » par « soupçonné » et « violences contre les personnes » par « délits de toutes sorte », on pourra montrer, d’ici une dizaine d’années, un gouvernement qui ne soit pas la risée de pays civilisés http://www.dailymail.co.uk/news/article-1329860/France-appoints-convicted-criminal-Alain-Jupp-defence-secretary.html
Je n’ai pas d’opinion sur la culpabilité ou l’innocence de Monsieur N.
Cependant, il y a plusieurs choses qui me choquent
a) A la différence d’un politicard (et cette caste aime bien bêler à propos de la présomption d’innocence), un policier n’a pas une fonction élective. (On n’a pas de sheriffs en France) .
Une fonction elective impose de connaître rapidement et dans la plus grande transparence les méfaits (reels ou supposés, qu’importe: un homme politique doit être encore plus vierge que la femme de César, du fait de la rudesse de la concurrence)
d’un candidat; ceci n’est pas indispensable pour un policier compétent.
Mais alors, pourquoi le nom d’un aussi présumé innocent que Deesse Ka, Woerth, Gueant, Balladur, MAM (j’en passe , et des plus nains) et
qui, lui, n’a jamais sollicité et ne sollicitera jamais une fonction élective,
est il connu?
b) Cet homme travaillait dans le grand banditisme (mettez y le sens que vous voudrez), c’est à dire un domaine qui concerne très peu les pauvres con tribuables; j’ai cru voire une dose de mépris (au mieux de l’ironie) pour les « énarques à radar et sirenes », qui interviennent dans un domaine où tout un chacun, piéton ou automobiliste, risque sa vie (et ne me racontez pas que les braquages de banques, qui sont de plus en plus remplacés par l’arrachage de coffres au camion, font plus de morts que des hordes de chauffards plus ou moins ivres; de même, le trafic de drogue se passe généralement entre personnes consentantes -au moins au début- et marginales : je ne connais pas de piéton qui accepte d’être écrabouillé).
Ce caractère marginal -actuellement- de la criminalité dont s’occupait -et j’espère qu’il s’en occupera encore- Mr N. la rend populaire , peut être pittoresque et presque sympathique (beaucoup plus qu’un chauffard, quand on y réfléchit) . (FYI j’ai connu, oh pardon, évité, , au millénaire dernier, ce qu’on appelle des « coupeurs de route » : des bandits de toutes tailles qui s’en prenaient, hors d’Europe, aux voyageurs argentés; rien à voir avec des flambeurs qui sulfatent éventuellement leurs comptes entre eux)
Je ne répondrai pour l’instant qu’à votre première interrogation. Pourquoi cette affaire est-elle autant médiatisée ?
Certains répondent que c’est parce que cela arrange le pouvoir au moment où des enquêtes le concernent. Hypothèse plausible mais qui ne peut pas tout expliquer, notamment pourquoi un journal comme le Monde s’y intéresse, via le commissaire Moréas, le Monde et le commissaire n’étant pas réputés aux ordres du pouvoir.
L’autre explication est évidente. Les médias s’intéressent à une affaire qui implique un policier comme ils le feraient d’une affaire de moeurs impliquant un ecclésiastique. Le contraste entre la fonction et le délit rend le délit, s’il existe, extrêmement médiatique.
Il y a trois personnages qui doivent être insoupçonnables : la femme de César, le prêtre et le policier.
Oups ! J’ignorais que c’était mon plus mauvais élève. Pour vous j’aurais plutôt fait un dessin, un jouli dessin.
de quoi parlez vous?
Des allusions fumeuses, des portes ouvertes enfoncées…
Je vois que vous volez de plus en plus bas
« sans renter dans le débat pro ou anti flic, tout système quel qu’il soit, fonctionne de manière identique au milieu flic/ganster. »
Ah Oui ?
Ben dites moi où est ce système que vous dénoncez dans la réalité ?
Parce que finalement, je me demande s’il ne serait pas plus sain, concernant mon regard, que celui que nous connaissons…
c’est ni une réponse ni une argumentation, c’est 21 mots qui exprime en effet le mépris. J’vous félicite pas untel
@brasil
Vous avez sauté la réponse du sieur « Résident du Pouvoir d’Achat » qui était tellement fine qu’elle a été effacée par la modération.
Je vous assure que dans ces conditions mon petit texte était la réponse la plus aimable possible! Je préfère le faire passer pour un imbécile que répondre avec les mêmes termes. Ce n’est pas seulement de la largesse d’esprit, c’est aussi pour éviter d’être coupé par la modération…
Felicitations, untel:
vous prétendez repondre à quelque chose qui n’existe pas (la modération a bon dos)…
Je ne peux que saluer la lutte courageuse, mais ne concernant qu’une faible proportion de con tribuables, contre les substances hallucinogènes…
Continuez de tirer ce, oh, pardon,VOTRE blog vers le bas,
la bêtise crasse,
les insultes ,
l’auto satisfaction et, dans le meilleur des cas , la redondance avec ce qui est déjà connu (enfonçage de portes ouvertes baptisé pompeusement de « didactisme »)
Brasil a désormais un aperçu de vos commentaires, pour ceux qui passent la modération. Il pourra alors imaginer ceux qui ne la passent pas…
Merci pour la confirmation de la valeur de vos commentaires…. et l’invocation surréaliste d’une modération imaginaire (que n’inventeriez vous pas pour sauver la face).
Limitez votre con sommation de psychotropes .
Ce que vous ne voyez pas n’existe pas pour vous. Trop subtile dès que cela dépasse le bout de votre nez.
Oui, il y a une modération, qui est cachée, que vous ne voyez pas.
Grande découverte pour vous. Vous avez enfin compris grâce à moi pourquoi vos commentaires fondaient si souvent !
« Vous avez enfin compris grâce à moi pourquoi vos commentaires fondaient si souvent ! »
Quels commentaires?
Avez vous des preuves,?
Lesquelles?
Suivez vous un traitement spécialisé?
Et si vous voulez savoir pourquoi vous avez des hallucinations, prenez vous en à la grande licorne rose invisible!
http://en.wikipedia.org/wiki/Invisible_Pink_Unicorn
Relisez plus haut :
J’écris un excellent commentaire et juste en-dessous : « Oups ! J’ignorais que c’était mon plus mauvais élève ».
Vous ne vous rappelez pas que vous avez mis un post entre les deux ? Justement, ce sont les psychotropes qui altèrent la mémoire.
Prouvez la veracité de vos tonnes d’allégations cryptiques et délirantes . Les « faits » que vous citez pathétiquement ont bien dû laiser une trace, non, s’ils ne sont pas l’effet, sur un psychisme … fragile, d’un abus de substances toxiques
Vous pouvez nous en faire combien de kilomètres comme ça.
Votre moulin a sornettes ne connaît pas de limite ?
Malgré tous mes efforts (appel du doigt) pour déclencher la modération, je ne vois toujours pas de preuve de vos répétitives affirmations (un enregistrement sur clé USB ; une copie d’écran).
Ni même un indice qui prouverait que la modération sévit….
Je pense que c’est l’heure de votre piqure… vous aurez moins de visions.
Cher modérateur. Nous allons soupirer ensemble : un, deux, trois… pfff
N’hésitez pas à invoquer aussi le Spaguetti Volant http://www.venganza.org/
, puisque vous invoquez le modérateur et lui prêtez des actions miraculeuses
Excellent papier GM, vous prennez la défense de ce commissaire en connaisseur du metier. Cela fait des années que ces partiques ont lieu dans presque tous les services spécialisés. Certes, comme vous le dites, ce n’est pas très « propre » mais tous savons que c’est utile, et surtout dans l’intêret de la société.
« Bien vu, Georges…quand Michel NEYRET « sortait » des affaires « on » ne venait pas lui demander comment il avait ses tuyaux..! » Rien de plus vrai.
Le seul tort de Mr NEYRET est de s’être fait prendre. La très haute hiérarchie est bien contente de se gargariser des belles affaires en sachant pertinemment comment elles sont sorties. Les Policiers doivent souvent mettre les mains dans la « merde » et se salir pour tenter de rendre cette société meilleur, mais dès que l’odeur de merde dérrange, alors rien ne va plus, les têtes doivent tomber.
Trop facile…
Bon billet bien ficelé, mais faut-il enfoncer quelqu’un qui a fait un job dans lequel on peut , si on le veut , rester des années derrière un bureau sans prendre de risques et attendre l’avancement qui arrivera tranquillement. Je ne le pense pas . Je trouve que le lâchage administratif et judiciaire est bien parti et cela est dommage pour l’ensemble de ces policiers . Par contre bonjour l’onde de choc auprès de l’ensemble des fonctionnaires qui travaillent au contact des voyous, plus personne na va vouloir prendre de risques et il y a fort à parier que l’élucidation des affaires de stups va baisser dans les prochains mois.
La propention, dans de très nombreux commentaires, de policiers ou gendarmes je suppose, à justifier la dérive comme méthode pour arrêter les voyoux a quelque chose de surréaliste et d’indécent.
L’absence totale de contrôle REELEMENT INDEPENDANT doit être la cause de l’absence quasi totale de sanctions – notament judiciaires – et l’acharnement à défendre l’indéfendable comme on le voit dans les rapports des organes discrédités de contrôle avec les interventions ministérielles, les non réponses volontaires… sont les causes du pourrissement.
Sans sanctions, pas de police républicaine mais seulement des offcines agissant dans une logique clanique ou bien pour sa pomme au résultat bidon noté -.
La police devrait prendre en modèle les modes de contrôles indépendants des autres pays européens qui s’en sont tous dotés, sinon tant le divorce avec les citoyens que les dérives observées se poursuivront.
Comment justifier un dérapage observé sur plusieurs dizaines d’années pour ce policier ?
Bien vu, Georges…quand Michel NEYRET « sortait » des affaires « on » ne venait pas lui demander comment il avait ses tuyaux..!
dommage!
pour une fois qu on en avait un qui faisait le métier pour lequel il était payé et bien en plus,on le remplacera tres certainement par un énarque spécialisé dans le radar et la jumelle,ce qui est devenu la principale activité de la police actuelle.
On ne peut pas s’empêcher d’avoir un certain malaise en lisant certains commentaires qui visiblement justifient toutes les pratiques : justification des moyens par la fin, comportements douteux mais acceptés car « à l’ancienne », arguments étonnants (ah bon ? un CD qui joue les infiltrés ?).
On a quand même un peu l’impression que certains policiers regardent trop les séries policières, comme les mafieux ont trop regardé Le Parrain ou Scarface. Je croyais ce temps révolu depuis les années 80. Les dinosaures n’auraient donc pas tous disparu ?
et si vous preniez le sujet à l’envers : ce sont les séries policières qui s’inspirent de la réalité du métier de policier !
Ce n’est pas pour rien que les scenaristes de ces séries (celle qui sont crédibles) sont des anciens flics.
Pour votre malaise à la lecture des commentaires des policiers, je veux bien écouter vos recommandations sur la méthode adequate pour luttre contre la criminalité organisée.
Je suppose que vous aurez la même indignation si je vous dit que pour arrêter des chauffards, les policiers sont obligés de dépasser les limitations de vitesse …
Pour reprendre votre image automobile, il y a peut être eu un dérapage. Je retiendrai deux indices :
1) Le fait que le policier a admis des imprudences notamment pour les cadeaux reçus. Le français de base aura du mal a admettre qu’un fonctionnaire de police roule en Ferrari, même (ou surtout) prêtée par un ami truand. Rappelons que Roland Dumas a eu des ennuis pour une simple paire de chaussures.
2) Le policier a été arrêté à la suite d’une enquête de ses collègues, certes parisiens, mais collègues tout de même. Il y a donc bien au sein de la police des gens qui ne partagent pas votre point de vue sur le cas qui nous occupe.
@untel
soyons clair : je condamne tout bénéfice personnel, que ce soit financier ou matériel.
Par contre, pour mon image sur la délinquance routière, c’est seulement pour souligner que pour pouvoir interpeller des criminels, on peut être obligé de franchir certaines lignes jaunes.
Le tout est de savoir quel est le prix que l’on peut mettre sur un rensegnement et quel est l’objectif à atteindre.
Quand j’entends les magistrats qui s’indignent, j’en sourirai presque … quelle hypocrisie !
c’est vrai que si les affaires peuvent se résoudre dans un bureau, derrière le clavier … mais non, le renseignement est nécessaire et il n’est jamais gratuit … rien n’est gratuit dans ce bas monde !
Ensuite, je pense qu’effectivement, on pourrait s’interroger sur la saisine de l’IGS.
Je n’ai jamais vu un service de PJ travailler sans indic … et je n’ai jamais vu un indic qui ne soit pas un voyou !
justement je crois qu’il est question d’enrichissement matériel et personnel (avec toutes les réserves que cela suppose).
autrement bien sur que la police dépasse les limitations de vitesse, qu’elle est la seule entité à pouvoir utiliser la force donc vu ses pouvoirs exorbitants on en est droit d’exiger d’elle une absolue honnêteté.
Après infiltrer le milieu, utiliser des indics oui c’est nécessaire mais attention à ne pas faire n’importe quoi comme le rappelle l’article mais je crois qu’on est bien au delà dans cette affaire.
Et sur les résultats comme les saisies, il faut aussi douter de l’efficacité de la chose, faire tomber un réseau ce qui bénéficie à un autre (indic?) et le fameux « coke on the table » :pour avoir de la promotion et des belles photos dans la presse…
j’ose espérer quand même qu’on peut être honnête et professionnel.
» qu’elle est la seule entité à pouvoir utiliser la force » : FAUX. La loi prévoit que toute personne est a même d’arrêter l’auteur d’un crime ou d’un délit. Encore faut-il avoir assez de courage. Certains donneurs de leçons ne l’ont pas. (Et je ne parle pas de vous, je ne vous connais pas)
Entièrement d’accord avec M. vincentv. La police disposant de moyens et de prérogatives supérieures à ceux du citoyen lambda (qui, rappelons-le si besoin est, la fait vivre…), et en contrepartie, elle se doit d’être quasi-irréprochables. Je doute que M. Moréas me contredise ! Le spectacle d’agent défendant leur droit à bafouer la loi en se conduisant comme des voyous, comme on l’a vu récemment, est une insulte à tous les policiers intègres…
Oui mais ROLAND DUMAS n’a perdu ni sa place ni sa notoriété, et il faut aussi penser aux valises qui circulent en permanence chez les « AUTORITES » alors NEYRET et ses 500 g de teuche…!!! Comme si il avait besoin de ça avec le salaire qu’il a, je trouve que la populace se réjouit un peu trop vite des malheurs de son prochain !!!
Vous vous trompez. Je ne me réjouis en rien des malheurs de ce flic. Sur ce blog, où il y a beaucoup de policiers pour le défendre, je fais seulement entendre la voix du « public ». Vox populi. Sinon il n’y aurait pas de débat.
Leur seul reproche personnel que je ferai à ce policier serait de mal porter la perruque 🙂
Pas du tout ! Ce sont les séries et le cinéma qui ont façonné l’image que l’on a des policiers et des criminels. Le prototype du flic façon Braquo (comprendre : lunettes de soleil, blouson en cuir, air dépressif) est une pure création du cinéma, ensuite reprise par la police. Il est en effet plus valorisant de s’identifier à un stéréotype « baroudeur mâle et viril » plutôt qu’à un haut fonctionnaire consacrant 90% de son temps à la gestion. Le même phénomène d’identification existe d’ailleurs chez les criminels. Il y a eu de très bonnes études sociologiques sur le sujet.
Pour le reste, la limite, c’est la loi. Par exemple, regarder si une fadette est intéressante avant d’en demander, si c’est le cas la consultation, ça me pose problème… Quelque soit le métier, il est toujours plus facile de ne pas appliquer la loi/le règlement.
@ Exekias
« Ce sont les séries et le cinéma qui ont façonné l’image que l’on a des policiers et des criminels »
vous êtes en plein fantasme !!
les flics des stups existaient bien avant Braquo ou the Shield …
si il y a 20 ans, j’étais déjà en jean – blouson et parfois lunettes de soleil, c’est parceque c’est … pratique … pas pour ressembler au Commisaire Moulin.
Concernant le baroudeur et le DRH, tout dépend du service : en sécurité publique, l’uniforme ou le costard est de rigueur pour le chef de service.
Maintenant, libre à vous de rester dans vos convictions.
bonjour et tout d’abord merci à l’auteur de ce billet ainsi qu’à tous les participants aux commentaires.
Je ne sais pas pas,comme toutes le personnes ici quelles sont les charges contre lui ni les qualifications juridiques exactement retenues.
Surement trafic de stup vu la durée de la gav.
Tout ce que je sais,c’est que Michel Neyret comme tout citoyen doit avoir droit à la présomption d’innocence.J’ai personnellement du mal à croire que celui-ci ait cherché un profit personnel,mais ce n’est qu’un sentiment personnel.Cela ne justifie pas son acte d’un point de vue juridique.
A tous les censeurs moralisateurs qui fustigent l’humanité et donc les erreurs de Michel Neyret sans savoir,par pitié,allez au bout de votre logique morale et appliquez lui également cette présomption,par respect pour vos principes et ceux de la démocratie.
Bravo pour votre post.
tupefait d’entendre ce matin le ministre de l’interieur sanctioner aussi rapidement mais bon.
Stupefait de lire sur l’express a 13h que le commissaire de grenoble et son adjoint sont mis en examen alors qu’il n’y a aucune info …..
Stupefait que MAM n’ait pas eu de soucis avec son affaire d’avion ….
Tout fou le camp …..
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/02/1181792-corruption-flics-ou-voyous-garde-a-vue-prolongee.html
Neyret emporté par la passion ?
très inquiétant pour notre démocratie cette tolérance vis à vis de la corruption surtout quand elle vient d’un ancien haut responsable de la police.
Un flic représentant de la loi ne doit être jamais au dessus des lois, je ne sais pas de quoi est coupable M.Neyret mais la corruption et les entorses à la loi sont toujours nuisibles pour les citoyens et la société.
Certes les stups c’est spécial, mais c’est sur qu’un haut flic qui s’infiltre dans le milieu, rouler en Ferrari sur la côte c’est très crédible pour chercher des renseignements, il y en a qui ont trop regardé deux flic à miami
Ce blog est une fumisterie. Ils censurent tout et laissent paraitre que ce qui les arrange les rigolos
Absolument. J’ai également été censuré (message certes critique à l’égard de l’institution policière mais courtois sur la forme), et je serai surpris que ce message de dénonciation de la censure sur ce blog (imposé par la rédac’ du Monde ou par le bloggeur?) soit laissé visible.
Dans le fond la question est la lutte contre le trafic de Drogue. La situation est simple : les drogues sont toujours plus variées, toujours plus accessibles et toujours plus consommées.
On peut continuer de tourner autour du pot, d’essayer d’interdire leur usage, leur vente, leur production etc… Mais ca n’a jamais marche, et ca ne marchera jamais.
Le commissaire Neyret parait être la victime de cette situation : quand il s’agit de traquer des braqueurs de bijouteries il assure, mais quand il se frotte de trop pret aux trafiquants de drogue il tombe… et ce n’est ni sera surement pas le seul (et je ne n’imagine même pas le sentiment d’inutilité de stups qui brassent du vent a longueur de carrière).
L’illégalité des drogues crée une telle richesse et une telle puissance pour les trafiquants que personne ne peut les arreter. Soit on arrete toute la demande/consommation mais a moins de vivre en Coree du Nord (et encore…) ca n’est pas possible. Soit on enleve aux trafiquants leur puissance et leur richesse. Ca ne peut que se faire par la légalisation de toute la chaine : depuis la production jusqu’a consommation. Comme un business normal (avec les droits et les devoirs qui vont avec, surtout pour des substances qui restent et resteront non anodines).
J’aimerais qu’on m’explique si c’est:
– une affaire psychologique, le dérapage, toujours possible, d’un homme comptétent mais alcoolique et destabilisé fnancièrement par sa séparation d’avec sa femme comme le laisse entendre l’article de libération (http://www.liberation.fr/societe/01012363156-michel-neyret-le-superpoulet-lyonnais-sur-le-gril);
– le non respect de nouvelles règles (autorisations, comptes rendus, etc.), une question de forme en somme;
– une lutte de pouvoir, si par exemple le commissaire Neyret avait une orientation syndicale ou politique.
Je trouve très curieux qu’un tel dysfonctionnement de la police laisse le citoyen ordinaire ignorant de la nature même de l’affaire. Le magistrat instructeur pourrait se fendre d’une explication de ses certitudes et de ses doutes. On comprend bien que, comme pour les services secrets ou les militaires infiltrés, il y a un nécessaire flou. Raison de plus pour le magistrat de se montrer très clair. Sauf erreur de ma part, il ne s’agit pas d’une afffaire privée.
Mon cher georges. j espère que tu ne vas pas censurer mes propos
J’ai osé émettre des généralités sur la police, tout en le reconnaissant comme tel, et en forme de clin d’oeil à … d’autres généralités.
Ah ben oui. On peut avoir envie, parfois.
En bonne élève peu dérapante habituellement, je ne suis pas habituée à être empêchée de parler. Mais aussi bien c’est un bug.
J’ignore tout de cette affaire, mais je suis certain d’une chose : en bon lecteur d’Ellroy et de quelques autres, la réalité et la vérité de tout ça sont à des années lumière de la représentation médiatique que l’on nous en donne.
Bonne continuation M.Moreas et encore merci pour le boulot.
Tiens on m’a censurée…
ça fait rien je trouverai bien un moyen de le redire, différemment.
Il faut juste savoir ce qu on veut !! Toute ces années il était bien bon ce commissaire qui sortait de bonnes affaires ….! Ils simaginent quoi tous les décideurs » irréprochable » ?
Bravo pour votre article si bien rédigé et si bien documenté!
Vous faites honneur au métier de journaliste.
Je pense que le Commissaire Neyret est un grand « flic » et j’espère que sa probité sera reconnue rapidement.
Il exerce un métier difficile et dangereux.
Ses états de service et son palmarès sont éloquents,pourquoi continuer à « l’emmerder » ainsi.
Pauvre France!
La concomitance de l’affaire Neyret avec les scandales qui ébranlent le pouvoir est troublante; de plus, l’activisme en la matière de Guéant, directement mis en cause par Takhieddine renforce le doute.
Ne s’agit-il pas d’une affaire mineure, montée en épingle et mise en avant pour faire oublier d’autres comptes en Suisse?
Depuis l’affaire Schuller et le piège monté à l’époque contre le juge Halphen, on sait que les officines, éduquées à l’école Pasqua, sont capables d’utiliser toutes les manipulations.
Suite aux explications de Georges Moréas et de Philippe Pichon, il convient de distinguer trois situations :
1 – le policier agit en accord avec sa hiérarchie et avec un ordre écrit;
2 – le policier utilise des méthodes personnelle, non légales, mais quand même officieuses et avec le concours de toute son équipe. C’est peut-être cela que recouvre l’expression « à l’ancienne »;
3 – le policier agit en secret pour son compte personnel, utilise les relations que son travail lui a permis de nouer et tente de faire passer ces faits pour de l’infiltration.
guerwar nous explique ensuite que les faits reprochés seraient d’avoir laisser faire un traffic de drogue, d’avoir fermé les yeux. Dans ce cas il faudra déterminer si c’était une initiative personnelle du CD Neyret ou bien si toute son équipe participait, ce qui permettrait alors de classer les fait respectivement en 3) ou 2).
Vite fait :
1 – Ce n’est pas la hiérarchie policière qui autorise mais le Procureur de la République ou le Juge d’Instruction et l’un comme l’autre motivent leur autorisation qui est donnée pour 4 mois, renouvelables sans limite.
2 – Les méthodes, ou plus exactement l’action des fonctionnaires infiltrés devient absolument légale puisqu’elle est faite sous le couvert de l’autorisation donnée. l’action possible est cependant limité par le texte et si la commission de certaines infractions, de certains délits est autorisée les actes commis doivent être absolument liées au trafic visé par l’autorisation. L’expression » à l’ancienne » ne s’applique pas pour ce mode opératoire, elle vise ce qui était pratiqué avant que ce texte existe ou qui est encore pratiqué hors les dispositions de ce texte pour de multiples raisons. L’une d’entre elles étant que l’on ne monte pas l’opération d’infiltration avec des fonctionnaires non habilités, non entrainés, non encadrés. La chose ne s’avérant donc envisageable que pour un nombre très limité de services spécialisés. Attention car dans le cas qui motive ce billet il ne s’agit pas d’infiltration mais plutôt de la gestion d’informateurs.
– 3 : Ce mode opératoire décrit une action bien évidement malveillante que rien, en l’état, ne permet d’imaginer sur un billet dédié à Michel Neyret
1 – Je renvois au texte de Philippe Pichon qui explique très bien ce que vous dites.
2 – Bonnes précisions.
3 – Le fait d’émettre toutes les hypothèses, pour peu qu’elles ne soient pas pas imaginaires, constitue la base de toute réflexion. L’analyse des enjeux est l’objet de ce blog qui ne saurait prétendre établir les responsabilités de Michel Neyret. Il vise principalement à éclairer le « consommateur » d’informations pour aller plus loin que la simple information brute.
Au-delà de ma contribution didactique, certains évoquent des manoeuvres souterraines de diversion qui n’ont clairement pas plus de fondement objectif que l’hypothèse 3 présentée ci-dessus. Ce qui ne veut pas dire que de telles manoeuvres n’existent pas.
Enfin, le Monde d’aujourd’hui précise que Le CD Neyret aurait reconnu avoir commis des imprudences en fournissant des informations et en acceptant des cadeaux
« Au-delà de ma contribution didactique »
Quelle prétention redondante (dans le meilleur des cas) verbeuse et non fondée factuellement.
Revenons aux définitions : « La didactique se différencie de la pédagogie par le rôle central des contenus disciplinaires et par sa dimension épistémologique ».
N’est-ce-pas exactement ce que fais ?
Je profite de votre intéressante remarque pour préciser que renvoyer au présent s’écrit « je renvoie ». Veuillez pardonner cette coupable erreur.
Vous avez « oublié » de définir (exercice redondant , pour rester charitable)
* la lourdeur
* la prétention
* la bêtise sur étalée et nappée de phraséologie pompeuse
Mais ça ne fait rien, o propriètaire de ce blog,
Vous avez fort bien illustré tous ces aspects de votre interessante personnalité…
Continuez d’enfoncer des portes béantes.
Vous y allez fort pour une malheureuse faute d’orthographe !
Je suis frappé par le nombre de ceux qui « savaient tout », bien avant.
Que ne l’ont-ils dit ?
Ils avaient peur ?
Espoirs
Sans préjuger de la culpabilité de cet homme, je plains les collègues, les jeunes qui viennent de rentrer dans cette prestigieuse « grande maison », plein d’espoirs et de certitude, avec l’inexpérience de leur âge et qui découvrent, que comme partout, il peut y avoir simplement des Hommes, avec leurs forces et leurs faiblesses …
La majorité y fait, pour moi, un travail difficile, sans avoir toujours tous les moyens appropriés, et un grand nombre d’usagers garde espoir, malgré « tout » … dans tous ceux qui font leur travail, le mieux qu’il leur ait possible …
Merci. J’attendais votre billet, je n’aurais pas compris qu’il ne vienne pas et il me parait bien écrit… Sur le fil, comme vous dites
On remet quand même en circulation de la drogue qui va éventuellement tuer. Où est l’éthique ? Et puis le ton à la Audiard du commissaire qui blogue m’exaspère, couleur locale sans intérêt.
« Immature » ? « flic à ‘ancienne » De qui se moque-t-on ? Si un immature est promu à ce niveau de responsabilité, il y a comme un petit problème. Quant aux clichés dignes des romans de gare, qu’on nous les épargne. Cet individu ne mérite aucune sympathie et pas la moindre complaisance.
AUCUN fonctionnaire de police ne doit avoir un sentiment d’impunité quand il transgresse la loi. Celui-là semble être allé très loin dans les liaisons dangereuses; c’était apparemment notoire et on a mis beaucoup trop longtemps à s’en émouvoir. Il est inacceptable qu’un haut gradé de la police se commette ostensiblement avec des truands. L’infiltration du milieu est utile et inévitable, mais c’est par définition un processus secret.
Si les faits reprochés s’avèrent, la place de cet individu et de ses complices est en prison, pour un temps assez long! J’espère que l’Inspection Générale des services de police va faire le ménage, sans faiblesse et jusqu’au bout. Que penser des supérieurs directs de ce malandrin ? Étaient-ils aveugles, sourds, idiots ou complaisants ?
Admettons que votre principe soit recevable, au delà d’une argumentation sans doute subjective. J’imagine que vous militez également pour l’incarcération immédiate, en suivant votre principe, des 105 000 condamnés à de la prison ferme par la justice et qui sont en liberté ? (Chiffre du Garde des Sceaux – 2010)
Ben oui, faut être logique jusqu’au bout de votre raisonnement…
Cher Georges,
J’ai promis à un ami commun de ne rien écrire sur ce sujet. J’ai menti. Ton article pose la question de la provocation en matière de criminalité organisée (loi du 9 mars 2004; art. 706-32, 706-73 et s., C.P.P.). C’est d’abord la question de la réalisation de la prococation par l’infiltration. Plus grave que l’habituelle technique policière de surveillance, elle ne peut concerner que les infractions de criminalité organisée de l’article 706-73 C.P.P. Elle appelle bien davantage d’observations.
En premier lieu, elle est définie comme étant le fait « pour un officier ou agent de police judiciaire spécialement habilité dans des conditions fixées par décret et agissant sous la responsabilité d’un officier de police judiciaire chargé de coordonner l’opération, de surveiller des personnes suspectées de commettre un crime ou un délit en se faisant passer auprès de ces personnes comme un de leurs coauteurs, complices ou receleurs. L’OPJ ou l’APJ est à cette fin autorisé à faire usage d’une identité d’emprunt et à commettre si nécessaire les actes mentionnés à l’article 706-82 ». Ces actes consistent dans l’acquisition, le transport, la livraison de biens -on parle dans notre jargon de livraisons contrôlées-, produits, documents ou informations tirées de la commission des infractions ou servant à cette commission; il peut s’agir aussi de l’utilisation ou de la mise à disposition de personnes commettant ces infractions de moyens juridiques et de moyens de transport ou d’hébergement : par ex., le policier Neyret offre de la drogue à un trafiquant ou lui assure un moyen de transport ou de logement. On voit donc qu’au coeur de la notion d’infiltration, il y a la tromperie puisqu’il y a usage d’une identité d’emprunt. D’où, soit dit en passant, la création d’un délit de révélation de l’identité réelle des enquêteurs, les peines étant correctionnelles et variant selon le dommage corporel qui leur est causé (art. 706-84, C.P.P.).
En second lieu, le régime de l’infiltration peut être résumé ainsi. Cette opération doit être autorisée, selon le cas, par le procureur de la République ou par le juge d’instruction; l’autorisation est donnée par ECRIT, elle est spécialement motivée, elle mentionne l’infraction justifiant le recours à l’infiltration et l’identité de l’OPJ sous la responsabilité duquel elle se fera, enfin elle indique la durée de l’opération (quatre mois, avec renouvellement possible). Ces dispositions sont prévues à peine de nullité – et donc d’illégalité.
Règle très importante, selon la loi (et non selon la morale), l’infiltration ne peut constituer une incitation à commettre des infractions (art. 706-81, al.2, in fine, C.P.P.), ce qui fait apparaître que la provocation ici est bien plus une provocation à la preuve de l’infraction qu’à sa commission… Il s’agit de faire apparaître à la vue des enquêteurs -rarement des commissaires, alors divisionnaires … – un comportement délictueux préexistant à leur intervention. Même solutions rendues à l’étranger, décide le droit pénal comparé. La provocation en procédure pénale est donc bien loin des observations des internautes, ce n’est pas une provocation à la commission de l’infraction.
A l’issue de ses opérations, le CD Neyret rendait-il compte ? à qui ? lui est-il possible d’exhiber quelques procès-verbaux qui comprendraient les élements strictement nécessaires à la constatation des infractions à la législation sur les stupéfiants ?
Nous sommes là sur le terrain du Droit au moins autant que sur celui de l’éthique.
L’affaire est d’importance et l’heure grave : pour autant, je fiche mon billet que si les flics de la PJ de Lyon, de Grenoble, de Nice ou de Marseille décidaient un mouvement de « révolte » en déposant leurs pétoires, le tout relayé par la haute hiérarchie policière de la DCPJ (difficultés d’exercer le métier et autres joyeusetés) je suis à peu près sûr qu’aucune sanction, pénale ou administrative, ne serait prise à l’endroit du CD Neyret, pour l’heure mis en cause présumé innocent. C’est dire la parfaite hypocrisie de l’administration…
Bien cordialement
Merci pour ces observations. Mais vos propos ne sont pas si éloignés des remarques des internautes: en effet, il semble évident que si ce CD est mis en examen, c’est qu’il y a bien un problème de droit, et que la loi n’aurait pas été respectée. Sur le fond, oui: si l’action est décidée, suivie, comptabilisée, actée sur tous les aspects, on ne voit pas de problème. Sauf sur le fond: ces méthodes sont-elles vraiment adaptées à la situation ?
@ C.H. De Girondiac
« Sauf sur le fond: ces méthodes sont-elles vraiment adaptées à la situation ? »
Finalement vous posez la bonne question. La sécurité publique en général n’est pas décidée, malgré ce qu’en pensent les internautes pour lesquels la police est la cause de tous les maux, par les policiers, mais par…les électeurs….Je vous rejoint donc tout à fait sur ce point. Cela va faire depuis 2002 que la « sécurité » est sur toutes les lèvres électoralistes. A elles donc de proposer le projet accepté par le plus grand nombre de votants. Mais que constate t’on ? Qu’il y a pas, et n’aura visiblement pas, une fois de plus de débat sur le fond, sur la réalité, mais sur de vagues principes qui feront plaisir au plus grand nombre, souvent idéalistes, sans connaître le moins du moins la réalité actuelle ni du fonctionnement des forces de l’ordre, ni de la réalité du terrain….
Je vous rassure, quelle que soient les propositions, que cela soit de l’ordre d’une plus grande répression (les promesses sont toujours plus faciles à faire que d’en prouver les effets je crois que tout le monde l’a aujourd’hui compris, les flics les premiers), soit d’un meilleur cadrage avec les vraies priorités de SP, si elles échouent cela sera toujours de la faute….de la police…:-)
Au delà de cela, le débat ici (nous parlons de trafics) sur la dépénalisation est tout à fait hors sujet car il n’y aura jamais, comme dans la plupart des pays de libéralisation du trafic (sauf sous contrôle improbable d’État.-quoique vu l’état de nos finances…Les free-shops (taxés)seraient peut-être utiles…;-). Le problème restera donc entier en matière de provocation et l’infiltration. Tout est donc une question de comptabilité, au sens propre. Si je rétrocède 10% de la quantité saisie à un indicateur (souvent lui même dealer) et que je renouvelle l’opération avec succès, la quantité saisie est tout de même supérieure qu’à une multiplication de GAV sans intérêt, ni poursuites pénales, pour des dizaines de milliers de simples détenteurs….D’ailleurs à ce propos, pour rafraîchir les mémoires, en matière de cannabis et dérivés, dans les années 80 -90, durant lesquelles les provocations et les coups d’achats d’héroïne (objectif principal) ou de cocaïne étaient pratiqués même par les services de base, (avec plus ou moins de bonheur) les simples détention de cannabis ne faisaient quasiment jamais l’objet de procédures ni de gardes à vue, mais de simples mains courantes de destruction administrative…
Je voulais aussi parler du problème concret: le désordre à l’ordre public. En quoi consiste-t-il ? Des enfants amoindris, des drogués qui vivent dans des conditions effrayantes de sous-humanité, la prostitution crade, le crime, la prolifération d’un appareil de distribution criminel. Ma question est simple: ce désordre est-il dû à la nocivité intrinsèque des produits sur l’organisme, pour une part sans doute, ou à la problématique élaborée par le système (répression, tolérance, etc) ? Je suis quand même tenté de constater que la problématique actuelle ne diminue pas du tout les dommages physiques, mais y ajoute en plus tous les troubles sociaux que nous commentons ici. Si mon petit fils était un jour chopé par la drogue, j’aurais deux problèmes: sa maladie, plus tous les dommages considérables, bien plus graves, qui vont s’y ajouter et qui ne relèvent pas de la drogue elle-même ! Je terminerais en disant que la prohibition rend le commerce extrêmement profitable, donc les vendeurs bien plus intéressés et performants à la diffusion de masse du produit interdit. Je ne vois qu’une issue: la diffusion libre et gratuite, la mise en place de structures de soins efficaces, la recherche pour des médicaments, des traitements, pourquoi éprouve-t-on le besoin de prendre de la drogue etc, et les campagnes d’information.
Me concernant, pour être clair, je ne pense pas, à titre personnel, que l’utilisation de cannabis soit, même dans ses excès plus dangereuse que celle de l’alcool. Malgré les débats médicaux sur les nocivités comparées, je ne pense pas que l’on puisse un jour se passer du débat, d’autant que clairement, depuis les années 80, on peut admettre qu’il y a à la fois une très large banalisation de la consommation et une quasi-dépénalisation de la simple détention (et usage). Par contre, je suis bien plus dubitatif sur l’héroïne et la cocaïne dont les dommages répétés d’un usage régulier et/ou massif sont tout de même bien différents. J’aimerai bien d’ailleurs que les philosophes de la banalisation de l’usage de toutes les drogues aillent s’occuper de l’ensemble des conséquences (physiques, parfois terribles, mais aussi sociales ou de délinquance) pour un toxicomane réellement accroc, que, jamais, la fourniture (gratuite vous dites, mais financée par qui ? Par les citoyens ? Oki. Je veux alors que l’Etat paye les apéros et bières des alcooliques au bistrot en leur fournissant une carte à puce débitée directement par le barman sur le budget de l’Etat…) sous contrôle médical ne contentera, sauf à admettre que l’on puisse ainsi empoisonner légalement les toxicomanes. Un peu de sérieux dans ce débat ne ferait pas de mal.
Eclairage très intéressant malgré son aspect un peu abscon pour les non-initiés (ceci n’est pas un reproche).
Si je résume : tant qu’on ne sait pas, et le saura-t-on jamais, dans le détail ce qui est reproché à M. Neyret il est des plus hasardeux d’émettre la moindre opinion sur son éventuel degré de responsabilité parce que les faits, que nous ne connaissons pas, doivent être d’abord mesurés à l’aune d’une loi complexe et sujette à interprétation ?
La prudence étant de mise, certains, dont le ministre de l’Intérieur, semblent ne pas avoir fait preuve du maximum de réserve. Hypocrisie ?
Permettez-moi cependant de vous poser une question : comment interpréter vos propos concernant les effets d’un mouvement des collègues de M; Neyret ? Serait-ce dans ce cas une pression sur la justice, ou les enquêteurs ? Et qu’est-ce qui pourrait justifier ce geste, au sens défense des droits de quelqu’un injustement incriminé ?
@ Philippe Pichon
« (Cet) article pose la question de la provocation en matière de criminalité organisée (loi du 9 mars 2004; art. 706-32, 706-73 et s., C.P.P.). »
Certes, mais cette affaire semble assez éloignée d’une telle problématique. Ce n’était cependant pas inutile d’en parler.
c’est fou le nombre d’expert en trafic de drogue chez les lecteurs. Rappelez vous que la prohibition ne détourne qu’environ 5-10% de la drogue de sa destination. Ca mesure l’efficacité de vos heros de la lutte antidrogue. Et encore, pour faire ce minable résultat, ça coute 1 milliard d’euro chaque année au budget. Alors si en plus on m’explique qu’un bon flic à l’ancienne est celui qui entretien un réseau de dealers pour dénoncer d’autres dealers, je comprends mieux que depuis 40 ans vous n’ayez pas avancé d’un pouce. La raison a tout cela est que vous n’empêcherez jamais personne ou alors avec des moyens disproportionnés de se mettre ce qu’il veut dans le corps. Il n’ y a que ceux qui n’en prenne pas qui donnent leur avis, ça leur permet de culpabiliser des inconnus pour pas cher. La prohibition est une ligne maginot, couteuse, inutile et arrogante comme ce flic.
Donc, il faut faire quoi ? Dépénaliser ? Ok, dans un sens ça évitera la Mexicanisation de la France avec rentrées d’armes de plus en plus nombreuses. Mais est-ce qu’il ne va pas y avoir une augmentation de violence et d’agression si ce business est repris par l’état, rien n’est moins sûr…Sinon, il est vrai qu’on parlait de l’exemple du Portugal, ça serait intéressant de remettre le débat sur la table, mais pas comme un enjeu électoral.
Aucun avis sur cette affaire. Trop complexe.
Par contre, cet article est du plus grand intérêt, ainsi que la majorité des commentaires écrits manifestement par des gens du sérail. Nous béotiens, ne pouvons par vraiment comprendre les enjeux sans l’éclairage des professionnels. Nous pouvons imaginer, un peu, la difficulté des enquêteur dans ce milieu, mais certainement pas les méthodes efficaces utilisables dans la légalité.
Pour faire écho à certains commentaires : oui la légalisation de certaines drogues diminuerait probablement le trafic (comme pour toute prohibition). Non cela ne mettrait pas fin à d’autres formes de délinquance. Donc le problème des méthodes reste entier.
En fait, la dernière arrestation aux States d’un terroriste « potentiel » permet de s’interroger sur les limites de l’infiltration. Jusqu’où peut-on aller dans ce processus, parfaitement légal là-bas, sans être accusé de provocation. Hors sujet ? Peut-être mais bien dans un champ d’action possible et dans la recherche d’un cadre juridique.
Bonjour,
Je trouve que l’on parle beaucoup de cette affaire, sur tous les angles (Personnalité de Michel Neyret ? Beau Flic ? Voyou ? Mélange des genres ? Profit personnel. Ou pas. Méthodes « à l’ancienne » . Ou pas (Ou peut-être à l’ancienne façon films de fiction de Marchal. Ou pas), Infiltration (de qui ? d’un policier connu de tous ? Plaisanterie…donc sûrement pas), sans bien plus d’autres informations que celles parues dans la presse, en particulier dans les commentaires. Il y a eu effectivement l’affaire Jobic, réglée, mais aussi celle de Dominique Loiseau qui n’a pas eu cette chance…Souvenons nous comme le disait Georges.
Marrant comme les affaires obscures, par nature, des relations flics et voyous, d’un seul coup peuvent profiter des conseils de la clairvoyance de tous…
Une seule chose est certaine. Les méthodes de funambules des relations avec les voyous, pour les policiers, des rémunérations en nature ou en liquide, comportent, et comporteront toujours une part de risque. Pour les voyous….et surtout pour les policiers, en quelque sorte tombé en délinquance pour la « bonne cause ». D’une part parce que ni les magistrats, ni l’opinion publique et encore politique n’assumeront les conséquences. Toutes méthodes illégales, nous le savons tous, mêmes si elles sont efficaces, et l’aune des résultats de la police ne sera jamais celle du Droit, comporte pour le fonctionnaire, même d’une parfaite honnêteté, s’il y consent, d’être traité comme un voyou. Parce qu’il est difficile de ne pas dire, tout en reconnaissant l’efficacité de la mesure, que la rétribution en stupéfiant d’un indicateur par un policier, surtout de sa propre (et/ou seule) initiative, est tout simplement constitutive d’un trafic de stups. S’y rajoute au minima le vol de la substance préalablement saisie, éventuellement au passage quelques faux PV. Plus l’aggravation des délits par la qualité professionnelle. Cela c’est le regard du Droit et il serait bien naïf de vouloir y soustraire qui que cela soit. Nous avions quasiment tous pratiqué ces méthodes, à plus ou grande échelle, ainsi que que pour certains (et pas que dans les « petites unités » ) le détournement plus ou moins régulier de fric saisi dans des affaires de stups, rarement à notre profit personnel (difficile de dire jamais, nous avons tous des souvenirs de brebis gâleuses). N’en reste pas moins que nous avions conscience, assumant les risques (en tentant de les oublier…la chasse et les résultats d’abord) que personne, du point de vue du Code Pénal ne nous ferait de cadeau si l’on se faisait attraper. Reste donc le côté de la morale, celui peut-être sur lequel il sera temps au moment voulu, si tout cela est avéré, de défendre Michel Neyret. Et pour être défendu du point de vue moral, il faut bien évidemment être irréprochable. Dans l’attente d’en savoir plus sur tous ces points, j’ai bien peur qu’il faille attendre, et, malheureusement pour lui, peut-être derrière les barreaux. Le reste ( débat sur la légalisation, grands principes sur la police souvent par ceux qui la connaissent le moins, polémiques déontologiques prévisibles) n’est que philosophie de clavier.
/* le flic doit non seulement mouiller sa chemise, mais se mouiller tout court. Je ne sais pas jusqu’où Michel Neyret est allé, mais il semble bien qu’il se soit trop approché de la flamme…*/ OH Georges, y a donc dans la Police des flammes qui mouillent ? Pour le reste tout à fait d’accord avec vous: si le métier veut ça: OK, si c’est l’appât du gain ou l’ivresse du pouvoir, alors là: sévérité maxi.
Personne n’évoque l’instruction à charge. Qui est le magistrat instructeur? Quelles sont ses méthodes?
Il n’y à pas si longtemps que ça une revue « lyon capitale » mettait en évidence le danger de la criminalité organisée et à Grenoble qui se trouve à 120km M. le Président venait faire un discours sur fond d’émeutes urbaines et de règlements de compte dans le milieu « stups ». Nous avons confiance en nos flics plus même qu’au pouvoir executif; si des têtes doivent tomber il faudra aller rechercher les responsabilités politiques également.
Au delà de tout ce que l’on entend et de tout ce que l’on peut lire, ce qui est sûr c’est que :
-Neyret est un très grand flic, au sens des résultats qu’il a obtenu tout au long de plus de 30 ans de carrière. Je parle de démantelement d’équipe de malfaiteurs liés au grand banditisme, pas de statistiques sans aucun sens où n’importe quel délinquant (du dealer local ou narco trafiquants sud américain) est considéré de la même manière, à savoir comme un baton de plus dans la bonne colonne.
-L’avocat du « milieu lyonnais » a refusé de défendre Neyret pendant sa garde à vue en expliquant que cet homme était, je le cite: « son ennemi professionnel ». Ce qui, en clair, veut dire que cet avocat défend le milieu lyonnais que Neyret, par ces méthodes, à très fortement contribué à mettre à mal. Ce ténor du barrreau se réserve ainsi, habilement, la possibilité d’évoquer le cas et les methodes de Neyret dans les procès d’assises à venir, de ces clients à des fins de relaxes (effets de manches pouvant fonctionner faces à des jurés populaires néophytes). Cette situation est donc une bonne nouvelle pour les voyous.
En résumé c’est doublement productif pour les voyous qui perdent un ennemi, dixit, et se voient offrir de nouvelles perspectives pour l’avenir.
Reste la problématique que Machiavel avait tranché à sa manière, concernant une forme de gouvernance, en affirmant « la fin justifie les moyens ».
Je n’ai aucun scrupule à dire que si « la fin » est le démantelement de filières du grand banditisme, et les moyens diverses rétributions en échange d’infos « en or » je pense que la balance penche dans le bon sens.
Il semble que les chantres de la bonne conscience ne soit pas du même avis, braves troupeaux de reveurs qui pensent que les mormons sont les mieux à même de lutter contre la grande délinquance, mais surtout pas après 18h00.
Les « beaux mecs », comme ils se font désigner, ne s’y trompent pas et savent bien que ce type de personnes sont, si ce n’est quelque part des complices,tout au moins leurs meilleurs alliés.
La seule ligne à ne pas franchir concernant le cas de Neyret est celle de l’enrichissement personnel. Si il a pu être retribué personnellement et financièrement, en échange d’infos données ou de produits vendu, il est clair que l’essence même de son travail aura été viciée, viciée par ce milieu qu’il aura toujours combattu et cotoyé. Preuve que l’on est tous des hommes, enfin tous sauf les anges blancs si prompt à distiller des commentaires moralisateurs et à baisser les yeux devant la moindre agression.
Je souscris à votre analyse. Cependant les cas de « Neyret » n’est pas celui de l’enrichissement personnel, mais celui d’avoir fermé les yeux sur des actes « criminels ». En clair, suite à une saisie de cocaïne, l’on remonte la filière. L’on tombe sur Neyret et d’autres « flics » et » magistrats ». L’affaire est claire, ils avaient connaissance de l’activité criminelles des sieurs x, y et z. Devaient-ils intervenir ? Dans l’absolu, oui ! Mais, s’ils ont laissé faire est–ce parce que x, y et z étaient des « tontons », des « indics », des « balances » ? Quelles affaires ont-ils permis de régler, nous ne le saurons jamais, seul restera « prouvé » le trafic de stupéfiant avec complicité de Neyret et des « autres ».
C’est l’objet du billet de Monsieur Moréas, jusqu’où acceptons nous d’aller ?
Difficile de se faire une opinion sur le cas avec si peu d’éléments. Présumons-le innocent, voire inculpé pour avoir bien agi (coups tordus à craindre). En revanche, je suis assez agacé par l’expression « à l’ancienne » qui revient sans cesse à propos de M. Neyret. N’étant pas policier, je suis mal placé pour juger de l’intérêt des différentes manières de procéder, mais en matière de justice humaine et de police le passé étant empli d’horreurs (compromissions, torture, arbitraire, complaisance à l’égard des puissants…), l’aspect « traditionnel » de son action ne parle pas en sa faveur.
de nouveau un excellent commentaire qui permet de (re)mettre en lumière de travail de la PJ et la difficulté de travailler en action et non en réaction.
Pour anticiper les criminels, une seule solution : le renseignement. Xavier Raufer, un criminologue français, souligne l’importance de ce renseignement et les résultats probants dans la lutte contre la criminalité tout comme dans celle antiterroriste, regrettant au passage que cette methode (du renseignement) ne soit pas utilisée dans le cadre des violences urbaines.
Jusqu’à preuve du contraire, ni les viscères de poulet, ni le marc de café n’ont permis d’obtenir ces précieux renseignements.
Alors je pose cette question à tous les moralisateurs indignés : comment obtient on ces renseignements ? une seule solution : les monnayer (inutile de faire miroiter le billet de 500 € à un délinquant, il vous rit au nez !).
La seule ligne a ne pas franchir est celle de l’enrichissement personnel. Si elle l’a été, les policiers (les ripoux) devront être sanctionnés. Dans le cas contraire, ce sera des années de travail d’infiltration mis en l’air.
J’espère que les dossiers sont suffisamment solides à l’heure où tous les partis politiques font de la lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants une priorité de la Police.
Une autre possibilité : considérer que ces pratiques d’un autre temps (!) sont inadmissibles et que la police doit seulement et exclusivement s’occuper de missions qui ne prêtent pas à remise en cause : la lutte contre la déliquance routière par exemple …
et j’entends déjà cet échos si familier « mais au lieu de racketter les automobilistes qui paient leurs impôts, vous feriez mieux d’arrêter les trafiquants » …
bon, au final, on fait quoi ?
On évite de déblatérer. Et pour commencer tant qu’à faire une tentative de raisonnement, on se dit qu’il est complètement loufoque d’interdire un produit que n’importe quel citoyen peut se procurer en moins de dix minutes dans n’importe quel endroit. Vous pouvez aussi interdire l’alcool et multiplier par cent les détenus, et interdire le tabac et multiplier de nouveau par cent, et interdire l’air et criminaliser tout être vivant… Ne pas déblatérer! Voilà déjà ce qu’il ne faut pas faire.
***comment obtient on ces renseignements***
Moi je ne sais pas. Mais Georges Moréas oui.
Il faut infiltrer (à mon avis anonymement ou jouer le ripou) avec un « encadrement serré : des chefs capables de bien baliser le terrain ».
En l’espèce qui encadre et balise le terrain si c’est le chef qui infiltre ? Qui s’assure qu’il s’agit d’une mission et non d’une enrichissement personnel, si c’est le contrôleur qui est au turbin ?
A ce propos il y a un air de ressemblance avec Jérôme Kerviel, le contrôleur qui devient trader et qui n’est alors plus contrôlé.
@ untel
je ne peux vous expliquer l’inflitration par un policier pour ne l’avoir vécu.
Un autre moyen d’obtenir des renseignements est l’indicateur. Un truand installé dans le système mafieux et qui fournit les informations.
Le tout est de mettre en balance l’objectif à atteindre avec ce qu’on peut donner à l’indicateur (ce peut être l’indulgence d’un magistrat sur une infraction afin de le maintenir en liberté et donc au contact du groupe mafieux).
De grâce, si vous citez un auteur, ayant la gentilesse de préciser que M. Xavier Raufer est tout sauf universitaire !
Je trouve cet article honteux et indigne.
Le choix d’avoir une police dans une démocratie relève de la nécessité de l’orde public. Les forces de l’odre sont garantes d’une responsabilité que leur octroient les citoyens. A plus forte responsabilités, leurs devoirs sont supérieurs et la vertu dont ils doivent faire preuve dans l’exercice de cette responsabilité nécessaire.
Il est ainsi inadmissible d’accepter pour quelque raison que ce soit qu’un responsable du maintien de l’ordre et de l’application du droit viole lui même les lois et règlements pour un intérêt qu’il jugerait supérieur ou non.
Cet homme que vous semblez apprécier doit être puni sévèrement comme les délinquants qu’il a arrété parce qu’il n’a pas respecté la loi. C’est une évidence même si aujourd’hui dans ce régime corrompu, cela ne semble plus être le cas.
Il ne doit pas y avoir de passe-droits sinon la démocratie et en danger et le contrat social entre citoyens se rompt.
D’ailleurs la police âu service du bien-être des citoyens dans notre République devrait être vue de manière bienveillante et non crainte, comme c’est le cas aujourd’hui.
Excellent !
J’aime ces évidences. Celles ou les policiers, gendarmes ont plus de devoirs que de droit. J’attends que votre fille se fasse violer, votre fils racketter, votre épouse bafouer et vous même maltraiter, pour que l’on vous réponde : Désolé, vos accusations sont sans preuves formelles et directes. Dès lors en tant que représentant de l’ordre public, je ne crois pas à votre histoire de viol, de racket, d’agression, de violence. J’imagine, comme tout est politique bien que la politique ne soit pas tout, que vous venez porter plainte pour augmenter les statistiques et détourner ainsi la police républicaine de son objet, servir et protéger les citoyens, ainsi que leurs biens. Dès lors je vous mets en examen pour abus de droit !
Eh oui, on ne peut impunément se réfugier dans l’absolu d’un droit virtuel, en utilant les mots vertus, passe-droit, démocratie. Un peu de concret, je vous prie. Le Commissaire Neyret est mis en examen pour avoir côtoyé des truands. Donc, ceux-ci existent. Et, ils existent en dehors de la vertu, des passes-droit, de la démocratie…
La question devient si un militaire tue un civil, est-ce acceptable ? Si un policier côtoie un truand, l’est-ce aussi ? Si un juge se trompe, si un membre de l’administration pénitentiaire est inattentif au point de favoriser une évasion, si… Quelle marge d’erreur humaine est-on prêt à assumer ?
Ou alors les fonctionnaires sont des sur-hommes et dès lors ceux qui ne choisissent pas cette voie ne devraient même pas avoir le droit de vote, sous-hommes gonflés d’absolu qu’ils sont !
Cela n’est pas aussi simple si l’on désire faire autre chose que de compter les points marqués par des malveillants et faire de la statistique sur le nombre des victimes ou des infractions.
Quant au rôle de la Police ou de la Gendarmerie il est double, opérant en tenue ou en commissariat, pour la partie administrative de son action elle devrait effectivement être vue de manière bienveillante puisqu’elle apporte un secours au citoyen par l’assistance, la prévention et la dissuasion mais la Police Judiciaire n’a pas ce rôle dissuasif puisqu’elle est saisie une fois l’infraction commise et son unique but est de combattre la délinquance, il est donc évidment préférable qu’elle soit redoutée pour son efficacité.
Pour ce qui est de Michel Neyret, avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler, j’attendrai d’en savoir un peu plus sur son improbable malhonnêteté pour donner un avis que je pense éclairé. (Mon nom est celui de la signature et je peux témoigner devant qui que se soit sans aucun soucis, il suffit de me faire un mail)
Juste pour préciser que mon intervention, décalée lors de son insertion, est une réponse à « Evidence » et non à « Guerwar »
Voilà qu’on nous ressert le cache sexe moral du non enrichissement personnel cher aux politiques…Je l’attendais celle-là. Ça va comme ça de nous prendre pour des truffes. ET le type qui braque une banque pour payer l’opération de son bébé, et celle qui vole pour nourrir sa famille et celui qui tue pour abréger, selon lui, ce qui serait les souffrances de l’autre? Il faut arrêter les salades, Monsieur le commissaire, des Rolls, des Ferrari, des putes, des voyages, des orgies pour…faire triompher la vertu? Comme disait Coluche: »‘Et ma soeur, c’est les Beatles! »
La grande différence avec la gendarmerie, est le changement d’affectation régulière de ses responsables…donc pas le temps de se compromettre et de se faire graisser la patte… 20 ans sur un même poste n’est pas sain et ne permet aucune remise en cause des pratiques de son titulaire…La police serait bien inspirée d’en faire de même !
Par ailleurs, nous sommes ici en plein syndrome « d’appropriation » d’un territoire et de celui de « chef de bande » auto-proclamé qui a vraisemblablement pris le pas sur le cadre légale et éthique de la profession avec la bénédiction de l’ensemble des garde-fous sensé « cadrer » son activité policière !
Il y a de la mutation dans l’air et certainement de belles promotions à la cléf !!
Oui, oui, la gendarmerie c’est ce qu’il y a de mieux ! Puisque la hiérarchie enterre toutes les affaires. Petit problème : c’est dans les casernes de gendarmes que les affaires de suicides, harcèlement sont au plus haut. Alors pour « cadrer » notre activité, il faudrait déjà que nous arrêtions la langue de bois. Le rapprochement de la « judiciaire » est à ce prix. Je ne connait Neyret que de « réput » n’étant pas dans la même spécialité, étant SP plus que PJ. Mais il a droit à la présomption d’innocence. S’il a fauté, il paira, ni plus ni moins que les autres. S’il est reconnu innocent, s’il bénéficie d’un non lieu faute de preuves ou d’un oubli technique (ça arrive), tant mieux.
Mais si tous les politiciens ne sont pas « pourris », tous les « flics » ou « pandores » ne le sont pas plus.
Je parlais de mobilité dans le commandement et de fonctionnaires qui n’étaient pas ou qui ne se sentaient pas « propriétaires » de leurs postes…!!
Une trop longue affectation dans un même lieu rend le personnel de plus en plus inopérant..puisque trop d’attache et d’intérêts personnels…
Délicat de parler de suicides, surtout avec l’actualité récente au sein de la Police…Ayez donc un peu de pudeur et de ne pas ironiser sur ce douloureux sujet !!
Pudeur, dites-vous. La vrai pudeur consiste à bien comprendre que la différence entre la PN et la GN consiste en des lieux d’habitation totalement différents. Votre mobilité, que vous réclamez, dans la PN est tout simplement un impôt supplémentaire pour les fonctionnaires de la PN. Vous ne lisez donc jamais les tracts des syndicats de leurs syndicats.
Quant à l’ironie il n’y en avait aucune. Etant GN et confronté à ce problème que l’on tait, parce que nous sommes la « grande muette ». Mais votre commentaire m’a fait bondir. Comme toujours la GN c’est ce qu’il y a de mieux et la PN « c’est tout pourri ». Que la GN travaille dans les conditions de la PN et l’on verra si vous ne serez pas le premier à refuser toute mutation.
En SP ne pas connaître sa population, c’est courir d’affreux risques de débordement, par manque de repère du commandement. Aujourd’hui, mon groupement ne ressemble en rien à celui de ma précédente affectation, qui elle même ne ressemblait en rien à la précédente…. Et mon prédécesseur n’est resté que deux ans en foutant un bordel monstre, pas par incompétence mais par manque de connaissance de sa population. Car aujourd’hui, il faut non seulement connaître ses effectifs, mais aussi la population à laquelle s’adresse notre mission. Ce qui est la même chose en PJ, j’en suis sûr.
Votre commentaire a au moins 15 ans de retard et ce n’est pas en prenant une figure contrite face aux difficultés et notamment la question du suicide que les choses avancent.
Depuis 2007 la Gendarmerie se fait dépouiller au profit de votre modèle envié et rêvé que semble incarner la Police… le but ultime étant de cantonner la brave maréchaussée à de basses besognes relevant de garde-champêtres et de surveillance générale au détriment des missions de PJ ou de MO… BRAVO pour vos ambitions !!
Mon conseil pour vos états d’âmes…prenez la quille (17 ans) et allez bosser dans 1 PM ou chez Sécuritas… les revanchards et frustrés étant légions dans ces structures, votre bonheur sera assuré !!
Très beau billet. Merci.
écœurant de voir le nombre de gens qui excusent à demi-mots ce genre de truands et la mesure de ceux qui le condamnent. étonnant que personne ne fasse le rapprochement avec le succès et le développement des copwatch.
« je n’ai pas souvenir que l’ancienne garde des Sceaux ait fait l’objet de poursuites judiciaires… La vraie question est de savoir s’il s’est enrichi » => la corruption s’est tellement développée que monsieur Moréas ne s’est plus la voir là où elle est et qu’il en distingue plusieurs sortes, dont une qu’on pourrait plus facilement accepter. Au secours.
pour reprendre l’expression, on attrape pas « les mouches avec du vinaigre » j’apporte mon soutien à Monsieur Neyret
Je m’adressais à Moréas, bien sûr, dans le billet ci-dessus.
J’approuve la modération dont vous faites preuve.
Je l’approuve d’autant plus volontiers que (même si le sort judiciaire d’un flic m’importe peu… et puis on nous a montré déjà au cinéma des « Ripoux » sympathiques et tendres, quoi…) je comprends que si ce flic a pris des risques… c’est pas pour aller se dorer la pilule et faire du bizziness privé, chez Ben Ali, Moubarak, Farouk ou … Fahd Al Saoud !
Et je soupçonne les hautes instances de la République, de jeter en pâture ce cas de « corruption » (s’il faut appeler les choses par leur nom, quoi…), pour en faire oublier d’autres…
Secret de l’instruction ?… Vous allez voir ce que vous allez voir … Promis !
Il me semble qu’infiltrer le milieu consiste à y introduire des éléments non identifiés par ce milieu comme étant des policiers.
Qu’est-ce-que cela veut dire si Navarro infiltre le milieu ? Tous les gens ont vu à la télé que c’était un flic. Ils vont lui raconter leur prochain coup ? Vaste rigolade que l’infiltration du milieu dans ce cas !
On peut plutôt dire que c’est le milieu qui infiltre la police dans un tel cas. C’est ce que la justice semble penser, mais il aura peut-être un non lieu. Une situation bien qu’invraisemblable est parfois réelle. C’est Platon (je crois) qui disait « le vrai n’est pas toujours vraisemblable ».
@untel…Non, c’est Boileau dans l’Art Poétique… mais toujours tellement vrai!
Merci. Pas étonnant que je l’ignorais. Depuis le temps qu’on me dit : « t’es pas un poète, toi ! »
Il n’était pas étonnant que je ne le susse point, aurait dit Boileau ?
C’est vrai qu’on peut craindre qu’à ce train tout criminel prétende qu’il travaille en fait pour la justice !
Il est tombé car, très probablement, il a touché à des sphères interdites (politiques, CIA, etc….) Ripoux certes pas. On voit bien depuis une dizaine d’années que la police est réduite à s’écraser. ON fait tout pour la décribiliser. D’où des suicides. Pauvre France.
Bientôt les élections, il faut de l’argent….. Ya plus les valises à Kadhafi. Reste la drogue.
Oui, mais les quintaux de coca à Neuilly, ça fait un peu tache. Quant aux méthodes, ad hoc, pourquoi pas, mais alors il faudrait que le trafic diminue. Or ce n’est pas le cas ! On ne peut donc pas écarter la possibilité d’un système flic-voyous qui a trouvé un modus vivendi qui échappe à la justice. Encore une fois se pose le problème de la prohibition. Il me semble qu’il faut dissocier le chanvre du reste. Dans tous les cas, la prohibition conduit les plus pauvres à la déchéance: définitivement inacceptable…
J’ai toujours comparé les relations flic-truand à celles pompier-pyromane. Pour être bon et efficace il faut sinon aimer son contraire, en avoir l’esprit ! Comme le dit Georges les vieux Poulets moins contraints par le code de procédure pénale prenaient des libertés avec les méthodes et dès lors que la perspective de résultats étaient là, ils étaient très fréquemment suivis par les magistrats.
Si Noyer (que je ne connais pas) bénéficie d’une réputation de « bon » flic par ses pairs (sans considération de grade) c’est qu’il doit avoir cette fibre d’enquêteur et sans doute de coordinateur qui ont donné de brillants résultats depuis qu’il exerce.
Je suis surpris que GM ait déjà rédigé un billet sur cette affaire. Même si je le trouve effectivement bien structuré et sans doute pédagogique aux yeux des néophytes, je le trouve prématuré !
Rien ne dit à ce stade de nos connaissances de la procédure que M. Neyret soit un ripoux ! Peut-être a-t-il employé les vieilles méthodes qui répondent à l’adage « on ne fait d’omelette… » mais rien ne dit qu’il s’est enrichi personnellement. Ah bien sur quelle belle affaire pour nos journaleux que de scribouiller sur un personnage haut placé dans le hiérarchie PJ et aussi haut en couleur.
A juste titre, je rejoins Mic qui dénonce l’empressement de délégués syndicaux à en rajouter une couche sans connaissance réelle de l’affaire !
Quelque soit notre hauteur morale, laissons l’enquête suivre son cours et de grâce ne tirons pas de conclusions hâtives au motif que l’enquête est menée par l’IGS et/ou l’IGPN; Car je connais trop bien, pour être intervenu à titre syndical, l’empressement de ces poulets frustrés pour interpeller, avec tambours et trompettes, un flic toujours coupable à priori sans lui avoir donné, au préalable, l’occasion de s’expliquer. parce que la parole du délateur peut justifier leur raison d’être !
je ne suis pas de la partie et personne ne connait encore avec les détails cette affaire mais comment peut on parler d’infiltration du milieu quand il s’agit un haut responsable de la police très connu ?
et sur le terme de « flic à l’ancienne »…si cela veut dire « s’investir et mouiller sa chemise, très bien mais cela évoque aussi pour moi la mégalomanie des chefs d’antan, leur attirance pour les paillettes et les caméras et leur tendance à se croire au cinéma.
Il est très inquiétant que des représentants de l’ordre se croient au dessus des lois à ce niveau de compétence.
Bonjour
Cette affaire restera comme quelque chose de traumatisant pour la police. On sait que bosser aux Stups différe des autres services. Les méthodes,les techniques sont différentes car on a à faire à un secteur d’activité qui oblige parfois de faire preuve d’une plus grande audace et donc de prendre des risques.Je pense que le Com. Neyret a franchi une ligne celle de de revétir l’habit du trafiquant et évolué dans le milieu interlope des boites de nuit,du fric facile etc dans l’idée de mieux comprendre le type de client qu’il faut traiter. Il arrive aussi que la frontière est ténue entre ce qui reléve du Code de procédure,la nécéssité d’agir et la façon de faire qui parfois s’oppose à la légalité. C’est-il laissé griser par ses succés,sa position de grand flic peut être toujours est-il j’ai du mal à croire qu’il soit ripoux; je pense plutôt que la machine s’est emballée et c’est ce qui a entraîné sa chute.Pour l’instant il est présumé innocent même si lors de sa garde à vue il a reconnu certains faits; Mais dérrière cette affaire c’est toutes les méthodes de travail sur lesquelles il faudrait s’interroger. Flic/voyou Voyou/flic une mi-temps dans chaque camp sans que parfois il y a un arbitre qui sort le carton jaune. Et pour Neyret c’est plutôt le carton rouge en espérant qu’il pourra reprendre sa place
vous écrivez : « Pourtant, pour ce que j’en sais, c’est un homme qui n’avait pas besoin d’argent. Comme on dit, son traitement de commissaire, c’était son argent de poche. »
Selon l’article de Libé, c’est son épouse qui n’a pas besoin d’argent :
« A Nice, Michel s’ennuyait le soir, voulait sortir et entraîner les copains, picolait plus et a peut-être déconné avec une ou deux maîtresses. Il semblerait que son épouse, qui avait une bonne surface financière, l’ait largué un moment. Il a alors perdu l’équilibre du foyer et le fric. C’est sûrement là qu’il s’est consolé sur l’épaule de certains malfaisants.» »
http://www.liberation.fr/societe/01012363156-michel-neyret-le-superpoulet-lyonnais-sur-le-gril
Comment un flic aussi avisé que lui a-il-pu croire que « son comportement délictueux » allait pouvoir continuer indéfiniment sans lui revenir, à un moment ou un autre en pleine tête?
Rétribuer un bon indic avec de la drogue, c’est connu, toléré…
Soustraire de la drogue lors d’une saisie, retirer de la drogue sous scellée ou la remplacer par de la fausse came… c’est connu… toléré, je ne pense pas.
Car aujourd’hui dénoncer peut coûter cher, cela peut vous transformer en terreau pour cimetière très rapidement. A l’heure où les règlements de compte se multiplient dans tous les milieux du stupéfiant et du braquage, jouer à la balance s’avère très risqué.
Pourquoi un mec se met à balancer?
– Pour éviter le cachot? bien souvent. Et beaucoup parlent… énormément… surtout lorsque leurs femmes sont embarquées et menottées… Que leurs condamnations soient « allégées » par leurs propos semblent logiques et justifiés. Qui irait dénoncer des grands délinquants « gratuitement »? Je ne parle pas ici du dealer à 1kg de haschich par semaine. Personne… encore que…
– Pour garantir la bonne marche de ses activités illégales et sa liberté d’entreprendre? C’est que la concurrence est rude dans ce milieu. Et ce milieu s’est élargi avec l’innovation (lyonnaise) du Go-fast qui permet à tout délinquant ayant des « couilles » et un certain sens de l’organisation d’importer de la drogue et d’être de la partie. Le développement à l’américaine de la notion de territoire et donc de la concurrence favorisé par la montée du port d’armes à feu, rend la violence inhérente à toute activité stupéfiante. Plus besoin de faire le pilier de bar à la Brise de Mer pour s’offrir un AK-47 et un gilet par balles. Ambiance à l’italienne… Un Go-fast, c’est des millions d’euros sur 4 roues (merci l’euro d’ailleurs) et c’est des dizaines et des dizaines de millions d’euros sur 4 roues qui fendent les autoroutes de France chaque semaine. Et une bonne information, c’est malheureusement pas les 10 000 euros « offert » par la police ou les petits retraits raisonnables des scellées policières qui va la faire sortir gentiment… Et une telle information, c’est une bombe dans tous les sens du terme. Elle peut propulser une carrière vers le haut comme vous arracher les jambes si c’est un piège… Car être de la partie, c’est aussi un jeu d’échecs en réalité augmentée.
Les enjeux sont énormes aujourd’hui. Le haschich est devenu un produit « vache à lait » surcoupé et dont la qualité n’est plus une nécessité commerciale. La cocaïne est devenue le nouvel eldorado pour les start-ups qui n’hésitent plus à remplir leurs coffres de cette poudre magique au potentiel de coupe exceptionnellement profitable. L’héroïne, quant à elle, fait son retour depuis quelques années plus vicieuse qu’avant. Oubliez les seringues, le plus souvent marron et surcoupée, elle s’évite ainsi toute mauvaise publicité sanitaire qui l’avait il y a 30 ans, chassée efficacement du portefeuille de placements des trafiquants. Ceux sont des centaines de millions d’euros soumis à la concurrence du milieu d’aujourd’hui. Le cours de l’information flambe et devient une valeur refuge pour les policiers qui font face à des équipes très hétéroclites, très organisées, et intéressées par toute sorte de profitabilité. Les activités aussi sont devenues à tiroir.
Ces grands changements dans le milieu de la délinquance opérée à la fin des années 90 ont été favorisés par le passage à l’euro et par la lenteur des gouvernements français à réagir face à l’ouverture des marchés de la drogue dure. Alors lorsqu’un grand flic décide de jouer le jeu de l’information payante en rétribuant « généreusement » des indics… je ne trouve pas cela si choquant que cela. Que les rémunérations soient d’ordre informatif, c-a-d issue du milieu judiciaire ou policier, c’est tout autre chose… Qu’il se mette – sous réserve de preuves – à vendre des informations ou des stupéfiants… c’est choisir son camp… et pas le bon.
Alors comment un flic aussi avisé que lui a-il-pu croire que « son comportement délictueux » allait pouvoir continuer indéfiniment sans lui revenir, à un moment ou un autre en pleine tête?
L’inconscience? ce serait trop simple… Le fric? ce serait si simple?
L’argument de GM est difficile à suivre, car comme souvent, le flic amical qui est en lui est partagé par le sentiment de justice et de l’équité.
Argument 1 / Si Neyret (présumé non ripou, tout le monde est OK) est tombé, c’est qu’il était de l’ancienne école qui savait prendre des risques
Argument 2 / Puisque cette « école » de l’infiltration dans le milieu et de la protection informelle des indics a failli historiquement, les pouvoirs publics y auraient renoncé et inventé d’autres méthodes (école Le Mouel).
Argument 3 / Or, depuis la légalisation de l’infiltration sous couverture dans les milieux de la drogue et de la rémunération officielle des informateurs (amendement Mariani), l’histoire « aurait eu besoin de se répéter » (l’efficiacité à tout prix vaudrait de prendre des risques, donc d’officialiser d’anciennes méthodes qui avaient fait leurs preuves… Ce qui aurait constitué un progrès dans le réalisme des luttes par un surcroît de légalité (via de la légalisation de pratiques informelles)…
Argument 4 / Et pourtant… Neyret est tombé !… Et comment ? Puisque c’est l’IGS qui l’a fait chuter (et pourquoi pas l’IGPN au fait ?), il devait y avoir de sacrées charges, non ?…
=> Ergo et quoi qu’il en soit, faut-il en inférer que pour Georges M (dont le papier est excellent comme très souvent, car il pose une foule de problèmes), Neyret aurait été en quelque sorte deux fois victimes ? 1° – Victime de ses pratiques venues de l’ancienne école ? 2° – Victime de la légalisation de ces pratiques qui auraient eu l’inconvénient d’entraver son action parce qu’il ne voulait pas changer ses « anciennes habitudes » alors qu’elles enserraient beaucoup plus le périmètre de ce qui lui était autorisé ?
Dans ces conditions, au delà du cas Neyret, que faut-il en déduire pour les futures politiques du PS à l’égard des méthodes de lutte policières contre le trafic des différents stupéfiants ?
Ne serait-il pas temps d’étudier sérieusement la piste du démantèlement des trafics par la reprise du monopole de la vente des produits stupéfiants par l’Etat ?… Sinon, il est à craindre que la ripousserie policiaro-mafieuse jamais vraiment inquiétée (quand on pense que Jobic fut innocenté par la justice, in fine !… Personnellement je n’en suis jamais revenu, surtout au vu de sa défense éhontée de Le Taillanter !) risque d’avoir encore de beaux jours devant elle !… Et ces patrons qui apparemment bossent pour le fun et la gloriole mais certainement pas pour la thune, pourront continuer à faire rêver un peuple infantile gavé d’histoires édifiantes où les grands flics se comportent aujourd’hui comme dans les films, puisqu’ils en sont arrivés à écrire eux-mêmes les scénarios les plus flatteurs de leur action !
Un peu de courage politique, que diable, réveillons-nous !… Et arrêtez de nous faire cauchemarder !
Dans cette affaire je n’apprécie pas le « deux poids-deux mesures » ministériel par rapport à l’affaire Squarcini-Péchenard : ces derniers ne seront éventuellement sanctionnés que s’ils sont condamnés par la justice dans deux ou trois ans. Neyret lui sera sanctionné, si je comprends bien la dialectique ministérielle, dès après sa mise à examen.
Je n’apprécie pas non plus que des syndicalistes policiers, quel que soit le corps d’appartenance, viennent jouer les Saint-Just télévisuels ou radiophoniques pour expliquer que bien évidemment Neyret devrait être sanctionné. Je considère qu’un syndicaliste n’a pas à s’en prendre publiquement à un policier, l’administration s’en chargera très bien toute seule, pas besoin de l’aider à creuser la tombe.
Cela dit, peut être que les faits sont clairs et que Neyret dont je n’avais jamais entendu parler est pourri jusqu’à l’os. Mais c’est trop tôt pour le dire et il a droit comme tout le monde à la présomption d’innocence.
Neyret victime?
C est typiquement le genre de pensee qui fait que le metier de policier est terriblement mal vu et a vrai dire (je suis avocat) pourri.
@ mat
Cher Maître,
vous semblez faire peu de cas de la présomption d’innocence que vous défendez si fortement pour tous les autres prévenus …
j’espère que vous vous êtes laissé aller sur votre commentaire et que votre plume a dépassé votre pensée (« le métier de policier est … pourri » .
Concernant le métier d’avocat, je doute fort que son image soit plus brillante que celle de la police mais peut être que je me trompe … en tout cas, vous ne faites rien pour le mettre en valeur.
Georges, ton papier, excellent au demeurant, laisse penser que la douane rémunère ses tontons avec de la came.
C’est faux. Elle paye cash, de manière très encadrée et très légale. C’est écrit noir sur blanc dans le code des douanes.
Par ailleurs, pour avoir bossé récemment avec un des GAV grenoblois, je suis consterné par cette affaire. Un chic type, un peu flambeur, mais très humain. Il garde toute mon amitié, malgré tout.
Neyret sacrifié à Squarcini/Pechenard
Exactement,
L’affaire Neyret vient à point nommé pour faire diversion de l’imminente mise en examen du trio Pechenard/squarcini – Courroye pour consultation illégale de fadettes.
Guéant ce soir l’a confirmé sur BFM
Non, en fait c’est un coup de DSK pour faire oublier l’affaire Banon… à moins que ce soit un coup de Marc Lièvremont pour faire oublier les mauvais résultats du XV de France ? Je ne sais plus.
Très drôle. Vous savez que Kadhafi voudrait aussi qu’on arrête les recherches ?
Bonjour,
Lecteur attentif de vos billets, j’attendais avec impatience votre vis sur ce dossier. Merci de votre avis et de vos éclairages.
Cordialement
Bonjour,
Avant de revenir sur le cas de Mr Neyret, j’aimerai juste revenir sur l’infiltration dont vous parlez. Il faut tout de même savoir qu’elle n’a, aujourd’hui, rien à voir avec ce que vous avez pu connaitre. Elle est, non seulement réglementée, mais administrativement, fait l’objet d’un fonctionnement bien particulier que je ne peux, vous le comprendrez, vous décrire ici. Néanmoins, ce fonctionnement, qui peut parfois paraitre lourd, est justement mis en place pour éviter toute confusion des genres. La lourdeur enlève de l’efficacité, mais elle a cet avantage de proteger.
Pour ce qui est de Mr Neyret, c’est effectivement un choc pour la PJ dans son ensemble. Personnellement, je ne le connaissais pas. Mais, il y a encore quelques jours, il faisait l’objet de discussions. Et je puis vous dire qu’il était respecté. Comme vous l’avez dit « flic à l’ancienne », qui s’investit, qui vit son travail…. Commissaire qui ne se contente pas de faire le DRH de sa boite, ce qu’on voit bien trop souvent de nos jours.
Maintenant, que s’est-il passé? On n’en sait franchement rien, et pour lire la presse sur des affaires que j’ai traitées, je me méfie de ce qui en sort! J’ai parfois lu des articles qui ne ressemblaient en rien à ce qu’il s’était passé! Donc, attention.
La question qui se pose effectivement; y a-t-il eu enrichissement personnel? La question à cette réponse conditionne tout le reste. Bon flic ou pourri.
J’espère encore la première solution.
En attendant, les interpellations de collègues continuent…. C’est chaud, très chaud. Et triste pour une profession, une spécialisation qui a besoin de moyens, de reconnaissance, pas d’articles de presse dans la rubrique « faits divers – auteurs ».
Je regrette d’émettre de tels propos, mais je doute que le gouvernement actuel ou ceux à venir se soucient des moyens de la justice ou de l’Interieur.
Les politiques sont parmi les cibles de choix du système judiciaire, tant la dérive morale dont ils font preuve est évidente de nos jours. Et puis, pour être franc, en quoi la sécurité des citoyens préoccuperait notre classe dirigeante?
Eux et leurs proches sont protégés dans des ghettos de riches, ou dans des compounds (oui, comme en Irak). Pourquoi voulez-vous qu’ils se soucient de dépenser leur argent en impôts pour nous, les pauvres et loqueteux, ce qui inclut la classe moyenne d’ailleurs?
On en est arrivés au point auquel, pour que certains gagnent, beaucoup doivent perdre. Je pense en particulier à l’immobilier, et aux fortunes que certains accumulent en jouant sur la pénurie de logement. Je vois donc mal la situation s’améliorer.
Croyez-moi, il y aura une justice pour les pauvres, qui empêchera surtout que ces derniers croisent la route d’un riche, et cela suffira à acheter la quiétude des politiques qui nous imposent leur diktat. Beaucoup de gens se sont habitués à commenter les faits-divers récents à coups de « oui, mais c’est normal, c’est (Marseille / le 93 / etc), c’est pas vraiment la France »: j’y vois là un processus en marche.
Hors sujet….
Je ne trouve pas que c’est hors sujet.
Au contraire, « Athanase Elpeart » remet en perspective cette affaire…
Cette mise en perspective est très utile; j’ai tenté de l’expliquer hier encore: on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre et c’est un avocat qui vous le dis.
Pour traquer les trafiquants, il est nécessaire de les fréquenter.
La seule vraie question est de savoir s’il a profité personnellement d’avantages substantiels ou ridicules.
Attendons avant de lyncher.
Par ailleurs, je note que les commentaires sont sur ce blog controles et qu’il vous est bien facile de publier ceux que vous jugez corrects.
Mon metier m’a oblige a frequenter des policiers pendant un an et ce milieu est malheureusement pourri par l’incompetence et la stupidite.
Continuez a faire passer Neyret pour une victime… Heureusement, la justice passe derriere vos errements.
Vous notez que les commentaires du blog sont contrôlés, je suppose que vous voulez dire qu’ils sont modérés? Eh bien comme sur tout les blogs!
Je ne connais pas le milieu de la police, mais j’en connais d’autres, il y a des gens stupides dans tout les milieux , dans toutes les professions, malheureusement! mais je sais aussi que l’on rencontre des gens biens. Je suppose que dans la police c’est pareil, certains sont des crétins et d’autre sont des types ou des femmes biens.
La justice déterminera si m. Neyret a fait des fautes ou pas.
Vous invoquez la Justice en pensant qu’elle va le condamner, mais elle peut aussi l’acquitter!
« ce milieu est malheureusement pourri par l’incompetence et la stupidite. »
La publication de cette phrase permet de constater que si les commentaires postés sont contrôlés, ce n’est en tout cas pas au détriment de la liberté d’expression.
Vous êtes avocat avec de pareilles fautes de grammaire?
heureusement que ce n’est pas un avocat qui nous l’écris car nous lui trouverions alors un remplaçant capable de conjuguer un verbe.
Attention ! quand vous vous dites bonjour à un avocat c’est déjà cent euros alors, pour l’engueuler, vous ne savez pas combien ça coûte.
demain matin je vais encore me lever à l’aube pour interpeller un voyou, je suis sans doute stupide de le faire mais l’intégralité de ce que je trouverai sera saisi « mon métier m’a contraint a fréquenter des policiers ».Notre stupidité consiste à défendre la vie tranquille d’ingrats comme vous.Je suis consterné par votre intelligence.Si vous êtes en difficulté nous serons là, malgré tout.
vous nous défendez tellement que sous peu on serait obligé de sortir armer jusqu aux dent.
par contre c est vrai que pour faire tourner la jumelle et le radar vous êtes au top.
Pierre qui roule des mécaniques n’amasse que de la crasse (intellectuelle, si tant est que le support existe).
C’est Braquo saison 2. Cool, je l’attendais.
Tellement de gens impliquer dans ce réseau, si il s’en sortent ça serais la inssupportable. je ne parle même pas de l’éxemple pour notre jeunesse…
Il faut bien noter que de la drogue issue de saisie cela se reconnait facilement par l’aspect disparate , et que les services des douanes ont souvent été embarrassé lors de contrôles routier et on fait mine de ne pas avoir vu plusieurs kilos de produit juste devant leurs yeux, j’ai moi même vu des cagettes entières de ce produit, je ne laisse aucune place à la présomption d’innocence dans cette histoire, aprés je n’imaginais pas que cela pouvais provenir d’aussi haut, et je peut vous garantir que certains indics ainsi rémunérés, c’etais vraiment le bas du panier, aucun rapport avec le grand banditisme….
mon hypothése est la suivante cette pratique serait relativement généralisé en Rhône-Alpes et peut être ailleurs, d’ailleurs cela est quasiment institutionel depuis plusieurs années et je pensais même que cela étais légale de rémunérer les indics avec des saisies, la chose la plus grave serait l’enrichissement personnel des fonctionnaires, j’attend donc impatiement de savoir ce qui à été trouvé sur les comptes Suisse…
Bah, si ça vous étonne, c’est que vous n’avez pas vu un film comme « Le charme discret de la Bourgeoisie » de Bunuel, par exemple.
Il y a encore quelques jours une Princesse Saoudienne se retrouvait embarqué dans un trafic avec quatre hommes qui l’auraient utilisé pour.