Roman-feuilleton, chapitre XXIII – Et voici comment mon histoire se finit… En cherchant bien, on doit y trouver une morale.
Lorsqu’on se raconte, c’est que le temps a passé. Margarita et Marcel se traînent sur l’herbe à quelques pas de la tonnelle, là où j’ai pris racine. Angel les surveille. (Finalement, nous l’avons baptisé Angel.) Il a grandi. Un chien, ça vieillit plus vite qu’un humain. Il prend son rôle très au sérieux, Angel. Je pense qu’il n’hésiterait pas à choper l’un de ces deux diablotins par la peau du cou, s’il lui prenait l’envie de s’éloigner par trop d’un périmètre raisonnable. Pascale est calfeutrée dans son bureau, au rez-de-chaussée de la maison. Elle a repris ses recherches, mais à présent elle travaille surtout grâce à l’Internet. On a acheté la maison. Elle appartenait à une vieille tante de Pascale qui ne voulait s’en séparer à aucun prix. « Une résidence de famille…, avait-elle dit à sa nièce, sur un ton désapprobateur, tu n’y penses pas !… » Après avoir vu les zéros qui se succédaient sur le chèque, elle avait ajouté : « Mais avec toi, ça ne sortira pas de la famille… »
L’argent pose problème dans deux cas : lorsqu’on en manque ou lorsqu’on en a trop.
Nous, nous sommes passés d’un stade à l’autre si rapidement, qu’une fois notre aventure terminée, nous n’avons éprouvé aucun mal à nous mettre d’accord. Nous avions le choix entre se partager la cagnotte ou continuer à jouer en bourse pour tenter le jackpot. Certains peuvent penser que cet argent a été mal acquis, mais ce n’est pas notre avis : nous ne l’avons pas volé, nous l’avons gagné. Les trois sous « empruntés » à la First, lui ont été intégralement restitués. Notre magot est constitué des agios de cet emprunt, en quelque sorte. « C’est un butin de guerre », a déclaré le colonel. Et même Magnol, pourtant maladivement honnête, n’y a rien trouvé à redire.
C’est Delata qui a eu l’idée de génie : « Pourquoi ne pas commercialiser le logiciel de Pascale ? »…
Merci à celles et à ceux qui m’ont suivi dans cette aventure. À ma connaissance, c’est la première fois qu’un roman-feuilleton est diffusé en live sur un blog.
Ouf !… Entre nous, je crois que je ne recommencerai pas…