Quel que soit le sexe de la personne qui se prostitue, 99 % des clients sont des hommes. C’est ce qui dégageait des travaux d’une commission parlementaire en 2011 dont le but affiché était d’ « en finir avec le plus vieux métier du monde ». Aujourd’hui, peut-on lire dans la proposition des députés qui ont repris le flambeau, il s’agit de soustraire « la sexualité à la violence et à la domination masculine ». En fait, en épluchant ce texte, on a un peu l’impression que les propositions qui visent à aider les femmes à se sortir de la prostitution ne sont là que pour mieux enrober la volonté de punir le client.
Donc, après une campagne « de sensibilisation sans précédent », nous dit la proposition de loi, l’achat d’un acte sexuel sera interdit.
À mon avis, il faudra aussi sensibiliser les policiers et les gendarmes. Quelles instructions pratiques Monsieur Valls va-t-il bien pouvoir leur donner ! En effet, dans une infraction, il y a d’un côté l’acte répréhensible qui a été perpétré, le corps du délit, si l’on peut dire, et de l’autre les circonstances de cet acte. Ce qui sera punissable, c’est le fait pour une personne de solliciter ou d’accepter des relations de nature sexuelle d’une autre personne qui se livre à la prostitution, en échange d’une rémunération, ou autres petits avantages matériels. (art. 225-12-1). Pour que cette démarche tombe sous le coup de la loi, il n’est donc pas nécessaire de consommer, mais d’avoir envie de consommer. Autrement dit, pas de flag, juste les préliminaires. Quant aux éléments matériels de l’infraction, ils tiennent à la promesse de rétribution de l’acte sexuel et au profil de la personne qui accepte cette rétribution. Celle-ci doit être une prostituée – même occasionnelle. Je suppose que le code pénal nous donnera la définition exacte d’une prostituée occasionnelle…
Dans les prochains mois, la drague risque donc de devenir une pratique à risque…
Ce projet supprime également le délit de racolage. Pour résumer, la prostitution et le racolage sont libres, mais il est défendu d’acheter. Comment dans ces conditions prouver que le client négocie avec une personne qui vit de ses charmes ? D’autant que le projet prévoit que les condamnations antérieures pour racolages « seront mécaniquement supprimées des casiers judiciaires des personnes concernées ». Il s’agit donc d’une sorte de réhabilitation judiciaire, laquelle, comme chacun le sait, aboutit aux mêmes conséquences que l’amnistie. C’est-à-dire qu’elle interdit « à toute personne dans l’exercice de ses fonctions » de faire état d’une condamnation, d’en rappeler l’existence ou d’en laisser subsister la mention dans un document quelconque (art. 133-11 du CP). Ne pouvant donc pas faire appel au passé de la prostituée, il faudra que l’enquêteur démontre que celle-ci se livre actuellement à la prostitution. Ce qui nécessite au minimum son audition. Dans ce cas, elle pourrait bien être de nouveau fichée, mais cette fois en tant que victime de son client.
Encore faudra-t-il qu’elle consente à témoigner, puisque rien ne l’y oblige, n’étant coupable de rien. À défaut, le policier devra espérer que son suspect accepte spontanément de reconnaître les faits. Celui-ci en sera quitte pour une amende de 1 500 euros, probablement moins, du fait de l’amende forfaitaire. S’il refuse de reconnaître l’infraction, en arguant par exemple qu’il avait simplement demandé l’heure à la jeune femme, il devra s’expliquer ultérieurement devant le juge. Mais que se passera-t-il si le suspect refuse de communiquer son identité ? Là, ça se complique. Pas de peine de prison, donc, pas de garde à vue possible. Le représentant de l’ordre n’a guère d’autres choix que de le conduire devant un OPJ pour effectuer une vérification d’identité (art. 78-2 du CPP). Et l’affreux « sexopathe » va bien vite dé… chanter, car il pourra être « retenu » pendant quatre heures. Mais s’il va plus loin dans son refus de coopérer et qu’il montre son exaspération par « une résistance active » (comme dit la jurisprudence), il ne restera plus au brave gardien de la paix qui se demande si ses chefs ne marchent pas sur la tête à dresser une procédure pour rébellion. Un délit puni d’une peine d’emprisonnement qui, lui, autorise la garde à vue.
Cela fait quand même beaucoup de boulot.
Si l’on veut bien admettre que toutes ces palabres se déroulent de nuit dans un endroit un peu craignos et dans une ambiance plutôt… inamicale, on devine les risques de dérapage. Il faudra donc mettre pas mal de fonctionnaires sur le terrain pour monter une opération « clientèle ». À mon avis, il ne serait peut-être pas mauvais d’y ajouter un député ou deux. Juste pour voir.
Bien sûr, les parlementaires qui soutiennent ce projet ne visent pas la répression mais l’éradication de la prostitution de rue. Et il y a de fortes probabilités que cet objectif soit atteint. Mais cela ne supprimera pas la demande. Et qui prétend connaître les conséquences d’une prostitution souterraine ! En fait, il s’agit d’un coup de poker. Sauf que les bonnes cartes vont se faire attendre. Car les avancées importantes de ce texte, comme la création d’un fonds pour la prévention et l’accompagnement social et professionnel des personnes prostituées, ou la mise en place d’un parcours de sortie de prostitution, ne seront pas opérantes avant des mois, voire des années. Et en attendant, il y a un grand vide.
Dans cette précipitation à vouloir pénaliser les clients de ces dames il y a un aspect moralisateur qui pourrait bien conduire cette loi à l’échec. Dommage, elle méritait mieux.
99% des clients sont des hommes ? C’est du grand n’importe quoi. Je mets au défi quiconque de m’en fournir la source (enquête, étude). En vérité, ce chiffre farfelu, sans fondement, ne correspond en rien avec une réalité prostitutionelle. En fait, il a été inventé par une association abolitionniste d’obédience catholique et féministe dans le but de genrer le problème prostitutionnel. C’est proprement malhonnête, car ce chiffre est repris bêtement par les uns et les autres, sans en connaître où en rechercher la source. Je le répète, ce chiffre fantaisiste n’est en rien avec une réalité prostitutionnelle.
HA HA HA j’imagine les pandores dans le costume bonjour monsieur gendarmerie nationnale les mouvements de votre camionette est suspect ne seriez vous pas en trait de forniquer avec cet individu contre rémunération ?
La dame : non je suis libertine
Le client : oui c’est ca elle faisait du stop et boum
le gendarme : et c’est quoi ce liquide
la dame : bha ca c’est monsieur qui a fini
Le gendarme : arretez de me prendre pour un jambon, je parle de l’argent.
La dame : bha il y a moins de 1500€ donc ca vous regarde pas charge à vous d’apporter la preuve d’une provenance délictueuse des fonds
le client : Tout comme elle dit la madame
Le pandore : chef on embarque ?
Le pandore en chef : nan laisse c’est de la paperasse colle une prune pour stationnement génant.
le pandore : je drésse un PV pour exib ?
Le pandore en chef : Tu vois des fenetres sur le trafic ?
Le pandore : non
Le pandore en chef : donc c’est toi qui est dfe corvée de picard cette année pour question bête.
Le client : Ouf
La dame : ca fera 35€ en plus cher client
Le client : cool une réduction de 97.67%
Ce qu’il faut retenir de tous ces débats, c’est qu’il n’y aura plus que les souris vertes qu’on attrapera par la queue.
ça va donner du boulot aux ébénistes : agrandir les tiroirs…
Merci à M.Moréas de nous éclairer sur les aspects juridiques et contradictoires de cette loi.Cela pose d’autres questions.A l’évidence,il ne s’agit nulllement de l’abolition de la prostitution,mais de s’attaquer aux finances des maillons fragiles :clients et prostituées.C’est quand même plus facile que de s’attaquer aux réseaux mafieux de la planète,très bien nantis donc intouchables comme tout richard de la planète,ce qui n’est pas étonnant.Cette invulnérabilité n’est pas due seulement à la pratique,mais pire :par idéologie !Nous sommes bel et bien à l’ère de l’argent absolument roi,le Veau d’Or dans toute sa splendeur.. Le gouvernement français n’a-t-il pas le courage d’aller au bout de ses pensées et d’interdire la prostitution comme les trois religions ?Pourquoi subordonner le problème de marchandisation à l’acte sexuel ?Sans le dire,la loi n’arrive pas à s’affranchir des tabous religieux.En effet,beaucoup de salariés « honnêtes » se considèrent comme des prostitués quand ils sont obligés d’exécuter des ordres contraires à leur conscience.Cela pose aussi le problème de la relation des prostituées au fisc.Jusque-là,elles sont redevables aux impôts comme « femmes entretenues ».Si l’argent de la prostitution devient illégal,le fisc pourra-t-il les considérer comme imposables ?Le problème s’était posé récemment pour les trafiquants de drogue dûment répertoriés.
Nous lisons des choses très bien, et d’autres moins.
Rappelons quelques faits.
1) Dans d’autres pays, par exemple l’Arabie Saoudite et l’Iran, le/la cliente comme la personne prostituée sont punies non pas d’une amende, mais… de la peine de mort ! Et elle est appliquée ! Bigre ! Et pourtant dans ces pays, croyez moi sur parole, on trouve des prostituées et pas qu’un peu. Alors qui peut croire qu’une amende provoquera l’abolition (un mot partial utilisé pour faire un parallèle avec l’esclavage) et non la prohibition.
2) On parle souvent des pays abolitionnistes qui dans les faits n’ont rien aboli du tout, et peu des pays libéraux comme l’Allemagne dont on parle si souvent en matière économique mais si peu dans ce domaine (sauf pour la pointer du doigt). On verrait que l’essentiel, n’est pas d’abolir la prostitution mais de garantir les libertés, en particulier et surtout la liberté des personnes prostituées. A partir du moment où elle est garantie (un peu de benchmarking et des études sur le sujet ne feraient pas de mal), que peut-on trouver à redire de la volonté de certaines personnes de s’adonner au sexe payant. Certes, ce n’est pas simple, mais on aurait tort de croire que rien ne peut être fait et qu’il faut restreindre d’autres libertés tout aussi importantes, pour faire semblant de garantir celles des prostitué(e)s. Ce n’est tout simplement pas la méthode la plus efficace.
3) Cette loi va faire d’un handicapé moteur (nous en connaissons) qui n’a que ce moyen d’avoir des rapports sexuels, un quasi-déliquant. Idem pour les autres, qu’ils aient d’autres raisons ou seulement leur désir pour argument.
Par contre, le père de famille, marié donc, riche ou puissant de préférence, avec quelques enfants, qui a deux ou trois maîtresses voire plus, lui, il a désormais la morale pour lui. Je ne lui jette pas la pierre! Mais sapristi, nous n’habitons pas en France et vous nous en voyez contents, pour une fois.
Pourtant la patrie de la Liberté, c’est bien la France, en théorie.
Il ne faut pas prendre cette loi au pied de la lettre. En France, on vote des lois non pas pour les appliquer mais par principe. Les clients pourront continuer à aller aux putes, une fois de temps en temps la police fera une descente pour le principe, et puis c’est tout : pas de quoi fouetter un chat. Un peu comme pour le cannabis, beaucoup d’idéologie, peu de résultats.
Je propose que l’on sanctionne les députés UMP et PS et les patrons qui fricotent avec le Qatar pour complicité d’esclavage (ref. rapports d’HMRW et amnistie international).
Que l’on sanctionne les émirs qui fréquentent des escorts lors de leur séjour à Paris ou sur la cote d’Azur.
Et que l’on me sanctionne pour avoir acheter des tee-shirts made in Bangladesh car l’ouvrière qui les a fabriqués est peut-être décédée dans un accident du travail comme des milliers de ses collègues exploitées sans vergogne.
Malheureusement si on applique la vraie définition de la prostitution (acte sexuel contre avantage), on arriverait à un chiffre de 30 millions de prostituées en France…Rédigé par : Serein | le 02 décembre 2013 à 22 h 46 min
@ Serein : 30 000 prostitués en France ? D’après votre démonstration, essentiellement des femmes donc. Et pour combien de souteneurs ? Rédigé par : Soph’ | le 03 décembre 2013 à 13 h 11 min
Il faudrait que les gens de ce blog apprennent à se lire avant de se balancer des invectives… 30 millions de prostituées d’un côté, 30 000 prostitués de l’autre… Comment voulez vous qu’ils s’en sortent, à l’Assemblée Nationale, avec une clientèle de citoyens pareils ? Ah ! la démocratie en direct ! Heureusement qu’elle est pas pour deux mains !
Tout coup de semonce à cette logique proxénète et hypocrite qui infemme les filles vaut http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/11/amicale-proxene-et-feminicides.html
Les bons sentiments ne font pas forcéement e bonnes lois:
En 535 de notre ère la novelle 15 du Code de Justinien intitulée » Des proxénètes » prise sous l’inspirationde l’Impératyriece Thédora dont elle dit qu’elle pratiqua le métier, Le style de cette pièce est d’une noblesse et
d’une gravité singulières. Après avoir recommandé à tous
« suivant leur pouvoir » la chasteté, qui « seule avec la foi conduit
les âmes devant Dieu », le législateur interdit et proscrit le
métier de prostitution, défend à qui que ce soit l’excitation des
femmes à la débauche et ordonne l’expulsion des souteneurs
« qui portent la peste et mettent en fuite la vertu ». Les
infractions à la loi nouvelle seront punies non de peines
légères, mais « des derniers supplices ». En effet, dit l’empereur,
si nous avons constitué « des magistrats pour châtier les voleurs
et larrons d’argent, ne devons-nous pas vouloir qu’ils
poursuivent plus sévèrement les voleurs et les larrons de
chasteté » ?
Quant à Téodora eelle ouvrit un monastère pour les « repentantes » qui abrita jusquà 500 femmes repenties. On connait la suite. Taubira aurait-elle plus de ssuccès que l’Empereur Justinien.. On peut légitimement en douter 1500ans plus tard…
« Dans cette précipitation à vouloir pénaliser les clientes de ces messieurs, il y a un aspect moralisateur qui pourrait bien conduire cette loi à l’échec ».
Ce qui est formidable chez Georges, c’est sa capacité à endosser les conséquences compliquées, pour un flic légaliste, de ce que cette loi serait censée devoir changer de ses pratiques professionnelles traditionnelles, quand tout le monde sait déjà que rien d’important ne changera vraiment, comme rien n’a jamais changé depuis que les corps faibles de ces messieurs font l’objet de commerces sous toutes les latitudes pour satisfaire l’appétit des fortes femmes.
Il y a comme de la Sagesse dans les propos de georges, sans aucune once de méchanceté contre ce nouveau projet socialiste. Il se permet juste une petite critique finale (« un projet moralisateur ») et une facile prédication d’échec… Et puis, il lui suffit d’observer les réactions se déchaîner.
On imagine alors que si manuel n’emmenait pas najat faire un tour dans les palaces dorés pour voir ce qui s’y passe, au moins auraient-ils bien apprécié d’avoir Georges comme beau-père, évoquant avec bonhommie au coin du feu de leurs ministères respectifs, les histoires édifiantes « des clients de ces dames », comme jadis Le vieux Taillanter nous racontait avec salacité le travail de La Mondaine, et les aimables perversions des puissants. Oui, Soph’ia, l’époque a bien changé…
Si j’ai bien compris, en France la prostitution est légale mais sa consommation sera interdite. C’est le comble de l’hypocrisie : les prostitué(e)s sont autorisé(e)s à vendre un service mais le client n’est pas autorisé à l’acheter…
J’avais connu un système similaire en Suisse dans les années 2000, des magasins vendaient légalement du canabis (et tout ce qui fallait pour le consommer) mais les sachets contenait un petit mot rapellant qu’il était interdit de fumer du canabis en Suisse…
@ Yves : c’est ça mon pote ! t’as tout compris. C’est comme… faire une soirée avec des canapés et là, en ouvrant ton frigo, tu découvres que t’as pas de guacamole !
Donc : soirée tartoche pain sec !
Au lieu d’accompagner, d’encadrer tout ce petit monde (travailleurs du sexe et clients), on essaye de prohiber l’achat.
La prohibition n’a jamais fonctionné (alcool, drogue) : on ne fait que créer une économie souterraine, glauque qui entraîne une marginalisation et généralement des dérives criminelles et mafieuses.
Si l’Etat encadrait tout ça…non seulement cela serait mieux pour tout le monde et en plus, il y aurait (plus) de retombées financières.
économie souterraine ? glauque ? dérives criminelles et mafieuse ?
On n’y est pas déjà s’agissant de la prostitution ?
Et si on essayait autre chose ?
Est-ce que l’Etat est là pour encadrer une activité qui permet à un homme de profiter du corps d’autrui moyennant rétribution ?
Prostitution = viol indemnisé ?
Une bonne partie des problèmes des personnes prostituées vient du fait que la loi française contre le proxénétisme est l’une sinon la plus sévère d’Europe. Toute auto-organisation, toute entraide (y compris entre personnes prostituées) est assimilée à du proxénétisme.
La jurisprudence de la chambre criminelle de la Cour de Cassation dit qu’un fils majeur qui touche de l’argent de poche de la part de sa mère prostituée : c’est un proxénète. Un propriétaire qui loue un studio à une étudiante qui se prostitue pour financer ses études : c’est un proxénète. Une prostituée qui a prêté sa camionnette à une « collègue » qui avait perdue la sienne pour son activité : c’est une proxénète. Des prostituées qui se crée une « coopérative » pour financer collectivement l’achat d’un appartement pour leur activité : ce sont des proxénètes les unes par rapport aux autres. Un mari qui vit avec une femme qui se prostitue de manière occasionnelle : c’est un proxénète.
Les personnes prostituées sont condamnées à la semi-clandestinité et à la solitude. Pas étonnant qu’après il existe des dérives de tout genre.
quelques remarques à la lecture du sujet et des commentaires
1)° en dehors du fait de mettre en place des « opérations putes » par les services de Police, avec une organisation et des effectifs conséquents, cette loi sera impossible à appliquer et sera chronophage pour les policiers
2°) cette loi vise la prostitution de rue (la prostitution via le net étant beaucoup plus difficile à contrôler), hors cette prostitution est majoritairement le fait de personnes en situation irrégulière.
Pourquoi ne pas s’occuper de cette situation irrégulière (et des réseaux) pour « éradiquer » la prostitution de rue ?
Une nouvelle usine à gaz vient de naître …
Est ce que les « promotions canapés » constituent elles des actes de prostitution ? On connait pas mal de femmes politiques françaises qui ont couché avec des hommes politiques puissants, et en contre partie, elles ont été soutenues pour arriver à des hautes sphères.
Il faut étendre la prostitution pour inclure ce type d’avantages en nature obtenus grâce à des faveurs charnelles.
Malheureusement si on applique la vraie définition de la prostitution (acte sexuel contre avantage), on arriverait à un chiffre de 30 millions de prostituées en France…
@ Serein : 30 000 prostitués en France ? D’après votre démonstration, essentiellement des femmes donc. Et pour combien de souteneurs ?
Nan parce que promo canap’ ou pas ; prostitution ou pas… faut quand même être deux. Sinon, on va se mettre à couper des mains et des doigts !
une loi absolument grotesque…inapplicable en effet en plus d’être liberticide car je ne crois pas que l’Etat doit enquêter sur la vie sexuelle de deux adultes consentants.
Mais si les députés avaient une idée de la débilité de leur loi, ils en voteraient beaucoup moins et toute le monde serait content.
l’Etat enquête déjà sur la vie sexuelle. La pédophilie est interdite. Et puis l’Etat réglemente l’euthanasie, soit un domaine privé non ? Cet argument n’en est pas un.
Etes-vous sûr que le « consentement » dont vous parlez résulte bien d’un libre arbitre quand on sait comment la plupart des prostituées en arrivent là, et comment elles sont maintenues dans cette situation ?
Arrêtez de croire qu’il y a consentement. Certains esclaves étaient consentants.
Votre argumentation est typique des aboli-prohibitionnistes qui sont partisans de la pénalisation des clients de personnes prostituées : « il n’y a jamais de consentement à la prostitution ». Vous vous présentez comme un fervent défenseur de l’idée de consentement. C’est sympathique.
Mais vous amalgamez la pédophilie ou l’esclavage avec une relation sexuelle consentie entre un prostitué et un client (je me place dans l’hypothèse où la personne prostituée n’est pas dans un réseau de proxénétisme). Et là, vous délirez complétement.
Je me demande toujours avec des gens comme vous : que vous faut-il pour croire au consentement des personnes prostituées. Le consentement est très simple à vérifier : il consiste à demander l’avis aux principales intéressées : les personnes prostituées, à travers par exemple, leur syndicat comme le STRASS.
C’est quoi, pour vous, le « vrai consentement », c’est exiger des personnes prostituées un parfait niveau de rationalité et d’autonomie financière, parfaitement équilibrée psychologiquement et parfaitement informée des toutes les conséquences de ses choix. Sinon c’est de l’esclavage ? C’est ridicule.
Personne n’exige un tel niveau de consentement concernant les éboueurs (« avez vous vraiment consenti, Monsieur, à ramasser les poubelles ? ») et les femmes de ménages ( » avez vous vraiment consenti, Madame à récurer les WC ? ») et les caissières (« avez-vous vraiment consenti, Madame, à devenir caissière de supermarché à mi-temps payé 600 € par mois ? »). Pourquoi le demande t-on aux prostituées qui déclarent faire ce métier de manière choisie et pourquoi mettre systématiquement en doute leurs affirmations de manière méprisante comme c’est le cas avec les adhérents du STRASS ?
Entendons nous bien, je ne dis pas que les prostitués ne font pas ce métier par gaieté de coeur et par pur recherche du sexe, ils font cela pour gagner de l’argent. simplement, ils ont fait un choix sous contrainte économique, comme beaucoup d’entre nous ici. Ils ont des fait une comparaison entre les avantages et les inconvénients.
Par ailleurs j’attire votre attention sur le fait que les prostitués ne sont pas obligés de faire leur activités (je me place toujours dans le cas des prostitués hors réseau de proxénétisme). Si ils veulent cesser leur activités, ils peuvent le faire: il n’y a pas « d’obligation » exogène à leur volonté comme pour les esclaves : ils peuvent cesser à tout moment leur activité.
J’aime bien votre « je me place toujours dans le cas des prostituées hors réseau de proxénétisme ». Ca limite légèrement la portée de votre « beau » discours non ?
Sinon l’avis des personnes qui sont « dedans » n’est pas forcément le meilleur si ? Demandez à un drogué s’il faut lui supprimer sa drogue.
Lisez l’avis d’ex prostituées (dans Le Monde ces jours-ci) : parmi les prostituées qui se déclarent contentes de leur sort, il y a souvent de la méthode Coué. Si elles commencent à regarder la vérité en face, elles s’écroulent comme un « château de cartes » (dixit l’ex prostituée).
A partir du moment où c’est un moyen de faire de l’argent « facilement » (quelle horreur…), il est facile de comprendre qu’elles n’ont pas envie qu’on leur enlève leur gagne pain.
Sinon désolé, la caissière, la femme de ménage et la prostituée ne font pas le même boulot. J’ai rarement entendu des caissières dire qu’elles se lavent tous les jours à l’eau de Javel tellement elles se dégoutent.
Vous sous estimez le traumatisme que vivent les prostituées, en incluant « les prostituées qui font partie d’un réseau »…
AchtungBaby , ça vous plait on dirait le coup du vagin lavé avec de l’eau de javel hein ? On entend souvent ça de la part des aboli-prohibitionnistes.
Renvoyer à des portrait des personnes prostituées toujours plus trash, toujours plus avilissant, et tant pis si ça humilient au passage l’ensemble des personnes prostituées : stigmatiser, blesser, humilier et entretenir les caricatures à leur égard se pose comme un petit dommage collatéral, un passage obligé pour pouvoir atteindre une finalité : provoquer et choquer toujours plus fort dans l’opinion publique pour ensuite pouvoir se poser comme solution messianique.
Vous citez des témoignages de personnes prostituées et vous refusez de prendre en compte les témoignages beaucoup plus nombreux des personnes prostituées déclarant leur libre-choix. Ces dernières, pensez-vous probablement, sont forcément des menteuses, par rapport à elles-même et par rapport aux autres. Ce sont des malades, pensez-vous probablement : il faut les soigner, contre leur gré si nécessaire …
On touche également ici et une fois encore à l’un des aspects problématique de l’amalgame entre prostitution et esclavage sexuel.
Réduite à un fruit troué avec des plaques de sperme sur les dents, la prostituée décrit par les aboli-prohibitionnistes fait 10 passes (20? 50 ? 80 ? selon les humeurs de ces gens-là) par jour et se passe le vagin à l’eau de javel régulièrement. Elle ne pose aucune conditions parce que les prostituées décrit par les aboli-prohibitionnistes, c’est comme ça, on lui a toujours dit, ça se doit de tout accepter sans sourciller. Et autres variantes toutes plus sordides les unes que les autres.
Il faut, très sérieusement, sans cesse faire toutes sortes de précisions et de parenthèses lorsqu’on s’exprime au sujet de la prostitution et de l’esclavage sexuel : je ne nie pas certains des faits décrits par ces « portraits types » que l’on peut lire et entendre sur divers supports aboliti-prohibitionnistes.
Malheureusement, ils s’inscrivent dans une certaine réalité, mais il n’est pas ici question de prostitution mais d’esclavage sexuel. Le sujet est trop grave pour souffrir d’amalgames et d’instrumentalisations. Il mérite une visibilité, une information claire, précise et adaptée ; et non de la propagande plébéienne. Et surtout, une mobilisation de moyens spécifiques de toute urgence. Et ceci concerne la lutte contre le proxénétisme aggravé ; pas la lutte contre les personnes prostituées via leurs clients.
Daria V : vous excluez de vos belles paroles « les prostituées qui font parties de réseau ». Et vous osez me parler « d’amalgame », et de sujet « trop grave » ? Que vaut une démonstration qui exclue d’emblée 80% du sujet qu’il traite ? La propagande est de votre côté, désolé.
Pourquoi accorder plus d’importance aux témoignages de prostituées (donc pour la plupart dans une situation de faiblesse, induite par la pratique de ce métier) plutôt qu’à celles qui n’en sont plus et qui ont sans doute plus de recul ?
La Javel, c’est un détail qui pourrait vous permettre de prendre conscience de l’état psychologique induit par ce métier, dans la plupart des cas. Ce n’est pas moi qui réduit ces femmes à des sacs à sperme. Ce sont ceux qui les louent.
Mais à la base, si les détail sordides de ce beau métier vous indisposent, on peut s’en tenir au principe que pouvoir louer le corps de quelqu’un pour du sexe contre de l’argent, c’est immoral. Chacun ses valeurs, pas de problème.
Simplement ôtez vos œillères. Non, ce ne sont pas des malades, simplement la plupart sont dans des situations de faiblesse qui méritent qu’ont les protèges et qu’ont interdise la pratique d’un métier avalisant qu’elles ne pratiqueraient pas si leur situation psychologique, sociale, économique et administrative n’était pas à ce point dégradée.
80% des prostituées en France seraient étrangères (rapport parlementaire de 2011). Ca n’en fait pas des esclaves sexuels, contrairement à ce que supposent tout un tas de gens.
Par contre vous avez toute une propagande abolitionniste pour qui étrangère=victime, et cette propagande pue la merde.
« vous osez me parler « d’amalgame » »
C’est vous qui mélangez tout. Pas moi ; ne renversons pas les rôles, si tant est que nous puissions parler de rôle …
Vous amalgamez les victimes de traite – les esclaves – et les personnes prostituées par choix, même si elles sont sous contrainte économique. Mais je me répète ; qui ne fait pas dans sa vie de choix sans aucune contrainte économique ? C’est une erreur de jugement que de mélanger ces 2 situations : l’une est de l’esclavage, l’autre est de la prostitution. L’appréciation morale de ces 2 situations est différente.
« Pourquoi accorder plus d’importance aux témoignages de prostituées » Je n’accorde pas plus d’importance aux témoignages des personnes prostituées qu’à celles qui n’en sont plus. Si vous lisez attentivement mon commentaire précédent, vous auriez bien lu que je leur reconnais une certaine valeur informative. C’est VOUS qui refusez totalement d’écouter de manière ouverte les témoignages des personnes prostituées, au motif qu’elles seraient « dans une situation de faiblesse » et que par conséquent elles n’auraient aucun crédit. Alors encore là, vous inversez les rôles. Vous me rappelez les machos d’il y a 50 ans qui disaient « Quand elle disent «non » , elles veulent dire « oui ». » Vous, vous êtes dans le camps de ceux et celles qui affirment « Quand elles disent « oui », elles veulent dire « non » ».
« au principe que pouvoir louer le corps de quelqu’un pour du sexe contre de l’argent, c’est immoral. Chacun ses valeurs, pas de problème » : nous y voilà enfin , vous avouez ! Même dans le cas d’une prostitution choisie et consentie, vous finissez par sortir le fond de votre pensée : vous pensez que des relations sexuelles entre adultes consentants avec contrepartie monétaire est intrinsèquement, moralement mauvais et que l’Etat doit l’interdire. Finalement, les questions d’existence de consentement des personnes prostituées vous indiffère. Ce qui vous intéresse : c’est les questions de valeur morale de ce consentement : oserai-je dire même : valeur paternaliste …
@Daria V : le meurtre, le vol, vous voyez ça comment ? mal ? Moralement mauvais ?
Mince, il y a une paternaliste qui sommeille en vous. Ne vous en faites pas, il n’y a pas de honte à avoir quelques valeurs morales.
Et s’il faut passer pour « paternaliste » en soutenant (!) qu’acheter le consentement d’une prostituée c’est mal, et bien ma foi je prends le risque.
Il semble que la morale a mauvaise presse. Dans une certaine mesure, je crois que l’époque en manque. Disons qu’on passe du tout à rien.
Au moins vous ne me traitez pas de cul serré, c’est déjà ça. On l’a déjà fait, et j’ai joué à un petit jeu avec la personne qui s’y était aventuré, et n’était pas cul serré qui croyait.
Vous ne croyez pas que la plupart des prostituées sont en situation de faiblesse, et que leur libre arbitre peut-être altéré ? Vous ne répondez jamais à cette question.
Pourquoi défendre les mineurs alors ?
@ achtungBaby
Concernant ce sujet, j’estime que dans la sexualité comme dans les autres affaires humaines, la seule chose qui compte d’un point de vue éthique et juridique, c’est de ne pas nuire directement et volontairement aux autres. Le reste c’est du moralisme inutile. Ce qu’on fait à soi-même en se masturbant, en se tatouant, en se scarifiant et ce que les adultes consentants font entre eux avec la sodomie, le sadomasochisme, l’échangisme, le bondage, les rencontres sans lendemain, le sexe contre de l’argent, ne devrait avoir aucune espèce d’importance morale et/ou judiciaire. Ce qu’on se fait à soi-même et ce que les adultes font entre-eux quand ils sont consentants ne devrait pas être interdit par la Loi dans une démocratie contemporaine et ne pas être stigmatisé moralement (mais, peut-être que là, j’en demande trop à certains et à certaines féministes).
« Vous ne croyez pas que la plupart des prostituées sont en situation de faiblesse, et que leur libre arbitre peut-être altéré ? Vous ne répondez jamais à cette question. »
L’idée de libre arbitre, de consentement est l’une des bases éthiques des sociétés démocratiques. Contester la valeur morale du consentement n’est qu’un moyen de nier la valeur morale de la démocratie. Je m’inquiète lorsque la critique de l’idée de consentement se généralise. Le fait que cette critique se présente parfois comme une exigence de garantir la réalité du consentement ne m’abuse pas.
Les français les plus conservateurs, les plus cul-serré ont toujours rejeté l’idée que le seul critère du permis et de l’interdit en matière sexuel était le consentement des partenaires. S’ils l’admettaient, ils ne pourraient plus crier au scandale devant la prostitution. Pour nier que le consentement soit le seul critère du permis et de l’interdit, ils (vous) se présentent abusivement comme les défenseurs les plus farouches de l’idée du consentement, du « vrai » consentement.
Et pour définir le vrai consentement, ils (vous) placent la barre si haut, proposent des critères si difficile à respecter qu’ils parviennent finalement de cette façon à nier la possibilité même du consentement.
Au bout de ce raisonnement, on ne pourra plus dire de qui que ce soit, ni des prostitués, ni de moi en première, qu’il a consenti à quoi que ce soit, ni en matière sexuel ni ailleurs.
Daria, votre enfant n’a pas de qualification pas de boulot pas d’argent (ni vous) ;
il peut être éboueur, caissier ou prostitué (par chance il a un choix) ;
aucun des 3 jobs ne lui plait mais contrainte économique oblige…
conseillez lui alors prostitué : après un petit mauvais moment à passer, il s’habituera et gagnera bien sa vie ; les moralisateurs qui veulent lui enlever le pain de la bouche lui casseront les pieds ;
s’il fait bien son métier, vous aurez des raisons d’être fier(e) de lui et tant pis pour les coincés ;
si le cul est une marchandise comme une autre, oui, la seule loi hors du champ de la morale en droit de s’appliquer est celle du marché : libération de l’offre et la demande.
pourquoi protéger les mineurs ?
pourquoi légiférer sur l’euthanasie ?
quid du régime de la tutelle ?
Bref, des situations ou le libre arbitre est altéré, il y en a bcp. Vos grands principes sont battus en brêche dans un grand nombre de situations où vous ne trouvez rien à redire. L’Etat est bien plus présent dans la sphère privé que vous ne semblez le croire.
Et Simplette pose une question simple : le marché, rien que le marché ?
@Simplette
Faut dormir Simplette. La nuit est faite pour se reposer. Le manque de sommeil peut amener à une fatigue intellectuelle.
Mais votre pseudo que vous avez choisi vous va à ravir.
Je suis toujours un peu inquiète quand les cul-serrés s’inquiètent de mes finances, de ma famille et de mes enfants. Ce que je fais dans ma vie privée ne vous regarde pas. Chacun d’entre nous faisons ce que nous pouvons pour vivre dans ce pays avec ses joies et ses peines.
Tant qu’à faire, puisque vous prenez la « discussion » en cours, souhaiteriez-vous connaître la marque de mon eau de javel favori ?
@achtungbaby
Vous êtes pénible à la fin. Avec vous, je me répète. J’ai déjà écrit que je discutais d’adultes consentants ; pas des mineurs ou des attardés mentaux qui n’ont pas leur pleine capacités intellectuelles.
Comparer l’ensemble des personnes prostitués avec des débiles mentaux ou des enfants est le signe d’un profond mépris pour tous ceux qui font des choix de vie différent du vôtre.
J’ai bien compris votre logique : Prostitués = victimes du libéralisme ou malades psychiatriques.
Quand à l’euthanasie, j’ai un point de vue mais cela n’est pas le lieu.
La Croix ?
Cette loi est ridicule en plus d’être inapplicable … Que dire de l’industrie pornographique qui « paye » 99% de femmes (puisque 99% des « stars » sont des femmes) pour avoir des rapports sexuels avec des hommes qui ne sont pas ou presque pas payés ?
il faut donc également punir cette industrie, l’interdire et les condamner également pour discrimination puisqu’ils payent les femmes beaucoup plus que les hommes et que ce sont 95% des hommes eux mêmes qui regardent ces films 🙂
On doit aussi toute forme d’union qui soit basée sur une certaine idée du matérialisme (par exemple les unions entre un riche avocat et une ménagère car, de fait, il y a un échange « sexe/ressource » mais si on tombe dans cette logique, la très grande majorité des unions induisent l’idée d’échange sexe/ressource, la prostitution n’étant que son plus bas niveau !).
A pousser le ridicule aussi loin, on tombe dans des incohérences idéologiques qui sont proportionnelles au niveau intellectuel de ceux et surtout celles qui « pensent » (ou plutôt « sentent’ puisque c’est plus une émotion qu’une pensée qui anime cette idée tant elle est irrecevable et stupide sous l’angle de la logique la plus élémentaire »
Ceux et celles qui dirigent nient l’élémentaire de ce qu’on appelle « la nature humaine » et de par leur stupidité intellectuelle, créent un tel appel d’air entre eux et la population qu’ils vont finir par créer une révolution dont ils seront les premières victimes.
le porno, tout le monde est payé. Donc ça n’a rien à voir.
A vous lire la nature humaine c’est donc de pouvoir tirer son coup même en louant le corps d’une femme généralement dans un état de faiblesse psychologique et matérielle ? C’est parce qu’il y a des gens comme vous qu’il faut des lois pour assurer un minimum de respect à autruit.
Et oui, depuis les cavernes, on progresse.
PS : arrêtez de croire que les gens qui ne sont pas d’accord avec vous sont « d’une stupidité intellectuelle ». C’est souvent un peu plus compliqué.
Ah ? Donc si un client paie pour une pute et un autre client pour avoir des rapports sexuels, et vice versa, ils pourraient consommer tous les deux sans être inquiété par la loi ? Bien vu, et merci pour la martingale 🙂
Payer pour tirer un coup sera interdit, comme fumer du hasch, passer au feu rouge, insulter ses voisins, ne pas déclarer sa femme de ménage, et tout un tas de trucs totalement interdit, mais totalement banals. Pendant tout ce temps passé à discuter de cette loi, les effectifs de policier décroit, le budget des magistrats du parquet également. Du Flan, tout ca, c’est du flan politique: du blahblah inapplicable. Si j’étais député, je voterais une loi qui dirait que toute nouvelle loi pénale doit absolument s’accompagner d’une augmentation de budget de la police et du parquet (prise sur le budget de l’assemblée nationale), ca évitera à nos très très chers députés de faire n’importe quoi.
Nos députés sont des bébés gatés de budget et de temps médiatique. Ils en ont beaucoup, ne savent pas quoi en faire, alors ils le gaspillent.
Une suggestion pour eux ? S’occuper des problèmes des français
en matière de drogue, on fait exactement le contraire. Consommer est dépénalisé, seuls les dealers sont condamnés. Pourtant la similitude est grande. Généralement c’est la contrainte économique qui pousse les dealers à vendre. Il y a de puissants réseaux mafieux qui les punissent violemment et vivent à l’abri des poursuites. Par contre, le risque pour la santé, pour peu qu’on prenne des précautions, est très faible en matière de sexe. Même à en lire de nombreux féminins, c’est plutôt bénéfique, ce qui n’est pas le cas de la drogue. Alors, idéologie ?
Pas du tout, la consommation de drogue comme simple détenteur est un délit, donc beaucoup plus gravement puni…il y a donc une logique. Pour le sujet principal, faut quand même avoir le cœur bien accroché pour coucher avec de pauvres filles comme cela qui sont des esclaves pour la plupart ; moi je dis que c’est limite comme comportement vis à vis des filles… et que cette « contraventionalisation » est méritée car c’est un comportement choquant. Plus que de fumer un chichon du reste…
@ Brejnev : Oh my God ! si je puis m’exprimer ainsi. Il y aurait donc des gens qui coucheraient avec d’autres juste pour… ne pas faire des enfants ? Comme dans « la vie est un long fleuve tranquille ».
Oh my God, encore une fois. Vivement qu’ils en aient un God ! Autrefois, ces dames faisaient le tapin pour du turbin. Demain, elles feront le tapin pour rien !
ça va pas arranger la courbe du chômage ça !
Oh son God !
Ben t’as rien pigé soph’. Si il y a une société où l’on peut avoir des rapports sexuels sans avoir recours à la prostitution c’est la notre. T’as même le droit d’avoir plusieurs copains ou copines si tu veux. Donc payer 30 euros pour contrainte une pauvre fille arrachée à ses parents et son village pour te sucer (et pour parler concret), je maintien que c’est limite au point de vue du comportement, et largement passible d’une contravention.
???
Vous devez plaisanter ou délirer. Ce que le client fait à la prostituée, c’est d’en faire une pute, c’est à dire qu’il l’exclut du champ des personnes socialement fréquentables. Je parie que si vous pouviez choisir entre vivre une vie de couple avec une dealeuse ou avec une prostituée, votre choix serait vite fait pour la première.
Alors parler de similitudes, c’est que vous n’avez rien compris à l’enjeu.
Une prostituée est infréquentable à vos yeux, pas à ceux de ces clients et aussi, je l’espère, d’autres personnes un peu censées.
A mon sens ce qui risque d’arriver c’est :
– des prostiputes de luxe
– pour des clients V. I. P.
– dans des endroits planqués
– qui ne se feront jamais piquer
– ces dames étant peu ou prou « convoquées » pour bien plus dans des hôtels de luxe, avec la complicité des hôteliers.
Les autres (pauvres manants) n’ont qu’à bien se tenir et demander à la veuve poignet soit d’œuvrer, soit de tabasser pour obtenir satisfaction de leurs désirs. Un rien qui va arranger les choses de ces coquettes dames du coin de la rue. L’avantage, c’est qu’une fois le désir assouvi et l’acte consommé, le mec cavale quand même moins vite.
Et si on parlait de la contraventionnalisation du chichon ? ça rapporterait du pognon, ça mon frère.
@ Soph’
je doute qu’un seul de nos élus n’ait votre clairvoyance sur le sujet …
1 % des client sont des femmes, mais 20 % des prostitués sont des hommes. (Il s’agit bien sûr d’estimations).
Je ne sais pas pourquoi, certains hommes ont du mal à assimiler cette idée, et parlent toujours des prostitués au féminin, parlant de « dame » ou de « jeune femme »…
Dans Le Monde « papier », les articles récents utilisent le plus souvent la formulation « personnes prostituées », ce qui permet de garder le féminin tout en généralisant aux hommes, au lieu de choisir le principe « le masculin l’emporte », qui a aujourd’hui mauvaise presse (on songe à ceux qui écriraient les prostitué-e-s). Comme quoi la grammaire est pleine de sous-entendus et n’est jamais « neutre », ce genre n’existant pas en langue française…