LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Tir sur les manifestants : une rumeur qui fait long feu

Les forces de l’ordre ont-elles le droit d’ouvrir le feu contre des manifestants ? La rumeur a pris naissance après la publication de deux nouveaux décrets le 30 juin 2011. La presse s’en est fait l’écho, notamment Le Monde, dans son édition du 17 août. Parmi la liste des armes pouvant être utilisées pour le maintien de l’ordre, il est expressément mentionné un fusil à répétition de calibre 7.62. Une arme de précision.

Erreurs de communication à répétition – Comment interpréter cette décision ? À mon avis, ce texte envisage la possibilité de placer des tireurs d’élite à proximité d’une manifestation. Non pas pour le tir aux pigeons, mais par sécurité ! Les OT (observateurs-tireurs), comme les appellent les gendarmes, sont dotés d’un fusil à lunette. En maintien de l’ordre, leur mission est avant tout  d’observer. Mais en cas de nécessité, ils pourraient faire usage de leur arme. Pour cela, ils sont en liaison permanente avec l’autorité responsable. On comprend bien qu’ils ne sont pas là pour tirer dans la foule, mais pour neutraliser un énergumène qui se risquerait à ouvrir le feu contre les forces de l’ordre, ou d’ailleurs, contre d’autres manifestants. Imaginons qu’un déjanté, genre Behring Breivik, se glisse dans une manifestation bon enfant. Il tire à droite à gauche. Les policiers et les gendarmes ripostent. Et c’est l’hécatombe. Le tireur d’élite est justement là pour éviter ce risque.

Il aurait été si simple de l’expliquer…

Dernière sommation : On va faire usage de la force ! –  Il n’en demeure pas moins que, dans certaines situations, il est possible d’utiliser la force, voire des armes, dûment répertoriées dans le décret (grenades, lanceurs de balles de défense…), pour disperser un attroupement. Le Code pénal ne vise que l’attroupement, c’est-à-dire un rassemblement de personnes susceptibles de troubler l’ordre public. Le nouveau texte dit que l’intervention doit être proportionnée au trouble à faire cesser. Ce qui ne veut pas dire grand-chose puisqu’il s’agit d’une notion subjective. CRS et gardes mobiles ne peuvent faire usage de ces armes que sur l’ordre exprès de « l’autorité civile », sauf s’ils sont attaqués ou s’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent.

La dispersion de l’attroupement ne s’impose pas aux forces de l’ordre. C’est une décision politique, relayée par l’autorité civile qui se trouve sur place.

Un commissaire qui va qui vient – Dans l’ancien Code pénal, les autorités civiles susceptibles de donner l’ordre d’utiliser la force pour disperser un attroupement étaient le préfet, le sous-préfet, le maire ou l’un de ses adjoints, le commissaire de police ou un officier de police judiciaire. Dans la pratique, c’était souvent le commissaire responsable du service d’ordre qui faisait les sommations. On lui prêtait la double casquette : magistrat de l’ordre administratif et judiciaire. En tant que militaire, l’officier de gendarmerie ne pouvait pas prendre cette décision. Et il n’était pas inhabituel de voir le commissaire, fort de son expérience en la matière, calmer les ardeurs d’un préfet ou d’un sous-préfet trop prompt à en découdre. Mais, en 1995, patatras ! le commissaire disparaît de la liste des autorités civiles. Il est remisé au rang des OPJ. On dit que le directeur général de la police de l’époque, M. Guéant, en avait marre de voir le moindre « commissouille » discutailler les ordres d’un préfet… Je ne sais pas si l’anecdote est vraie. Mais il est amusant de constater qu’aujourd’hui, il refait surface. Pourquoi ce revirement ? Les commissaires de police seraient-ils devenus plus dociles ? Peut-être ! Mais il y a une autre explication : l’apparition du gendarme parmi les autorités civiles.

Le nouvel article R. 431-3 est ainsi rédigé : « Dans les cas d’attroupements (…) le préfet ou le sous-préfet, le maire ou l’un de ses adjoints, le commissaire de police, le commandant de groupement de gendarmerie départementale ou, mandaté par l’autorité préfectorale, un commissaire de police ou l’officier de police chef de circonscription ou le commandant de compagnie de gendarmerie départementale doivent être présents sur les lieux en vue, le cas échéant, de décider de l’emploi de la force après sommation. »

Des militaires chargés de l’autorité civile, cela laisse dubitatif. Raison pour laquelle, le législateur, dans sa grande sagesse (?), avait antérieurement rectifié le Code de la défense. En effet, une loi de 2009 a modifié la compétence de la gendarmerie nationalecommentaires. Elle n’est plus chargée « d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation », mais de « veiller à la sûreté publique et d’assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois ».

Pour faire simple, on peut dire aujourd’hui que les gendarmes sont des militaires de plus en plus civils, tandis que pour les policiers, c’est le contraire. Ils vont bien finir par se rencontrer…

Cette rumeur révèle le climat négatif qui peu à peu s’installe dans notre pays. On a l’impression d’un gouvernement aux abois, qui craint que la population ne se rebelle, que des manifestations éclatent, voire des émeutes, et qui accumule les moyens d’auto-défense ; et de l’autre, un peuple qui sombre dans la parano et qui entrevoit des lendemains noirs et une répression aveugle. La défiance à tous les étages.

Un sale climat, cet été…

70 Comments

  1. dany

    Cette situation n’est pas comprehensible sans le contexte et c’est dommage car elle souvent citée…Pour éviter un désordre public pendant la venue d’un personnage illustre, l’auteur a préférer ne pas faire justice envers un fautif…

  2. Opsomer

    J’ai lu avec intérêt cet article. Celui-ci a suscité deux remarques :

    – pourquoi cette crainte ? Peut-être parce que l’Histoire montre que la police a déjà fait usage d’armes à feu contre la foule dans le passé (le 6 février 1934 ou le 17 octobre 1961 par exemple) ;

    – pourquoi cette rumeur a-t-elle connu un tel succès ? Ne faut-il pas y voir là une conséquence de la militarisation du maintien de l’ordre dans notre pays au cours de ces dernières années ?
    cf. La militarisation du maintien de l’ordre, réalité ou fantasme ?
    http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/06/08/la-militarisation-du-maintien-de-l-ordre-realite-ou-fantasme.html

  3. Soph'

    Une rumeur qui fait long feu… titre l’auteur du billet. Oui, comme toutes les rumeurs, même celles qui tendent à penser que les flics sont des fachos, le jeunes des p’tits coin-coin, que ceux qui font appel aux keufs sont soit des Bobos, soit des balances… (Veuillez tout de même constater qu’aucun de ces termes n’est antagoniste l’un avec l’autre. Et un seul de ceux-là peut renfermer les autres en une seule et même personne.)

    En gros, à la fin d’un « débat », ou peut-être devrais-je dire d’un match de boxe, où chaque échange équivaut à un retour de même force, chacun est renvoyé dans son corner. A la fin, un arbitre réunit les deux combattants, il lève le poing de l’autre pour signifier à l’un quel est le gagnant.

    Pour vous mettre d’accord, celui qui a gagné, c’est celui qui file au fil de l’eau, le
    long des berges ondoyantes, renvoyant l’écho de chaque onde à son prochain renouvellement.

    Tout ceci pour vous signifier qu’un jour où l’autre, vous finirez par vous dire que la police est un mal nécessaire. Juste le temps pour vous de vieillir un peu, de vous rappeler les années 60 avec les blousons noirs et redécouvrir les mêmes débats cinquantenaires. Quels étaient-ils avant, ces débats ?

    Moi, je dis ça : faut aller vérifier.

    Mais les choses vont lentement, elles font « long feu ». Les choses et les esprits.

    Le moche Sartre disait de lui même : « un homme fait de tous les hommes qui les vaut tous et que vaut n’importe qui ».
    (si je continue comme ça, je ne vais pas faire long feu, moi !).

    Un flic ou un voyou sont fait de la même chair et sont tous deux faillibles. Si tous les flics portent le me^me uniforme et la même parole (celle de la loi), qu’ils sont aisément identifiables, faut bien dire que pour les flics, les voyous auraient tendance à se faire humer du même flair flic. (c’est pas facile à lire, mais pas non plus à écrire).

    Ce qui fait long feu aussi, c’est que si un seul flic commet une « bavure », c’est toute la corpo qui trinque. C’est normal, parfois quand on picole, on bave.

    Mais quand un voyou s’acoquine avec quiconque, ce quiconque devient voyou, pour le flic. Remplacez « le voyou » par « le jeune », « le bobo » ou qui que ce soit d’autre, et on se retrouve avec un infâme gloubiboulga, une matière à pétrir, impétrissable qui colle aux doigts et dont on ne peut se défaire.

    Ce qui fait long feu aussi, c’est cette appétence pour les armes ; comme si de tout temps l’humanité d’où qu’elle soit et où qu’elle regarde, il lui faille une arme.

    Quant aux « manifestations », il y a manif ET manif : celle durant laquelle le peuple réclame ce qu’il croit être son dû ; celle durant laquelle une compagnie d’éclaireurs va faire un Jamboree à Tombouctou ou en Suède.

    Et le tireur d’élit(r)e n’a plus la même vocation. (Faire gaffe à la bavure)

    Mais nom d’une pipe, Saint-Claude ! Les mentalités vont elles donc si lentement qu’on ne puisse envisager pour l’humanité autre chose que la tuerie ?

    Ouais, ouais, l’éducation disait Ferry (Jules). Mais nous serions bien simplets de croire que l’éducation nationale n’a été faite que pour éduquer les masses. Il fallait aussi, aux valets et servantes, apprendre à compter et à lire pour permettre aux colonies de survivre.

    Il n’y a jamais qu’un seul aspect aux choses et aux êtres ; enfin, il me semble. Un flic ne nait pas avec un pétard à la hanche et un jeune ne restera pas jeune.

    Quant à la « bavure » (slurp), c’est une méconnaissance étymologique qui nous fait employer ce terme si… populaire et plaisant. En effet, la bavure est la connerie la MOINS grave que puisse faire un flic. Le vrai mot, c’est BEVUE, quand on parle d’une tarte ou d’un coup de feu « inopiné ».

    Bon, ce soir y’a foot ! En voilà bien une autre idée qui fait long feu : du pain et des jeux !

    • untel

      Un petit coucou.
      Merci de continuer à passer nous voir le soir vers cette heure, après avoir couché vos enfants.
      Belle ration ce soir. Je n’ai rien compris. Surtout la phrase de Sartre mais elle ne paraît pas géniale, vous avez du prendre la période bleue (la rose est bien meilleure) 🙂

  4. glinggling

    Une vidéo pour voir comment la police espagnole travaille : http://www.youtube.com/watch?v=9zJCgUu5mtE&feature=player_embedded
    C’est du gratuit. Pas comme l’arrestation que j’ai pu voir à la Tour Eiffel où ça semblait s’échanger des coups derrière la voiture avec deux gus virulents en face, mais sait-on jamais..

    En Angleterre, ils n’avaient pas d’arme me semblaient-ils pour arrêter les émeutiers, ça ressemble à de l’amateurisme, et en plus Cameron va retirer 30 000 agents qui lui ont pourtant été nécessaire pour stopper l’hémorragie. Nous on a déjà 16000 « fonctionnaires » de moins, mais une large expérience des manifestations. Et en Norvège, les flics ne sont même pas armés… Du sud au Nord de l’Europe, les pratiques sont vraiment contrastées !

    • Sportbilly

      Après avoir vu la vidéo, on voit très bien que la fille s’adresse aux policiers. Et à mon simple avis elle leur a pas fait une déclaration d’amour. Beaucoup de personnes se sentent protéger dans leurs insultes en pensant qu’en ayant en face un policier, ce dernier ne fera rien … ne pétera pas un plomb… Les policiers espagnols sont en maintien de l’ordre depuis plusieurs jours. Les nerfs à vif, subissant les jets de tout objet, provocations et insultes. Un policier reste qu’un homme. Même venant de la part d’une femme, je ne pense pas qu’ils avaient du temps à perdre pour la ramener au Poste pour outrage quand il faut s’occuper de la voie publique.
      Une femme qui se permet de l’ouvrir en pensant qu’être juste une femme, cela la protégerait en provoquant, insultant et parfois en tapant… tout le monde a eu à faire à cette attitude.
      Un chose est évidente. Des personnes se permettent de s’opposer à des policiers en les provoquant ou en les insultant … mettez ces mêmes personnes devant des « mecs de cités » ou des voyous en général … bizarrement, leur visage s’efface et la tête devient tellement lourde qu’elles la baissent au raz du sol.

      • Rey de los Huevones

        Mais quelqu’un qui se « permet de l’ouvrir » n’est qu’un « bobo », un « coin coin » , un « étudiant de canapé »: et, à ce titre, les héros doivent lui tirer dessus (si les héros sont intelligents, ils pourraient attendre … que ces tarés aient payés leurs impôts : ça donnerait une notion primitive de sens du service public aux héros!) .
        Pas étonnant que, pour calmer une cité (et si les provocations des queues de promotions ont duré assez longtemps), on envisage maintenant … de faire appel à l’armée (où, le chômage aidant, le recrutement a beaucoup changé depuis trente ans).

        J’ai remarqué que les militaires, dans les gares parisiennes, étaient beaucoup plus discrets que les policiers…(j’ignore si les uns et les autres servent à quelque chose, même si je fréquente biquotidiennement depuis quarante les gares parisiennes: peut être est ce un symptome d’efficacité ou d’inutilité persistante- dans le cas des policiers, si la prose que je lis est représentative de la corporation……).

    • Sportbilly

      Désolé j’avais pas vu la suite de la vidéo où le photographe a pris des photos. Encore une chose qui agace énormément. Les photos prisent pour montrer les violences policières. Images figées qui veulent tout dire et rien dire. Je veux pas donner l’impression de défendre bête et ongles les policiers espagnols, mais après se faire insulter, provoquer par une nana, vous ajouter à celle un photographe à la con qui cherche la photo scoop … c’est la goutte d’eau.

  5. Sportbilly

    @maisouvalemonde

    Je suis d’accord avec vous lorsque vous parlez de la sagesse d’Arnaud24.

    Je suis moins modéré dans mes propos dans ce blog car l’absurdité de certaines réflexions me font parfois bondir.. quelques fois m’exaspère.

    Parler sans connaitre le métier de police est une activité pour les intellectuels de canapé.

    Je n’ai pas l’impression d’avoir des pouvoirs absolus. Je n’ai pas l’impression d’abuser de mes prorogatives. Mais ce que je sais : c’est que les gens peuvent nous prendre pour des pingouins.
    N’oublions pas que notre travail touche l’humain et à la différence d’un commerçant où sa mortelle devise est que « le client est roi », nos clients savent qu’ils ne le sont pas. Notre intervention apparaissent parfois comme des reproches de parents à enfants. L’adolescent et encore plus l’adulte ne le supporte pas. Ajouté à cela des amendes, une conduite au Poste…. C’est évidemment l’injustice.
    On a tous autour de nous de la famille, des amis, qui ont une histoire « traumatisante » avec la police.
    Celui qui donne la sanction est et restera toujours le vilain méchant qui roule pour un gouvernement, un parti politique ou une idéologie (extrême ouh la laaa).

    Reprocher les policiers qui ont la main lourde lors d’une intervention. J’entends pas les râleurs de première lorsque la situation est inversée.
    On n’est pas au Pays de Mickey où lorsqu’on interpelle une personne, tout se passe bien avec les fleurs à la main. Généralement, le délinquant n’a pas envie de se faire choper. S’il peut résister, s’échapper, il le fera.
    Enfin bon, je vais pas dire l’évidence.
    Ce que le policier espère, est une interpellation où personne n’est blessée.

    Concernant la CNDS. J’ai eu l’honneur d’y faire un stage après les boeufs-carottes. Auditionné à la demande d’un député ou d’un sénateur qui connaissait l’avocat d’un délinquant, je n’avais rien à me reprocher. Les personnes en face ne connaissaient en rien le métier de flic sur le terrain. Ca reste pour moi des anciens juristes de canapé. J’ai eu la joie d’être questionné par un ancien 1er Magistrat de France. Une personnalité que j’ai connu dans mes anciens cours de la Fac de Droit. Il n’a pas eu de suite car l’affaire était dans les règles. Malgré tout, je n’ai eu droit à aucun recours pour dénonciation calomnieuse ni excuse de tous les désagréments subis (j’en demande pas particulièrement). Il n’y a aucune trace dans les conclusions annuelles de la CNDS sur les auditions de policiers qui n’ont amené à rien.

    Il y a des gardes fous dans la Police. Aucun policier dira ne pas craindre l’IGS.
    MAis voilé, si une intervention passe mal, on dira toujours que c’est la faute du professionnel ( je remercie l’idiot de sociologue qui l’a dit dans un reportage).

    Mon humeur de policier ne dépend que d’une chose : des personnes qui sont en face de moi.

    Ce que je peux dire, c’est que la France est une grande fête foraine où le stand qui cartonne s’appelle  » la fête du slip ».

    Désolé c’est mon côté immodéré.

    • maisouvalemonde

      @Sportbilly

      Ce n’est pas que vous avez des pouvoirs absolus c’est que vous avez des pouvoirs arbitraires (nécéssaire, je le répète). Vous pouvez décider souvrainement de priver quelqu’un de sa liberté (placement en Gav),ce n’est pas rien. Et de plus la force juridique de votre témoignage de par l’assermentation (la aussi nécéssaire) justifie pour la plupart des gens un haut niveau de controle et d’exigence.

      Je suis pas sur de bien comprendre ce que vous voulez dire par « pingouin ». Mais sur le reste du paragraphe, si seul ceux qui critique s’expriment (c’est vrais pour toute les professions, on se fend rarement d’un article ou d’un discourt pour faire une déclaration d’amour), si forcement ceux que vous verbalisez ne sont pas trés bien disposé sur le moment, je ne suis pas sur pour autant que la police soit si impopulaire que ça.

      Déja il y a, à mon avi, une différence générationnel. Vous avez l’air de dire que les adultes sont encore plus réticent que les jeune lorsque vous les sermonez et je vous croit sur parole, néanmoins la différence entre jeune et adulte c’est que lorsqu’un adulte se retrouve face à la police c’est qu’il a effectivement fait quelque chose pour ça.
      Je n’ai jamais discuté avec quelqu’un ayant subi un controle d’identité passé 30 ans.
      Du haut de mes 25 ans, je doit vous dire que être jeune… c’est déjà suspect (ou du moins on en a trés largement l’impression).
      Je sais que les statistiques ne plaident pas pour nous, et que les jeunes ont une passion naturelle pour « la fête du slip », mais du coup les adultes ont beaucoup plus l’impression que vous les protégez quant nous on a celle que vous nous pourrissez nos soirée (je parle « d’impression » je sais que vous nous protégez aussi, mais je suis déjà un vieux jeune).
      Il m’est arrivé de me battre (sortie de boite) en légitime défense la plus totale, je peut vous dire qu’on partait quand même trés vite avant que la police arrive (on avait surement tort mais c’est pour vous expliquer la percéption qu’on en a à 20 ans). Dans un cas similaire (dans la rue à lyon)mon meilleur pote a passé 17h en Gav avant que la légitime déf soit reconnu (y avait une caméra de VS). Aprés s’être fait agrésser, même si t’as « gagné », envisagez que ça fait pas plaisir (le manque de moyen et de personnel n’est pas la faute des policiers mais imaginez la pub que ça vous fait).

      Pour l’aspect politique, de fait, vous appliquez la politique pénale du gvt. Vous n’avez pas le choix, vous êtes pas consulté sur son élaboration, mais c’est toujours le messager qui trinque (imaginez ce qu’on entendu les guichetiers en banque, payé au smic, aprés que des traders, payé des millions, aient foutu tt le monde dans la m….).

      Pour ce qui est des policiers bléssé, ne le prenez pas pour vous, on ne parle pas non-plus des pompiers bléssé (métier pourtant plus concensuel), des militaire bléssé, des bléssés sur la route…. Les blessures ne vendent pas de papier (à la limite avec amputation, paralysie total, etc… mais seulement hors des journée de championnat de foot et si les prévision météo sont bonne) , seul la mort est « bankable » pour les médias.
      Reconnaissez que les policiers tué on en parle quand même.

      Quant aux « intellectuelles de canapé », dites vous que parler sans connaitre le métiers de policiers est simplement une acivité… pour ceux qui ne font pas le métiers de policiers.
      Mais la police étant une activité tellement fondamental et omniprésente dans une société, son fonctionnement et ces pratique concerne tout le monde, du coup tout le monde a un avis. Hors ceux qui estime avoir vu fonctionner la police de l’interieur l’on souvent fait derrière le grillage des céllule de dégrisement, c’est surement pas eux qui vont faire votre apologie.

      J’arrète la, on va encore me dire que je suis trop long.

      By

      • Sportbilly

        Les policiers ne s’intéressent pas qu’aux « jeunes ». Cela est plus voyant lors de leur contrôle parce qu’ils sont en groupe ou qu’ils ouvrent leurs grandes gueules souvent.

        Revenons sur les blessures. Vous mélangez tous. Pompiers, blessés sur la route, militaires ..

        Ne comparer pas les blessures de pompiers blessés en éteignant un incendie, un accident de la route, ou un militaire en Afghanistan… et les forces de l’ordre blessés lors d’intervention avec des personnes qui volontairement les agressent.
        Vous mélangez tous.

        Le placement en garde à vue ne signifie pas que le gardé à vue est auteur des faits qui lui sont reprochés (Seul le juge le dira). Là, on parle d’enquête pour établir les faits.
        Si vous estimez qu’il est facile de comprendre une situation dont on n’a pas été témoin ( et pas de témoins objectifs, enlevez les potos et la famille) et qu’il y a deux protagonistes avec des versions opposées. Si vous arrivez à comprendre ces choses là immédiatement, c’est que vous êtes devin.

        Nous prendre pour des pingouins dans ma bouche voulait dire nous prendre pour des cons….(debout à gesticuler sur place en applaudissent) je pensais que c’était compréhensible même pour un enfant de 10 ans.

        • Châsse d'Os

          Il est évident que les non policiers , dans votre esprit -est ce représentatif de votre corporation sur protégée?-, sont « debout à gesticuler sur place en applaudissent », des « intellectuels de canapé »; que fait la police pour donner une bonne leçon à ces parasites, qui payent l’impôt?

          Quant aux blessés, il est facile de les brandir, rituellement, de préférence sans chiffres. Les morts sont recencés de façon plus objective que le slogan haineux (et seul Fillon a réussi à en ressusciter un, et à s’en excuser en toute modestie http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/18/01002-20100318ARTFIG00479-francois-fillon-annonce-la-mort-d-un-policier-vivant-.php) dans http://www.victimesdudevoir.com/
          Si les statistiques présentées sont excates, le nombre de morts policiers est moindre que celui des gendarmes, des travailleurs du bâtiment (qui ne font pas de leur martyre leur fond de commerce, eux) ou les militaires, les causes principales étant des accidents de trajet ou des erreurs de manipulation (comme pour les militaires en temps de paix); les méchancetés des sales jeunes haineux, quoique médiatiques, viennent en seconde position et la troisième position viendrait d’opérations de secours (ex : une petite partie des CRS fait du secours en montagne, et prend parfois de gros risques -si on veut être ironique, on pourrait rajouter « parfois pour ceux qui , hors vacances, ont fait rimer leur acronyme avec SS »-).

          Celà n’a rien à voir avec les revendications queues de promotion qui se retrouvent à Paris ou dans des banlieues difficiles (et dont le départ pour Marseille a été une source de soulagement pour ces anarcho-gauchistes de commerçants du voisinage -et n’a pas été liée à une qugmentation de vols ou d’incivismes!) et qui se croient en pays conquis…

          • sportbilly

            @Châsse d’Os

            Ne ne sait pas par quoi commencer pour répondre à tes idioties.

            Non pas que toute vie est importante, mais comparer la mort d’un policier tué en service par un chauffard, braqueur, etc … à la mort d’un maçon qui tombe du premier étage… me fait bondir.

            Lorsque des collègues à moi s’est fait tirer dessus pour arrêter un braqueur ou lorsqu’ils se blessent en voulant arrêter des cambrioleurs, Ils ne bossaient pour monter un mur en brique ou autres. Ils bossent pour protéger la population.

            Enfin bon, quand je vois ton raisonnement, ça m’étonne pas que certains collègues baissent les bras.

            • Volant de Chômage

              « Lorsque des collègues à moi s’est (sic) fait tirer dessus pour arrêter un braqueur  »
              a) il est suffisament singulier pour que ce ne soit pas un poste prépondérant dans les statistiques de mortalité policière
              b) il contribue à entretenir une légende de l’héroisme policier qui est datée (les grosses baisses de la mortalité policière ont eu lieu vers 1983).

              Par ailleurs, même une armée d’occupation ne roule pas des mécaniques en tutoyant…. et le départ de queues de promotion dans votre genre, affectée à intimider des quartiers dits sensibles (et à des provocations) est actuellement, en région parisienne, salué avec soulagement par les commerçants (ces sales gauchistes)

              « Enfin bon, quand je vois ton raisonnement, ça m’étonne pas que certains collègues baissent les bras. »

              A force de provocations que VOUS venez de confirmer superbement -êtes vous représentatif?- , de passe droits et de déformations de la vérité, qui les retiendra dans quelques années?

              • Sportbilly

                Je voudrais m’excuser pour les fautes que j’ai précédemment écrites.

                @Volant de Chômage ( ou @Châsse d’Os, une et même personne peut être)

                « même une armée d’occupation ne roule pas des mécaniques en tutoyant »

                Auriez vous connu les bottines allemandes du passée foulant les pavés parisiens ? Les regrettez vous ?

                Comme je le dis, il est plus facile de gonfler le torse face aux forces de l’ordre que devant les vrais délinquants.

                Peut être que vous estimez que les seuls délinquants sont les policiers …

                Qui parle d’héroïsme ?
                Quel est le lien de causalité entre l’héroïsme que vous évoquez et la mortalité ?

                Les policiers roulent des mécaniques et intimides les quartiers dit sensibles….
                Y a t il eu un semblant de réflexion avant d’écrire de telles âneries ?

                @Volant de Chômage

                A quel moment ai je provoqué de façon « superbissime » ?
                Quelle passe-droit ? Quelle déformation de la vérité parlez vous ? La votre ou celle qui va dans votre sens ?

                Je suppute que pour être aussi aigri, la vie n’a pas du être tendre avec vous.

                J’espère qu’avec un tel mépris que vous portez envers les forces de l’ordre, vous aurez l’amabilité de ne jamais faire appel à eux. Et que lorsque vous verrez un crime se commettre devant vous, vous aurez assez de courage pour agir de façon « héroïque ».

            • maisouvalemonde

              @Sportbilly

              Sur les bléssures relisez ce que j’ai écrit, je ne cherche pas à comparer l’importance relative des différentes bléssure, je dis juste que les gens bléssé, policiers ou autre, ça n’interresse pas les médias et que seul la couverture médiatique permet l’émotion (ou au moins la considération) que vous attendez pour vos confrère bléssé. Les journalistes on besoin d’un cadavre pour faire un article, qu’elle que soit sa profession.

              Sur les Gav et l’example que j’ai donné, soyez un peu moins parano, je ne dit pas que mon pote a été victime d’une injustice par les méchant policiers, je cherchais juste à vous expliquer que même quant on est honnète, même quant on à la conscience tranquille, avoir affaire à la police c’est pas forcément une sinécure.

              Ce que j’essai de vous dire depuis quelque post, c’est simplement que l’impopularité de la police, notamment chez les jeunes, ne provient pas seulement du fait qu’on serait tous des petit merdeux, mais aussi du fait que quant on croise une voiture de flic le soir, on pense qu’on est à un coup de frein de potentiellement beaucoup d’em…de.
              Que lors d’un controle d’indentité, on est au moins bourré, que sur un groupe de 10 jeunes statistiquement il y en a un qui fume des joint (y finira au post tout seul mais c’est jamais sympa de voir son pote se faire embarquer).
              Que quant on vient d’avoir une embrouille, si on est pas trop bléssé, on a, de fait, plus interet à partir avant votre arrivé (comme des délinquants) qu’a vous attendre pour tenter de prouver qu’on été en légitime défense.

              Les jeune sont en général inconscient que plus la fréquence de passage des voiture de police est élevé dans les rues de la soif, moins il y a de problème (la beauté de la jeunesse c’est de pouvoir croire qu’on a besoin de personne avant de ce rendre à la triste évidence de la réalité).

              Du coup, pour beaucoup de jeune, même honnète, la police apparait bien plus comme une source de problème potentiel que de solution. De fait ce n’est ni complètement vrais, ni complètement faux, ce n’est pas votre faute, vous ne pouvez pas faire grand chose pour changer ça mais vous avez la un début de réponse quant à l’impopularité de la police chez les jeune (j’ai bien compris que vu qu’elle n’impliquait ni gauchisme, ni intellectuelle, ni hippi, mon explication a peu de chance de vous convaincre).

              Pour le « pinguin », en effet, un gamin de 10 ans aurait compris, mais l’étudiant de canapé, grande gueule, lache et sous perfusion idéologique que je suis a cru qu’il y avait peut-être une subtilité dans votre emploi de « pinguin » (un jargon policier, ou quelque chose comme ça).

  6. maisouvalemonde

    @Arnaud24.

    Je ne parle pas d’imunité judiciaire, c’est avant ce stade que j’ai des doutes, sur la facilité à faire une enquete sur d’éventuels abus au sein de la police.
    Je peut largement comprendre qu’il soit difficile de dénoncer le collègue qui couvrait vos arrière la nuit d’avant.
    Je peut largement comprendre que la dangerosité des intervention, la violence probable de certain gars arrété, le raz le bol de se faire em…der et insulter par des types que l’on éclaterait si on avait pas un uniforme sur le dos peut amener des gars à surréagir (ce que j’appelais pudiquement « avoir la main lourde » dans mon post précédent).
    Je peut aussi comprendre que sachant tout ça on puisse se montrer plus indulgents vis à vis d’un collègue qui serait « parti en vrille » malgré que l’on condamne au fond de soit les faits.
    Je dirais que je comprend tellement tous ça que j’ai du mal à imaginer qu’il n’y ait pas d’affaire entérré. L’esprit de corps ça existe et ça existe d’autant plus dans les professions confrontée au danger.

    Je suis désolé que vous croyez que j’ai une opinion négative des policiers car ce n’est pas le cas (mes propos sont critiques mais étant en débat avec des policiers c’est mon role sans quoi notre discussion n’ira nulle part).

    La situation de stresse que je décrivais plus haut ne tient pas à la personnalité des policier (ou a l’idée que je m’en ferait) mais à leur statut et à leur pouvoir.
    En gros je ne veut même pas avoir à me demander si les policiers sont des gens bien, je veut la certitude que si je suis victime d’un abus j’aurai effectivement une voie de recour éfficace (et je veut être sur que eux savent que j’en ai une). Et franchement je ne suis pas sur que ce soit le cas actuellement.

    Pour l’affaire de Bobigny je voix bien que notre désaccord n’est pas large et j’ajouterais que je suis pas particulièrement attaché à ce qu’il prennent de la ferme, par contre je ne démorderais pas que suite à de telle fait il ne peuvent plus prétendre à être des agent assermenté (parce que pour cela au moins les conséquence potentiel de leur mensonge sont à prendre en compte).

    Pour le médecin de Bayonne c’est une des questions d’ethique actuel les plus compliqué et je me lancerais pas la dedans (si je veut faire moins long que le dernier post ce n’est pas envisageable).

    Quant au « présumé coupable » des médias pour toute potentiel bavure je ne peut que vous donner raison et oui, ça doit être pénible. Mais si je vous disez ce que je pense des médias français vous me diriez en comparaison que j’ai une vision trop idéalisé de la police :).

    @Rodikol. Joli, j’avais peur que personne ne la remarque, distilé dans le message, mais je voix que ça veille aux grains.

    By

  7. untel

    Je n’ai pas le temps de me mêler à votre discussion sur ce blog, occupé que je suis à ferrailler avec une certain grand C, prénommé Jacques. Pour les citations, je réponds : 1) Goethe; 2) Michel Audiard (non je blague).

  8. maisouvalemonde

    Pour ce qui est de l’affaire de Bobigny: en effet mon « toute la police » était un raccourci excessif, ma seul défense est d’avoir utilisé « … une telle quantité d’entre vous… »sur le même sujet un paragraphe plus bas (il y avait du monde quand même devant ce tribunal).
    Vu les critiques, j’ai décider d’améliorer mes sources et je suis aller chercher….vos commentaire sur l’article du 11/12/2010 sur ce même blog a propos de cet affaire :).
    @Arnaud 24: « On ne parle pas de ne pas sanctionner les policiers, mais que la condamnation est d’une sévérité sans nom ». et
    « Réaction autant puérile qu’irréfléchie » (de la part des policiers inculpé)
    @Sportbilly: « Pour le même fait (faux en écriture), un juge, avocat ou notaire, retrouveront le droit d’exercer leur métier après un temps de suspension.
    Un policier est viré …définitivement »

    Même si vos commentaire sont bien plus modéré que ces citation le laisse à pensé surtout ceux d’arnaud24, (en effet je suis nouveau sur ce blog mais je croit avoir déjà compris que la modération n’est pas la caractéristique première de sportbilly).
    Je ne pense pas qu’envoyer délibérement un type (en refus d’obtempérer) aux assises pour tentative d’homicide volontaire sur policier pour éviter un blame puisse être qualifié « d’infantil », que les peines prononcés puissent être qualifié de « sévérité sans nom » et qu’il soit anormale que ces 7 là ne puissent plus exercer dans la police.

    Le plus grand pouvoir des policiers est leur assermentation. Il est presque impossible de témoigner contre eux (et ceux qui le font se retrouvent avec une plainte pour outrage à agent). Que 7 policiers ensemble, soient à ce point inconscient de la responsabilité que leur donne cette parole d’évangile et soient disposé à envoyer un type en taul pour tentative de meurtre sur policier (sans entrer dans un débat sur le « laxisme » des juges sur lequel je serais surement pas loin d’être d’accord avec vous, on peut se dire que le type, par ailleurs multirécidiviste, en prend pour 10-15 ans), ça justifie largement que ces gars la ne puissent plus bosser dans la police.

    Sur l’impunité en générale, mes source sont (à ma connaissance, mais si vous avez des liens je suis preneur) les seul qui existe: les rapports d’Amnesty International et ceux de la defunte CDS (j’évite les centaines de site sur les « bavures » dont les « infos » sont plus que soumisent à caution). AI reste l’une des ONG les plus sérieuse et les plus mesuré au monde et n’est pas un nid de « d’anarcho-trotskiste anti-flic » (j’anticipe les post a venir).

    Or, c’est bien ce manque de source qui pose problème et qui crée la suspicion (puisque j’ai complètement tort et que porter plainte, enquéter et sanctionner un policier est trés facil, qu’aucune affaire n’est éttouffé, que les éléments à charge qui disparaissent dans les commissariats sont une légende urbaine, et qu’aucun policier n’a jamais couvert un collègue qui a eu « la main lourde » dans l’emploi de la force nécéssaire).

    Les citoyens ne peuvent faire aucune confiance au service dépendant des ministères : on à vu les réaction de nos divers ministres dés qu’un policier est mis en cause, que ce soit Alliot-Marie qui avait fait l’enquète sur l’incident de Villiet-le-Bel avant que l’IGS soit passé, où Hortefeu sur l’affaire de Bobigny ou plus généralement les réactions des prefets voir les réquisitions des procureurs.

    La CDS a été supprimé pour faire plaisir aux syndicat de police (soyez sympa épargné moi le couplet sur: « mais non le Défenseur des Droits va faire le même boulot en mieux »).

    Qu’on se comprenne bien, comme l’a remarqué Arnaut je ne suis pas du tout anti-flic et quand je critique l’impunité, ou le l’impression d’une impunité des policiers (admettons :)) que donne tant l’absence de structure de surveillance et de sanction transparente et la réaction de vos ministres et prefets des que la police est mise en cause, je ne dit pas que les policiers abusent régulièrement de leur pouvoir.

    Mais ce que vous avez peut-être du mal à comprendre étant de l’autre coté de la barrière, c’est le stress ressenti et le sentiment d’impuissance totale que l’on a face à la police.

    Déja, on sait que quoi qu’il puisse arriver, notre parole ne vaudra rien. Ensuite il y a des tas d’incrimination arbitraire laissé à la seul appréciation des policiers genre ivresse sur la voie publique (hors quartier sensible on se fait en générale controlé la nuit en sortant des bars, en tout cas moi les 6 fois où je me suis fait controler c’était le cas) donc dans l’absolut on a toujours quelque chose « a se reprocher », si tu as un couteau suisse ou un tire-bouchon dans ton sac tu peut finir au post pour port d’arme de 6ème catégorie (par destination pour le tire-bouchon).

    De plus les policiers, dont c’est le boulot, te posent plein de question toujours avec l’air de ne pas croire les réponses, toi tu fais gaffe à pas dire un mot de travers (bourré c’est super difficile, tu risque toujours de laisser échapper un trait d’humour et la tu sais pas comment ça peut finir ), a chaque réponse tu te demande si il y a pas un truc illégale que t’as pas vu dans ce que t’a fait, du coup tu mets une plombe a répondre aux questions, bref au bout de 5 min même moi je trouve mes réponses suspecte :).

    Il faut bien comprendre que si vous avez l’impression que vous avez aucun pouvoir sur les délinquents et que eux n’ont pas peur de vous (a cause des règles stricte qui régissent votre boulot etc..)c’est parce que eux se fiche de finir leur soirée en gav, d’avoir un casier judiciaire, de se faire condamné pour des infractions mineurs,…etc.
    Quant on est étudiant et qu’on prétend avoir une vie derrière ou tout simplement qu’on respecte les lois et qu’on se voit mal passer 17h en GAV ce n’est pas la même chanson.

    Tout ça pour dire qu’en gros les citoyens quant ils vous parlent (j’ai pas de sondage à vous donner mais j’ai déjà eu ce genre de conversation avec beaucoup de gens) ont l’impression d’être a la merci de vos humeurs du moment . C’est un sentiment à la fois trés désagreable, stressant et quelque part humiliant.

    C’est surement pour ça que beaucoup de gens (et moi le premier) sont particulièrement attentif à ce que les policiers qui ont abusé de leur pouvoir soient sanctionné durement parce qu’un type qui te frappe tu peut au moins essayer de te défendre, un policiers qui fait la même chose tu peut pas.

    On a besoin de savoir, quant on vous parle, que vous avez de vrais garde-fou et qu’autre chose que votre déonthologie vous empèche de faire ce que vous voulez.

    Encore une fois tout les contactes que j’ai eu avec la police se sont trés bien passé, on ne m’a pas amené en gav pour ivresse sur la voie publique. Une fois (3h du mat) je traversais une résidence privé qui ouvrait des 2 coté d’un paté de maison et suis tombé sur la bac pile en sautant la barrière qui donnait sur l’avenue. Aprés 5min pour leur expliquer le raccourci et une fouille je suis reparti tranquillement. Je sais que vous avez une part d’interprétation et qu’en générale elle est utilisé avec bon sens (sur ce sujet, la politique des quotas d’infractions et de Gav est pas rassurante non plus).

    Mais comprenez que « la plupart des policiers sont sympa » ça ne suffit pas au vu des pouvoirs que vous avez et vous auriez vraiment tort de sous-estimer combien il est désagréable de se sentir à la merci de quelqu’un.

    Voila, le post est un peu long désolé, mais vu comme vous avez l’air sur la défensive (en allant chercher vos commentaires j’en ai lu qqe autre et je sais pourquoi) je ne voulais pas que vous me classiez directement dans les anarchistes refusant donc en bloc tout ce que j’essai de vous dire.

    By

    PS: par contre le jour où on créera une police de l’orthographe je serait le condamné le plus lourdement sanctionné de France, je le sais bien et depuis longtemps.

    • arnaud24

      je vous rassure immédiatement : je ne suis nullement sur la défensive !
      je constate que l’ignorance du métier de policier et de la réalité pousse certainbs à certains préjugés.
      Le policiers seraient « protégés » et diposeraient d’un immunité judiciaire. C’est totalement faux. Si quelques casqui font la une des journaux, il y en a d’autres où des policiers sanctionnés administrativement et judiciairement pour des faits délictueux.

      Malgré ce que vous pouvez penser, les policiers ne sont pas au dessus des lois et au contraire, il font l’objet de la « présomption de culpabilité ». Au moindre incident, on parle de bavure … sans connaitre la réalité de l’intervention. Avouez que cela peut être pénible au fil du temps.

      Dernièrement, un médecin bayonnais a été mis en examen pour homicides volontaires … ses collègues le soutiennent et des comités de soutien se sont crées … Pourtant, du point de vue pénal, les faits semblent constitués …

      Concernant « l’affaire de Bobigny », nous sommes très nombreux à avoir considérer qu’une sanction panéle (et administrative) était légitime. C’est la hauteur de cette sanction qui me paraissait disproportionnée.

      Si vous relisez l’intégralité de mes commentaires sur ce sujet, vous verrez que j’essaie d’argumenter en expliquant ce que ressentaient les policiers intervenants (une réaction puérile et inconsciente).

      J’ai également souligné qu’il ne fallait pas prendre en considération une suite éventuelle (les 20 ans de prison) mais seulement les faits.
      Un automobiliste interpellé pourconduite en état d’ivresse est condamné pur ces faits et non pas pour les suites éventuelles (un accident mortel de la circulation qu’il aurait pu occasionné en raison de son alcoolémie). C’est la même chose pour les policiers. Ils doivent être condamné pour faux mais pas pour avoir pu envoyer un individu derrière les barreux pendant 20 ans.

      Dans votre commentaire, vous dites ne jamais avoir eu de problème avec la police … mais vous avez un sentiment négatif à leur encontre.
      ça me rappelle le fameux « sentiment d’insécurité ». Les gens disent se sentir en insécurité alors qu’ils n’ont jamais été victime du moindre délit ou du moindre incident …

      Pour le CDS (et surtout sa disparition), je vous laisse libre de penser ce que vous voulez mais sachez que les syndicats majoritaires dans la police sont … de gauche (ultra majoritaire chez les CRS) !
      Encore une vue de l’esprit que de croire que les flics (et leurs syndicats) roulent pour Sarkozy …

      Mefiez vous des médias !

      • untel

        Je partage votre opinion sur tous les points qui concernent la police. Ce sont des vérités incontestables et que vous vivez de l’intérieur.
        Je ne discuterai que le cas du médecin qui s’est rendu coupable d’euthanasie. Si, du point de vue pénal, les faits semblent en effet constitués, sa condamnation est loin d’être acquise, au moins sur le plan moral.
        Il peut simplement avoir eu raison un peu avant les autres. Et je ne connais pas de jugement plus difficile que celui qui concerne un médecin ayant commis un acte d’euthanasie. Le geste est bien sûr plein d’humanité, alors que le passage à l’acte peut paraître antisocial et briseur de tabou.

  9. Comparatif mutuelle

    tout a fait d’accord avec toi Rodikol . !!

  10. yann

    « un peuple qui sombre dans la parano »

    Je crois me souvenir d’un certain Moreas Georges qui s’avouait il y a qqtemps lui aussi parano au sujet de sa messagerie et de messages qui disparaissent en pleine affaire DSK!

    Bon, il faut dire que la situation de controle permanent que nous vivons absolument partout et le croisement de plus en plus fin et temps réel des infos… en sont probablement responsables.

    Avec ce constat quotidien de plus en plus évident sur son ordinateur (la messagerie, entre autres), en ville ou dans les transports en commun (pass navi-piste-gogo, caméras) et sur la route (radars, lectures automatisées de plaques…) on est comme accoutumés.

    Et le pb de l’accoutumance c’est, qu’a force, même les énormités comme le tir aux manifestants en nouveau sport de la sarko-police ne font même plus tilter l’esprit… drogué de toute cette merde sécuritaire qui nous entoure chaque jour un peu plus.

    • Rey de los Huevones

      Une manifestation a lieu assez souvent en présence de journalistes; de plus, avec la présence de mini caméras de télé dans les mange cerveaux, il est facile d’enregistrer d’éventuels actes illégaux d’excités de la gâchette; aussi, je ne pense pas que le tir aux manifestants deviendra un sport courant dans la police française(ils peuvent toujours aller s’inscrire en Syrie pour le championnat).

  11. arnaud24

    Je ne sais ce que vous recherchez sur ce blog … personnellement, l’échange avec la citoyen lambda (comme vous aimez l’appeler) m’interesse.

    Il me permet de remettre en question mon travail et surtout la façon de le faire cnnaitre.

    Cepandant, pour qu’il y ait un échange, il faut plus qu’une ou deux lignes de la part de mon interlocteur.

    J’ai trouvé quelques murs (enfermés dans leurs préjugés) sur ce blog … à vous de montrer (si vous le souhaitez) que non seulement vous n’en êtes pas mais qu’en plus vous n’êtes pas creux …

    Cordialement

  12. markus

    Ne pas oublier qu’en 1968, les forces de l’ordre n’ont jamais, jamais, jamais tiré sur les manifestants. Avec les nouveaux décrets je me pose des questions.

    • Sportbilly

      Il est vrai qu’il n’y pas eu de policiers ont essuyé des tirs… voir être blessés par balles lors de manifestation ou d’émeute.
      Ah oui, on a le droit d’avoir une arme illégalement et de tirer. Les Policiers doivent au mieux encaisser les coups.
      Mais avec une telle mentalité, cela me rappelle en 2005 où les CRS ont été la cible touchant de tir de fusil sans qu’ils répliquent à l’attaque. Et on s’est félicité qu’il n’y a pas eu de drame chez les émeutiers.

  13. maisouvalemonde

    Le problème de la police et des forces de l’ordre française en générale c’est qu’elles sont quasiment soustraitent a toute forme de justice.

    A part un flagrant délit, filmé par un témoin tiers (les caméra de vidéo surveillance disparaissent trop facillement) et largement diffusé dans les média, presque rien ne peut entrainer la sanction d’une bavure. Les preuve disparaissent plus vite qu’elles ont été trouvé, les plaintes aussi, tout les policiers présent font front avec l’accusé et Sarko à même supprimé la commission de déontologie de la sécurité sous la préssion de syndicats de police.

    Si par malheur un fait incachable, comme une fausse accusation de meurtre sur policier proférée en coeur par toute l’équipe contre un fuiard (pour couvrire un collègue responsable d’un accident) est découverte…. toute la police défile devant le tribunal avec armes et uniformes (en l’occurence interdit mais non sanctionné).

    Je sais que beaucoup de policier lise ce blog, eh bien sachaient que voir une telle quantité d’entre vous trouver inadmissible que des officier assermentés ne puissent plus exercer le métier de policier aprés avoir accusé quelqu’un d’un crime l’envoyant 20 ans en taule pour éviter que leur collègue prenne un blame, ça fait trés trés peur à l’honnète citoyen que je prétend être..

    La police française agit en générale avec retenu et discernement, et la plupart des critiques qui lui sont adréssé sont en générale illégitime, mais comme partout il y a des exces voir des comportement intolérable. Hors les pouvoir arbitraire (nécéssaire à votre travail, ce n’est pas ce que je conteste) que vous possédez sur tout citoyens ne sont acceptable que si ceux-ci savent que leurs abus sont effectivement sanctionné. Hors ce n’est pas le cas.

    L’impunité est probablement le fait le moins bien toléré par les français (que se soit pour les politiques, les banquiers responsable de la crise, les voyoux, les grand patron,…) et celle dont jouissent les policiers est l’une des principale cause de leur impopularité chez les honnètes citoyens (chez les délinquants c’est surement un facteur trés secondaire, je vous l’accorde).

    C’est en parti la raison pour laquelle beaucoup de gens réagissent si exagérement à l’annonce que des sniper surveilleront nos manifestation (reste par ailleurs que l’idée de manifester dans la ligne de tir d’un fusil est moyennement rassurante même si on a confiance dans celui qui le tient).

    Vous faites un métier dangereux, stessant, exigent, indispensable et pourtant ingrat, tout cela suppose une certaine compréhension de la justice envers les policiers qui lui serait présenté (de par les situations auxquelles vous êtes confronté le risque de commettre une faute dommageable est bien plus élevé que pour les autres) mais il faudrait que les policiers fautif lui soit effectivement présenté (et pas seulement un infime proportion d’entre eux). Je peut comprendre « la solidarité de corps » surtout pour des gens confronté ensemble au danger, mais personne ne devrait avoir autant de pouvoir sur les individus et autant d’impunité à la fois.

    Salut quant même 🙂 et bon courage.

    • arnaud24

      ouh la la …
      pour un 1er commentaire (je ne me souviens pas en avoir lu un autre signé maisouvalemonde), c’est un coup de maître.

      En faisant abstraction des fautes de français, j’en retiens un mélange d’ignorance, de préjugés et d’inexactitudes (pour ne pas dire des conneries) (« toute la police défile devant le tribunal avec armes et uniformes » est le meilleur du pire)

      je ne sais pas d’où proviennent vos sources d’information sur la Police et la Justice, mais un conseil … changez en !

      • arnaud24

        @ rodikol

        désolé mais nous ne sommes pas sur un blog ou un forum RMC où un grand nombre d’abrutis balancent des conneries à longueur de temps.

        Sur la blog de Georges Moreas, la très grande majorité des intervenants (flicards ou citoyen lambda) ont le mérite d’argumenter leurs commentaires. Cela permet d’avoir une discussion constructive.

        maisouvalemonde n’a pas fait un commentaire antiflics primaire (au contraire j’y vois une certaine sympathie pour les forces de l’ordre) mais il se fait sur la base d’idées préconçues (l’impunité policière) ou fausse (tous les policiers soutenaient ceux condamnés à Bobigny).

        • untel

          Je vais aller sur les blogs de RMC si on y trouve des gens qui ont le talent de rodicol. Entre Rey « machin chose », qui est aux abonnés absents, et rodicol qui nous a rejoint, on peut dire que la qualité du blog de Georges Moréas s’est améliorée. Je suppose qu’on aime aussi les jeux de mots dans la police ? En tout cas, chez les citoyens lambda on les aime bien.

    • Sportbilly

      Je rejoins mon camarade Arnaud24.
      Vous êtes l’archétype de la personne qui se perd dans le flot d’informations sans être capable de correctement synthétiser.
      Des policiers qui mentent ou qui pêchent gravement dans leurs missions sont sanctionnés.
      Vous n’êtes pas informé de toutes leurs sanctions comme vous n’êtes pas au courant de tous les policiers blessés lors de missions.

      Un policier blessé fera une ligne dans un journal. Une « bavure » fera la une.

      Il est invraissembable de constater une naïveté envers les faits concernant les forces de l’ordre, surtout touchant les cerveaux sous perfusions idéologiques.

      • Etat de Passe Droits

        « Des policiers qui mentent ou qui pêchent gravement dans leurs missions sont sanctionnés. »
        Quelles sanctions:
        une suspension avec maintien du salaire ? Ce sont des vacances aux frais de la princesse…
        Je suppose qu’il existe des chiffres, pas des credo bien pensants…… et bien formattés.

        Des sanctions pénales?

        Une revendication syndicale (et le syndicat est il, oui, ou non, représentatif: des chiffres objectifs seraient le résultat d’élections, non et différeraient des sempiternels credo et procès d’intention) n’a-t-elle pas été, à Bobigny, le droit au faux et au parjure? avec une manifestation mémorable?

        Et si, maintenant, on me dit que cette organisation syndicale ne représente rien, on se demanderait pourquoi elle existe….

        Quand un gendarme fauche 4 piétions, il se retrouve en g.a.v (ex, au voisinage de Tours, un gendarme revenant du sommet de Deauville et fatigué). Qu’en est il pour un policier?

        • arnaud24

          @ Etat de passe droits

          Ne vous en déplaise, concernant « l’affaire de Bobigny », ce ne sont que quelques fonctionnaires (locaux) qui ont manifestés devant le TGI. Comme de telles « manisfestations de soutien » se déroulent à chaque fois qu’un jeune de banlieu est jugé …

          L’ensemble des syndicats ne s’est pas joint au mouvement de colère (il me semble que seule Alliance et Synergie (?) ont fait part de leur désapprobation au moment du verdict). Il s’agit en l’occurence de 2 syndicats minoritaires …

          Une relecture du sujet vous confirmera que les policiers intervenannts sur ce blog étaient très majoritairement contre cette manifestation de soutien.

          Concernant les sanctions à l’encontre des policiers, la suspension se fait sans salaire (j’ai eu un collègue qui en a fait l’objet pour une conduite sous l’empire d’un état alcoolique). Una sanction administrative qui s’ajoute à la sanction pénale.

          Maintenant si vous avez des chiffres et des statistiques qui contredisent mon propos, n’hésitez pas à donner le lien …

          Le fantasme de l’impunité est toujours très fort … que souhaitez vous, la publication de la décision de justice ? la lapidation sur la place publiqiue ?

          En ce qui concerne le rôle d’un syndicat, il me parait évident que l’aspect politique a largement pris le pas sur la défense du travailleur et l’intérêt collectif …

          Je suis le premier à m’indigner qu’à l’issue de son mandat, un syndicaliste se voit remercier de ses bons services par un poste « politique » …

          • Rey de los Huevones

            Merci Arnaud, cependant:
            je posais la question parce que je n’avais pas de chiffres (et je n’en ai toujours pas: l’opacité -organisée ou pas- ne peut que nourrir ce que vous qualifiez de fantasmes.).

            Enfin, déduire des posts sur un blogs l’opinion d’une profession (qui peut très bien ne pas avoir accès dans sa grande majorité à un nainternet externe, pour raisons de sécurité , confidentialité ou -incl- de budget) est …. courageux (il m’arrive de le faire , mais sans y croire, quand un policier sort des hénaurmités : je lui demande s’il est représentatif de sa corpo ration) .

            Une autre question:
            est ce que se demander si les policiers sont soumis au même régime disciplinaire que le commun des mortels (dans le privé, un chauffeur sous l’effet de l’alcool prendrait définitivement … la porte, sanction pénale ou pas) est du domaine
            * fantasmatique
            * ideologique?

            Enfin, dans le cas de Bobigny, vous avez oublié,( tout
            à votre indignation et votre manie de la persécution devant ma présumée méchanceté?)
            de rappeler que les parjures avaient été … signalés par leur hiérarchie si je ne me trompe.

            Pour finir, on peut rendre **anonyme** (tout en respectant la transparence) une décision de justice (tant de policiers ont été condamnés cette année, pas de nom -pour les familles, c’est mieux exemple à ne pas suivre http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/24/97001-20100324FILWWW00745-neuf-ans-pour-viol-en-garde-a-vue.php)

            Et, en pays islamique, j’ai été opposé à la lapidation : pas assez de pierres et risque de desertification considérable, appliquée à l’adultère….

          • Etat de Passe Droit

            Tout d’abord, je ne souhaite rien :
            pas de lapidation en place publique (pénurie de pierres et risque de desertification si on l’applique islamiquement à l’adultère)
            pas de publication *nominative* des jugements et des sanctions administratives (des stats sur un an suffisent amplement pour un effort de transparence).

            Ensuite, dans le cas de Bobigny, vous avez dû étre destabilisé par ma méchanceté pour oublier de préciser que les parjures avaient été dénoncéés par leur hierarchie….
            Enfin, est ce que demander à savoir si les policiers , en cas de faute professionnelle, prennent les même risques que le commun des mortels (un chauffeur dans le privé -ou l’administration-, prendrait définitivement … la porte, s’il était ivre… indépendamment des sanctions pénales) relève
            de l’idéologie
            de la paranoia
            du fantasme
            ou simplement de la curiosité?

  14. Anne Dupont

    Pourquoi assimiler l’officier de gendarmerie et le commissaire de police ?
    Tout simplement parce que il sont tous les deux responsables territoriaux de la sécurité publique. Avant la parution de ce décret, un officier de gendarmerie renforcé par des CRS sur sa circonscritpion entendait souvent de leur part un « je n’obéis qu’à l’autorité civile » (en l’espèce le sous-préfet). Maintenant, il pourra gérer son dispositif comme un responsable de circo. En l’espèce, on regarde les missions exercées pas le statut.

    Pour le tir sur la foule, la rumeur est partie de l’analyse d’une blogueuse qui n’y connait rien en droit. Il faudrait peut-être que les français utilisent leur cerveau avant de prendre pour argent comptant toutes les conneries qui circulent sur le Net.

    Sinon, l’usage des armes en direction de la foule a toujours été possible, et l’est dans de nombreux Etats (USA, RU, Russie, …). Si quelqu’un connait un pays où quelles que soient les circonstances, on ne peut faire usage d’armes (ex. même face à une tentative de coup d’état ou une rébellion armée), je suis preneuse de l’info.

  15. Sportbilly

    Tout cela reste subjectif avec tous les éléments qui caractérisent une cerveau atteint par des idéologies personnelles.
    *Patrick Handicap expatrié, malgré votre vécu, m’agace à chaque propos tenus. Éternelle victime qui ne passe pas le cap du deuil. Enterrez vous dans le sable pour pouvoir enfin vivre une vie descente à l’abri d’un état policier.

    Pour le reste des sociologues de canapé ou d’intellectuels auto-proclamé, ayez l’intelligence d’avoir certes un esprit critique mais avec cette faculté d’évacuer vos idéologies gauchistes ou droitistes. Vous exprimez la peur à chaque nouvelle loi. Vous critiquez chaque intervention des forces de l’ordre. Mais si ce pays etait un état policier avec des forces de l’ordre au dessus des lois, ce serait pas le bordel dans toute la France. Pourquoi les touristes ont peur lorsqu’ils se balladent dans nos grandes villes ? .. et encore pas que les touristes. Voyageant énormément, je ressens plus l’insécurité dans notre capitale qu’ailleurs.
    Mais bon, tout va bien dans ce pays. Ce sont les forces de l’ordre, les hommes politiques ou les cols blancs qui vous font baisser la tête sur la voie publiques.
    J’en reste là. Vous en devenez fatiguant

  16. guerwar

    Plusieurs points me paraissent obscurs :

    1° : ***On comprend bien qu’ils ne sont pas là pour tirer dans la foule, mais pour neutraliser un énergumène qui se risquerait à ouvrir le feu contre les forces de l’ordre, ou d’ailleurs, contre d’autres manifestants. Imaginons qu’un déjanté, genre Behring Breivik*** Heu, les OT, tactiquement vous les disposez où ? Dans les arbres ? Ou bien sont-ils au sol, au même niveau que tout un chacun ? Jusqu’à présent, je croyais que les OT étaient positionnés avant et en hauteur, lorsque « l’autorité » connait le parcours de la manifestation ou le lieu de rassemblement. Le principe des OT étant de tenir les « hauteurs » avant les manifestants. Mais peut être avez-vous des infos sur l’utilisation des OT que je n’ai pas.

    2° : *** c’est qu’avec les nouveaux décrets, les commandants de groupement, les commandants de compagnie de la gendarmerie pourront décider de l’emploi de la force pour le maintien de l’ordre. Il y a donc un changement important. La force est mise à la disposition des petits chefs, je crains le pire.***
    Il me semblait naïvement que l’utilisation de la « force » était déjà une prérogative du « chef de section ». Du fait du rapprochement Police/Gendarmerie les procédures devaient se simplifier, notamment pour les réquisitions pour améliorer la réactivité. Il y aurait, selon certains, une très grande différence de nature entre une manifestation syndicale à Paris – qui nécessite un préavis et un avis de la préfecture sur le parcours ; un match de foot – prévu de longue date ; une action au péage d’une autoroute par des paysans en colère qui arrêtent des camions et en déchargent certains – action « spontanée » et non prévisible ; une descente de « gang » qui ne cherche qu’à casser et à piller, ainsi qu’à « bouffer de la flicaille ».
    Berlin a vu ces derniers jours des voitures brûler, Londres a connu des émeutes, Madrid un affrontement entre jeunes au sujet des JMJ… Bref, croire que l’utilisation de la « force publique » est mécanique, toujours disproportionnée, jamais dépassée par les évènements, relevant exclusivement de la volonté de « petits chefs » non élus démocratiquement et ne souhaitant que le chaos, que la doctrine d’utilisation des matériels est parfaitement maîtrisée par l’ensemble de la hiérarchie et que l’opinion publique, les médias, et les options politiques ne sont jamais prises en compte lors des interventions… c’est croire qu’il y aurait deux populations : L’une sage, travailleuse, bien éduquée et respectueuses des lois, des biens et des personnes et de l’autre les « fous » de la Police/Gendarmerie irrationnels, feignants, sans éducation, sans foi ni loi.

  17. Sportbilly

    Quand je lis les commentaires de certains qui utilisent des mots et propos à la limite de la paranoïa et de l’idiotie intellectuelle.

    Je ne prendrai pas la peine de citer la plupart des personnes qui à n’importe quel sujet du blog verse leur flot de bêtise et de mauvaises interpretations.
    Tout cela reste da

  18. untel

    Cela est fort bien dit (j’apprends).
    Contrairement à la cigarette dont la faible consommation n’est pas souhaitable, la testostérone est utile à dose physiologique pour des tas de bonnes raisons. Le premier avantage que je vois pour moi est d’éviter de porter un soutien-gorge.
    Les dames n’en manquent pas, contrairement à une idée reçue. Serait-elle plus élevée chez les manifestantes ?

  19. untel

    Merci d’avoir jeté un oeil sur mes élucubrations. Je m’attaque à une honorable profession par blog. Cette fois c’étaient les sociologues. Ils vont tous y passer, vous pouvez me faire confiance !

    Je disais un peu comme vous. Les sales types sont rarement identifiables à leur physique. Je me souviens à ce propos d’Alain Peyrefitte dont un chansonnier avait dit : « une tête de faux-cul pareille, c’est presque de la sincérité ». Aujourd’hui, on ne pourrait plus se moquer ainsi du physique.

    J’ajoutais toutefois, en réponse à Maelgar, qui me soupçonne de stigmatiser le délit de faciès, on ne sait sur quel argument, que certains braves gens se reconnaissent instantanément. Les membres des forces de l’ordre qui lisent ce blog comprendront ce que je veux dire.

    Il ne faut pas délirer dans le politiquement correct. Ne plus juger les gens au faciès, certes, mais cela ne veux pas dire que le soupçon doit maintenant se porter – également – sur tout le monde. Comme certaines lectures ne sont pas comprises, certains principes ne sont manifestement pas assimilés par ceux qui veulent les appliquer avec dogmatisme et sans discernement.
    Autrement dit, à l’heure ou le délit de faciès est condamné, il faut continuer à se fier à son bon sens qui fait dire qu’une personne âgée faisant tranquillement son marché est à mettre dans la catégorie des moins suspects. Horreur ! Est-ce une discrimination ?

    • untel

      PS Réponse à rodikol | le 22 août 2011 à 08:33
      Je réponds aussi par avance à Maelgar (qu’est-ce qu’il va encore me trouver ?)

  20. LA VERITE

    Des gens incompétents, des cons comme on dit, il y en a partout.
    Ce n’est pas parce qu’un officier de gendarmerie gaze des manifestants calmes donc sans raison que tous les gendarmes travaillent comme ça.

    Pour les fusils de précision, leur usage concerne les éventuels porteurs d’arme à feu. Le but du maintien de l’ordre est de « montrer la force pour ne pas avoir à s’en servir ». Et s’il est nécessaire de s’en servir, elle est disponible.
    Dire que la présence de fusils de précision préfigure de futurs tirs dans la foule, c’est complètement imbécile.
    Rappelez vous que tous les gendarmes mobiles et CRS ont un pistolet automatique au ceinturon, et des famas à portée de la main.
    Alors, s’ils étaient censés tirer dans la foule ( sous-entendu au hasard comme beaucoup semblent le prétendre), à quoi bon s’alourdir d’une arme de précision???

    Et ces gens là devraient râler à propos des gens disposant d’un permis de port-d’arme parce qu’ils sont inscrits dans des clubs de tir, ou contre les chasseurs détenant des fusils, en disant qu’ils n’ont aucune formation civile ou militaire sur l’emploi des armes. Mais non. C’est juste pour le plaisir de râler contre les forces de l’ordre et contre le gouvernement.
    Si les manifestants, notamment pendant les émeutes, n’avaient pas compté parmi eux des porteurs de carabines, il n’y aurait pas de fusil de précision parmi les forces de l’ordre. Le but étant, après avoir fait disperser la foule, de pouvoir cibler au mieux le porteur de la carabine et le neutraliser.

    Maintenant, si vous pensez qu’il est inhumain de neutraliser le porteur d’une carabine en pleine rue et en pleine manifestation publique, j’ai envie de vous dire : « mettez une tenue de CRS ou de gendarme mobile et montrez à tout le monde comment vous comptez maitriser rapidement et sans risque le porteur d’une arme à feu » J’ai hâte de voir votre démonstration.

  21. Jpf

    @jcm
    En matiére d’ordre public et de maintien de l’ordre non programmés, la suite des événements est souvent liée à la personalité du premier intervenant, et de ses capacités à gérer la situation, exemple à Villiers le Bel, un autre commissaire n’aurait pas réagi de la même manière et la suite des événements aurait sans doute été différente……. Et les compétences, et le charisme tous les commissaires et officiers ne sont pas au même niveau.

  22. jcm

    Bonjour le texte est antérieur aux événements de Londres. Mais postérieur aux émeutes des banlieues en 2005? je crois. Imaginons ce genre de dispositif appliqué lorsque les cités se transforment en champ de bataille,il est facile de prédire quel en serait le résultat. Cela dit il existe des raisons valables pour neutraliser des individus qui profitent d’une quelconque manif. Le problème c’est la pertinence des moyens retenus proportionnellement à la situation. Des tireurs d’élite pour neutraliser des casseurs cela pourrait être une solution. Mais comment agir sur le terrain lorsque des bandes de jeunes déferlent dans les rues, cassent tout sur leur passage, tout cela paraît quelque peu illusoire. Une charge de crs ou de gardes mobiles est tout aussi efficace pour peu que les forces de l’ordre agissent de manière coordonnnée,sous l’autorité de gens compètent,prefet,commissaire,ou officier de gendarmerie et non pas comme c’est parfois le cas lorsqu’ils paniquent avec les dégats que l’on connaît.
    Je pense Georges Moréas que vous avez retenu l’exemple de ce commandant de gendarmerie qui, sous des traits sympathiques, n’a pas hésité à gazer des manifestants qui s’opposaient à la suppression d’une ligne de chemin de fer,manif qui au départ se voulait bonne enfant et qui a tourné au massacre pour les yeux des manifestants qui, la plupart, n’avaient rien de voyous bien au contraire.

  23. untel

    PS la réponse concerne en premier Mathias | le 21 août 2011 à 02:02

  24. untel

    ***On comprend bien qu’ils ne sont pas là pour tirer dans la foule, mais pour neutraliser un énergumène qui se risquerait à ouvrir le feu contre les forces de l’ordre, ou d’ailleurs, contre d’autres manifestants. Imaginons qu’un déjanté, genre Behring Breivik***

    Il n’y a rien à dire de plus. Sauf peut-être que le risque de bavure existe chaque fois qu’une arme est mise entre les mains de quelqu’un, même un expert. Un exemple ? Les morts par tirs amis lors d’une guerre.

    Mais on n’est pas dans cette situation de tir nourri (heureusement) et plus simplement dans le principe de précaution. Ce principe devrait-il s’imposer partout sauf là ?

    Le principal avantage avec nos démocraties occidentales est que nous sommes quand même dirigés raisonnablement. Le principal inconvénient est que le changement n’est pas très visible lorsque les majorités changent.

    Ce centrisme de droite ou de gauche déplaît à beaucoup, mais il n’y a quand même pas lieu d’en appeler à l’insurrection du peuple bafoué comme le fait Babelouest ci-dessous. On pourrait dire qu’aujourd’hui une insurrection armée serait à la fois un désordre et une injustice (merci rodikol).
    La France est dirigée par des démagogues depuis un moment et ce ne sont pas eux qui, en règle générale, vont à l’encontre des aspirations de leurs électeurs. Les émeutiers politisés seraient donc une minorité voulant imposer au plus grand nombre sa vision radicale de la société.
    Cette mouvance radicale a pratiquement disparu et ne reste que le risque d’émeutes menées par des gens qui en ont marre de la vitre qui les sépare des biens de consommation convoités. Rien qui affole finalement un pouvoir (une fois que l’écran plat est piqué on rentre chez soi).

  25. markus

    A la différence des CRS, qui interviennent sur ordre verbal du ministre de l’Intérieur, la gendarmerie, en sa qualité de force militaire, ne peut intervenir en matière de maintien de l’ordre que sur réquisition écrite.
    LA RÉQUISITION
    La réquisition est l’acte par lequel l’autorité civile demande à l’autorité militaire de « prêter le secours des troupes nécessaires afin de rétablir l’ordre ». Elle est la traduction de la subordination des forces armées à l’autorité civile.
    Le décret du 2 mai 1995 et l’instruction interministérielle du 9 mai 1995 distinguent quatre types de réquisitions :
    – la réquisition générale, qui permet d’obtenir de l’autorité militaire un ensemble de moyens en vue de leur utilisation pour le maintien de l’ordre ;
    – la réquisition particulière, qui confie à une troupe déterminée une mission précise et délimitée, sans emploi de la force
    – la réquisition particulière avec emploi de la force ;
    – la réquisition complémentaire spéciale, qui accompagne ou fait suite à une réquisition particulière et qui prescrit l’usage des armes.
    Sous peine de nullité, la réquisition doit être écrite et respecter certaines conditions de forme.
    Ou le problème se complique, c’est qu’avec les nouveaux décrets, les commandants de groupement, les commandants de compagnie de la gendarmerie pourront décider de l’emploi de la force pour le maintien de l’ordre. Il y a donc un changement important. La force est mise à la disposition des petits chefs, je crains le pire. Souvenez-vous de l’action de ce commandant de compagnie qui à côté d’Uzès avait vidé un containers de lacrymogène sur des manifestants calmes qui empêchaient un train touristique de prendre le départ. A son bord se trouvaient des élus locaux (UPM). Cet officiers vient d’être muté à Marseille.

  26. Patrick Handicap expatrié

    La France est tout de même le seul pays européen où les forces de l’ordre ne sont quasi jamais condamnées pour leur bavures prouvées ayant entraîné mort d’homme…
    La méfiance peut très bien se comprendre quand on parle d’usage des armes…

    • Péhène

      Au moins on ne parlera plus de « bavure » puisque c’est désormais légal ! 😉

  27. babelouest

    Monsieur le Commissaire, je me garderai bien de partager votre optimisme.

    Souvenez-vous du fameux article 35 de la constitution de l’an I
    Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

    Il n’est pas caduc, que je sache. Et les libertés que prend le gouvernement avec les principes de base qui fondent notre république pourrait obliger tout un chacun à lui demander des comptes par la force. Il le sait bien, et c’est à mon avis la raison qui le pousse à donner un semblant de légalité à l’écrasement potentiel d’un soulèvement légitime.

  28. Mathias

    Untel, Lettres éparse, etc., permettez-moi de vous rappeler qu’il y a tout juste un peu plus de dix ans, en Italie, un manifestant recevait en pleine figure une balle tirée à bout portant. Je vous accorde que la victime n’était apparemment pas un saint, mais si c’était une raison suffisante… Bref, vous voudrez bien pardonner à ceux qui étaient sur place — dont je suis — un peu de « parano » quand on évoque l’usage des armes à feu pendant une manifestation !

  29. untel

    Vous nous l’avez bien ficelée ! conviendrait peut-être aussi.
    Merci, je ne recommencerai plus.
    Je crains que Saint Axe ne change pas les claviers qwerty en azerty, essayez plutôt Saint Amazon.

    • untel

      Il fallait BIEN SUR comprendre Sainte Amazone.

  30. aXo

    La vraie question est : pourquoi avoir rédigé de nouveaux décrets? Qu’est ce qui « clochait » dans la loi jusqu’à présent?

  31. guerwar

    Je ne partage pas votre optimisme concernant les « OT » que vous définissez très bien dans votre article. Personnellement, j’attends les directives d’application des décrêts. Je ne suis pas sûr qu’en tant que commandant de groupement, je sois l' »Autorité civile » responsable de l’ouverture du feu. Il se pourrait bien que ce soit uniquement le préfet.

  32. Alexei

    Vous faites une petite erreur concernant la Gendarmerie, elle n’a pas attendu 2009 pour veiller à l’exécution des lois et à la sureté publique.
    Je vous renvois pour ça à l’art 1 du décret organique du 20 mai 1903 qui régissait la Gendarmerie avant la loi de 2009:
    « La gendarmerie est une force instituée pour veiller à la sûreté publique et pour assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois. Une surveillance continue et répressive constitue l’essence de son service.Son action s’exerce dans toute l’étendue du territoire, quel qu’il soit, ainsi qu’aux armées. Elle est particulièrement destinée à la sûreté des campagnes et des voies de communication. »
    Et même bien avant ça elle assurait déjà des missions de police judiciaire et de sureté publique.

    Et pour l’usage des armes en maintient de l’ordre il a toujours été possible, mais est extrêmement limité par la loi. (légitime défense, maintient d’une position qui en peut être défendue autrement etc. )
    Il faut rappeler que de nombreux textes législatifs sont publiés au fur et à mesure pour combler les manques de la loi de 2009 qui abrogeait le D.O de 1903 et certains textes du code de la défense mais ne les remplaçait pas créant des vides!

    • Georges Moréas

      Oui, je vous suis bien, la confusion vient des débats lors de l’étude du projet de la loi de 2009 relative à la gendarmerie :
      Tout en faisant partie intégrante du monde militaire, la gendarmerie nationale n’est donc pas une « armée » au sens propre du terme, mais une « force armée ». Ainsi, à la différence des trois armées, elle ne relève pas du chef d’Etat major des armées, mais d’un directeur général.
      L’article L. 3211-2 du code de la défense définit les missions des forces armées, de la manière suivante :
      « Les forces armées de la République sont au service de la nation. La mission des armées est de préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation.

      La gendarmerie a pour mission de veiller à la sûreté publique et d’assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois ».
      Le projet de loi proposait de supprimer ce deuxième alinéa et de reprendre son contenu dans la définition des missions de la gendarmerie nationale prévue au nouvel article L. 3211-3 du code de la défense. Ce qui a été fait le 3 août 2009.

  33. Lettres Éparses

    C’est ça la France et les Français, dont je suis… Toujours en train de se plaindre, d’imaginer des scénarii, et de voir derrière chaque flic des SS….

    Que l’on ne s’étonne pas après des difficiles missions de la police dans les cités, puisque la majorité des gens donnent l’exemple.

    Comment imaginer deux secondes qu’une telle loi puisse passer, même sous Sarkozy ???

    Quelle tristesse de vivre dans un pays pareil, où les gens s’imaginent à cheval sur leurs idées qu’on veut leur mal, que les lois ne sont pas faites pour les protéger mais seulement pour les punir. C’est comme les agences de notation, c’est pour vous réveiller !!! Même si je ne les aime pas non plus, on peut jouer sinon longtemps comme cela… Enfin bref, discours de sourd, en France on aime bien critiquer mais si chacun la fermait, il est certain que ce pays ne serait pas où il en est.

    • untel

      C’est très bien dit.
      Je verrai bien des sociologues agiter de tels fantasmes pour garder dans leur mouvance idéologique une majorité de citoyens qui, s’ils sont prêts à accepter un peu plus de sécurité pour eux-mêmes, ne veulent pas voir pour autant des snipeurs tirer dans la foule.

      Le fait que l’intervention doit être proportionnée au trouble à faire cesser est un très bon point. J’ai en mémoire cette manifestation pacifiste de bons citoyens, maire en tête, qui voulait empêcher un train de partir et qui a été dispersée sans sommation par la bombe lacrymogène d’un officier de gendarmerie.

      • untel

        PS Rodikol n’étant pas loin je vais veiller à ma syntaxe : pacifique et non pacifiste

      • Maelgar

        Deux questions parmi le flot d’interrogations que ce commentaire à fait surgir en moi :

        – Quelle est la « mouvance idéologique » d’un sociologue ? Je pensais bêtement qu’il s’agissait de scientifiques se basant sur des données objectives… les bras m’en tombent !

        – Comment faites-vous la différence entre un « bon » citoyen et un moins bon ? Il suffit de placer un élu en tête de cortège ? (J’ai bien mon idée sur la question mais elle ne va pas vous plaire : http://en.wikipedia.org/wiki/No_true_Scotsman)

        • untel

          1) Réveillez-vous.
          2) Je reprends la réponse de Markus plus bas : « Souvenez-vous de l’action de ce commandant de compagnie qui à côté d’Uzès avait vidé un containers de lacrymogène sur des manifestants calmes qui empêchaient un train touristique de prendre le départ. A son bord se trouvaient des élus locaux (UPM). Cet officiers vient d’être muté à Marseille. »
          J’ignorais que les élus étaient UMP. Mais quand bien même. Quand je vois en tête d’une manisfestation un élu, maire ou secrétaire général de syndicat, je la respecte. Surtout quand je vois derrière une foule de grands-mères comme celle qui a reçu le jet de bombe lacrymogène. Ces gens manifestaient pour que leur tortillard continue à s’arrêter chez eux pour pouvoir faire leur marché à la ville d’à coté. Des braves gens. Eh oui !

          • untel

            Pour Maelgar quelques copier-coller pour voir que la question de la sociologie se pose véritablement dans le sens que j’ai indiqué par des universitaires. Qu’il recolle ses bras :

            Il semble même que la sociologie soit sur le “déclin” comme le constataient Boudon et Bourricaud
            dans l’avant-propos de la première édition (1982) de leur Dictionnaire critique de la sociologie : “Au cours des années 1970, au fur et à mesure que se
            dissipaient les illusions, la sociologie, qui pouvait passer pour les avoir entretenues, perdait naturellement de son crédit. On en est venu aujourd’hui au point où, sous l’effet d’une série de crises internes et du scepticisme croissant qu’elle suscite, le statut de la sociologie s’est profondément dégradé” (Boudon
            & Bourricaud 2002, VI). Boudon et Bourricaud estimaient aussi que pour éviter de devenir une sophistique qui entretient illusions dogmatiques et mystifications holistiques, la sociologie devait être critique, en particulier en tant que critique rationnelle des théories sociologiques. Mais, ajoutaient-ils, “il n’y a aucune fatalité à ce que la critique sociologique se limite à la contestation et à la dénonciation”

            Dans un mouvement inverse, de nombreux puristes du métier de sociologue et rigoristes de l’objectivation/distanciation qui, au nom de “la” science
            sociologique, toisaient de très haut les sociologies militantes, indigènes, engagée, “spontanées”, supposées ne distiller que doxa, illusions et méconnaissances (Bourdieu, Chamborédon & Passeron 1983), en sont venus sur le tard à
            réhabiliter une sociologie au service des dominés et même un nouvel internationalisme militant (Bourdieu 1998).

          • untel

            Suite
            Ainsi, pour résumer, le citoyen doit regarder la sociologie avec un oeil critique car elle peut être dogmatique, entretenir des illusions et mêmes des mystifications, distiller le sophisme, s’écarter de l’objectivité et de la distanciation pour devenir militante et engagée et, en un mot, se tromper.
            Cela dit, pour tout le reste elle est excellente 🙂

            • frelon

              très intéressante la référence à boudon sur le déclin de la sociologie mais quand même un peu de sérieux : avez vous fait ne serait ce que lire un livre de sociologie, si c’était réellement le cas vous sauriez alors que bourdieu s’intéresse de très près aux discours tenant des prénotions puisqu’ils révèlent des logiques sociales et dsl de vous le dire mais défendre une vision de la sociologie différente de Boudon n’est pas nécessairement du dogmatisme même si vous êtes en désaccord avec lui. PS Les ouvrages épistémologiques de Bourdieu comme la vision Boudonnienne sont étudiés par les étudiants en dogmatisme pour qu’il puisse penser par eux même mais peut etre cela est une marque de dogmatisme de plus

          • Maelgar

            J’attends toujours de savoir quelle est la « mouvance idéologique » des sociologues. Mais content d’avoir appris que la sociologie « peut être dogmatique ». Comme la politique, la philosophie, ou les commentaires sur les blogs du monde…

            Et donc je retiens que les « bons citoyens » sont « des braves gens » principalement du troisième age, et qui « font leur marché ». Damned, je suis un TRES mauvais citoyen !

            • untel

              1) Pour les commentaires, je ne vois pas ce que vous voulez dire.
              2) Pour savoir reconnaître les braves gens, je pense que ce n’est pas trop difficile. Ce sont les sales types qui peuvent échapper à notre sagacité. Généralement, il n’ont pas une pancarte qui l’indique. Il ne nous reste alors à voir leurs actions. Oui, c’est ça la solution : les sales types se reconnaissent à leur sale comportement.
              Conclusion : les braves gens se reconnaissent au premier coup d’oeil (comme les grands-mères d’Uzès avec leur canard dans le cabas) et les sales types à leur comportement.

  34. Marc Schaefer

    Oui, on a l’impression !

    Et si le peuple maugrée un peu clairement, ce qui permettait à des tireurs d’élite de limiter la casse (merci pour cette explication que je n’aurais pas imaginée) deviendra par la force naturelle de la politique un moyen de tirer sur la foule sans autre inhibition que sa conscience.

    Juste pour illustrer la profondeur de la paranoïa du pouvoir français :
    lors de l’éclipse de soleil centrée sur la Lorraine il y a peu d’années, l’État français avait envoyé plusieurs centaines de cars de CRS sur place.

    Non, je n’exagère pas. Plusieurs centaines.

    La populace devait-elle se révolter par crainte d’avoir perdu le soleil ?

    La France, c’est la confluence de Tintin et de Staline.

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