LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

La déferlante des drogues de synthèse

Les policiers canadiens les appellent les drogues de dernière génération. Ils en saisissent beaucoup. Des tonnes. « Cuisinées » dans des laboratoires de fortune, mais parfois aussi produites de manière quasi industrielle, elles sont en grande partie destinées à l’exportation. Les « cocktails de drogues » ainsi réalisés sont chargés sur des camions ou noyés dans le fret aérien, et partent aux quatre coins de la planète : États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, et aussi Europe. En très peu de temps, le Canada est devenu la plaque tournante des drogues de synthèse. Quant à la consommation locale, il semble qu’elle concerne plutôt les jeunes. Ils la privilégieraient à la cocaïne, à l’héroïne et même au haschich.

La France n’est pas épargnée. Pour l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), ces drogues seraient apparues d’une manière conséquente il y a seulement quelques années. La première a été identifiée en Europe en 2005 (par un laboratoire français) : la MDHOET (ou N-hydroxyethyl MDA). Leur succès tient à la similitude des effets par rapport aux drogues plus traditionnelles. Mais, si leur structure moléculaire se rapproche des amphétamines, de la cocaïne, etc., elle n’est cependant pas tout à fait identique. Et de ce fait, elles échappent à la législation sur les stupéfiants – du moins jusqu’au jour où elles sont identifiées. Ce qui demande du temps et des moyens. Il existe une collaboration entre les différents laboratoires au niveau national et européen, via le Système d’Alerte Précoce (Early Warning System : EWS). Les informations sont dispatchées par Eurotox qui se trouve à la tête d’un système de diffusion du type pyramidal. Après l’avoir repérée, il faut environ six mois pour inscrire une substance psychoactive au tableau des stupéfiants.

Si les drogues répertoriées sont systématiquement saisies et placées sous scellés, une note de la DGPN rappelle que des prélèvements de produits présumés stupéfiants sont également possibles, notamment pour alimenter la base de données nationale. Ils ne peuvent toutefois être utilisés dans une procédure judiciaire.

En 2008, une enquête nationale, concluait que les drogues de synthèse étaient encore ignorées des jeunes de 17 ans. En revanche, la méphédrone (surnommée depuis « miaou miaou »), était déjà prisée dans certains cercles d’initiés, gays en particulier. Ces effets stimulants, de type ecstasy, étant particulièrement recherchés lors de débauches sexuelles. Pour faire simple, on peut dire que c’est la drogue des partouzards. Elle a été classée dans les produits stupéfiants en juin 2010. Mais il n’était pas difficile de s’en procurer sur le Net, où elle se présentait sous diverses étiquettes : sels de bain, engrais… Sa fabrication et sa commercialisation ont finalement été interdites par décision des ministres de l’Intérieur de l’U-E, il y a environ un an.

Dans ce domaine, les choses vont très vite. Ainsi, dans un article du Figaro de mars dernier, le commissaire Lucas Philippe, responsable de la division du renseignement et de la stratégie au sein de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS), déclarait qu’aujourd’hui, les jeunes de 18-20 ans étaient « particulièrement concernés ». Il faut dire que le prix et la facilité d’usage rendent ces petites pilules bien attrayantes…

En matière de drogue, le besoin crée le business. Il est tellement facile de se procurer les ingrédients sur l’Internet, que l’on pourrait bientôt voir, chez nous, des coins de cuisine se transformer en labo de fortune. Si ce n’est déjà le cas. D’autant que les services de la douane sont maintenant sensibilisés au problème : l’importation devient plus risquée. L’année dernière, les saisies frontalières ont explosé les statistiques.

Mais à ce jour, rien à voir avec le Canada. Là-bas, les drogues de synthèse sont devenues un enjeu des différentes mafias. Avec des laboratoires parfois dissimulés au sein même d’entreprises qui ont pignon sur rue. Un peu comme dans la série télévisée américaine Breaking bad, dans laquelle le petit professeur de chimie du Nouveau-Mexique est récupéré par les narcotrafiquants pour une production de masse. Du coup, la gendarmerie royale canadienne (GRC) a mis en place une unité pour surveiller les courtiers en produits chimiques et détecter ceux qui alimentent les circuits mafieux. Et une section spéciale a également été créée pour lutter contre les drogues synthétiques.

Bizarrement, notre gouvernement, pourtant prompt à dégainer, n’a pas vraiment réagi devant cette menace. Et pourtant, les drogues de synthèse sont autrement plus dangereuses que le cannabis. Elles sont tellement différentes de l’une à l’autre que le consommateur ne sait jamais ce qu’il ingurgite. Comme on peut le voir dans la liste (partielle) tirée d’un rapport canadien de 2008. On y trouve même parfois du Sildénafil, c’est-à-dire du Viagra. Or ces molécules, utilisées dans les médicaments, ont toutes des effets indésirables, voire contradictoires. Et peuvent entraîner notamment des troubles cardiaques. Autrement dit, quelle que soit la couleur de ces petites pilules, le simple fait d’en avaler une revient à jouer à la roulette russe…

Dans n’importe quelle commune de la banlieue parisienne, la moitié de l’activité judiciaire des policiers  vise des affaires de stupéfiants. Pour une grande part, le cannabis. Je peux me tromper, mais la déferlante des drogues de nouvelle génération va probablement bientôt toucher notre pays. Et, pour être pragmatique, il faudra alors faire un choix entre la poursuite judiciaire du petit fumeur de joints et la protection de la santé publique – et surtout de notre jeunesse. Le débat sur la dépénalisation du cannabis  pourrait alors ressembler à un combat du passé.

98 Comments

  1. Nedjo

    L’article est intéressant. Mais très clairement pour évoluer dans un milieu festif urbain, oui les drogues de synthèse sont arrivées depuis qqs années en France, au risque d’une « démocratisation ».
    Sans être alarmiste et de mon ressenti : début 2006, j’ai vraiment vu différentes personnes autour de moi (post-étudiants, CSP+, fêtards pour la plupart) consommer de la cocaïne (alors qu’avant, on va dire que pour les pires, c’était cannabis/bière) pour différentes raisons : « efficacité », « aspect festif/performance », etc. La plupart ont rapidement arrêté cet effet de mode. Qqun ont continué (doivent continuer ?) de manière occasionnelle. Par contre depuis 2 ans, je suis sidéré par la facilité et la circulation de la « MDMA » (cette poudre qui est soi-disant le principe actif de l’ecstasy, mais dans les faits, probablement un énième dérivé chimique pour fuir les régulations, comme précisé dans l’article). Continuant de sortir à bientôt 30 ans, je suis confronté à ces jeunes systématiquement le week-end (« pupilles dilatées », « dents qui grincent », etc.) et j’ai l’impression que cette drogue, par ces effets (empathie, coupe-faim, rempart contre la fatigue, etc.) et son mode de consommation (gobée) la démocratisent encore plus que le cannabis, voire la rende plus attrayante. Je suis également assez étonné de ne pas trouver plus d’informations à son sujet, si ce n’est « principe actif de l’extasy » (on ne parle pas de pilules, on parle parfois de MDMB…) mais les infos sont très rares et très peu documentées. En espérant que l’OEDT progresse un peu plus à ce sujet ?

  2. ronan

    Au risque de passer pour l’utopiste de base, la principale cause de consommation de drogue régulière reste une certaine forme de mal-être, pas le statut légal de la chose. J’ai 31 ans, une vie sociale riche et un gros historique de fêtard…j’ai vu de tout: accro au shit, hero, coke, amphet, à tous les degrés: reguliers, ultra occasionels, regulier qui arrive à s’arrêter tout seul, regulier qui s’enfonce. Des camés de 15 ans en familles ravagés, des businessman fortunés, des fils à papa nés avec une cuillère en argent dans la bouche, des chômeurs etc. Bref toutes les configurations possibles. L’enseignement que j’en ai tiré: ceux qui s’enfoncent sont en quasi totalité en souffrance, souvent cachée ou pas forcement evidente. Je ne parle pas de dépression grave ou traumatisme: juste un manque de confiance en soit, un contexte famillial en apparence normal mais en réalité très malsain pour le development psychologique, ou juste l’impression de ne pas savoir ou aller dans la vie, la sensation que le passage de « chez mes parents » à « adulte responsable qui arrive a piloter sa vie » (je ne parle meme pas de trouver du travail, parfois le simple fait de ne pas savoir ce qu’on veut faire de sa vie, toute autre chose allant bien, suffit). Si l’état ne pourra jamais gérer la vie psychologique et familiale des citoyens, certains facteurs macro economiques font partie des causes de consommation: qd on galère et qu’on en voit pas le bout, on finit par se convaincre que finalement, rien à foutre, on sera en galère de toute façon, donc autant se détacher de toutes ces difficultés et se foutre en l’air à la place. Ce que je veux dire, c’est que plus les options de vie, de réussite, sont vastes, plus l’individu à l’espoir d’avoir des choix, moins certaines personnes auront envie de se défoncer. Legal ou pas, il y aura tjrs des consommateurs, les 2 ont des avantages et des inconvenients, mais une civilization qui serait capable de rendre heureux une plus grande part de sa population aura pour sûr moins de camés, sans parler des motivations économiques à générer de l’offre (quand on balaye au quick à 30 ans sans perspectives d’avenir, arrondir les fins de mois en vendant du shit parait tout à fait rationnel si on se met dans la peau de la personne).

  3. Louis

    http://www.nytimes.com/2012/02/10/world/americas/mexico-seizes-15-tons-of-methamphetamine.html?ref=global-home
    vous pouvez vous le faire traduire par translate.google.fr si besoin.

  4. Thomas Imprevu

    J’habite Singapour ou l’importation de drogue est tres complique, car le pays est petit, ses frontières bien facile a surveiller et la repression contre le trafic de drogue feroce. Pourtant, depuis quelque annee la consommation de drogue de synthese est devenue de plus en plus importante chez les jeunes. Un ami, medecin specialiste en rhumatologie dans un hopital public, m’a confie son inquietude au vu du nombre de patients, des jeunes hommes dans la vingtaine, qui viennent le consulter pour des inflations articulaires causees par ces drogues. LEs articulations sont generalement endomagees mais en plus ils ont le plus souvent les reins en tres mauvaise etat.

  5. pempy

    En lisant cet artilce, je repense à une chanson de no one is innocent :
     » Tout ce que je sais, c’est que nous vivons dans un monde dont on ne s’évade pas »
    Etat polissé (policier ??!!), restriction et contrôle de plus en plus important des libertés, endettement de l’état, crise …
    Autant de facteurs qui font, à mon humble avis, que la jeunesse tente de s’évader …

    • Soph'

      @ Pempy : c’est miiiiiiiiiiiiignon ! Je ne crois pas que cela soit aussi simple. Enfin, faut vérifier. Peut-être est-ce une partie des réponses à la « déraison de la jeunesse ».

      Vous citez « No one is innocent » certes ; mais ce groupe est aussi sous la très forte et juste influence d’un chanteur dénonçant un génocide qu’on tente de nier depuis 1917, je crois, au nom d’intérêts économico-politiques très actuels.

      Le raccourci est rudement de traviol.

      Vos arguments peuvent se défendre.
      Etat policé : Comment expliquez vous qu’avec moitié moins de flics qu’il y a 20 ans, la paix dans ce pays soit encore maintenue ?
      Restriction des libertés : je n’ai pas vu beaucoup de monde s’élever contre. Soit les gens ne réfléchissent pas ; soit ils se disent que tant qu’on ne touche pas à leurs libertés… ça peut aller.
      Endettement et crise de l’état : Je vous assure que lorsqu’on picole ou qu’on se drogue, on n’en a strictement rien à f… de la crise et de l’endettement de l’état.
      La jeunesse tente de s’évader : ne l’a-t-elle pas toujours fait ? Quelques exemples : les apaches du début 20ème, les blousons noirs des années 50, les hyppies de 68, les ravers, etc, etc…

      J’ai eu la chance de discuter avant hier avec un gosse de 17 ans, responsable pénalement du chichon qu’il fumait et dealait. Il était beau comme un coeur, des yeux émeraude (..), un scoot que mes parents ne me paieraient pas, un téléphone portable, le jean à la mode et les baskets qui vont bien. 17 ans ! il passe un bac pro, l’avenir lui ouvre les bras.
      Je me suis dit : « Beau comme il est, un coup de pied dans un candélabre et elles tombent toutes sur ses baskets neuves ! »

      Que nenni : le gosse cherche du pognon ; du pognon à tout prix, parce que les petites nanas de sa génération… et il me dit : « Ce qu’elles veulent, c’est des grosses voitures, sortir en boîte et s’amuser aux frais du mec ».

      J’ai halluciné un instant. Alors doucement, j’ai tenté de lui faire comprendre que si les meufs l’aiment pour son flouze, alors… elles ne l’aiment pas vraiment.
      Le gosse insistait. Je lui ai demandé si sa mère l’aimait. « Ben oui, bien sûr !
      – et pourtant, Grand, t’as pas de pognon ! et ta mère, elle t’aime ?! Et en plus, pour ta garde à vue, tu lui as raconté des mensonges pour pas qu’elle s’inquiète. »

      Étrangement, le gosse n’avait pas pensé à cet aspect de la vie. Bon c’est sûr, le chichon grille un peu les neurones. Mais d’après certains commentaires, ça ouvre l’esprit !

      Pourtant, beau comme il est, me suis-je dit, son coeur bat régulièrement pour des giskettes de son âge. On a parlé boulot et gouvernement. Lui s’en tapait complètement.

      A 17 ans ou plus généralement, l’adolescence, tout ce qu’elle voit, c’est que le monde lui appartient. L’avenir s’étale, là, devant, au pied de ses baskets et pourtant, la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas plus heureuse que celle d’hier. Toutes deux n’ont ni plus ni moins d’espoir l’une que l’autre quelle que soit l’époque.

      L’adolescence est un concept dans lequel on a enfermé l’enfance et rassuré « l’aduldité ». Alors après, tout le monde parle de moule. Le gosse ne veut pas être dans ce moule là. Mais si ce n’est dans celui-ci, dans quel autre alors ? Dans aucun ?! Mais n’être dans aucun moule, c’est être dans celui de « l’aucun ». Donc c’est être comme d’autres.

      Alors… la crise (d’adolescence), l’endettement, les restrictions des libertés… je me marre ; doucement, mais je me marre quand même.

      Ce qu’on est en train de dire, c’est qu’une masse considérable de drogues de synthèse est en train d’envahir le marché. On ne s’y est pas préparé et personne n’y fait rien. C’est un peu comme si on voyait la fissure sur un barrage et qu’on se dise : « oh ben, ça va bien tenir encore un peu. » Et puis un jour, ça pète et ça noie tout le monde.

      ça pourrait être un joli programme politique, s’attaquer au phénomène des drogues de synthèse et à ses conséquences sur la santé publique de notre jeunesse. Mais faut pas être dupe, quand la politique s’occupe de nos gosses, elle trouve là le meilleur moyen de nous toucher. Et pour cause : on a tous été môme un jour.

      Pourtant, ils sont l’avenir du monde ces jeunes. Mais qui le leur a dit ?

      Finalement, quand le gosse est reparti, il savait que j’étais flic. Il m’a pourtant dit « au revoir », « merci » et m’a souhaité une bonne soirée. On n’en fera ni un Mesrines, ni un ingénieur. Mais je me suis dit que c’était un bon gamin.

      Mieux vaut lui donner un peu d’espoir.

      • Louis

        Post magnifique…

        Il vous faut vraiment penser à l’écriture.

        • Soph'

          @ Loulou : Vous permettez, bien sûr. Appelez moi Soph’.

          C’est gentil. Mais vous savez, ça vient comme ça vient et sincèrement, je ne vois pas en quoi c’est magnifique.

          Donnez moi des cours !

          clap
          de fin

  6. jean

    Article et discussion intéressants, meme si je ne suis pas d’accord avec certains d’entre vous.
    Je suis en effet d’accord sur la question de l’éducation, plus efficace que la répression… mais il faut aussi éduquer face a la répression. En France, on a cette tendance a etre contre la police, contre les lois… et de cette maniére prendre parti pour le délinquant ou criminel qui peut avoir causé des torts á d’autres.
    Quant á la liberté, il ne faut pas oublier que « la liberté de chacun s’arrete oú commence celle des autres » selon les bases de la démocratie francaise. D’ou l’importance de lois.

    Il est difficile de trouver la limite entre légaliser, dépénaliser, réprimer…. un équililbre est a trouver, je vous l’accorde, et personnellement, je ne sais pas trop oú mettre les limites.
    Par contre, les arguments tels que « l’interdiction crée des criminels et des délinquants » sont totalement inutiles voire stupides, car s’il n’y a pas d’interdiction, il n’y a pas d’infraction a l’interdiction… Si se droguer est un crime ou un délit, tous les drogués seront considérés comme criminels ou délinquants, donc on augmente la criminalité et la délinquance. En revanche, si se droguer est autorisé par la loi, on réduit la criminalité et la délinquance d’autant de drogués.
    Il est donc plus juste de lier la criminalité et la délinquance aux conséquences possibles de la drogue, comme on le fait aussi pour les effets de l’alcool.

    Sans loi, pas de criminalité… mais un chaos total.

  7. julien

    Quelle hypocrisie lorsque l’on sait ce que fait l’Etat avec l’alcohol!!! Il y aura toujours un train de retard sur la consommation de produits de la part des autorités. Le meilleur des contrôles est la règlementation et l’encadrement sanitaire et sociale de consommation de tout types de produits. Le parellèle peut être le même avec la prostitution (pour homme et femme). Il ne peut y avoir une interdiction ou une négation de la volonté de consommation d’un peuple et surtout des peuples!!!Cela n’a pour conséquence que de donner du grain a moudre aux marchés parallèles et d’augmenter leur puissance. L’homme consomme toutes choses qui altere ou augmente ses capacités depuis la nuit des temps. Comment peut on lui interdire de se servire de ses connaissances et techniques pour passer de chasseur cueilleur au chimiste agriculteur??? On oubli encore une fois bien vite tous les courrants de pensée (notamment de la part de grands psychologues et philosophes )des années 60/70 qui pronnaient un monde post-acide, éclairé apaisé et ouvert… une gestion de A a Z du procéssus, des permis de consommer, des suivis psychologiques…Plutot que d’interdire, de nier, de regarder ailleurs et de laisser un grand nombre de personnes s’enfoncer dans la toxicomanie et l’isolement social. Tous les millieux sont concernés: finance, média, fête, construction, agriculture, chomeur, sport, culture………. L’interdit n’ammène que la transgrétion

  8. Aline Maginot

    Il importe de faire la distinction entre le produit et l’effet recherché. Admettons que tous les produits dont on parle ici soient dangereux (c’est sans doute loin d’être le cas, mais admettons-le, pour la beauté de l’hypothèse et aussi parce que le code pénal français ne nous laisse guère le choix sur ce point). Le désir, en revanche, qui mène à rechercher par exemple la performance sexuelle, la performance mentale ou la déconnection avec la réalité : eh bien ce désir est totalement légitime. Il est normal, il est souhaitable, il est d’utilité publique de le satisfaire, par la méditation, par la médication, par la littérature, ou par l’électronique (jeu vidéo, musique, stimulation du cerveau par électrodes…). Et ce quoiqu’en disent les utilitaristes sociaux et tous ceux qui sont jaloux des jouissances des autres auxquelles ils n’ont pas accès. On luttera mieux, en effet, contre les produits dangereux quand on proposera des produits et des méthodes non dangereux et facilement accessibles pour obtenir les effets désirés. Il y a là un champ de recherches qui mérite au moins autant d’investissement que la recherche médicale destinée à mettre au point des produits qui soignent.

    • untel *

      Cela doit être totalement faux mais c’est joliment dit.

  9. funhouse

    La typologie des consommateurs de substances psychoactives – alcool et tabac compris – est assez simple : il y a ceux qui contrôlent le(s) produit(s) et ceux que le(s) produit(s) contrôle(nt). Les premiers ne causent pas de problèmes, les seconds sont avant tout malades. Entre ces deux pôles, un nuancier d’états et de situations.
    Illustrons avec un produit légal, l’alcool ; cela aurait-il un sens de pénaliser les consommateurs raisonnables ? Évidemment non. Par ailleurs, cela aurait-il un sens de poursuivre pénalement un alcoolique ? Pas davantage, à moins que son alcoolisme l’amène à commettre un crime ou un délit (mais dans ce cas, il est poursuivi pour son crime ou son délit, pas pour son alcoolisme.)
    La pénalisation du consommateur n’est pas la solution, c’est le problème, et il faut lire la Déclaration de Vienne qui a le mérite du pragmatisme : http://www.ladeclarationdevienne.com/la-deacuteclaration.html
    Ce que je dis là, le Dr Olivenstein, grand spécialiste s’il en fût des personnes souffrant d’addiction, le développait il y a déjà trente ans, mieux que je ne saurais le faire en quelques lignes.
    Mais dans notre pays de plus en plus hygiéniste, quoique de vieille culture tabagique et alcoolique, le pragmatisme n’est pas près de prévaloir et l’obscurantisme passionnel envers ce qui est appelé « la drogue » a encore de beaux jours devant lui.

    • Georges Moréas

      L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies vient de publier la 4° édition des « Chiffres clés » (à télécharger au format pdf). On peut y lire :

       » Les « designer drugs», « research chemicals ou « legal highs » possèdent des structures moléculaires proches des substances interdites dont elles imitent les effets (ecstasy, amphétamine, cocaïne ou cannabis) et sont disponibles à la vente sur Internet. Elles sont pour la plupart non inscrites sur la liste des substances stupéfiantes. Dans le cadre d’une étude sur l’offre de drogues de synthèse sur Internet réalisée en novembre 2011, il a été recensé 63 nouvelles substances disponibles, sur environ 32 sites francophones de vente en ligne. À cette même date, 43 nouvelles substances ont été identifiées comme ayant effectivement circulé au moins une fois sur le territoire français… « 
      Et pour répondre à certains commentaires, il y est question de l’alcool et du tabac. Et l’on apprend également que l’État et l’Assurance maladie ont budgété, pour 2012, une somme de 1.5 milliard d’euros pour lutter contre la drogue.

  10. Pierre-yves

    Des cartes postales?

    • mec de base

      facon de parler… juste pour dire que ce site est un scandale, vu la facilité avec laquelle on peut y commander cette substance, comme s´il s´agissait d´acheter un quelconque produit parfaitement anodin.

  11. Un tox

    Ce cher Georges à raison, nous allons droit vers une catastrophe sanitaire de grande ampleur. Sur rexxxrch-drxxxs .cxxxm, on peut acheter 1 kilo de Methoxetamine pour pas cher (20mg et tu es perché), livrée à domicile. A partir de ce point d’irresponsabilité, on ne peut plus prendre de gants, alors vive la méthode Jack Bauer, on envoie les empoisonneurs en prison, on censure les sites web, et on fout les acheteurs aussi en prison.

    Je vous dit ça parce que je suis en colère. J’en ai bouffé des drogues connes en 20 ans, mais des comme celle là, jamais!

    • mec de base

      je suis allé voir le site que tu as mentionné. C´est hallucinant…..
      On croirait un site pour commander, je sais pas, des cartes postales, avec n° de tel pour prise de commande immédiate. C´est grave…

  12. doc

    Je partage ce qui est dit sur le fond de cet article,dommage que la liste comprenne des médicaments à usage détourné d’usage courant, des médicaments n’existant pas en France (kétamine en cp utilisée entre autre dans les rave parties) et pas de drogues de synthèse proprement dites telles le « vieux » LSD.
    Où l’on voit une fois de plus qu’en France les policiers et gendarmes manquent de formation, voire deculture scientifique…

  13. mec de base

    Plusieurs choses:

    – tout d´abord, ici aussi en Bavière, ces drogues de synthèses débarquent, et ce en des quantités astronomiques. Les hopitaux munichois ont deja eu les premiers cas d´arrets cardiaques, insuffisance rénale, etc. Les populations touchées sont très essentiellement des gamins de 16-17 ans.
    Ah, et en Bavière, il y a aussi une politique très repressive vis-à-vis du cannabis, la plus restrictive de toute l´Allemagne.

    – ce qui m´amène au point suivant: l´hypocrisie totale en matière de drogues, et plus particulièrement en France, est une catastrophe.
    Pourquoi? Parce que le discours strictement moraliste (« la drogue, c´est pas bien, c´est mal », « il faut une société sans drogue » – à rapprocher du discours sur la prostitution…) est à des années-lumière de la réalité. Les drogues sont partout, d´ailleurs certaines – et pas des moindres pour ce qui est de la dangerosité, ex l´alcool- sont légales.
    Ensuite, l´interdiction des drogues, en tout cas dans sa forme francaise, interdit meme d´en discuter. Pour rappel, il est interdit de présenter un stupéfiant sous un jour favorable. Donc, il est interdit d´en débattre objectivement et donc de faire de l´éducation et de la prévention.
    Très concrètement, cela se traduit en France de la facon suivante: les mômes recoivent le message selon lequel fumer un joint est interdit, parce que c´est de la drogue, gna gna gna, c´est dangereux etc etc. Sauf que lesdits momes testent le cannabis (voir les stats), se rendent comptent que ce n´est pas dangereux (hors les différents problemes de socialisation par exemple, mais comme il n´y a pas d´éducation là-dessus, ils ne peuvent pas le savoir), et donc, le discours sur la VRAIE dangerosité des drogues devient totalement inopérant. Après tout, on leur a raconté des conneries sur le cannabis, donc ils se disent que pour ce qui est des autres drogues, ce sont aussi des conneries.

    Bref, magnifique résultat… On voit meme des gamins de 13-14 ans, en province, fumer des joints devant leur collège. Et le fumeur revendiqué que je suis trouve cela choquant et inquiétant. Pour info, je me limite strictement au bon vieux joint, je ne suis pas con ou suicidaire, je ne vais pas m´envoyer une pilule sur laquelle je ne sais RIEN (ce qu´il y a dedans, où et comment elle a été fabriquée, etc).
    De plus, je me charge moi-meme d´éduquer les ados de mon entourage sur les drogues, toutes les drogues, et sans mensonges ni hypocrisie. Et je suis heureux et soulagé que ces momes n´aient jamais fait les cons avec divers produits, au contraire de certains de leurs camarades du meme age à qui personne n´en avait parlé franchement, et qui n´avaient que le message officiel (« la drogue, c´est beurk c´est mal »).

    Et en effet, « Le débat sur la dépénalisation du cannabis pourrait alors ressembler à un combat du passé ». Il lui ressemble déja… De plus, je pense vraiment que les flics ont mieux à faire que de faire la chasse au fumeur de joints, sans compter que c´est à ma connaissance la seule activité qui ne fasse pas de victime (mis à part le fumeur lui-meme, et encore…), mais où le « pratiquant » est criminalisé.

    En résumé: les drogues sont là, elles l´ont tjs été, mais le phénomène devient tel qu´il est urgentissime de le gérer de facon PRAGMATIQUE. Ca urge…

    • mec de base

      Ah, et j´oubliais: officiellement en France, interdiction de faire une distinction entre les drogues.
      CHACUN sait que c´est d´une betise phénoménale: l´alcool n´est pas le cannabis n´est pas une pilule de truc synthétique.
      Là encore, une parfaite illustration du délire moraliste, stupide et contre-productif du discours officiel sur les stupéfiants.

      • Louis

        Franchement, je ne sais même pas comment vous osez (!!) la comparaison suivante : la drogue, c´est pas bien, c´est mal », « il faut une société sans drogue » – à rapprocher du discours sur la prostitution…)

        Entre la drogue qui serait mal et la protistution qui le serait aussi, il y en a au moins un des deux dont on peut se passer sans souci avec de la prévention. La prostitution, même avec de la prévention, c’est loin d’être le cas, tant cela fait partie de nos hormones…

        Quant à votre passage : « Pour info, je me limite strictement au bon vieux joint, je ne suis pas con ou suicidaire, je ne vais pas m´envoyer une pilule sur laquelle je ne sais RIEN (ce qu´il y a dedans, où et comment elle a été fabriquée, etc). »

        Quelle contradiction ! Dans votre « bon vieux » joint, ce n’est pas différent puisque vous ne savez pas ce qu’il y a dedans, ni où et comment il a été fabriqué. D’ailleurs, vous devez bien vous être rendu compte par vous-même que la qualité n’était pas égale et qu’on vous faisait un peu fumer ce qu’on veut…

        Bref…

        • mec de base

          – comment « j´ose » la comparaison drogues-prostitution? Simple, suffit de relire mon commentaire: je parlais de l´hypocrisie plus que flagrante du discours officiel, à comparer avec la réalité « sur le terrain », ou dans les moeurs, ou comme vous voulez l´appeler. Décréter un monde sans drogues est aussi réaliste que de décréter un monde sans prostitution.

          – la contradiction sur le joint? ben non, il n´y en a pas, le haschish ou le cannabis sont très simple à ausculter, à la vue, à l´odorat.
          Une pilule, par contre… Moi, j´en ai marre de voir des gamins s´enfiler ces trucs.

    • Ervitmonslip Jean Philippe

      T’as raison sur beaucoup de points, comme souvent d’ailleurs 😉 Et j’apprecie aussi qu’un  »fumeur revendiqué » n’occulte pas certains cotés negatifs du cannabis, car il n’est pas sans  »danger ». Simplement cette prohibition, comme tu (vous) le fais remarquer, empeche le vrai dialogue et l’analyse pragmatique et objective. La drogue est, et sera toujours dans nos rues, dans nos campagnes, il faut arreter cette guerre a la drogue inefficace et productrice de criminalité, corruption, desocialisation etc… Il n’y a pas de solution miracle, mais il y a des solutions qui peuvent aller dans le bon sens, si on se donne les moyens d’y reflechir, et de sortir de cette guerre ideologique…

      • Un tox

        Il y a des solutions, et la guerre à la drogue est une solution. Mais comme toute guerre ,pour être gagnée elle doit être totale. Par exemple Mao à éradiqué l’opium de chine, en liquidant tous les vendeurs et en rééduquant tous les consommateurs. L’erreur est de marcher sur deux pieds, en victimisant le consommateur, et en réprimant le vendeur. Il faut que les politiques (la société) fasse un choix entre l’éducation et la répression.

  14. Rein

    Ce qui me choque le plus, (depuis des années) c’est qu’on parle et on éduque les gens en parlant d’alcool et de drogue, donc le fumeur de joint est criminalisé tout de suite, tandis que le consommateur d’alcool devient éventuellement crimininel par la suite

    • Louis

      C’est faux, ne serait-ce qu’à travers l’exemple de la conduite routière, où jusqu’à il y a peu, seuls les alcooliques étaient recherchés. Aujourd’hui, il se ferait apparemment davantage de recherches de stupéfiants dans les contrôles…Personnellement, je n’en ai pas croisé à la différence des premiers.

  15. Crapaud Rouge

    Le vrai problème, comme le dit Ervitmonslip, c’est que « La prohibition fabrique de la criminalité. » sans être pour autant efficace. Si on légalisait, on aurait sans doute les problèmes de santé publique soulevés dans les commentaires, mais on n’aurait pas, ou beaucoup moins, de criminalité. Et les coûts de santé publique seraient de toute façon « noyés » parmi tous les autres.

    @Helvete qui écrit : « Ceux qui veulent militer pour la dépénalisation de drogues doivent accepter le corollaire: fin du système de solidarité » : mais c’est quoi ce CHANTAGE ? La solidarité ne prend pas sa valeur sur des bases économiques, mais morales, altruistes et « gratuites ».

    • Cuisse de Grenouille

      On peut chiffrer le coût de la consommation de cannabis (expériences hollandaises et espagnoles et calcul économique classique) et, si elle devient légale avec un monopole d’Etat, faire assumer ce coût par les consommateurs, par la taxation, sans avoir besoin de « noyer » les coûts avec les autres coûts de santé publique (ce qui est intolérable pour les non -abolitionnistes, et politiquement maladroit).
      Il n’en est pas de même pour les drogues de synthèse, telles que décrites…

    • Helvète

      La solidarité ne prend pas sa valeur sur des bases économiques, mais morales, altruistes et « gratuites ».

      Merci d’aller dire cela aux personnes qui voient leurs médicaments déremboursés, aux personnes qui évitent d’aller chez le médecin ou le dentiste,…

      Dès que des choix économiques sont nécessaires, la solidarité doit commencer à tenir compte de se qui relève de l’accident ou du choix personnel.

      Au fait la sécu, combien de déficit ? Les Grecs et les Protugais se soignent bien, je crois.

      • Soph'

        @ Helvète : Là, je vais me fâcher. Le déficit de la sécu est probablement dû aux congrès dans les îles des directeurs de centres ; congrès tous frais payés incluant voyage, repas et à-côtés.
        Peut-être aussi un petit gouffre financier du côté des remboursement de Madame Truc qui veut ressembler à une Lolita, se fait tirer les pommettes et les paupières à un âge où de toute façon, elle ne peut plus se faire tirer autre chose.
        Plus le pognon dépensé pour une carte qui n’a de vitale que le nom et pour laquelle une ministre a aussi fait tirer des carnets de santé dont personne ne se sert.
        Sans compter les vaccins à tour de bras (si je peux me permettre) pour des alertes grippales qu’on n’a jamais vu. Vaccins soit dit en passant qu’on a rapidement fichu à la poubelle à cause de la date de péremption atteinte.
        Plus, plus, plus. toujours plus disait François de Closets en 1970;
        Déjà ?!

  16. Pierre-yves

    Les ravages de la drogues:

    http://www.desgenspascommenous.com/lasoucoupeetleperroquet.php

    • nature

      C’est bien connu, les psychotropes rendent idiots. Il suffit de voir Albert Hoffman pour s’en convaincre…

      • Soph'

        la téloche aussi rend idiot. Suffit d’écouter comment les gens réfléchissent. Et ça, c’est une came bien légalisée, la téloche.

  17. jb

    « Ces effets stimulants, de type ecstasy, étant particulièrement recherchés lors de débauches sexuelles. Pour faire simple, on peut dire que c’est la drogue des partouzards. »

    Mais lol, quoi… Il n’y a rien de plus rigolo que de voir un policier, en activité ou à la retraite, causer de drogue, tant c’est visible qu’il n’y connaît absolument rien.

    Ras de marée de la méphédrone, il y a bien eu. Mais rien à voir avec « la drogue des partouzards », juste un produit efficace, pas cher et qui a donc été plébiscité pour danser et s’amuser par les fêtards occidentaux, majoritairement âgées de 18 à 25 ans. Ni la méphédrone ni l’ecastasy, d’ailleurs, ne sont très indiqués pour le sexe endiablé, façon partouze. Ce serait même plutôt l’inverse.

    Faut mieux éviter de « faire simple » quand on ne sait pas de quoi on parle. Ça évite de dire des bêtises.

    • nature

      L’ecstasy diminue la libido, c’est médicalement reconnu(d’ailleurs vu le fonctionnement c’est un peu normal) donc je comprends mal comment on peut affirmer l’inverse dans l’article. Encore un exemple de plus qui montre l’incompréhension totale vis a vis des psychotropes.

      • un Tox

        L’extasy diminue peut être la libido dans un laboratoire de test, mais en condition réelle il te fera sauter sur tout ce qui bouge!

        • jb

          Pas « sauter » : aimer.

          Oui, tu vois la beauté partout et tes appétits peuvent être réveillés. Passer à l’acte sexuel proprement dit, avec pénétration, c’est beaucoup plus difficile, pour une évidente raison physiologique

    • Langue de Boa

      « Il y a moins de morts par le cannabis, les extas, le MDMA et autres, que par la cigarette et l’alcool, mais aussi, la pollution industrielle, les voitures… »

      Rajoutez la vieillesse, le rire et l’ennui à votre liste de sources de mortalité…

      Si vous considérez que votre argument est valide, qu’en est il de la conduite sous l’emprise de cannabis?
      (c’est un des deux défauts du cannabis, l’autre venant qu’il rend * à très forte dose* , insensible à la douleur -de soi -même et des autres- et aux inhibitions, et utilisé en tant que tel, au millénaire dernier, par des policiers dans une dictature).

      A noter que le hashish bénéficie d’une publicité dans … le Comte de Monte Cristo : un de ses héros l’utilisait comme antifatigue sous forme de confiture- Au 19 iéme siècle, sa consommation était anodine -et le Comte de Monte Cristo reste accessible aux enfants-

      De plus, on n’a pas de statistiques sur les effets de l’extasy (il y a des overdoses) et de divers produits plus ou moins frelatés ; dire « l’auteur de ce blog n’y connaît rien, car il n’y a pas touché dans une ambiance FESTIVE »
      est l’un des pires arguments que l’on puisse trouver dans l’étrange toile -et n’est pas une bonne pub pour ces pilules conviviales….-

      • jb

        Je connais des gens qui n’y ont jamais touché et en parlent intelligemment, ça n’a pas forcément à voir.

        En l’espèce, dans ce billet-ci, l’auteur du blog sort des contre-vérités. Parce que c’est clair qu’il évoque quelque chose qu’il ne connaît pas, et dont il a entendu parler par trois notes pseudo-scientifiques et deux articles de la presse généraliste.
        Quand il cause procédure pénale ou fonctionnement interne de la police, par contre, il est intéressant. Justement parce qu’il ne se contente pas d’une vague vision des choses, assortie de formules à l’emporte pièce pour pallier sa méconnaissance.

        • Postulat

          POSTULAT

  18. nature

    Il n’y a aucune logique, on interdit certaines plantes mais on on autorise le tabac, l’alcool , les anxiolytiques et j’en passe. Comment peut-on tenir un discours cohérent face à un adolescent par exemple? En lui disant « ne fume pas de cannabis c’est dangereux, prends un verre d’alcool à la place »?
    Je suis pour la dépénalisation totale des plantes naturelles mais en éduquant intelligemment comme on sait le faire avec l’alcool puisque la majorité des consommateurs ne sont pas alcooliques.

    • Helvète

      L’alcool et le tabac sont entrés dan sla vie courante bien avant que leur dangerosité soit reconnue. Et depuis, on ne cesse de faire en sorte de réduire leur consommation.
      Pas besoin d’être alcoolique pour causer un accident, pas besoin d’atteindre le stade du cancer du poumon pour peser lourd dans les coûts de la sécurité sociale (pneumonie, bronchite plus fréquents chez les fumeurs).

      L’éducation ne sert à rien si on n’y ajoute pas la responsabilité.

  19. Gabelou

    Moins de contrôles, des frontières n’existant plus (cf Europe) on peut effectivement penser qu’on se prépare de beaux jours. La cuisine étant à la porté de n’importe quel étudiant en chimie. Nous risquons bien de voir la consommation de drogue de synthèse explosée. Après si on ne peut pas réguler doit on légaliser? Vaste débat pour le cannabis (bien qu’a mon avis les hommes politiques dirigeant notre pays on déjà fait leur choix).

    • BIP BIP

      On t’as reconnu cousin douanier… 😉

      • Gabelou

        Mince démasqué!!
        Si chez certains cousins la politique du chiffre pousse a ramasser les petits consommateurs, dans ma famille d’adoption c’est le contraire. Le gros point négatif étant finalement de travailler à protéger les autres pays européens (GB, Italie ..)en étant payé par le contribuable français. Un comble!

  20. Sam

    Oui mais la poursuite judiciaire du petit fumeur de joint c’est une affaire facilement élucidée qui va alimenter des statistiques que des politicards pourront ressortir au besoin. La protection de la santé publique par contre…

    Donc j’ai bien peur que le choix que vous évoquez fasse lui aussi partie du passé.

    • BIP BIP

      Faux, le petit consomateur n’est plus placé en Garde à Vue et donc, plus de statistiques.

      • mec de base

        faux pour vous.

        Il y a une alimentation de stats « positives », car il n´est PAS besoin de garde à vue pour le fumeur de joint lambda: infraction constatée, aussitot résolue. Ca, c´est de la bonne politique du chiffre, facile…

        En attendant, la loi francaise actuelle fait que moi, fumeur lambda qui pratique tranquillement chez lui sans mettre qui que ce soit en danger, je suis mis dans le meme sac que les fumiers qui trafiquent ces pilules de trucs synthétiques.

        • Soph'

          C’est parce que t’as fait du bruit à des heures indues !

  21. Helvète

    L’intérêt des drogues de synthèse est la capacité de les fabriquer avec les « produits du lieu »: plus besoin d’importer la morphine-base ou autre matière naturelle de l’étranger, les produits chimiques sont disponibles partout et du fait de leurs usages multiples, il est difficile de surveiller toutes les ventes de produits de base.

    Autre point intéressant, le besoin d’identification et de classement en tant que stupéfiant pour qu’une molécule soit considérée comme telle. On peut prendre une molécule déjà classée comme stupéfiant et en modifier un atome pour que la nouvelle molécule ne soit plus considérée comme stupéfiant. Ceci est possible, car pour certaines drogues seule une partie de la molécule est responsable de la propriété hallucinogène ou excitante. Le reste n’étant qu’un support qui peut être modifié.

    Ceci rend les législations nationales inopérantes, il faut au minimum une liste européenne de stupéfiants ayant force de loi (fini les substances autorisées dans un pays mais pas chez son voisin) et des études sur les mécanismes d’action des drogues afin de déterminer les familles de substances devant être considérées comme stupéfiant.

  22. basstemperature

    Je ne cherche pas a faire apologie de quoi que se soit …

    Mais le jour ou les gens comprendront que la prohibition ne résout pas, et ne résoudra JAMAIS le problème des drogues … Mais aussi le jour ou les gens vont se rendre compte que la prohibition des drogues FAIT indéniablement parti du problème on aura fait des grands pas en avant !

    Cela va faire environ 40 ans qu’en France la loi de 1970 sur les stupéfiants est en vigueur : et pour quel résultat ? Pour quel résultat : et bien la France a explosé en consommation de drogue … On a vu + efficace comme loi je crois !

    Et trop de gens s’y attache par le principe, mais quel principe ? Le principe de nier a l’autre sont droit de faire ce qu’il veut et entend avec sa propre personne on est au coeur d’un système de loi qui soit disant déciderait a la place des gens ce qui est bon ou pas pour eux …

    Sauf évidemment l’alcool bien tenu lui par ses lobbies de la france profonde mais aussi de la droite industrielle française (interessez vous par exemple les liens politiques qui existent entre le groupe pernault ricard et la droite en france, vous risquez d’etre stupéfait : a c’est stupéfiant oui !)

    Aujourd’hui on en arrive a un point ou la cocaïne est devenue abordable pour l’argent de poche des adolescent, ou l’héroïne est devenue encore pire qu’abordable puisqu’un adolescent lambda peut presque s’il le veut avoir une consommation quotidienne du fait qu’aujourd’hui elle ce cède a meme pas 20 euros le gramme dans la rue (elle valait le double il y a 10 ans)

    Sans parler du fait qu’il existe clairement des liens entre l’attirance qu’on les jeunes pour les drogues et leur prohibition sociétales : ce qui leur permet de se démarquer, contester …

    On pourrait en rire, si on ne serait pas arrivé a un point aussi grave, aussi grave comme le fait qu’aujourd’hui les mafias de la drogue en sont a tenter de prendre le controle d’un pays comme au mexique ! Et tout ce pouvoir de l’argent que ces cartels ont obtenu : ils le doivent qu’a une chose et une seule chose :

    La prohibition !

    Un jour il faudra peut être bien regarder la réalité en face, que le seul moyen de reprendre le controle sur les drogues est de cesser toute prohibition a leur sujet : déja pour supprimer les valeurs ajoutées liées a la prohibition qui sont ce qui attirent cartels et mafias et toute la criminalité autour !

    Mais aussi par nécessité de pouvoir reprendre le controle sanitaire de cet aspect, techniquement aucun gouvernement dans les faits ne peut emépcher qui que se soit de se droguer ! De la … Il faut cesser les regards idéologiques et réactionnaires de la chose : car on a bien vu ou cela nous mène …

    Droit vers la catastrophe !

    Dernière chose, allez donc rechercher sur google les réalités sur les drogues quand elles deviennent légales, vous risquez d’etre surpris … Comme par exemple au pays bas, ou avec un Cannabis légalisé : leur jeunesse consomme largement moins que celle en france ! Etrange non ?

    Il existe des preuves et série d’indice très concret qui prouvent largement que la lutte contre la drogue n’est pas une lutte objective, mais une lutte idéologique qui ne mène nulle part !

    Un jour il faudra bien ouvrir les yeux sur certaines réalités

    • Helvète

      @basstemperature. Merci de voir certaines réalités: l’alcool a beau être autorisé, il existe quand même des personnes qui finissent complétment détruites, socialement et physiquement.

      Oui, il existe des personnes capables de gérer leur consommation de produits stupéfiants, mais pour une personne capable de le faire combien de personnes qui en sont incapables ? Et qui doit gérer ces cas ou les situations engendrées par ces cas ? L’Etat.

      Encore une fois, l’interdiction vise à protéger la société ou autrement dit à réduire la charge de l’Etat devant assumer les conséquences de choix personnels.

      Ceux qui veulent militer pour la dépénalisation de drogues doivent accepter le corollaire: fin du système de solidarité (aide sociale et assurance maladie), chacun étant libre de consommer ce qu’il veut, mais doit en supporter les conséquences. Je pense qu’une bonne partie des consommateurs en seront capables, mais que faire de ceux qui perdront pied ?

      Voilà l’objectivité. Liberté = responsabilité, et si la responsabilité est assumée par la société, alors cette dernière à le droit de limiter les libertés afin de réduire les coûts économiques et humains.

      On peut critiquer les politiques anti-drogues, leurs choix, et leurs coûts en fonction de l’efficacité, mais prétendre qu’elles sont inutiles voire contre-productives, c’est sacrifier des individus à la déchéance et à la mort.

      • John

        Sauf que les personnes détruites physiquement et socialement par l’alcool ne sont pas considérées comme criminelles, comme le sont les toxicomanes accros aux autres drogues. Rajouter le problèmes de la peine à ces toxicos ne fait qu’aggraver leur cas et ne résout rien.

        • Helvète

          Vous avez raison, donc il faut tout faire pour égaliser les scores: il manque des épaves droguées par rapport à celles alcoolisées, donc il faut libéraliser les drogues histoire de ramener les quotas au bon niveau.

          Encore une fois, notre société a beaucoup interdit et criminalisé pour réduire le problème de l’alcool (route, vente aux mineurs, selon les métiers contrôle du taux d’alcoolémie, alcoolémie qui peut devenir une cause de licenciement (médecin, chauffeur,…).

          Si la criminalisation des drogués permet d’éloigner des individus de laddiction chronique, alors pourquoi s’en plaindre ?
          L’interdiction des drogues rend les produits moins accessibles, la criminalisation des drogués n’est pas le plus efficace, mais c’est souvent l’un de seuls moyens d’obliger des individus à se sevrer.

          Encore une fois, la politique actuelle n’est pas la meilleure, je n’en sais rien, mais au regard de l’alcool, je peux affirmer que la légalisation des stupéfiants va conduire une petite partie de la société à l’assistance sociale, car incapable de gérer leur consommation.

          • lambertine

            Mais enfin, ouvrez les yeux !
            ces gens sont DEJA à l’assistance sociale – ou en prison, e qui arrange bien les choses, hein ! Vous croyez vraiment que la prohibition les empêche de s’envoyer des saloperies dans les veines ?
            Vous ignorez totalement de quoi vous parlez.

      • periscope75

        Si on suit votre raisonnement, on devrait donc mettre fin au système de solidarité des accidentés de la route sous prétexte qu’ils polluent là planète au lieu de prendre les transports en communs? Bravo pour votre sens de la solidarité et de ce que vous semblez appeler « liberté »…
        Liberté pour vous et vos pratiques surtout…

        • Helvète

          Depuis quand un accidenté de la route choisit de se faire un arbre ?

          Désolé mais votre logique est vraiment à côté de la plaque: si je considère un accident comme un problème d’alcool, alors vous considérez qu’une dose d’héroïne vient s’injecter toute seule dans le sang.
          Et pour les chauffards, ceux qui causent des accidents par manquement au code de la route, les assurances payent, mais peuvent de retourner contre vous et vous obligez à participer aux frais.

          • Soph'

            Bonsoir Helvète. Dans votre histoire de la bagnole et de l’arbre… faut quand même dire que l’arbre n’est pas venu chercher le conducteur sur la route ; avec ou sans alcool ou drogue.

            Yaka Faukon… c’est pas aussi simple, je crois

        • Tête de Lard

          Un accidenté de la route qui n’a pas souscrit d’assurance risque de se retrouver très mal: je ne vois pas d’inconvenient à ce que la solidarité soit chiffrée , même s’il est en excès de vitesse -est ce plus moral que de fumer un joint, qui ne mettait la vie de personne en danger il y a 30 ans -(et les assurances font assez bien ce genre d’estimations).

          De même, si des drogues sont à peu près inoffensives et d’usage courant sur des décennies , on peut chiffrer leurs éventuels dommages sans faire trop d’erreur et répercuter le prix de ces dommages dans la taxation à condition
          * qu’elles deviennent autorisées
          * que l’Etat soit en mesure de les taxer, pour pourvoir à leurs eventuelles nuisances.

          • Helvète

            @Tête de Lard. Merci d’appliquer votre méthode à l’alcool et à la cigarette avant de prétendre que l’on peut répercuter le prix des dommages des drogues dans la taxation à condition.

            Combien coûte une chimio pour un cancer des poumons ? Une transplantation de foie pour un alccolique ?

            • Pot de Vin

              La chimio ne concerne pas systématiquement les fumeurs, par contre son prix est couvert par les 90% de taxes dont tous les fumeurs s’acquittent, si une gestion rationnelle a été mise en place.

              Quant aux cirrhoses : les lobbys agricoles ont une telle influence politique que les dégats liés à l’alcoolisme, bien plus considérables que ceux du hashish, ne sont -et ne peuvent être, dans un avenir visible- financés rationnellement.

              • jmdesp

                Les taxes sur les alcool forts sont du coté de 11, 16 € par litre d’alcool pur. Il y a plein de catégories et de règles différentes, mais dans tous les cas, ça représente une partie assez significative du prix des alcools forts + des premix.

                Effectivement sur les alcool fermentés la taxe est beaucoup plus faible, y compris quand ils atteignent 10° d’alcool, et que la quantité d’alcool pur par litre est significative.

    • Nico

      Plusieurs points de votre raisonnement méritent correction et/ou réflexion.
      Concernant l’interdiction des drogues :
      Vous ciblez la prohibition comme mère de tous les maux. Cependant, il serait stupide d’autoriser des produits nocifs pour la santé. Les médicaments (produits proches au niveau moléculaire et parfois au niveau des effets nocifs) ne sont autorisés que sous contrôle médical strict et pour une durée limitée. Ce ne serait pas le cas avec les drogues.
      Il serait également stupide de légaliser les drogues au prétexte qu’on n’arrive pas à lutter contre. En effet : si on se base sur le même principe, puisqu’on arrive pas à empêcher certains individus de violer des femmes, pourquoi ne pas légaliser le viol ? Non ! Il faut d’une part renforcer les contrôles et appliquer réellement les lois existantes et d’autre part renforcer l’éducation en insistant sur le fait que les drogues sont nocives pour la santé, n’apportent aucune solution durable et coûtent cher (en temps de crise…) !
      Vous réclamez pour chacun « sont droit de faire ce qu’il veut et entend avec sa propre personne ». Et bien sûr quand, 10 ou 20 ans plus tard, les anciens toxicos auront des problèmes cardiaques, des cancers ou des problèmes de schizophrénie liés à leur consommation passée de drogues, ils ne solliciteront pas la sécurité sociale (commune) pour les soigner ? Je ne crois pas… (Je vous accorde qu’en allant plus loin, on peut aussi cibler l’alcool, la malbouffe, la sédentarité…)

      Concernant le prix des drogues :
      Je n’ai pas une grande notion de la quantité d’héroïne qui est consommée à chaque prise, mais si elle coûte réellement 20€ le gramme, je doute qu’un adolescent « normal » puisse s’en payer une ration quotidienne avec son argent de poche. Si c’est le cas, les parents portent une grande responsabilité. Pas de bras, pas de chocolat. Pas (peu) d’argent de poche, pas de drogue !

      Concernant la consommation de cannabis aux Pays-Bas :
      Je suis d’accord avec vous qu’un des effets positifs de la dépénalisation est la fin de l’attrait de l’interdit. Cet effet a joué aux PB. Cependant, la situation là-bas n’est pas si rose. La consommation officielle (le shit acheté en coffee-shop) a baissé, mais il existe toujours des circuits parallèles illégaux. Les villes frontalières (notamment Maastricht, située à moins de 2h de la frontière française, à 30 minutes de l’Allemagne en voiture…) font face à un afflux d’étrangers qui recherchent de la drogue (et pas uniquement du shit), entrainant des problèmes de violence, d’insécurité,…, pour les habitants (recherchez sur google, vous trouverez rapidement les articles).

      Il ne faut pas croire qu’une légalisation des drogues serait LA solution. Elle serait au contraire un message néfaste (du genre : si c’est autorisé, c’est que c’est inoffensif), ne réglerait pas les problèmes de qualité (les médicaments, bien qu’autorisés, font l’objet d’un vaste marché parallèle où se mêlent produits volés et contrefaits).
      Les seules solutions sont de renforcer les contrôles, appliquer (réellement) les lois existantes et renforcer l’éducation et la prévention.

      • jbolo

        Ce que vous dites est faux puisqu’il existe des drogues légales et d’autres non. Ce qui répond aussi à l’idiotie précédente de lier la liberté et la responsabilité (contre la solidarité et le remboursement médical) dans le seul cas des drogues illégales, puisque personne ne parle de ça pour l’alcool et le tabac.

        Il me semble que la question de la légalisation correspond justement à ne pas s’épuiser en un système de répression qui ne marche pas et qui coûte cher, pour se concentrer justement sur l’éducation et la prévention.

        • Pesant d'Or

          @jbolo
          N’oubliez pas le fait que, si le cannabis était légalisé, il serait taxé (vraisemblablement plus que le coût estimé de ses ravages, rajouté à celui de l’éducation et de la prévention) …. en période de crise, une drogue qui a moins d’effets sur la santé que l’alcool ou le tabac est une vraie aubaine, pour l’Etat (je vois mal des drogues réputées dures se faire légaliser)…

          • BIP BIP

            « N’oubliez pas le fait que, si le cannabis était légalisé, il serait taxé (vraisemblablement plus que le coût estimé de ses ravages, rajouté à celui de l’éducation et de la prévention) …. en période de crise, une drogue qui a moins d’effets sur la santé que l’alcool ou le tabac est une vraie aubaine, pour l’Etat (je vois mal des drogues réputées dures se faire légaliser)… »

            Le cannabis légalisé couterait plus chez que le cannabis au marché noir, exactement comme les cigarettes. Donc, Légalisation du cannabis = création d’un marché parrallèle. Ce qui laisse le problème entier. Autant pisser dans un violon…

            • mec de base

              non.
              Car si je peux acheter légalement, je le fais. Je préfère payer 30% de plus plutot que de devoir frayer avec des individus louches.

              • BIP BIP

                Cela se comprend, mais les fumeurs de cannabis n’ont, en général, pas peur de ces contacts. Ils ne sont pas tous comme vous.

                • chercheur

                  euh non BIPBIP, je ne sais pas d’où vous sortez vos généralités mais je ne pense pas que la majorité des fumeurs préféreraient aller dans une cité louche, acheter à un inconnu du cannabis coupé au verre ou au caoutchouc.
                  Quand au cannabis légal forcément plus cher je ne le pense pas (plus de taxe mais moins d’intermédiaires et une concurrence réglementée) mais même plus cher la sécurité et la qualité compensent.
                  De plus on en parle pas mais cela pourrait être une nouvelle filière pour notre agriculture.

            • pResident du Pouvoir d'Achat

              Vous faites l’hypothése que du cannabis légal serait plus cher que du cannabis frelaté.
              Auriez vous des arguments comptables ou économiques fiables?

    • Ervitmonslip Jean Philippe

      Assez d’accord avec tout ca. La guerre contre la drogue est une guerre qui ne sera jamais gagnée. On peut a la limite essayer de freiner l’acces a ces drogues, mais un etat, une police, une justice, n’empechera jamais quelqu’un de se droguer, jamais. La prohibition aurait plutot tendance a faire exploser l’accessibilité, meme si ca parait difficile a comprendre pour certains, la prohibition renforce les resaux mafieux partout dans le monde, et par ce biais, augmente la corruption des agents de controle ou autres, desocialise des territoires entiers. Il y aura toujours des gens qui ressentiront  »l’envie » d’abord, puis le  »besoin » de se procurer de la drogue. Cette guerre donc, ne sera jamais gagnée, mais elle coute. Elle coute des milliards, et les resultats ne sont, et ne seront jamais a la hauteur des esperances. La prohibition fabrique de la criminalité. C’est un fait. Autant de moyens pourraient etre mis pour la prevention, l’information, et l’encadrement et le traitement de ceux qui aimeraient arreter. Le coté repressif fait que beaucoup s’enferment dans une illegalité qui les condamne, a court ou long terme. Je n’ai bien sur pas de solution a ce probleme, mais il me semble qu’il est temps de le regarder a un niveau autre que celui de la toute prohibition. Je pense que le cannabis d’abord devrait faire l’objet de reflexion plus approfondie. Du shit et de la beuh, y en aura toujours, une partie de la population les apprecie. Il y aurait la moyen de faire diminuer la criminalité due au cannabis assez rapidement et facilement, suivre l’exemple des Pays-Bas. De toutes facons, la consommation est la, et restera. Sans compter que l’etat y engrangerait des benefices. Je me fous de devoir payer mes 3, 4 joints quotidiens a l’Etat, qui bien sur en garantirait la qualité. Au lieu de perdre beaucoup d’argent, on en gagnerait (qui pourrait etre utilisé plus intelligement). Alors oui, d’aucuns me diront que  »les dealers que l’on privera du biz de cannabis, se reporteront sur d’autres drogues. » Peut-etre, mais il y a beaucoup moins de clients potentiels pour les autres drogues que pour celle-ci, l’immense majorité des consommateurs de cannabis ne touchera jamais a une autre drogue. A ce point on peut aussi argumenter que certains n’auraient jamais touché a autre chose sans  »l’aide » du dealer malin, qu’il n’aurait jamais besoin de frequenter si le cannabis etait  »vente d’etat » comme en Hollande. Et en mettant l’enorme machine repressive utilisée contre les petits trafiquants de cannabis, au service de la lutte contre la vrai criminalité, je pense qu’on y gagnerait financierement et surtout socialement…

      • Nico

        Sauf que interdit ou non, le cannabis est nocif pour la santé pour une grande part des gens (notamment les problèmes de schizophrénie). Le légaliser, même si cela amoindrirait les problèmes de dealers serait alors une folie.
        Par ailleurs, vu que le shit serait taxé, il existerait une contrebande (comme il en existe actuellement pour le tabac ou les médicaments contrefaits). Les réseaux mafieux auraient donc toujours latitude à exercer !
        Donc non à la légalisation, oui à l’éducation et à l’application des lois !

        • Tête de Lard

          La dangerosité (éventuelle : les problèmes éventuels de schizophrénie ont ils été mis en évidence avec une méthodologie convaincante -là, faudrait le lien vers les études-) du cannabis peut être chiffrée et mener à une taxation.
          Je doute que 10% de la population française soit schizophrène….. (et il faudrait voir si la schizophrénie éventuellement induite par le cannabis soit la conséquence ou la cause de la prise régulière de cannabis)

          Les problèmes de contrebande et de maintien des dealers subsisteraient si , une fois taxé, le prix d’un cannabis contrôlé et non coupé de substances toxiques dépassait celui du marché actuel… ce qui reste à prouver (et , pour des cigarettes de contrebande, a priori respectant l’original, je préfère aller à mon bureau de tabac, tout près, même si les cigarettes de contrebande sont moins chères).

          Et rien n’empêche d’être répressif pour des drogues plus dangereuses, au lieu de diluer des efforts sans souci d’efficacité autre que médiatique.

          • Sanglier des Ardennes

            @tête : selon wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr%C3%A9nie#Environnement
            le lien entre cannabis et schizophrénie est très ténu…. et les études sont contradictoires (savoir si la consommation de cannabis a déclenché une schizophrénie chez un sujet vulnérable par ailleurs?). En Suède, qui a connu une augmentation considérable de la consommation de chanvre en trente ans, et qui a des archives psychiatriques fiables sur le même période, aucune augmentation de la schizophrénie n’a pu être comptabilisée..

            • Ervitmonslip Jean Philippe

              Le cannabis n’est certainement pas bon pour tous, et a aussi des cotés negatifs bien sur, mais la question n’est plus vraiment la quand on constate l’inefficacité de la repression massive, si une bonne partie des jeunes aime fumer, elle fumera dans tous les cas. La prohibition n’amene aucun resultat, a part comme ce fut dit plus haut, de petits resultats statistiques et mediatiques qui ne servent que la classe politique. Mais elle coute enormement d’argent et de moyens. Il faut des fois admettre que l’on est dans l’erreur et tenter autre chose de plus pragmatique. Sans compter que tous ces jeunes qui ne considerent pas (se) faire grand mal en fumant un peu, sont en permanence traqués et punis, ce qui resulte a les faire haïr encore un peu plus cette societé d’ancetres, dont ils se sentent incompris, et ceci augmente de fait les comportements associaux, voire paranoiaques. Ce n’est qu’une infime part de la question, mais elle reste un fait existant…

              • Ervitmonslip

                @ Nico
                 »Donc non à la légalisation, oui à l’éducation et à l’application des lois ! »

                Quand la loi est improductive et creatrice de criminalité, il est tant d’en changer. Surtout si cette meme loi empeche le simple debat, donc par extension l’education.

          • untel *

            @Tête de Lard
            ***Je doute que 10% de la population française soit schizophrène***

            Schizophrénie et troubles bipolaires représentent presque 10% de la population.
            wiki : « Selon les auteurs, le trouble bipolaire a une prévalence de 2 à 8 % de la population. »
            wiki :  » La schizophrénie affecterait 0,3-0,7% de la population. »
            C’est chez ces malades que le cannabis peut entraîner une révélation de la pathologie latente, une poussée évolutive, des accès délirants.

            • Dépassement d'Honoraires

              Selon wikipedia, dont vous picorez des chiffres issus de méthodologies … douteuses pour vous faire mousser,
              « Ainsi, l’usage du cannabis étant en grande augmentation depuis les années 1980, si une corrélation linéaire existait avec la schizophrénie, la même courbe d’augmentation dans les diagnostics aurait dû être aperçue, ce qui n’est pas le cas. »
              On retrouve les mêmes réserves quant AU lien entre le cannabis et la schizophrénie , exprimé de façon différente -écartant le google translation- en anglais. En roumain, ce lien -éventuel- n’est même pas évoqué dans wikipédia.

              De plus, aucune indication n’est donnée sur la façon dont un éventuel lien de causalité clair entre cannabis et schizophrénie a pu être mis en évidence (un schizophréne se sentant mal peut essayer de se soigner avec du cannabis sans que celà implique un lien de causalité….).
              Le fait que vous ânonniez des chiffres sans qu’on puisse vérifier leur signification est symptomatique.

              • untel *

                Quand il y a un doute, il faut prendre ses information dans des publications récentes et consensuelles.

                http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_recommandations_2011-07-06_15-48-9_213.pdf
                « Les études épidémiologiques montrent que l’abus ou la dépendance à l’alcool ou à d’autres substances psycho-actives joue un rôle majeur dans l’excès de violence constaté chez les personnes souffrant de troubles schizophréniques ou de l’humeur comparativement à la population générale, même si les limites méthodologiques de la majorité des études disponibles invitent à la réalisation de travaux de recherche complémentaires, ciblés (par pathologie, substance, âge, genre, contexte, etc.) et prospectifs.
                Recommandation n° 7. En raison du rôle majeur des substances psycho-actives dans
                l’excès de violence constaté chez les personnes souffrant de troubles schizophréniques ou de l’humeur, il est recommandé de repérer systématiquement les consommations par un examen clinique minutieux et, si besoin, des examens complémentaires sur signes d’appel,
                tant au cours du suivi que des situations de crise, en engageant une démarche de soins
                globale. »

                • Cancer de l'Assistanat

                  « Les études épidémiologiques montrent »
                  …..
                  qu’elles n’ont pas de méthodologie avouable
                  *dans quelles conditions sont collectés les chiffres?
                  * quel est le degré de servilité de l’organisme vis à vis de l’idéologie du moment -ex :on ne fout rien pendant 15 ans avec un médicament dont aucun pays civilisé ne veut , et pour cause, puis on pond un rapport pédant, prétentieux et redondant , sous la dictée d’un sinistre, parce qu’il y a des centaines de morts-

                  Copier coller l’adresse et des citations d’autorités françaises, souillées par deux hénaurmes scandales (pour le moment) est bien symptomatique de votre intellect de sur payé sous capable, monsieur le fat.

                • untel *

                  ***Copier coller l’adresse et des citations d’autorités françaises***

                  Cela s’appelle le savoir, cher monsieur. Nous n’inventons rien. Nous apprenons en prenant connaissance des articles, des études, des travaux de synthèse et des recommandations. Les patients viennent nous voir – et ils sont nombreux (3 mois de délai) – parce qu’ils sont au courant que nous véhiculons le savoir de notre époque et non les élucubrations des originaux.

                  • Châsse d'Os

                    Non : celà s’appelle de la rétention d’information quand LA question est de savoir dans quelles conditions les chiffres ayant mené à LA conclusion pédante ont été collectées.

                    Quant à la qualité d’une source française et médicale de savoir auto-proclamé….

                    • Louis

                      Bah vous savez quoi ? Prenez des produits tous les jours et vous finirez bien par vous rendre compte par vous-même de l’état dans lequel cela vous met. Et si un jour vous devenez schizophrène,vous comprendrez certainement que ces études sont vraies, mais ce sera trop tard.

                      Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !!

                    • Dépassement d'Honoraires

                      « Et si un jour vous devenez schizophrène,vous comprendrez certainement que ces études sont vraies, mais ce sera trop tard. »

                      Merci pour l’intelligence de votre « méthode » dépourvue d’a priori et pleine de subtilité…

                      « ces études » mais quelles études : une vague collation de chiffres dont on ne sait pas dans quelles conditions ils ont été collectés (dictée de pouvoirs publics, biais méthodologiques plusou moins grossiers) …
                      Vous appelez ça « ces études »? vous n’êtes pas difficile..

                      « Bah vous savez quoi? »

                      Apprenez
                      a) à lire
                      b) à parler de ce que vous savez

                    • caze

                      pour l’instant sa se passe bien^^ même si je me rend compte que je fume trop pour mes poumons (cela dit on peut aussi préparer de délicieux gâteau a base de cannabis)
                      mais psychologiquement sa va^^
                      les études de pharmacie se passe bien, au niveau familiale aucun problème.

                  • untel *

                    @Cancer de l’Assistanat
                    Ça y-est ! Vous découvrez que les gens de savoir usent de prudence et de modération. On n’est pas savant parce qu’on est tombé dans la marmite. La connaissance résulte de constantes recherches et remises en question. Le savoir d’une époque peut être remis en cause mais pas la méthode pour y parvenir.

                • Cancer de l'Assistanat

                  quand on a eu le culot de copier un texte faisant référence à des « limites méthodologiques » (c’est une façon polie de dire qu’elles ont été bâclées, sans méthodologie : si elles sont sur support papier, la qualité de la cellulose permet d’envisager une utilisation dans dees milieux très fermés »
                  on a deux solutions:
                  * la solution intelligente aurait consisté à espèrer que l’interlocuteur ait la charité de ne pas relever cette superbe façon de se pendre avec sa propre corde…

                  * la solution ….. limitée… consiste à insister, lourdement et piteusement, laissant à l’interlocuteur le temps de dévoiler lentement vos pédantes, pompeuses et pittoresques contradictions dans vos citations…

                  • Dépassement d'Honoraires

                    « Le savoir d’une époque peut être remis en cause mais pas la méthode pour y parvenir. »
                    Ah que voilà la belle généralité pompeuse et qui perd tout son sens quand on a posté des chiffres tendant à indiquer
                    * que 1% == 10%
                    (même en rajoutant les troubles bipolaires , les cors au pied et les gastro-entérites à la schizophrénies, les chiffres que vous avez copié collé
                    ************
                    sans reférence à la méthodologie
                    **************
                    (et pour cause) démentent, etymologiquement, vos affirmations malhonnêtes.

            • chercheur

              Je n’ai pas assez de connaissances sur le sujet pour avoir un avis aussi tranché que vous, cependant le peu d’études que j’ai lu sur le lien entre schizophrénie et cannabis ne sont guères convaincantes.
              Mais et c’est l’objet de mon post, wikipédia n’est pas une référence scientifique !!!
              s’il vous plait arrêtez de citer wiki (très utile par ailleurs) à tout bout de champ. Des chiffres tirés de leurs contexte ne veulent rien dire alors quand en plus ils viennent d’une telle source !

      • wan's

        ton commentaire laisse entendre qu’une grande part des consommateur de cannabis deviendrais schizophrène..si c’était vrai on pourrait effectivement s’en inquiéter mais les chiffres évoque une augmentation de 40 % des risques (je précise: on ne dit pas qu’il y’a 40% de futur schizophrène parmi les fumeur de chichon mais que le risque de trouver un schizophrène dans une population passe de 0.07 (incidence de la schizophrénie dans la population totale ) a 0.098 (0.7+0.4*.07), cet a dire que si ont a 7 malade pour 1000 personne (fumeur et non fumeur) on en aura 10 dans une population de 1000 fumeur. de la a dire qu’une grande partie des fumeur sont concerné il y’a un pas qui me semble un peu large a franchir

    • BIP BIP

      En attendant, ouvre les yeux sur celle-ci :

      Si nous n’avions pas autant de dealers en France, nous n’en serions pas là.
      « Cela va faire environ 40 ans qu’en France la loi de 1970 sur les stupéfiants est en vigueur : et pour quel résultat ? Pour quel résultat : et bien la France a explosé en consommation de drogue … On a vu + efficace comme loi je crois ! »

      Parce qu’en plus vous pensez vraiment que la Hollande est un exemple ??? Ils ne controlent plus rien, tout leur échappe, et ils sont bien obligés, à contre coeur, de subir leur politique de merde.

      • mec de base

        vrai.
        Mais pourquoi? parce qu´ils n´ont fait que la moitié du chemin: il est toléré de consommer et de se fournir dans les coffee shops, mais les proprios de coffee shops doivent plonger dans l´illégalité pour se fournir!! D´où circuits mafieux…
        Ah, cette semi-politique est due à la pression de… la France, via M. Barnier!
        De plus, les problèmes sont liés aux étrangers qui viennent faire du tourisme de la défonce – et très notamment les Francais. Les Pays-Bas vont en effet modifier leurs lois, pas pour fermer les coffee shops, mais pour en interdire l´accès aux non-Hollandais…

        En attendant, est-il normal que je sois emm..dé quand je cultive chez moi, pour moi, quand je fume chez moi sur mon canapé, cad quand je ne dérange personne?

        • Soph'

          @ mec de base : ben… si tu fais du bruit à des heures indues, oui !

        • Ervitmonslip Jean Philippe

          Personne, je pense, n’a parlé de copier a l’identique ce que la Hollande fait, mais on peut regarder objectivement et s’inspirer. Il est clair que les plus gros problemes rencontrés par la Hollande sont dus au tourisme de la drogue, qui lui est dus a la repression des autres pays alentour.

          Quelques pieds autorisés par foyer: Eradication du biz lié au cannabis? Je ne sais pas, mais on irait en tous cas dans le bon sens. Qui irait voir le dealer du coin si il a chez lui, gratuitement, ce dont il a envie? Qui vendrait un produit que personne n’aurait besoin de payer?
          Dans tous les cas, l’important est de se rendre compte et d’admettre que des decenies de repression n’ont pas empeché les gens de fumer, mais ont crée la criminalité liée au cannabis.

  23. pierre

    Merci pour ce petit article plein de bon sens, notamment la conclusion. Par contre, je crois qu’il y a un sérieux décalage entre les dates des « découvertes » et la réalité. Ca fait bien longtemps que les drogues dites « récréatives » circulent et touchent toutes les couches de la société. Ca a du sortir des milieux spécialisés (techno par ex) au début des années 90, et depuis ça gagne du terrain inexorablement. Ce qui est apparu dans les années 2000, c’est cette fausse notion de drogues « légales » car encore non répertoriées, et les producteurs jouent au chat et à la souris avec les autorités en changeant légèrement les compositions des produits pour échapper aux sanctions. Un pays comme la Nouvelle-Zélande est devenu en peu de temps une référence en la matière. On trouve également au Royaume-Uni une sorte de fausse cocaïne en vente libre, qui se sniffe comme la vraie… Bref, un magnifique cadre d’épanouissement pour la jeunesse ! D’autant plus que bcp pensent que ces drogues ou produits n’ont pas d’effets néfastes et/ou secondaires, puisqu’ils ne sont pas interdits ! Quand on voit les ravages de certaines drogues légales …

    Je ne me pose pas en moralisateur, et je ne veux (ni ne peux d’ailleurs) pas empêcher qui que se soit de s’amuser un peu. Mais il faut quand même garder la raison, et cette consommation débridée de produits divers va se payer très cher en terme de santé publique. Le vrai problème, ce n’est pas le produit, c’est l’utilisation qu’on en fait. Une même substance peut ainsi devenir une précieuse aide médicale (morphine) ou la pire des saloperies (héroïne)
    Enfin, un dernier point qui n’a qu’un lien secondaire avec l’article : c’est dingue comme les pays limitrophes des Etats-Unis ont tendance à être gangrénés par les mafias …

  24. Gnieu

    J’habite en Suisse et ici, il est aussi question de traffic de drogues de synthèse. Il semble que ce petit pays soit désarmé face à ce phénomène et je partage vos craintes concernant une déferlante du commerce de drogues de synthèse. Il y a des moments où l’on s’interroge si l’on veut faire un enfant dans ce monde ou non… Ma jeunesse, je l’ai passé à fumer quelques joints, certes cela n’a pas aidé ma scolarité mais n’étant pas ammateur d’orgies Dantesques je n’étais peut-être pas dans le même état d’esprit que la jeunesse d’aujourd’hui. J’estime n’en garder aucuns séquels et n’ai eu aucunes (vraiment) difficultés à arrêter. Mais qu’en est-il de ces « drogues »?
    Finalement, l’angoisse de l’avenir les pousse à se déconnecter de la réallité toujours plus loin, qu’importe les risques (l’age où l’on est indestructible). Dispose-t-on des budgets suffisants pour lutter contre ces phénomènes, tant au niveau nationnal qu’européen?

    • Pitch le Noir

      Vous êtes trop pessimiste. Nous avons améliorez la chimie aujourd’hui, mais dans l’esprit les hippies des années 60-70 étaient bien pires, et cherchaient en effet à ce déconnecter durablement de la réalité.
      La jeunesse actuelle recherche principalement une défonce violente et rapide dans un but récréatif. Après ça on laisse se dissiper les effets et on revient au réel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

© 2024 POLICEtcetera

Theme by Anders NorenUp ↑