LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

L’affaire Empain par le trou de la serrure, acte II : Flingage sur l’autoroute du soleil

Le PDG d’un groupe industriel qui pèse 22 milliards de francs a vraisemblablement un agenda chargé. Mais le 23 janvier 1978, à 10 h 30, tout s’arrête pour Édouard-Jean Empain. Ce qui était important ne l’est plus, lorsqu’il se retrouve couché au fond de sa propre voiture, une cagoule sur la tête. À ce moment-là, il est persuadé qu’il part pour son dernier voyage. Il en reviendra, mais il ne s’en relèvera pas.

Il est conduit dans une maison en ruines, du moins sous sa cagoule l’imagine-t-il, sans eau, sans électricité. En guise de bienvenue, on lui dit : On va vous couper un doigt. Et en fait, il a tellement cru que sa dernière heure était arrivée, que ces mots pourtant terribles le rassurent. « Tout ce qui n’est pas pire est mieux que le pire », se plaît-il à dire. Il est placé sous une tente, des chaînes aux poignets, aux chevilles et au cou, comme les bagnards, dans les livres de notre jeunesse.

Il va rester là un mois, sans aucune hygiène, avec des repas de misère et l’obligation d’enfiler sa cagoule dès que quelqu’un approche. « Si tu nous vois, t’es mort ! »

Cette cagoule, il la portera jusqu’au dernier moment, lors de sa libération. Ce soir-là, 63 jours plus tard, ses ravisseurs le déposent sur un coin de trottoir. « T’es libre ! » Il n’y croit pas. Pourtant, il entend la voiture s’éloigner. Non sans crainte, il soulève sa cagoule : « Je me dis, on va entendre boum, boum ! Et c’est fini. » Rien. C’est la première chose interdite qu’il ose faire depuis deux mois (Faites entrer l’accusé, 2005).

Mais revenons en arrière…

Un bout de doigt

Dès le lendemain de son kidnapping, un bref coup de fil parvient au siège de l’entreprise : « Les instructions sont dans la consigne 595 de la gare de Lyon. » C’est Jean-Jacques Bierry, l’ami le plus proche d’Empain, qui se rend sur place. Il est accompagné d’un policier, tandis que d’autres surveillent les alentours. Les ravisseurs exigent une rançon extravagante : 80 millions de francs. Leur revendication est accompagnée d’un petit flacon contenant la phalange d’un doigt. Le policier, se fiant à son expérience, se veut rassurant : « Vous savez, ils ont sans doute coupé le doigt d’un cadavre pour vous impressionner. Il n’y a aucune raison que ce soit lui. » Mais il ne convainc pas son interlocuteur : « J’ai vu tout de suite que c’était lui, il se rongeait les ongles », dira-t-il plus tard, en privé.

Pour les enquêteurs de la brigade criminelle, c’est la première fois qu’un otage est mutilé avant même le début des négociations.

Cette rapidité des ravisseurs à se manifester et cette preuve incontestable, coupent l’herbe sous les pieds des farfelus qui tentent de prendre l’affaire à leur compte, comme les Noyaux armés pour l’autonomie populaire (NAPAP), qui, sinon, auraient pu être crédibles, surtout après l’enlèvement et l’assassinat de Hanns Martin Schleyer, le patron des patrons, l’année précédente, en Allemagne.

Les flics sont dans le vent

Les enquêteurs se trouvent dans cette situation étrange où, malgré la demande de rançon, ils ne parviennent pas à dresser un profil des ravisseurs – et certains d’entre eux, dubitatifs, doutent même de l’authenticité de ce kidnapping hors norme.

En fait, durant les 63 jours de la séquestration du baron Empain, ils n’auront aucune piste, aucun indice. Ils seront dans le brouillard le plus complet, balançant entre l’acte politico-terroriste, l’enlèvement crapuleux ou une embrouille montée par Empain lui-même pour couvrir ses dettes de jeu.

Aussi, à défaut de suspects, ils mettent le paquet sur la surveillance des proches et surtout des membres de l’état-major du groupe ainsi que leurs conseillers. Parmi eux, se trouvent notamment le directeur honoraire de la PJ, Max Fernet, et l’avocat Robert Badinter. Claude Cancès, alors chef adjoint à la criminelle, raconte même qu’il a filoché ce dernier lors d’un déplacement en Suisse, avec retour via Avoriaz, dans l’hypothèse où il aurait été chargé de récupérer des liquidités pour constituer la rançon (Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Mareuil Éditions, 2015).

Vu de l’extérieur, on a du mal à comprendre pourquoi les efforts des enquêteurs visent avant tout à contrer toute tentative de remise de rançon, comme si la libération de l’otage devenait secondaire. Pour Empain, c’était une certitude. Ce sentiment d’abandon l’a suivi le reste de sa vie. Mais pour Pierre Ottavioli, le patron de la brigade criminelle, qui s’est investi entièrement dans cette enquête, l’idée même que l’otage puisse être libéré à son insu n’était pas envisageable.

Et pourtant, des tractations sont bel et bien en cours.

 Des négociations souterraines

Jean-Jacques Bierry va servir d’intermédiaire entre les ravisseurs, la famille et René Engen, le directeur général d’Empain-Schneider. C’est probablement le baron lui-même qui les a orientés vers lui. Mais payer 80 millions, c’est impossible. En fait, très bizarrement, c’est grosso modo l’estimation des actions détenues par Empain qui sera faite trois ans plus tard par Paribas, lors de sa prise de contrôle de l’empire Empain-Schneider – ce que soulignera Me Georges Kiejman, l’avocat d’Alain Caillol, lors du procès qui se tiendra en 1982 (archives Le Monde, 20 déc. 1982).

René Engen, qui connaît la situation financière personnelle de son boss, estime qu’il est possible de réunir 30 millions de francs sans mettre le groupe en difficulté.

Les tractations sont menées sur cette base, à l’écart de la police, et semblent proches d’aboutir, lorsqu’Engen se laisse convaincre de collaborer avec les enquêteurs. A-t-il été sensible aux arguments du commissaire Ottavioli, farouche partisan du « on ne paye pas ! », ou a-t-il cédé à des considération plus politiques, tenues à un niveau au-dessus, lors d’une réunion de la cellule de crise installée Place Beauvau ? On ne sait pas. Finalement, la famille du baron se ralliera à cette décision.

Empain ne leur pardonnera jamais.

Tourisme à Megève

Et pourtant, les ravisseurs sont passés à deux doigts (hum !) de toucher la rançon. C’était le 22 février 1978, à onze heures, à l’hôtel du Mont d’Arbois, à Megève. À 70 km d’Avoriaz, là où Robert Badinter avait passé le week-end après son périple à Genève sous discrète surveillance policière. C’est Jean-Jacques Bierry qui devait porter la rançon, mais 48 heures avant la transaction, René Engen fait machine arrière et accepte qu’un policier le remplace. C’est l’inspecteur divisionnaire Jean Mazzieri qui va tenir le rôle, cette fois-ci et la suivante, avec brio d’ailleurs, puisqu’il parvient à endormir les ravisseurs en se glissant dans la peau d’un modeste employé du groupe Empain-Schneider.

Mais à Megève son talent sera inutile, car personne ne vient au rendez-vous. Il faut dire que la station de sports d’hiver s’est soudainement peuplée de touristes qui ont du mal à se fondre dans la clientèle huppée : les hommes de la brigade criminelle, de la brigade antigang et de l’office du banditisme sont partout. En cherchant bien on peut apercevoir le collier de barbe de Robert Broussard et la chevelure ondulée de Lucien Aimé-Blanc. Pour couronner le tout, quelques journalistes bien informés ont convaincu leur rédaction qu’en cette saison, la neige est bonne.

De toute façon, cela avait peu de chance de marcher, les policiers parisiens sont souvent un peu largués lorsqu’ils opèrent en province, loin de leur base et de la logistique de services très centralisés.

48 heures plus tard, tout le monde lèvera le camp – avec appréhension, car dorénavant les tortionnaires du baron sont conscients qu’on les mène en bateau. Quelle va être leur réaction ? On peut craindre le pire. « Si j’avais su le comportement des gens à l’extérieur, je me serais laissé mourir », dira plus tard le baron Empain.

Il pense d’ailleurs mourir, lorsque ses geôliers l’enferment dans une caisse en bois. « Mon cercueil ? » Il est juste transféré dans un autre lieu, un pavillon de banlieue, à Savigny-sur-Orge. Il ne perdra pas au change, car ses conditions de détention vont s’améliorer : une nourriture chaude remplace les sandwiches, on lui donne une lampe qui va lui permettre de ne plus voir que le noir et même une petite télé. Elle marche 24 h sur 24. « J’ai accès au monde. Le monde tourne toujours. Il tourne très bien sans moi. »

Du côté de la famille Empain et du groupe, on se demande si l’on a eu raison de faire confiance à la police. Louis Chavanac, le juge d’instruction en charge du dossier, craint un revirement de leur part : il lance des commissions rogatoires internationales pour mettre en place des alarmes bancaires.

Et durant un mois, il ne va rien se passer – du moins rien que l’on connaisse.

« C’est la vie ou la mort »

En ce mois de mars 1978, on vote sans entrain. Pourtant, Valéry Giscard d’Estaing gagne son pari : la majorité présidentielle est reconduite à l’Assemblée nationale. Il envisage un remaniement ministériel, tout en conservant son Premier ministre. Ce sera Barre III. En 1981, en choisissant François Mitterrand (vous vous souvenez, le coup de la chaise vide !), les Français lui diront barre-toi !

Nous sommes le jeudi 23 mars. Un peu avant 15 h, Jean Mazzieri pousse la porte du Fouquet’s, sur les Champs-Élysées. Les ravisseurs lui ont donné un nom de code : Marat.

En effet, brusquement, après cette longue pause, les choses se sont accélérées. Quelques jours plus tôt, un homme d’affaires installé à Bruxelles a reçu un appel d’un homme qui dit détenir le baron : il veut parler à Engen – mais pas en France, au Hilton de Bruxelles. L’intéressé est alors au Luxembourg. « Je viens immédiatement », dit-il. C’est donc par un appel reçu en Belgique qu’il est informé qu’un courrier va lui être adressé contenant les nouvelles exigences des ravisseurs. Parmi celles-ci, une est impérative : « C’est la vie ou la mort : pas de police ! » Engen prévient la police. Ils avaient pourtant bien joué le coup, les rançonneurs, échaudés par l’acte manqué de Megève, ils avaient réussi à contourner les écoutes téléphoniques, en mettant une frontière entre eux et les enquêteurs.

C’est ainsi que l’inspecteur Mazzieri se retrouve au bar du Fouquet’s. Il n’a pas le temps de finir sa limonade (information non recoupée) qu’on demande Marat au téléphone.

Commence alors un jeu de piste « classique ». À croire qu’il existe un petit guide du bon kidnappeur, puisque pratiquement toutes les prises d’otage se terminent de la même manière : rendez-vous dans tel bar, fouillez dans telle poubelle, roulez à telle vitesse… La seule particularité est l‘échange de voitures. Ça, c’est assez futé.  Mazzieri doit abandonner la sienne sur un parking et récupérer un break Renault 12. Dans la boîte à gants, il y a de nouvelles instructions. Finalement, son périple s’achève au bar de l’hôtel Hilton d’Orly, où, vers 21 h, il reçoit un ultime coup de fil : Il est trop tard. On arrête tout. Rendez-vous demain.

Un vendredi de merde

Le lendemain, c’est vendredi de Pâques. Il pleut. De nouveau planté au bar du Hilton, l’inspecteur Mazzieri attend. Le coffre de la R 12, récupérée la veille, contient la rançon, c’est-à-dire des sacs bourrés de papiers journaux. Il reçoit un premier appel pour lui demander de faire le plein, puis un second. Il doit rejoindre Paris par l’autoroute du sud et s’arrêter à la borne d’urgence B16. Il est 19 h 50. Je ne sais pas comment il fait pour localiser cette borne, mais une dizaine de minutes plus tard, il est sur place. 

Il n’est pas tout seul. L’ensemble des effectifs de la crim’ et de l’antigang a été mobilisé. Ceux qui avaient prévu un week-end pascal en famille sont venus en traînant les pieds. D’autant qu’ils sont peu nombreux à croire à un dénouement : cette affaire a trop duré. Pierre Ottavioli est resté au 36, pendu au pupitre radio, tandis que Marcel Leclerc, le chef de la BRI (dont j’apprends le décès en écrivant ces lignes), et son adjoint, Robert Broussard, se sont réparti les rôles sur le terrain. Éric Yung, lui, n’était qu’un tout jeune inspecteur. Il devait prendre le fourgon de planque, mais au dernier moment Broussard lui a dit qu’il avait besoin d’un motard de plus. Avec sa bécane, il se poste sur un point haut. Il a une vue directe sur la borne B16. Le break Renault arrive. Mazzieri allume ses feux de détresse et s’arrête sur la bande d’urgence. Il descend de voiture et tournicote autour de la borne à la recherche d’un nouveau message, lorsque survient un camion de remorquage qui se place derrière son véhicule. Persuadé que le dépanneur est dans le coup, Yung lance l’alerte : « Attention, un dépanneur arrache la rançon ! Je répète… C’est le branle-bas général. Ça cafouille sur les ondes entre ceux qui annoncent la même chose, ceux qui disent on arrive, ceux qui disent on n’est pas dans le bon sens et ceux qui n’ont rien compris et qui demandent de répéter le message. Derrière son pupitre, Otta doit se faire un sang d’encre ! Pendant ce temps, avec méfiance, Mazzieri s’est approché du chauffeur de la dépanneuse. C’est alors que deux hommes surgissent du bas-côté de l’autoroute. Ils portent des combinaisons de travail, des cagoules et l’un d’eux tient un pistolet mitrailleur. Ils grimpent dans la Renault. Le break démarre, laissant sur place, gros-jean comme devant, Mazzieri et le chauffeur de la dépanneuse. « Ils arrachent la rançon, ils arrachent la rançon, hurle Éric Yung dans son talkie-walkie. Deux mecs armés… » Et il se lance à leur poursuite. Il roule plein pot, et pourtant, deux véhicules de l’antigang le dépassent. « Je les vois se rapprocher des ravisseurs. Et soudain…, devant moi, des étincelles jaillissent du rail de sécurité et j’entends crépiter des armes automatiques ». Son pneu avant éclate, sa moto fait une embardée, se penche, penche… et c’est la gamelle (Comment j’ai arrêté les ravisseurs, L’OBS, podcast, 2018). Il se relève, l’arme à la main, près d’un mur antibruit. Devant lui, les coups de feu s’enchaînent, les balles sifflent, les pare-brise éclatent, sur fond sonore de sirènes deux-tons. Puis les tirs s’arrêtent. Seule la pluie reprend de plus belle. Dans la R 12 criblée de balles, un homme est avachi, le haut du corps à demi sorti par la portière avant droite. C’est Daniel Duchateau, surnommé l’Écrivain. Il est mort. Un peu plus loin, un groupe de policier entoure le second, Alain Caillol.  Ils l’interrogent sans délicatesse « Où est le baron ? ». Ils l’ont sorti de la voiture et tiré sur le bitume sur plusieurs mètres. Du coup, il est à moitié nu. Quoique blessé, il a les mains menottées dans le dos. L’autoroute est bloquée et commence alors un concert de klaxons qui n’est pas prêt de s’arrêter. Éric Yung s’approche de l’estafette qu’il devait en principe conduire, l’inspecteur qui l’a remplacé au dernier moment est derrière le volant, l’épaule en sang. Il a pris une balle de 9 mm. Yung l’aide à sortir du véhicule. Il l’allonge par terre et le couvre de son ciré (Crimes et châtiments, revue n°2, 2012). Le second policier blessé a eu plus de chance, mais à quelques centimètres près, c’en était fini de lui.

« C’est pas brillant, Ottavioli ! »

Le plan monté par les ravisseurs pour récupérer la rançon sans se faire poisser était digne d’un polar. Duchateau et Caillol  braquaient le porteur de rançon (le dépanneur a été mis hors de cause, même si son arrivée rapide pose questions). Ils s’emparaient de la R 12 et fonçaient jusqu’à une porte de service du mur antibruit. De l’autre côté, une voiture les attendait. On dit même qu’ils avaient l’intention de piéger la porte avec une grenade, mais j’y crois pas trop. 007 n’était pas dans le coup. Mais les policiers ont été plus rapides que prévu, ils sont arrivés au mur antibruit quasi en même temps qu’eux. Du haut du mur, un complice les a repérés et a ouvert le feu au pistolet mitrailleur. La riposte a été immédiate. Le bilan n’est pas terrible : deux blessés parmi les policiers, peut-être par des tirs croisés ; un mort et un blessé parmi les gangsters. Mais heureusement, aucun « civil » n’a écopé d’une balle perdue.

Depuis son bureau, Ottavioli a suivi les événements. Il n’est pas le seul. Le téléphone sonne, raconte Claude Cancès, qui se trouvait à ses côtés. C’est bref. Il  raccroche. « Vous savez qui c’était ? demande-t-il à son adjoint. – Non ! — Max Fernet. Il m’a dit : ‘C’est pas brillant, Ottavioli !’ »

Ce n’était pas très pro comme remarque. Dans une affaire de ce type, lorsque l’on décide de bluffer les ravisseurs, on peut toujours rêver d’une filature qui conduirait directement à la planque où l’otage est détenu… Il est libéré et tout le monde sable le champagne. Mais ça n’arrive jamais. Dans la vraie vie, au mieux, on peut espérer une intervention sans trop de casse, et surtout que l’arrestation d’une partie de la bande constitue un imprévu suffisant pour que le reste de l’équipe renonce au projet et décroche. L’envie de ne pas se faire prendre prenant le pas sur l’appât du gain. À cet instant, dans l’affolement d’une cavale qui s’annonce difficile, l’otage devient un boulet. Alors, soit ils le liquident, soit ils le libèrent.

Empain a été libéré. Le bon flic, c’est celui qui a la chance de son côté.

Mais non, me direz-vous, c’est grâce à Caillol que le baron Empain a été libéré. S’il n’avait pas téléphoné à ses complices…

Nous en discuterons la semaine prochaine, et à propos de ce coup de fil, je vous raconterai comment un inspecteur de la DST est venu tirer d’embarras le chef de la brigade criminelle. Un truc dont personne n’a jamais parlé.

À suivre… (ici)

7 Comments

  1. simplette

    super, mais la page société du site continue à renvoyer vers d’anciens billets, c’est pénible.

  2. Philippe

    Janvier 2012 …. Le Baron rencontre Alain Caillol rencontre le Baron Empain à l’occasion de la sortie d’un livre confession intitulé « Lumière  » …..

    http://www.ina.fr/video/4639960001024

  3. Pierre

    Une saga passionnante !

    Merci de la raconter !

  4. btrq

    On s’y croirait…presque…

    Bravo.

  5. C.Bastocha

    Merci Commissaire, on comprend mieux les tenants et les aboutissants de cette sombre affaire.

    Intermède musical, for your ears only:

    https://www.youtube.com/watch?v=fdL_CieTnIQ

    rodikol

  6. Thierry

    Toujours aussi passionnant.
    Juste une petite faute sur Valéry Giscard d’Estaing (avec un Y) 🙂

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