Alors que l’on continue de s’interroger sur les conditions de l’intervention militaire au Niger et au Mali, il est intéressant de se pencher sur cette loi du 5 janvier dernier destinée à mieux lutter contre la piraterie en mer. Elle a pour origine une autre affaire de prises d’otages qui, elle, concernait l’équipage d’un yacht de luxe, Le Ponant.
On se souvient, c’était en avril 2008, ce grand voilier est abordé dans le golfe d’Aden par un groupe de pirates. Grâce à une action conjointe entre les commandos marine (FORFUSCO : force des fusiliers marins et des commandos) et le GIGN, l’opération « Thalatine », les otages sont libérés, et six des ravisseurs sont arrêtés.
Le succès de cette opération est le résultat d’une préparation de longue date, le plan Pirate-Mer, mis en place en 1980 pour des situations de ce genre et notamment pour faire face à une attaque terroriste en mer. Rapidement, dès le début de l’alerte, chacun des intervenants trouve sa place. Tandis que les militaires échafaudent une stratégie d’intervention, l’armateur du Ponant, discrètement conseillé par les spécialistes du GIGN, négocie les conditions pratiques de la remise de la rançon. Imposant ses conditions. Il est convenu que les otages quitteront le voilier au moment où celle-ci sera payée : l’instant idéal pour agir. Car la consigne de l’Élysée est claire : priorité aux otages, mais une fois ceux-ci en sécurité, il faut tout faire pour intercepter les pirates – et récupérer la rançon.
Et même si une partie de l’argent s’est évaporé, cette affaire est une belle démonstration du savoir-faire français : une coordination impeccable, et la participation de toutes les armées : mer, air, terre. Et je regrette d’avoir fait à l’époque sur ce blog, et à chaud, un billet plutôt négatif.
Le plan Pirate-Mer prévoit que le GIGN se concentre sur l’aspect « terroriste » tandis que le commando marine évalue la dimension maritime du problème. Une concertation permanente entre les acteurs politiques et les responsables opérationnels permet de coordonner au mieux l’ensemble de l’opération. « Les clés du succès ont résidé, d’une part, dans la préparation et les compétences des commandos et du GIGN et, d’autre part, dans l’organisation de l’opération », peut-on lire dans le remarquable rapport de l’Assemblée nationale de 2009. Ajoutant un peu plus loin : « Pour combattre la piraterie dans le cadre d’un État de droit et conformément à la convention de Montego Bay, la seule « réponse militaire » ne peut suffire (…) Il ne faut donc surtout pas oublier que les opérations menées contre la piraterie utilisent des moyens militaires mais sont des opérations de police qui auront des conséquences judiciaires. »
C’est d’ailleurs le problème qui s’est posé, à l’issue de l’affaire du Ponant. Il y a eu six prisonniers, mais comment les traiter ? Car si la mobilisation internationale est forte pour lutter contre ce fléau, la multiplication des directives fait un peu fouillis. Et la France ne possédait pas les structures juridiques nécessaires. Les pirates sont néanmoins ramenés en France – malgré le flou du droit. D’où cette loi du 5 janvier 2011. Dorénavant, la procédure s’identifie à celle qui vise la criminalité organisée (alinéa 17 à l’article 706-73 du Code de procédure pénale), avec à la clé une peine de trente ans de réclusion criminelle (art. 224-6-1 du Code pénal). Et à défaut d’officiers de police judiciaire, les commandants de bâtiments et d’aéronefs d’État et les officiers de la marine nationale pourront exercer des actes de police judiciaire (constatation des infractions, arrestations des suspects, saisies…).
Les pirates ayant porté atteinte à des ressortissants français seront donc désormais traduits devant des tribunaux français – en toute légalité. « (Car) actuellement, dit Nicolas Gros-Verheyde sur son blog Bruxelles2, consacré en partie à l’Europe de la Défense, les pirates pris en flagrant délit ou suspects sont tout simplement remis en liberté, après interrogatoire et prise des empreintes ou identités. Quand c’est possible, ils sont rapatriés en Europe. Mais c’est rare. Moins d’une quarantaine ont été ainsi rapatriés. Peu de pays les acceptent. Et encore en quantité très limitée. La France pourtant très allante dans les actions de piraterie n’a ainsi plus accueilli de suspects, depuis avril 2009. Il faut dire que les premiers pirates transférés, en avril 2008 suite à l’affaire du Ponant n’ont toujours pas été jugés. Cela va faire maintenant trois ans… »
Bizarrement, les choses se présentent différemment si l’on ne parle plus de pirates, mais de terroristes, car il est admis que la lutte contre le terrorisme permet de s’affranchir de certaines contraintes, comme celles qui visent à la protection des libertés individuelles.
On peut cependant s’interroger sur la différence entre un enlèvement crapuleux et une action terroriste… On est dans l’épaisseur du mot. Je crois, pour ma part, qu’il s’agit le plus souvent d’une sémantique de salon. Problème que l’on retrouve d’ailleurs dans notre droit pénal. Le sabotage d’une ligne TGV est-il du vandalisme ou un acte terroriste ?
Ainsi, il y a deux mois, lors d’une opération de grande envergure menée conjointement par la police et l’armée nigériane, 19 otages, dont deux Français, ont été libérés. Ils avaient été enlevés dans la région du delta du Niger. Enlèvement revendiqué, pour la plupart d’entre eux, par le Mend (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger), lequel justifie ses actions par la volonté d’obtenir une meilleure répartition de la richesse pétrolière. Pour certains, il s’agit d’une façade pour masquer des actes qui relèvent du banditisme, tandis que d’autres estiment son action politique. En tout cas cette opération, rendue possible, paraît-il, grâce aux renseignements fournis par des « repentis », a été un succès.
Pour mémoire, quelques jours auparavant, trois otages français avaient également été libérés, probablement contre l’échange d’une rançon versée par l’entreprise qui les emploie. Dans ce cas-là, un enlèvement spécifiquement crapuleux. Le Point estime que la société Bourbon, une parapétrolière, a versé une rançon d’environ 110 000 €.
Même si la motivation des ravisseurs diffère, peu de choses séparent une prise d’otages d’une autre. Les méthodes et les conditions de détention sont les mêmes et les exigences sont souvent très proches. Et, pour reprendre le parallèle avec les affaires de grand banditisme que l’on a connues en France, l’épidémie de kidnappings des années 70-80 a cessé lorsque les truands ont compris qu’il n’y avait rien à gagner dans ce genre d’aventure.
@ pierre :
« pour éviter la piraterie,très simple,que plus personne ne foute les pieds sur ce continent et qu on les laisse s entretuer entre eux »
Tiens, c’est pas con, ça ! T’es un mec trop impressionnant, pierre!
lol,
ça brille d’intelligence ces temps ci sur ton blog, mon petit George !
En gros c’est comme Keyser Söze, dans le fameux film « usual suspect », qui préfère tirer une balle dans la tête des otages, fussent-ils ses propres enfants, plutôt que de laisser montrer le moindre signe de faiblesse et perdre ainsi ses meilleurs clients.
@ Le_Skipper : j’ai bien peur que c’est surtout sur terre que l’on est seul face à l’immensité de la connerie humaine!
Les militaires ici réfléchissent en terme d’intérêts et non en terme de vie humaine, c’est clair. Les pompiers sont les seuls êtres humains en uniforme dignes de recevoir un quelconque honneur.
« Rien dans la tête les militaires, tout dans la gachette… »
Voici l’avis d’un navigateur vivant sur son bateau toute l’année :
– faire des lois pour juger des gens qui n’ont pas la même valeur de la vie humaine que vous et moi ne sert à rien
– dans les eaux internationales aucune loi ne peut s’appliquer sauf celle de la self défense (la mer est très vaste et où sont ceux qui pourraient faire appliquer ses lois ? )
* il suffit d’autoriser tous les navigateurs à être armés (et ils en ont les moyens) et de bien diffuser cette information.
Quand vous naviguez, vous devez savoir que vous êtes seul devant les éléments et également seul devant la connerie humaine. Nous prenons donc des décisions en permanence face à la météo, libre à nous de décider de tirer devant toute embarcation menaçante.
De toute façon, une barque coulée dans l’océan ne laisse aucune trace !
Celui qui sème la mort ou qui en fait la menace doit périr par la même peine sans hésitation ni faiblesse. Sus aux voyoux en tous genres.
pourrait-on aussi apprendre la grammaire et l’orthographe aux militaires, en tout cas à ceux qui postent dans des blogs de civils ?
depuis Louis XIV la piraterie n’a cessée de pillée les boutres Mécquois appartenant au sultana de Zanzibar et du sultana de Madagascar dont Mafaty Bourbon ile de France Mahe la reine Ranavalonah Rahasoananahary fait appelle au Anglais pour les protégés le vole était des perles des épices de l’or pierres précieuses depuis 50 ans le chrome l’argent l’or nickel le bois ébène palissandre et même un bateaux d’ossements humain depuis 1960 tous les capitaines du port de Tamatave véritables pirates par le gouvernement Indonésiennes non Africaine le pillage de l’océan par des Japonais Coréen chinois et Indous des vietnamiens le peuple Bantou Gahasy mangeur de manioc pas de riz le plat Gahasy ravina balahaso torototo le tapioka aussi les facicules sont faux ces marins indou avec des noms Bantou Gahasy je suis métisse tribut des MARORATSY ma grand mère reine BETSIMISARAKA
Je me méfie de nos législateurs. Pour pondre des Lois ils sont très prolifiques mais après, pour les appliquer ce n’est plus le même son de cloche.
J’aimerai savoir si ces messieurs ont au minimum consulté la Cour internationale de justice et la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) qui regroupe la Cour de justice, le Tribunal et le Tribunal de la fonction publique.
Je crois que non. La France copiant sur nos amis américain aura son Guantanamo : l’île des Pins.
Une communication de la Commission(CJUE) du 15 octobre 2009, intitulée «Développer la dimension internationale de la politique maritime intégrée de l’Union européenne» [COM(2009) 536 final – Non publié au Journal officiel].
SYNTHÈSE
Dans cette communication, la Commission décrit sa stratégie pour renforcer son autorité dans les relations multilatérales et bilatérales dans le domaine des affaires maritimes. Cette stratégie doit permettre à l’Union européenne (UE) d’exercer une influence accrue dans le débat international sur les questions maritimes pour sauvegarder ses intérêts économiques et sociaux, et d’améliorer la protection de l’environnement. Elle doit, par ailleurs, contribuer à la gouvernance maritime durable au niveau mondial.
Cette stratégie couvre un certain nombre de domaines (par exemple la protection de la biodiversité marine, le changement climatique, la sûreté et la sécurité maritimes, les conditions de travail à bord des navires et la recherche sur le milieu marin) qui nécessitent des solutions internationales et intégrées.
Les pirates ont encore de longs jours pour prospérer….
il y a tellement d autres endroits dans le monde bien plus calme que l Afrique
pour éviter la piraterie,très simple,que plus personne ne foute les pieds sur ce continent et qu on les laisse s entretuer entre eux.
Notre hôte pose les bases d’une doctrine qui devrait faire consensus: priorité à la vie des otages, coordination police – armée, rançon payée uniquement pour servir d’appât . Il nous cite plusieurs libérations d’otages réussies et dans des contextes différents, quoique relevant surtout de motifs crapuleux .
Tout le problème et il n’a rien de nouveau, pas qu’en matière de prise d’otages, c’est passer de la doctrine à son application à des cas concrets . Si on veut être efficace, on se doit d’adapter les principes généraux au contexte du cas à traiter . C’est là ou tout se complique, car impossible d’inventorier par avance tous les cas de figure et donc de disposer d’une méthodologie exhaustive pour chacun .
Quand aux exemples réussis cités, ils sont loin d’être généralisables et pas toujours probants :
– Dans l’affaire du » Ponant « , les pirates ont acceptés un échange otages contre rançon en mer . Mais seule une partie de la rançon et complices des pirates furent récupérés . Dans le cas du » Tanit », les pirates refusaient un échange en mer, et se préparaient à débarquer les otages ( dont un jeune enfant ) dans le Puntland .
– Pour les 19 otages enlevés dans la boucle du Niger, l’affaire était circonscrite géographiquement ainsi que le gropuscule auteur de l’enlèvement, le but avant tout financier et la police disposait d’informateurs . Au Niger la situation était bien différente : vaste aire géographique, preneurs d’otages d’une autre nature, et armée locale et surtout police ne pouvant être comparées à celles du Nigéria .
– En ce qui concerne les 3 autres otages enlevés dans la boucle du Niger, ils ont été libérés contre paiement d’une rançon et celle – ci à priori jamais récupérée . De même pour les auteurs du rapt.
@ Moréas : Les méthodes et les conditions de détention sont les mêmes et les exigences sont souvent très proches.
Certes il existe des similarités, mais aussi d’importantes différences : espaces et contexte géographiques sans rapport avec celui Français ou Européen, lieus de détention tout autre ( grottes dans les massifs du Sahel, villages du Puntland quasi inacessibles, etc… ), exigences des ravisseurs qui ne sont pas que financières (otages d’AREVA ), ces derniers menant souvent un combat politico / religieux et ayant une structuration de type militaire ( cas de l’AQMI ) .
On sent aussi poindre une volonté de vouloir associer dans toutes ces opérations » outre – mer « , certaines forces de police et plus précisément le GIGN . Loin de moi, l’idée de minorer le savoir faire et qualité du GIGN . Mais en matière d’assaut nautique, les commandos marines ont un entrainement et expérience supérieures au GIGN . Dans le domaine des opérations en zone Sahelienne et brousse, 1° Rpima et commandos de l’air c’est de même au regard du GIGN .
Certes, on peut toujours constituer des groupements de circonstances avec des unités travaillant rarement ensemble . Mais cela est loin d’être un gage d’efficacité . Bien sur le GIGN est intervenu dans l’affaire du » Ponant « , et a bien réussi la mission qui lui était impartie . Mais il n’a eu qu’un rôle limité, l’opération fut réalisée dans sa majorité par les commandos marines .
En guise de conclusion caricaturale, qui aurait eu l’idée d’associer les commandos marines ou 1° Rpima au GIGN, lors de l’assaut de l’Airbus d’Air France à Marignane en 1995 ?
@opération militaire: raisonnement civil, raisonnement limité
ouh là, raisonnement militaire imparable, rien à dire.
deux objectifs sur trois atteints, dont un incontestablement : les terroristes bloqués n’ont effectivement pas pu emmener les cadavres des otages dans le labyrinthe du désert saharien.
pour l’effet dissuasif, on verra bien…
(raisonnement civil, raisonnement rigolo)
analyse toujours intéressante à lire mais attention à cette dérive de notre époque. La judiciarisation à outrance !
Il y a des situations qui s’apparente à des opérations de guerre, je maintiens que les actes des terroristes d’AQMI sont des actes de guerre. Le ministre de l’intérieur du Niger ne dit pas autre chose.
Rappelez-vous que pour l’opération d’Uzbin où 18 soldats sont tombés pour la France, certains voulaient que la justice française soit saisie…
eh oui encore une loi.
Trop de loi tue la loi, on est spécialiste des lois pour tout et n’importe quoi, pour les pirates et les terroristes une seule loi : « oeil pour oeil dent pour dent »
Une Loi ? Mais il y a tant de Lois pour la piraterie et la plus ancienne: « Pendus à la grande vergue ! »
Louis XIV ,en son temps,avait trouvé une solution contre les pirates somaliens,il n’y qu’a appliquer la méme
Une loi contre les pirates de la mer…hum bien, encore une mesure visant a encadrer juridiquement la gestion de situations incluant des actes de pirateries.
Je pose cette question au createur de cette lois et plus generalement au personnes qui ont voter en faveur: croyer vous vraiment reduire voire éliminer la piraterie de cette facon ? Toutes ces mesures n’empécherons en rien la pirateries de disparaitre dans les conditions actuelles, dans un monde qui créer plus d’inegaliter et d’injustisse que de bien-être des populations. Elle n’empècheront pas ces pêcheurs africains assistant chaques jour au pillages de leurs eaux territoriales par des navires espagnol, francais, japonais… suréquiper profitants des dérnières avancées technologiques, les laissant dans leurs barques de fortune, rentrer les mains vide ne pouvant ainsi pas faire vivre leurs familles !! quel injustice non ? alors diaboliser des personnes qui essais de prendre les richesses la ou elle sont (vu que le partage equitable des richesse est une belle utopie !) me parait franchement de mauvais gout ! je dirais bien a ces personnes de s’attaquer aux vrais problèmes mais je sais bien que ces derniers n’ont que faire de mots comme partages juste des ressources et richesses. Non, ces personnes, ont le voit bien, veulent optimiser la repression d’actes nuisant aux intérèts du capitalisme liberale donc de leurs propres intérèts !
Et nommer cet personnes « terroristes » laisser moi rire…ou pleurer ! c’est le comble du comble! de l’ignominie! Encore un mots qui designe des personnes dissidentes au regime en place!
a bon entendeur, salut
mdr , la piraterie dans le golfe d’aden est encenscée pour que les bateaux ne passe pas a un certain endroit ou est regroupé toutles forces marines du mondes ( en collaboration ) de la France, allemagne, belgique , angleterre , au Usa , la chine , la russie et le Japon .
croyez vous une seconde ce que vous dit les médias ?
des pécheurs somaliens en barques de bois attaques des bateaux 2000 fois plus gros .. ahahah
Depuis 2008 dans le golfe D’Aden
un probleme magnetique s’est revelé , ont parlent de vortex interdimensionnel qui s amplifie depuis peu , fantasque pour certain , faite donc vos recherches vous allez comprendre , il y a aussi un fait troublant de ces dernieres semaines , l accelerateur a particule en suisse à fonctionné a l envers pendant 13secondes , chose impossible d apres nos connaissances ,mais a ce moment le vortex du golf D ‘Aden s’est aggrandit . si ont en crois les specialistes de l accelerateur de particule, le temps aurait reculé de 13secondes sur toute la terre , comment est ce possible ?
la piraterie cest du bidon , ont cherchent justes a eloigné les gens les medias ect ect ..
Prises d’otages, rançons, enlèvements et piraterie sont une constante à travers l’histoire de notre humanité. Rois, princes, voyageurs et marchands ont éprouvé la dure loi du crapuleux et du banditisme. La perte de contrôle des états, l’absence d’état, comme la corruption ou le terrorisme d’état nourrissent ces pratiques qui ne sont pas prêtent de s’arrêter. La caisse de résonance que les médias offrent stimulent la propagation de telles pratiques d’autant que les états comme leur administrés demeurent lâches et faibles. Depuis des décennies, le militaire est devenu le bouc émissaire de l’incompétence des gouvernants et pire de leur irresponsabilité. Deux malheureux perdent dramatiquement leur vie dans un enlèvement crapuleux et l’émotion gagne le peuple; un, deux, dix ou cinquante neuf appelés du contingent sous casque bleu de l’ONU perdent leur vie au Liban mais aussi comme contractuels de l’Etat français en Afghanistan, en Cote d’Ivoire, en Bosnie, au Kosovo, au Tchad, ou ailleurs dans le monde, nul empathie, nul émotion, nul compassion pour leur frères, leurs famille, leurs enfants. C’est pourtant pour les intérêts de la France et par là de tous qu’ils se font ravir leur vie au détour d’une mission. Si les états n’ont pas d’ami mais seulement des intérêts, les vies n’ont pas le même prix et la même valeur. Les prises d’otages se poursuivront allant croissantes car les médias leur donnent une dimension disproportionnée et que les nations et leur peuple ne suivent pas par leur appui aux valeurs dites universelles rongés par l’individualisme et le consumérisme. Qui se souvient du Dakar, qui se souvient de Malik ?
Une fois n’est pas coutume, je suis à peu près en accord avec la position du gouvernement.
Même si selon moi ce dernier devrait aller encore + loin : aucune négociation avec les pirates ou les terroristes, on envoi directement le GIGN ou les commandos de marine (selon la situation) pour neutraliser les cibles ennemies.
Et là encore, pas de prisonnier ! En prison en France, ils seraient bien mieux loti qu’en liberté dans leurs pays d’origine (3 repas / jour, etc…).
Ça ne ferait qu’envoyer un mauvais signal : prenez des otages français, les gentils commandos ne vous feront pas de mal et vous pourrez manger à votre faim en prison…
Donc pour résumer : pas de négociation, pas de prisonnier ! Priorité aux otages, même si sur ce genre d’opération il y aura forcément un peu de casse.
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !
Bonjour
Il est bien connu que les « pirates et autres terroristes » à tort ou a raison, justifient leurs actions par un manque de répartition des richesses.
Certes es-ce la vérité ? Jen me prononce pas, je n’en sais trop rien. Mais je suis sans doute l’ingénu de service, mais une négociation avec les parties prenantes porrait sans doute améliorer le sort des pécheurs reconvertis en pirates.Quand aux touaregs, les ex hommes bleus du Hogart, il semblerait qu’ils ont été un peu les les oubliés. De plus lorsque des islamistes non modérés s’immiscient dans le jeu, les résultats ne semblent pas à la hauteur des enjeux !
Mais je suis un doux rêveur. Cependant, vu qu’ils se fichent royalement des tribunanux des mécréants, pas de pitié pour ceux qui ont donné volontairement la mort à leurs ôtages !
Bravo, à défaut d’officier de police judiciaire, les commandants de bords pourront faire les constatations d’usage, soyez sur que ce sera bien fait, mais qui pilotera les bateaux pendant ce temps!!!
Faites revenir l’amiral Nelson svp!!
Je vous avoue que depuis vos articles sur l’opération spéciale après l’enlèvement des deux français au Niger j’ai beaucoup de mal à vous cerner..!
En effet, votre raisonnement de civil vis-à-vis d’opérations militaires est plus que contestable !!
Tout d’abords vous considérez comme un échec total l’opération menée par le 1er RPIMa pour la libération des deux otages. Opération qui avait 3 objectifs:
1- bloquer les terroristes pour éviter qu’ils les emmènent de façon irrémédiable dans le labyrinthe du désert saharien. (peut-être vivant mais sans doute perdu à jamais à moins de payer une rançon encourageant ainsi le cercle vertueux de la prise d’otage !)
2- envoyer un signal à AQMI et à AQ d’un façon générale et leur montrer qu’il n’est pas souhaitable de s’attaquer aux français sur zone sous peine de subir plus de pertes que d’avantages ! (Principe de la dissuasion)
3-Libérer les otages (évidemment non atteint)
Manifestement 2 de ces objectifs ont été atteint, l’opération a donc été un succès partiel (dans ce genre d’opération l’élément psychologique envoyé est plus important que l’élément matériel)
Ensuite, vous fustigé le « succès » de l’opération de libération d’otages du navire le « Ponant « .
Effectivement l’aspect militaire, l’intervention des commandos marines, en fut un, MAIS le fait qu’une rançon ai été payée aux pirates ne semble pas vous déplaire ! dont seulement une petite partie fut récupérée !
dans ce cas je ne vois pas pourquoi les pirates s’arrêteraient puisque l’on les payent pour qu’ils s’arment et recommencent !!
Arrêtez de raisonner comme un civil , d’une façon très limitée ne prenant en compte seulement humain. C’est belle et bien une GUERRE qui est menée ! une GUERRE PSYCHOLOGIQUE ! et les actes, plus que le bilan humain, sont DÉTERMINANTS !
et n’oubliez pas que dans chaque guerre il y a des morts.
Mais notre société est-elle encore capable de menée une guerre indispensable soit-elle ?
Vous en faites la douloureuse démonstration…
En lisant la dernière ligne de ce billet je me demande si l’auteur a la mémoire courte:
« l’épidémie de kidnappings des années 70-80 a cessé lorsque les truands ont compris qu’il n’y avait rien à gagner dans ce genre d’aventure »
Mon post sur « Niger, toujours des questions » disait exactement la même chose, mais là je me suis fait incendié….Bizarre ce manque de recul…
Remarque concernant l’opération « Tanit »: le skipper a été abattu suite à un « mauvais réflexe » de sa part, bien que je reconnais que j’aurais tout à fait pu faire pareil dans une situation aussi stressante: en voyant les commandos faire irruption dans la cabine il a crié et tendu le bras vers eux dans un geste de défense (sa main a été percée par la balle qui l’a tuée, preuve de la précision du tir), ce qui a été perçu par le commando comme un geste d’agression et a entrainé un tir « de défense ».
Je défis quiconque dans ce cas (cabine sombre, des pirates armés dans tous les coins..) d’avoir fait autre chose que ce commando.
LA OU Y A DES PIRATES, IL Y A à manger. Et oui, les occidentaux n’ont pas réponse à tout (pourtant ,j’en ai enveloppe externe.
En effet, u Kenya y rien à manger car sans pirates, les asiatiques et autres viandards pillent les fonds marins, donc rien à manger pour les locaux. En Somalie par ex, les locaux peuvent pêcher et se nourrir. Mais ça vous vous en foutez je crois.
succès, succès … n’oublions pas quand même que des otages français ont laissé la vie dans ce genre d’opérations. Ce qui bien entendu ne doit pas freiner la combativité des autorités : nous gagneront au bras de fer contre ces assassins, ces criminels. Il en va de la sécurité de tous les Français à l’étranger.
Est-ce que cette loi va éviter la mise en danger des otages lors de leur libération ? On a tous en tête la bavure du Tanit, dont le capitaine a été abattu par les forces françaises qui devaient le libérer.
Les pirates, je les vois déjà trembler. Ouh, comme ils ont peur.
A une époque en dehors des eaux territoriales (où il me semble qu’agissent parfois les pirates) la tradition maritime voulait que le commandant du navire soit seul maître à bord après Dieu et la piraterie pouvais être punie de mort.
Une partie de l’argent s’est evaporee. Tiens donc! Dans quelles poches, et pour financer quelle campagne electorale?
Ah un billet sur la Marine Nationale !
Bonne idée…