Ce débat des Verts sur la sécurité méritait mieux qu’un billet écrit sur la tablette d’un TGV, entre Nantes et Paris. J’ai donc tenté de déchiffrer mes notes, non pas pour faire une synthèse, ce qui serait présomptueux, mais juste pour donner un petit coup de projecteur sur ce qui m’a semblé le plus important. Il ne s’agit donc pas d’un compte-rendu fidèle, mais d’un choix, forcément subjectif.
Un peu de mansuétude, s’il vous plaît, ce n’est pas mon métier. Je ne suis pas journaliste.
On souhaite, m’avait expliqué grosso modo Pierre Januel, le responsable de la Commission justice des Verts, réfléchir à la mise en œuvre d’une politique de sécurité en phase avec nos valeurs.
Je crois qu’à travers ce débat, il y a déjà matière à réflexion…
Jacques de Maillard* note l’épuisement du système français, ce qui entraîne une sorte de course en avant. D’un côté les violences et les outrages contre les policiers sont en augmentation constante, de l’autre, pour faire face, on renforce l’armement et les moyens de protection. Un cercle vicieux. Sur ce point, je le rejoins : la police se coupe de plus en plus de la population.
Pour lui, il faudrait reconsidérer le métier de policier dans sa culture, son organisation… Et réformer le système de recrutement national, qui aboutit à voir des fonctionnaires parfois parachutés dans une région ou une ville qu’ils ne connaissent pas, et qui n’ont qu’une envie : retourner chez eux.
Sur la police de proximité, il note que l’échec antérieur – relatif – est le résultat d’un manque de préparation et de réflexion. Les résultats de la polprox sont encourageants dans plusieurs pays proches de nous, et il ne voit pas pourquoi cela ne fonctionnerait pas en France.
Il s’insurge également contre les indicateurs actuellement utilisés pour évaluer la police : ils sont limités, d’une fiabilité douteuse, et surtout, internes. Il leur manque un élément essentiel : la perception du public.
Enfin, dit-il, le discours guerrier du Président et du Gouvernement se situe dans « une logique de non-dit : la crainte du renouvellement des événements de 2005 ».
Et il conclut en regrettant que l’action de la police ne soit pas incluse dans une véritable réflexion globale.
Je suis là aussi d’accord avec lui : cette politique du coup pour coup, que j’appelle un politique de récré, n’est pas à la hauteur des enjeux d’une société.
Mais qui dit sécurité, ne dit pas seulement police ou gendarmerie, mais également justice, reprend Michel Marcus*. La justice a peu à peu été transformée en « appareil policier ». Il est vrai que le parquet n’a jamais été aussi proche de la police. Et il opte pour la création d’un « procureur général » qui aurait autorité sur toutes les personnes qui sont habilitées de par la loi à relever une infraction pénale. Autrement dit à coller le moindre P-V. Et ce haut magistrat ne serait pas sous la coupe du garde des Sceaux, mais n’aurait de comptes à rendre qu’au Parlement. Pour moi, c’est une idée révolutionnaire : la justice proche des élus, donc proche du peuple.
Pour Michel Marcus, il faut commencer par définir la criminalité et la délinquance, et ne pas tout mettre dans le même panier. Sécurité humaine (citant Corinne Lepage), sécurité de l’environnement…, jusqu’à la délinquance financière (applaudissements dans la salle). Comme il a été rapporté dans le billet précédent, il place la médiation au cœur des conflits (se parler plutôt que de se battre) et il souhaiterait que la prévention soit inscrite dans la Constitution, au même titre que le principe de précaution. Rappelant au passage qu’en Allemagne, le rôle premier de la police est de faire de la prévention, et non de la répression.
Il note la montée en puissance des polices municipales et attire l’attention des maires sur les nouvelles compétences qu’ils pourraient récupérer du jour au lendemain, par la simple volonté du législateur (en donnant de nouveaux pouvoirs à la police municipale, on donne de nouvelles responsabilités aux maires dans un domaine qui n’est pas le leur : le pénal). Il pense également qu’il faut se pencher sur la sécurité privée, dont le champ s’élargit chaque jour.
En conclusion il rappelle qu’en matière de lutte contre l’insécurité, la France a des résultats plutôt moyens au niveau européen. Il souhaite, comme Jacques de Maillard, que la population soit associée à l’évaluation de la police, via par exemple des associations, comme en Grande-Bretagne, et que les enquêtes sur les bavures policières soient publiques.
Quant à Emilie Thérouin*, femme de terrain à Amiens, elle est passionnée et intarissable sur le sujet. Et elle sait mettre en harmonie théorie et pratique. A son avis, la police municipale ne doit pas empiéter sur le domaine de la police nationale, mais avoir une action complémentaire, plus proche des gens. « Police nationale et police municipale sont liées par un contrat aux compétences strictement définies, où la police municipale se tourne clairement vers la relation avec le citoyen. »
C’est la médiation au quotidien. Sur son blog, j’ai noté cette phrase qui m’a bien plu : « Il est urgent de redéfinir le rôle et la place de la police dans une politique de sécurité, dans la société, dans la cité. Dépourvue de doctrine d’emploi, la police a plus que jamais besoin d’une vision… »
Pas mieux !
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Je suis un citoyen honnete qui respecte les lois et le code de la route.
Mais la police m’ulcere, et je considere que ce corps de fonctionnaire se croit adversaire du citoyen français.
Les policiers français sont majoritairement impolis et agressifs, arrogants avec les citoyens qu’ils sont censés protéger. Il se coupent eux même de la population.
L’attitude des policiers allemands ou anglais est complètement différente lorsque vous vous faites controler, ils savent ne pas être agressifs et inutilement injurieux, même si vous ne parlez pas leur langue correctement et avez une plaque d’immatriculation etrangere.
Nous avons en france un vrai probleme de recrutement, de formation, de sens de l’action de la police et de politique en ce domaine.
Par ailleurs il me semble que les gendarmes sont plus corrects dans leur attitude générale.
De gauche ou de droite, on s’en fout, ce n’est pas la question. La question est que les citoyens se tuent au travail pour gagner 3 francs 6 sous après prélèvement, et qu’il méritent d’avoir une police et une justice qui aille dans leur sens.
Il se trouve que certains (vous comprennez de qui je parle) ont touvé bon d’institutionaliser la « presomption d’innocence » de manière générale. Je m’explique : un policier arrête un meurtrier avec le couteau à la main plein de sang alors qu’il est penché sur la dépouille de sa victime. Durant la Garde à Vue, il fait des aveux circonstanciés. Et là, il y a un abruti qui va prétendre que « les droits de l’homme » impose la présomption d’innocence, que cet individu n’est pas encore coupable. Qu’on explique cela à la famille du défunt…
La présomption d’innocence a été instituée pour la grande déliquance financière car « l’image » de ces déliquants était ternie aux yeux de la population. Elle s’applique aussi aux voyous de cités. Il faut que les personnes qui ont instauré ce texte arrêtent de crier au scandale, ce sont les premiers responsable.
on est bien d accord.
on en revient a ce que je disais précédemment,au final la police sert a quoi,si a chaque fois que vous arrêtez un criminel avec un casier long comme le bras,un petit juge bobo gaucho remet en liberté ce même criminel.
et c est très loin d être un cas isolé
Bien sur que je suis ulcéré de ce papy en détention provisoire, mais cela ne doit pes remettre en cause tout un système judiciaire que, personnellement, je trouve juste et équitable. Quoiqu’il en soit, le système parfait n’existe pas. Il y a toujours eu, et il y aura toujours des erreurs judiciaires, tant qu’il existera des menteurs.
Ce que je veux dire, c’est que sur l’affaire d’OUTREAU, ce sont les déclarations mensongères de cette femme (dont le nom m’échappe) qui est à l’origine des « mises en accusations » injustes. Mais c’était crédible, les policiers l’ont cru, le magistrat aussi, ET LES MEDIAS AUSSI. Souvenez vous des gros titres à l’époque…
Le magistrat n’est pas seul responsable de ces erreurs. Le vrai coupable est à mon avis le menteur qui a mis en cause des personnes innocentes. Malheureusement, les conséquences de CES MESSONGES sont dramatiques puisqu’il y a eu un suicide, et des détentions injustes. Mais c’est trop facile de mettre la respnsabilité de ces drames sur le dos d’un juge abusé comme d’autres l’ont été.
Quant au braqueur placé sous controle judiciaire : Je suis atterré de voir que la société « baisse son froc » devant certains « lascards » (et encore, je suis poli) qui menancent de mettre à nouveau le feu dans leur quartier.
Hier, quatre braqueurs se sont « farci » une bijouterie à GRENOBLE. Dites aux policiers qu’ils doivent risquer leur vie pour aller les arrêter. RISIBLE.
Dites au commercants qu’il faut les reconnaitre sur photos, qu’il n’auront par de représailles car la police les protège et que la justice les aura mis « hors d’état de nuire ».
il n a pas franchement tord le patrick.
http://www.20minutes.fr/article/592388/societe-braquage-du-casino-d-uriage-colere-de-la-police-apres-la-liberation-du-second-braqueur-presume.
et pendant ce temps le vieux de 73 ans qui c est défendu contre deux braqueurs,lui est en tole.
c est ca la justice en France,la tole pour les victimes et la liberté pour les délinquants multi récidivistes.
et tous les jours on en a des comme ca,et le pire c est que vous le savez mieux que nous puisque vous êtes dans la maison.
et encore merci au juge.
Cher Patrick,
Dans quelques temps, à force de cracher sur la justice et son système accusatoire, vous verrez ce que devriendra notre société.
Je crains qu’à terme, moi aussi je ne quitte le pays pour une société bien plus « ferme » que la notre.
Si aujourd’hui, certains illuminés prétendent que les droit de l’homme ne sont pas respectés en France, ils feraient mieux de regarder ailleurs et de savoir si dans ces autres pays, il fait aussi bon vivre que chez nous. Ce qui n’est pas certain.
Vous voulez une société pourrie, qu’à cela ne tienne, vous l’aurez, et c’est pour bientôt. Vous pourrez revenir et vous aurez de très bonnes raisons de regréter ce que vous venez de dire.
Prétendant respecter la DEMOCRATIE, sachez qu’un juge d’instruction (Pouvoir Judiciaire) a dû rendre compte devant le Parlement (Pouvoir exécutif). Cela ne vous choque pas ??? La séparation des pouvoirs ne vous dit rien ???
« Il est urgent de redéfinir le rôle et la place de la police dans une politique de sécurité, dans la société, dans la cité. Dépourvue de doctrine d’emploi, la police a plus que jamais besoin d’une vision… »
Moi aussi ça m’a bien plus et c’est à partir de là qu’il faut faire des propositions.
Merci pour votre billet dont le sens n’a pas toujours été bien perçu de tous, comme on le voit dans les écrits de mes contradicteurs qui se foutent comme de l’an quarante des résultats moyens atteints et des conséquences graves imputables au mode de fonctionnement actuel.
A @Péhène et @arnaud24
Puisque vous ne voulez pas entrer dans le débat en argumentant sur les propositions et les expériences étrangères en prenant en compte la donne du respect des droits de l’homme et de la constitution rappelée par le CC dans sa décision et en fournissant des idées nouvelles, je vais m’arrêter là en vous répondant une dernière fois sur vos propos qui ne sont que de pure forme.
Attendez donc l’accumulation des condamnations de la France par la CEDH et la Cour Euroéenne de justice, alors qu’aucun projet de réforme conforme au droit international auquel adhère la France (sauf à quitter l’Union Européenne et même l’ONU) n’est prêt et qu’il est impossible désormais de supprimer le juge d’instruction depuis la décision du CC.
A partir du 1er juillet comment aller vous faire si les GAV deviennent des crimes de séquestrations, le CC ayant décidé qu’elles sont illégales et que l’effet de cette illégalité a été différée à cette date ?
Concernant l’affaire Kerviel, le contrôle interne n’a pas failli puisque la Société Générale a été – bien antérieurement – rappelée à l’ordre à plusieurs reprises et même condamnée à verser des amendes par l’AMF, autorité de tutelle.
Il s’agit de l’inspection qui était en cause, n’ayant pas tenu compte des alertes et rappels.
Le vrai fautif est le PDG qui n’a pas modifié la manière de fonctionner de sa banque permettant non seulement la fraude mais sa poursuite dans le temps – d’ailleurs il n’a pas tardé à être remercié.
Il est vrai, qu’en France il faut toujours attendre la très grosse catastophe avant de se remettre en cause.
Pour ma part j’avais mis tous les pare feux indispensables en place, jusqu’à mon départ en 2004 de ce qui est devenu le second groupe bancaire Français et cette situation ne pouvait pas se produire.
Pour la suite de l’affaire d’Outreau, il est dommage que des sanctions n’aient pas été prises dans la chaine judiciaire, mais aussi à l’encontre de la police qui n’est pas allé chercher plus loin que le bout de son nez (aucune investigation à décharge sur les invraisemblances du dossier) et encore plus navrant que les propositions de réforme qui ont été faites par la commission n’aient fait l’objet d’aucune application.
Ce n’était pas la peine de réunir une commission pour ne rien faire ensuite.
« un système mixte accusatoire / inquisitoire est utilisé en France » : la justice moderne ce n’est pas fromage et dessert mais l’un ou l’autre, le système moderne accusatoire reposant d’abord sur la preuve et un débat contradictoire.
C’est comme ça que fonctionnent toutes les démocratie modernes.
L’inquisitoire suppose d’abord l’aveu qui peut être extorqué comme on le voit plusieurs fois par an dans ses conséquences catastrophiques sans se préoccuper de la manière de l’obtenir (ça fait de belles émissions TV où les téléspectateurs découvrent, horrifiés, les erreurs judiciaires, les gâchis humains, causés par ce mode de fonctionnement).
Inquisitoire veut dire questions, comme au moyen âge, l’oeuvre dite de basse police (terminologie historique), la torture en moins, mais la pression idem et le PV ne reflétant quasiment jamais l’intégralité de ce qui a pu être dit au cours des auditions. En ce sens l’enregistrement filmé et minuté éviterait les erreurs, manipulations et approximations qu’on découvre au cours des audiences…
Désormais je ne débattrai que sur des proposition et/ou critiques étayées. Plus de point Godwin.
@ Patrick
« le privé confronté à des exigences de sécurité que je connais (contrôle interne bancaire) est un exemple d’organisation qui sert de référence à bon nombre d’activités publiques et privé ». L’affaire Kerviel et de la Société Générale vont parfaitement dans votre sens !
« Il est par ailleurs bien préférable que ces contrôles soient exercés par des instances indépendantes où se trouvent des élus du peuple ». Les suites de l’affaire d’Outreau et la façon dont a été « jugé » le juge d’instruction montre combien la théorie est loin de la pratique.
Actuellement, si je ne me montre, un système mixte accusatoire / inquisitoire est utilisé en France.
Vous voulez la fin de la Police Judiciaire pour changer de système judiciaire. J’ai du mal à suivre … Votre rancoeur envers la Police vous entraine à vouloir sa disparition à tout prix … même en usant de raisons inappropriées.
« JE VEUX LA FIN DE LA POLICE JUDICIAIRE, ou plus exactement LA FIN D’UN SYSTEME PENAL FONDE SUR L’ACCUSATOIRE. »
Sans hurler, permettez moi de vous demander en quoi l’existence de la police judiciaire est-elle incompatible avec l’instauration d’un « système » fondé sur le contradictoire ?
« je croyais naïvement que le premier rôle de la police était d’assurer la sécurité des citoyens. »
Je ne crois pas que quelqu’un vous ait affirmé le contraire.
A @Péhène et @arnaud24.
UN : OUI JE SOUFFRE DANS MA CHAIR des interventions de policiers et j’ai le DROIT ET LE DEVOIR ABSOLU de trouver anormal de n’avoir pas eu de réparation à la hauteur des blessures physiques subies, comme tout citoyen victime des violences d’un malfrat. ET DE LE FAIRE SAVOIR HAUT ET FORT ne serait-ce que pour éviter que d’autres citoyens soient victimes.
DEUX : le privé confronté à des exigences de sécurité que je connais (contrôle interne bancaire) est un exemple d’organisation qui sert de référence à bon nombre d’activités publiques et privées. Il est vrai bien plus à l’étranger qu’en France.
TROIS : je croyais naïvement que le premier rôle de la police était d’assurer la sécurité des citoyens. La paix publique.
QUATRE : quels propos réducteurs que d’exclure les infractions PENALES que vous ne voulez pas faire respecter du champ de votre activité. Je sais bien que le crime de sang est « excitant », mais il existe pleins d’autres délits économiques aux conséquences mortelles qu’il vous appartient d’appréhender et de réprimer. Ce que vous ne faites pas volontiers, sauf à être saisi par un ministre. A l’étranger, l’évolution s’est faite et concerne TOUS LES POLICIERS.
CINQ : chaque administration doit avoir son corps de contrôle. Pas de mélange des genres. Il est par ailleurs bien préférable que ces contrôles soient exercés par des instances indépendantes où se trouvent des élus du peuple. La consanguinité donne toujours des enfants avec des tares. Quant aux réactions de l’IGPN je pourrai vous en parler…
SIX : ET OUI JE VEUX LA FIN DE LA POLICE JUDICIAIRE, ou plus exactement LA FIN D’UN SYSTEME PENAL FONDE SUR L’ACCUSATOIRE. Pour moi, comme presque tous les pays européens l’ont mis en place, la justice doit SE VOIR REMETTRE LE SUSPECT et avoir le pouvoir d’investigation et les fonctionnaires qui vont avec et peu importe qu’ils demeurent des policiers ou non. Mais pas de mélange des genre. Vos récréminations contre la justice n’auraient plus lieu d’être. Les comparutions immédiates s’assimilent à des jugements sommaires, sans contradictoire, jusqu’à plus d’heure. Je vous en prie allez assister à des audiences abbatoirs jusqu’à 23 ou 24 heures.
ENFIN : lisez les journaux étrangers, demandez des stages dans les autres pays européens (sauf en Belgique qui ne diffère pas), assistez à des procès dans les autres pays. Je ne suis pas donneur de leçon, je ne fait que vous décrire ce qui marche partout en Europe et aussi au Canada, aux Etats Unis (pas dans tous les Etats). Un peu d’ouverture d’esprit.
@ Patrick H
j’ai pris connaissance de vos propositions. Vous voulez tout bonnement la fin de la police judiciaire ! Si certaines de vos propositions sont cohérentes et méritent de s’y pencher, d’autres sont tout simplement ahurissantes. Demander à la police de n’avoir qu’un rôle administratif (sécurité publique, salubrité), c’est en supprimer la substantifique moelle. C’est donné à la police nationale les prérogatives d’une police municipale. Clémenceau se retournerait dans sa tombe s’il pouvait vous lire. Votre méfiance (à la place de la haine) envers la police est telle que vous ne voyez plus les compétences de ces services.
Vous me rappelez un ancien collègue ingénieur qui avait conçu un merveilleux outil de conditionnemment mais inadapté à l’usine. Pour mettre en place cette machine, il fallait construire une autre usine. C’est un peu ce que vous proposez. Vos réformes doivent entrainer la modification complète du fonctionnement de l’état. Une véritable révolution.
De grandes théries mais à mille lieux des réalités du terrain.
Vous voulez que la CNDS contrôle la Police mais pas les autres maillons judiciaires qui auraient leur propre moyen de contrôle. Mais la police l’a aussi avec l’IGPN et l’IGS. A moins de voir dans ces deux services des « copains » dont le rôle est de noyer le poisson et d' »étouffer les affaires ».
« Quand vous voulez vous progressez. Encore des efforts et vous deviendrez créatif ». Cette remarque m’aurait fait très plaisir si j’avais été un de vos élèves … ce qui n’est pas le cas. Intervenir dans le débat ne veux pas dire avoir la vérité absolue. Un peu de modestie s’il vous plait.
@ Patrick H qui débat (enfin) avec Arnaud24 : « Ben voilà ! C’est un peu mieux que vos jérémiades habituelles… »
Cher Patrick, ce n’est pas parce que vous vous êtes enfin fendu d’un commentaire construit, voire même parfois constructif, (auquel j’adhère sur un ou deux points) qu’il faut confondre vos récurrentes interventions avec celles des autres. Contrairement à vous, Arnaud24 ne s’est pas fait remarquer par ses lamentations. Je suis heureux de constater que vous finissez par entrer dans le débat, ne nous gâchez pas cette satisfaction avec des petites remarques inutiles et surtout à côté de la plaque.
A @arnaud24.
Ben voilà ! C’est un peu mieux que vos jérémiades habituelles, même si vous avez encore des efforts créatifs à faire.
Sur votre 1°, Dans mes propositions il ne s’agit pas seulement d’un retour en arrière mais d’une remise en cause de la partition Police Justice au profit de cette dernière en lui redonnant sa matière complète et en abandonnant un système inquisiteur supprimé presque partout en Europe.
Pour votre 2°, d’accord mais dans mes propositions ce sera sans objet.
Votre 3°, vous avez raison j’ai dit que ce sera long, ce que démontrent toutes les expériences étrangères mais il ne faut pas baisser les bras car il en va de la cohésion nationale. Il ne faut pas laisser les banlieues demeurer un argument politique en y laissant crever leurs habitants.
Votre 4° vous êtes plus réaliste mais encore loin du compte car le système de contrôle interne que je propose est comme une pyramide où chacun doit contribuer à analyser ses défauts, fautes et performances, innovations, de la base au plus haut niveau. L’IGS devrait aussi sortir de sa tour d’ivoire et mettre la main à la pâte, comme le font les services d’inspection des Banques en participant à ce contrôle interne et en arrêtant d’être ce bras séculier peu transparent et parfois bien arrangeant pour couvrir des faits à fort risque de retentissement médiatique. Les primes sont un mauvais système qui encourage les plus malins et donc les plus lèche cul et feignants. Ma préférence va à des indices individuels sur objectifs auto acceptés et même auto proposés avec les moyens réalistes correspondant. Il sont bien entendu variables, d’une fonction à une autre mais peuvent ausi intégrer la mobilité dans les fonctions et géographique pour marquer des niveaux d’expérience et de compétence.
Votre 5°, je vous accorde ces aménagements qui tiennent compte des distances mais pensez aussi aux zones rurales et aux zones de montagne étendues et difficile d’accès…
Votre 6° m’interpelle car si vous ne comprenez pas que le premier devoir du policier est d’être au service de la sécurité des citoyens, il y a un problème. Le système que je propose par e-mail, tél, boîte à lettre a l’avantage de laisser une trace QUI DOIT ABSOLUMENT ETRE ENREGISTREE ET TRAITEE ET/OU ORIENTEE. Par ailleurs vous ne vous interrogez pas beaucoup sur des doléances dont vous ne voyez pas l’infraction. En matière de consommation, de la qualité des denrées et dans plein d’autres domaines courants, les citoyens sont jetés comme des malpropres s’ils s’adressent à la Police alors q’il s’agit bien souvent d’infractions pénales (même la facturation par GDF Suez de ses augmentations sur toute l’année alors qu’elles ont été décidées à partir d’une date officielle est qualifiable d’escroquerie lorsque cette pratique est systématique). Il faudrait créeer un référentiel informatisé des infractions, accesible aussi par les citoyens à partir de mots clefs et de questions réponses. Pour les faux vols du fait de l’assurance, des groupes d’échanges devraient établir les bonnes pratiques et ne pas se contenter de refouler le boulot.
7° la licence en droit est indispensable à partir d’un niveau à déterminer et surtout pour ceux qui seront affectés au service de la justice en tant qu’auxiliaires. Dans mon système il n’y a plus de GAV au sens classique mais un défèrement devant la justice aussi immédiat que possible. Toute retenue sans mise en examen donnera lieu à des formes précises et à indemnisation si elle s’avère inutile.
Votre deuxième 7° la CNDS ne devra continuer à s’occuper que des personnes contrôlées appréhendées retenues et détenues et des conditions anormales vécues. Celà intégre les contacts avec le police, l’arrestation, la rétention pour les étrangers, l’arrestation et la mise à disposition de la justice, les prisons, les hôpitaux psychiatriques… Les autres maillons de la chaine judiciaire ont leurs instances de contrôle.
Pour votre 8° je ne partage pas votre point de vue qui est un mal bien Français qui se méfie de sa jeunesse et ne lui réserve que des stages à 400 euros pour faire le travail d’un ingénieur au lieu d’investir dans la jeunesse. Il faut du sang neuf et un regard externe compétent. Certes il faut un temps d’adaptation et éprouver la réalité avec une pratique sur le terrain, avec des stages lors de la formation dans les fonctions diverses de police mais ne laissez pas s’installer les mauvaises habitudes, copinages malsains et autres au travers d’une place trop grande à la mutation interne. La promotion interne ne devra se faire qu’avec les diplômes et la formation correspondante appréciée sur concours.
Quand vous voulez vous progressez. Encore des efforts et vous deviendrez créatif.
@ Patrick H
Merci pour vos commentaires constructifs et à votre peut être grande surprise, je suis favorable à plusieurs des points abordés.
1°) une police scindée en 2, d’une part, une judiciaire et une autre plus administrative (sécurité publique). Ce principe est un retour en arrière (1995) et à la réforme des corps de la Police Nationale. Fin des enquêteurs et des inspecteurs pour une organisation « à l’américaine »‘ avec des lieutenants, des capitaines, des commandants. Cette réforme à l’époque permettait de faire une police polyvalente. Est ce un bon résultat ? je ne sais pas, je n’ai pas assez travaillé avec l’ancien système. Toujours est il que le travail d’un officier de paix et celui d’un inspecteur était différent.
Personnellement, le travail d’investigation demande des qualités particulière et surtout un investissement total. Tous les policiers sont ils prêt à mettre de coté leur vie personnelle pour travailler en investigations ?
Une police « judiciaire » sous l’autorité hierarchique des seuls magistrats ? Pourquoi pas, tant les objectifs peuvent être différents entre un commissaire de Police (autorité administrative) et un Procureur (autorité judiciaire). Difficle de travailler parfois dans ces conditions.
2°) la qualification OPJ « donnée » aux gardiens de la paix. A mon avis cette qualification OPJ ne devrait entrer différemment en ligne de compte dans l’avancement. Aujourd’hui, il arrive que des gardiens de la paix passe leur qualification OPJ dans le seul vbut de passer Brigadier de Police. Le travail spécifique d’enquêteur n’est pas leur premier but alors que ça le devrait. Cela ne remet pas en cause la compétence de ces OPJ mais éventuellement leur motivation.
3°) la police de proximité. Elle a aujourd’hui disparu mais aura du mal à être reinstaurée dans les quartiers dits difficiles. Le terrain perdu ne pourra pas se faire en implantant seulement un bureau de police. Une véritable réflexion doit être effectuée sur les causes du désastre actuel. Envoyer des ilôtiers dans un quartier où les délinquants n’hésitent plus à affronter directement les forces de l’ordre et à user d’armes à feu, c’est envoyer mes collègues à l’abattoir.
La comparaison avec d’autres pays me semble difficile. Je ne connais pas la situation au Canad mais aux Etas Unis, les ghettos existent toujours et l’insécurité y est toujours présentes. La France est le seul pays démoncratiques où régulièrement des voitures sont incendiées à la moindre occasion.
4°) la notation et l’évaluationn des fonctionnaires de Police. Elle doit être réformée mais il est difficile de comparer le travail d’un chef de poste, celui d’un ilôtier, celui d’un chef de salle radio ou celui d’un enquêteur. L’auto évaluation et la prise en compte des choix de carrière est une bonne chose.
La prime au mérite est difficlement concevable pour la même raison. Comment comparer le travail de personnels qui n’ont pas du tout les mêmes missions. Prendre en compte l’aspect quantitatif est préjudiciable à la qualité.
5°) le nombre de policiers et de gendarmes. Si enviosager un nombre de policiers par habitant, ce n’est pas suffisant. Il faut également parler de densité. Certaines circonscriptions sont peu peuplées mais d’une grande étendue. Demander à un équipage de police de parcourir rapidement une cinquantaine de kilomètres pour traverser la circonscription afin de se rendre sur une intervention est dangereux.
6°) les plaintes … Les services de police sont ils un bureau des pleurs ? non. Nombreuses sont les personnes qui viennent déposer plainte dans les commissariats alors qu’aucune infraction pénale n’est caractérisée. Le policier doit il recevoir la plainte. Je ne pense pas, par contre, il doit orienter le plaignant vers l’administration ou le service compétent. Après s’être vu refuser un dépot de plainte, certains écrivent directement au Parquet et ce dernier renvoie le dossier aux Policiers (les fameuses intructions de Parquet) dans le but de déterminer si une infraction existe. Un travail pour l’enquêteur qui dès le départ, sait que cela n’amènera nulle part si ce n’est un classement sans suite pour absence d’infraction. Les français commencent de plus en plus à suivre l’exemple américain et à déposer plainte pour tout et n’importe quoi.
Je ne parle même pas des plaintes pour « l’assurance » ou pour l’opérateur téléphonique. Les vols de téléphone portable ont explosé quand les opérateurs téléphoniques ont imposé aux usagers un dépot de plainte pour vol (voire vol aggravé dans certains cas) pour pouvoir résilier un contrat. Les pertes sont devenues des vols …
7°) le bac + 3 en droit. Le policier n’est pas seulement un théoricien. On ne lui demande pas d’être un spécialise du droit, mais de le connaître et de l’utiliser. Les qualités d’un bon flic (à mon humble avis) ne sont pas seulement d’être savant. En investigations, il faut surtout des qualités d’analyses, de réactivité, de sens collectif, d’opiniatreté et de psychologie (si, si …). Certaines de ces qualités peuvent davantage être développées dans des filiaires scientifiques ou techniques.
7°) le maintien du CNDS. D’accord à la condition qu’il concerne tous les maillons de la chaine judiciaire.
8°) je rajouterai un petit mot sur le recrutement des commissaires. Actuellement, certains jeunes chefs de service n’ont qu’une idée parfois approximative du véritable travail de policier. Je pense que le concours externe de commissaire devrait être très limité au profit du concours interne.
J’espère Patrick que mes commentaires vous donneront une image un peu plus positive des policiers. On peut se remettre en question (on le fait même parfois).
Si vous voulez des propositions, ce qui, convenez en, n’est pas le rôle d’un tribunal qui doit seulement juger, ce qu’a fait le CC qui d’ailleurs renvoie la solution aux élus du peuple à qui il ne peut se substituer comme il l’écrit très bien, il faut aller voir du côté des propositions des avocats, les seuls à avoir réfléchi à la nouvelle donne pour le moment(site de Maître EOLAS par exemple).
Curieusement, ni Sarkozy, ni Hortefeux englué sur la définition du délit de polygamie de fait – seront aussi concernés les amants et pourquoi pas les amantes, même occasionnels(les) ? – la chancellerie et encore moins MAM n’ont quelque idée.
Ils en sont tous restés à la supression du juge d’instruction, lubie ? Présidentielle – qui est désormais impossible avec cette décision du CC. Je ne vois pas non plus d’avancée du côté des forces de police, arc boutées sur leur rôle désormais dépassé.
Quant aux députés de la majorité, il sont polarisés par le risque de ne pas être réélus et certains passent leur temps à savoir comment « tuer le père » pour survivre après 2012. Ce n’est pas le moment de se faire remarquer par des propositions intelligentes, l’heure étant à l’apparence et à l’attitude vis à vis de la masse électorale.
Pour ma part, en regardant ce qui se fait et s’est fait partout en Europe où le rôle des forces de l’ordre et le partage avec la justice a su prendre en compte les évolutions démocratiques et les obligations de respect des droits de l’homme, d’abord je retirerai le rôle « judiciaire » à la police en remettant au travail de contact quotidien bon nombre de cadres et je renforcerai, parallèlement, le personnel de la justice en rendant les procureurs dépendant des élus du peuple (Assemblée Nationale et Sénat), pour redonner à la démocratie son vrai pouvoir judiciaire à qui je fournirai des auxiliaires de justice plus nombreux, compétents et formés à un niveau de la licence en droit minimum (certains policiers pourraient s’y reconvertir).
Les policiers auraient, quant à eux, pour première mission la sécurité des citoyens partout où ils vivent et se réunissent et je redéploierai les moyens en tenant compte d’un nombre minima de policiers et gendarmes par habitant sur le terrain (c’est loin d’être le cas actuellement et tant pis pour le XVIème s’il perd quelques effectifs). Ainsi la dérive des banlieues, lieu du ban, oubliées et sans moyens publics pourrait être enrayée avec des moyens en effectifs présents, au contact permanent et pas seulement en ballade (il faut toutefois 3 à 4 ans pour réussir comme le démontrent les exemples Américains et Canadiens).
Dans un souci de transparence je rétablirai la CNDS (dont la suppression est prévue au profit d’un organisme fourre tout) avec une composition d’élus de la république à qui je confierai une tâche plus large de contrôle et de sanction des dérives, certes peu nombreuses, mais tellement préjudiciables à l’image des forces de l’ordre. Cet organe indépendant aurait le pouvoir de saisir directement la justice, sans passer par le ministère. Les manquements seraient ainsi sanctionnés par la justice pénale et les indemnisations rapides et complètes ce qui devrait diminuer singulièrement le nombre de condamnations de la France et la cuisine hiérarchique des sanctions internes invisibles.
Une saisine directe serait ouverte au citoyens par tous moyens modernes, tels e-mail, comme c’est le cas dans presque toutes les démocraties européennes.
Ce vecteur de communication serait également développé pour les saisines de la police (plaintes) ce qui les rendrait transparentes en permettant de les suivre et de les contrôler tant dans les suites données que dans les procédures, les temps de réaction… Ce moyen pratiqué dans bon nombre de pays européens aurait aussi pour résultat d’éviter des refus de recevoir des plaintes (fréquents parait-il) mais aussi une considérable économie de moyens humains avec un premier traitement en amont et une information parallèle obligatoire de la justice dès que pourrait être caractérisée une infraction.
Pour ce qui concerne « les missions de la Police dont je parlais, il s’agit de toutes les gardes statiques, les gardes et les transferts de détenus. Des missions qui en partie relèveraient de l’administration pénitenciaire et qui sont pourtant assurées par des policiers » selon vos propos, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Des brigades spacialisées sont à créer avec des effectifs propres, toujours de la police, puisqu’il s’agit de mission de sécurité qui s’exerce dans l’espace public et non pas en prison (il s’agira d’innover en terme d’organisation, de mobilité et de programmation comme savent le faire les services d’urgences comme le SAMU).
Il n’y aura ainsi plus d’excuses pour ne pas faire son travail de policier de contact avec le public articulé avec les polices municipales qui devront travailler ensemble sur des missions de sécurité définies selon des programmes d’objectifs (de la sortie des écoles et rassemblements humains aux actions coordonnées de recherche et/ou de constats d’infraction).
Il va de soi que j’abandonnerai la plupart des objectifs quantitatifs qui dévoient l’action policière au profit de systèmes de notations qualitatives définies avec les policiers eux-même dans des cercles de qualité, en faisant appel progressivement à de l’auto évaluation et des objectifs construits par les groupes de policiers eux mêmes (comme vous le laissez entendre, il n’est pas interdit de devenir intelligent). La supervision se ferait, comme dans les organismes financiers que j’ai bien connus, par un contrôle interne développé jusqu’au ministère et des missions d’audit périodiques (toutes les entreprises privées performantes font ainsi).
Voilà quelques réflexions de réorientation et de césure des missions au profit de la justice (c’est le cas dans toutes les démocraties modernes) qui peuvent se faire à quasi effectfs constants si on observe les ratios des autres pays (nos effectifs de police sont infiniment trop nombreux en raison du mauvais partage entre police et justice).
Diminuer les effectifs de police n’est pas affaiblir son efficacité si on la recentre sur ses missions de service au public et de répression des infractions en redonnant à la justice sa compétence pleine et entière.
Il s’agit d’une première vision partielle de ce qui existe ailleurs. A vous de me dire si les policiers, et les magistrats bien sûr, sont prêts à innover et à jouer le jeu.
@ Patrick H
vous écoutez (ou vous lire plus précisemment) est un plaisir … mais finalement d’une utilité relative.
Quelles réformes engageriez vous pour modifier le système policier et judiciaire que vous décriez tant. Et quels moyens mettriez vous en oeuvre.
Quelle est pour vous la police iudéale (si tant est qu’elle puisse exister)
Les arrêts du conseil constitutionnel. Une constatation mais aucune construction.
Pour les missions de la Police dont je parlais, il s’agit de toutes les gardes statiques, les gardes et les transferts de détenus. Des missions qui en partie relèveraient de l’administration pénitenciaire et qui sont pourtant assurées par des policiers.
Mes qualités de raisonnement et de remise en question sont nulles. Normal, je suis opj …
@arnaud24
Décidément vous n’utilisez que la métode Coué. Je reprends vos AFFIRMATIONS :
« Aujourd’hui, la majorité des gardiens de la paix sont au moins bachelier. Ce n’était pas le cas auparavant. Je ne pense pas que les OPJ actuels soient plus ignares que ceux d’autrefois. »
CE N’EST PAS L’AVIS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL QUI DECRIT L’EVOLUTION DE LA SITUATION BIEN DIFFEREMMENT EN REPRENANT TOUS LES TEXTES VOTES. DONNEZ VOUS LA PEINE DE LIRE L’ARRÊT, LES COMMENTAIRES ET LE DOSSIER DE PRESSE (sur le lien communiqué)
« Le conseil constitutionnel donne un avis certainement éclairé mais sur lequel plusieurs nuances doient être apportées. »
VOUS DISCUTEZ UNE DECISION DE JUSTICE – CELLE DE LA PLUS HAUTE INSTANCE – OU LA COMMENTEZ ?(attention à 434-25) ? QUELS « NUANCES ». ALLEZ-Y FAITES DES COMMENTAIRES ARGUMENTES PAR DES TEXTES JURIDIQUES, DES ETUDES ET NON PAR DES AFFIRMATIONS CONTREDITES PAR LA DECISION DU CC ET SES COMMENTAIRES.
« 1°) toutes les gav prises par les opj ne sont pas faites sous le contrôle du Procureur puisqu’en matière de commission rogatoire, c’est un juge d’instruction qui dirige l’enquête et contrôle donc les gav … juge d’instruction qui n’est pas sous l’autorité du pouvoir exécutif il me semble ! »
CELA CONCERNE 3% DES GAV ET VOUS GENERALISEZ. ON CROIT RÊVER.
« 2°) certes l’opj décide de la garde à vue mais le Procureur (ou le Juge d’Instruction), avisé DES LE DEBUT peut lever cette mesure IMMEDIATEMENT et à n’importe quel moment de l’enquête. »
AVISE SOUVENT PAR FAX AVEC QUELS DETAILS POUR APPRECIER ? ET AVEC DES DELAIS QUI POSENT PROBLEME EN CAS « D’INCIDENT »…
« 3°) vous comparez le nombre de policiers par pays. Comme d’habitude les chiffres bruts sont sujets à interprétation. Parlons déjà des missions attribuées aux services de Police dans ces pays. »
ALLEZ, DECRIVEZ UN PEU LES MISSIONS QU’ON SE RENDE COMPTE. J’AI L’HONNÊTETE DE DONNER LES CHIFFRES DU MINISTRE ET CEUX DU PS QUI VONT DANS VOTRE SENS.
« 4°) la Police française que vous décriez tant est pourtant un exemple dans le monde. En matière de maintien de l’ordre, tous les pays viennent en France pour s’inspirer des méthodes de travail des CRS et des gendarmes mobiles. »
AFFIRMATION QUI NE MANGE PAS DE PAIN. C’EST VOUS QUI LE DITES. D’AUTRES POLICES SERVENT D’EXEMPLE POUR LEUR PROXIMITE AVEC LES CITOYENS OU LA LUTTE CONTRE DES DELINQUANCES SPECIFIQUES.
LA FRANCE AIDE SURTOUT LES PAYS PEU DEVELOPPES A FORMER DES FORCES DE MAINTIEN DE L’ORDRE UNIQUEMENT. LES DERNIERS ENTRANTS DANS L’EUROPE ONT MIS FIN RAPIDEMENT AUX ECHANGES.
« L’espagne, meilleur élève européen ! laissez moi rire. Economiquement, ce pays ne vit que par les aides européennes et ne sort pas de la crise. »
LA FRANCE A RECU BEAUCOUP PLUS D’ARGENT DE L’EUROPE (POUR SON AGRICULTURE NOTAMMENT). REGARDEZ LES CHIFFRES.
ON VERRA BIEN QUI SORTIRA – DURABLEMENT – DE LA CRISE QUI RISQUE BIEN DE DURER PLUS QUE PREVU. LA REPRISE S’ANNONCE AUSSI EN ESPAGNE QUI CONNAISSAIT PAR AILLEURS UN EXCEDENT DE SES FINANCES PULIQUES AVANT LA CRISE, CONTRAIREMENT A LA FRANCE QUI VIT DANS LE DEFICIT DEPUIS DES LUSTRES.
« Quoi qu’il en soit, vos interventions sur tous les sujets ne portent que sur votre haine de la Police et de la Justice française. Je pense (vraiment), que vous pourriez apporter autre chose. Encore faut il le vouloir. »
DITES MOI OU EST LA HAINE. JE PENSE PAR CONTRE QUE VOUS, VOUS NE SAVEZ PAS RAISONNER, ARGUMENTER, TROUVER DES ELEMENTS JURIDIQUES ET QUE VOUS NE SAVEZ PAS NON PLUS VOUS REMETTRE EN QUESTION. D’AILLEURS JE VOUS APPORTE BIEN AUTRE CHOSE ET VOUS N’EN VOULEZ PAS.
J’attendais des ommentaires censés et un débat sur les données chiffrées et les études que je vous ai communiquées. Je suis déçu.
@ Patrick H
« vos attaques personnelles sont diffamatoires ». Ben voyons, il y avait longtemps !
Pour amener un peu d’eau à mon moulin. Les différentes réformes de la Police (dont celle des corps datant de 1995) a entrainé des modifications du concours d’entrée et des capacités demandées. Aujourd’hui, la majorité des gardiens de la paix sont au moins bachelier. Ce n’était pas le cas auparavant. Je ne pense pas que les OPJ actuels soient plus ignares que ceux d’autrefois.
Le conseil constitutionnel donne un avis certainement éclairé mais sur lequel plusieurs nuances doient être apportées.
1°) toutes les gav prises par les opj ne sont pas faites sous le contrôle du Procureur puisqu’en matière de commission rogatoire, c’est un juge d’instruction qui dirige l’enquête et contrôle donc les gav … juge d’instruction qui n’est pas sous l’autorité du pouvoir exécutif il me semble !
2°) certes l’opj décide de la garde à vue mais le Procureur (ou le Juge d’Instruction), avisé DES LE DEBUT peut lever cette mesure IMMEDIATEMENT et à n’importe quel moment de l’enquête.
3°) vous comparez le nombre de policiers par pays. Comme d’habitude les chiffres bruts sont sujets à interprétation. Parlons déjà des missions attribuées aux services de Police dans ces pays.
4°) la Police française que vous décriez tant est pourtant un exemple dans le monde. En matière de maintien de l’ordre, tous les pays viennent en France pour s’inspirer des méthodes de travail des CRS et des gendarmes mobiles.
L’espagne, meilleur élève européen ! laissez moi rire. Economiquement, ce pays ne vit que par les aides européennes et ne sort pas de la crise. Si vous parlez de football, je veux bien vous croire mais sur les autres thèmes, permettez moi d’en douter.
Quoi qu’il en soit, vos interventions sur tous les sujets ne portent que sur votre haine de la Police et de la Justice française. Je pense (vraiment), que vous pourriez apporter autre chose. Encore faut il le vouloir.
Enfin pour @ZEBULON, je vis dans un des pays meilleur élève de l’Union Européenne, l’Espagne, en matière de respect des droits de l’homme, vu le peu de condamnations par la CEDH (50 de 1959 à 2009) et qui est un modèle dans la transcription des directives européennes. Je fais aussi remarquer que 800.000 Roms vivent en Espagne et qu’un budget de 108 millions d’euros sur 3 ans est consacré à leur insertion.
Pour @Péhène, @arnaud24 et autres, soyez mieux informés dans vos critiques rapides, avant d’affirmer.
D’abord, Mea Maxima Culpa, j’ai écrit un peu vite Tchéquoslovaquie au lieu de Croatie pour la place européenne de la France en matière de dépenses de justice, la France qui se situe au 20e rang, au regard du budget public par habitant consacré au système judiciaire en 2006 (tribunaux, ministère public et aide judiciaire), juste derrière la Croatie, juste devant Chypre, avec 52€ par habitant, au dernier rang des pays d’Europe occidentale. L’Allemagne en dépense le double (106€), l’Angleterre comme les Pays-Bas 99, l’Italie 79 (source UE). Les augmentations de budget consenties ces dernières années n’ont pas rattrapé le retard.
Critiques du CC sur la qualité des OPJ :
Par ailleurs, concernant les critiques expéditives faites par certains sur les motivation de la décision d’illégalité des GAV par le Conseil Constitutionnel dont le texte est accessible sur internet par tout un chacun, http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2010/2010-14/22-qpc/decision-n-2010-14-22-qpc-du-30-juillet-2010.48931.html
Le considérant 17 précise bien « … ces modifications ont conduit à une réduction des exigences conditionnant l’attribution de la qualité d’officier de police judiciaire aux fonctionnaires de la police nationale et aux militaires de la gendarmerie nationale ; que, entre 1993 et 2009, le nombre de ces fonctionnaires civils et militaires ayant la qualité d’officier de police judiciaire est passé de 25 000 à 53 000 ; ». Si la réduction des exigences n’entraine pas la moindre qualité… ET ce n’est pas moi qui le dit, donc vos attaques personnelles sont diffamatoires.
Enfin, quelques statistiques comparatives pour éclairer le débat :
Police et gendarmerie :
Enfin sur la place de la Police et de la gendarmerie réunie, la France compte plus 376 « képis » pour 100.000 habitants, un ratio qui la place au premier rang des pays de l’Union européenne. Seuls l’Espagne (souvenir de l’époque franquiste), l’Italie (qui inclut son corps de douaniers dans les statistiques) et le Portugal font mieux. En Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, on dénombre aux alentours de 300 policiers pour 100.000 habitants. Certes il y a contestation, Brice Hortefeux donnant le chiffre de 145.100 pour la police, le parti socialiste qui l’accuse de « mensonges » faisant remarquer qu’il s’agit d’un plafond d’emploi, parfaitement virtuel car les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont en réalité de 117.925, soit exactement 10.891 de moins qu’en 2002 (le ratio par 100.000 habitants serait alors de 334, toujours dans le peloton de tête).
Condamnations de la France par la justice européenne :
La France fait partie est le 6ème pays le plus condamné par la CEDH avec 576 violations des droits de l’homme entre 1959 et 2009, juste derrière la Grèce (448) devant la Roumanie (584), la Pologne (674), la Russie (815), l’Italie (1556) et la Turquie (2017).
La France est enfin le pays européen le plus condamné par la Cour de Justice Européenne pour retard dans la mise en application des directives européennes.
Je vois que le débat est en train de s’élever par ici 🙂
« Enfin, cette pratique de la présence de l’avocat se fait dans de nombreux pays et elle fonctionne très bien.
Concernant le délai d’attente, ne peut-on imaginer que si un prévenu fait appel à la présence d’un avocat, le délai d’attente soit décompté du temps légal de garde à vue ?
Quand à cette question d’aveux sous la contrainte, je suis partisan que les interrogatoires soient filmés, ce qui éviterait les débordements. »
@DanielB
Je suis arrivé également aux mêmes réflexions que vous. La GAV pourrait n’être décomptée qu’à partir de la présence de l’avocat.
Il me semble nécessaire que la « police » soit vidéoprotégée en permanence, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, afin d’être disculpée de tout méfait.
La situation est à ce point grave avec la population que la présomption d’innocence n’existe plus dans notre pays pour les forces de l’ordre. N’oublions pas la promptitude du Français à médire sur son voisin. Si seulement cette discipline était olympique, nous en aurions des médailles.
Quelle est votre point de vue de l’étranger Patrick ?
Sauf erreur de ma part, dans la définition de la Garde A vue, le droit européen stipule toute privation de liberté.
Ainsi la mise en cellule de dégrisement d’une personne en état alcoolique fait partie des décomptes de GAV en France. Or, cette personne au sens de la loi n’est pas en GAV, mais elle est sous surveillance afin de ne pas nuire à elle même ou à autrui, et surtout prévenir tout risque en cas de coma éthylique.
Sur ce thème, je n’ai pas encore décidé, s’il ne vaudrait pas mieux confier la personne en IPM ou CEEA aux services sanitaires compétents et ainsi décharger les agents de la force publique de la surveillance consécutive au retrait de la voie publique.
Concernant les poursuites des conducteurs de scooter sans casque… même s’il ne paraît pas opportun de procéder à celles-ci, il n’en reste pas moins que des policiers constatant l’absence du port du casque, s’abstenant d’intervenir pourraient être inquiétés si consécutivement à cette inaction un accident survenait au contrevenant. Pourquoi les fonctionnaires n’ont pas agi, pourquoi ont-ils mis en danger la vie d’autrui en s’abstenant ?
C’est la réflexion que je me fais à chaque fois que je pense aux collègues de Woippy.
Le problème n’est-il pas plutôt pourquoi chercher la responsabilité d’untel ou d’untel dès lors qu’une personne s’affranchit des règles ?
Il y a peu nous avons procédé à l’interception de scooter roulant sans éclairage, vers 23h00. Pour des raisons évidentes de sécurité, nous avons fait appeler les parents (les conducteurs étaient mineurs). Que se serait-il passé si nous avions regardé (enfin, non en tournant la tête du mauvais côté) sans rien faire et qu’un accident était survenu au bout de la rue ? Notre responsabilité aurait été engagée, j’en suis certain. Même chose pour l’absence de port du casque. Il faut voir au-delà de l’aspect contraventionnel.
@Laurent : je ne suis pas un saint, j’ai été jeune. Par contre j’assume mes actes à 100 % et je trouve normal d’être sanctionné en cas d’erreur. Ce qui m’est déjà arrivé, il y a fort fort longtemps.
@ Zebulon
pas de frilosité de ma part mais seulement une constatation. Aucun coup de feu n’a été tiré, des collègues légèrement blessés et des auteurs interpellés (après, pour la peine, on peut toujours discuter …).
« Si j’avais été à leur place, j’aurais … » rien du tout, je n’étais pas à leur place et c’est toujours facile de tirer des conclusions devant mon pc. Par contre, j’ai vécu des situations également très difficiles et personnellement, je n’ai pas sorti mon arme. Cela ne veut pas dire que je me sois laissé faire … mon crochet du gauche m’a alors été très utile !
Après, il faut voir précisément les circonstances de la situation, bien entendu. Je ne connais pas tous les détails de l’intervention et de l’agression.
He bien Arnaud… je te trouve bien frileux.
D’accord, si moi, poulet, je me trouvais dans la situation des collègues des TARTERETS, je pense que je n’aurais pas attendu le coup de marteau sur la gueule avant de réagir.
J’aurais sans doute été « emmerdé » par notre administration et surtout par la justice, mais il vaut tout de même mieux voir ses enfants au parloir, que de les voir au pied de sa tombe au cimetière.
On en est rendu là. Après, il faut vivre la situation, mais si les policiers avaient fait usage de leur arme, cela aurait été légitime. Le marteau est une arme mortelle, l’usage de l’arme par le policier était, à mon avis, légitimée.
Dans cette situation, je pense que j’aurais pris le risque.
Question subsidiaire à Patrick : J’aurais aimé connaitre son pays d’accueil
Laurent
Qu’entendez vous par « gens normaux » ? et que vous partagiez mon point de vue sur certains sujet ne me semble pas bizarre. L’opposition ne doit pas être systématique. Je peux (j’ai certainement) avoir tort sur certains points mais au moins, j’essaie d’étayer mes arguments.
@arnaud24
bien que cela puisse vous semblez bizarre,je suis tout a fait d accord avec vos propos précédents tant que ca s applique a une population normale qui respecte la loi et les règlements,mais force est de constater que ca fait des années que vous n êtes plus confronté a des gens normaux .
Puisque nous sommes dans le Vert, parlons des feux tricolores équipés d’appareil photographique. Lors du non respect du feu rouge la caméra film le contrevenant. Je suis arrêté au feu rouge, un véhicule prioritaire faisant usage du gyrophare et de son avertisseur sonore arrive derrière moi. Que dois-je faire : avancer suis photographié, ne pas bouger, je suis verbalisé? Que dit le code de la route?
@ Laurent
Mes collègues n’ont pas tiré et c’est tant mieux. Si chaque fois qu’un policier était agressé ou pire chaque fois qu’il se sentait agressé, il faisait usage de son arme, il y aurait des dizaines de morts par jour. La légitime défense n’est pas un vain mot. L’équipement en armes des policiers est fait de manière à ce que le pistolet ne soit utilisé qu’en dernier recours. Le tonfa, la gazeuse (la bombe lacrymogène) sont les armes utilisées en priorité pour se sortir de situations dangereuses. C’est la grande différence entre des professionnels de la sécurité qui parviennent à prendre les meilleures décisions dans l’urgence et le citoyen lambda qui va paniquer et provoquer un drame.
Une arme à feu n’est pas anodine. Dire « moi, j’aurais tiré » est facile. Le faire est autre chose et vivre après l’avoir fait est encore plus difficile.
Tirer sur quelqu’un pour protéger sa vie ou celle d’une tierce personne est une chose, tirer parcequ’on a peur et qu’on pense à ce qu’il pourrait arriver est inconcevable dans la Police.
Notre métier a cette particularité que tous les jours nous partons au boulot sans savoir ce qui va nous arriver. Nous ne savons pas quand nous allons rentrer et nous espérons tous une seule chose, c’est retrouver nos familles. Les policiers ne sont pas des cow boys. Penser une seule seconde que les flics sont des lâches, des fonctionnaires dans le sens péjoratif du terme est injuste envers eux même mais également envers leurs proches.
Vous reconnaissez méconnaitre le métier de Policier. Les juger et les mépriser est facile. Essayer un instant de vous mettre à leur place.
@arnaud24
j abonde en partie dans votre sens car je fais souvent l avocat du diable(sans jeux de mots)mais bon certains points restent quand meme dur a avaler comme pour l agression au marteau.
vos collegues savent tirer quand meme.
mais peut etre que vous faites comme a la dde qui attend qu ils est plusieurs morts pour faire une amelioration qui si elle avait ete faite avant aurait sauver la vie a plusieurs personnes
@ Patrick H
Votre très grande précision est cette fois ci mise à mal, la Tchecoslovaquie n’existe plus depuis le 31 décembre 1992 ! je ne sais pas d’où proviennent vos statistiques, mais il y a un problème. Un minimum de sérieux tout de même dans vos allégations ! Quand aux motifs des cas d’illégalité des garde à vue décidée par le Conseil Constitutionnel, il serait bon de fournir les textes. Je ne vois pas comment la compétence des OPJ peut intervenir là dedans, puisqu’il s’agit à priori davantage d’un problème de droit que de compétences. Mais peut être que je me trompe et je suis toujours disposé à apprendre et à combler mes lacunes.
@ Laurent
L’agression au moyen d’un marteau ne nécessitait pas, pour le cas qui nous interesse, une riposte par arme à feu, car cette dernière doit être exécutée en tout dernier recours (d’après les textes). Les policiers ayant pu (heureusement)s’extirper du guet-apen sans blessures graves et sans faire usage de leur arme confirme bien que la légitime défense que vous préconisez n’aurait pas pu être retenue.
Pour ce qui est de connaître les « délinquants », ne vous faites pas d’illusion, les forces de l’ordre les connait aussi et ce n’est pas par lacheté ou par crainte qu’ils ne les arrêtent pas. C’est tout simplement qu’il n’y a pas de motif légal ! On n’interpelle pas une personne pour ses antécédents ou pour une suspension de tentative d’infraction.
Pourquoi on ne nous aime pas ? et oui pourquoi, alors que les telespectateurs sont si friands des reportages sur la BAC, les services d’enquête ou de police technique. Oui pourquoi ? Peut être parcequ’il est difficile d’accepter que le code de la route est aussi une source de délit et que conduire en état d’ivresse peut entrainer la même procédure policière que voler une poule.
Beaucoup aimeraient une police repressive … pour les autres mais peu acceptent de se voir interpellés pour un délit qu’ils ont commis. Ce qu’à fait l’autre est toujours plus grave et même si un conducteur en état d’ivresse n’est pas un « criminel », il est un « délinquant » au regard de la loi.
Maintenant que j’ai cherché à savoir pourquoi je n’étais pas aimé, cherchez également les raisons (objectives) de votre désamour.
@patrick
sans vouloir vous donner raison parce que je ne connais pas votre histoire,et c est ce que je disais precedement a arnaud ,que les policiers essaient un peu de se poser la question de savoir pourquoi ils ne sont pas appréciés.
bon ca n est peut être pas une généralité mais je vois plus souvent la gendarmerie faire le mac devant le bon français qui rentre du boulot et tourner la tête des qu ils voient un délinquant se pointer sur leur chemin.et dans ma petite ville si nous on les connait tous forcement eux aussi.
après pour la vraie police je ne sais pas trop je n en côtoie vraiment pas
@arnaud24
« Pour l’autre film, je l’ai également vu (hélas), autant rouvrir Cayenne !
Pour les flics américains qui auraient surement abattus les jeunes agresseurs au marteau … quid de la légitime défense »
l ile a disposition est plus simple a mon gout et respecte le droit des hommes normaux a ne pas être ennuyer(pour être polis)et en plus ca ne coute plus une fortune aux contribuables pour un espoir vain de réinsertion.et en plus on s en débarrasse définitivement.
pour le marteau soit je n ai pas compris votre réponse soit quelque chose m échappe.
c est bien les policiers qui sont en état de légitime défense,non?
donc je ne vois ou est le problème.
A @Péhène entre autres.
Est-ce si difficile de balayer devant sa porte ? Ma nouvelle expérience dans un autre pays européen me montre que la police peut très bien être aimée de la population. Quand elle est à son service. Chaque manifestation festive de mon petit village la voit aider à la circulation des véhicules et des piétons en aidant même les personnes agées leur prenant la main. Lorsque des faits les impliquent, la justice et l’autorité sanctionnent lourdement, sans trainer et en toute transparence, même pour des mots trop haut et des insultes. Interrogez vous. Pourquoi la France est-elle au hit parade des condamnations de la Cour Européenne de Justice pour des comportements de policiers ? En France, il m’a fallu aller devant le Médiateur de la République pour obtenir une simple réponse sur la réglementation applicable, les administrations et ministres concernées ne répondant pas durant plus d’une année. Dans mon pays d’accueil, les remarques de chaque citoyen peuvent être transmises par e-mail aux autorités et reçoivent systématiquement une réponse dans les 10 jours, sinon la presse publie les exceptions. Chaque administration dispose d’un service d’assistance au public.
Politesse et amabilité, service au public et particulièrement aux plus faibles, assistance le cas échéant et bien entendu fermeté et répression lorsque la loi est transgressée. Présence du Conseil obligatoire et véritable enquête contradictoire sous la conduite d’un juge réellement indépendant et pas nommé par le pouvoir exécutif. Pas de charge ni de décharge qui font penser au maniement d’une arme à feu. Concernant la qualité des OPJ, lisez correctement mes propos qui font état d’arguments du Conseil Constitutionnel pour motiver sa décision d’illégalité des GAV au lieu d’instruire à charge à mon encontre en me prêtant une opinion alors que j’énonce seulement un fait qui bénéficie de l’autorité de la chose jugée par le tribunal suprême. C’est une méthode de voyou.
Vous reprochez souvent à la justice son inaction et/ou sa mollesse sans vous rendre compte que la France est au rang de la Tchéquoslovaquie en euros consacrés par habitant tout en ayant une des plus nombreuse police d’Europe.
Partout ailleurs en Europe, la Justice prend bien plus en charge l’enquête et la police est un exécutant fidèle et efficace, son rôle se bornant au constat des infractions pour transmettre immédiatement au juge. La France, malgré la révolution a conservé un système inquisitoire qui date du temps de la Question et des oeuvres de basse police, comme elles étaient dénommées (il ne s’agit pas d’une insulte mais d’un fait historique – je préviens des fois que -)
Le plus fort est que vous avez l’air de trouver normal que les conséquence de mes « mauvaises rencontres » ne fassent pas l’objet de prise en compte. Dégât collatéral ?
Vous comprendre que le climat de confiance ne puisse pas s’établir entre une police qui ne se remet jamais en cause et une population qui souhaite être mieux protégée et considérée.
« aveux sous la contrainte ». Personnellement, quand il y a aveu, c’est que le suspect ne voulait pas reconnaitre préalablement. « contrainte » ne veut pas dire torture.
quand quelqu’un commet un meutre, c’est plutot rare de le voir se livrer (donc il a souvent été arrêté contre son gré) et si en plus, dès qu’il est arrêté il reconnait les faits sans qu’on lui pose de question, c’est vraiment MAGIQUE. Allons, autant essayer d’arrêter Khaled KELKAL en lui tirant l’oreille et lui demander ne nous suivre gentillement.
Bien sur que les aveux sont « sous la contrainte », mais ce n’est ni une contrainte physique, ni une contrainte morale. Il est le plus souvent contraint de dire la vérité face aux preuves.
Daniel B, lorsque vous êtes victime, accepteriez vous que les policiers ne mettent pas de pression sur le suspect pour qu’il reconnaisse les faits dont vous avez été victime ? Pour un vol de tondeuse, peut-être pas, mais pour une agression alors que vous êtes à bord de votre 4×4 à 60 000 euros, peut-être bien, non ?
Zebulon
la présence de l’avocat n’est pour l’instant pas clairement définie. Cela marche dans tous les pays démocratiques. Pourquoi serions nous plus cons que les autres. Les américains (si cher à Laurent) et les anglo saxons travaillent ainsi depuis plusieurs années. Je ne pense pas que leurs polices judiciaires soient déficientes. Les problèmes d’organisation ? C’est maintenant qu’il faut en parler et prévoir les infrastructures et les dispositions adéquates. Dans un an, ce sera trop tard. Pourquoi par exemple ne pas donner un battement d’une heure à l’avocat pour se présenter au commissariat et assister aux auditions. Pourquoi ne pas envisager que l’avocat n’ait accès qu’au procès verbaux d’audition. Tout peut être envisagé.
Aujourd’hui, la présence de l’avocat n’est pas obligatoire, le code de procédure pénale prévoit que seul l’avis à l’avocat l’est si demandé. Après, si l’avocat ne vient pas, tant pis pour le gardé à vue. Le policier a déjà assez de boulot sans avoir à gérer les emplois du temps des avocats.
Pour les doléances des gardés à vue, je voulais dire qu’aux audiences, on gagnera du temps. Fini les plaintes pour mauvais traitements qui influent sur les jugements et les demandes d’explications qui s’ensuivent. L’avocat en assistant aux auditions en cautionnerait le bon déroulement.
Il ne faut pas se bloquer sur la présence des avocats (tout du moins sur leur rôle accru dans la procédure policière), le temps nous est compté et il serait bon de réfléchir aux bonnes réformes. Il est évident qu’elles concerneront TOUS les maillons de la chaine judiciaire.
@ Laurent
j’ai eu le plaisir de voir Judge Dredd (non, en fait je préfère le comics). Un problème se pose : l’indidualisation de la peine prévue par l’article 132-24 du code pénal. Inconcevable d’appliquer la même peine aux contrevenants auteurs de la même infraction (sauf en matière contraventionnelle parfois … ah, ces pv !). Pour l’autre film, je l’ai également vu (hélas), autant rouvrir Cayenne !
Pour les flics américains qui auraient surement abattus les jeunes agresseurs au marteau … quid de la légitime défense !
@ Patrick H
je crains que votre malheureux cas personnel vous ôte tout recul sur les administrations policière et judiciaire. Malgré votre culture et vos connaissances, vous n’apportez jamais aucune idée sur les différents thèmes. Vous ne déversez que votre haine envers la Police et la Justice. Dommage, vous pourriez certainement apporter quelque chose.
@ Patrick H
On ne vous demande pas d’être positif, plus sûrement constructif dans le cadre des débats lancés par le maître des lieux. Le récit que vous faîtes de vos rencontres douloureuses avec les forces de l’ordre n’est pas inintéressant. Il montre notamment que de nombreux problèmes subsistent. Mais sa mise systématique sur la tapis n’apporte pas grand chose à la discussion. Je comprends votre aigreur, et aussi, du coup, les douces pensées que vous réservez aux flics… mais agresser (littérairement), sur ce site, des policiers (sans prendre réellement la peine de les lire), qui n’ont pas vraiment l’air de tortionnaires, finit par discréditer vos propos.
Vos interventions me font penser à un certain Amghar qui ne venait ici que pour cracher son fiel (en traitant notamment tous les flics d’assassins, auteurs ou complices) sans apporter la moindre pierre à l’édifice de notre réflexion. Un effort, Patrick… ou alors abstenez vous.
@ZEBULON
Enfin, cette pratique de la présence de l’avocat se fait dans de nombreux pays et elle fonctionne très bien.
Concernant le délai d’attente, ne peut-on imaginer que si un prévenu fait appel à la présence d’un avocat, le délai d’attente soit décompté du temps légal de garde à vue ?
Quand à cette question d’aveux sous la contrainte, je suis partisan que les interrogatoires soient filmés, ce qui éviterait les débordements.
On connait le pouvoir d’un aveu… c’est 90% de la culpabilité, les cas d’erreurs judiciaires ne manquent pas en ce sens.
Comme on sait aussi que les enquêtes ne sont pas toujours conduites à charge et à décharge (désolé arnaud24) : il arrive au contraire souvent que la police et/ou le juge d’instruction suive son idée (ait son coupable) et cherche à trouver des éléments pour étayer sa thèse. Sur ce plan, je pense que la pire des choses qui puisse arriver à un individu, c’est d’être privé de liberté et accusé alors qu’il est innocent. Il y a là une responsabilité extrêmement lourde de l’enquêteur.
Quant à cette histoire de police répressive, heureusement que les flics n’ont pas une attitude répressive avec les victimes.
Dans mon esprit, je ne faisais pas référence à des enquêtes judiciaires (après tout c’est quand même une minorité de personnes qui se retrouve en garde à vue), je pensais à la présence policière au quotidien. En référence à la remarque de Coluche que j’ai citée au début de ce forum 😉
Je serai positif lorsque j’aurais été indemnisé complètement des choses odieuses que les policiers ont osé faire à une personne handicapée à deux reprises (des conséquences cardiaques irréversibles dans le premier cas et des ecchimoses dans le second) alors que le tribunal correctionnel m’a donné raison dans le premier cas et le Médiateur de la République dans le second cas. Chiche, je vous donne les noms des policières et policiers mis en cause et vous intervenez pour me donner satisfaction (aide pour me conduire aux soins deux fois par semaine nécessités par mon état notamment).
Quid de la situation où 4 jeunes frappent 5 policiers à coups de marteau… 9 avocats disponibles au même moment ??? Même pas j’en ai révé…
Rédigé par : ZEBULON
arnaud24 pour en revenir a notre histoire du flic américain,fort vraisemblablement les 4 délinquants(gros effort) auraient abattu si ca avait été des flics américains qui avaient été attaqué a coup de marteaux.
sans vouloir vous manquez de respect quand a vos fonctions,encore un peu de science fiction.
bien que je vous entende déjà crié au scandale a la bête nauséabonde aux bruits de bottes et autres stigmatisations avez vous vu ces deux films et bien sur sans tenir compte du scenario,juste pour l idée
judge dredd et absolum2022.
toujours pour l idée,le premier a ses avantages mais comment être totalement sure du jugement quand au deuxième je le vois comme pratiquement une solution idéale,après chacun voit midi a sa porte mais j aimerai bien avoir votre avis.
Quid de la situation où 4 jeunes frappent 5 policiers à coups de marteau… 9 avocats disponibles au même moment ??? Même pas j’en ai révé…
Je parle même pas des problèmes d’organisation quand nous auront deux auteurs de violences contre une victime où il faudra que les trois avocats soient là pour l’éventuelle confrontation. lool. Ca promet d’être un beau bordel…
Vous savez, quand un magistrat vous dit qu’une telle réforme « tuerait » l’investigation, il sait de quoi il parle et il prend pleinement conscience des difficultés que cela va entrainer. Mais bon, je laisse à chacun sa pensée et son avis.
Mais je maintiens ce que je dis : lorsque l’avocat a été prévu dès le début de la mesure de Garde à Vue, il était « absolument necessaire » que ce soit dès le début de cette mesure. Aujourd’hui, un individu interpellé à 06h00, il est très très rare que l’avocat vienne avant midi. Et hop, une demi-journée de perdue car on ne peut pas l’entendre. Sur les yvelines, certains jours, c’est 20 voir 30 interpellations. Sur 30 interpellations, 25 avocats commis d’office. Et bien, ce sera chacun son tour, et ce pour des auditions d’une heure pour les plus simples et 3 heures pour les plus complexes. Bonjour la galère d’organisation.
Enfin, Arnaud, si les malfaisants en Garde à Vue se plaigent de violences, il continueront à le faire car l’avocat ne leur tiendra pas la main toute la journée. Le mis en cause évoluera, et dira qu’il a été frappé quand l’avocat était parti. Donc retour à la case départ. Il faut me citer de meilleurs arguments. S’il en existe…
@DanielB
et non pas d apostrophe pour moi car a la différence de vous je ne suis pas une dactylo qui tape des rapports en 3 exemplaires pour aller pisser un coup ou pour ouvrir la fenêtre.
de même que j oblitère les majuscules et les accents sauf quand le correcteur s en occupe a ma place.
après pour en revenir aux proses précédentes,je vois que c est la fête entre vous!
et pour faire un peu de fiction,pierre,un jeune,tueur multirecidiviste vient d être libérer car son avocat a trouver un vice de forme dans la procédure,en effet un apostrophe a été oublie lors de sa déposition.
Zebulon
Quand je dis qu’il faut que la présence de l’avocat soit encadrée, il est bien sûr question de délais. ors de question pour une gav de 24H00 d’attendre plusieurs heures que l’avocat se rende disponible. Si les avocats veulent être présents au cours de l’enquête, c’est à eux de se rendre disponible.
L’avocat qui « détruit » les preuves. Qu’il tente de le faire à l’audience ou au cours de l’enquête, cela ne change rien. C’est leur donner beaucoup de pouvoir que de croire qu’ils peuvent faire basculer toutes les procédures. Si les éléments matériels sont solides, il ne pourra rien faire.
Je pense que la présence de ces avocats otera une épine du pied des policiers. en effet, combien de gardés à vue se plaignent du traitement policier lors de leur présentattion. out cela pour gagner du temps ou obtenir la mansuétude des magistrats, les policiers n’étant pas présent pour donner leur version. L’avocat permettra d’évitrer toutes ses dérives. Il est toujours désagréable de devoir se justifier suite aux allégations imaginaires de mis en cause.
@ Patrick H
votre sens de la polémique me manquait !
Oui, les policiers innocentent « parfois » des personnes. Parfois seulement ? encore heureux ! sinon, on passerait notre temps sur des procédures de dénonciations calomnieuses. La majorité du travail des policiers d’investigation est d’identifier et de conduire devant les tribunaux les auteurs d’infractions.
Votre sens de la délation fait également plaisir à voir concernant Zebulon. J’espère que vous procédez avec autant de zèle quand ce sont les institutions policières qui sont injustement mises en cause.
Au fait, je dois déposer plainte pour la remise en question que vous faites de ma qualité (compétence) d’OPJ ? Non, rassurez vous, j’ai autre chose à faire … et la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, mais là, je vous taquine …
@ Patrick H (hors de nos frontières)
Votre discours serait certainement utile s’il apportait quoi que ce soit au débat. Sur une réforme de l’institution policière ou sur les aménagements nécessaires de la garde à vue, on ne vous entend que répéter votre (certes tragique) expérience, en demandant la tête des Officiers de Police Judiciaire et en menaçant certains policiers d’alerter l’ordre des avocats pour des propos bien moins désobligeants que ce que vous vous permettez vous-même. Soyez constructif, rien qu’une fois.
Sachez mon cher monsieur Patrick, que les policiers ont eux aussi besoin des avocats, et peut-être beaucoup plus souvent que quiconque d’autre…
Haaa, Patrick l’écorché vif…
ca faisait longtemps…
La France n’est-t-elle pas un pays libre ?
Ce que j’ai dit sur les avocats ? Je n’ai fait que m’interroger. Vous avez dit des choses bien plus audieuses sur la Police. Et pourtant, je laisse le libre choix au citoyen de ne pas aimer la police, comme d’autre le choix de ne pas aimer les juges, les politiques, les avocats, les « jeunes » de banlieue, les chinois, les angalis ou autres.
@ Daniel B
La Police ne doit pas être « que » répressive ? Bien sur, je suis d’accord avec toi en ce qui concerne les victimes, les témoins. Mais prendre par la main les déliquants pour leur expliquer que c’est pas bien, qu’on doit aimer son prochain, que le vol n’est pas beau, que vendre de la drogue est très vilain, NON.
Comme déjà dit, les associations sont là pour le faire. Ils touchent des subventions, qui vienent des impots de l’aut’naz la haut 😉 . Chacun son role. la seule prévention que la Police doit faire, et encore elle le fait pasr la force des choses, c’est la partouille. Et encore, là, il faudrait repartir du principe que dans une société normale, on ne devrait pas avoir a dissuader les gens de commettre des méfaits. Les 10 commandements devraient être présent au plus profond de l’esprit des gens. C’est pas demain lol .
A @ZEBULON. Faites attention vos propos vont à l’encontre d’une décision du Conseil Constitutionnel. Ne vous mettez pas dans l’illégalité comme les GAV et n’oubliez pas qu’un des votres a été condamné pour avoir diffamé les avocats à l’ordre des quels je communique vos propos.
A @arnaud24. J’aime bien vos expressions qui sonnent comme des aveux… »Il serait judicieux de montrer parfois que les enquêtes de Police innocentent des personnes ». Parfois seulement ? Je comprends mieux les arguments du Conseil Constitutionnel pour motiver sa décision d’illégalité des GAV quand il dit qu’on peut douter de la qualité des 55000 OPJ… La réforme consistera donc à remettre à la disposition du public un bon nombre de ces OPJ en leur retirant leur habilitation…
Arnaud, désolé de te contredire, mais si tu connais l’investigation aussi bien que moi, tu sais très bien que ce ne sera qu’une contrainte de plus (parmis les autres) pour les enquêteurs.
L’avocat ne pourra jamais être là quand on en aura besoin pour les dépositions. Nous serons astreint à ses disponibilités et surement pas l’inverse.
« Consulter la procédure » : dans certaines enquête, cela ne posera pas de problème (Vols simples, Dégradations, etc…). Pour des enquêtes plus complexes, ce sera un reel et facheux problème. Donner connaissance d’une procédure en cours à un avocat, c’est lui expliquer, par exemple, qu’on a attrappé un individu, mais qu’on cherche encore son frère ou sa femme. Quel sera le comportement de l’avocat ??? Pour être un bon avocat, ne faut-il pas détruire les preuves restant à réunir ??? Quand on voit qu’on cherche à les détruire au Procès Pénal, qu’elle bonheur de pour le faire durant l’enquête. Ce qui est fait n’est plus à faire.
Bien sur que l’avocat sera un handicap pour certains dossiers, mais je rassure tout le monde, cette mesure est née dans la tête des déliquants en cols blancs qui y trouve un atout majeur. Mais ces gens là ne sont que très peu concernés par la délinquance des autres petites frappes de cités, donc ils se bran….. éperduement si cela porte préjudice aux enquêtes.
@ DanielB
concernant l’avocat et la réforme de la garde à vue, j’ai déjà eu l’occasion de faire des commentaires sur le sujet « Réforme de la GAV : une chance pour les policiers » du 07 août.
La France est la dernière démocratie (avec la Belgique) où l’avocat est autant absent de la procédure policière. Si la Belgique est dans le même cas, c’est qu’elle a tout simplement le même code de procédure pénale que nous !
Je suis favorable à une place pour importante pour l’avocat mais dans des conditions à définir. La présence lors de auditions, d’accords, l’accès à la totalité des pièces de la procédure, non.
Hurler que la présence des avocats, c’est la mort des policiers d’investigations, c’est une connerie. C’est donner beaucoup de pouvoirs aux avocats et faire peu de cas du travail d’enquêteur. La culture de l’aveu comme preuve absolue n’a plus sa place de nos jours. Les méthodes d’investigations actuelles doivent permettre de donner plus d’importance aux preuves matérielles.
L’avocat est également un faux problème. Ce dont se plaignent avant tout les gardés à vue, ce sont les conditions de détention (je les comprends car les locaux des commissariats sont souvent à l’image des geoles de garde à vue). Il s’agit alors d’un chantier immobilier immense … mais indispensable.
Mes idées sont elles partagées par la majorité de mes collègues ? je n’en sais rien, mais je l’espère.
@Laurent
Y’a un truc qui me fait marrer chez vous :
Apparemment vous n’avez pas encore trouvé où se trouve l’apostrophe sur votre clavier d’ordinateur et pourtant votre discours n’est qu’apostrophe et invective.
Qu’est-ce que vous cherchez à dire au juste ?
@arnaud24
Et quelle est votre position en tant qu’investigateur sur la présence d’un avocat lors des gardes à vue ?
@ Laurent
J’ai lu avec attention l’article sur la frustration des policiers.
Il est surtout fait mention des courses poursuites. Avec mes quelques années d’expérience, je n’ai jamais vu un véhicule poursuivi par la Police s’arrêter tranquillement et obtempérer (sauf pour les infractions routières et encore …). Personnellement, tenter d’interpeller le conducteur d’un scooter, sans casque, en prenant des risques inconsidérés est un manque de professionnalisme. Il existe des moyens qui permettent d’identifier le conducteur (caméra embarquée sur les véhicules de Police, et surtout connaissance de la population « polprox »). Risquer la mort du contrevant, d’un collègue ou d’un passant pour arrêter l’auteur de ce type d’infraction me parait aberrant.
« En marge des incidents roubaisiens, des jeunes juchés sur des motos non homologuées se sont aventurés à Tourcoing. L’un d’eux s’est présenté devant une patrouille, zone de l’Union, souligne un policier. La patrouille en question n’a pas « moufté ». Un des fonctionnaires de police connaissait l’individu qui recevra chez lui, en lettre recommandée, une convocation au commissariat de police. Il faut pour cela que les forces de l’ordre aient une réelle connaissance des lieux ». Voilà du travail fait intelligemment.
Le métier de Policier, mais il n’est pas le seul, comporte des risques, pour soi-même mais également pour autrui. Ces risques doivent toujours être pris en compte sur une intervention.
Pour ce qui est de mon travail, je suis ce qu’auparavant on appelait un « inspecteur ». Ma réalité est bien loin de ce que décrivent les séries télévisées (ah, ces fameux mandats de perquisition !). Si pour certains de mes collègues, « la quintessence du métier, c’est quand même d’interpeller les délinquants ! », la mienne c’est de mener ces délinquants devant les magistrats et les faire condamner. Mon travail n’est pas exceptionnel, mais je le fais avec passion … d’où mes mots parfois enflammés mais jamais condescendants.
@arnaud24
j aimerai avoir votre avis sur ca
surtout sur le dernier paragraphe ou un policier s exprime.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/08/26/apres-l-affaire-de-l-epeule-les-policier.shtml
@arnaud24
“il a eu juste le temps de faire 2 metres qu un flic lui est tombé dessus.
entre la secouée qu il c est pris et l amende immediate moi je peux vous assuré que je n ai plus jamais balancé un megot dans la rue” : vous faites état d’une intervention musclée du policier américain, non ? … le motif de cette “secouée” : le jet d’un mégot. Cela me semble un peu disproportionné.
secouée verbale pas physique bien entendu!
rien de disproportionner dans la mesure ou une loi existe et le flic l applique a la lettre.
il est vrai que le laxisme ne les étouffent pas.
pour la ressortie au bout de 10 mn,bien sur c est le juge qui décide,j en ai bien conscience.
@arnaud24
oh je ne doute pas que vous fassiez un travail exceptionnel au sein de notre police.
le plus marrant c est qu apparemment vous ne comprenez pas et vous persistez dans votre ton condescendant.
après tout,c est vous qui avait honte de dire ce que vous faites,pas moi.
C’est marrant de lire :(La relation citoyen police s’est détériorée.)Parce que avant la relation était accueillante,sympathique,chaleureuse.Vaut mieux rigoler….La police dans une très large majorité fait son travail,les politiques aussi.Mais nous devenons des éternels insatisfaits.Continuons,crachons,faisons grève,j’ai le droit,j’ai le droit,j’ai le droit,pas de punition,pas de prison,pas de règle,pas de loi,etc etc etc ….Pauvre FRANCE
@ Laurent
« il a eu juste le temps de faire 2 metres qu un flic lui est tombé dessus.
entre la secouée qu il c est pris et l amende immediate moi je peux vous assuré que je n ai plus jamais balancé un megot dans la rue » : vous faites état d’une intervention musclée du policier américain, non ? … le motif de cette « secouée » : le jet d’un mégot. Cela me semble un peu disproportionné. Nous sommes sous le régime de la terreur !
« quand par miracle vous en attrapez un ,10mn apres il est dehors et il recommence de plus belle » : il aurait été judicieux d’incriminer la justice pour son « laxisme » et non déverser votre bile contre la Police qui fait son travail, puisque le délinquant est arrêté.
« crétin de français vache a lait comme 90% de ses compatriotes et qui paye votre salaire a la fin du grace aux impots que l état nous extorque » : le crétin vache à lait que vous évoquez est certainement l’automobiliste. Autant sur le prix du carburant, il subit effectivement les taxes, mais sur les infractions au code de la route … s’il n’en commet pas, il n’aura pas d’amende ! CQFD.
Pour les impôts, ne vous inquiétez pas, j’en paye également. Et vu la modestie de mon salaire, il serait bon que les impôts augmentent afin que je puisse avoir un pouvoir d’achat digne de ma condition de gaucho.
Enfin, je ne crois pas être le seul à avoir constaté que vos commentaires manquent cruellement d’arguments et qu’ils ne sont qu’une longue litanie d’absurdités.
Votre mépris ? Je l’avais déjà bien avant mes commentaires dans la mesure où je ne suis pas un flic new yorkais. Par contre, je suis convaincu que le travail que j’exerce vous est totalement inconnu, raison pour laquelle, je confirme, vos critiques le concernant sont inacceptables.
Mon intelligence et mon degré d’instruction ? pff, vaste sujet mais je préfère la citation de Socrate : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » …
@arnaud24
« La critique peut être acceptée quand elle vient d’une personne compétente, ce qui ne semble pas être votre cas. »
Désolé d être un pauvre crétin de français vache a lait comme 90% de ses compatriotes et qui paye votre salaire a la fin du grace aux impots que l état nous extorque.
Puisque vous n accepter pas la critique et bien grand bien vous fasses et restez donc méprisé et n oubliez pas de vous faire tirer dessus rapidement sans vous défendre bien sur.
Et s il vous plait relisez bien mon texte je n ai jamais dis que le policier américain avait molesté le fumeur pas plus que je n ai dis que c est la police qui libérait les délinquants au bout de 10 mn.
Il me désole de constater que vous avez la maladie de beaucoup de gauchos a savoir que vous pensez être plus intelligent et instruit que les autres.
C est pour ca qu avec ces gens la toutes discutions est impossible.
@ DanielB
Effectivement, je ne peux concevoir une police toute répressive. La raison : dans le domaine que je connais le mieux (l’investigation), les enquêtes se font à charge mais également à décharge. Il est aussi gratifiant de démontrer l’innocence d’une personne injustement accusée que d’envoyer un malfaiteur devant les tribunaux.
Il serait judicieux de montrer parfois que les enquêtes de Police innocentent des personnes. Ainsi, nous (les flics) aurions une image plus proche de la réalité que ce que les médias laissent paraitre.
Il ne faut pas oublier que la Police travaille avant tout pour les victimes, même si les infractions sans victimes (code de la route, stupéfiants …) sont très courantes … et plus profitables aux statistiques.
Personnellement, ce sont les quelques fois où des victimes m’ont remercié ou m’ont demandé d’assister à leur procès que j’ai eu la pleine satisfaction du métier que je fais.
Je repasse par ici, bonjour.
En lisant les commentaires, je trouve de la qualité dans les échanges, j’y vois enfin des professionnels s’exprimer au grand jour, parler de ce qu’ils ressentent et proposer leur propre vision. Je trouve ça très intéressant et très sain pour la démocratie.
Je voudrais quand même rajouter une petite remarque en aparté :
Ne pensez-vous pas que le pari de la sécurité est gagné quand on arrête d’en parler ?
Ça ne veut pas dire qu’il n’y a plus de délinquance, car il y aura toujours et dans toutes les sociétés une dimension structurelle de la délinquance, à l’instar du chômage à taux zéro qui ne signifie pas qu’il n’y a plus de chômeurs.
Non, quand on arrête de parler de sécurité, ça veut juste dire que ce n’est plus un problème, que chacun pense que la police et la justice font bien leur travail, donc que tout baigne.
Au contraire, quand on serre les poings, qu’on pointe du doigt des catégories et qu’on fait ostensiblement étalage de sa force… c’est que rien ne va plus. C’est à mon sens la meilleure façon de diviser l’opinion en ayant une partie de la population hostile aux forces de l’ordre pendant qu’une autre (comme le rantanplan du FN qui s’exprime plus haut) trouve qu’elle n’en fait pas assez.
La plupart des gens, je crois, place le mot équité derrière le mot sécurité, et force est de constater que sur ce plan, le compte n’y est pas. Par exemple, quand on parle de sécurité routière, nul ne peut ignorer cette honteuse politique de « quotas », qui a certainement rapport au budget mais beaucoup moins à la sécurité (je pense par exemple aux radars qui flashent pile à la limitation de vitesse entre autre)… quand on voit dans le même temps les magouilles au plus haut niveau de l’État. Comment ne pas voir dès lors les flics comme les pantins armés d’un pouvoir corrompu ? Comment ne pas imaginer que cela finisse par générer de graves tensions avec les plus énervés ?
Finalement, c’est vous qui prenez les caillasses et les pruneaux, pas le ministre qui vous envoie au charbon et vous décerne des médailles à titre posthume en promettant une surenchère dans les heures qui suivent.
Et je n’adhère pas à un point du discours de ZEBULON qui nous dit qu’une police est forcément répressive. Je ne suis pas d’accord avec cette vision manichéenne qui consiste à dire que si l’on n’est pas répressif, alors on fait du social. La prévention n’est pas nécessairement un travail social, il existe entre ces deux extrêmes un éventail de dispositions qui peuvent être avantageusement mises en œuvre (l’avertissement, le sursis, la modulation d’une amende ou d’une peine… que sais-je).
Je vous ramène à ce sujet à l’excellent papier (à mon sens) de Georges sur l’intérêt de la présence d’un avocat pendant une garde à vue.
Voilà ! Je serais heureux d’avoir votre avis sur ce commentaire. Merci.
Et merci aussi, Georges pour ce papier et pour ton blog, qui ouvre sur un forum que je trouve très enrichissant.
Je trouve fort étonnant – et même un peu triste – que ce soit des verts que viennent ces réflexions, saines, intéressantes, sans doute pas toutes abouties, mais enfin réalistes et modernes. Sans doute leur absence d’exercice antérieur du pouvoir leur donne une parole plus libre, et leur connotation européenne leur donne une vision moins étriquée.
Quelles que soient les solutions, des avis sur les missions, le contexte, les moyens, la bonne articulation du politique, du policier et du juridique, toute cette réflexion est essentielle.
Georges, merci de cette tribune, cela souligne des forces d’évolution qu’on ne voit pas tous les jours.
Arnaud, nous sommes bien d’accord, il s’agit là d’une question de compétence, bien entendu.
Quant à la Police du maintien de l’ordre, nos fameux CRS, elle est une référence mondiale en la matière. Toutes les polices du monde viennent au contact de nos CRS pour apprendre comme faire face à une foule particulièrement hostile, et à plus forte raison quand elle opère dans nos belles cités.
Ce sont des pros, il n’y a pas meilleurs au monde. S’il vous plait.
@ Laurent
vos commentaires me laissent pensifs. Vous acceptez de voir les policiers New Yorkais user de violences contre un (dangereux ?) fumeur indéliquat mais vous rejetez que cela puisse être éventuellement le cas en France pour des infractions routières. Imaginez vous un seul instant combien il doit être gratifiant pour un flic d’interpeller l’auteur d’un jet de mégot ! Pour ma part, ce genre de mission me déprimerai plus qu’autre chose.
Au fait, un policier tous les 50 mètres, ça doit couter cher. Qui paye ?
Vous parlez du maintien de l’ordre avec des termes élogieux (laxisme, lacheté). Que savez vous du maintien de l’ordre et des règles d’application. Allez dire à un CRS qui prend des oeufs plein la gueule et se fait insulter (dans le meilleur des cas) qu’il est laxiste et lache ! Dans la même situation, je ne vous donne pas 5 minutes avant de « pêter un plomb » et de tirer dans le tas.
De plus votre connaissance de la chaine judiciaire laisse à désirer. Pensez que c’est le policier qui « remet dehors le délinquant », c’est faire peu de cas du travail des magistrats.
La critique peut être acceptée quand elle vient d’une personne compétente, ce qui ne semble pas être votre cas.
@ Zebulon
il me semble impossible de laisser le code de la route à l’entière responsabilité des polices municipales car elles sont, justement, municipales et toutes les communes n’ont pas ce type de service. De ce fait, les lois du code de la route ne seraient appliquées que sur les comunes « riches ». Pas très républicain …
laurent n’a pas tout a fait tort. Il existe des choses plus grave que les excès de vitesse. Pour cumuler les deux principaux sujets de ce blog, pourquoi ne pas laisser ces missions à la Police Municipale pendant que la Police nationale chasse le déliquant ?
A moins que la Police Municipale ne fasse que dans le « sociale ». ?!?!
Mais, la chasse aux déliquants de la route porte ses fruits, les chiffres sont là pour l’affirmer. Et en plus, cela évite une possible augmentation d’impots. Alors pourquoi pas. Paye plus cher d’impot celui que ne respecte pas le Code de la Route (qui fait lui aussi entièrement partie de la loi comme le Code Pénal)
Messieurs,
Permettez moi d’apporter une nuance entre les policiers français (agent de l’Etat) et les policiers américains (Employés de mairie, en ce qui concerne les policiers en uniforme). Je travaille sur VERSAILLES, il faut savoir que la police de VERSAILLES est bien mieux équipée que la Police NATIONALE (Véhicules, effectifs,…).
Aux Etats Unis, chaque poulet possède sa voiture, et la parole du policer américain n’est pas remise en question par le pouvoir judiciaires, ce qui est très loin d’être le cas en France.
Je pense très sincèrement qu’en france, la Police Municipale devrait revétir une autre couleur que le bleu « Police » nationale. en effet, ces derniers n’étant pas armés, cela permettrait, peut-être, de ne pas faire la confusion, et leur éviterait de se faire tirer comme des lapins comme on a pu le constater dernièrement dans le 77 à VILLIERS SUR MARNE. Ou alors, il faut les armer afin qu’il puissent riposter dans ces situations.
je suis convaincu que la Police ne doit pas faire dans le social, ni la nationale, ni la municipale. Pour cela il y a des associations qui touchent des subventions pour cela. Le soucis, c’est qu’en France, on fait toujours les choses a moitié. On veut une Police Municipale comme au States, mais on ne leur donne ni les pouvoirs (les missions), ni les moyens (les qualifications). ils sont le cul entre deux chaises. On leur donne l’apparence de « Police Nationale », mais on ne leur donne pas d’arme. Et en plus, les mairies se servent « des chiffres de la déliquance » lorsqu’ils sont en leur faveur alors que c’est la Police Nationale qui fait le travail.
Soit on fait de la Police Municipale une vraie Police, soit on les astreint à faire dans les « social ». Mais une police se doit d’être repressive (de préférence de manière intelligente), et proche de la population VICTIME envers les autres, les auteurs d’infractions.
Un dernier mot sur la reflexion lue précédamment, « D’accord aussi pour un procureur général évalué par le parlement et non par l’exécutif (c’est au parlement que se fait la démocratie au quotidien) », selon « l’esprit des lois » la séparation des pouvoir est une condition incontournable de la démocartie. Une Procureur Général (donc du pouvoir judiciaire) ne peut pas être à la botte du « pouvoir Législatif ». Quant le juge BURGOT rend compte devant des parlementaires, c’est inadmissible à mon sens. S’il doit répondre de ses actes et de ses « erreures », il existe une institution interne à la justice pour faire le travail.
La plus vieille démocratie au monde meurt à petit feu. Il est temps de revenir aux bases de la démocratie de 1789.
« si vous mettiez la meme ardeur a chasser les delinquants qui pourrissent la vie de tout le monde qu a celle de la chasse aux citoyen solvable vache a lait,vous auriez droit a tout mon respect comme pour ces policiers americains. »
Toujours un plaisir de lire votre prose, cher Laurent. On voit de plus que l’on a affaire à quelqu’un qui connaît parfaitement les rouages de la police et de la justice. Merci de nous ouvrir enfin les yeux.
@stef
ne me faites pas dire ce que je n ai pas dis
et je n ai pas dis que je désapprouvais la sévérité de la police quelle qu elle soit,mais dans le cas de la police française c est votre laxisme et votre lâcheté a assurer le maintient de l ordre que je désapprouve.
ca fait une grande nuance.
si vous mettiez la meme ardeur a chasser les delinquants qui pourrissent la vie de tout le monde qu a celle de la chasse aux citoyen solvable vache a lait,vous auriez droit a tout mon respect comme pour ces policiers americains.
mais vous,vous vous faites insulter,tirer dessus et quand par miracle vous en attrapez un ,10mn apres il est dehors et il recommence de plus belle.
alors comment voulez vous que le peuple vous respecte pour l autorité que vous devriez représenter.
vous meme le dites qu on ne vous respecte pas mais essayez de chercher pourquoi au moins au lieu de vous enfermer dans votre cocon.
@laurent
Donc il sont plus sévères que nous et vous approuvez, finalement. Etrange non ?
Au fait, aux USA, ce sont des policiers Municipaux…
@pehene
non pas du tout,d ailleurs la police américaine enfin celle de new york puisque je n ai vu que celle ci pendant 2 semaines n a pas grand chose a voir avec celle de France.
de ce que j en ai vu la population normale a un grand respect pour tout ce qui a un uniforme et pour être honnête je n ai pas beaucoup vu de délinquance malgré le fait qu on logeait dans un hotel du bronx.
rien a voir avec nos banlieues.
par contre énorme différence avec la police française,le policier américain n hésite pas a utiliser la force si c est nécessaire et pour les avoir vu a l œuvre une fois,je préfère 100 fois être a ma place plutot qu a celle du mec qu ils ont attrapé devant nous.
autre différence aussi,je ne sais pas si c est partout pareil aux usa mais dans Manhattan c est un flic tous les 50m,en fait on voit des flics de partout.
@ Laurent
Et quelle conclusion en avez tiré ? Que les policiers new-yorkais s’acharnent sur les fumeurs et laissent tranquilles les délinquants ?
tient en lisant le post au dessus du mien je viens de me rappeler un voyage que j avais fais a new york il y a quelques annees.
je suis fumeur donc je fumais dans la rue et coup de chance pour moi deux trois metres devant moi un autre fumeur etranger aussi qui a eu la bonne idee de balancer son megot dans la rue.le mec il a eu juste le temps de faire 2 metres qu un flic lui est tombé dessus.
entre la secouée qu il c est pris et l amende immediate moi je peux vous assuré que je n ai plus jamais balancé un megot dans la rue.
mais c était a new york pas en France
Evidemment, une réforme efficace de la police passera par une réforme de l’ensemble de la chaîne pénale (police-justice-carcéralité) et par une réforme de l’Etat de manière générale. Il faut en gros que le peuple puisse se réapproprier l’Etat s’il veut, en autres, se réapproprier sa police et sa sécurité.
Ce qui signifie des mesures qui devront se prendre en urgence et d’autres qui nécessiteront plus de temps. Je pense notamment à l’abandon à terme des polices municipales. Une commune à mon sens ne peut et ne doit gérer une police quelque soit l’étendue de ses pouvoirs. En revanche, je suis d’accord avec le policier municipal quand il dit que la « sécurité » doit reposer sur une connaissance spécifique de sa localité. Cela devrait être l’un des axes de la réforme de la police. Que la Police Nationale (à l’instar de la gendarmerie) puisse avoir la connaissance nécessaire à l’exercice de la police sur le plan de la prévention et de la répression (actuellement notre travail n’est axé que sur les connaissances nécessaires à la répression).
La rengaine de la polprox est souvent vide de sens actuellement. On peut faire de la polprox en étant répressid (exemple new yorkais). Comme le dit l’élue verte d’Amiens, il faut redonner une vision à la police et établir une réforme sur cette vision. Mais pas seulement dans le cadre temporaire d’un quinquennat…
Les verts oui.Comme ça la police tirerait des balles BIO………
Mme Eva Joly ex magistrat connait très bien les rouages de la justice et de la police. Je pense qu’elle est intègre et c’est de cela dont nous avons besoin en France. Alors pourquoi pas les verts. Les forces de l’ordre agissent et appliquent les divers codes. Il n’y a pas de police de la route. Le code de la route est un énorme bouquin avec des centaines d’infractions. En France on verbalise sur l’alcoolémie, la vitesse, un peu les feux tricolores, les lignes continues et le stup (conduite sous l’empire…) et les stationnements. Combien d’autres catégories de contraventions sont relevées?
Il y a les autres missions, plus importantes qui demandent du temps et de la patience, beaucoup de patience, le judiciaire. Ils y a des unités spécialisées. Des enquêtes qui durent souvent des mois. Le problème c’est que ces enquêtes ne se font pas qu’au bureau. Il est essentiel que la population aide la police judiciaire. Le renseignement est la source première pour la réussite d’une enquête. De nos jours, les forces de l’ordre (pas toutes) sont à la botte des politiques.
Pour ne pas vexer les CRS et les gendarmes mobiles précisons qu’ils sont spécialisés dans le maintien de l’ordre, et enfin, la garde républicaine de Paris qui oeuvre sur les Palais de la République dans la capitale.
La Police (au sens large) est au service de la Nation et du peuple français, pas des politiques ni des syndicalistes.
Hormis les propos de Michel Marcus, il y a dans les propositions des Verts rapportées dans les deux derniers billets beaucoup de déjà lu ou entendu qui ressemble parfois au yaka. Mon regret ? Par quel scrupule nous privez-vous du fond de votre intervention ? Il aurait été intéressant de voir l’articulation de votre propos dans un milieu où vous deviez être à l’aise, d’une part parce que, dans la nébuleuse écolo, les Verts tirent à gauche, d’autre part parce que votre blog reflète bien ce milieu centre-gauche « mondain » (je fais référence au quotidien qui vous héberge) qui fait, à tort ou à raison, la gloire de notre presse.
D’accord pour dire que le fossé se creuse entre police et population, que les résultats sont moyens malgré un ratio a priori favorable policiers-nombre d’habitants, que le métier est difficile dans un univers où la violence s’exacerbe…
Je connais mal les problèmes qui se posent aujourd’hui à la police française, moins encore aux polices étrangères. Je cause donc le langage Café du Commerce à propos de deux sujets, l’un d’actualité, l’autre effrayant, me semble t-il, pour un proche avenir.
J’ai été étonné du racisme latent dont a témoigné l’élan de solidarité à l’égard du vieil homme qui a tiré sur deux voleuses à Nissan-lez-Ensérune. La pétition aurait-elle obtenu un tel succès si les deux femmes n’avaient pas appartenu aux gens du voyage ? Malgré l’avalanche de critiques adressées à Sarkozy, est-on bien sûr qu’il soit perdant, électoralement parlant, dans ses prises de position sur les Roms ? En tous cas, on n’a pas manqué de relever la brutalité de l’action policière dans la destruction des camps illégaux.
Hier, un ministre s’était fait huer dans son propre parti pour avoir parlé de sauvageons. Aujourd’hui, nul ne récuse le terme de caïd pour désigner ceux qui gouvernent de véritables places-fortes. On a beau répéter que la « solution » de ce problème relève d’une politique d’ensemble, c’est encore la police qui s’y cassera les dents jusqu’à ce qu’un jour, peut-être, un drame révèle l’ampleur du désastre. Désastre qui, déjà, s’installe sournoisement : on commence à commenter les conséquences de cette impossibilité du vivre-ensemble, à savoir les substitutions de populations. On frémit à l’idée d’une France rapiécée.
Il y a combien de siècles qu’on croyait « changer la vie » ?
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/49592/date/2010-08-24/article/papy-galinier-un-martyr-de-lextreme-droite-qui-embarrasse-lump/
je le dis
@ Laurent
« Vous vous acharnez sur l automobiliste et vous laissez tranquille le délinquant… »
Votre vision de l’activité des services de police est assez restrictive, c’est le moins que l’on puisse dire. Comme il a déjà été noté ici, le citoyen lambda n’a de contact qu’avec le gendarme ou le policier posté aux bords des routes, dont la mission, peu populaire, consiste à rappeler aux automobilistes qu’il existe des règles en matière de conduite. Et ça, l’automobiliste, qui en cette matière fait souvent preuve d’une mauvaise foi certaine, a du mal à l’accepter. D’où le sentiment de persécution et surtout d’injustice. D’où quelque part son désamour des forces de l’ordre. C’est, je vous l’accorde, une explication assez simpliste, ou plutôt simplifiée, mais c’est celle qui emporte mon adhésion. D’ailleurs, lorsque je suis invité à un dîner réunissant des convives de tous horizons, dès que je précise mon activité professionnelle (qui n’a pourtant absolument rien à voir avec la route), j’ai systématiquement droit aux anecdotes sur les contrôles routiers, avec les lieux communs habituels.
« vous avez transformé les délinquants en victime et vous traitez les victimes en délinquant »
« notre sécurité vous importe peu »
Si vous le dîtes !
@stef
non mes propos ne sont pas desobligeant,ils ne reflettent que la realité des gens dans leur perception de la police.
après c est sur que toute vérité n est pas bonne a entendre mais puisque Arnaud24 a déjà fait le constat que la population méprise la police c est bien qu il y a une raison.
d ailleurs vous même avez déplacé la délinquance a la route plutôt qu au criminel,c est dire.
Osez me dire que vous même n avez jamais fait un excès de vitesse de votre vie.
Alors!
Je trouve vos propos bien désobligeant Laurent.
Prenons le problème dans le sens inverse.
Et si les citoyens ordinaires étaient un peu raisonnables, la police n’aurait-elle pas plus de temps pour s’occuper des délinquants dangereux ?
Un automobiliste qui méconnait les lois et règlements et roule en dépit de la sécurité et des autres (120 sur départementale ex-nationale), est plus dangereux qu’un simple voleur à la tire ou un escroc (ceux qui n’usent pas de violence).
On ne peut de toute façon négliger l’un au profit de l’autre.
Délinquance, tous responsables.
Il me semble qu’une réforme de la Police ne peut se faire qu’en même temps qu’une réforme de l’administration judiciaire. Je ne parle pas d’ajouter de nouveaux articles au code pénal, suffisamment fourni. Le lien étroit qui relie policier d’investigation et justice pose le problème de la double autorité. Le policier dépend administrativement de son chef de service (le commissaire pour faire simple) mais judiciairement du Procureur de la République (pour faire simple aussi !), et ces deux hiérarchies ont des points de vue bien souvent assez divergeants sur la politique de lutte contre la délinquance. D’un coté nous avons une culture du résultat (la célèbre batonite) qui entraine un nombre croissant d’interpellations et de gav, et de l’autre une justice qui semble parfois d’un laxisme déconcertant. Difficile de comprendre l’intérêt d’interpeller un individu qui sera laissé libre avant même parfois la fin de la procédure ! Une réelle politique pénale doit être mise en place.
L’augmentation des polices minicipales m’inquiète. Non pas qu’elles me piquent mon travail mais tout simplement parcequ’elle s’accompagne de diminution des effectifs de la police nationale. Constater que dans certains villes, il y a plus de policiers municipaux que de policiers nationaix me laisse craindre à un désengagement de l’état sur la police de terrain au profit des municipalités (si elles en ont les moyens). Où se trouve alors l’égalité des citoyens devant la sécurité ?
La relation citoyen police s’est détériorée. Aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre un flic mentir sur sa profession tant l’image des policiers est devenue mauvaise. Pourtant dans le même temps, les reportages des médias sur la police (surtout sur les unités « spécialisées ») sont plus nombreux et sont bien accueillis par le public. Pourquoi alors une telle défiance de la population envers sa police.
Comme cela a été dit plus tôt, la sécurité et la police sont devenus des outils politiques. Accouplée à un climat de campagne permanente, cela donne une politique du chiffre et du papier, sous laquelle la justice est en train de se noyer.
Il est également bon de citer notre RGPP, qui a pour objectif de réduire les dépenses publiques de l’administration.
Si certains peuvent dire que la gauche ne s’est jamais soit disant souciée de la sécurité, il ne faut pas oublier que la droite déteste les fonctionnaires, puisqu’elle veut transformer l’administration en véritable entreprise privée.
Gérer la sécurité et donc par ricocher les libertés individuelles dans une logique « marchande » ne nous promet rien de bon.
La population ayant l’impression de ne plus être entendue par les partis majoritaires, elle se réfugie vers le FN. Parti qui lui aussi se sert de la sécurité (comme tente de le faire les verts) comme argument électoral.
Plutôt que de tout faire basculer dans une logique d’entreprise, pourquoi ne pas faire élire les grands responsables de l’administration police et justice ?
Au point où nous en sommes….
@Clafoutis:
« Ultime précision : je me suis toujours méfié des Polices municipales qui me semblent avoir actuellement vocation à devenir des – comment dire sans choquer Stef ? – serviteurs dévoués à leur commanditaire (ouf, j’ai réussi à ne pas dire “milice”). »
Vous n’avez pas à vous excuser de le penser, c’est un commentaire courant, qui ne me choque plus.
Les Français ont un réel problème de confiance dans la police, et ce stéréotype en est la preuve.
Je n’oserais pas prétendre qu’il n’existe pas de policiers municipaux agissant comme des miliciens, mais croire que tous le sont revient à mettre en doute l’impartialité et l’intégrité des personnels que nous sommes.
Les brebis galeuses existent (malheureusement) il ne sert à rien de se cacher les yeux, comme dans tout communauté ou société.
Le fait d’intégrer encore plus étroitement les polices municipales dans la procédure judiciaire permettrait justement d’éviter ce genre de dérive qui se multiplieront dans un système de sécurité privée.
Les pays Européens ayant des polices municipales, communales ou territoriales sont nombreux. Tout simplement parce que c’est le niveau le plus proche de la population locale.
Je suis persuadé que la première police de proximité c’est la PM et qu’il faut au contraire la développer en envisageant enfin une méthode de financement digne de ce nom afin de ne pas étrangler les communes.
De 1789 à 1940 la police était communale. Croire que l’Etat, entité déconnectée du monde réel peut mettre en place les mesures locales nécessaires et concrètes est peine perdue. On ne gère pas la délinquance du Nord de la France comme celle du Sud, ni celle de la banlieue Parisienne comme dans la commune où je travail, pour la simple et bonne raison que la « culture » régionale et les individus sont différents.
La France est une et indivisible, certes, mais c’est aussi une mosaïque culturelle, à l’image des ses paysages, de ses formages et de son vin. 😉
Croire que les besoins du bassin Lyonnais sont les mêmes que dans le Limousin, c’est se tromper.
Il faut adapter localement, et lorsque que l’on est placé à la tête de 60 millions d’habitants et de 36000 communes ont ne peut que trouver une solution intermédiaire inadéquate (voire même se tromper sur toute la ligne – mais c’est une autre histoire).
Cordialement.
@Clafoutis:Trop tard vous l’avez dit………
Bonjour,
Stef nous dit plusieurs choses :
-« je ne pas persuadé du tout qu’il soit nécessaire de traiter une personne outrageant une agent de la force publique (même si ce n’est pas bien et pas agréable) comme un délinquant forcené. Une simple convocation suffit à mon sens. »
Oui, il faut que s’arrêtent les dommages et intérêts accordés trop facilement aux « victimes » d’outrages. Trop facile et trop tentant pour une victime assermentée et peu payée (pas d’impôt sur le revenu pour le fonctionnaire et pas de charges pour l’Etat !). Si sanction financière il doit y avoir, que ce soit via de amendes.
Nul doute qu’alors les « outrages » seront moins nombreux…
– « …l’on sort les PM de la grande famille des APJ afin de permettre la mise en place des sécurité privées. »
Face à la contradiction « insécurité croissante », « diminution décidée des moyens policiers » proclamées alternativement par le gouvernement, au gré des besoins du moment, ne peut-on voir une politique de transfert de responsabilité vers les communes (appuyée par la pression dont viennent d’être l’objet les maires – de gauche exclusivement bien sûr) qui offrirait le double avantage de
. réduire le budget de l’état (nous avons réussi à comprimer les dépenses)
. transférer du public vers le privé (mieux géré c’est bien connu) un marché immense et donc juteux à quelques amis avides de dividendes (comme pour le marché des jeux en ligne)
. réduire le pouvoir de l’état – dont les fonctionnaires peuvent parfois se montrer embêtants sous des prétextes futiles (sens du devoir, déontologie, etc.)
N’y a-t-il rien qui se trame dans ce sens (de façon plus ou moins confidentielle) au niveau de l’UE ?
J’ajouterai que :
. la police doit être dans la population comme un poisson dans l’eau (merci Mao)
. comme dit Péhène « cet effort restera vain si vous ne réformez que cela. » : j’ai vaguement le sentiment que le chômage, les inégalités croissantes, la valorisation des bouffons, le dénigrement de la solidarité pèsent leur poids dans la situation actuelle (et future)
. un « procureur général » indépendant du gouvernement, pourquoi pas ? Il faut que d’une façon ou d’une autre (mais surtout pas par l’élection des juges !!!), la Justice devienne un pouvoir indépendant des deux autres.
Ultime précision : je me suis toujours méfié des Polices municipales qui me semblent avoir actuellement vocation à devenir des – comment dire sans choquer Stef ? – serviteurs dévoués à leur commanditaire (ouf, j’ai réussi à ne pas dire « milice »).
Au delà du fossé entre la police et la population (à force d’en parler et de le revendiquer, il va bien finir par vraiment se creuser), il y a souvent un monde entre la théorie et la pratique. Des constats évidents et beaucoup de belles intentions auxquelles on ne peut d’adhérer. Qu’en restera t-il après l’épreuve du feu ? Réinventer la police, c’est très bien. Mais cet effort restera vain si vous ne réformez que cela.
Je vois plusieurs phénomènes que vous m’excuserez de vous livrer en vrac.
La police est une auxiliaire de la justice. la pratique et l’évolution de la pratique montrent à travers l’actualité que c’est la justice qui est devenue l’auxiliaire de la police. C’est le parquet soumis au pouvoir très attentif à la police qui dirige la justice et l’influence, pas le juge du fond. Les circulaires du garde des Sceaux lui-même, c’est significatif, s’adressent d’abord aux parquetiers qu’aux juges du fond. Cette formule protocolaire est lourde de sens.
L’instrumentalisation politique de la police pour la conquête du pouvoir a produit un inversion des valeurs normatives. le pouvoir et la police joue à s’autoentretenir et se soutenir dans le discours sécuritaire. On ne distingue plus lequel des deux sert le plus à l’autre. La haute fonction publique du ministère de l’intérieur est responsable dans la confusion entre le pouvoir et la police, laquelle, comme toute administration est tenue par l’obligation d’impartialité. Elle ne la respecte plus pour s’être impliquée visiblement dans le politique et au sommet du pouvoir, y compris dans le syndicalisme policier qui n’en plus crédible, parce que le silence des organisations professionnelles cautionne l’ensemble. Ce reproche peut également s’adresser aux politiques.
Un phénomène d’entrainement, la surenchère répressive et l’escalade de la violence amplifient le mouvement.L’actualité témoigne d’une dérive montrant l’incapacité du politique à gérer ce qu’il a initié.
Enfin, la gestion sinistrées des ressources humaines dans la police par le mépris affiché de l’administration pour son personnel. ce facteur est responsable de la dégradation des rapports entre l’institution et la population. Il paraît paradoxal d’attendre d’un fonctionnaire travaillant dans la contrainte et le rapport de force d’avoir de l’empathie pour le public. Il reproduit le rapport social dans lequel il évolue. Le suicide dans la police, le harcèlement moral, la violation du droit de la fonction publique et de la procédure pénale sont des phénomènes bien connu mais étonnamment jamais débattus. Ce qui témoigne d’un consensus assez global sur le fonctionnement du système répressif et n peut que cautionner ses dérives.
Tout cela passe par un rétablissement de l’Etat de droit, le rééquilibrage du pouvoir et la réaffirmation des droits fondamentaux, dont la matrice est le respect d e la personne humaine qui est bradé au profit d’une politique qui veut tout quantifier, y compris ce qui ne peut l’être.
C’est cet ensemble de facteurs qui me semble utile à débattre.
Plutôt pas mal, tout cela, de bonnes idées.
En tant que Policier Municipal (stagiaire, à 41 ans), j’approuve cette vision de la police. C’est d’ailleurs ce qui m’a orienté en Municipale.
Par contre, je suis fermement opposé de la réforme en cours du Code de Procédure Pénale, qui nous enlèverait la compétence d’Agent de Police Judiciaire adjoint en tant que telle en nous plaçant seulement au titre d’Agent pouvant exercer des compétences en Police Judiciaire.
Cela ne change en soi pas grand chose, sauf que l’on sort les PM de la grande famille des APJ afin de permettre la mise en place des sécurité privées.
Je suis au contraire plutôt favorable à un élargissement de la « Police » au sens large afin d’éviter ces dérives, tout en favorisant le fonctionnement entre les services et en évitant la répétition des tâches aux uns et aux autres.
Plus de compétences, pour plus de service aux citoyens nous en avons besoin pour être vraiment efficace (ce qui n’empêche pas du tout l’aspect prévention quoiqu’on en dise), mais aussi aux Douaniers etc.
Il est urgent de réformer le système judiciaire en France afin de le simplifier.
Une police avec un tronc commun de compétence (et de formation) et des spécialités acquises par la suite dans des domaines ciblés.
Réforme également du Code Pénal, je ne pas persuadé du tout qu’il soit nécessaire de traiter une personne outrageant une agent de la force publique (même si ce n’est pas bien et pas agréable) comme un délinquant forcené. Une simple convocation suffit à mon sens.
Nous sommes de toute façon dans une dynamique de répression qui ne peut que conduire à une rébellion de la population contre les forces de l’ordre. Politique suicidaire à mon sens.
Certes, il est nécessaire que les Français soient un peu moins tête de bois – ce qui n’est pas gagné – mais avec de la bonne volonté, on devrait y arriver.;-)
Bon je vous laisse, j’ai encore 25 ans de voie publique à faire. A bientôt de vous lire.
Juste pour glisser un zeste d’humour qui va dans le sens de votre billet, cette remarque de Coluche qui disait à peu près :
« La police est censée nous protéger, pourtant, à chaque fois qu’un flic se pointe, tout le monde a peur. »
Le temps passe et les jours finissent par se ressembler.
Merci pour ce complément.
Personnellement, j’adhère à ce que je viens de lire. J’y trouve une réelle vision écologique de la sécurité, beaucoup plus proche de ce que chacun est en droit d’attendre que la livraison répressive que nous sert ce gouvernement.
Chacun sait qu’il vaut mieux prévenir que guérir et toute initiative allant dans ce sens est pour ma part la bienvenue.
Mais en matière de prévention, la tâche est lourde et commence très en amont des rixes : c’est un contrat social qui offre à chacun les mêmes « chances » dans la société, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
D’accord aussi pour un procureur général évalué par le parlement et non par l’exécutif (c’est au parlement que se fait la démocratie au quotidien), d’accord pour ne pas amalgamer les différentes formes de délinquance, d’accord pour donner à la police une vision de sa place dans la société.
Pour aller plus loin, on peut aussi se poser la question de l’application des peines pour les détenus : quand on voit que les prisons ne sont rien d’autre que des lieux de mise à l’écart de la société dépourvus de toute politique de réinsertion, comment s’étonner qu’elles soient des centres d’apprentissage de la délinquance.
Alors oui ! un ministre de l’Intérieur vert, moi, ça me va.
Tout à fait d’accord Georges avec cette analyse notamment sur l’adaptation de la police aux besoins de la popualtion. C’est dans le code de déontologie de la police qui est au service du public. Cela rejint les propositions que j’ai mises dans mon blog sur la police de proximité. Evidemment que la police est à la fois préventive et répressive et qu’elle ne peut en démocratie se couper du peuple. C’est une évidence que certains feraient bien de méditer.
Les policiers ne sont population ex-nihilo et par conséquent, ce sont les politiques qui font qu’ils se coupent de plus en plus de la population qu’il doivent servir en les protégeant…
Pas besoin de revenir sur les incidents de Grenoble ou de Corbeil-E. pour comprendre que ça devient grave. Les civils croient que les policiers sont leurs adversaires.
Vivement qu’on change de politique, et que le système Sarkozy du tout sécuritaire passe la main en 2012 à autre chose.