Ç’aurait pu être un débat surréaliste, cette idée des écolos de plancher sur le thème de la sécurité. Un rien deuxième degré. Et pourtant, non, c’était sérieux, et les gens étaient nombreux dans ce petit amphi de la fac de droit de Nantes.
On sentait bien qu’il s’agissait d’une approche. Un peu de curiosité sans doute. Déjà que les Verts sont un peu entortillés pour savoir jusqu’où ils peuvent ne pas être de gauche, on pouvait se demander comment ils allaient aborder ce sujet de société.
Je figurais parmi les invités, mais comme je ne peux pas me citer, on va oublier. Disons que j’ai parlé avec mon cœur du désamour de la police.
Jacques de Maillard, enseignant-chercheur en science politique à l’IEP de Grenoble, a dressé un tableau de la police française, pointant certains dysfonctionnements. Son exposé mettait en exergue le conservatisme d’une maison qui n’arrive pas à se remettre en cause. C’est du moins l’impression que j’ai ressentie en l’écoutant. Si l’on compare avec l’évolution récente de la police britannique (l’un de ses thèmes de réflexion) on se dit, pour utiliser un vocabulaire à la mode, qu’on est en retard d’une guerre.
Michel Marcus, qui est magistrat, et délégué général du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU), estime qu’un ministre de l’Intérieur « vert » (mais je pense que ce n’est pas une question de couleur) doit d’abord définir la criminalité et la délinquance. Et se poser la question qui dérange : pourquoi la politique de la ville est un échec depuis trente ans ? Parmi ses propositions (nombreuses) j’en ai noté une, facile à mettre en œuvre : placer la médiation au cœur de notre système, comme le fait la commune de Pierrefitte-sur-Seine. C’est vraiment une idée maîtresse. Car, c’est un paradoxe de notre société, on dépense un fric fou pour communiquer et ce qui manque le plus à notre vie sociale, c’est justement la communication. Ce qu’on pourrait appeler le syndrome de dièse. Vous savez, appuyez sur étoile, sur dièse…
Avec Emilie Thérouin, on passe de la théorie à la pratique. Adjointe au maire d’Amiens, cette écolo est chargée de la « sécurité et de la prévention des risques urbains ». Une ville d’environ 150 000 habitants qui dispose d’une police municipale conséquente. Et pour elle, il y a complémentarité avec la police nationale. Elle souhaite, si j’ai bien compris, que les élus locaux renforcent leurs relations avec les policiers et les gendarmes et qu’ils ne se réfugient plus derrière l’aspect faussement régalien de la sécurité publique. Elle argumente également pour l’élaboration d’une « doctrine écolo de la sécurité ».
Il paraît qu’à Amiens, le vélo est de mise pour les policiers municipaux, je me demande si en 2012, l’antigang fera ses filoches en voitures électriques…
Il semble que de leur côté, les socialistes travaillent également à un projet sur les problèmes de sécurité. Le sujet n’est donc plus l’apanage du président de la République. Mais entre nous, si la campagne pour les prochaines Présidentielles tourne autour de ce thème, on va s’emmerder.
Ne faudrait-il pas élever un petit peu le débat : jusqu’où veut-on aller dans l’effritement des libertés individuelles pour se sentir en sécurité ?
Pour plus de détails, on peut lire sur ce blog Les Verts et la police. (Le vélo a été volé sur le blog d’Emilie Thérouin.)
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@ Laurent
« pourquoi un tiers de la population française est elle prête a voter fn. » D’où sortez-vous un tel chiffre ?
en attendant votre réponse, je me permets de faire écho aux propos de Jérôme Erbin, de l’association Ban Public (dont je recommande la visite du site), qui écrivait il y a quelques années :
« Parmi les raisons du vote FN, arrive en tête, à 58 %, l’insécurité. Ce truc dont tout le monde parle, que tout le monde redoute, mais que, fort heureusement, beaucoup n’ont jamais expérimenté. N’est-il pas étrange que la « réaction à l’insécurité » soit avancée par les électeurs de M. Le Pen dans le village qui a le plus massivement voté FN, alors que, de leur aveu même, ils n’ont jamais été victime ou témoins d’un des nombreux méfaits listés dans le pourtant très oecuménique catalogue des violences quotidiennes (qui exclue bizarrement l’insécurité économique, sociale, alimentaire) ? »
Il concluait de manière ironique en ces termes :
« Comme le disait il y a peu, un nostalgique croisé à la Bastille : « Quand les SS étaient dans Paris, il n’y avait pas d’insécurité » ; ça dépend pour qui. »
http://www.prison.eu.org/spip.php?article220
Un lien très important :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/democratiser-la-monnaie-80183#forum2664111
à G.M.
comme vous dites;-)
bonjour
ce qui aurait été très intéressant, c’est de savoir exactement quelle politique précise un ministre de l’intérieur écolo mettrait en oeuvre. Il me semble que ce genre de journées était l’occasion de sortir des propos incantatoires pour rentrer dans le vif du sujet… mais bon, ça cause, ça cause. Comme d’hab!
Bonjour,
Moi je suis toujours effaré et émmerveillé par toutes ces idées, ces propositions faites par des gens extérieurs à la police et la justice. Bien sûr tous ont des diplômes, des unités de valeurs des stages…..mais combien en sont issus???? Et puis les gouvernements se sont succédés avec le même insuccés et toujours conseillés par des amis: prof de gym (véridique!) diplômés de ci ou de là, mais combien se sont appuyés sur d’anciens magistrats ou policiers ou gendarmes de tous bords politiques? Peu? Aucun?
D’ailleurs moi, avec mon brevet de secouriste je vais participer à un débat, une commission, un séminaire sur les nouvelles techniques chirurgiales!
Elevé le débat!!!
alors la sécurité n’a rien a faire la, cette sacro sainte doctrine ki fait pédallé et gagné la droite tout en asphyxiant la gauche et tous ceux qui aimerais que des solutions soit trouvés!
Le chaos destestable qui règne au sein de notre beau pays grace à plusieurs générations de ministres aussi incapables les uns que les autres, laissant a l’abandon : banlieue, résidences étudiantes, hopitaux… La Partie des droits de l’homme en prend pour son auréole!
le sarkosysme ferra tombé la droite et fleurir la rue de Solférino, mais le vent est déja semé…
Espérons qu’un De Gaulle, resurgisse qu’il remette de la dignité en politique, que nos dirigeants retrouve leurs habits d’hommes d’état plutot que d’homme de com!
Finalement, ce qui compte ce sont les valeurs portées par la candidate et non pas la compétence qui devrait être l’apanage des ministres !
http://filvert.blog.lemonde.fr
@ Laurent
Je ne sais rien des Verts colombiens. Je n’ai fait que vous reprendre sur une attitude qui consiste à dire : « ces gens-là n’y connaissent rien, moi je connais la vraie réalité ». Eh bien non ! vous ne connaissez que la votre, c’est tout. Comme moi qui ne peut m’exprimer que sur ma réalité et ma vision du monde.
Maintenant allez lire la suite. De l’aveu de Georges Moreas, ce papier a été écrit à la va-vite et il développe beaucoup plus le contenu de cette table ronde dans l’article suivant intitulé : »Les Verts et la police (2) ». Lisez et vous verrez qu’il n’y a pas qu’un ramassis de bonnes intentions.
@ DanielB
ah bon! vous trouvez que duflot ou joli correspondent aux verts colombiens?
elle est bien bonne celle la.
quand a ma réalité elle doit très certainement différée de la votre,moi je me lève le matin pour aller travailler et nourrir ma famille,je ne fais pas le grand tour des aides sociales multiples auxquelles de toute façon en tant que travailleur a 1 euro de plus que le smic je n ai pas droit,bien que je travaille ma situation financière ne fait que s affaiblir bref j appartiens a ce qu il coutumier d appeler la classe moyenne comme des millions de français et nous ne sommes sur terre que pour payer toujours et encore plus .
bien sur quelqu un comme vous doit avoir beaucoup de mal a comprendre mon point de vue de prolo amélioré.
@ Marie
Le votre est pas mal aussi 😉
Deux commentaires sont intéressants et apportent de vraies idées nouvelles, qu’il est peut-être utile de relire : bolbol le 22 à 15.h50 et max à 17hh26.
Cet été de surenchère sécuritaire a été fatiguant.
J’ai le sentiment que l’actuel ministre n’a pas trop d’égards pour ses troupes. Un policier est un homme comme un autre, il a droit à un travail qui lui assure dignité et fierté sans devoir se réfugier dans une vulgate sécuritaire délirante. La création de BST(faudra t il passer un BTS avant?) dédiées à la seule répression me semble malsain pour les hommes et pour la démocratie quotidienne.
@ Patrick H
Beaucoup nous expliquent comment les policiers devraient travailler. Alors nous les écoutons respectueusement et attentivement.
Mais, si vous suivez régulièrement ce blog, vous aurez remarqué que des membres des forces de l’ordre s’expriment souvent sur les sujets relatifs à la Police, y compris en ce qui l’évolution nécessaire de cette institution.
@Laurent
Il y a une suite à cet article que je vous conseille vivement d’aller lire.
S’il est une attitude qui me révolte, c’est celle qui consiste à se faire passer pour quelqu’un qui sait ce que pensent les autres. Ça s’appelle du populisme ou de la démagogie !
Ça me donne des boutons quand ça vient des politiques ou des médias… et plus encore quand ça vient de citoyens lambda.
Parce que vous la connaissez, vous, la vraie réalité ? non, monsieur, la seule réalité que vous connaissez, c’est la votre… de même que vous donnez l’impression de bien les connaître ces dirigeants des Verts.
Enfin, on ne peut pas reprocher à un représentant du peuple d’avoir un discours populiste…
@EE2012
ca a l air bien comme méthode,sauf que je doute franchement que le vert colombien ressemble au vert bobo-ecolo français qui vit dans sa tour d ivoire et qui n a que peu de connaissance de la vraie réalité.
il n y a qu a voir ce qui dirige les verts de notre pays pour en être certains.
Dès qu’on aborde les vrais sujets pour améliorer le rôle de la police au services des citoyens, en la réformant notamment, les policiers sont tout d’un coût beaucoup moins bavards sur ce blog…
L’EXEMPLE COLOMBIEN
A tout ceux que l’idée d’une politique de sécurité verte fait doucement rire, renseignez vous sur ce qu’Antanas Mockus, le maire vert de Bogota, a fait:
-dialogue entre police et population
-sévérité, suivi et application effective des peines
-lutte sans merci contre les bavures et la corruption
-moyens humains renforcés (formation, etc)
En 10 ans, délinquance et criminalité ont chuté, la police est soutenue par la population, etc.
Il y a d’ailleurs un film dessus: http://www.dfi.dk/faktaomfilm/danishfilms/dffilm.aspx?id=22407
Vive la sécurité verte!
C’est quoi un policier « proche des gens »?
C’est quelqu’un qui fait ce que je n’arrive pas à faire moi-même ou à faire faire par des proches, qui sert d’intermédiaire avec ceux avec qui je ne peux pas dialoguer.
Dans la rue de mon village mon voisin a mes clés quand je pars en vacances, je reçois ses colis quand il fait des courses, le voisin de l’autre côté vient emprunter une échelle dans mon hangar comme je lui emprunte son échafaudage, et comme je travaille sur place et en étage, je jette un oeil sur leur jardin ou leur maison, ça dissuade les mauvaises intentions.
En l’absence de ces relations sociales d’autres envisagent des rondes de proximité, mais le deuxième niveau est indispensable: si une cave de résidence secondaire est cambriolée, si des matériaux disparaissent sur un chantier, l’enquêteur est nécessairement professionnel, et d’autant plus efficace qu’il n’aura pas eu à assurer les missions décrites précédemment.
Finalement l’essentiel est dans la dernière phrase de l’article « se sentir »:
– en sécurité? bien
– dans sa vie? bien dans son logement, son cadre de vie, son boulot, son avenir?
Si un de ces éléments n’est pas sécurisant, on se sent en insécurité, et on peut en appeler au sauveur homme providentiel spécialiste de la chose qui annonce qu’il sait comment tout régler.
Mais le sentiment d’insécurité c’est comme le mal de dos, c’est symptôme d’autre chose qu’il faut soigner, et comme le spécialiste des lombaires n’améliorera pas le siège des chauffeurs routiers, le policier ne fera pas grand-chose à votre mal de vivre, et vous pourrez chasser tous ceux qui ne vous ressemblent pas ou barder votre rue de caméras surveillée par des uniformes, ça ne changera rien à votre angoisse.
Alors la police de proximité c’était pour faire jouer à des gens dont ce n’est pas le métier le rôle d’assistance ou de lien social?
La gauche ne propose pas beaucoup sur le lien social non vendeur et la droite brandit les armes traditionnelles anti-angoisses, si les verts ont autre chose à proposer, pas mal d’électeurs seraient sans doute preneurs.
« elevons » encore le débat : jusqu’à quel degré d’effritement des libertés individuelles d’une certaine couche de la population peut-on aller pour en arriver à admettre qu’il faudrait leur octroyer un peu de sécurité ?
En fait, lorsqu’on débat de la garde à vue et du reste, on parle de la société des beaux quartiers. On ne parle pas des cités où le droit ne s’exprime que pendant les quelques 24 heures de mise à l’écart des fauteurs de trouble qui y font loi.
Pour ces gens là, réduire la marge de manoeuvre de la police signifie immédiatement réduire leurs libertés individuelles.
Citation sur un com’
» il suffit d’aller parler à un policier pour se rendre compte que ce sont des gens comme vous et moi »
J’ai eu quelques occasions de discuter avec des policiers j’en ai même vu à l’oeuvre pour des broutilles sans importances vis à vis de citoyens comme vous et moi (enfin je pense) non je suis désolé , ils sont pas normal , ont doit leur laver le cerveau dans les écoles de police , c’est pas possible autrement …
Enfin , il faut dire aussi que j’habite dans une petite ville , Annecy , ou il se passe pas grand chose niveau voitures incendiées , roms , « arabes » etc …
Donc ça verbalise à tour de bras pour un oui pour un non , discutions de sourds à marcher sur la téte et se qui ne devrait être que anecdotique ( parce que je pense que tout le monde à son petit tralala à raconter , mais c’est pas le sujet ) bein ça devient , c’est ! quotidien …
Je vous souhaite pas d’en arriver la .
Et si le ministre de l’Intérieur était Vert ?
Très franchement , je vois pas ou est le problème du moment qu’il fait son boulot , sauf qu’en France bein non , faut oublier tout de suite des idées comme ça 😀
En France , Vert ça veut pas dire écolo , c’est plutôt , gauche , anarchie , communiste … politique de bisounours quoi et il est bien la le problème .
La sécurité des personnes est un droit constitutionnel.
Comme l’éducation et la solidarité.
Arretons de ne parler « que » sécurité pour mettre en place une politique efficace donnant à chacun une chance.
Moi je pense qu’il faudrait un ministre ecolo a l’environnement, socialiste a l’Education nationale et aux Affaires sociales, UMP a l’Interieur et a la Defense, centriste au Quai d’Orsay. Resterait a supprimer le Premier ministre et la solidarite gouvernementale et on pourrait enfin se marrer
Je n’ai rien lu de concret. Sauf dans les post.
Bof! Ici en Suisse nous avons un taux de criminalité très faible et il a toujours une proportion de 20-30% de personnes qui sont insatisfaites. En plus, il s’agit très majoritairement de personnes agées de droites qui n’ont jamais subi une criminalité qui touche en premier lieu les jeunes.
Il faut laisser les spécialistes diriger la lutte contre la criminalité en utilisant à la fois la carotte mais aussi le baton. Et éviter que les 20% du peuple prêts à voter pour celui qui leur apportera pain, jeux (télévisés), sécurité et calme ne deviennent pas trop puissants. On sait ce qui se passe quand un parti populiste dépasse les 40% et obtient la majorité (parmi d’autres Allemagne 1933, USA 2000). La France peut être fière d’avoir un système institutionnel qui musèle les extrêmes.
Pour certains, sachez que la France a une des politiques judiciaire la plus sévère d’Europe avec de lourdes peines de prison. Hé bien, celles-ci sont surpeuplées et sont en partie de vraies écoles du crime alors que la Suisse, la Suède ou la Finlande ont des politiques moins répressives et un taux de criminalité beaucoup plus bas à ce qu’il me semble. Il est vrai que ces pays n’ont pas de quartiers pourrissoires pour citoyens qui partent perdants dans la vie vis à vis du reste de la société. Il y’a une très forte corrélation entre l’inégalité parmi le commun des individus et le taux de criminalité. Cela personne ne peut le contester.
@anid
« Comment peut-on expliquer le refuge d’une grande partie des Français dans le conservatisme amplifié par l’idéologie de l’Etat »
parce que malheureusement tout les français ne vivent pas dans des quartiers résidentiels protégés et qu ils veulent avoir la paix dans le peu qu ils ont.
je sais que c est dur a comprendre pour les nantis qui ne voient pas la pauvreté mais c est comme ca.
Normal que la période de l’occupation suscite des débats. J’ai assisté récemment à l’avant première de la projection du documentaire « les convois de la honte » sur la SNCF sous Vichy : aucun train à destination des camps n’est arrivé en retard, et c’est la direction de la SNCF qui a proposé les wagons à bestiaux, les Allemands n’en demandaient pas tant…du moins au départ.
Quant à la privation de liberté via l’informatique…c’est vrai que l’outil est puissant, mais faut-il encore pouvoir analyser les données de façon pertinente. Je connais une Roumaine qui a pu, avec l’ouverture des dossiers, retourner en Roumanie consulter son dossier. Elle a été atterrée de la masse et du détail d’informations qu’il contenait: or personne n’a jamais fait l’analyse pertinente et le recoupement entre ces informations qui auraient permis son arrestation avant qu’elle ne quitte le pays!
Quant à l’effritement de la liberté tout court: ce dont j’ai le plus peur, c’est l’autocensure galopante,générée par l’acceptation par tous du politiquement correct.
http://www.poilagratter.net/?p=1710
Depuis plusieurs années, le terme de sécurité occupait la plus grande partie des hommes poliques de droite comme de gauche, au risque de devenir pathologique. Est-ce que cs hommes et leurs services instituionnels et administratifs on pu penser un moment de définir ce terme dans toutes ses dimensions ? Pourquoi ce terme occupe plus de place que celui de liberté en sachant que les peuples dans leur lutte historique dans le passé et jusqu’aujourd’hui se battent pour la liberté ? Comment peut-on expliquer le refuge d’une grande partie des Français dans le conservatisme amplifié par l’idéologie de l’Etat ? Est-ce que la sécurité se réduit à l’action de la Police ? Est-ce que les hommes politique au pouvoir se rendent compte que leurs discours démagogiques et fallacieux sont générateurs des insécurités ?
La sécurité esr devenue un objet de consommation politique, machée après recyclage pour la renvoyer à cette partie conservatrice des Français qui a du mal à voir au-delà de ses limites antropologiques. Tandis que la liberté, je la retienne dans cette belle définition dans la phrase de la fin de la pièce de SACCO et VANZETTI : « La liberté n’est pas le fruit de la révolte. La liberté c’est la révolte ».
ce qui me choque dans beaucoup de propos, cest que vous faites un raccourci entre banlieues, jeunes de banlieues et délinquance…certes, il ne faut pas minorer qu’il existe en france, des quartiers ou l’insécurité est un pan important de la vie de ses français parqués dans des tours le plus souvent…
mais, me semble t-il, l’insécurité est partout et en meme temps nulle part.
Deja si l’on suit les discours de l’UMP, la délinquance -synonyme d’insécurite en somme- est en diminution croissante de 17%!!ainsi, première chose interessante pourquoi faire tt un débat si cela est en diminution??
sans doute parce qu’en réalité ces chiffres sont tronqués. En effet, ce que l’on ne dit guère à droite, cest que ces 17% représente le pourcentage de poursuite judiciaire effectuée sous la discrétion des procureurs de la republique, soit tout a la fin du système juridiciaire d’enquête et au début d’une véritable instruction. En somme, la délinquance nest pas en diminution comme on essait de nous le faire croire puisque certaines affaires ne sont pas poursuivies par le procureur…
De ce fait, sachant que le droit à l’insécurité est aussi une liberté fondamentale, il est donc important que les partis de gauche se saisissent de la question.les militants de droite essaient de faire croire que les « gauchos » se sont désinteressés de ces questions…il me semble que cela est une vision simpliste des politiques publiques mises en avant par la gauche de manière générale…ce nest pas parce qu’elle ne met pas en avant la repression a tout va, qu’elle ignore les problèmes de sécurité. De surcroit, il ne faut pas oublier que le droit pénal n’est pas qu’un droit répressif mais qu’il comporte en son sein une dimension préventive et cest sur cette base que les idées de la gauche mettent l’accent.
Personnellement,il me semble logique de faire en sorte de prévenir plutot que de guérir mais chacun sa vision du monde…
je me félicite donc que les Verts aient ouvert un large débat et démontré publiquement qu’ils vont proposer des politiques interessantes en la matière pour 2012!!
cordialement,
Moa
http://www.lepost.fr/article/2010/08/22/2191899_la-securite-c-est-un-sujet-important-meme-pour-les-verts.html
Nous chez nous les verts sont contre toute police.
justement charles-hubert c est vraiment une question que je me pose depuis longtemps,a savoir pourquoi les politiques de droite comme de gauche restent ils sourds a toute cette population,alors que d un point de vue électorale si on s en tient bêtement juste a ca,30% c est très loin d être négligeable.
ca a 22% en 2002,ca va faire combien en 2012
Cela se fait ailleurs… sans même parler de la Hollande, de NY voici la police « de proximité » genevoise :
En patrouillant dans la ville, la police municipale est proche de la population. Grâce à la présence de ces patrouilles sur le terrain, l’échange avec la population intervient facilement et à tout moment. La police municipale privilégie des moyens de transport respectueux de l’environnement et permettant un contact aisé avec la population. Elle se déplace:
* en roller, un moyen de transport moderne, dynamique et rapide, idéal pour les parcs, les promenades et les quais;
* en Segway l’été, un moyen de transport original qui permet de créer un lien convivial dans les parcs et les fêtes de quartier;
* à pied;
* à vélo.
http://www.ville-geneve.ch/themes/securite-prevention/police-municipale/
D’autres approches y sont aussi notés
@ laurent: pourquoi un tiers de la population française est elle prête a voter fn.
Il me semble que la réponse est dans l’article: « Car, c’est un paradoxe de notre société, on dépense un fric fou pour communiquer et ce qui manque le plus à notre vie sociale, c’est justement la communication. Ce qu’on pourrait appeler le syndrome de dièse. Vous savez, appuyez sur étoile, sur dièse… »
Le vote FN est celui de gens que plus personne n’écoute. Donc votre question, à mon avis, revient à : « que veulent dire ceux qui votent FN ? Pourquoi en est-on encore à se poser la question ? Pourquoi personne ne veut entendre ce qu’ils crient ? ». C’est en plus une question qui me semble parfaitement écologique. C’est en cela que l’article me semble innovant.
@laurent/Je pense que ta réponse est dans ta question.Si je le dit mon commentaire va sauter.
Je suis toujours effaré par toutes ces personnes qui considère la justice laxiste pour les autres mais qui crie au sc
Cette analyse est rassurante. Le système judiciaire est effectivement un aspect d’une réalité globale complexe. L’approche de Sarkosy aplatit tout sur le seul aspect de la répression, sans considérer les conséquences sur tous les autres aspects de la société: les coûts, l’éclatement du tissu social, l’incidence sur la criminalité elle-même. Mais quel que soit le système, il y en aura toujours quelques uns qui resteront dangereux. Je suis choqué de cette égalité: crime=peine. Je crois que cela ne répare pas les victimes, ni n’évite les récidives. On ne paie pas un crime par une peine de prison. Cette notion de tarif me choque. Je me demande s’il ne faudrait dissocier la réparation et le traitement des coupables. Réparer, donc, ce serait le rôle de l’état, et aussi neutraliser, humainement, le « coupable » tant qu’il présente un danger pour la société, quel que soit ce qu’il a commis. Un type qui a déjà provoqué un accident de la route, qui continue à rouler ivre et sans assurance, devrait être neutralisé jusqu’à ce qu’il ait compris que ce n’est pas admissible. Un voleur même récidiviste ne devrait jamais aller en prison. Neutraliser reste une question ouverte: travaux d’intérêt général, bracelet… En tout cas on ne devrait faire entrer en prison que ceux qui sont vraiment dangereux, et ne les laisser sortir que s’ils sont inoffensifs.
Si on mettait davantage d´agents sur le terrain et moins de video-surveillance, se serait déjà faire un pas de géant. Comment voulez-vous faire de la médiation avec des caméras dans les rues ?
Je me souviens il y a 20 ans dans ma cité une vraie avec une trentaine d´immeubles identique de 15 étages, il y avait un commissariat et une caserne de pompiers en plein coeur. Puis ils ont déménagé pour aller se regrouper je-ne-sais-où ? C´était à Orléans à la fin des années 80. Je me demande toujours pourquoi ils ont fait ca, alors qu´il s´agissait d´un quartier sensible qui nécessitait leur présence.
ma question devait être dérangeante vu qu elle a été supprimée,alors je la repose.
pourquoi un tiers de la population française est elle prête a voter fn.
j aimerai bien avoir une réponse plutôt que d être éradiquer.
La question du traitement de la sécurité par la gauche est une question vraiment épineuse. Et cet article, comme à l’accoutumée, n’avance pas vraiment de propositions réelles pour une lutte « de gauche » contre la délinquance.
La question est épineuse, il faudrait d’abord attaquer la politique sarkozienne non pas sur la morale (« bouh, virer les Roms c’paaas bien ») mais sur les résultats (« si on renvoie les Roms en Roumanie qui est un pays de l’UE, ils pourront revenir sans aucun souci »). De même, les résultats sur le long terme du sarkozysme sont aussi désastreux que les annonces sarkoziennes sont grandiloquentes.
Après, le projet « de gauche » devra remettre toute la structure en question. La question est de savoir quel système on met en place à la place de l’actuel.
Vous rigolez tous, mais le thon un peu caricatural de cet article ne le crédibilise pas. Quoi que…
Quand on parle du policier marchand dans les ruelles des villes avec une moustache, un « petit » bide et une petite matraque. On parle d’une caricature du gendarme des années 10-20-30… Le lien social qui se cache derrière cette image prends ici, toute sa place. Le simple fait que la police soit à pied ou à vélo, les rapprochent des gens. Justement, les policiers sont aussi des gens et pour cela, ils doivent faire comme les gens.
Que de grands esprits.Que des solutions.Allez un dernier effort.Présentez vous aux élections……..
Ah enfin poser la question de la sécurité.. Si il y a des difficultés avec les sécurités en milieu urbain c’est probablement quelque chose d’intrinsèque au milieu urbain. La première question à se poser est peut être celle de la place des villes dans notre société.
Les verts prônent une densification urbaine pour des raisons (probablement faussement) en rapport avec la signature carbone. En fait derrière cela c’est toute la question de l’habitat et du rapport au travail qui est posée.
Pourquoi densifier si les liens entre habitat et lieu de travail sont effectifs. Sans vouloir tomber sur le « paternalisme » du XIXème siècle les cités comme bataville, decazeville et autres avaient un intérêt. Le souci est venu de la mutation industrielle qui n’a pu être suivie par les « précurseurs » ou leurs « héritiers ». L’alternative à cette urbanisme est celui de la densification urbaine avec des zones « périphériques » qui concentrent l’emploi (en rejetant l’emploi industriel à l’extérieur). La aussi il y a un souci car cela amène à agréger des populations qui se trouveront fatalement marginalisées dans « les quartiers ».
La question qui se pose à mon sens en terme de sécurité est celle de la désurbanisation et d’un nouvel aménagement du territoire. Redonner un souffele de vie aux sous préfectures est probablement la meilleure parade pour restaurer la liberté et la sécurité.
Allez…
Mais il va y avoir un souci majeur avec les écolos urbains.
@justedubonsens (et accessoirement aux quelques énervés lus plus haut qui en ont beaucoup moins).
je suis d’accord avec vous sur un certain nombre de points :
1 – les flics ne sont pas des méchants, ce sont des fonctionnaires qui obéissent aux ordres qui leur sont donnés.
2 – brûler des voitures, caillasser ou tirer sur les forces de l’ordre m’évoque aussi des zones de non-droit et je trouve cela inacceptable.
Mais la question est : pourquoi existe-t-il des zones de non-droit en France ?
Quand on arrête d’entretenir une pelouse, on finit par retrouver un terrain vague envahi de mauvaises herbes. On peut toujours dire que c’est le terrain qui ne vaut rien, comme on peut dire que certains individus portent en eux le mal depuis leur naissance (ça me rappelle une certaine polémique en 2007, rappelez-vous:).
Cependant, en vous lisant, j’ai le sentiment que vous connaissez bien ces espaces de non-droit et les intentions des voyous qui y vivent.
Sans doute que vous y habitez dans ces quartiers en perdition, que vous les connaissez ces malfaiteurs. Alors éclairez-nous avec du vécu, de l’authentique. Dites-nous comment est administré, votre espace public en termes d’éducation, de santé, d’aménagements, etc. Merci.
Le programme des verts en matiere de securite ? Facile, batir un texte avec tous les mots qu’il faut : prevention, proximite, dialogue…mais aucun qui fache, l’afficher haut et clair et passer a autre chose.
La question n’est pas pourquoi ces jeunes des banlieues font ce qu’ils font mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait avant ? En effet dans leurs situations et avec la reponsabilité historique et actuelle de la République Française, leur patience a été surprenante. Bien sûr pour certains « fds », il n’y a rien d’anormal aux inégalités flagrantes entre les centre-villes et les banlieues. Un peu comme du temps des colonies entre les colons et les indigènes. Ach, le pon fieux temps tes kolonies ? Vous n’avez que ce que vous méritez et peut-être moins. Le meilleur reste à venir… Bon courage.
@justedubonsens :
On croirait entendre la propagande classique d’une certaine extrêmité politique.
Les quartiers où le crime pèse sont justement ceux où vous ne verrez pas de voiture qui crame, car tout est fait pour éviter le regard. A votre avis pourquoi les quartiers nord de Marseille ne se sont pas embrasés en novembre 2005 ?
Que nos grands penseurs de gauche e fassent un sujet de reflexion lors de leurs « universités d’été » est déjà à mon sens un progrès. je ne préjuge pas de ce qu’il en sortira, mais peut être que dans le tas, il y en aura quelques uns pour admettre que ce ne sont pas forcément les flics « les méchants » !
Quant à M. DanielB, sans doute quelques jeunes cherchent à attirer l’attention, si tant est qu’on puisse admettre que brûler des voitures ou caillasser des flics soient « un juste » moyen d’expression (c’est déjà pousser loin !) Mais quand vous aurez compris qu’un « GRAND » nombre n’use de ce moyen que pour instituer des zones de non droit. Ils font en sorte d’interdire toute représentation de l’Etat ; Poste et pompiers inclus ; pour faire régner leur loi et faciliter leurs trafics, souvent au préjudice de leur entourage, contraint de jouer leur jeu. Alors peut-être aurez vous fait un grand pas en avant vers la compréhension du grave problème sécuritaire qui gangrène notre pays !
Je paris que ce qui sortira de leur « grand programme sur la sécurité » sera grosso modo :
– Passage à une police de proximité majoritaire sur toutes les autres ;
– Des mesures sociales, puis sociales et encore sociales car, on ne le dira jamais assez : « c’est parce qu’ils sont pauvres qu’ils brûlent des voitures et agressent des gens. »
Ha… Ha… Ha…
Les Verts et le PS sont pathétiques de médiocrité. Leur seul salut sera de reconsidérer la répression comme un mal nécessaire, après 30 ans de c*nneries préventionnistes et 8 ans de sarkozysme inefficace.
Ce que veut le peuple, ce n’est pas l’angélisme de gauche en donnant toutes les excuses aux délinquants, ni même les mesures inapplicables et inefficaces de Sarkozy, mais tout simplement une plus grande sévérité de la Justice. Quand on aura compris ça, on arrêtera de parler de l’insécurité…
On voit rarement une personne satisfaite de son sort sortir un flingue et tirer dans le tas, simple réflexion de bon sens. En conséquence, une politique de la sécurité doit être interprétée comme un aveu d’échec du contrat social. Réformer les inégalités scandaleuses, donner un cadre valorisant à tous ces jeunes laissés à l’abandon, leur donner de l’espoir au lieu de distribuer de coups de matraque, voilà la méthode pour augmenter l’indice de satisfaction et la sécurité. Mais ça, c’est une politique de main d’œuvre et d’investissement, tout le contraire de ce que nous propose ce gouvernement/président qui démantèle jour après jour notre service et notre espace public.
Si je devais mettre un visage sur la police version écolo, je dirais le Gendarme de Saint Tropes. Ils vont drôlement avoir les boules les caïds en voyant débouler les Louis de funès.
Bonjour,
j’étais dans cet amphi (d’ailleurs, l’universitaire cité s’appelle précisément Jacques de Maillard). C’était une suite d’interventions passionnantes, un des ateliers les plus intéressants que j’aie pu suivre sur ces 3 jours. Mais résumer l’action d’Emilie Théroin à l’attribution de vélos aux policiers municipaux discrédite sérieusement cet article. La majorité des propos tenus était consacrée à la proximité de la Police Nationale avec la population, à nuancer avec le terme marketing de « Police de Proximité », et les rôles respectifs de la Police Nationale, des Polices Municipales (le terme Police est-il approprié d’ailleurs ?) et les services privés de surveillance et de contrôle, dans les transports par exemple.
Un ministre de l’intérieur vert, ce serait une bonne chose pour accélérer l’éclatement final de la fRance moisie.
Plus de laxisme, moins de peines (quoique ça, ça doit être difficile, caillasser des policiers aujourd’hui, c’est une petite tape sur les doigts et la promesse de ne plus le faire).
Mais ce n’est de toute façon pas un problème de police, mais de justice. Et quand la justice ne fait plus soin boulot, c’est le peuple qui le fait.
Comme à Nissan.
Le problème c’est pas la police : l’immense majorité des gens, et des jeunes, n’ont pas de problèmes avec la police. Seuls certains individus de l’extrème gauche ou certains petits branleurs à casquette de quartiers se sentent mal face à elle. D’ailleurs, il suffit d’aller parler à un policier pour se rendre compte que ce sont des gens comme vous et moi, respectables et polis. C’est sûr que quand on s’avence vers eux en criant « nique ta mère », faut pas espérer de la gentillesse de leur part, faut arrêter de rêver.
Non, le vrai problème c’est la justice et son laxisme incroyable. Les policiers mettent souvent leur intégrité physique en danger pour attraper des jeunes délinquants qui sont peu après remis en liberté par des magistrats sans la moindre punition valable. Alors mettre ça sur le dos des flics c’est vraiment de la démagogie à l’état pur…
C’est quoi les propositions des verts sur le sujet ? mettre les flics a velo et faire faire la tournee des commissariats par les elus ? Ca c’est du concret. Parce que bien sur il n’y a pas d’insecurite, ca n’est qu’une grosse invention de Sarko.
Ce petit commentaire est interessant car on voit bien qu’enfin la gauche semble vouloir s’interesser à ces sujets. La dernière phrase est stupide car elle donne l’impression que tout cela n’est que de la Com.
J’ai bien noté, cher ami auteur de ce blog, que les sujets qui constituent des hit’s étaient la sombre période de l’occupation et la liberté du monde des NTIC…
Ces sujets, ne sont pas du tout éloignés si on réfléchit bien : on a bien dit « occupation »…
http://filvert.blog.lemonde.fr
Quand on dit d’un homme qu’il est vert : On lui prête une grande frayeur ou une libido en état de marche . Voulez vous donc dire que la peur et la libido sont les deux mamelles de la Police .
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Cette phrase n’est pas toute récente, mais notre président qui admire tant les états-unis pourrait s’en inspirer… puisqu’on la doit à Benjamin Franklin, qui a « légèrement » participé à l’édification de leur constitution.