LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Les policiers en colère

Il n’est pas fréquent que les policiers envahissent la rue. Pourtant, ce mardi 18 novembre, à Lyon, ils étaient venus en masse, des quatre coins de France, pour manifester leur mécontentement.

Cadeau piège_terra-economiicainfo.jpgDans la police, il faut un certain courage pour descendre sur la voie publique : toute manifestation est mal perçue tant par la hiérarchie que par le gouvernement. Par le passé, il est même arrivé que des sanctions s’abattent sur les manifestants les plus actifs – ou les organisateurs.

Alors, que veulent-ils ces policiers ? En fait, c’est simple, ils ont des revendications qui rejoignent celles de bon nombre d’autres professions : perte de pouvoir d’achat, dégradation des conditions de travail, etc.

Si j’ai bien compris, lors du mini-Grenelle de la police qui s’est tenu fin octobre, la ministre de l’intérieur a joué la division en « bricolant » un accord avec un syndicat, contre l’avis des deux autres.

Les deux autres ce sont l’UNSA-Police et la SGP-FO, qui représentent près de 60 % des effectifs.

En résumé, cet accord prévoit la suppression de 5 jours de RTT et une modification de la prise en compte des heures supplémentaires. En échange, les policiers obtiennent une prime de 15 € par mois dès l’année prochaine, qui passera à 30 € en 2010. En plus on leur octroie une revalorisation de 2 % de leur prime de risques.

Le compte n’y est pas, disent les syndicats. Tandis qu’au ministère on parle d’une enveloppe de 200 millions d’euros, notamment pour indemniser les policiers qui opèrent dans certaines zones difficiles.

Après tout, les syndicats sont dans leur rôle en défendant les intérêts de leurs adhérents, mais ils ont une autre revendication, plus politique, qui elle nous concerne tous : la suppression de 10.000 postes à l’horizon2008-11-17_maniflyonmerci-1.1227091656.jpg 2012.

Dans un long discours, Nicolas Comte, le secrétaire général de SGP-FO, a déclaré : « […] Nous sommes dans une situation totalement surréaliste : C’est au moment même où le monde et la France vont connaître la plus grave dépression (…) que les idéologues décident de réduire les effectifs policiers ! Quelle erreur ! (…) La dépression va engendrer une tension sécuritaire : c’est hélas, inéluctable. Mais pour les idéologues, le service public de sécurité, comme tous les autres services publics d’ailleurs, doit être réduit, limité, privatisé, vidé de sa substance… bref, détruit ! » 

Les deux syndicats ont décidé de lancer un référendum pour demander aux policiers s’ils sont d’accord avec leur analyse. Dans l’affirmative, ils envisagent une manifestation d’ampleur nationale au début de l’année 2009.

Alors, faut-il craindre une période d’insécurité liée à la crise économique ? C’est peut-être envisager le pire. Quant à la suppression de 10.000 policiers… On pourrait faire un sondage : Etes-vous pour ou contre ?

En posant la question, j’appréhende les réponses…

23 Comments

  1. herve menkoua

    j’ai une grande preoccupation.je voudrais savoir a combien a peu près s’élève le salaire du moins grader dans la police francaise.
    vous seriez tres gentil de me répondre a mon adresse e-mail parce que j’ai trouver ce site par hasard et je ne suis sur de pouvoir le retrouver.
    c’est vraiment important pour moi c’est dans le cadre de mes études que je fait cette recherche

  2. Stéphane

    Bonjour à tous
    Juste pour info à ceux qui critiquent le trop grand nombre de policiers en France:
    Il y a 2 ou 3 ans l’insécurité était le souci majeur des citoyens Français, citoyen qui réclamait une plus grande présence des forces de l’ordre… Et oui, on ne voyait pas assez de policiers et gendarmes.
    Et voilà qu’aujourd’hui on en a marre de voir tous ces « flics »!!!
    J’ai l’impression de lire dans certains propos l’animosité, à titre d’exemple d’un conducteur en infraction verbalisé par un « méchant policier » en tenue qui se croit tout permit et qui n’a rien de mieux à faire, conducteur verbalisé alors qu’il n’avait commis qu’une toute petite infraction!! bah c vrai koi, qu’on s’en prenne aux autres mais pas à moi…. Une justice à deux vitesses??
    Je pense que seul ceux qui ont quelques chose à se reprocher se permettent de critiquer ainsi les forces de l’ordre…
    Ceux qui, dans le besoin, ont du faire appel à notre aide, tiennent bizaremment un tout autre discours envers nous…
    heureusement qu’il y a des gens honnêtes!!
    Bonne soirée à tous!
    Signé: un gendarme à l’avenir incertain, mais toujours au service de ses co-citoyens.
    PS: Bonsoir particulier aux amis policiers

  3. michel-j

    Eh oui, bobafet30 ; la logique est tellement pitoyable a des yeux franchouillards qu’il est parfois difficile de resister au sarcasme.

    J’imagine bien un parfait manuel du policier traqueur de terroristes Islamistes, dans lequel il serait specifie ; « pour d’evidentes raisons humanitaires, visez la parite entre leucodermes, bronzes clair et bronzes fonce… entre blonds, chauves et cheveux crepus… entre barbus, imberbes et moustachus…

    Avec a chaque fois un rapport a la clef… pauvre foret amazonienne pour la confection du papier !

    Eh oui ! En matiere de revendication sociale la France a toujours su se demarquer nettement des societes evoluees, mais nettement moins corporatistes… suffit de comparer les grilles des salaires nordiques et les notres pour s’en convaincre. Chez nous, une seule verite prime ; « moins t’en fout, mieux t’est paye ! ».

  4. bobafet30

    Pour ce cher ted, tellement français dans sa volonté de donner des leçons de chose. Incapable de se mettre à la place des autres, des policiers, trop sale sans doute. Ces contrôles au faciès sont effectivement pratiqués par les policiers. Pas par racisme, mais le plus souvent par phénomène statistique. On tente sa chance en contrôlant un individu, donc on cible pour que ça marche. Triste logique du chiffre.
    Il faut se rendre compte également que la police n’est pas seulement blanche, elle est multicolore, et tant mieux. Ces policiers de toutes couleurs contrôlent eux même au juger, voire au faciès (le chiffre, le baton…). Quant au racisme, ce n’est pas le monopole d’une couleur ni d’une profession, la haine est féconde partout.

  5. Marc Louboutin

    @diogène
    Encore faudrait il que la comparaison entre les chiffres des effectifs des polices NATIONALES puissent être valides dans le sens ou une bonne partie des pays d’Europe fonctionnent avec des polices décentralisées, qui dépendent des municipalités, voire des états (régions).
    La comparaison serait donc pertinente si l’on cumulait le nombre de l’ensemble des fonctionnaires dédiés à la sécurité publique dans chaque pays.

  6. Diogène

    Pour la baisse du nombre des policiers compte tenu du fait que la France est le pays le plus policé d’Europe. Par contre, je soutiens les revendications des personnels de la Police Nationale.

    Diogène

  7. Fred

    Mettons de coté le pouvoir d’achat pace que cela pourrait heurter nos concitoyens en proie à la précarité et au chômage, par, contre ayons une réflexion de fond.Au nom de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) qui est un avatar du dogme libéral, nos gouvernants ont décidé de la réduction du nombre de fonctionnaires tout en augmentant les objectifs à atteindre.
    Au delà d’un surcroit de travail, cela entraine pour l’institution Police une dangerosité accrue pour les agents car ils interviennent dans des situations de plus en plus difficiles avec moins d’effectifs et donc un rapport de force en leur défaveur.La violence envers la force publique s’aggrave du fait de la politique de désengagement de ce gouvernement (la situation de l’économie, au lieu d’être atténuée par une politique adaptée est de fait aggravée.)
    De plus comment ne pas parler de l’effet mortifère pour la Police Républicaine de l’outil informatique et de sa fille maudite la « batonite » qui, pour résumer, place sur un même plan un vol avec violence et une ceinture de sécurité non attachée.Concrètement cela se traduit par des équipages de la Brigade anti-criminalité qui « font des ceintures » ou des équipages CRS en lutte contre la délinquance et les Violences Urbaines
    (LDVU) qui font presque exclusivement des défauts d’assurance ou de permis de conduire, car cela apparaitra comme une affaire (baton )de plus au même titre qu’un délit plus grave.Et surtout, cela permettra au Ministère de l’Intérieur de présenter une augmentation des faits constatés ou élucidés en bref une imposture totale.
    En outre cette politique de réduction d’effectifs et de mutualisation des moyens avec la gendarmerie Nationale laisse peser à terme plus où moins proche des fermetures de Commissariats dans les petites circonscriptions ainsi qu’une menace certaine sur des Brigades de Gendarmerie situées en zones péri- urbaines.
    Enfin troisième volet, et non des moindres, de placer de fait certaines zones du territoire en « no man’s land sécuritaire », car les effectifs auront été regroupés dans les grosses agglomérations et remplacés dans le meilleur des cas par des services se situant à 20 ou trente minutes du lieu de l’intervention;constitue une rupture de plus de l’égalité Républicaine devant la sécurité due à tout citoyen.Compatriotes reveillez vous, soutenez vos Policiers afin de ne pas avoir à faire à eux uniquement dans le cadre d’infractions au code de la route, réclamez de toute force le retour à une Police Républicaine soucieuse des droits et de la sécurité de chacun!!!

  8. Marc Louboutin

    PS : Petite explication necéssaire pour les « non-initiés » Dont peut être Georges.
    Frédéric Lagache, sémillant responsable du syndicat Alliance, mis en cause dans une chanson du « brigadier », a promis à la presse d’identifier cet artiste, demandant au passage une enquête de l’IGS.
    Voilà une nouvelle qui m’a proprement étonnée.
    Un responsable national syndical, chargé de défendre les intérêts des fonctionnaires de base, qui met à la disposition de l’Inspection Générale des Service, le réseau de ses délégués, pour « planter « un collègue.
    C’est quand même pas très commun.(là, je suis poli)
    @Georges
    Tu peux évidemment censurer mes propos, qui finalement, de devraient pas engager ta responsabilité d’éditeur de blog. Je comprendrais….

  9. Marc Louboutin

    Assez d’accord avec David. (je précise que je suis un « ex » flic).
    Mais les dirigeants des Bureaux Nationaux des syndicats de policiers sont assez loin de la réalité du terrain. Un peu comme les commissaires depuis une vingtaine d’années d’ailleurs. Les syndicalistes parisiens font une carrière parallèle, se baladent en costards, voiture de service et frais réels, loin, très loin, des patrouilles en banlieue ou des coups d’achats de stups.
    Le dernier qui tenait la route, c’était Michel Michaud.
    Les autres sont des politiques.
    C’est sans doute un mal nécessaire à l’appréhension des techniques de négociation avec le Ministère de l’Intérieur.
    En écrivant cela, j’ai une pensée particulière pour Monsieur Lagache.(Alliance)
    Capable de défendre avec la même énergie des opinions différentes d’un bureau national à un autre opposé politiquement, sans passer par la case représentation de la base.
    Au fait, Monsieur Lagache, vous avez retrouvé le « brigadier » qui fait du rap ?
    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=163223188
    😉

  10. David

    A lire les commentaires, il semble être le fait bien souvent de policier. Tel n’est pas mon cas, disons le d’entrée, et mon regard sera simplement celui d’un citoyen.

    Selon le ministère de l’Intérieur, les effectifs de la Police Nationale se montaient à 126 874 personnes en 2001 et à 145 820 personnes en janvier 2006, soit une augmentation de 15 %.

    Selon le ministère de l’Education Nationale, ses effectifs étaient de 1 172 140 en 2001 et de 1 065 327 en 2006, soit une baisse de 10 %. (Ces chiffres n’étant pas donnés au 31 décembre, mais au 31 janvier de l’année suivante, il y a un décalage d’un mois avec ceux de la police).

    De ces données chiffrées, il ressort que la police n’a pas été le corps de fonctionnaire le plus mal doté en effectif, sans doute parce que Nicolas Sarkozy a fait de l’intérieur un tremplin vers la présidence, et que même avec l’effort demandé, ses effectifs resteront légèrement supérieurs à ceux de 2001 alors que partout ailleurs les effectifs vont baisser.

    Alors après, on n’est pas obligé d’adhérer à la vision politique selon laquelle les services publiques, police compris, sont une charge qu’il faudrait alléger en diminuant le nombre de fonctionnaires. Mais si c’est le cas, les syndicats de policiers devraient l’exprimer clairement et conjointement avec les autres corps de fonctionnaires, cela les rendraient plus crédibles.

    Par ailleurs, si l’on défend une fonction publique, y compris policière, forte, on ne peut pas faire abstraction du débat sur l’efficacité des missions. En effet, ce qui justifie que le citoyen paye avec ses impôts une fonction publique, c’est la qualité du service qu’il reçoit en retour. Or, on n’entend jamais les syndicats de police remettre en question les missions qui leurs sont confiées. Pourtant, il m’a semblait qu’au cours des dernières années on a demandé aux policiers de faire du chiffre à des fins statistiques, que cela s’est traduit par exemple par des interpellations de sans papiers parce que c’était du chiffre facile, et que cela n’a pas forcément suscité l’enthousiasme des policiers qui ont parfois eu le sentiment qu’on les détournaient de leurs vrais missions.

  11. Fred

    Déslé, cher Nicolas, toutes mes excuses : en me relisant j’ai constaté avoir bien écrit « grèves catégorielles à répétition ». C’est vous qui aviez raison, ma plume a fourché, si je puis dire : je voulais dire « mouvements revendicatifs à répétition » qui impliquent des formes de grève du zèle’ qui n’en ont pas le nom mais ont en général des implications bel et bien spectaculaires sur la chute des statistiques de la criminalité locale…

  12. Marc Louboutin

    Deux petites remarques en passant.
    Aux citoyens :
    Passez juste une petite semaine en service « Police secours » vous comprendrez.
    Aux fonctionnaires :
    Prenez une dizaine de jours dans la peau d’un ouvrier, vous aussi saurez de quoi il faut parler.
    …..
    Un tenant des deux côtés de la ligne.
    😉

  13. Fred

    Cher officier Nicolass ,
    1 – Comment savez-vous que je ne suis pas moi-même policier et que je sois si ignorant des conditons de travail de nos officiers de police ? Etes-vous sûr vous-même d’être un commandant, un capitaine, un lieutenant, et de bien appartenir au bon syndicat ?
    2 – Les pouvoirs coercitifs sont des pouvoirs exorbitants de droit commun mobilisés par les seuls policiers, et c’est très bien ainsi. Ce que vous appelez vos obligations « exorbitantes » ne sont que la juste des contreparties nécessaires et suffisantes aux privilèges que la Nation vous reconnaît et vous octroie en faisant de vous des fonctionnaires à peu à part, car détenteurs de la « puissance publique » entre vos mains.
    3 – Cher Nicolas, évitez la langue de bois. Et réfléchissez au moins à ceci que vous faites vous-même partie intégrante (et comment et ô combien) d’une administration « aveugle et sourde » ! Mettez-vous un instant à la place d’un citoyen lambda qui n’a jamais porté votre uniforme et qui ne comprend pas toujours certaines attitudes de vos pairs. Ou bien mieux encore, racontez-vous pour une fois ce que vous ressentez quand vous voyez vos pairs abuser de leurs pouvoirs sur des gens sans défense, et dites-nous ce que vous faîtes alors pour vous en désolidariser, ce serait très instructif pour la population générale… (Ne vous inquiétez pas, ce blog est public et je n’appartiens ni à l’IGS, ni à l’IGPN ni même à la CNDS).
    4 – Permettez-moi enfin d’esquisser un pleur si je vous ai blessé, en laissant entendre que vous pourriez être un « nanti » de la fonction publique. Non, vous êtes probablement l’agent d’un corps des officiers les plus mal lotis du monde civilisé. Si tel est bien le cas, il faut quand même essayer de le prouver, plutôt que de laisser croire qu’il y « aurait beaucoup d’autres choses à dire », sans nous expliquer lesquelles. Les lecteurs de G. Moréas les attendent de pied ferme.
    5 – Où avez-vous lu enfin que je parlais de « grève dans la PN » ? Et dans quel texte au juste, avez-vous appris que ce droit avait été supprimé en 1945 ? Est-ce à dire qu’il aurait été reconnu auparavant ? Etes-vous tout à fait sûr, cher Nicolas, de bien appartenir à la corporation que vous dites ?
    Je crains un peu que si vous êtes aussi confus dans vos posts que dans la rédaction de vos procès-verbaux, la République ait des soucis à se faire.

    Fred, ex GPx, naguère encore payé très grassement, invalidé pour accident professionnel, mais très correctement pensionné.

  14. titi

    C’est vrai ,que quand on a eu la chance de ne pas avoir besoin de la police ,de la justice ,certains ne voient que le coté « PV » ,pourtant, si on a la malchance qu’un malheur nous touche ,vers qui allons nous tourner et donner toute notre confiance si ce n’est vers la police et la justice de leurs pays?????????
    Je ne souhaite à personne de se noyer pour appeler les pompiers ,
    Je souhaite à tous une police , une justice ,avec des moyens appropriés et le coeur à bien travailler ,il en va d’une bonne démocratie

  15. Souen F.

    Alalalala…
    pas assez de policiers en France…en lisant ça, je suis à deux doigt de me rouler par terre, si au moins ce n’était pas sérieux.
    Ces super policiers, qui n’arrête pas de m’interpeler dans ma petite 205 cabossée, alors que je n’ai personnellement jamais vue de BM série 5 dans la même situation…m’enfin, je me dois d’avouer qu’avec les pneus à moitié lisses et le pot d’échappement qui tient avec du fil de fer, y’a surement plus à chercher chez moi.et vu le nombre de 205 cabossés en France, y’a intérêt à engager.plaisanterie mise à part, en tant que français résidant en Allemagne, je suis à chaque passage en France choqué par la présence policière: dans les gares, les aéroports etc…avec le super plan vigipirate actif depuis 2001 ( allez comprendre pourquoi ) traduisez les policiers qui pousse comme des champignons, y’ a entre temps 5 fois plus de policiers en France qu’en Allemagne…
    rien que la dernière fois, gare de strassbourg, 5 jeunes bourrés qui font les cons ( pas non plus agressifs, juste cons) et vlan! 3 cars de CRS qui débarquent avec un uniforme à la power-rangers…
    Ca fait longtemps que y’en a beaucoup trop des policiers en France, sauf qu’ils sont mal répartis…
    Même si pour ma part, c’est une des raisons qui fait que je ne m’attarde jamais dans cette douce-France, lui préférant la Corse, ou au moins on peut gueuler un bon coup pour saluer un ami dans un bar, sans se manger un coup de matraque dans la gueule…
    ami de Sarkozy et de sa politique du flippe de tout le monde – y nous faut 5 policiers au mettre carré, bonsoir.

  16. Nicolas

    Ah, au fait, Fred, une toute petite remarque (mais il en faudrait bien plus) : les policiers ne font pas grève. Tout simplement parce qu’ils n’en ont plus le droit depuis 1945.

  17. Nicolas

    Cher Fred, votre discours sur les fonctionnaires de police démontre votre totale méconnaissance du travail de ces derniers, de leur traitement (salaire) et de leur poids face à une administration aveugle et sourde. Vous nous définissez à mots couverts comme des nantis de la fonction publique, permettez moi d’esquisser un sourire. Si vous considériez la seule situation des Officiers de police (encore faut-il que vous sachiez qui ils sont), corps auquel j’appartiens, vous vous rendriez compte que vous êtes un peu à côté de la plaque. Et que viennent faire ici « les pouvoirs coercitifs » ? Entre ça et la remarque hors sujet de Ted sur le racisme, je me demande si vous vous intéressez réellement aux « revendications » des policiers qui ont défilé dans les rues de Lyon. Non d’ailleurs je ne me le demande pas. Tout ceci n’intéresse pas grand monde, à part les principaux concernés. Cordialement.

  18. calmas

    Pour Ted: Votre réponse est hors sujet. Pourquoi généraliser sur toute la corporation de ce que vous avez pu constater une ou deux fois. Certe vous ne devez pas trop nous aimer. C’est à penser que vous commencerez à nous apprecier quand vous serez dans le besoin de nos services. Pour ce qui est de la foi: si elle n’est pas nourri, elle s’estompe.

  19. Fred

    Non monsieur Nicolas, ce ne sont pas les obligations exorbitantes de droit commun qui caractérisent principalement les différents corps de police, ce sont leurs pouvoirs coercitifs. Dont, en période de crise, ils ont tendance à faire un usage de plus en plus abusif, c’est-à-dire de moins en moins déontologique, sans que beaucoup de monde trouve à y redire. Tout citoyen est évidemment responsable de cet état de fait dégradé, mais il faut néanmoins bien comprendre ceci. Parmi l’ensemble des fonctionnaires de la République (de la fonction publique d’Etat), les policiers des trois corps (145.000) sont les plus choyés, c’est-à-dire les mieux rétribués (toutes primes confondues). Tout simplement parce que leurs lobbies sont très puissants et influents (tant mieux pour eux), et surtout parce que tous les gourvernants aux affaires, de droite ou de gauche, les craignent (tant pis pour nous). Notre système centralisé a bien des vertus : celui de payer très cher les fonctionnaires de police, seul remède historique aux risques de la corruption généralisée. Ce « sytème » a plutôt correctement fonctionné jusqu’à présent. Mais aujourd’hui, il est à bout de souffle. Or aucun parlementaire, sénateur ou maire de la Nation ne peut ni ne veut véritablement en tirer les conséquences pratiques. A ce compte-là, nous continuerons à connaître des grèves catégorielles à répétition, à chaque estimation de dégradation de la « condition salariale » de nos « anges gardiens de la paix ou de la guerre ». Et les pouvoirs publics continueront indéfiniment à les satisfaire en résistant un peu. Sans compter la pression du mécanisme « concurrentiel » de la gendarmerie poussant à cette surenchère, et évidemment désireuse d’obtenir les mêmes avantages : autrement dit, moins de travail et d’astreintes, et plus de primes compensatrices diverses et variées, sans qu’aucune évaluation indépendante des effets de cette surenchère soit jamais effectuée, car il se trouve qu’en France, cela n’existe pas.
    Messieurs les politiciens, les syndicalistes et les fonctionnaires de police, continuons de la sorte. Essayons au moins de nous expliquer calmement les raisons pour lesquelles ‘on’ envisagerait de supprimer 10 000 postes en PN. Lesquels ? Pourquoi ? Et alors ?… Y aurait-il pour autant moins d’insécurité ? Evidemment non, si les postes en question sont parfaitement inutiles, et dieu sait si c’est le cas… Débattons là-dessus, voyons donc où ils sont indispensables et où ils sont un scandale, çce qui fera au moins avancer le débat… Mais surtout; n’en parlons pas qu’avec des leaders syndicaux cogérant les carrières de leurs membres avec ou sans l’aide des pouvoirs publics, car la discussion risque de tourner court…

  20. jmdesp

    Il faut peut-être aussi préciser qu’en 1978, le niveau de vie d’un smicard était extrêmement bas, heureusement que seule une très faible part de la population était au smic. Maintenant le niveau de vie du smicard est beaucoup plus proche du niveau moyen, puisque le pourcentage de la population au smic est presque un record en europe (le luxembourg a un pourcentage encore plus élevé, mais aussi un smic nettement supérieur).

    Bref en 78, toucher nettement plus que le smic était le cas pour la majorité de la population. En 2008, toucher à peine plus que le smic est devenu le cas pour la majorité de la population.

  21. Nicolas

    Cette période est sans conteste une période difficile pour les policiers français. Le nombre d’obligations ne cesse de croître, celui des droits de diminuer. Certes l’Etat veut et doit faire des économies. Et les fonctionnaires sont logiquement les premiers touchés par la réduction des dépenses publiques. Quant aux policiers, plus spécifiquement, on leur fait savoir, à travers les récentes mesures mises en place, qu’il faudra dorénavant travailler plus pour gagner autant voire moins. Les gradés et gardiens n’avaient pas encore véritablement subi cette nouvelle politique. Seuls les Officiers (Lieutenant, Capitaine et Commandant) avaient senti les effets de cette doctrine, mais comme ils ne représentent qu’une quantité négligeable au sein de cette administration leur voix n’avait pas été entendue. En tant que fonctionnaire j’ai conscience de ma position sur le marché du travail, à savoir que j’ai moins de chance que mes concitoyens de me retrouver au chômage, mais en contrepartie ma rémunération est loin d’être excessive, sa régulière revalorisation ne compensant pas l’augmentation du coût de la vie, et je suis soumis à des obligations exorbitantes du droit commun. Bref, sans rentrer dans les détails, je comprends et approuve totalement la démarche des 7000 policiers « lyonnais » (quoique le mode de calcul des HS de ce corps devait selon moi être revu). La défense de nos conditions de travail et de notre reconnaissance salariale doit être un souci constant sans toutefois rentrer dans une guerre syndicale, aveugle des réalités, à l’encontre de l’administration.

  22. Ted

    @calderara : « On nous enlève les avantages pour lesquels nous sommes rentrés. »
    Waow. Au temps pour le service public, la sécurité du citoyen, le prestige de l’uniforme… Enfin heureusement, vous ne parlez pas au nom de toute la profession. Et peut-être un brin perturbé par la perte desdit avantages, chagrinante j’en conviens. Rassurez moi, en vrai, vous n’êtes pas entré dans la police UNIQUEMENT pour ces avantages, si ? Si oui, démissionnez sans tarder.

    Pour vous répondre, Mr Moréas, je ne suis pas spécialement satisfait des services de police de mon pays. Principal grief : le racisme. Quand on contrôle un type au délit de faciès, on ne le contrôle pas pour la bonne raison. Quand on demande à une asiat’ si elle parle français juste après lui avoir pris ses papiers, ça revient à lui balancer à la gueule qu’on pense qu’ils sont faux. Des histoires d’abus indiscutablement lié à la couleur de peaux, tous mes amis en ont à raconter, la plupart ont été vécues. Moi, non, jamais, mais j’ai un truc, je suis blanc.

    Pas content aussi pour d’autres raisons, en fait, mais ça c’est la principale.

    Rassurez vous. Quand je ne suis pas satisfait d’un service, ma politique n’est pas d’en supprimer les moyens. Donc contre cette suppression de postes. Ce n’est pas en chargeant encore plus chacun d’entre vous de travail qu’on donnera les moyens d’apprendre aux policiers qui en ont besoin à identifier un délinquant à ses actes plutôt qu’à sa gueule.

    Ce pays a besoin d’une police qui a besoin de moyens. Temps de crise ou pas.

  23. calderara

    En 1978, le smic était à 1700f. Cette année là, je suis rentré eleve, dans la police et je touchais: 3300f.
    A présent le smic est à 1100€, et un eleve policier touche 1300€.
    En 1978, on m’avait dit que je pouvais partir à 50ans, avec toutes les annuités nécessaire. Cependant; en 2004, on m’a dit: tout à changer, vous ne pourrez plus partir comme prévu en 2007 mais en 2010.
    On nous à enlever le bénéfice des article L15 et L16, qui signifie l’augmentation de l’issp pour les retrairés, suivant les actifs.
    Désolé je ne peux pas tout mettre ce que nous sommes en train de perdre.
    On nous enlève les avantages pour lesquels nous sommes rentrés.
    On nous enlève toutes motivations, et foi du policier.
    Qu’allons-nous avoir comme police dans l’avenir ?

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