« Le service est interrompu à la suite d’un colis suspect au Châtelet. Les passagers sont invités à descendre… » Tous les utilisateurs des transports en commun connaissent la chanson. Rien qu’à Paris, cela se produit des dizaines de fois par mois. Les gens rouscaillent, regardent leur montre, sortent leur téléphone portable, lèvent les yeux vers les panneaux, se bousculent, etc.
Personnellement cela m’est arrivé hier à la station Auber. Je me rendais au musée de la police pour préparer mon prochain billet : comment faire pour rejoindre Maubert-Mutualité ? Tout le monde n’y allait pas, c’est sûr, mais tout le monde cherchait son chemin et des groupes de personnes comme moi déboussolées se pressaient devant les plans de métro. Au demeurant pas très lisibles. J’eus alors un coup de nostalgie pour ces plans lumineux qui ont fait la joie de bien des gosses de ma génération. On appuyait sur un bouton et de petites ampoules de différentes couleurs vous indiquaient votre trajet. Je crois qu’il reste encore quelques tableaux de ce genre. J’espère que la RATP aura le souci de ne pas les détruire…
Dans le M7, où j’étais finalement parvenu à me faufiler, je me disais qu’il doit être bien difficile pour les démineurs du Laboratoire central de la police scientifique de prendre à chaque fois les mesures de sécurité et de précaution comme s’il s’agissait d’une bombe ! Car, bien sûr, ce n’est jamais une bombe, jusqu’au jour où… D’autant que nous serions, paraît-il, le deuxième pays du monde sur la liste noire d’Al-Qaïda. Et comme il est difficile d’aller plus haut dans l’échelle du plan Vigipirate (au rouge fixe depuis des années), le ministre de l’Intérieur a donné des instructions pour renforcer « la densité et la qualité » dudit plan. Nous voilà rassurés.
Sur le terrain, cela veut dire que la simple découverte d’un colis suspect génère une procédure plutôt lourde : périmètre de sécurité, recherche des témoins en attendant l’arrivée des spécialistes du Labo, etc. Et dans le métro, par exemple, cela entraîne généralement l’évacuation des quais et le blocage des rames.
D’où la pagaille aux alentours.
Il s’agit parfois d’une simple étourderie, le quidam stressé ou l’étourneau, mais la plupart du temps, le sac ou le colis a été abandonné sciemment. On peut s’interroger sur la raison qui pousse de petits plaisantins à ainsi foutre le bordel…
J’en étais là de mes supputations lorsque le conducteur du métro a informé les voyageurs qu’ils se devaient d’être vigilants car la police signalait que des pickpockets avaient été repérés sur les quais et dans plusieurs rames.
Un sac judicieusement abandonné sur un coin de quai, et c’est la bousculade. Les circonstances idéales pour mettre la main dans votre poche.
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L’angoisse du terroriste, c’est de se faire piquer sa bombe par un pickpocket.
Les gens sont si malhonnêtes !
M.Moréas vous n’avez pas de GPS sur votre téléphone?
Les plans lumineux d’itinéraires du métro parisien répondaient à l’amusant sigle de PILI (Plan Indicateur Lumineux d’Itinéraires). On peut en voir un exemple sur Wikipedia à ce lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9nagement_des_stations_du_m%C3%A9tro_de_Paris#Les_plans_indicateurs_lumineux_d.E2.80.99itin.C3.A9raires
Variante : les barbouzes posent un colis suspect pour tenter de m’empêcher de voyager jusqu’à un employeur potentiel à l’étranger. Munich, gare centrale, 2001.
« Génère », c’est le code par lequel ils me désignent.
Et le spam sert souvent à noyer un commentaire gênant.
Pour info
Garde à vue: l’avocat vient 1 fois sur 3
AFP
12/05/2011 | Mise à jour : 18:33 Réagir
L’avocat s’est déplacé « une fois sur trois » quand il a été appelé pour assister un client en garde à vue depuis la mise en oeuvre, le 15 avril, des nouvelles règles de cet acte d’enquête, renforçant les droits de la défense, a-t-on appris de sources concordantes.
Il existe un niveau Vigipirate au dessus de rouge, c’est ecarlate.
Sinon, pour en revenir aux colis suspects: les cordons de sécurité ne sont là que pour faire joli et montrer que l’affaire est prise en compte par les autorités.
En effet, pour 250 grammes d’explosif banal (ce qui est peu), genre hexolite ou « plastic », il faut un rayon de sécurité de plusieurs centaines de mètres. S’il y’a des pièces métalliques on passe au kilomètre. On fait comment dans le métro ou, surtout, dans les gares? On va évacuer toute la gare dès qu’un vanity case est trouvé? Et mon menu à 70 euros au Train Bleu, gare de Lyon , j’en fais quoi? Bref, le coup du cordon, qui ne dépasse jamais 30 mètres de rayon, rassure le chaland mais est inefficace.
c’était pas moi.
Qu’avez vous fait ou dit pour mériter ces spam ? Ou bien s’agit-il de commentateurs qui sévissent ici qui sont punis par votre entremise ? Les anonymous ? Oh non ce serait la gloire !!
Il s’agit en effet le plus souvent de simples oublis. Ca arrive tous les jours.
Les colis ne sont hélas pas tous suspects, une pensée pour les deux démineurs tués dans le 7 eme arrdt il y a plus de 30 ans en faisant leur travail….. et tous les autres.
Déboussolé dites-vous ? C’est normal. Nous vivons dans des mondes parallèles.
Ceci dit, il est très aisé à un « pirate » débutant d’avoir « l’idée » de mettre un faux colis piégé, et pendant que la pagaille se met en place autour du leurre, d’aller en déposer un autre, un vrai cette fois à quelques mètres de là, ni vu ni connu.
Finalement ces spams ne sont pas si dérangeants, personnellement, ils m’ont permis de faire vite fait un petit tour des sujets et commentaires enfouis dans les tiroirs de l’oubli. Un petit voyage sans boussole à travers les mots, qui eux, semblent ne prendre aucune ride. 😉