En banlieue parisienne aussi, on ferme les bureaux de poste. Ainsi dans ma petite commune, il faut désormais se rendre au bar-tabac-pmu pour poster son courrier. Un endroit où l’on boit de l’alcool, où l’on vend du tabac, et où l’on se livre aux jeux d’argent…
Enfin, les jeunes en ont vu d’autres et les vieux, du moins ceux qui veulent retirer quatre sous de leur livret de caisse d’épargne, ils vont à la poste centrale, à 4 ou 5 km de là, puisque le tenancier du café, pour des raisons de sécurité, a renoncé à manipuler des fonds.
On se dit que le service public de la poste prend l’eau de toute part et que cette initiative du Gouvernement de « ne pas privatiser la poste à tout prix », est une véritable opportunité pour l’opposition.
Avec la possibilité d’organiser ce que la Constitution prévoit depuis juillet 2008 : un référendum d’initiative parlementaire et populaire.
Il faut pour cela qu’au moins un cinquième des parlementaires en prennent l’initiative et qu’ils obtiennent le soutien de 10 % des électeurs inscrits sur les listes électorales.
À part que ce n’est pas possible. Car avant tout, il est nécessaire que les élus votent une loi organique (et non pas un décret d’application comme on le lit ici ou là) pour fixer les modalités d’organisation de ce référendum, ainsi qu’il est dit dans la Constitution (art. 11).
Ce qui n’a pas été fait à ce jour.
Il y a pourtant un député qui a eu le nez creux. Début septembre, Jean-Marc Ayrault a présenté une proposition de résolution sur l’extension du référendum, au nom du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
Cela dit, tous les commentateurs estiment qu’il est quasi impossible pour un parti politique de recueillir l’approbation de 10 % des électeurs – ce qui représente environ 4.5 millions de personnes. Pour se comparer à un pays à la population sensiblement identique, il en faut 500.000 en Italie, où d’ailleurs il y a eu 50 référendums populaires ces 30 dernières années.
Mais supposons que les socialistes enfourchent ce cheval de bataille. Et qu’ils parviennent à surmonter toutes les difficultés de ce parcours du combattant : ils font voter une loi organique, ils obtiennent 4.5 millions de signatures, alors… Alors, rien ! Ils doivent maintenant déposer une proposition de loi pour organiser le référendum. Et si la majorité gouvernementale la rejette, la procédure est définitivement arrêtée – et il n’y a pas de référendum.
Pour résumer, il semble bien que cette possibilité d’une démocratie populaire n’est que poudre aux yeux et en l’état, on n’est pas prêt de nous demander notre avis ni sur la réforme de la Poste ni sur rien d’autre.
Comme d’ailleurs personne ne m’a demandé mon avis sur ce sujet.
________________________________________________________
Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe en montant sur la scène de l’histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/…
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr
La privatisation des services publics, ou les petits pas pour le faire, (de l’interieur c’est management chaos en co, par les jeunes issus des ecoles…, style , 2 ans pour tout casser..), n’est pas dans l’intéret general.
Que ce soit Telecom, electricité , courier, service bancaires de base. La consurence et cela est prouvé, je m’excuse, n’apporte pas de qualité (ce sont des services de base) , le marché libre ne l’est pas (est constitué d’ententes illegales, mais cela prend dut temps à juger).(telecom, c clair). Pour l’electricité, pensez juste « Enron ». Bref pour une infinité de raisons qui vont de la securité, a l’affaiblissement de l’etat, les liberalisations des services publics, sont une possibilité pour generer des produits financiers, sur ces operations, mais pour au final c’est une dynamique, qui remplace des secteurs surs et stables de l’economie a l’ehelle d’un pays, par des secteurs speculatifs. Y a vraiment pas urgence !!!
Il est tout de même dommage de voir que ce qui devrait être un débat de société (hou, le vilain mot !) devient uniquement un enjeu de politique politicienne, comme si chaque bord jouait à qui a la plus grosse, alors qu’on sait très bien qu’il y en a qui, si l’autre bord disait que 2+2 font 4, s’ingénierait à prouver que 2+2 font 5, parce que l’AUTRE a toujours tort…
Sinon, lorsque la bande du Fouquet’s, qui lorgne la poste, les retraites et les jeux en ligne, impose ses diktats et que le gouvernement obéit le petit doigt sur la couture du pantalon, est-on encore en démocratie ?
Merci Toto pour ce rappel fort discutable malheureusement…
Les faits montrent en effet que ce « droit » est désormais dépourvu de toute portée et que les politiques, une fois élus, notamment aux présidentielles font exactement ce qu’ils veulent et rien de ce qu’ils ont promis, ou si peu.
Il s’agit donc d’un « droit » qui n’ouvre droit à rien… Un droit sans garantie justement qu’il sera respecté.
La démocratie gagnerait beaucoup si les mandats étaient impératifs, tout du moins en partie.
Vous avez visé juste Mr Moréas. Ce référendum est une machine à faire du bruit rien de plus.
Toutefois à charge de ceux qui sont contre la façon dont le gouvernement gère le dossier de la poste ( ou l’extinction du service public en général) d’avoir de la mémoire au moment des élections importantes.
Je tiens à rappeler à Pascal que c’est notre « droit » de vote qui fait que nous vivons en « Démocratie »… c’est mon avis.
Il est vrai que le débat sur l’avenir de la Poste est incongru ici mais bon, le boss c’est Monsieur Georges quand même…
Pour ce qui est du référendum populaire, il faudrait de plus qu’il soit conforme à certaines régles du code électoral, notamment des bulletins de vote impeccables, ni cornés, ni biffés, ni raturés…
J’ai signé la « votation » de la Poste la semaine dernière à Saint-Malo, on était loin du compte côté bulletins nickel.
De toute façon les politiciens se contre-foutent bien de de l’avis du peuple et pour cause: Leurs mandats ne sont pas impératifs… Ils ne sont obligés en rien à tenir leurs promesses.
Il est clair aujourd’hui qu’une partie des mandat doit être impérative: Les promesses en l’air du genre « Je serai le président du pouvoir d’achat » cela n’existerait plus.
Mais il n’y a pas un homme politique qui accepterait un mandat même partiellement impératif.
Quand je vois tous ces français gueuler comme des veaux et retourner voter quand on leur dit de le faire, c’est navrant.
Tout ce système verreux tient parce que les gens sont de bonne foi et vont voter.
Une anecdote pour finir concernant Lech Valesa, ancien dirigeant de solidarnosc: un jour qu’il avait 5 ou 6 ans, des élections locales se déroulent dans son village.
Son père lui dit: « Petit, je vais te montrer comment on vote ».
Il l’emmène dans l’isoloir, prend un bulletin, le retourne et écrit « Je vous emmerde ».
A voté !!
@Atc44
Sauf que je vous réponds :
A quoi ca sert alors de payer des parlementaires pendant 5 ans si à chaque fois qu’il y a une mesure à prendre, on doit refaire un vote?
Mon député me représente au parlement devant l’Assemblée Nationale. Si je ne suis pas d’accord sur un projet en cours, je prends rendez vous avec lui pour lui expliquer mon mécontentement.
Dans le cas de la poste, prenez tous rendez vous avec votre député. Les députés ont des permanences :
– Si vraiment 80% des gens en France sont contre la privatisation de la Poste, je pense sérieusement qu’il y aura des milliers d’appels, de quoi faire comprendre au député qu’il se passe quelque chose.
La démocratie représentative, c’est juste le droit de se défouler tous les 5 ans, et ensuite se faire escroquer. Tous ces « représentants » sont issus du même sérail, et tous sont d’accord pour faire avancer…leur propre compte !
Pour ceux qui s’en souviennent « Bonnet blanc et blanc bonnet ».
A JACQUES C…..
Arrêtez, vous allez me faire pleurer
moi tout ce que je vois dans ce vote c’est une manipulation déja avant les resultats les syndicats nous donner vainqueur le camp des contres ?.j’ai suivit cette affaire par le biais des infos (tv)relayant ce que j’appelle une propagande,ont ne voyait que des gens cochant la case du non,un seule son de cloche ? ont nous refait le coup comme pour le traité de l’europe? pour ma part je me voyais mal allé voté oui face a des gens remonter a bloque et affichant fierement leur préférence syndical .je me serait senti comme un miterrand a la fete de l’huma
@ Oldman : C’est vrai, quoi, qu’est-ce qu’ils ont ces vieux et ces ruraux, à vouloir rencontrer des êtres humains ? C’est ringard, l’humain, le vivant, la parole, tout ça… La modernité, c’est de regarder la télé, faire ses courses sur internet, tirer son argent sur un DAB et ne surtout, surtout parler à personne ! Et ceux qui osent demander timidement une pincée de vie n’ont qu’à être envoyés en rééducation.
🙁 🙁
Bonjour,
@ K (commentaire n°1) : vous confondez, je pense, démocratie représentative (tous les cinq ans) et démocratie directe (le peuple s’exprime directement). Les deux sont possibles conjointement.
@ Oldman : la loi sur la présence postale n’oblige la Poste qu’à une présence de 20′ partout. Exemple des hautes vallées savoyardes (celles des Savoyards, pas des touristes) ou de la campagne des hautes-Alpes : des points postes sur une commune sur trois, ouvert quelques heures par jour trois fois par semaine pour acheter des timbres et retirer du liquide, le tout à l’épicerie. A noter que les DAB n’existent que dans les villes et les bourgs.
Monsieur Moreas, je me demande quel lien il y a entre le sujet que vous traitez aujourd’hui et le titre de votre blog, « police ». A moins que tout soit dans « et coetera »…
Ceci étant, il ne faut pas tomber dans le misérabilisme. On ne va plus, aujourd’hui, « tirer quatre sous » au guichet de la poste. Tout le monde, même les clients de la banque postale, a une carte bancaire, et je suppose que dans votre « petite commune » de la région parisienne, il y a au moins un DAB (distibuteur automatique de billets).
@K
Le problème avec tous ces gens pas d’accord sur internet et qui postent des tas de commentaires partout où ils passent, c’est qu’ils ne cherchent même pas savoir si oui ou non ils ont tort. Ils sont pas d’accord et ils sont contents de l’affirmer, pensant qu’à un argument peut toujours s’opposer l’argument contraire, de valeur égale.
L’idée d’une démocratie « populaire » ou « par le bas », c’est justement la possibilité d’une initiative populaire qui mènerait à un référendum. L’idée de fond c’est justement de dépoussiérer les vieux cadres traditionnels de la démocratie représentative et parlementaire par le rapprochement entre les citoyens et le processus législatif. A rapprocher en quelque sorte de l’idée de décentralisation (Pour aller très vite). Que vous soyez un tenant de la démocratie parlementaire et que vous la trouviez « populaire » c’est génial, on est content pour vous. En même temps vous n’apportez rien à la réflexion.
Vous venez de payer pour tous les commentaires débiles que je lis sur le Monde et les blogs affiliés depuis des mois. ça n’a rien de personnel.
Après cette votation, le Gouvernement dit « ne pas privatiser la poste à tout prix ». Alors, la question naïve est la suivante: pourquoi vouloir à tout prix changer le statut de la Poste ? Il y a anguille sous roche, non ?
Quant à l’opposition de pacotille, elle ne fera rien.
Ils nous prennent pour des cons !
http://allainjules.wordpress.com/
Je ne suis pas d’accord avec vous …
La démocratie populaire a lieu tout les 5 ans. Tout les 5 ans, on élit un parlement qui represente la population par fractionnement (les célèbres arrondissement législatifs).
On a le parlement qu’on a élu et pour 5 ans.