LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Changement de registre sur la garde à vue

C’est fait, la garde à vue est devenue le truc branché : tout le monde en parle. Et d’aucuns s’en donnent à cœur joie. Il y a celui « qui y est passé », qui nous raconte son expérience, forcément malheureuse. Et les autres, qui garde-a-vue_alter1fo.1267523776.jpgregrettent presque leur manque de pratique. Puis il y a ceux, nombreux, qui voient là l’occasion de casser du flic. Flics qu’on n’entend d’ailleurs pas, claquemurés qu’ils sont dans leur devoir de réserve. Ou via un représentant syndical, qui menace gravement de renoncer à la qualité d’OPJ. Un chantage bien platonique.

La réforme est en marche.

Même Pasqua est d’accord : « L’application actuelle de cette mesure est inadmissible dans une société démocratique. Pour moins que rien, on place en garde à vue des adolescents de 13 ou 14 ans. Trop de gens sont détenus dans des conditions ignobles, enfermés dans des cellules infectes, sans avoir le droit de se laver, y compris des femmes.  Je suis favorable à la présence d’un avocat dès la première heure de garde à vue… C’est indigne de la République. La garde à vue est une mesure de sécurité que l’on ne doit appliquer que si les gens risquent de s’enfuir, de porter tort aux autres ou à eux-mêmes. Ce n’est pas sérieux de s’en servir dans d’autres circonstances. Il faut donc réformer ce système.»

On ne peut pourtant pas suspecter le personnage d’angélisme !

Pour ce qu’on en sait, dans le projet que nous mitonne la garde des Sceaux, deux mesures phares seraient envisagées:

–    Une « audition libre » de quatre ou six heures lorsque l’enquête concerne un délit puni d’une peine égale ou inférieure à cinq ans d’emprisonnement.

–    La présence de l’avocat dès la première heure et à la douzième heure avec communication des auditions du suspect.

La première mesure est intéressante pour les gens qui répondent à une convocation de police, mais inapplicable lorsqu’il s’agit d’une arrestation. Quant à la seconde, je ne suis pas sûr qu’elle corresponde aux critères de la Cour Européenne qui veut – au minimum – la présence effective de l’avocat lors des « interrogatoires ».

Mais les policiers (certains seulement) sont contre la présence de l’avocat. Comme s’ils craignaient de s’y frotter. Ainsi ce responsable du syndicat Synergie qui  a déclaré «  que les avocats sont des électrons libres qui ne sont pas soumis à une hiérarchie, qui n’ont aucune déontologie, qu’il n’existe aucune transparence sur leurs conditions de rémunération et que l’on peut craindre en cas d’accès au dossier que l’avocat livre des informations à la famille ou aux amis du gardé à vue, remettant en cause l’efficacité de l’enquête ». Citation reprise dans la question écrite de Mme Valérie Rosso-Dubord (JO du 23 fév. 2010, page 1890), au ministre de la Justice. Qui pour l’heure n’a pas répondu.

Aussi, pour ne pas heurter de front ces… bien-pensants, le projet de réforme se transporte en aval de la garde à vue et prévoit que les déclarations faites à l’OPJ en l’absence de l’avocat ne pourront pas servir de base à une condamnation.

Il s’agit là d’une véritable bombe : la fin programmée de la culture de l’aveu.

D’autres syndicalistes sont plus positifs – mais ils partent un peu tard. Ainsi, Unité SGP Police lance une sorte de référendum en demandant aux OPJ de répondre par oui ou par non à six questions. La première me paraît capitale. Elle revient unite-sgp-police.JPGà se demander si l’OPJ applique une garde à vue pour les nécessités de l’enquête dont il a la charge ou pour obéir à l’ordre de ses chefs…

Hélas, la réponse est dans la question. Ainsi, Le Républicain Lorrain rapporte qu’un policier a été mis sur la touche pour refuser d’obéir à des directives qui ne correspondaient pas à l’idée qu’il se faisait de son métier. Finalement, il a déposé plainte pour harcèlement contre sa hiérarchie. « En tant que chef et officier de police judiciaire, il avait la responsabilité des procédures : il a refusé de cautionner certaines choses. [Il] a parfois refusé de mettre des gens en garde à vue, comme le lui permet le code de procédure. »

La garde à vue existe depuis la nuit des temps. Il y a quelques dizaines d’années, non seulement l’OPJ pouvait utiliser cette mesure contre les suspects, mais aussi contre les témoins ou toute autre personne, sans avoir à se justifier. Et le délai, pour certains crimes concernant la sûreté de l’État, pouvait aller jusqu’à quinze jours.
À y réfléchir, les abus étaient rares. Je n’ai jamais entendu un OPJ menacer quelqu’un de garde à vue.

Alors, qu’est-ce qui a changé ?

Lors d’un repas de vétérans, il y a une dizaine de jours, un ami, directeur honoraire de la police nationale, a marmonné : « Parfois, ils exagèrent un peu nos jeunes collègues. »

C’est le maître mot : l’exagération.

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L’allégorie du gendarme qui sourit, a été lu 2.135 fois en 2 jours et a suscité 13 commentaires.

105 Comments

  1. GARDEZ NOUS DE LA GARDE A VUE

    Gardez-nous de la garde à vue qui est devenue un moyen d’obtenir des preuves alors qu’elle présuppose pour sa mise en oeuvre des indices concordants pouvant conduire à penser qu’une personne a commis une infraction…
    Dans les pays libéraux, la garde à vue n’existe tout simplement pas depuis 1215(!)en ANGLETERRE par exemple: tout suspect est présenté à un jury d’accusation dans les 24 heures et ce sont les citoyens, pas les flics – nécessairement intéressés « aux résultats » – qui décident de la mise en accusation.
    Récemment une brave femme de ma connaissance (57 ans) est convoquée à la Gendarmerie de GIVRY (71) en qualité de « témoin » conocation assortie d’un N.B.: « apportez vos relevés bancaires » ce qu’elle a refusé car elle n’était en rien impliquée dans l’enquête.
    Sanction immédiate: garde à vue le temps que l’O.P.J. aille chercher un mandat (?) d’un juge imposant la communication de ces relevés, avec privation de déjeuner à la clé…
    N’oublions jamais qu’un flic ou gendarme est un primaire – cf. les fautes de français dont sont adornés leurs P.V.- à qui on colle un uniforme sur le dos costume assorti de droits hors contrôle sur notre liberté : la loi prévoit que le Procureur de la République contrôle les garde à vue dont il doit être avisé… Combien le font-il réellement et visitent-ils ces belles âmes les lieux sordides dans lesquels sont détenus des présumés innocents ?

  2. dave

    c’est effrayant quand on lit certains commentaires :
    ni les journalistes ni les « civiles » ne doivent juger le comportement des policiers
    j’imagine que ceux qui les emettent sont des policiers en activite…

    cela fait peur de voir que des policiers considèrent les journalistes et avocats comme ennemis. ils devraient se souvenir que si la police est le garant necessaire de l’ordre, journalistes et avocats sont ceux de la démocratie

    certes l’antipolice est a la mode, mais c’est un signe de démocratie que de ne pas avoir a s’ecraser devant l’uniforme, certes des jeunes se la jouent résistants mais on ne peut pas dire que les policiers soient toujours mesures (arrestations musclees, incidents graves avec flashballs)

    la police est au service de la société, c’est un métier rude. mais le pouvoir est toujours disproportionné entre le policier qui peut arréter et s’en prive de moins en moins avec les GAV et le citoyen qui ne peut que subir, quel que soit son rang. et s’il est jeune et de « mauvaise » couleur de peau il est deja forcement un peu suspect

  3. dave

    j’ai souvent vu des jeunes policiers et crs rouleurs de mecanique se la jouant rambo. je ne suis pas sur qu’ils aient beaucoup de reflexion ni d’education.
    j’ai déja été menacé par un (jeune) crs de faire un faux temoignage alors je restais dans les limites de la politesse mais en disant je n’étais pas d’accord avec ce qu’il disait pour m’envoyer au commisseriat
    maintenant simplement poser une quesiton a un policier ou assister a une interpellation peut nous envoyer au poste

  4. Péhène

    Marc, je ne peux qu’approuver votre comportement dans votre exemple, mais ma remarque était plus générale et s’apparentait davantage à une dénonciation du phénomène du « shoot » malheureusement toujours en vigueur chez certains de nos collègues.
    En tout cas, vous montrez à quel point nous devons agir avec ce fameux « bon sens » (et vous semblez ne pas en manquer).

  5. marc bdn

    A Péhéne
    Il m’est arrivé de refuser ce genre de plaintes quand il est évident que nous ne servons qu’à alimenter une guéguerre stupide.Un exemple: dimanche (c’est le jour!)21h05,une dame se présente pour le motif suscité : »mon ex mari devait me rendre l’enfant à 21 heures ». »Madame,il est 21h05,comme tous les dimanches en région parisienne,il y a des embouteillages,peut être s’agit t il d’un simple retard,avez vous appelé votre ex-mari? » « Ah non,je ne veux pas lui parler » »donnez moi son numéro » « mais ma plainte… » « on verra après »
    Contact téléphonique avec le papa qui m’explique être dans les bouchons,mais qu’il sera au domicile de son ex-femme dans la demi heure.Je retourne,explique,et conseille à la dame de rentrer chez elle afin de réceptionner son enfant (ce qui au fond était bien le plus important).Elle,ne pensait qu’à sa plainte,elle est partie fâchée après que je lui ai dit que je ne prendrais pas cette plainte,qu’elle pouvait le faire par courrier auprès du Procureur et si elle le jugeait bon de se plaindre de moi.Je n’ai pas eu de nouvelles,mais quand la bêtise en est à ce point,tant pis,j’assume…
    Tu dois savoir que bien souvent le simple bon sens suffit à régler les problèmes qui se posent à nous.
    Plus tous ces braves gens qui après avoir vu trois épisodes de séries américaines viennent te donner des leçons de droit et « porter plainte » pour des délits n’existant pas en droit français.L’IPM qui te réclame son avocat…
    Concernant l’histoire de nathanael,nous n’avons pas grand chose comme éléments pour nous faire une idée…

  6. Péhène

    @ Un flic
    Certains de nos collègues ont parfois un mauvais comportement vis à vis du public lorsqu’ils ne veulent pas prendre une plainte qu’ils estiment (à tort ou à raison) inutile. Si un policier doit faire preuve de pédagogie lorsqu’il est confronté à des faits qui n’ont rien à voir avec le pénal, il ne doit (et ne peut) pas refuser une plainte dès lors qu’il s’agit de faits pénalement répréhensibles (ce qui est le cas de la non-présentation d’enfant, voir article 227-5 du Code Pénal).
    Ceci dit, j’aimerais bien savoir ce qui s’est passé entre Nathanael et le policier pour en arriver à une menace de garde à vue.

  7. un flic

    Poour avoir été menacé d’une GAV dans ce contexte c’est que vous avez dû être incorrect avec le fonctionnaire . Enfin une plainte est un droit mais rien ne vous oblige à aller dans un ciat pour la déposer …Vous n’avez qu’à envoyer une lettre plainte en recommandé au Procureur en signalant que tel jour, telle heure on a refusé de prendre votre plainte dans tel ciat . On fait valoir ses droits ainsi , pas en s’en prenant aux policiers …

  8. nathanael

    j’ai été menacé d’une garde à vue, car je demandais à porter plainte (non présentation d’enfant)et que le policier ne voulait prendre qu’une main courante. Je n’ai finalement laissé qu’une main courante. Exagération….

  9. un flic

    Et pourtant nous sommes les premiers à critiquer nos administrations …Mais nous nous savons de quoi nous parlons …
    Et oui nous sommes bien bêtes de nous faire massacrer dans l’indifférence générale pour des gens comme cela…Pour ce qui est de leur comportement il suffit de voir que deux lascars terrorisent à eux tout seul une cinquantaine de ces résistants d’opérette pour bien imaginer comment ils auraient fait en face d’une panzerdivizion SS…Le 93 rue Lauriston est là pour nous le rappeller .

  10. marc bdn

    @ un flic: 100% d’accord avec toi,ils se font des films à deux centimes d’euro,parce que c’est cool d’être antiflic,c’est « tendance » de nous ch… dessus,ils se prennent pour de grands résistants luttant contre l »oppression ».Que connaissent ils de l’oppression,vivant dans un pays malgré tout démocratique,où ils peuvent à loisir conchier à longueur d’années tout ce qui symbolise l’Etat,sans risques..?Des héros à deux sous,et je ne suis pas sûr qu’ils feraient de meilleurs résistants sous une dictature quelconque.
    Qu’ils aillent donc jouer les matamores dans les cités,et on verra rapidement ce qu’ils ont dans le ventre.Ces Guy Moquet de carton pâte m’exaspèrent.
    Ce qui m’exaspère encore plus d’ailleurs,c’est que nous continuons à en prendre plein le nez tous les jours pour les défendre (dans mon service,sept blessés en quinze jours,la routine,quoi).C’est vrai qu’au fond nous sommes bien bêtes…
    @ zeb:
    « Aux policiers de convaincre »:oui,sans doute,mais encore ne faut il pas tomber sur des personnes tellement aveugles de parti pris qu’elles sont incapables d’écouter autre chose qu’elles même,incapables d’imaginer une seule seconde une autre version du réel que celles qu’elles ont décidé d’adopter.

  11. ZEB

    Bah, je comprends un peu le citoyen dans le sens ou, ils n’ont pas le moyen de connaitre la vérité. Il ne savent pas comme ça se passe dans les quartiers difficiles. Tout ce qu’ils peuvent savoir, c’est ce qui est écrit dans les journaux et qui est copieusement déformé par les journalistes.
    Nous la vérité, on la connait, on la voit tout les jours. Ils ne savent pas que dans une cité, pour 5000 euros, un gosse de 15 ans est capable d’exécuter un « contrat ». Telle est la marge aujourd’hui entre la petite déliquance et le grand banditisme (5000 euros). 5000 euros, c’est 4 jours de travail pour un dealer de hall.
    Les médias crachent sur la police systématiquement parce qu’il n’ont jamais été favorable à la répression, pronant une stratégie plus pacifique du dialogue et de la prévention.
    Ils se sont illégitimement attribué la mission divine de la garantie les droits de l’homme (Surement parce qu’ils se considèrent « intellectuels ») prétendant ainsi détenir une belle morale.
    Alors les français qui lisent et suivent en toute confiance ce qui est écrit dans ces journaux ne sont pas tout à fait coupable. Aux policiers de les convaincre par ce type de médias que sont les blogs.

  12. un flic

    Mais cher collègue ces gens là pensent que nous n’avons rien d’autre à faire que de maltraiter des citoyens ordinaires, que dans nos locaux il se passe des choses innommables à l’abris des regards comme dans un Etat totalitaire …Et pourtant nous sommes bien assez occupés avec les voyous -qui eux nous maltraîtent- , avec les gens que quotidiennement nous aidons, y compris au plan social et avec des procédures tatillonnes…Et encore je ne suis pas OPJ …

    Bref ils se font des films , et il suffit qu’ils tombent sur un collègue pas sympa sur un contrôle routier pour que le délire s’amplifie …

    Et nous on est comme des cons à être par tous les temps et à toute heure en train d’essayer de gérer ce bordel …Tiens imagine qu’un flic ait grièvement blessé ce qu’on appelle improprement un « jeune » il y aurait eu combien de témoignages plus ou moins bidons ? Mais là encore un flic grièvement blessé par un innocent jet de pierre …La routine koa…

  13. ZEB

    Désolé pour les graves fautes de frappes ou d’orthographes

  14. ZEB

    Le pire de tout, c’est que ces citoyens qui passent leur temps à critiquer sa Police parce qu’elle croit qu’on arrête un individu en lui tirant l’oreille seulement (Et encore, cela pourrait être qualifé de Violences Volontaires), ces gens là ne voient pas le danger arriver.
    Notre société est remplie de voyous à qui il faut payer une visite avocat trois ou quatre fois par mois pour certains (100 euros par scéance en moyenne pour un avocat commis d’office), un medecin (35 ou 40 euros par scéance). Les roits du Garde à Vue coutent très cher à nous tous qui travaillons. Je préfèrerais largement attribuer cet argent aux sans-abrits qui aujourd’hui encore meurent toujours de frois dans nos rues.
    Offusquez vous de ce type d’horreur plutot que de plaindre les « branleurs » abitués des gardes à vue et qui construisent sur leur antécédents judiciaires leur réputation et leur respects dans leur cités

  15. un flic

    C’est vrai qu’on peu se demander pourquoi nous prenons des risques tant physiques que juridiques -pour à peu près le SMIC sans les primes- pourquoi nous nous soumettons à une telle pression quand on voit la considération de cartains citoyens que nous essayons de protéger des nuisibles …Pendant que ces « braves gens » s’astiquent ce qui leur sert de ciboulot devant Loft Story et bien protégés nous crachent à la gueule entre amis , sur internet …C’est vrai que ce n’est pas un métier qui protège de la misanthropie , mais quand on voit la bétise de certains et le peu de reconnaissance qu’ils ont … Au fait « des filles » mon fils est très fier de moi et est heureux quand il voit des gendarmes ou des CRS …mais je le pousse à se trouver plus tard un boulot mieux payé , non pas au service des autres mais de lui même pour ne pas risquer sa peau pour des gens comme vous …Qu’il ne commette pas l’erreur de son père …S’il se prenait un coup de couteau pour protéger quelqu’un comme vous cela me poserait un problème de conscience …L’inverse en revanche …Je me dirais que vous avez récolté le fruit de votre idéologie .

  16. ZEB

    Toutes les semaines je mets des gens en prison, du moins j’essaye. De l’interieur, cela fait 16 ans que je le vis. J’ai toujours la même motivation, les mêmes convictions. Ce qui me rassure c’est que la majorité des policers pensent comme moi, ce qui me désole, ce sont les gens qui ne sont pas concients de notre état d’esprit.
    La justice combat les nuisibles, et entre les deux se trouvent les autres, les « honêtes ». C’est une guerre au quotidien, entre eux et nous.

  17. des filles...

    @ZEB « j’ai choisi, mais ce n’est surement pas pour devenir riche, ce n’est surement pas pour avoir le pouvoir, c’est juste pour pouvoir dire à mes enfants qu’il faut faire le bien autour de soit, il faut être honorable, combattre l’injustice et detruire le nuisible »

    Bravo. Hélas, vous allez rapidement déchanter quand vous allez mieux comprendre comment ça fonctionne exactement de l’intérieur ! Et vos enfants ne seront pas longtemps très fiers de vous, désolé de devoir vous l’annoncer.

  18. ZEB

    Chère Madame,
    Si vous aviez connu la Police de Franco, vous ne diriez surement pas cela. C’est insultant pour les policier qui au quotidien risquent leur vie pour vous servir. « Vous », c’est les honêtes gens de ce pays qui travaille pour s’offrir une belle voiture ou une belle maison, c’est aussi les honnêtes gens qui ne travaillent pas et qui ont le frigo vide car leur éducation leur interdit de voler. En 30 seconde un voyou peu détruire ce que vous avez mis 3 mois de travail pour vous l’offrir.
    Sachez que ces policers risquent leur intégrité physique chaque jour pour 1500 ou 2000 euros par mois. Ont-il raison de penser que c’est un bon parti ? Qu’en pensez vous, feriez vous la même chose ? Accepteriez vous d’être femme de policier, de lui faire des enfants sachant que vous ne savez pas si leur père rentrera à la maison le soir ?
    Relativisons, il existe métiers plus dangereux. Mais reconnaissez que les risques sont largement au dessus de la moyenne des autres citoyens. Après on dira qu’on a choisi notre métier. Oui Madame, j’ai choisi, mais ce n’est surement pas pour devenir riche, ce n’est surement pas pour avoir le pouvoir, c’est juste pour pouvoir dire à mes enfants qu’il faut faire le bien autour de soit, il faut être honorable, combattre l’injustice et detruire le nuisible.
    Tout ça pour vous Mesdames Messieurs…

  19. des filles...

    Je ne suis pas ici sur un site professionnel spécialisé sinon il ne serait pas parmi les blogs d’information du journal généraliste Le Monde. Ici il s’agit d’une blog qui tient une chronique personnelle et critique sur les questions citoyennes de la sécurité, au carrefour des citoyens qui la subissent ou en profitent et des professions censées l’assurer et la juger, police, justice etc.

    C’est très intéressant justement.

    Alors si vous pensez que j’outrepasse le droit de vous dire ce qu’en tant que citoyenne je pense de la sécurité et de ses méthodes qui ne correspondent pas au respect de la confiance citoyenne des personnes approchées ni aux libertés légales dans la plupart des situations actuellement, suite à des ordres et à des prescriptions supérieures et autres circulaires, bien sûr… : ne vous trompez pas de support;-)

    Et c’est bien l’avantage citoyen de ce blog qu’il propose des articles comme des sujets de discussion, de la part d’un ancien grand flic qui sait ce qu’il fait en appelant les commentaires multiples depuis les détails techniques que lui-même met en question.

    Il s’est mis à écrire pour le public sous diverses formes mais dans le domaine qu’il connaît, et ici les commentaires mettent en rapport de discussion des personnes qui ne sont pas de la police et des personnes qui en sont.

    Vous ne pouvez pas passer votre temps à invectiver : la justice, les élus, et nombre de citoyens, vous comprenez, parce que c’est l’environnement dans lequel vous-même votez et êtes contribuable en tant que citoyen, donc vous faites partie de la communauté que vous décrivez de façon négative… Le problème des inondations, ne pensez-vous pas qu’il s’agisse surtout d’une digue qui a craqué — d’une digue mal entretenue, qui donnait des signes de faiblesse, mais voilà soit l’info n’était pas passée comme une urgence à résoudre pour éviter une catastrophe… Peut-être que ça n’était même pas entrevu ? parce qu’ici la maintenance des grands équipements commence à être problématique au point de faire penser à la gestion bureaucratique de l’URSS sinistrée avant la chute du mur….
    Soit des yeux se sont fermés sur le coût de la réparation et l’engagement des budgets et des démarches nécessaires ?

    Vous me faites rire car la plupart des villages au bord de la Loire — par exemple — sont inondables (il faudrait donc les détruire parce que les assurances ne marcheraient plus ? A commencer par certain quartiers de Paris comme le marais… où fréquemment l’eau monte dans les caves même si ce n’est pas visible dans les rues;-)

    il y a une solution « éradicale » c’est de supprimer les permis de construire pour des maisons et des immeubles et de n’en attribuer que pour la construction des autoroutes, pas dans les régions inondables d’ailleurs, comme ça le milieu vivant et la totalité des microclimats auront bientôt totalement disparu… pour nous transformer en grand réseau au carrefour de l’Europe, je crois que les autoroutes ça rapporte.

    quant à la police sympa.. il y eut sans doute des moments de grâce mais pardonnez-moi : pas en ce moment là on serait plutôt du côté de la police de Franco à la fin de son règne..

  20. un flic

    A « des filles » : en gros ce que vous me dites c’est que vous connaissez des situations difficiles en psychiatrie…Oserai-je vous dire qu’ayant à suivre les procédures d’hospitalisation d’office j’ai une légère expérience dans ce domaine ? Mais que je n’irai pas sur un site de psychiatres pour leur expliquer leur boulot ?

    En gros vous êtes dans la situation d’une personne qui aurait eu un problème de plombage et qui irait sur un site de chirurgiens dentistes pour leur expliquer comment faire .

    Sur le fond si c’est avec une philosophie de bisounours qu’on réglait les problèmes d’insécurité -la sécurité étant une liberté fondamentale rappellée dans la déclaration des droits de l’homme- cela se saurait .

    Les prédateurs que sont les délinquants ne sont dissuadés que par la « peur du gendarme » qu’on n’applique malheureusement qu’aux usagers de la route et pas aux vrais délinquants .

    Sur le fond la police française est sans doute une des plus « sympa » du monde et en plus très faiblement corrompue .

    Vous feriez mieux de vous en prendre aux élus locaux qui délivrent à qui mieux mieux des permis de contruire : bilan plus de 50 morts en Vendée et en Charente …

  21. des femmes

    « Ce n’est pas impunément qu’on est venu jusqu’à vingt-trois ans sans casier judiciaire » (Bubu de Montparnasse) ; « Deux sortes d’hommes habitent la Terre : ceux qui protestent et ceux qui ne protestent pas. » (Les chroniques du canard sauvage) ; « On a toujours l’air de mentir quand on parle à des gendarmes. » (Les chroniques du canard sauvage) ; « C’était une galette aux pommes de terre, chaude et dorée, dont la croûte était tendre, parce qu’ils n’avaient pas beaucoup de dents et dont la miette, pleine de beurre, fondait dans la bouche et y ruisselait. » (Le père Perdrix) ; sur la morale engagée dans la littérature : « Toutes les crises morales de la littérature sont les crises morales de la bourgeoisie. » (cité dans dans Littérature contemporaine, par G. Le Cardonnel et Ch. Velay) ; « Le gras est aussi bon que le maigre ; dans chaque bouchée il faut les mêler l’un à l’autre et l’ensemble acquiert un goût de noisette. » (Le père Perdrix) ; une définition du naturalisme (Oublier Zola) : « Il a manqué à M. Emile Zola de grands vices pour faire une grande oeuvre » (Les chroniques du canard sauvage) ; « Un sang alcoolisé coulait dans ses membres, avec des moments d’entarin, puis avec des moments de bonté. » (Bubu de Montparnasse) — Dicocitations de Charles-Louis Philippe, écrivain français (1874-1909… Plus connu à l’étranger à cause d’une préface du grand poète irlandais T.S. Eliot.. qu’en France aujourd’hui;-)

    Voilà, c’était pour mon dernier passage:)

  22. legrosminou

    kem08 a écrit le 06 mars 2010 à 22:19

    « La police est au service de la police »

    Ne serait-ce pas un lapsus ?

  23. kem08

    Réformer la garde à vue, oui, mille fois oui.
    Trop d’abus.
    La garde à vue est une retenue et rien d’autre, ce qu’elle devrait être en pratique mais en réalité elle est souvent l’occasion pour de mauvais policiers se défouler sur les gardés à vue : brimades, insultes, menaces, coups, mepris des droits du gardés à vue, mepris de la défense, mepris des Droits de l’homme et tant d’autres chose que nous ne saurons jamais…
    Alors oui tout cela dois cesser, je ne veux pas que ce pays se transforme en état policier et il est grand temps de mettre un hola à cette dérive très dangereuse pour l’idée que nous nous faisons de la liberté dans un pays démocratique.
    La police est au service de la police et elle semble l’avoir oublié, il est grand temps de lui rappeler ses missions première et de lui imposer des regles dignes d’un pays civilisé.

  24. Lili

    yesodh | le 02 mars 2010 à 18:25 |

    « APrce que l’avocat, certes, est un acteur de la scène judiciaire, mais c’est un acteur rémunéré au plus offrant, et croyez bien que ce n’est pas la morale qui l’étouffe mais bien son besoin d’argent. Je ne connais pas d’avocat qui travaille pour la justice, en revanche j’en ai vu un nombre incalculable qui travaille pour de l’argent, ça, oui… voilà pourquoi nous sommes contre. »

    Scandaleux.Véritablement scandaleux.

  25. des filles

    Monsieur, les bornes, c’est l’éducation de vivre en société qui les apprend, l’apprentissage de la vie dans la petite enfance, l’école, les loisirs, la formation professionnelle, et même l’information par la communication;-) etc. Pas la répression. La répression n’est pas formatrice sinon du pervers. Elle n’a de sens collectif que lorsque toutes les autres solutions sont épuisées.

    Et c’est cela qu’on appelle la civilisation, au sens propre. en effet, on n’est pas du même monde, mais pas parce que vous connaîtriez le pire de la société et pas moi… j’en connais aussi un rayon même si ça vous surprend.

    Maintenant je ne réponds plus face à ceux qui du point de vue de leur culture mettent la répression à la place de l’éducation dans la formation sociale.

    Quant au reste si vous aviez été au contact des grands malades en psychiatrie vous sauriez que le cas des contacts professionnels avec la brutalité et la violence sous ses diverses formes, ne sont pas l’apanage exclusif de la police. Vous ne savez rien de mon existence propre ni de ma formation sociale. Merci de m’épargner de vos jugements et interprétations (totalement à côté de la plaque en plus).

  26. Un flic

    Des filles vous me faites rigoler avec les droits de l’homme…la différence entre les vilains flics et vous, c’est que nous les flics nous les étudions en détail dans les écoles de police .
    Hors la déclaration des droits de l’homme mentionne également un certain nombre de devoirs :

    -cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs (eh oui DEVOIRS)

    -Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. (La sureté… assurée par qui ?)

    -Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément (donc la Police…CQFD)

    -La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

    Bon on arrête là peut-être !!!! La mission de la Police est de défendre les libertés publiques , donc la sureté . Point .

    Et les droits de l’homme parlent clairement du non respect des lois , donc de la répression . Quittez le monde des Bisounours et bienvenue dans le monde réèl .

    Il est vrai que comme beaucoup vous ne connaissez rien de la réalité policière …Quotidienne j’entends …A part vos polars …

    Si vous étiez confrontées à ce que nous vivons chaque jour je crois qu’on rigolerait .

  27. des filles...

    @ Fabrice DOUAIS : clairement insulte. Vous venez de m’insulter.

    Sur internet on dirait que vous avez dépassé le point Godwin.

    ça donne une idée de la façon dont ça peut mal tourner dans un commissariat depuis un contrôle ordinaire, si une personne se rebelle ou manifeste une singularité.. et comment il faudra ensuite prouver une fausse insulte pour cacher la vraie… très édifiant.

  28. des filles...

    C’est bien ce que je disais : comme on ne reconnaît pas les délinquants au premier coup d’oeil (sauf délit de sale gueule) arrêtons tout le monde et ensuite on tirera la lie de l’ivraie;-)

    Toute ce que vous faites, mon flic, c’est que vous niez l’information collective — je n’ai pas dit la communication. je n’ai pas d’a priori contre la police sinon je ne serais pas là à discuter avec des flics. mais j’ai des a priori contre une police divisée de l’information qu’elle convoque;-)

    La répression n’a jamais fait la démocratie; Les droits de l’homme ne sont pas formulés en termes d’interdits mais de droits; Revoyez votre copie.

    Bientôt si je continue à discuter ici je vais être présumée coupable, c’est ça ?

    Dutourd comme vous pouvez l’imaginer n’est pas ma tasse de thé, ce genre de littérature populiste, non… Je préfère les polars qui comptent d’excellents écrivains (parmi lesquels des flics, d’ailleurs), ou alors des choses plus conceptuelles (pardon pour le gros mot).

    PS / ah j’ai deux chiennes — et pas des petites — qui viennent font claquer leurs oreilles chaque matin pour nous réveiller 🙁 et 9 chats (sic) ; les chiennes ce n’est pas pour nous protéger, c’est plutôt un hasard (oui et c’est pénible d’avoir autant d’animaux mais moi je ne sais pas tuer les portées quand elles naissent, vous savez que Jacques Dutronc s’est retrouvé en Corse avec plus d’une trentaine de chats, certes ça va vite) jusque là pas d’assassin et pourvu que ça dure.

  29. un flic

    On vit dans un pays de dingues voilà tout …
    Moi je vais me contenter du service minimum comme cela « des filles » verra ce que c’est que la violence . Une vision totalement déformée de la police , une légitimation de la rébellion et une mise en cause systématique de la police et des fonctionnaires qui la composent .

    Eh bien non quand on se fait gauler par exemple en train de téléphoner au volant on f…sa gueule . On peut tout à fait légitimement contester l’infraction devant les autorités compétentes mais on reste poli avec l’agent verbalisateur et on ne devient pas violent pour faire valoir ses droits .

    De même le contrôles routiers sont légitimes car ils permettent de trouver des gens qui roulent sans permis, sans assurance, dans des véhicules volés, des individus faisant l’objet d’une recherche etc…

    La solution serait sans doute que la police ne fasse plus rien comme cela les chers petits délinquants seraient bien tranquilles .

    Ah au fait les délinquants on ne les reconnaît pas au premier coup d’oeil pour info…

    Un conte de Jean DUTOURD de l’Académie Française

    Il était une fois, un imbécile qui avait un chien appelé Perdreau.
    Ce chien était comme tous les chiens, c’est-à-dire qu’il ne jugeait pas son maître et lui était raisonnablement attaché.
    Il lui rendait les services que rend un chien. Il grognait quand il voyait un individu à l’allure inquiétante. Il aboyait quand quelqu’un sonnait à sa porte.
    Un jour deux types à moto descendirent de leur engin et s’avancèrent d’un air menaçant vers l’imbécile qui les regardait venir avec un sourire d’imbécile, il croyait qu’ils venaient lui demander du feu, en fait, ils voulaient lui prendre son portefeuille.
    Le chien ne s’y trompa pas, il leur sauta dessus en hurlant et les mis en fuite. L’imbécile criait « Perdreau, viens ici ! Messieurs pardonnez lui, il n’est pas méchant. Ah la sale bête ! Tu vas voir la tournée que tu vas prendre.
    Les deux voyous sautèrent sur leur moto et partirent très loin.
    L’imbécile corrigea le chien qui n’y comprit rien, mais n’en continua pas moins à aimer son maître, car les chiens sont fatalistes. Ils savent que les hommes ont des réactions illogiques.
    Il y eu plusieurs incidents de ce genre, chaque fois que le chien croyait faire son métier de chien, l’imbécile lui tapait dessus et se confondait en excuses auprès des chenapans, voleurs, et bandits de tout poil que mordait le malheureux animal.
    Il disait que celui ci était idiot, sanguinaire, et qu’il n’arrêtait pas de commettre des bavures.
    On a beau être chien et plein de bonne volonté, on finit par se lasser de recevoir des coups, le chien Perdreau se lassa, cela se sut assez vite dans le quartier.
    L’imbécile habitait un pavillon, une nuit, un cambrioleur escalada le mur, le chien entrouvrit un œil dans sa niche pour chien et le referma incontinent.
    Le cambrioleur cambriola en toute tranquillité.
    L’imbécile s’arracha les cheveux et corrigea le chien, lequel reçut philosophiquement sa correction, n’étant pas à une inconséquence près de la part de son patron.
    Une autre nuit, ce fut un autre cambrioleur qui vint, ce cambrioleur là avait un surin qu’il planta dans la bedaine de l’imbécile qui en mourut.
    En partant, l’assassin caressa le chien en disant « bon toutou ! »
    Le chien pensa, car les chiens pensent : « Voila la première parole aimable que j’ai entendue depuis longtemps ».
    Cette histoire est celle des Français et de leur Police.
    « …Ils battent leur chien depuis trente ans, et s’étonnent aujourd’hui que le chien ait des états d’âmes… « .

    Jean DUTOURD, de l’Académie Française

  30. Fabrice DOUAIS

    @ des filles …

    Vu vos digressions sur le sujet, je ne saurais que trop vous conseiller un séjour à l’I.P.P.P.
    Ce n’est pas la GAV, c’est médical…

  31. des filles...

    par : « Parce que c’est comme ça que la peur de la police et de la gendarmerie travaille dans le psychisme des gens. A force de jouer à allumer le feu, il prend. » je voulais dire plus précisément qu’à force de convaincre la population que de toutes façons elle est coupable a priori — et non innocente a priori — et bien elle se sent en effet coupable d’office, et dans ce cas elle pense que si elle ne veut pas être condamnée elle doit fuir.

    Et dans les cas extrêmes cela mène au délit (pet pas toujours extrêmes)cela provoque des délits de mensonge — et là on commence en effet à devenir coupable même si on a rien fait mais simplement parce qu’on ment par préservation — ou de fuite.

    On se comporte en délit, exactement comme un voyou qui veut fuir. Et ceux qui ne font ou disent rien n’en pensent pas moins contre la police qui les cherche.. Bien trop de contrôles d’identité ou de papiers des voitures, de toutes façons, alors que le délit de vitesse mettant en danger les piétons dans la ville est un délit globalement autorisé;-)On n’en peut plus d’être toujours contrôlés comme ça — ou d’assister tout le temps à des contrôles. On ne sort pas une seule journée sans assister au moins une fois sinon deux à des contrôles — et toujours faits de façon odieuse, de toutes façons interrompre le cours quotidien de la vie des gens comme ça, c’est odieux !! ça devient une aventure à risque de sortir de chez soi même quand on a 60 balais. Franchement !

    Évidemment que ça ne peut pas durer, évidemment que ça crée un mode de vie odieux dans ce pays, même les étrangers qui connaissaient Paris il y a dix ou quinze ans le disent !

    Un jour on découvrira que certains de vos flics de la GAV sont devenus des bandits patentés — l’étaient déjà comme flics. Il suffit de lire ici l’idéologie de certains discours pour comprendre qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la façon de concevoir la population citoyenne et leur respect démocratique.

    Mesrine (pour m. Moréas) : c’est comme para à la torture et aux corvées de bois qu’il est passé à l’acte social ensuite, car après il y en a des plus ou moins doués dans le crime affreux et le spectacle.

    Le gars qui a été instructeur en chef de la torture et des transferts et des vols de la mort pendant la dictature en Argentine, c’était un français et il avait une équipe avec lui, c’étaient des spécialistes français de la guerre subversive, le général Paul Aussaresses, formé à la torture en Algérie, on disait là-bas en Argentine l’école française, ils avaient même formé des américains;-)

    Ce que ce type là a fait et cautionné n’était pas moindre qu’un Mesrine et même pire au nombre des victimes de la torture. Même sources, même pratiques, de la hiérarchie exécutive aux exécutants. Mesrine n’avait été qu’un exécutant devenu un meurtrier civil après la guerre. L’autre a continué à sévir…

    Pas sûr que si un président de front commun de gauche n’était pas arrivé au pouvoir en France en 1981 la coalition élue de 1983 en Argentine ait pu arriver au pouvoir pour mettre un terme à cette horreur.

    Je ne veux pas excuser Mesrine mais je ne pense pas qu’il y ait commune mesure de criminalité entre Mesrine et les militaires de la torture et de la mort d’autant plus quand ils ont été formés sur le tas au même endroit. Ici ça a donné la folie sadique individuelle de Mesrine — qui n’en voulait pas à l’humanité — et là-bas une scène grandiose du passage à l’acte sadique et meurtrier contre tout un peuple au nom de le mettre en ordre et de l’empêcher de se gouverner à gauche.

    Il y a déjà eu depuis quelques années en France trop de morts isolés ou d’infirmes dont les fauteurs sont encore impunis, résultant de traitements inadaptés ou violents par la police dans les petites arrestations musclées ou courses poursuites de jeunes et de vieux. Ces morts sont considérés comme des conséquences légitimes d’une pratique policière incontestable. Vous trouvez ça sain ? mais ce sont des meurtres (pour les morts) et des crimes (pour les infirmes) — point barre. Un jour ou l’autre ça se saura (ça sera considéré comme des crimes)

    Il n’y a pas d’insignifiance à mettre des menottes. Cela doit avoir une raison, ce ne peut pas être une routine. Tirer sur un gosse désarmé qui se sauve pour échapper aux coups ou à la prison alors qu’a priori il n’a rien fait sinon la présomption d’avoir fait, ou de s’insoumettre : c’est dégueulasse !

    Tirer sur un être désarmé qui fuit de toutes façons c’est dégueulasse. IMPOSSIBLE DE CONSIDERER QUE NOS IMPOTS SERVENT A PAYER UNE POLICE CITOYENNE SI ELLE HUMILIE SI ELLE BLESSE OU SI ELLE TUE DES GENS DÉSARMÉS.

    Il faut que les flics commencent à considérer que protester face à une demande abusive est normal et non pas une agression de la police, c’est un signe de culture et d’intelligence et non pas de subversion ; comme je l’ai dit : une police qui fait peur à des gens présumés innocents (y compris de poser des questions) — donc la population a priori — provoque la fuite et ses conséquences tragiques dans certains cas qui sont déjà nombreux.

    Mais j’entends que celui qui a crevé un oeil à Nantes vient d’être mis en examen :

    Reuters

    Un policier a été mis en examen pour avoir grièvement blessé un lycéen avec un « super flash-ball » en 2007 à Nantes lors d’une manifestation contre la réforme des universités, rapporte l’avocat des parents de la victime.

    Le fonctionnaire a été mis en examen pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », a précisé Franck Boëzec à Reuters.

    Il disposait jusque-là du statut de simple témoin assisté dans l’enquête du juge d’instruction, en passe d’être close.

    Le 27 novembre 2007, lors de l’évacuation du rectorat de Nantes occupé par des manifestants, le policier cagoulé avait tiré sur la tête du jeune homme de 17 ans avec un « lanceur de balles de défense », un « super flash-ball » alors en expérimentation, réputé sept fois plus puissant qu’un pistolet à balles en caoutchouc ordinaire.

    Le lycéen a perdu depuis l’usage de son oeil droit.

    « La responsabilité de la hiérarchie policière et préfectorale est écrasante dans ce dossier », a dit Luc Douillard, père de la victime. « La mise en examen du tireur était nécessaire, mais d’autres doivent maintenant suivre ».

    En mars 2009, un étudiant de 25 ans avait également été grièvement blessé à l’oeil par un tir de flash-ball lors d’une manifestation à Toulouse (Haute-Garonne).

    Un accident similaire quatre mois plus tard à Montreuil (Seine-Saint-Denis) lors de l’évacuation d’un squat, avait relancé la polémique sur l’usage de ces armes dites non létales.

    —–

    Vous remarquerez que personne ne cherche un lampiste, il y aura des questions posées aux hauts responsables, mais le lampiste qui a a commis un acte criminel sur cet étudiant ne sera pas excusé d’avaoit fait ça à son niveau. C’est normal : s’il est un policier institué dans une démocratie il n’a pas à exécuter des ordres moralement inacceptables, et s’il en rajoute en zélé, ce n’est pas son supérieur qui est responsable à sa place — même si le responsable a ordonné.

    Et justement ça veut dire ici qu’on respecte les policiers, on ne les prend pas pour des abrutis si on attend d’eux une responsabilité individuelle de leurs actes.

  32. des filles...

    Loin de sécuriser le pays la police et la gendarmerie actuels le mettent civiquement et individuellement en danger.

  33. des filles abusées -- on peut le dire même pour des menottes -- aux fugueurs meurtriers

    Oui les gamines…

    « Ah au fait vous en en foutez mais en une semaine un gendarme est mort sur un contrôle routier et un policier national est dans un état critique …Pécadilles …  » :

    On ne s’en f… pas, mais pas du tout. Il y a lieu de le déplorer et de quoi s’inquiéter.

    Mais justement ce n’est pas l’ordinaire tous gouvernements confondus, et ça montre bien le climat de haine qui est en train de monter, parce que ces deux morts là, si j’ai bien entendu à la radio, seraient consécutifs à des passages à l’acte de fuite (enfin je veux dire ce n’est pas accidentel) par des types qui ont disjoncté, qui ont eu peur et qui par la peur et le stress ont voulu passer en force et ça les a transformés en meurtriers.

    Sinon, ils ne seraient pas passés en force, n’étant pas des Mesrine que je sache, car personne n’a parlé de grands criminels à propos des responsables de ces deux morts.

    A force de faire la guerre à la population on se retrouve en position d’armée occupante. Et fatalement il y aura des individus réfractaires qui feront tout pour lui échapper.

    Plus la police mettra haut la barre de la répression plus les réactions pour lui échapper deviendront terribles, ces pauvres types pensant que c’est ça : fuir ou mourir. Parce que c’est comme ça que la peur de la police et de la gendarmerie travaille dans le psychisme des gens. A force de jouer à allumer le feu, il prend.

    Ce ne seront pas des émeutes — considérées comme réprimées d’avance;-) mais d’autant plus : des actes désespérés. Et la, à ce stade, aucune armada de répression n’empêchera jamais un type devenant fou d’angoisse qui pense sauver sa peau en transgressant l’interdit.

  34. Julia

    Messieurs,
    Juste pour le plaisir de relancer une polémique qui avait déjà fait se découvrir bien des dents ici je recommande la lecture de cette info : http://www.france-info.com/france-justice-police-2010-03-03-des-collegiennes-menottees-placees-en-garde-a-vue-pour-rien-412921-9-11.html

  35. Péhène

    Bien plus Fabrice, bien plus. Le taux d’élucidation des affaires étant relativement bas et le nombre de « vaines recherches » assez élevé, combien de victimes restent à jamais sans connaître leurs « agresseurs » ? Des victimes « existantes », il y en a donc un nombre certain, bien supérieur, sans aucun doute, à ce que vous avancez prudemment, sans lien véritable avec le nombre de gardes à vue.

  36. Fabrice DOUAIS

    @ clafoutis

    Il faut prendre toute la phrase et non pas une partie, ou une apposition.
    Je parle de soustraire les affaires de stups (sans victimes directes) et affaires de délits routiers des 900 000 GAV décriées.

    On arriverait ainsi grosso modo en deçà du premier chiffre statistique des GAV communiqué aux médias qui ne prenait pas en comptes les délits routiers.
    (Le monde 27.01.2010 (…)aux 580 108 officiellement comptabilisées en 2009, il faut en effet ajouter toutes celles intervenues dans le cadre de délits routiers et qui sont exclues des statistiques policières : 250 000 mesures (…))

    Par ailleurs, quand j’écris délits routiers « simples », est il si difficile de penser que l’infraction s’entend sans victime (grande vitesse, alcoolémie, défaut de PC)

    Il devrait donc bien y avoir environ 500 000 victimes existantes…

  37. ...

    On ne lit pas on vit directement et indirectement ce qui est écrit ici. Ceux qui n’imaginent pas un seul instant que c’est la réalité du vécu ou de la perception sociale, sont fous… oui je vais partir. Je vais essayer de quitter ce pays. Trop de désinformation. Trop d’univers divisés. Trop c’est trop, ça finira mal.

  38. Clafoutis

    @ Péhène le 03 mars à 12:05 me dit :
    « j’apporterai une précision sur la prescription de l’abus de biens sociaux. Certes il est question que celle-ci commence, non plus au jour de la découverte de l’infraction, mais au jour de la commission des faits. Le délai de prescription serait cependant, de manière dérogatoire, rallongé à 5 ans. »
    Pourquoi avoir modifié la date du début de la prescription en la matière ? Le système actuel est-il moins efficace ?
    Un procureur ne pourra-t-il pas refuser d’instruire, puis tergiverser, puis attendre des instructions qui viendront trop tard (je résume) sans aucun recours (puisqu’il n’y aura plus de juge d’instruction)…
    Cela contribuera-t-il à « moraliser le capitalisme » ?

    Le Président n’avait-il pas pour objectif et programme déclarés de « dépénaliser » les délits économiques ?

    Objectif en voie d’être atteint : « promesse tenue ! » pourra-t-il bientôt se vanter (mais s’en vantera-t-il au JT de TF1 ?).

  39. Baptiste

    A tout les OPJ qui nous font la morale au sujet des victimes: un de mes proches a été menacé par un policier pour avoir insisté (respectueusement, je précise) pour porter plainte au sujet d’un vol de vélo. Comme quoi le comportement de certains de vos collègues n’est pas meilleur avec les victimes qu’avec les présumés-coupables! Vous allez me dire, ouais, les vols de vélo, c’est pas grave: certes, mais c’est courant. C’est ce genre de chose qui fait que beaucoup de citoyens ont de mauvais souvenirs avec des policiers. Quand une institution a mauvaise réputation auprès de 70% de la population, c’est peut-être aussi un peu par sa faute!

  40. Clafoutis

    @ Fabrice DOUAIS le 03 mars 2010 à 21:48 nous dit :
     » …les délits routiers “simples”, cela fait -à vue de nez- 600 000 gardes à vues auxquelles correspondent 600 000 victimes…  »
    Les délits routiers simples (?) génèrent 600 000 interpellations et donc 600 000 GAV – et ils ont causé 600 000 victimes ????
    M. l’OPJ « depuis pas mal de temps » peut-il expliciter ces chiffres qui, pour le moins, interpellent (pardon…) ?

  41. un flic

    Je me demande vraiment sur quelle planête nous vivons …J’ai passé un an dans la Police Nationale comme appelé du contingent … Si les flics étaient violents , racistes , si les GAV et les contrôles ressemblaient à ce qu’on en lit je crois que je m’en serais rendu compte. Je suis depuis 15 ans dans la Police Municipale . J’en ai vu des commissariats, des gardes à vue, des gendarmeries, des OPJ, des auditions…Parceque mon job ne se limite pas loin de là à coller un PV aux bagnoles mal garées mais que j’ai quand même interpellé un certain nombre d’individus auteurs, que je suis intervenu un nombre incalculable de fois sur des délits ou des crimes, que j’ai assisté les OPJ dans le cadre de leurs missions en ma qualité d’APJA .

    En revanche je ne compte pas non plus le nombre de fois où les gens, simples citoyens, vous font sentir nettement le mépris dans lequel il vous tiennent . Pour énormément de gens le flic est un abruti un raté, un crétin … et certains vous le disent carrément et s’étonnent de se retrouver en GAV . Mais ce sont EUX qui se sont collés tout seuls dans cette situation !!!

    Quand on arrête un contrevenant en train de téléphoner au volant il nous dit que nous ferions mieux d’attraper les voleurs (comme si les flics ne préféraient pas faire une « belle affaire » plutôt qu’un PV code route…) . Quand on attrape un voleur il nous dit qu’il faudrait gauler les pervers sexuels. Quand on gaule un pervers sexuel il nous dit que nous devrions arrêter les assassins . Je suppose que les assassins doivent repprocher de ne pas choper Ben Laden , mais je n’ai jamais arrêté d’assassin…

    Bref il y a en France un énorme mépris pour les flics en général , mais au moindre pépin par contre on réclame tout de suite et sans délais la Police qui doit trouver une réponse immédiate à des problèmes qui en plus souvent ne la concernent pas. Et puis ces « bons citoyens  » harcelés par une police non respectueuse , les mêmes qui ne voient jamais rien , qui ne donnnent pas de renseignements utiles sont souvent les premiers par contre à dénoncer leurs voisins , conjoints, « amis », pour des pécadilles qui relèvent souvent du civil et non du pénal …Combien de lettres courageusement anonymes je reçois !!!!!A vomir ! 99% vont d’ailleurs directement au panier et il est rare que ce soit intéressant . Ces bons citoyens qui ont peur des « représailles  » je ne voudrais pas avoir affaire à eux sous l’occupation ou même sous l’épuration !!!

    La Police Française est sans doute une des plus « cool » du Monde , il suffit de voyager un peu pour s’en rendre compte . Tout le temps mise en cause, méprisée .

    Ceci dit il est vrai que les conditions de GAV sont souvent déplorables, tant pour les mis en cause que pour les flics qui n’en sont pas responsables . Je me souviens des conditions ignobles de détention dans un TGI de la région parisienne . Il a fallu que flics et magistrats mettent les pieds dans le plat pour que cela cesse et qu’enfin des travaux soient entrepris .

    Mais après tout il en est de même dans les prisons ! Sont-ce les surveillants qui maculent de merde les murs et qui balancent leurs détritus partout ? On pourrait faire nettoyer les prisons pas les détenus mais il parait que faire bosser les détenus contre leur gré c’est une atteinte aux droits de l’homme …Du coup les prisons sont dégueulasses ce qui est sans doute beaucoup mieux…Et si j’affirme que l’oisiveté est mère de tous les vices on va me traîter de fasciste !

    Le cas de la gamine en GAV pour une bagarre à l’école parlons en …Bien sûr que sur le principe c’est choquant . mais dans la pratique quand on remets une convocation aux parents combien s’en foutent royalement et ne se présentent pas au service d’enquète avec leure rejeton ? Combien ne vont même pas les rechercher à l’issu de la GAV ? Combien d’équipages sont forcés de ramenener des gosses chez eux tandis que leurs parents sont vautrés devant Loft Story ?

    Ah et les contrôles de police …Ce n’est pas la police qui a rajouté « routière » au problème de l’insécurité . Mais bien les politiques que vous avez élus . Et ce bon peuple est le premier à plebisciter la répression aveugle dans ce domaine alors qu’il y a moins de morts sur les routes que par la grippe saisonnière ou par des maladies attrapées à l’hopital .

    Et ne dites pas « Sarkozy » « Sarkozy » car c’est bien la gauche qui a mis en place le principe du propriétaire payeur et du délit de grand excès de vitesse…Avant ces grandes mesures de « gauche » si le conducteur n’était pas identifié , le PV était caduc en droit . maintenant pour contester …Il faut d’abord payer .

    Prenez vous en donc aux politiques que vous avez élus , plutôt qu’aux mecs qui pour le SMIC (sans les primes) essayent de vous protéger tandis que vous regardez Julie Lescault à la télé .

    Ah au fait vous en en foutez mais en une semaine un gendarme est mort sur un contrôle routier et un policier national est dans un état critique …Pécadilles …

  42. ....

    Du moins, concernant d’autre prescriptions, s’il en est de secrètes, à défaut de pouvoir les énoncer, peut-on dire simplement s’il en existe ou non. Car le point 4 tendrait à laisser entendre un contenu extérieur implicite, ou alors ces contrôleurs seraient incohérents ?

  43. ...

    « 4. Toute personne doit pouvoir comparaître dignement devant un juge, un procureur et un officier de police judiciaire. Une installation devrait permettre au gardé à vue depuis la veille de faire sa toilette le matin et un kit d’hygiène devrait être mis à sa disposition. »

    Seulement le jour de la comparution ou la veille au soir ? Pour que le juge ne ressente pas la maltraitance des jours précédents ? Où l’on peut voir que les contrôleurs ont aussi de ces négligences malgré l’information critique;-)

    La question qui se pose alors est celle de la cohérence entre les articles bienveillants — disons visant à une application des droits de l’homme et de la personne — de ce rapport et une défaillance comme celle que je viens de signaler — justement ce n’en est peut-être pas une ?

    Alors voici la question :
    Existe-t’il d’autre part des directives secrètes autorisant ou prescrivant de laisser les candidats dans des situations humiliantes visant à atteindre leur dignité pour affaiblir leur résistance aux aveux ou aux témoignages ? Cela a été publié à propos des conditions de détention sécuritaire aux USA. Donc on serait bien dans le même cas ?

    Pardon, mais comme j’ai beaucoup communiqué ici je vais au bout de mes questions (ça doit être à cause de l’âge;-) — mais sans oublier de remercier pour les réponses précises que certains ont bien voulu donner.

  44. Gendarme

    JORF n°0053 du 4 mars 2010 texte n° 95

    Recommandations du 23 février 2010 relatives aux brigades territoriales de la gendarmerie nationale de Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire), Ecole-Valentin (Doubs) et Migennes (Yonne)

    NOR: CPLX1005436X

    Les brigades territoriales de la gendarmerie nationale de Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire), d’Ecole-Valentin (Doubs) et Migennes (Yonne) ont été visitées par des contrôleurs du contrôle général des lieux de privation de liberté respectivement les 28 janvier 2009, 4 février 2009 et 19 février 2009.
    Les observations factuelles recueillies au cours de chaque contrôle ont été communiquées au commandant de brigade de chacune de ces unités respectivement les 27 février 2009, 19 février 2009 et 19 mars 2009. Elles ont donné lieu à des réponses en date du 8 mars 2009, du 13 mars 2009 et du 3 avril 2009.
    Les rapports complets de chaque visite ont été communiqués pour observations à la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales le 27 mai 2009, le 29 mai 2009 et le 8 juin 2009. Le directeur général de la gendarmerie nationale a fait connaître sa réponse le 21 septembre 2009.
    A la suite de cette procédure, et conformément à la loi n° 2007-1545 du 30 octobre 2007, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté formule les recommandations suivantes :
    1. Il faut souligner l’impression favorable donnée par le fonctionnement de ces trois brigades territoriales et le souci d’humanité manifesté par les militaires de la gendarmerie rencontrés.
    2. Dans la plupart des brigades, les biens ou valeurs pris aux personnes arrivant en garde à vue sont mis sous enveloppe sans que la liste en soit dressée contradictoirement. Un registre d’inventaire contradictoire devrait être mis en place pour assurer la traçabilité des objets déposés et repris, de manière à offrir une garantie tant aux enquêteurs qu’aux personnes gardées à vue. Il est pris acte de la volonté de la direction générale de la gendarmerie nationale de diffuser la bonne pratique instaurée à cet égard au sein de la brigade territoriale de Chambray-lès-Tours.
    3. Seule, la fourniture d’un déjeuner et d’un dîner à chaque personne gardée à vue est prévue dans les directives données par la direction générale de la gendarmerie nationale. Un petit déjeuner avec une boisson chaude devrait l’être également, officialisant la pratique spontanée des militaires telle que le contrôle général l’a très généralement observée.
    4. Toute personne doit pouvoir comparaître dignement devant un juge, un procureur et un officier de police judiciaire. Une installation devrait permettre au gardé à vue depuis la veille de faire sa toilette le matin et un kit d’hygiène devrait être mis à sa disposition.
    5. La surveillance des personnes gardées à vue n’est pas assurée de façon satisfaisante en dehors des heures d’ouverture des locaux de service, notamment de nuit. Au minimum, un dispositif installé dans les chambres de sûreté (cellules) devrait permettre aux personnes s’y trouvant d’alerter un militaire de permanence.
    6. Le registre de garde à vue, prévu à l’article 65 du code de procédure pénale, est un document essentiel pour veiller au respect des droits fondamentaux des personnes privées de liberté. Il doit être complet et fiable, et la traçabilité du déroulement des gardes à vue doit être assurée. Sans plus attendre, l’ancien modèle, encore en place dans certaines unités, devrait être remplacé par le modèle défini en 2005 par la direction générale de la gendarmerie nationale car ce dernier garantit une meilleure confidentialité des informations.
    7. Une harmonisation de ces registres, en service dans la gendarmerie et la police nationales, et leur dématérialisation devraient être recherchées, comme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté l’a déjà indiqué dans son rapport d’activité de 2008. Cette solution permettrait de suivre en temps réel les différentes phases de la mesure de garde à vue et d’améliorer les conditions de travail des personnels. Le ministre a d’ailleurs marqué son intérêt pour cette suggestion.
    J.-M. Delarue

  45. ...

    On n’a jamais dit que la garde à vue n’était pas nécessaire dans certains cas. On a simplement dit que la garde à vue devrait se limiter à ces cas là — tant que c’est possible.

  46. ...

    Ecoutez tous les cas de garde à vue que nous discutons ici ne sont en rien des cas de garde à vue relatifs aux délits que vous évoquez ! Évidemment pas !! Votre déclaration est de la démagogie de haut niveau. Chaque fois que l’un d’entre vous (opj c’est ça ?) s’explique il en rajoute une couche idéologique sur les raisons qui conduisent les moins subtils aux pires abus !! NON. vous ne comprenez rien au système de la conscience politique et à la société démocratique. Ce ne sont pas vos gardes à vue qui protègent les femmes de la criminalité sexuelle dont elles sont victimes vu l’accroissement statistique annuel épouvantable… Ah ! non arrêtez là.

  47. Fabrice DOUAIS

    Je suis OPJ depuis pas mal de temps.
    J’ai résolu -élucidé dit-on, en langage statisticien- pas mal d’affaires sans coercition. Mais ce, en contradiction avec la Loi et la jurisprudence…

    Depuis le temps que je lis tant et tant de choses sur ce que je pratique, je n’ai vu que peu de pensées, d’écrits complaisants pour les VICTIMES.
    Je parle des vraies victimes. Pas de celles en cellules.
    Celles qui ont souffert, sont meurtries et parfois à jamais, dans leur âme, dans leur chair ; à l’occasion de viols, d’arrachages de sacs, de dramatiques braquages, de violences.
    Celui qui critique à longueur de commentaires l’activité policière, a t il déjà été confronté à une telle victime, à ses parents, à ceux qui restent et auxquels nous devons apporter la vérité sur les faits, apporter un soutien moral en même temps que l’enquête progresse, etc.
    Je ne le crois pas.
    Ces mêmes critiques ont ils réalisé que sur toutes ces GAV , en ôtant les stups qui ne génèrent pas de victimes directes ; les délits routiers « simples », cela fait -à vue de nez- 600 000 gardes à vues auxquelles correspondent 600 000 victimes…

    Ce chiffre ne vous interpelle pas ?

    Alors quand depuis des années, j’entends parler d’atteintes aux droits de l’homme, de traitements indignes et humiliants subis par des délinquants ou criminels dans les commissariats, de tabassages, de bavures, perpétrés par des nazillons, des flics vichyistes, impunis et encouragés, protégés par la loi et l’administration, je me demande de quel terme, de quelle formule, devrions-nous user pour commenter, définir et nommer l’atteinte portée à une victime.

    La véritable atteinte aux droits de l’homme est là.

    Je souhaiterais juste relever le statut de la victime et que cessent les inversions de rôle entre elles et leurs auteurs.

    Je n’ai par ailleurs ni vu ni entendu d’avocats combattre pour assister la victime dès la garde à vue de son auteur.

    Y aurait il un souci de rentabilité ?

    J’imagine que si les conseils mettaient autant d’ardeur, de vigueur et de conviction à défendre les victimes qu’à soutenir leurs auteurs, les derniers n’auraient peut être plus envie de vivre 24 ou 48 heures d’enfer, à en croire les premiers…

    Mais si peu d’enfer pour la vie foutue d’une victime qui a déjà beaucoup voire tout perdu semble encore être de trop face à celui qui à tout à perdre en allant en prison….

  48. ...

    et bien là nous voici techniquement édifiés, au moins… ça promet;-)

  49. Z.

    La réforme de la garde à vue est une gigantesque hypocrisie du politique car il est à l’origine de cette courbe ascendante du nombre de placements.

    D’abord, il a multiplié les textes d’incrimination et a ajouté des tonnes de circonstances aggravantes (je parle des violences par exemple), qui font qu’on arrive rapidement à 7 ou 10 ans encourus, ce qui était le cas de la gamine en pyjama que tu évoquais Georges dans un précédent billet. Ca devient compliquer de trouver une hypothèse de violences contraventionnelles !

    Ensuite, il a exigé une simple raison plausible de soupçonner la personne et plus des indices graves et concordants de culpabilité.

    Enfin, il a démocratisé la qualité d’OPJ qui entraîne un avancement automatique au point d’avoir un corps de gardiens de la paix en as de pique : tout le monde est chef.

    Il me semble que le mal est plus profond. La grosse erreur a été la réforme de la police qui s’est traduite par la fusion des corps. Avant les commissaires et les officiers passaient le bloc OPJ, un bloc digne de de ce nom. Ils étaient formés au judiciaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ils ont le bloc d’office. On ne leur apprend plus la procédure au motif que cela ne serait plus leur métier. A une époque, les cours de police judiciaire étaient même supprimés au profit de l’ordre serré pour préparer le défilé.

    Ils ne marchent qu’à la statistique qui n’inclut pas la notion de qualité : il faut voir les remises en liberté des pauvres erres échoués sur les plages corses : étrangers en situation irrégulière 100 % préfectures 0 %. Tout ça pour des procédures qui ne tenaient pas la route !

    Mais ce ne sont plus les mêmes officiers ni les mêmes commissaires. Il suffit de lire ton livre « un flic de l’intérieur » pour voir qu’aujourd’hui, le taulier c’est un gestionnaire qui tire plus de l’administrateur civil que du flic. Les officiers de police de par leurs aspirations sont en train de faire les mêmes erreurs que les syndicats de commissaires il y a trente ans. Tous ces gens vont perdre en technicité et à terme en légitimité.

    En ce qui concerne le bloc que les gardiens passent, il est inadapté à ce que sera la procédure pénale de demain. Ce sont eux qui feront le boulot du juge d’instruction, qui monteront le dossier aux assises avec l’avocat dans le bureau et qui iront justifier de leur travail à la barre. Je leur souhaite bon courage car il faudra m’expliquer comment ils pourront y arriver alors que la grande majorité n’est jamais allée témoigner, ne sait pas comment cela se passe. Ils vont se faire décalquer. Comment pourront-ils correctement mettre en l’état la procédure alors que contrairement aux magistrats, ils n’ont aucune stratégie d’audience ? de la preuve ? de la gestion d’un jury ? Là, ils n’y seront pas pour la statistique !!! L’avocat de la défense pointera les insuffisances et les approximations, les portes ouvertes ou mal fermées. Il se sera bien gardé de faire des demandes d’acte pendant l’enquête et mettra le doigt sur ce qu’il fait mal à l’audience des assises, histoire de créer un doute qui contaminera l’ensemble du dossier, même dans ce qu’il a de plus solide.

    Hypocrisie également car les avocats qui demandent la réforme de la garde à vue ne sont pas les petites mains (collaborateurs et salariés) qui iront traîner leur épitoge à 2H du matin dans les couloirs des hôtels de police. Facile d’exiger une réforme avec la sueur et le travail des autres. Les barreaux et les cabinets ne pourront faire face et vont couler et hypothéquer leur travail du lendemain pour la grosse société qui elle paye !

    Enfin, escroquerie cette réforme car la nouvelle garde à vue ne respecte pas le contenu des derniers arrêts de la CEDH.

    Amis policiers, vous n’avez rien à redouter de la présence de l’avocat pendant la garde à vue. Bien au contraire vous aurez tout à y gagner pour votre sécurité à vous. ALlez à un défèrement et vous verrez que la présence de l’avocat dans le cabinet d’un juge d’instruction est complètement absent. Il ne prend la parole à la fin pour des questions ou des observations. Sa présence relève plus de l’alibi qu’autre chose !

  50. ....

    Ritaline (pardon pour la faute — mais y en a d’autres ailleurs enfin, bref)

  51. adieu (au prochain article:)

    Il y a toujours dans la vision corporatiste pour idée sur le monde un argument de détail qui prend toute l’ampleur de la totalité et qui évite ou ne voit pas le problème politique sur le fond ; ici, il s’agit de la question sur le fond d’une répression sans commune mesure avec la réalité sociale et d’ailleurs c’est Pasqua lui-même qui vous le dit !

    Il n’y aura donc que des réponses policières dans ce sens qui se voudraient même — et se croient sans doute sincèrement — bienveillantes ? Je ne pense pas que le shit soit le fond du problème de la garde à vue, ni du comportement des policiers qui abusent, cher monsieur, ni que la guerre en Afghanistan soit pour éradiquer l’agriculture du pavot — plutôt récupérer le revenu que la CIA en tirait dans les années 70 quand monsieur Bremer y allait avec sa valise et que depuis 2001 elle a perdu –, pas plus que la guerre d’Irak ne fut pour éradiquer une puissance nucléaire menaçante pour l’humanité.

    Par contre je sais qu’en Irak l’erreur militaire (puisqu’ici on ne peut plus parler d’erreur policière ni judiciaire quoique étant une question de droit), estimée comme des bavures fatales et sans conséquences par rapport à la ligne dure toujours inchangée de la guerre occidentale au monde (voyez en Afghanistan et au Pakistan et pour ne pas reparler du Moyen Orient bien actuel versus Palestine vu la norme BCBG du crime de guerre et contre l’humanité sous les critères des grands de l’ONU)… soit : pas loin de 200 000 morts civils (on ne parle pas des blessés là, ni des soldats américains morts pour rien qui sont en surnombre, car les USA ont des façons expéditives de traiter la question du chômage auprès des dealers, n’est-ce pas ?) si je ne m’abuse, en plus des conditions biologiques de la vie détruites par l’uranium appauvri des têtes de missiles et pour ne pas parler d’autres armes utilisées…

    Vous vous rendez compte de ce que ça représente par rapport aux attentats suicides des terroristes irakiens (puisqu’il faut en arriver aux statistiques sur les morts).

    Il en va des scrupules locaux et régionaux des polices comme des scrupules internationaux des militaires : ils exécutent des ordres. Tout le reste n’est qu’argumentation pour nous déchirer sur les détails, c’est ça ? Mais le problème politique qui traverse les ordres exécutifs, ce n’est pas ce que nous en disons, qui pourrait nous donner une vague impression de dire vrai selon notre expérience respective…

    PS / je me drogue pas ni même aux médicaments. Deux verres de Médoc ou de Graves quand je reçois mes amis, ou quand ils me reçoivent, je ne crache pas dessus. J’espère que ça ne me mènera pas à vos cellules de dégrisement où si j’ai bien compris je rencontrerais d’authentiques voyous….

    Même s’il est incontestable que lorsqu’il n’y a plus de travail, ni d’allocation de base de vie pour tous, ni d’éducation civique publique, les gens vivent parfois d’expédients — ou se retrouver SDF, vous savez qu’un des grands plats de la misère à Haiti ce sont les « galettes de terre » très joliment préparées ? — et parfois (souvent dans ces cas sur le terrain de la misère) aussi de crime.

    Mais oui, si le shit — je vous préviens tout de suite de la majorité des français se trouvent sous médicaments du genre dit de « confort » : prozac (pour les milliers qui gouvernent comme des zombies quand ils ne sont pas sous amphétamines ou autres stimulants au moment où ils doivent se réveiller à la TV) et Ritanil (prescrit par les pédiatres pour arraisonner les enfants dits hyperactifs, c’est à dire ceux qui expriment une agitation pour se défendre de conditions familiales ou scolaires choquantes ou angoissantes) et le coca (donné par les parents aux très jeunes enfants qui accompagnent les apéros au bistrot, et qui contient un sucre dérivé de l’éther en plus de la caféine donc même le décaféiné et le light, de même que la plupart des sodas) qui préparent les enfants aux toxicomanies et au moins à une dépendance alcoolique.

    Je vous épargnerai l’échelle des salaires du personnel politique élu et coopté.. car cela ferait vraiment populiste et pourtant, si la politique était moins lucrative ses acteurs ne seraient pas en quête de ne pas en perdre ces revenus au point de faire toutes les concessions sur les réformes, pour les reproduire. Voilà aussi une des raisons pour lesquelles la politique n’est plus ce qu’elle était (mais de toutes façons nous avons voulu la fin des nationalismes sans penser en termes de fédération, et ce sont les gouvernements supra nationaux unifiés non élus qui prétendent fonder à jouer de nos vies maintenant)… De quoi être bien découragé, hein ?

    Et bien contre toute apparence je garde l’espoir. Rien n’est éternel même pas l’ordre forcé.

    Et cette fois je m’en vais parce que la réponse pourrait éternellement durer.

  52. Yesodh

    Des Gardes à Vues par erreur ? non je n’en connais pas. Des Gardes à vue décidées au vu de certains éléments en notre possession laissant penser que l’individu a commis une infraction, je ne fais que ça.
    Effectivement, l’enquête démontre parfois que les faits sont infondés et que l’intéressé n’a rien fait mais ça,; malheuresuement, on ne le découvre parfois que pendant…
    concernant les droits maintenant… Pour information, on notifie ces droits sur procès verbal, donc l’intéressé en a connaissance, et on lui explique en quoi cela consiste.

    Enfin pour revenir à la délinquance galopante en France. Que dois je répondre à un jeune dealer qui en pleine audition me sort  » taffer ? pour quoi faire ? en une semaine je rammasse ce que tu gagnes en un mois » …. Et oui, le constat est là. C’est ça la loi dans les cités…
    Enfin, pour que la Garde à Vue ne soit pas appliquée, il n’y a qu’à respecter la loi… je ne parle pas de petites contraventions mais bien de DELITS… Quand vous roulez sur l’autoroute à 180 alors que c’est limité à 130, vous savez que vous êtes hors la loi, non ?. Quand vous volez la voiture du voisin, que vous cambriolez une maison, que vous brûlez une voiture de Police, ou que vous vendez de la drogue, vous savez que c’est illégal ? Donc, sciemment, vous enfreignez la loi, et donc vous causez un tort à l’ordre public… Et le libre arbitre dans tout çà ? On a le choix de ces actes. ON choisit de commettre une infraction ou non. ON ne le fait pas par accident…
    « Désolé, je savais pas que c’était du shit mais j’en vends tous les jours de 15h à 23h »… Redescendez un peu sur Terre et ouvrez les yeux sur que devient la France. Le débat sur la Garde à Vue cache des problèmes bien plus gravesn, dont tout le monde se fout mais auxquels sont confrontés les policiers en première ligne.

  53. Péhène back

    J’ai dit sous une de mes quelques paraphrases en guise signature, afin de ne pas lasser la liste des commentaires (et non pour vous permettre de présumer que je voudrais me cacher ce qui serait idiot comme on est obligé de laisser un email)… plus haut, que s’il y avait des droits du gardé à vue : alors qu’on l’informe en lui remettant une brochure sur le statut de la garde à vue et les droits du gardé à vue, dès que le retenu en garde à vue — quelle que soit la raison — met les pieds dans le commissariat.

    Nul n’est censé ignorer la loi ni ses droits. Aussi peut-on exiger qu’ils soient informés. S’ils ne le sont plus à l’école alors : dans quel lieu public sinon sur les lieux mêmes de la garde à vue — ou de la poste– ou dans le dispensaire (pour ce qu’il en reste de public mais vous savez, pour la poste, c’est totalement cuit depuis hier ou avant-hier ; pas encore cuit pour la police quand même : l’inverse serait grave ?

    La question est en outre les droits : pourquoi tant de gardes à vue par erreur ou par prévention ? Pour le chiffre ou par malveillance idéologique a l’encontre des libertés et de la présomption d’innocence — je sais qu’elle a été singulièrement atteinte mais enfin Villepin lui-même ancien ministre de l’Intérieur n’a-t’il pas hésité à y recourir dans l’affaire Clearstream ; cela vaut a priori des jugements, pas a posteriori bien sûr ?

    @ tiphène : gardez vos a priori moraux contre chicken back « et ses amis » : vous aurez toujours raison puisque vous êtes un membre représentatif de la police,non ? je me trompe ?

  54. Péhène

    @ Chiken Back et ses amis
    Pour aider à votre réflexion, je me permets de retranscrire une petite note de Maître Eolas, vous savez, cet avocat qui tient un blog très remarqué (voire remarquable, d’ailleurs n’hésitez pas à aller y faire un tour, c’est parfois très instructif) :
    « En tant qu’avocat, je souhaite que toute personne qui met un orteil dans un commissariat parce qu’elle est soupçonnée d’avoir commis une infraction puisse bénéficier des droits du gardé à vue, et que ces droits lui soient notifiés. Ce qui suppose le statut de gardé à vue, puisqu’il n’y en a pas d’autre. »

  55. chicken back

    Vous avez bien dit 2001…. il est là le problème, pas du tout parce que la GAV donnait plus de droits (malgré ce détail pour avoir remporté la conviction des élus de devoir la systématiser) !

    Mais parce que tout citoyen non conforme à partir du 11 septembre 2001 devint susceptible d’être un terroriste potentiel ou d’aider du terrorisme potentiel. A partir de ce moment là la petite délinquance a été traitée de la même façon que des terroristes potentiels et d’ailleurs aux USA sous le Patriot Act les insoumis pacifistes furent également considérés comme des « terroristes » par le FBI (on a bien vu l’histoire de Steve Curtz et du Critical Art Ensemble, parce qu’ils travaillaient et exposaient contre les OGM) — ici la petite délinquance avec le retrait du statut spécial pour les mineurs a viré au traitement préventif du terrorisme (dans les têtes dans la morale et dans les actes;-)

    ça c’est peut-être de la politique, mais en tant que citoyenne ça me regarde (même si les délinquants — dont des enfants menaçants — à moi aussi font peur et devraient-ils être empêchés d’une façon ou d’une autre — j’en suis convaincue). mais comprenez bien qu’il ne faut pas tout mélanger si nous restons un état de droit et de droits de l’homme. S’il n’y a plus de tolérance de l’insoumission contre l’injustice, ça ne va pas le faire, face aux lois qui font des amalgames en prêtant les exceptions à la majorité.

    c’est là que tout a changé et on n’est pas sortis de l’auberge vu les réponses, ça a travaillé fort dans le coeur et la conscience des forces de répression comme des électeurs, hélas… la société iconoclaste de la culture et de l’éducation n’est pas belle à voir… je refuse de capituler de mes droits politiques devant les arguments utilitaires d’une corporation ou d’un parti. Pardon.

  56. chicken run

    Je ne sais plus qui parlait de la cour de cassation. Il me semble qu’un arrêt de 2001 sous entend le placement systématique en Gav, car c’est un régime qui comprend des droits contrairement à l’audition libre.
    Ceci combiné à l’appel obligatoire au proc pour avoir une décision en temps réel.

    Enfin, et c’est l’aspect le plus pervert, la Gav comme la police et la sécurité sont devenus des enjeux politiques. Certains en ont usé pour accéder aux plus hautes fonctions.

    Mais la plupart des policiers qui ont au moins 10 ans d’ancienneté ont exercé sous une autre majorité, et continueront à exercer quelquesoit le gouvernement (démocratique) en place. Un policier n’est pas là pour faire de la politique.

    Il subit les réformes de la procédure, qui ressemble finalement à un mille feuille indigeste et sans efficacité. Il tente de faire son métier avec comme souçi l’aide aux victimes, le plus souvent.

    Quant aux brebis galeuses, à force de tirer sur la corde, elle leur claquera à la figure.

    Faire de la procédure, c’est travailler sous la dictature des YAKA FOKON, comme je l’ai déjà signalé. Ceux çi ne sont pas confrontés à la délinquance, et ne le seront jamais. Ils font eux aussi de la politique…

  57. cette fois vraiment : le dernier mot

    Je voulais dire à propos de Barbès : ou bien tout simplement le délateur n’existe pas. Jamais on a vu les flics se déplacer sans avoir vérifié leurs sources lors de l’appel !

    Dernier truc parce que quand même.. à ceux qui réclament qu’on leur donne le pass ou le code des immeubles !! Mais sont fous, complètement fous — nul n’est censé ignorer la loi dont parmi les droits prioritaires le droit le respect et la jouissance de la propriété privée dans des républiques démocratiques comme la nôtre ! C’était même inscrit dans la constitution française de 1793 qui en même temps inscrivait la réserve dialectique du droit voir dans certains cas du devoir d’insoumission !!) Il faut la relire car elle donne bien à réfléchir (et elle donnerait bien à réfléchir aussi à certains représentants des forces de l’ordre venus s’exprimer ici).

    Les immeubles ne sont pas publics mais privés. Les parties communes des immeubles comme leur qualificatif l’indique appartiennent en commun aux propriétaires des appartements pour des parts au prorata de la surface personnelle qu’ils y détiennent en propre — et leurs locataires d’y jouir de tous leurs droits privatifs ! Les syndics ne dépendent plus de la police comme en d’autres temps bien noirs (on ne va pas refaire ici l’histoire urbaine de Paris mais je pourrais si quelqu’un le demandait, parce que c’est une partie professionnelle que je connais un peu;-).

    Il y eut aussi les concierges qui jouaient le rôle d’indics depuis Fouché, mais justement, ce n’est pas par hasard et pas seulement parce que ça coûtait cher si peu à peu elles ont été supprimées durant les trente dernières années…

  58. Péhène

    @ Clafoutis
    Je ne reviendrai pas sur l’histoire du vieil argument éculé (vous n’avez pas compris mon propos qui ne faisait que rappeler qu’il n’y a pas en garde à vue que des personnes qui ont eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment), mais j’apporterai une précision sur la prescription de l’abus de biens sociaux. Certes il est question que celle-ci commence, non plus au jour de la découverte de l’infraction, mais au jour de la commission des faits. Le délai de prescription serait cependant, de manière dérogatoire, rallongé à 5 ans. Rassurez vous, donc, des dirigeants indélicats continueront à être importunés par ces affreux policiers.

  59. Clafoutis

    @Péhène 10:31
    Vieil argument : « ceux qui n’ont rien à se reprocher…etc ». Éculé, de plus.
    Mais toujours utilisé : après les détecteurs de fumée désormais obligatoires chez soi (pour vous protéger des incendies – et, au passage, vous empêcher de fumer – pour vous protéger du cancer !), bientôt les caméras de vidéo »protection » (« ceux qui n’ont rien à se reprocher…etc ») dans chaque pièce ?
    Ce sera le bonheur quand la moitié de la population surveillera l’autre moitié, elle-même chargée de jeter un œil sur la première. Ah, pouvoir surveiller « la vie des autres » (ou STASI dans le métro, boulot et même dodo).
    Tous étant aidés par des robots informatiques aussi performants que le STIC (n’est-ce pas M. Delattre – dont Bug Brother nous dit : « il est fort probable qu’il soit aujourd’hui victime du grand bazar qu’il a lui-même cautionné lorsque, en 2004, député et membre de la CNIL, il a libéralisé la création des fichiers policiers. »).
    La GAV actuelle, sans sanction en cas d’abus, gave, effectivement.

    Mais je relève dans la liste des actes à ne pas commettre un point très intéressant : « …d’utiliser à des fins personnelles les biens de la société dont vous êtes le dirigeant… ».
    La parade est en route : le projet de MAM prévoit – si j’en crois la radio – de faire démarrer le délai de prescription de la date de la commission des faits et non plus de celle de leur découverte.
    À la trappe la notion de « délit continu » !
    Cela avait l’inconvénient majeur de permettre quand même la mise en GAV (et + si affinités) d’indélicats suffisammment astucieux pour retarder le plus possible la découverte du délit.
    Donc vous pouvez désormais supprimer ce membre de phrase de votre liste des choses à ne pas faire pour éviter la GAV.

  60. Péhène

    @ Clafoutis qui nous rappelle que « la GAV ça gave ».
    Vous avez entièrement raison, la GAV, ça « gave ». Mais, vous savez, il existe un moyen assez simple à mettre en œuvre pour éviter cette désagréable situation, à savoir éviter d’arracher le sac à main d’une vieille dame, de voler le scooter ou la voiture du voisin, de donner des coups de cutter à un individu qui vous a mal parlé, d’utiliser à des fins personnelles les biens de la société dont vous êtes le dirigeant, de rouler sur une départementale à « 2 grammes », etc…

  61. Péhène

    @ Olivier
    Visiblement, vous vous êtes reconnu.

    @ Mic
    Vous avez raison, le discours sous-jacent « c’était mieux avant » ne tient absolument pas la route face à une analyse comparative objective des différents régimes de garde à vue.

    @ Et mince
    C’est quoi au fait l’adjectif du mot « caricature » ?

  62. Marc Louboutin

    Ce qui était « mieux avant » c’est surtout que notre travail ciblait essentiellement les vrais délinquants.
    La doctrine d’emploi, aujourd’hui se résume un peu à élargir par chaque mesure légale le « chalut » pour « pêcher » au plus large, partant du principe que les « bons » se trouveront finalement dans la nasse.
    Nous sommes donc passé d’une police de spécialistes du travail judiciaire à une idéologie visant au contrôle le plus large possible.
    Autant j’ai trouvé cet article plutôt intéressant, autant la chute m’a fait bondir car elle méconnaît la réalité du fonctionnement des unités pour insinuer, comme la presse d’opinion de gauche le répète à l’envie, que la cause des dérives sur la multiplication des gardes à vue viendrait essentiellement d’initiatives des policiers.
    « « Parfois, ils exagèrent un peu nos jeunes collègues. » »
    Sur ce coup, Georges, je ne peux pas être d’accord avec toi.
    Et sur « l’exagération » et les conduites un peu « borderline » en matière de procédure, tu ne pourras sans doute pas faire autrement que de reconnaître que notre génération passait bien plus souvent la ligne jaune que les jeunes collègues actuels. Pour des raisons d’efficacité ciblée certainement, mais c’est un autre débat que celui de ce billet (quoi que…)mais c’est un état de fait difficilement contestable.
    Bien à toi.

  63. Olivier

    « Puis il y a ceux, nombreux, qui voient là l’occasion de casser du flic. »

    La bonne vieille rengaine…

  64. mic

    Respirer. Respirer un bon coup avant d’y aller.

    Les bras m’en tombent. Ce discours sur le « c’était mieux avant ma bonne dame », « on était des flics sérieux et respectés à l’époque »….

    Alors à l’époque justement revenons-y :

    – Possibilité de mettre les simples témoins en GAV en flag : bref des types dont on sait dès le départ qu’on a rien à leur reprocher mais qu’on mettra quand même en GAV, sûrement pour leur faire les pieds.
    – Pas de PV de garde à vue : juste un PV de déroulement et fin de GAV pour dire au type qu’il avait été placé en GAV (ça lui faisait une belle jambe).
    – Pas d’avocat bien sûr pendant la GAV : je ne me rappelle pas avoir lu des écrits de policiers réclamant à l’époque avec insistance l’arrivée des avocats pendant les GAV. Sûrement par pudeur ou timidité.
    – Réputation de violences pendant les GAV : les gifles, le fameux botin téléphonique…
    – Bien évidemment les auditions de gardés à vue n’étaient pas filmées.
    – Pas de CNDS qui le cul sur la moleskine vient compter les bouses à la fin du marché.
    – Pas de téléphone portable pour filmer les interpellations et faire de petits montages vidéo montrant ce que l’on a envie de montrer.
    – Pas de débats de société à n’en plus finir sur la nécessité de la GAV, le pourquoi de la GAV, les conditions de la GAV….

    Georges, excusez-moi de vous le dire mais je ne sais pas comment vous auriez réagi si à l’époque vous aviez dû vous coltiner la procédure pénale actuelle. Je ne pense pas qu’elle vous aurait fait sourire.
    Vous me faites penser à ces personnes qui ont passé leur permis de conduire du temps où il était
    à 12 points et qui trouvent parfaitement normal qu’aujourd’hui les jeunes n’en aient plus que 6 au départ.
    Charité bien ordonnée commence par soi même.

    PS : Et Oui je suis d’accord il faut des changements rapides pour la GAV : Destruction des cellules insalubres; droit de se doucher; droit de fumer pour les accrocs; et surtout droit d’être respecté. Pour le reste et notamment une place plus importante de l’avocat, il ne m’apparaît pas que ce soit prioritaire.

  65. et mince

    ça aussi c’est inquiétant : « sachez que nos chers “bambins”, qui passent régulièrement nous voir s’en moque comme d’une guigne de la mesure de Garde à Vue, c’est pour eux quelque chose de chiant tout au plus.  »

    ça veut bien dire le problème de ce jeu malsain qui joue de ses partenaires et vice (si je puis dire) versa. Moi je trouve ça extrêmement malsain que ces « bambins » soient mieux connus de la police que des enseignants et des fiches judiciaires que pris en charge au plan éducatif ; c’est bien monsieur le président qui a supprimé le statut des mineurs hérité de la Libération ? Et après vous faites quoi des meilleurs ? des indics manipulables à souhait — surtout s’ils se droguent un peu, c’est plus facile,-) ?

    Vous croyez que parce que des gens gagnent leur vie d’un système qui ne sert ni la façon de se servir de nos impôts ni la paix sociale — car la paix ce n’est pas la guerre pour avoir la paix, si vous voyez des exemples dans la politique des Etats-Unis — ? Mais les allemands qui travaillaient dans les camps gagnaient leur vie et les armées qui tuent aussi, vous savez ? même ceux qui font des crimes de guerre gagnent leur vie !! Ah ! non, vraiment ce ne sont pas là des arguments de poids et même si à cette guéguerre où vous avez pris la place des travailleurs sociaux vous encourriez des risques — ce qui n’est pas le cas — ce ne serait pas un argument.

    La disparition du juge d’instruction est prioritaire — mais ça marche avec. S’il n’a pas tout son pouvoir comme c’est le cas maintenant alors on se dit « autant le supprimer »… Pour l’instant le parquet est absolutiste et ne s’est récemment relâché qu’à cause des élections. mais personne n’est dupe. Le juge d’instruction ce sera après la fin de ces gardes à vue arbitraires et quand elles ne le sont pas : humiliantes.

  66. Douké-Piéro

    Les OPJ qui s’expriment ici oublient de nommer les « articles 16 » qui, eux aussi, mettent en GAV. Ils oublient aussi de nommer les parquetiers (Proc, Substitut etc.) avec qui ils sont en relation étroite ; très étroite et très courte 5 à 10 minutes par affaire. J’omets volontairement les avocats car dans 98 % des cas, ils sont nommés d’office. Seuls les vrais délinquants connaissent par cœur le numéro de leurs « conseils ».
    Certes la GAV a été dénaturée ou détournée de son objet initial mais invoquer la garantie des droits, pour justifier tout et n’importe quoi, est fallacieux. C’est la mission première de la police que de garantir les droits des présupposés coupables témoins ou victimes et d’apporter la Preuve de la constitution du crime ou délit. Mais c’est surtout et aussi aux parquets et aux JLD d’acter sur le fonds des dossiers. Actuellement, nous sommes très loin de ces pratiques et je sais de quoi je parle….
    200 000 GAV environ pour infractions au code de la route. Ok ! Pour les délits graves mais pour une simple ivresse 24 heures de GAV au lieu des 6/12 heures en cellule de dégrisement … ça c’est pour le basique et le passé. Actuellement seuls les chiffres et la culture des statistiques prédominent.
    Dans les affaires criminelles, celles qui relèvent des assises ou de la correctionnelle, il n’y a aucune corrélation entre le nombre de GAV (550 000) et le nombre d’élucidations 1/3 des crimes etc. C’est au contraire le PPDC (plus petit dénominateur commun) ou pour faire simple inversement proportionnel. S’arque bouter pour laisser les choses en l’état est une faute que partagent un nombre certain de citoyens.
    Les OPJ ont un libre arbitre et peuvent très bien l’exprimer voir l’appliquer mais la peur de la hiérarchie dissuade très fortement cette attitude.
    Pour revenir au quotidien, malgré mon passé et mon C.J ultra vierge et mon âge avancé, j’ai « peur» des contrôles (Hélas je ne suis pas le seul) car une attitude plus ou moins ambigüe pourrait facilement dégénérer.
    Il faut une police, c’est l’évidence mais citoyenne et au service de la Nation pas clanique, pas corporatiste à tous crins et inféodée au pouvoir. Il s’agit encore, j’ose l’espérer, d’un service public …..

  67. Yesodh

    et pourquoi ne devrais je pas dire que les cellules sont indignes alors que c’est le cas… On nous bassinerait surement moins avec la garde à vue si les cellules étaient dignes de ce nom, car ce qui est traumatisant pour la majorité des gens passant en Garde à Vue, ce sont bien l’état des cellules…

    Ensuite, chers lecteurs qui n’ont jamais été confronté à la Garde à vue, sachez que nos chers « bambins », qui passent régulièrement nous voir s’en moque comme d’une guigne de la mesure de Garde à Vue, c’est pour eux quelque chose de chiant tout au plus. Donc pour parler de la GArde à Vue, laissez ceux qui les décident, les controlent et ceux qui voudraient la voir disparaître pour mieux gagner leur croûte….

    Il est à mon avis beaucoup plus grave de voir que les Juges d’Instructions vont disparaître, plutôt que cette réforme. CAr l’initiative des enquêtes seront alors à la seule charge des parquets, qui prennent leurs ordre du Garde des Sceaux, nommé lui-m^me par… le Président de la République… Ca m’apparait comme étant une dérive nettement plus grave quand à l’instruction de sprocédures judiciaires que els conditions dans lesquelles sont appliquées les GArde à Vue.

  68. Clafoutis

    @péhène
    « les cellules doivent pouvoir accueillir dignement la clientèle. »
    Clientèle, clientèle… disons « les usagers » (ou les usagés ?), par respect du service public. Parce que sinon on va pas tarder à dire « les bénéficiaires » ; et de là à les traiter de « profiteurs », y a pas loin !
    Et si on disait « les gavés »?
    Parce qu’apparemment, la GAV ça gave.

  69. Le comble !

    « Ensuite sur la propreté des dites cellules…. Si les Gardés à Vue restaient propres, se respectaient eux même, les cellules ne seraient pas nion plus dans cet état là…D’autant qu’elles sont nettoyés tous les matins (chez nous en tout cas). »

    ça par exemple ce sont des choses qu’un policier engagé dans ce corps ne devrait pas se permettre de dire. La question n’est même pas de savoir si c’est vrai ou pas, car ce serait de toutes façons subjectif et donc illégitime pour un homme représentant force de loi…. La question pour nous lecteurs ici serait alors de considérer comme les gardés à vue sont l’objet d’un mépris.

    A fortiori quand dans les témoignages on entend que la réponse aux besoins urgents est généralement très lente…

  70. Yesodh

    Pour information, la Garde à Vue n’est possible qu’en cas de commission de délits encourant une peine de prison…

  71. yesodh

    et bien je suis opj aussi… depuis deux ans maintenant et je trouve le débat farfelu… Les avocats sont les premiers à s’insurger du nombre de Garde à Vue.. Mais pourquoi une telle automatisation de cette mesure ? simplement parce que l’un des leurs a fait casser un procédure sous prétexte justement que le mis en cause n’avait pas été placé en Garde à Vue et donc n’avait pas bénéficié de ses droits… La procédure a été cassée, créant par la même une jurisprudence terrible qui a entrainé la multiplication des Garde à Vue. Croyez bien que les policiers ne sont pas friands de Garde à Vue. ON passe plus de temps à notifier des droit, aviser les avocats médecins, famille et magistrat pour des affaires qui sont parfois ridicules… tout ça pourquoi ? pour justement assurer des droits au mis en cause… Etonnant n’est-ce pas ?
    Ensuite, sur l’Etat des cellules des Gardes à vues qui son indignes…. C’est vrai, c’est pas forcément propres… Pourtant dans mon ciat ( j’y suis depuis 2001, tous les ans j’entends parler de réfection du poste, et rien n’arrive parce pas de budget…. Est-ce la faute des POliciers ? non, bien sûr, pourtant c’est nous qui sommes tenus responsable de cet état de fait.
    Ensuite sur la propreté des dites cellules…. Si les Gardés à Vue restaient propres, se respectaient eux même, les cellules ne seraient pas nion plus dans cet état là…D’autant qu’elles sont nettoyés tous les matins (chez nous en tout cas).
    Bref, le débat sur la Garde à vue est complexe et cer ‘nest pas un texte fait à la va vite qui le rêglera.
    Autre chose, pourquoi nous ne ovulons pas de l’avocat ^parce que nous savons que nous risquons une énorme déperdition des preuves. Et n’en déplaisent pas à nos « anciens » la délinquance a évolué contrairement à vos interprétations de la vie policière. Un exemple, en matière de stup, il n’y a plus rien chez les dealers mais chez les nourices. Parfois la nourice n’est pas identifiée au moment de l’interpellation; Si l’avocat est là à la première heure, croyez-vous qu’on retrouvera quelque chose ? non, je ne pense pas. APrce que l’avocat, certes, est un acteur de la scène judiciaire, mais c’est un acteur rémunéré au plus offrant, et croyez bien que ce n’est pas la morale qui l’étouffe mais bien son besoin d’argent. Je ne connais pas d’avocat qui travaille pour la justice, en revanche j’en ai vu un nombre incalculable qui travaille pour de l’argent, ça, oui… voilà pourquoi nous sommes contre. L’avocat n’est controlé par personne, alors que nous, oui. Et c’est ce manque de contrôle qui est préjudiciable dans cette histoire. J’ai eu le malheur une fois d’entendre une victime avec son avocat, et bien c’était un calvaire. L’avocat parlait à la palce de la victime alorsz qu’il n’avait pas subi les faits. J’ai passé mon temps à le remmettre à sa place… Non, raisonnablement, l’avocat n’a rien à faire dans nos auditions. Filmons les toutes, ça aurait le même effet.
    Ensuite dire que l’avocat n’a pas connauissance du dossier, c’est faux, puisqu’en cas d’audience, même sur une comparution immédiate, l’avocat dispose d’un exemplaire complet de la procédure. Et sur des cas de comparution immédiate il s’agit de délits de multi récidiviste la plupart du temps ou d’affaires simples. En cas de copj, (convocation en jugement) l’avocat a largement le temps de prendre connaissance du dossier puisque la date du jugement arrive en général au minima trois mois après les faits…
    donc, on peut légitimement se poser la question suivante : Quel l’intérêt réel des avocats ? Simplement faire disparaitre des preuves qui sauveront leur client, et donc demander à ce dernier un peu plus d’argent pour avoir bien fait son travail en l’empêchant de s’expliquer devant la société.

    Ensuite, je ne m’étendrais pas sur ce que pense le commun des mortels de la POlice, sachez pour information, que le gardien de la paix est dorénavant BAC +2 dans 75% des cas, et est bien mieux formé que nos anciens qui décidément, sont frappés d’Alzheimer précoce.

    Nous faire la morale est une chose, prendre conscience de la réalité du métier de policier en est une autre. Nous sommes tous conscients de ce qu’est la GaV. C’est une mesure lourde que les errements judiciaires ont rendu malheureusement anodine… Ce ‘nest pas nous qui avons demandé à systématiquement placé en Garde à vue, ça nous fait beaucoup plus de travail. Nous sommes assez grands, responsables, pour savoir quand et qui placer en Garde à Vue.

  72. excuses pour le doublon !

    Mince le doublon est du à une déconnexion locale, pendant l’envoi… bon, ça peut toujours s’effacer non ? (je veux dire ce n’était pas par insolence ni pour avoir le dernier mot, hein !:)

  73. Puisqu'il faut le répéter

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/index.php?id=88774

    Cette émission était enfin réconfortante car elle disait « tout haut » ce que tous ou presque tous nous pensons « tout bas »…

    Cliquez dans les écouteurs en haut à droite de la page en arrivant. C’est en ligne jusqu’à vendredi en Real Player. Je ne pense pas que France Inter ait pris le risque de faux témoignages à quelques jours de la séance des avocats au Tribunal hier… les journalistes producteurs de l’émission seraient déjà assignés peut-être ?

    Ne nous racontez pas que nous avons une police républicaine alors que vous nous donnez envie de quitter ce pays ! Vous savez combien une police qui méprise les citoyens prend d’argent à l’éducation pour réprimer « préventivement » au lieu d’éduquer ? Alors un peu de décence s’il vous plait. L’autorité ce n’est pas la vôtre, c’est celle du consensus civique ou alors l’autorité est illégitime. Imaginez un pays entier qui convienne au rêve de la police… et bien si on compte en plus les petits délateurs, ce ne sera pas joli joli, vous voyez ? En outre cela n’empêche pas la grande délinquance;-)

    Il y a des exemples dans l’histoire pour ceux qui auraient des oeillères sur la situation actuelle.

    Bon je pars ou je vais m’énerver:)

  74. Puisqu'il faut le répéter

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/index.php?id=88774

    Cette émission était enfin réconfortante car elle disait « tout haut » ce que tous ou presque tous nous pensons « tout bas »…

    Cliquez dans les écouteurs en haut à droite de la page en arrivant. C’est en ligne jusqu’à vendredi en Real Player. Je ne pense pas que France Inter ait pris le risque de faux témoignages à quelques jours de la séance des avocats au Tribunal hier… les journalistes producteurs de l’émission seraient déjà assignés peut-être ?

    Ne nous racontez pas que nous avons une police républicaine alors que vous nous donnez envie de quitter ce pays ! Vous savez combien une police qui méprise les citoyens prend d’argent à l’éducation pour réprimer « préventivement » au lieu d’éduquer ? Alors un peu de décence s’il vous plait. L’autorité ce n’est pas la vôtre, c’est celle du consensus civique ou alors l’autorité est illégitime. Imaginez un pays entier qui convienne au rêve de la police… et bien si on compte en plus les petits délateurs, ce ne sera pas joli joli, vous voyez ? En outre cela n’empêche pas la grande délinquance;-)

    Il y a des exemples dans l’histoire pour ceux qui auraient des oeillères sur la situation actuelle.

  75. Péhène

    Chicken Run, me permettrez vous de rajouter que ce sont peut-être ceux qui la pratiquent le plus qui en parlent le mieux ?

  76. chicken run

    Pour la fin de la politique du chiffre, ce n’est pas gagné. Les chefs de service batissent leur carrière dessus, au détriment des fonctionnaires placés sous leurs ordres, et indirectement des citoyens.

    Un opj a sur le dos deux hiérarchies, une judiciaire (le magistrat), et une administrative (le commissaire) qui parfois s’estiment peu.

    La procédure pénale, ça ne dérange pas ceux qui n’en font pas…

  77. Simone

    @ Alexandre le Grand : ayant ordonné l’exécution de tous ses rivaux potentiels, vous ne devez pas être très expert en principes républicains, d’où votre interrogation.

  78. GAV ou Pas

    @ nonmais
    Je ne me permettrai certes pas de vous faire la morale. Je ne vous informe que de mon travail au quotidien et peu de gens savent encore se regarder dans la glace…
    Nous sommes dans une société d’assistés, et de plus en plus de gens veulent l’application immédiate de leurs droits et oublient trop souvent qu’ils ont aussi des devoirs.
    Je suis un citoyen comme vous, la façon de faire de certains de mes collègues ou de certaines personnes que je place en garde à vue ne me plais pas plus qu’à vous. Je ne travaille QUE pour les victimes. Et ‘Dieu’ sait qu’elles sont largement oubliées…

  79. Lustref

    56 balais ,j’ai mes 12 points , jamais connu de GAV de pas de problème particulier avec la police ou la justice. J’ai quand même subit quelques abus scandaleux avec interprétation du code à des fins pécunières mais je ne me suis pas autorisé à devenir grossier malgré cela .Mais c’est vrai qu’avec le peu de contact ( lors de contrôles tout à fait justifiés) , on ne se sent plus en sécurité avec les forces de l’ordre .
    Pourtant , j’ai un très profond respect pour ces gens qui mènent de difficiles enquêtes avec honnêteté et quelquefois au risque de leur vie. Là ce sont vraiment des policiers ou gendarmes avec un grand P ou G. Malheureusement , leur réputation est trainée dans la boue tous les jours par de petits fonctionnaires « gagneurs » ou « bauf » qui font leur petite loi en mimant le ton de la police allemande sous l’occupation ( mais qui ne prennent aucun risque face aux méchants de la vraie vie).
    La Police comme la Gendarmerie ne peuvent retrouver la considération de leur employeurs CàD des citoyens qu’en faisant le ménage dans leurs rangs et en fournissant un travail juste (donc reconnu). Fini les soutiens scandaleux des syndicats pour les ripoux de tous ordres et des exclusions pour ceux qui déshonorent leurs uniformes . Il y a du travail et des vieilles habitudes à changer……..pour les mauvais!!
    Les « bons » sont déjà au point!
    On n’arrivera jamais à faire respecter par la force une police ou une gendarmerie telle que les choses se passent actuellement . La reconnaissance ne peut venir que de leur comportement général.
    La balle est et restera dans leur camp .

  80. alexandre le grand

    ca existe des flics républicains? Je ne le savais pas!

  81. Péhène

    Le problème avec les propositions avancées par le Ministre de la Justice, c’est que l’on a du mal à voir en quoi elles sont « phares » et surtout novatrices.
    Deux exemples s’il en fallait : l’audition libre (comment doit-on appeler les auditions, prises aujourd’hui, des mis en cause non placés en garde à vue ?) et le fait de ne pouvoir placer sous ce régime que les personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions punies d’une peine d’emprisonnement (c’est déjà le cas aujourd’hui !).

    Que reste-t-il finalement de la réforme de la garde à vue ? Pas grand chose, à part bien sûr l’intervention d’un avocat dès le début de la mesure et à la douzième heure (avec remise d’une copie des PV d’auditions). Rien de révolutionnaire.
    La présence de l’avocat, au cours des auditions prises lors de la prolongation de garde à vue, est beaucoup plus remarquable. Mais cela ne changera pas grand chose dans 90% des affaires.

    Si vous me demandez quelles seraient mes deux propositions prioritaires en la matière, je vous répondrais (très brièvement) qu’elles doivent porter d’une part sur les conditions matérielles de la garde à vue (les cellules doivent pouvoir accueillir dignement la clientèle), et d’autre part sur le changement de mentalité de la hiérarchie policière (arrêt de la politique du chiffre et de la prise en compte de la garde à vue comme indicateur d’activité).

  82. Simone

    Certes « Non », mais personne n’a fait l’objet d’une garde à vue pour « traversage de passage-piéton alors que le bonhomme est rouge » ou « absence de ticket bus ». Ceux qui vous affirment le contraire oublient de vous raconter ce qui a bien pu se passer ensuite.
    C’est tout à fait révélateur du témoignage du type qui dit qu’il s’est retrouvé en garde à vue pour avoir stationné son véhicule deux secondes sur un emplacement livraison et qui oublie de dire que, furieux d’avoir pris une prune, il a traité les agents « verbalisateurs » de « gros enculés » ou de « sales nazis ».

  83. non

    @ Simone non c’est pas tout à fait faux ce que dit Carlo et vous le savez très bien. Du moins vu ce qui nous entoure et ce qui a touché des proches ou des voisins on affirme que si dans la plupart de ces cas ni fumeurs ni dealers ni conspirateurs.

    La police est citoyenne ou milicienne ?

    Ou alors vous êtes sous informée ou au contraire très informée et alors vous avez des présomptions contre la présomption d’innocence a priori. C’est peut-être vous aussi qui dites n’importe quoi avec un air de sous-entendu, sans vous sentir obligée de donner des exemples.

    Ecoutez l’émission de France Inter.

    Avoir le droit de penser et de dire n’est pas un délit n’est-ce pas ? ah si, contre la présomption d’innocence qui n’accable pas les missions de telles polices bien sûr on peut dire que c’est un délit potentiel… Et bé !

  84. Péhène

    Les témoignages et réflexions laissés ici sur le thème de la réforme de la procédure pénale (notamment en ce qui concerne la garde à vue) mériteraient presque de figurer dans l’almanach Vermot. A quand une discussion constructive et intelligente sur le sujet ? Quoique, je crois que cela a déjà eu lieu sur cette antenne. Voir ce papier de Georges Moréas (http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/12/07/points-de-vue-sur-la-garde-a-vue/) et les commentaires laissés à la suite.
    Il est évident qu’il ne faut pas laisser les seuls professionnels s’exprimer sur le sujet, mais je ne suis pas certain que des anecdotes sur les contrôles routiers apportent grand chose au débat.

  85. Simone

    Carlo : « …on place en garde à vue n’importe qui, un gamin de 13 ans qui n’a pas de ticket de bus ou un type de 50 piges qui a traversé au vert »
    Ou comment vouloir dénoncer les abus de la garde à vue en abusant d’exemples irréalistes. On entend (et lit) vraiment tout et n’importe quoi sur cette fameuse garde à vue.

  86. Carlo

    A celui qui dit : « A force de taper sur la Police, les français n’ont que ce qu’ils méritent… » En quoi le fait qu’il y ait des tarés dans certaines cités justifie-t-il que l’on place en garde à vue n’importe qui, un gamin de 13 ans qui n’a pas de ticket de bus ou un type de 50 piges qui a traversé au vert ? Tâche d’écouter l’émission de France Inter comme le suggère Michel I, c’est édifiant. Pour ma part, j’ai toujours été courtois avec les flics, ce n’est pas du tout réciproque, mais je pense que je m’en tire bien quand j’entends certains témoignages.

  87. top dernière de la journée

    Pardon pour les fautes d’orthographe ou les coquilles des redites que j’ai oublié de corriger ou d’effacer (faute de relire le tout).

  88. nonmais

    Bravo, Mr l’OPJ vient nous faire la « morale »…
    Et le citoyen que je suis te renvoie tes formules :
    « A trop frapper le citoyen, il a fini par vous mordre ».
    « les policiers ont ce qu’ils meritent » (c’est à dire le mepris des citoyens devant la maniere dont ils utilisent les pouvoirs qu’on leur a donné)
    Et moi aussi, simple citoyen, je me suis vu menacé par un pinot simple flic que je derangais. J’avais l’outrecuissance de lui demander combien de temps il fallait que j’attende avant de pouvoir porter plainte pour le vol de mon vehicule (volé à 200 m dudit commisseriat).
    Les bandits ne vous craignent plus, seul le citoyen tremble.

  89. abankor

    Mon fils qui a passé une mauvaise période il y a quelques années s’est fait coincer en allant acheter du shit à l’endroit le mieux surveillé par la police de toute la ville (dangereux individu…); placement en garde à vue,instructions du parquet : vous pouvez venir le rechercher vers 20h00. Présent à 20h00, l’OPJ m’explique que finalement LE PARQUET SOUHAITE QU’IL PASSE LA NUIT EN GAV (je suis fonctionnaire du ministère de la justice, et on est un peu du même monde). Venant à nouveau le chercher le lendemain matin, il n’aura été l’objet d’aucune nouvelle audition; il s’agit simplement d’une punition en forme d’avertissement. Merci M. le Procureur pour votre haute conception de vos fonctions.

  90. dernière de la journée

    A ajouter…

    Je me souviens qu’à la fin des années 60 (j’étais encore jeune:) un flic m’a arrêtée alors que je roulais en Renault 4 près de la place St Michel. Qu’avais-je fait ? Grillé le feu ? Il s’approche. J’ouvre la vitre et pas blagueur il me dit : « vous êtes du Cher ? » « Oui » je réponds, « j’habite à Paris mais je suis du Cher, mais le véhicule appartient à ma famielle », ma foi pas trop rassurée (on ne sait jamais avec les flics, et si j’avais réellement commis une infraction à mon insu ?) la plaque d’immatriculation de ma voiture l’indiquait donc… Il s’exclame : « Moi aussi! je sui du Cher ! » jubilatoire, « Ouf !  » je dis. On ne s’en dit pas plus car des voitures commencent à klaxonner… Eclats de rire. « J’ai pas pu résister en voyant le 18 ! » et il enchaîne « Allez-y, païse! Bonne journée et soignez prudente ! » Et il fait arrêter les voitures pour me permettre de redémarrer sans encombre. Sic.

    Aujourd’hui, quand je vois une brigade arrêter les voitures comme hier soir sur la place de la Bastille, c’est vrai, à moi aussi ça fait froid dans le dos, et je suis capable de changer de direction y compris contre mon temps imparti, pour éviter de les rencontrer. la peur du flic le commencement de la sagesse dit Pasqua — dans l’Express — ? NON. Le commencement de la délinquance pour leur échapper ? OUI. Par exemple changer de parcours pour les éviter comme si on avait quelque chose à se reprocher, alors que c’est faux, et bien ça peut être le début d’une course poursuite, pour des jeunes gens en mobylette (je dois dater là) par exemple, qui veulent échapper à la garde à vue probable ou redoutée.

    J’ai vu un môme se sauver en vélo, juste dans mon coin, un gosse avec la peau cuivrée mais vu ses fringues qui avait l’air vu ses fringues d’un milieu bourgeois plutôt branché, après avoir été raillé et insulté par des jeunes flics à un feu rouge.. être rattrapé jeté par terre ; on a protesté, mais la réponse fut au contraire la menace de nous embraquer, donc on est partis mais se plaçant sur un trottoir non loin, pour voir la suite… et c’est la voiture de secours médical des pompiers non le panier à salade qui est arrivé… (re-sic). Ceci il y a deux ans dans un quartier plutôt BCBG. Mais dans la banlieue populaire a fortiori dans les quartiers, c’est souvent : n’est-ce pas ?

    Là, Pasqua se trompe (s’il ne se trompe pas sur la nécessité démocratique de la présence de l’avocat dès le commencement de la garde à vue)…

    Vraiment, rien de citoyen, que du danger et de l’abus de pouvoir en perspective, et le manque de politesse de toutes façons pour le moins. Changer de direction prendra moins de temps… Mon estomac, mon intestin, soumis à trop forte épreuve du boulot, de la bureaucratie, en plus de la violence de ce genre de relation, théoriquement pour ma sécurité. Non vraiment : ras le bol.

    Tiens, cette fois, sous la signature, je mets le lien à propos de Orwell dans rue89 (la Tribune) sur la prédiction des démocraties post-politiques (dont ici) et puis je donne ici le lien sur l’auteur dans fr.wikipedia (pendant qu’on y est, comme pour Hessel) : http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell

    Bon après-midi

  91. Markus

    J’ai pratiqué pendant trois décennies des GAV. Je suis donc parfaitement au courant des us et coutumes de la procédure. La venue de l’avocat ne m’a jamais gêné. Je n’ai jamais cherché des aveux. Si l’enquête, en amont, avait été bien effectuée, les preuves matérielles étaient mises en exergue. A l’époque (il y a dix ans) nous n’abusions pas des GAV et pourtant le fameux registre des GAV était bien rempli… Si les aveux ne sont pas circonstanciés et confirmés par des preuves irréfutables ils ne valent rien.

  92. GAV ou pas ??

    Que de bavardage sur la garde à vue. En tant qu’O.P.J. je suis seul décideur de qui je place en GAV ou pas. A force de taper sur la Police, les français n’ont que ce qu’ils méritent, tous mes collègues ne sont pas des anges, c’est clair, mais arrêter de me faire rire avec les « pov’ gars des cités qu’on harcèle ».
    Demandez donc aux pompiers de Vaux en Velin si des bouteilles de gaz dans une voiture incendiée ce n’est pas du terrorisme!!
    « A trop frapper son chien, il fini par vous mordre »
    A bon entendeur…

  93. de retour de l'image

    @ Markus.

    1. Certes, alors il faut transmettre un manuel des droits du gardé à vue… je veux dire par là que la police devrait être obligée de transmettre une brochure d’information au gardé à vue sur ses droits, dès son entrée dans le commissariat.

    2. Si vous entendez bien un des témoignages d’un gardé à vue qui a craqué, dans l’émission de France Inter du 26 février, il a tout accepté à la fin dans l’espoir de sortir au plus vite… Ceci fait partie de cela : plus on abuse plus on soumet, plus on résigne — et sinon : plus on accroît la réaction délinquante de la révolte.
    (sous ma signature se trouve le lien sur la page de l’émission où en haut à droite vous pouvez encore l’entendre — jusqu’à vendredi — en Real Player).

  94. Michel

    Lorsque j’étais môme, croiser une hirondelle était rassurant, on disait bonjour aux flics, ils étaient là pour nous protéger, ils étaient respectueux, et courtois… maintenant allez savoir pourquoi, si je vois au loin un contrôle, j’ai le cœur qui bat, l’angoisse… et pourtant j’ai encore tous mes points et je n’ai jamais eu affaire à eux… mais cette arrogance, l’humiliation reçue en pleine figure a chacune de leurs paroles…sentiment qu’à leur approche, on est en danger, un comble, non ?Ont ils oublié qu’ils sont au service de la population, et rémunérée par elle, et non pas au service de tel ou tel personnage ou organisation ou courant politique ? Oubliez le ciné américain et redevenez ce que vous n’auriez jamais dû cesser d’être.

  95. Markus

    Le citoyen placé en garde à vue n’est pas obligé de répondre aux questions de l’enquêteur OPJ. Il peut garder le silence. Le seul problème c’est que les citoyens ne connaissent pas la Loi. S’il y a une réforme, dans les droits, préciser au citoyen qu’il peut garder le silence…

  96. Retour sur image

    « Mais les policiers (certains seulement) sont contre la présence de l’avocat. Comme s’ils craignaient de s’y frotter. Ainsi ce responsable du syndicat Synergie qui a déclaré « que les avocats sont des électrons libres qui ne sont pas soumis à une hiérarchie, qui n’ont aucune déontologie, qu’il n’existe aucune transparence sur leurs conditions de rémunération et que l’on peut craindre en cas d’accès au dossier que l’avocat livre des informations à la famille ou aux amis du gardé à vue, remettant en cause l’efficacité de l’enquête ». Citation reprise dans la question écrite de Mme Valérie Rosso-Dubord (JO du 23 fév. 2010, page 1890), au ministre de la Justice. Qui pour l’heure n’a pas répondu. »

    C’est précisément là l’intérêt de la présence d’un avocat dès la première heure de garde à vue, c’est qu’il ne soit pas assermenté. Sinon ce ne pourrait être un avocat dans le sens que lui attribue la justice, face à une police obligatoirement assermentée… Là on croît rêver qu’on est dans une société ou des corps constitués se font représenter par une demande fasciste qui s’ignore (?) Le syndicat Synergie est irresponsable ou dangereux, inculte ? Ou sait-il qu’il peut être entendu sous ce jour ? Il couvre les exactions de la Garde à vue — parfois juste à l’issue d’une de mande de présentation des pièces d’identité qui ne s’est simplement pas passée dans un climat sympathique — ou simplement ne veut pas les empêcher ¿

  97. antoine

    Parce que les policiers, agents du fisc qui « pévètent » tout la journée, ne font aucun cadeau, ne sortent jamais de leur voiture pour patrouiller, s’attaquent à des parents ou des buveurs de cok(a-cola) dans un ciné alors qu’ils ont la trouille d’intervenir dans les « quartiers » et qui mettent tout le monde à poils pour les humilier, eux, ils ont de l’éthique ?
    Quand je lis cette déclaration, je regretterais presque le pilori. 3 bonnes heures sur la grand-place avec une pancarte : « j’ai menti »

  98. alors...

    A propos de vieux et des idées bien démodées (sauf aux USA où en fait ils ont toujours un tour de retard quoiqu’on en pense – peine de mort, sécurité sociale, etc. et nous on vient à rêver de leur ressembler ? Et on se soumet au Patriot Act — renouvelé pour un an je signale, ben avec la guerre en Afghanistan, hein, normal qu’ils aient peur — feraient mieux d’avoir peur d’eux-mêmes;-)

    C’était en 2004. Certains ne sont pas morts encore, vous savez ? Stéphane Hessel vient même de parrainer la création du Tribunal Russel pour la Palestine, créé en 2009, dont la nouvelle cession vient de s’ouvrir à Barcelone. Qui est Stéphane Hessel ? Ben il courrait drôlement vite :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Hessel

    Je trouve que Moréas est meilleur quand il ne donne pas dans le corporatisme.

  99. nB

    Moi j’ai l’impression que du jour au lendemain, le français moyen tout comme les politiques font mine de découvrir les « joies » de la GAV. Faut croire que c’est pas un hasard avec l’histoire des mômes de Janvier, dès qu’il y a un fait divers tout le monde fait sa sainte-nitouche, les grands nous pondent un texte en prévision et 15 jours après, on en parle plus !

  100. Au bout de votre pensée

    “Je n’ai jamais entendu un OPJ menacer quelqu’un de garde à vue.”
    Je vous croie bien volontiers M. MOREAS, contrairement au précédent commentateur. Mais allez donc jusqu’au bout de votre pensée. Lorsque vous souhaitiez vous assurer du fait que votre auteur présumé reste avec vous suffisamment longtemps pour en venir à s’expliquer sur le fond de l’affaire, vous pouviez vous passer de la garde à vue en utilisant le bottin ou la boîte à gifles, sans que personne n’y trouve à redire.
    Merci de répondre honnêtement à cette remarque, et de bien vouloir préciser à vos lecteurs que la garde à vue, la présence du médecin, de l’avocat… sont malgré tout des assurances contre ce type de violences que vous avez forcément connues.

  101. Julia

    « les avocats sont des électrons libres qui ne sont pas soumis à une hiérarchie »

    Oui c’est sûr que la présence d’une hiérarchie préserve de tout dérapage. Qu’en aucun cas il n’est imaginable qu’une hiérarchie pose des exigences contraires à l’ethique personnelle ou professionnelle. Et puis surtout il n’est pas imaginable qu’un individu outrepasse les ordres et procédures prévues par sa hiérarchie.
    Le libre-arbitre c’est pour les sauvages et les policiers sont bien placés pour le savoir.
    La hiérarchie, les codes de déontologie, les grilles de salaire… Toutes ces belles choses qui nous protègent efficacement contre les débordements et corruptions en tous genres, c’est sûr que l’argument a un certain poids!

    Va falloir que le monsieur se creuse les méninges avec un peu plus d’application s’il veut convaincre…

  102. PR

    « Je n’ai jamais entendu un OPJ menacer quelqu’un de garde à vue. » C’est vous qui écrivez ça, M. Moréas ? Mais où avez vous donc fait votre carrière ? Dans un film de Lautner ? Les deux rares fois ( merci mais c’est assez ) où j’ai dû aller m’expliquer au commissariat pour des broutilles même pas répréhensibles, c’est le Commandant de Police lui-même qui m’a menacé. Chasser les gros bandits c’est peut-être votre truc, en tout ce n’est certainement pas la connaissance des commissariats de quartier où le moindre agent se prend pour un cow boy. Fallait le dire !

  103. AJ

    C’est un peu vrai que certains policiers exagère. Néanmoins, il ne faut pas tomber dans le « cassage » en règle des flics.

    Il est vraiment inutile de garder à vue un gamin qui a bagarré à l’école par exemple comme le cas de la fillette de 13 ans si je ne m’abuse.Quant aux caïds,les personnes dangereuses qui peuvent s’enfuir, si.

    http://wp.me/pERCo-Ql

  104. Baptiste

    « Je n’ai jamais entendu un OPJ menacer quelqu’un de garde à vue. »: ici, le maître mot est: pouvoir. Un OPJ qui enquête « au nom de la loi » n’exerce pas de pouvoir propre: il fait son métier et son devoir de citoyen. Par contre, celui qui menace d’une garde à vue arbitraire exerce sur ses concitoyens un petit pouvoir malsain, et, c’est hélas humain, il se trouve des policiers pour aimer ça. Seule la défense intransigeante des valeurs républicaines et l’existence de recours effectifs contre les abus (y compris par l’action des avocats) peut éviter ces problèmes.

  105. anonyme

    Exagération ? je parlerais de gros abus tout de même …
    Peut être que la différence est que maintenant vous êtes surveillé partout, dans la rue, sur votre ordinateur, par votre banque etc.
    Par ailleurs, avant vous aviez des policiers formés, qui faisaient leur travail, maintenant, c’est des fonctionnaires, sous formés à qui tout est dû. Les oeillères sont elles fournis avec le badge ?
    Sans parler non plus des nombreuses bavures dont on entend parler et ou l’esprit de corporatisme jour à fond. Sans parler d’une justice à 2 vitesses ou les drogues dures coulent à flot dans certains quartiers boursier et qu’on poursuit les jeune dans les cités.
    Enfin, avant peut être que la police n’était pas un outil de marketing politique, victime d’une surenchère à chaque élection …

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