La nouvelle de l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, a engendré une onde de choc. Une émotion provoquée par la cruauté de l’acte, mais aussi par la personnalité de la victime : un prof qui tentait de faire son métier du mieux possible. Or, ce prof, quel que soit notre âge, nous l’avons tous eu. Il a marqué notre vie.
Mais, le choc passé, on est en droit de s’interroger : y a-t-il eu défaillance des services de l’État ou doit-on admettre une fois pour toutes que ce terrorisme de coin de rue est imprévisible ?
Qu’est-ce qu’on a raté pour faire de ce jeune homme un terroriste ? Comment des jeunes gens, lui et ses complices, ont-ils pu basculer dans la folie et la haine ? s’est demandé le président Chirac, en 1995. Il parlait de Khaled Kelkal, principal leader d’un groupe de terroristes islamistes auteurs de nombreux attentats à la bombe, dont celui dans le RER B, à Paris ; et devant une école juive de Villeurbanne, près de Lyon.
35 ans plus tard, personne n’a répondu à cette question. La différence, c’est qu’aujourd’hui, plus personne ne se la pose.
À cette approche sociétale, nos dirigeants successifs ont préféré le coup de menton : accumulation de lois (une trentaine), souvent asynchrones avec le droit européen et l’esprit de notre Constitution, et création d’une armada de services.
Au fil du temps, ces services ont été regroupés dans une communauté virtuelle, la « communauté française du renseignement ». Depuis 2017, tout est drivé depuis l’Élysée, via la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), une structure au service des hautes autorités et de la communauté du renseignement. La partie opérationnelle, qui lui est directement rattachée, est assurée par le Centre national du contre-terrorisme, dirigé par l’ancien secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nuñez. C’est donc lui qui assure la coordination de tous les services antiterroristes. C’est-à-dire les services de base :
- Direction générale de la sécurité́ extérieure (DGSE)
- Direction du renseignement et de la sécurité́ de la défense (DRSD)
- Direction du renseignement militaire (DRM)
- Direction générale de la sécurité́ intérieure (DGSI)
- Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)
- Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN)
Et les services annexes, plus centrés sur la prévention du terrorisme, comme il est dit au 4° de l’article L811-3 du CSI :
- Au sein de la direction centrale de la police judiciaire :
- La sous-direction antiterroriste
- Les directions régionales ou interrégionales de PJ
- Au sein de la direction centrale de la sécurité publique :
- Les services du renseignement territorial
- Sous l’autorité du directeur général de la gendarmerie :
- La sous-direction de l’anticipation opérationnelle
- La sous-direction de la police judiciaire
- Les sections de recherches
- Sous l’autorité du préfet de police :
- À la direction du renseignement :
- La sous-direction de la sécurité intérieure
- La sous-direction du renseignement territorial
- À la direction du renseignement :
-
- À la direction régionale de la police judiciaire :
- La sous-direction des brigades centrales
- La sous-direction des services territoriaux
- À la direction régionale de la police judiciaire :
- Sous l’autorité d’emploi du ministre de la Défense :
- Les sections de recherches de la gendarmerie maritime, de la gendarmerie de l’air et de la gendarmerie de l’armement
- Sous l’autorité du ministre de la Justice (directeur de l’administration pénitentiaire) :
- Le service national du renseignement pénitentiaire
Le moins que l’on puisse dire c’est que les moyens sont au rendez-vous et l’arsenal législatif également. Alors, pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ?
Aujourd’hui, le renseignement est essentiellement électronique. Cette surveillance tous azimuts doit conduire, dans l‘idéal, à une intervention proactive, afin d’éviter la commission d’un attentat. « Nous n’allons pas attendre que les bombes explosent et ensuite relever les empreintes », disait Bernard Squarcini, lorsqu’il était patron de la DCRI (DGSI aujourd’hui).
Sauf que les informations engrangées dans un système de surveillance généralisée, si elles sont efficaces pour résoudre une affaire, permettent rarement d’éviter un attentat. C’est évidemment sur la base de renseignements « humains », et non techniques, même de peu d’importance, qu’il faut faire tourner les algorithmes. Car, lorsque la machine alimente la machine, il n’en sort qu’un machin. Aussi, à mon sens, il serait temps de prendre un virage en orientant une partie du renseignement sur les victimes potentielles du terrorisme.
Après l’attentat devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, le 25 septembre dernier, que l’on n’a pas su anticiper (alors que c’était possible), l’attentat de Conflans est hélas ! le scénario parfait de ce qu’il ne faut plus faire. Les médias se sont longuement appesantis sur les événements qui ont précédé l’assassinat de Samuel Paty. Les clignotants étaient au rouge : le commissariat de Conflans-Sainte-Honorine était informé, un fonctionnaire de l’unité du renseignement territoriale avait enquêté et rédigé une note pour sa hiérarchie et le maire en avait avisé le préfet. Chacun s’est couvert, mais personne n’a pris la moindre initiative. Alors qu’il aurait suffi, peut-être, de mettre un agent de la police municipale devant le collège pour que celui-ci remarque le comportement suspect d’Abdoullakh Anzorov.
Mais il est fini le temps où le gardien de la paix aidait les gamins à traverser la rue !
En fait, pour faire simple, Il apparaît que l’énorme machine mise en place pour lutter contre le terrorisme ne peut empêcher un môme de 18 ans, radicalisé sur un coin de table, de passer à l’acte. On en déduit que nos services ne sont pas adaptés à la détection d’un attentat ciblé.
Or la véritable menace aujourd’hui (et plus encore demain), elle est là, dans la réaction d’un demeuré qui va prendre ombrage de la démarche d’un enseignant, d’un policier, d’un magistrat, d’un journaliste… Or, c’est cette démarche, par les réactions qu’elle provoque, qui doit allumer le signal d’alarme, soit dans l’ordinateur super performant d’un service officiel, soit dans le crâne d’un flic de base.
En tout cas une chose est sûre, ce n’est pas en faisant décoller un Rafale qu’on va repérer l’Anzorov de demain.
Les liens entre l’AKP, les loup gris(MHP/jeunes idéalistes) et avec la Macronie sont évoqués dans
https://www.rue89lyon.fr/2021/04/05/attaque-du-local-des-kurdes-par-des-loups-gris-a-lyon-pourquoi-maintenant/ (attaque à coups de barres de fer et de battes de baseball d’une association culturelle kurde le 3 avril 2021 par des nervis ou des agents consulaires, -la différence étant ténue-, la police française , censée être compétente, a eu la délicatesse de ne pas enquêter -sur ordre?- et de ne pas protèger une association culturelle, menacée par des tags islamo fascistes et laico-fascistes depuis le 20 mars 2021).
Le lien entre l’AKP et l’esclavagisme peut être trouvé en https://www.al-monitor.com/originals/2021/03/turkey-syria-yazidi-captives-speak-of-isis-ongoing-activity.html
pour tenter de rapprocher l’entité neo-ottomane de l’UE et des USA (Possygrabber tolérait que les nervis de l’embassade étranglent des manifestants et des policiers americains, sur le sol sacré des USA -donnant toute sa taille à l’Amérique- , et les procureurs US ont eu un mal de chien a en faire condamner; l’élection de Biden a changé la donne ) ,
la police azerie de l’Ouest a ‘découvert’ des ventes aux enchères d’esclaves yazidies, au voisinage d’Ankara, ce 2 ans après la chute de Baghouz, dernier bastion de l’Etat Islamique, (elle a pris son temps, la police d’Erdogan)….
Il serait de fort mauvais goût de rappeler les liens de la Macronie avec l’islamo fascisme:
https://www.leprogres.fr/politique/2020/06/03/a-venissieux-yves-blein-(lrem)-fusionne-avec-un-candidat-pro-erdogan
Pour info, les islamo fascistes d’Erdogan -un dictateur rationalisé: à la difference d’Hitler, il n’a pas besoin de doublure comme Charlie Chaplin pour faire rigoler) sont liés dans une coalition avec le parti des jeunes icdealistes de Devlet Bahceli -78 ans-, inspirateur des Loups Gris (fascistes laîcs : ont essayé de tuer un pape).
L’AKP a des succursales violentes: en Allemagne, un groupe de rock et de motards, Osmanen Germania, de Mehmet Gaçi, a été interdit en 2018 pour extrosion, proxenetisme, viols, detention d’armes, falsification de documents, blanchiement, trafics d’êtres humains -wikipedia dit que les chefs d’inculpation sont … « innombrables »: (mais ils ne savaient ni chanter ni conduire une moto). Selon wikipdia en allemand (j’ai donné les mots clefs) c’est un groupe soutenu par l’AKP, avec des membres Loups Gris ….
A Wien, la Cour Constitutionnelle a … autorisé l’AKP à continuer à entraîner des enfants de moins de 10 ans, défilant en uniforme à la mosquée (comme en France, bcp d’imans sont financés -avec une crise economique terrible: les travailleurs se plaignent de ne plus pouvoir se payer de pain et Erdogan leur balance des sacs de thé…- par l’entité neo ottomane.
Les exactions anti armeniennes de ces jours derniers , ayant mené, enfin, à l’interdiction, assortie de mouvements de menton darmanesques, des Jeunes Idealistes/Loup Gris, ont eu lieu dans la région de Lyon, à une heure de voiture de l’endroit où la Macronie en Marche a mendigoté le soutien de ces nervis islamistes pour éviter une cuisante défaite électorale.
Réduire « la Macronie » à un seul maire ex-PS, n’est-ce pas quelque peu réducteur ?
Avez-vous d’autres exemples, chère Marche des nervis ?
Désolé, mais le seul exemple
en rapport avec le sujet
est l’interdiction des Loups Gris, qui on tenté de fomenter, avec l’AKP, un petit pogrom dans la région lyonnaise ,où les Arméniens sont historiquement assez nombreux : commerce de la soie.. et où l’AKP -finance des mosquées et des associations- et les Loups Gris-servent de gros bras – peuvent aussi avoir une influence electorale …
C’est le seul endroit où une alliance avec des mafias terroristes (d’Etat, si on assimile Kerdogan à un etat structuré) a été osée.
Quant à la Macronie: il s’agit d’une entreprise formidable -et ecologique- pour recycler les déchets les plus toxiques du Vieux Monde.
Heureux de savoir que le Parti soi disant Socialiste a une branche véreuse, au plus haut degré -alliance avec des bandits négationnistes- en moins.
Cette entreprise de tri selectif (on prend les plus presumézinnocents, et on laisse au Vieux Monde des innocents plus …vraisemblables) est une veritable aubaine pour un avocat en perte de vitesse -et un acteur moyen- :
au lieu d’aller vers des detenus en préventive -ça coute un pognon de dingue, et en plus les véritables innocents peuvent être insolvables -l’aide juridictionnele arrive souvent avec retard-,
il y a tout un vivier de présumézinnocents
solvables
à démarcher, du perchoir jusqu’au Sinistère de l’Interieur…. Malhuereusement, ce n’est pas -encore- le sujet
@ « 35 ans plus tard, personne n’a répondu à cette question. La différence, c’est qu’aujourd’hui, plus personne ne se la pose ».
et voui, la lepénisation des esprits à gangrené la société qui ne veut plus penser en terme de liberté. Quand à ceux qui osent encore évoquer ce terme, quelle horreur, monsieur Valls, socialiste catalan, leur a répondu par avance : faudrait quand même pas excuser la culture de l’excuse quand même, hein !… Ben voui.
En effet, souvent les signes alarmistes existent. Encore faut-il les faire remonter jusqu’à ceux qui pourront ensuite déterminer la (bonne) réponse et mettre celle-ci à exécution.
Après que chacun aie pris ses patins en avisant, nous n’aurions pas pu avoir une intervention « proactive ».
Proactive : beurre allégé anti cholestérol ! un peu comme les services de police et les neurones : allégés !
On pourrait dire aussi : « organisation ou usine à gaz » …
C’est toujours un plaisir de te lire.
amitiés.
TRQ
yaka changer de constitution (tiens, l’idée de supprimer tous les gosses de 18 ans, puisqu’un a été un proche, n’est pas nouvelle: Saddam Hussein a essayé de supprimer tous les hommes du clan Barzani; s’en tenir aux seuls hommes âgés de 18 ans est assez laxiste).
Autrefois, on avait une devise: un fait d’hiver, une loi » qui sous tendait l’action de nos chers politiciens. µInnovons, et faisons une nouvelle constitution à chaque fait divers.