L’état d’urgence est déclaré pour 3 mois. Et, selon une procédure qui semble maintenant habituelle, le gouvernement a sauté sur l’occasion pour modifier en catastrophe la loi de 1955. Une époque où François Hollande réclamait son biberon et où Manuel Valls était encore dans les tuyaux. Une loi qui, à l’époque, avait été jugée suffisante pour faire face à un terrorisme qui a fait au moins 4 000 morts. Et ceux qui à nos yeux représentent encore la France des droits de l’homme se taisent. J’allais dire se terrent. Après un simulacre de débat parlementaire proche des propos tenus au café du coin, ce consensus gauche-droite à quelque chose de… déroutant. On sent bien qu’on se fait bananer, mais on l’accepte, car la peur échappe à la raison. La com’ a pris le pas sur la démocratie. Et ça marche bien, du moins si l’on en croit les sondages.
Pourtant, cette impression d’être plus dans la réaction que dans l’action ne s’applique pas au président actuel. Du moins je ne le crois pas. À la différence de son prédécesseur, François Hollande est un calculateur, il veut tout planifier. Et à chaque nouvel événement, il avance un pion dans une stratégie longuement mûrie, quitte à en changer en cours de partie.
Dès sa prise de pouvoir, en 2012, il s’est distingué comme un chef de guerre. Il a d’ailleurs demandé la rédaction d’un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en prenant en compte les menaces et les risques qui pèsent sur la France, aussi bien à l’intérieur du pays qu’au-delà des frontières. Pour la première fois, il est dit clairement que la sécurité du pays doit mobiliser « l’ensemble de l’appareil d’État, les forces armées, les forces de sécurité intérieure et de sécurité civile, comme les moyens des collectivités locales décentralisées et les grands opérateurs d’importance vitale pour le pays. »
Une mobilisation générale qui nous rappelle les heures sombres de notre histoire, alors que la menace, réelle évidemment, n’en reste pas moins floue et difficile à évaluer.
En 2013, il a lancé trois guerres, toutes pour lutter contre le terrorisme, et il en a manqué une : la Syrie.
Pourtant, ce samedi 31 août 2013, alors que les Français sont coincés dans les embouteillages des retours de vacances, tout est prêt. Les pilotes des Rafale font déjà chauffer leurs moteurs, tandis que la maintenance donne un dernier coup de chiffon sur les missiles Scalp. Tout le monde attend le « go » pour aller filer une pâtée à Bachar el-Assad. C’est une guerre en solo, sans passer par l’ONU, qui menace. Un coup de fil d’Obama va calmer l’ardeur de notre bouillant président. Aujourd’hui, le changement de cap est impressionnant. Celui « qui ne mériterait pas d’être sur terre », comme a dit le chef de la diplomatie française, est presque devenu notre allié pour lutter contre un ennemi commun : Daesh. Et les bâtiments de guerre russes vont bientôt être à couple du Charles-de-Gaulle.
Après les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin cascher de la porte de Vincennes, François Hollande déclare : « La menace a atteint un niveau qui n’a pas d’équivalent dans notre histoire récente et justifie la mobilisation exceptionnelle de nos armées ».
Et le 16 novembre, après une série d’attentats concertés contre le Bataclan, plusieurs cafés et le Stade-de-France, il débute son discours devant le Congrès de Versailles par ces simples mots : « La France est en guerre ! »
Des paroles propres à susciter l’anxiété, l’angoisse, la peur. A-t-il raison de souffler ainsi sur les braises de notre émotion ? Est-il plus crédible en surlignant le texte ?
Nous sommes dans l’inflation sécuritaire. Au point que les pouvoirs exceptionnels autorisés par la loi de 1955 sont aujourd’hui du droit commun. D’où l’ombre d’une modification de la Constitution pour les durcir et les pérenniser. Les centaines de perquisitions administratives dont on nous rebat les oreilles ne sont que poudre aux yeux. Un moyen de faire le buzz avec une opération coup de poing comme en raffolait Pasqua. Combien vont permettre d’arrêter un terroriste ? Sauf coup de chance, on ne fait que « casser » des affaires, et parfois ce sont des mois de surveillance qui sont ainsi perdus. Même si les enquêteurs les plus opportunistes profitent de cette facilité pour régler des queues de dossiers.
Chacun fait semblant de ne pas savoir que rien ne peut contrecarrer les plans d’un groupe d’individus décider à commettre des attentats Surtout s’ils sont suicidaires. Les mesures prises jouent le rôle des caméras de surveillance, elles n’empêchent pas le crime mais elles peuvent permettent d’arrêter les auteurs.
La procédure est tellement ambiguë que les fonctionnaires sont tenus d’informer le proc’ d’une perquisition administrative, et, de toute façon, un officier de police judiciaire doit être présent. Car si des objets, armes ou autres sont découverts, même s’il n’a pas la maîtrise de l’affaire, c’est lui qui va endosser la responsabilité du dossier en dressant une procédure judiciaire et en plaçant les suspects en garde à vue.
Si aucun délit n’est constaté, l’état d’urgence permet toutefois d’interpeller et de conduire en un lieu de résidence forcée un individu qui n’est pas en garde à vue, ce qui se rapproche dangereusement de l’arrestation arbitraire et d’une détention administrative. Elle est cependant limitée à 12 heures par jour. Quant au bracelet électronique, il ne peut être posé qu’avec l’accord de l’intéressé. Ces circonvolutions montrent combien le législateur marche sur des œufs. En voulant à tout prix évincer le juge du processus, on flirte avec l’illégalité. D’ailleurs, tout a été fait pour éviter la censure du Conseil constitutionnel.
Mais pourquoi vouloir à tout prix se passer du juge puisque qu’en matière de lutte contre le terrorisme la présomption de culpabilité a remplacé la présomption d’innocence !
Le juge serait-il un emmerdeur ?
Prenons garde de ne pas tomber dans un État policier. Je comprends que l’on donne aux membres des forces de l’ordre le droit de porter leur arme en dehors des heures de service – ce qui entre parenthèses les place devant la lourde responsabilité d’intervenir ou pas. Mais en même temps, il ne serait pas correct de leur donner l’illusion qu’ils peuvent tirer sans être en état de légitime défense d’eux-mêmes ou d’autrui. Les policiers ne sont pas des soldats. Eux ne font pas la guerre. Ce sont – encore – des gardiens de la paix. Le plus beau métier du monde.
Je vois sans doute le mal partout, mais la prolongation de l’état d’urgence ne va-t-elle pas permettre de régler l’affaire d’un certain aéroport ? Je verrais bien la chose soldée « discrètement » entre deux réveillons…
Bravo pour ce billet M. Moréas, qui se termine qui plus est par la meilleure déclaration d’amour au métier de la Police qu’il m’a été donné de lire
Monsieur Moréas,
On vous attendait bien sûr sur ce sujet ! Avec beaucoup d’amis potentiellement en embuscade.
Vous écriviez le 24 novembre, il y a plus d’une semaine déjà, et les embrouilles se multiplient.
Où l’on voit – mais veut-on le voir ?- que :
* L’existence de fichiers, officiels mais surtout officieux, nourrit l’arbitraire auquel incline le régime d’état d’urgence. Au risque d’atteindre le point godwin je dirais que ces fichiers fonctionnent comme le dossier secret de l’affaire Dreyfus faisant de chaque personne fichée un coupable…par définition.
* les délits d’outrage et de rébellion livrent tout citoyen curieux du travail des forces de l’ordre à l’humeur capricieuse de l’autorité.
* les rafles entretiennent un climat de travail qui n’encourage pas les fonctionnaires à faire preuve de discernement et de retenue.
Cordialement et à vous lire.
Outre la tendance spontanée (et parfois lucrative) des policiers à se sentir outragés, il y a quelque chose qui est rarement évoqué : les policiers (dont le nombre n’a pas crû depuis … 2007, suite aux décisions de Nicolas Bismuth) ont du travailler beaucoup (pas seulement de la collecte de fond par le mécanisme d’outrages provoqués et de dommages interets) depuis janvier 2015 et je vois mal leur surcharge de travail réel baisser en 2016 (le recrutement de policiers, salué par …. le sursitaire de Bordeaux en concurrence avec Nicolas Bismuth chez les Ripoublicains, n’aura d’effets qu’après leur formation, qui peut nécessiter quelques années).
Même si cet état d’urgence imposé, au prix de reniements spectaculaires -et inoubliables (qui votera pour du carbonisé de chez faisandé? ) – , par des « socialistes » à bout de souffle n’a pas de but malicieux, les erreurs humaines des policiers le rendront insupportable.
ouaip, ça a déjà peut-être été dit, mais dans tout ce bordel, c’est la liberté qui est perdante !
à Anonymous: comment voulez-vous qu »une telle attaque, » gens traqués par la DGSE, les conspirationnistes et autre mythomanes », puisse m’atteindre et me faire changer de discours, étant signée « Anonymous »?
Commencez par y aller de votre blaze: c’est la moindre des choses quand on veut se donner le droit de l’ouvrir. Sinon, on la ferme, Anonymous….
Si c’est pas votre règle, rien ne vous empêche de signer « Secret Défense », « Sauveur de l’Humanité », « Messie intergalactique » « Guru interplanétaire »…au moins, vous pourriez être drôle.
Merci Georges pour ce texte plein de mesure et de bon sens.
Je plains nos collègues qui doivent s’épuiser au boulot dans cette ambiance de « com » forcenée.
Nos politiques de tout poil sont incapables d’admettre que seul est efficace le travail rigoureux, dans le respect de l’état de droit avec les moyens adéquats : ce n’est malheureusement pas « vendeur »…
Amitiés.
B. TRENQUE
Au delà de la psychologie propre au président que l’on a longtemps sous estimé en effet, ce qu’il faudra comprendre un jour sera de savoir comment et par qui, pour prendre ses décisions et cette apparente série de virages, il a personnellement arbitré parmi les influences les plus décisives de son entourage militaire, policier et diplomatique immédiat. Ce ne sont pas les journalistes et pseudo experts qui feront la lumière là dessus, n’y comptons pas. Le peuple traumatisé, quant à lui s’en fout, dont font partie la plupart des juges… Or, et c’est mon hypothèse, si l’influence (directe ou indirecte) de certains « juges anti-terroristes » fut pour quelque chose dans cette décision présidentielle inouie et rapide d’imposer « l’état d’urgence » au point de vouloir le constitutionnaliser (ce qui ne se fera jamais), m’est avis que c’est parce que certains de ces « juges » avaient deux atouts en eux. Et ils furent très vraisemblablement instrumentalisés dans le calcul présidentiel : ils avaient avec eux, une légitimité constitutionnelle en tant que « derniers remparts des libertés » (utiles à contrer les objections éventuelles sur l’instauration d’un « Etat policier » socialiste), et une dose de « réalisme » insoupçonné puisqu’ils n’avaient plus rien gardé, et depuis des plombes, de leurs habitus « judiciaires »… Des petits juges qui étaient parvenus à se hausser au dessus des arguments usés de la caste militaire et de la caste policière du « renseignement ».
Je crois qu’il faudra sérieusement creuser un jour cette piste, si toutefois on peut encore réfléchir de manière critique au sein des conséquences effrayantes de « état d’exception » policiaro-militaire que l’on met en place et que l’on assume à ce point sans grands états d’âme politiques…
Car il est là, bien installé avec toutes les bénédictions possibles, cet état d’exception, il est devenu permanent… Dans ces conditions, que l’on cesse de ne nous balader avec un éventuel retour à un « Etat de droit ». Il faut inventer d’autres mots pour qualifier la situation, et n’avoir aucune nostalgie d’un âge d’or qui n’a jamais existé, hélas, à ce sujet. Pas un « état de guerre », non, mais ce drôle d’oxymore qu’avait bien pressenti Agamben : un Etat d’exception permanent ou pérenne plus ou moins intensif.
« Chacun fait semblant de ne pas savoir que rien ne peut contrecarrer les plans d’un groupe d’individus décider à commettre des attentats Surtout s’ils sont suicidaires. Les mesures prises jouent le rôle des caméras de surveillance, elles n’empêchent pas le crime mais elles peuvent permettent d’arrêter les auteurs. »
Très bon point.
La première chose à faire est de découvrir le point faible d’un terroriste potentiel, ce qui peut l’arrêter. L’empathie ? Non. La peur de la mort ? Il sont prêts à se suicider. Les caméras de sécurités ? On voit bien que non.
La corruption ? A priori ça marche pas avec les fanatiques mais sait-on jamais.
Je ne sais pas quel est leur point faible mais une fois qu’on l’aura trouvé on avancera.
Ouais, c’est cela oui…
Quand on lit dans un autre journal que la France a annonce a la CEDH qu’elle ne respectera pas la chartre europeenne sur les droits de l’homme de puis les attaques du 13 novembre….ben, on tombe de haut !
Faut arreter les conneries…Les declarations des droits de l’homme ne sont donc qu’un torchon de PQ.
Il faudra dans l’avenir que nous francais fermons notre gueule sur tout ce qui touche les droits de l’homme. Car les autres pays sont aussi tout le temps en etat d’urgence par exemple la Coree du nord, la Chine, la Russie, l’iran….
C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.
Bonjour.
Faisons un peu de droit procédural – question à l’avocat : un exemple, sommes-nous bien certains que le placement sous bracelet électronique, fut-ce avec l’accord de l’intéressé, est légal et qu’il ne fera pas l’objet d’une censure un jour prochain si un confrère se penche sur la question ? Pareil dispositif n’est-il pas de compétence exclusive du Juge (JAP) et ne s’applique t’ il pas uniquement à des individus ayant été condamnés ?
Bien à vous M.Moreas de rappeler au milieu des appels à la résistance improvisée franciscaïne le rôle du juge dans le Léviathan . Surtout quand on remplace l’autre par un mur de coms, même plus besoin de convoquer l’incendie du Reichstadt II pour reconvoquer Olive en bleu-blanc-noir, introniser Mosanto, déliter les Crous, ou retoquer la Constituante !
Vous qui nous narriez délicieusement dernièrement e coup de la chaussure de Nikita, vous imaginez bien qu’au milieu de l’hystérie du « gardons notre sang froid » toute attalienne du pavoisement, personne ne peut décemment demander une autopsie de Jean Edern, vouloir savoir ce que faisait al-Husseini à St-Maur en 45, ce qui justifie le cachet sur les accords Sykes-Picot, la ratification du traité de Lancaster , comme un tipp façon Kosovo, …
Merci enfin de rappeler sans défaut que si la police est sous tutelle ministérielle, elle ne doit in fine des comptes qu’aux juges sans avoir ni pouvoir légitimer son action par des soumissions à des manoeuvres politiciennes . Sinon en changeant de régime .
Bachar el Assad a été malin et rapide, lui, en favorisant grandement l’EI tout en tapant sur son peuple. Merci à M. Moreas pour ce billet, peu de voix aujourd’hui pour contester l’inflation sécuritaire.
il fallait lire « modifié » dans l’avant-dernière phrase remarquez, modoifié pourrait être un lapsus, contraction involontaire de « modifié » et « d’effroi »…
Permettez-moi de vous citer encore : » Les policiers ne sont pas des soldats. Eux ne font pas la guerre. Ce sont – encore – des gardiens de la paix. », et de vous faire parvenir un petit détail de l’histoire de France.
Voici le début de l’article de Mme Amanda Borschel-Dan The Times of Israel’s Jewish World editor du dimanche 15 novembre 2015, et sa traduction « automatique » sur le net, copiée par moi et envoyée le même jour sur un blog du Monde:
« Just Friday morning, security officials in France’s Jewish community were informed of the very real possibility of an impending large terrorist attack in the country, according to Jonathan-Simon Sellem, a freelance journalist and a representative of French citizens in Israel. »
« Juste vendredi matin, responsables de la sécurité de la communauté juive de France ont été informés de la possibilité très réelle d’une grande attaque terroriste imminente dans le pays, selon Jonathan-Simon Sellem, un journaliste indépendant et un représentant des citoyens français en Israël. ».
Depuis mercredi 18 novembre 2015, l’article a été changé comme ceci:
« For months, security officials in France’s Jewish community were informed of the very real possibility of an impending large terrorist attack in the country, according to Jonathan-Simon Sellem, a freelance journalist and a representative of French citizens in Israel. »
La traduction n’est plus la même:
« Depuis des mois, responsables de la sécurité de la communauté juive de France ont été informés de la possibilité très réelle d’une grande attaque terroriste imminente dans le pays, selon Jonathan-Simon Sellem, un journaliste indépendant et un représentant des citoyens français en Israël. ».
Mme Amanda Borschel-Dan a le mérite de dire que l’article a été « edited for clarity », que je traduirai par « modoifié pour plus de clarté ». Moi, j’appelle ça de l’humour.
« Les policiers ne sont pas des soldats. Eux ne font pas la guerre. Ce sont – encore – des gardiens de la paix. Le plus beau métier du monde. »
La vie, ce n’est pas une série télévisée, ou, dans le cas présent, avec cette phrase, un film de De Funès. Je m’explique: allez dire cette phrase à Mr Sarkozy, Guéant, Hortefeux, mais surtout Squarcini et Calvar, et dites-leur que vous venez de ma part! Vous verrez: votre belle phrase, ils s’en torchent.
Je compatis, mais si vous considérez que la France est un état policier, une prudence élémentaire devrait vous inciter à la quitter d’urgence et demander l’asile politique à des pays comme le Zimbabwe ou la Corée du Nord…
Pas mieux.
Notre « auteur » a juste oublié un point de détail :
« Grande promo et distribution gratuite d’étoiles de toute couleur »
« une stratégie longuement mûrie, quitte à en changer en cours de partie ». Autrement dit, le grand calculateur a longuement pensé à tout, sauf à ce qui va l’obliger à penser différemment…Quel phénix !
Les sondages sont aussi fiables que les estimations du nombre de manifestants. Exemple : selon les instituts officiels français, 70% des gens approuvent le flicage d’Internet « pour la sûreté », mais dans le sondage demandé par une ONG, 70% le réprouvent.
Les sondages, comme les « opinions » des commentateurs-barbouzes au pseudonyme banalisé, servent à faire croire à chaque Français qu’il est minoritaire. Le plus beau cas étant récemment le Diesel qui équipe 2/3 des Français – mais les « commentateurs » approuvaient la hausse de l’impôt sur le gazole.
« Trois guerres, toutes pour lutter contre le terrorisme »
C’est inévitable, puisqu’on appelle terroristes tous les ennemis.
Je m’amuse néanmoins des alliances objectives actuelles de la France en Syrie avec :
– Le Pkk, encore très officiellement une organisation terroriste ;
– Les Peshmergas, qui n’en sont plus depuis un précédent retournement d’alliances ;
– Divers groupes salafistes qu’un hasard de l’histoire a mis dans notre camp, et qu’il faut maintenant distinguer avec efforts des salafistes méchants ;
– Le Hezbollah, très officiellement une organisation terroriste, et que nos casques bleus avaient évité de défendre contre Tsahal récemment – il avait même fallu rebaptiser la Finul puisqu’elle ne s’-I-nterposait pas ;
– L’Iran, qui était un pays soutenant le terrorisme avant qu’on ne connaisse ses réserves d’uranium ;
– La Russie, qui n’a pas de terroristes puisqu’on les appelle services secrets dans le cas d’un pays reconnu.
En revanche, faire un Bataclan par jour en bombardant la population ne transforme pas un chef d’Etat en terroriste.
« Il était encore dans les tuyaux »
Mais son papa était déjà tombé raide amoureux ?
Merci de vos commentaires mesurés en rappelant que le caractère démocratique de nos institutions impose le respect de certaines règles auxquelles, quelles que soient les situations plus ou moins extrêmes, on ne saurait déroger sans tomber dans un état non-démocratique .
Pour les policiers armés, la règle est d’être en surnombre pour faire feu, ceci pour sa propre sécurité ( et sa vie ) en plus d’un état de légitime défense . Sinon, c’est presque toujours le premier qui tire qui gagne sans compter la puissance de feu des armes utilisées ( un revolver ne pèse pas lourd face à un fusil mitrailleur ! )
Bonjour,
ce que j’ai surtout du mal à comprendre, c’est qu’il y a quelques milliers de radicaux fichés « S ». Or, ce sont les seuls à être impliqués dans les attentats, non ? A la place de l’hystérie actuelle, ne suffirait-il pas de resserrer la surveillance sur ces quelques milliers, et ne pas embêter le reste de la population avec cette communication ?
Bien cordialement,
Vincent
» les barbouzes sont inutiles. »
Faut voir.
FBI, RG devenus DctrttrrstI étaient et restent par certains aspects des polices politiques.
Il semble pourtant que ce qui a manqué ce sont des fonctionnaires dans des bureaux pour recouper et analyser des informations.
« » »Chacun fait semblant de ne pas savoir que rien ne peut contrecarrer les plans d’un groupe d’individus décider à commettre des attentats Surtout s’ils sont suicidaires. « » » »
Comme c’est vrai !
Ne pas craindre la mort, ou pire : la souhaiter pour aller au paradis, donnent un avantage énorme.
« Mais en même temps, il ne serait pas correct de leur donner l’illusion qu’ils peuvent tirer sans être en état de légitime défense d’eux-mêmes ou d’autrui. »
Je ne comprends pas, ou plutôt,je m’interroge.
Sur les bavures de ces dernières années imputables à la Police Nationale, combien ont été liées à leur port d’armes (c’est plutôt du domaine de courses poursuites de djeunes basanés, de tabassages ou d’arrestations arbitraires avec lucrative inculpation d’outrage à la clé -je ne nie pas l’existence de bavures -qui peuvent susciter une haine de l’autorité qui ne respecte pas ce qu’elle est censée défendre- , je nie l’emploi d’armes à feu-)?
Par contre, les policiers semblent être la catégorie socio-professionnelle ayant le plus fort taux de suicide (en tous cas, parmi celles qui ont le plus fort taux de suicide -alors qu’ils auraient souvent des bureaux voisins de ceux d’un psychologue http://www.lesmetiers.net/orientation/p1_447832/comment-sont-recrutes-les-psychologues-de-la-police-nationale , ce qui est rare dans les autres corporations….) et un suicide est très efficace -et peut être indolore- avec une arme à feu -si j’ose dire-.
PS (Post Scriptum, sans contrefaçon) : je ne considère pas que brandir un taux de suicide est un argument rationnel pour obtenir des avantages professionnels; c’est une ficelle assez usée -les agriculteurs, croulant sous les subventions européennes, en août 2015, après avoir brûlé une ou deux mutuelles, on joué du violon avec cet « argument » du taux de suicide pour susciter de la solidarité (ignifugée??) et c’était plutôt contre productif….