LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

L’étrange docteur Krombach

Dieter Krombach, cardiologue allemand, âgé aujourd’hui de 75 ans, a-t-il violé et tué sa belle-fille, la jeune Kalinka ? C’est la question à laquelle devront répondre les jurés de la Cour d’assises de Paris. Or, au-delà de la tragédie, cette affaire pose quantité de questions sur le fonctionnement de la justice au sein de l’Union européenne.

Kalinka Bamberski .JPGKalinka Bamberski est une belle adolescente blonde, grande, élancée. Elle est morte mystérieusement, en pleine santé, le 10 juillet 1982, à Lindau, en Bavière, où elle vivait avec sa mère. À 350 km de la frontière française.

Lors de l’autopsie pratiquée deux jours plus tard, le médecin légiste mentionne des traces de sang et d’un liquide blanchâtre (?) sur les parties génitales. Et ça s’arrête là. Pas de prélèvements, pas d’analyses.
Le légiste s’étonne toutefois de l’état du corps de la jeune fille, et de la nature du médicament que le docteur Dieter Krombach, son beau-père, dit lui avoir administré pour tenter de la ranimer.

Par la suite, il dira qu’en fait il lui a injecté un produit à base de fer pour favoriser son bronzage.

Les organes génitaux de la victime sont prélevés, probablement pour un examen ultérieur, lequel ne sera hélas jamais effectué : le scellé a été égaré. Kalinka aurait été victime du syndrome de Mendelson. En quelque sorte, elle serait morte noyée dans ses régurgitations de liquide gastrique. Un risque qui est toujours pris en compte lors d’une anesthésie et qui justifie l’intubation du patient.

La question était donc de savoir pourquoi Kalinka n’était plus consciente ? La justice allemande rendra finalement un non-lieu, en 1987, sans avoir répondu à cette question.

Mais pendant ce temps, André Bamberski, le père de la jeune fille, a déposé une plainte en France. Une nouvelle autopsie est pratiquée et cette fois, les légistes concluent que la mort est consécutive à une injection d’un produit à base de cobalt et de fer. Finalement, en 1991, Krombach est inculpé d’assassinat par un juge d’instruction parisien. Jugé en son absence, par contumace, en 1995, il écope de quinze ans de réclusion criminelle. Mais il saisit la Cour européenne des droits de l’homme, qui condamne la France, en rappelant « que le droit pour tout accusé à être effectivement défendu par un avocat, au besoin même d’office, figure parmi les éléments fondamentaux du procès équitable ». Ce qui n’était pas le cas chez nous. À l’époque, celui qui manquait volontairement à la justice ne pouvait pas voir sa cause défendue par un avocat. À la suite de cet arrêt, dit arrêt Krombach, en 2004, la procédure française a d’ailleurs été modifiée (loi Perben II), tirant un trait sur les jugements par contumace pour les remplacer par une procédure nouvelle, dite de défaut criminel. Avec des débats contradictoires, mais devant une cour d’assises composée uniquement des seuls magistrats, sans la présence de jurés. Sauf erreur de ma part, et pour des raisons historiques (crainte d’abus par un régime totalitaire) l’Allemagne n’admet pas qu’un individu soupçonné d’un crime soit jugé hors sa présence.

En 2001, la justice française transmet le dossier à la justice allemande. Mais cette condamnation lui donne du grain à moudre : Elle met en avant l’impossibilité de poursuivre une personne déjà condamnée dans un autre État-membre pour les mêmes faits. L’Allemagne refuse donc de rouvrir le dossier.

Situation bloquée, jusqu’à l’accord au sein de l’Union européenne sur la possibilité d’extrader ses nationaux d’un État-membre à l’autre. En 2004, la France délivre donc un mandat d’arrêt européen contre Dieter Kromback, mais l’Allemagne refuse d’y donner suite, sous prétexte qu’il a été reconnu innocent dans son pays.

Quand on pense que cet accord sur les extraditions au sein de l’Europe est basé sur la confiance mutuelle des États !

La justice allemande a donc claqué la porte au nez du père de la victime, et, chez nous, du côté de la place Vendôme, il a l’impression que ça traîne des pieds.

En tout cas, tout comme lui, on ne peut s’empêcher de penser que ce bizarre cardiologue bénéficie de protections occultes… Par exemple, en 1997, il a été condamné pour avoir violé une jeune fille de 16 ans alors qu’elle était sous anesthésie : deux ans de prison avec sursis. Devant une Cour d’assises française, il en risquait vingt.

En désespoir de cause, en 2009 (la prescription d’une peine criminelle est de 20 ans, il restait donc 6 ans à courir), Bamberski décide de faire enlever celui qu’il considère comme l’assassin de sa fille. Récupéré par la police, Krombach est incarcéré. Il est actuellement détenu à Fresnes, où il bénéficierait, dit-on, de l’assistance de son ambassade. Et la justice vient d’admettre le procédé, en se référant notamment au cas du terroriste Carlos. On se souvient que cet individu, de son vrai nom Illitch Ramirez Sanchez, assassin entre autres de deux policiers, a été enlevé par la DST, en 1994, à Khartoum, au Soudan, où il coulait des jours heureux. Son jugement en France a malgré tout été considéré comme régulier.

Le sulfureux toubib est-il coupable de viol sur mineur et de meurtre ? Il existe un sérieux faisceau de présomptions contre le bonhomme, bagnard_unicefr.jpgmais les jurés (cinq hommes et quatre femmes) auront bien du mal à détecter une preuve formelle. Il n’en reste pas moins qu’il a reconnu avoir injecté un produit à l’adolescente, hors de tout besoin thérapeutique. Et, d’après les légistes français, ce produit serait lié à son décès. Cela semble suffisant pour confirmer sa condamnation par contumace pour  violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Quinze ans de réclusion criminelle, à 75 ans…

82 Comments

  1. Alice

    je suis sidérée des posts de certains. Le docteur kromback a été condamné pour le viol d’une adolescente qu’il avait droguée . Drôle de coincidence , non ? tout dans cette histoire (y compris d’autres accusations pour d’autres viols en allemagne) sue la culpabilité d’un homme qui a jouait des absurdités des lois entre états pour s’en sortir. Rappelons, que beaucoup d’allemands ont honte de cette histoire qui ne donne pas une belle image de leur justice. Mais malheureusement, les protections de notables ne sont pas l’appanage d’un état .
    Mais quand cela devient aussi énorme et que cela provoque un tel scandale, il est temps de rendre justice.

  2. Péhène

    @ Vernigeole
    L’article 626-1 du CPP parle de « réexamen d’une décision pénale définitive ». N’est-ce pas en quelque sorte le cas ?

  3. Vernigeole

    J’ajoute quand même pour Péhène que l’article 626-1 du code de procédure pénale permet de remettre en cause une décision pénale pourtant définitive rendue à l’encontre d’une personne reconnue coupable d’une infraction, lorsqu’il résulte d’un arrêt de la CEDH que la condamnation a été prononcée en violation des dispositions de la Convention ou de ses protocoles additionnels.

  4. Péhène

    Selon les dernières informations, le procès de Monsieur Krombach serait reporté sine die pour cause de méforme de l’accusé. Fuir la justice pendant des années serait donc usant !

  5. Michel-j

    Illusion, Vernigeole !… Et si vous aviez un doute, via Georges, je peux vous apporter la preuve écrite que nos cours d’appel peuvent aisément contourner les prétentions des Pactes Internationnaux (et autre billevesées du cru) en dépit que vous ayez parfaitement raison sur le principe !

    Je vous transcrit un attendu de mémoire (Il me faudrait juste quelques heures pour le redénicher dans mes archives); juste le N° d’une « jurisprudence » qui, dans la réalité, n’aura servi qu’une seule fois !
    21124 – 1988 !!

    En gros, le Pacte de New-York stipule que « nul ne peut être poursuivi en raison d’un crime ou d’une infraction pour lequel (laquelle) il aura déjà été jugé et condamné de façon définitive ».

    Un article du code français dit à peu de choses près la même chose, si ça n’est qu’il précise « à condition que le condamné aura purgé sa peine ».

    Un autre article du Pacte de New-York entend que nul état adhérent au Pacte ne pourra se prévaloir de disposition judiciaires plus contraignantes.

    La Cour d’Appel de Douai n’en entendit pas moins que l’article français avait vocation à s’appliquer parce que « dans l’esprit du législateur » il ne pouvait être question de laisser un crime… « impuni » !

    Chez les taulards (qui parlent d’expérience) un seul article prime ; « La justice est une prostituée (pour me montrer respectueux des dessoous pas très clairs de Thémis) dont chaque juge dispose à sa manière » !

    Là est la seule vérité en matière de « justice »:

    Un juge correcte; jugement de Salomon.
    Un juge perturbé ou « aux ordres » ; jugement de salopard !

    Garanti !

  6. Vernigeole

    @ Péhène | le 01 avril 2011 à 11:51

    Je vous entends toujours bien, mais la norme supra-nationale étant supérieure à la norme interne, en théorie du moins, le seul moyen de bétonner la probable condamnation à venir est, face à cette norme, d’agir dans le cadre du délai de la prescription de l’action publique, et non de celle d’une peine prononcée dans des conditions attaquables.

    J’imagine que c’est ce que les avocats du père lui ont fait valoir avant cet enlèvement, qui pose néanmoins problème.

    La CEDH est vigilante sur ce sujet, voir aussi l’affaire Papon pour un fondement différent.

  7. Michel-j

    @ Lambertine (?):

    Doute malsain… c’est vous qui voyez, je ne connais pas votre cursus… mais je connais l’ateration maladive dont peuvent faire preuve les cours de justice.

    Détail quand même… un « coup de doigt » malheureux a écourté mon dernier post (je porte une attèle au bras gauche, vraiment handicapante au clavier)… maladresse encore de ma part, ou censure des modos… ???? Peu importe !… J’y explicitais, éléments probants à l’appui, les raisons de ma méfiance envers les jugements de cour… et tout le décorum qui sait, à l’occasion, s’en rendre le complice.

    Hélas; être explicite dans nos démocrasseuses, c’est carrément opter pour la censure d’office, faute d’auto censure « terrorisée ».

    Ne vous en déplaise, les réseaux pédophiles existent bel et bien… je tente un nouvel essai, au cas où la mauvaise manip de ma part serait la cause de non parution du complément de mon précédent poste.

    Je recommandais à Maelgar de simplement taper le nom « Marcel Vervloesem » sur un moteur de recherche pour s’en convaincre.

    Sinon, pour comprendre le systême des protections, de taper ; http://www.fionaetmilla.blogspot.com/

    Je ne « flingue pas d’office le pépépédo »… je dis simplement qu’il aurait dû comparaitre devant une cour de « justice populaire libre »… en raison du faisceau de présomptions si dense que tout homme soucieux de son honneur ne résisterait pas à l’envie logique de se banchir… à moins que ?… Une défiance logique chez les malfaisants… mais chez les braves hommes ????

  8. Péhène

    @ Maelgar
    Vous qui apparaissez comme un fervent légaliste (et on ne peut que vous en féliciter), vous semblez pourtant vous égarer dans des contrées où le règle de droit (voire même le bon sens) est particulièrement malmenée.

  9. lambertine

    Michel,

    Vous avez un « doute malsain » concernant mes questions. Soit. C’est votre droit, comme c’est votre droit de gober les « théories des réseaux » qui ont suivi l’affaire Dutroux (et qui ont entre-autre mené au scandale d’Outreau).

    Mais cette affaire Krombach, qu’en sait-on, sinon ce qu’en rapporte la presse, c’est à dire pas grand chose ? Rien. Et il me semble qu’on peut se poser des questions avant de hurler avec les loups.
    Il est vraisemblable que Krombach ait tué Kalinka Bamberski. Parce qu’il voulait la violer sous sédatifs ? Parce qu’il voulait l’empêcher de parler ? Parce qu’il était incompétent ? Est-ce un viol suivi de meurtre que les médecins allemands ont voulu couvrir ou une faute professionnelle ?
    Qui était Kalinka Bamberski (« une gamine de 14 ans », ce n’est pas une réponse). Etait-elle heureuse ? Malheureuse ? Dépressive ? Lui arrivait-il de prendre des produits licites ou non ? Quel était son examen toxicologique ? De quand dataient ses dernières règles ? Aurait-elle pu être enceinte ? De qui ? (non, je ne « salit » pas sa mémoire. Si on veut lui rendre justice, il faut se poser ces questions). Etait-elle vraiment en bonne santé et qui sont ces « nombreux » médecins qui l’ « affirment » ?

    André Bamberski ? Il n’est pas le sujet du procès. C’est un père éploré, ce qui est normal. Et ? Ca ne prouve rien concernant Krombach. Celui-ci n’est pas coupable « parce que » le père de la victime est « courageux » et attire la sympathie. Kalinka Bamberski mériterait autant que justice lui soit rendue si son père était une ordure finie.

    La justice allemande : elle a la fâcheuse habitude d’être partiale en cas de conflits concernant les gardes d’enfants. Pour le reste…

    Krombach est devant ses juges, son procès a été considéré comme légal malgré son enlèvement. Mieux vaudrait faire confiance à la Cour d’Assises, qui aura plus de données que nous concernant l’affaire.

  10. Michel-j

    @ Maelgar;
    Votre foi en la loi « écrite » vous honore certainement… votre théorie atteste juste d’une méconnaissance des jugement de cour.

    Dans un cas bien prècis (affaire Houdart), sur pression certaine de l

  11. Maelgar

    @ Tom : A moins de me prouver l’existence d’un gouvernement supra-mondial, je réitère ma position : chaque Etat est souverain, et la tenue de sa justice interne ne concerne que lui.

    Quand à votre histoire de « niveau 4 », je vous conseille de ne pas vous focaliser sur ces modèles-type pour vous faire une opinion. Chaque individu possède une personnalité nécessairement complexe, et peut en être à des « niveaux » plus ou moins avancés selon les domaines. Souffrez donc que, puisque l’on parle de droit pur, j’en reste au stade 4 qui correspond… au respect des textes !

    @ Pehene : Vous n’avez pas idée de la force avec laquelle je me moque du Dr Krombach : si je tenais vraiment à le « disculper » je m’inscrirais comme son avocat, ça me ferait un peu d’argent de poche en plus.

    Sauf qu’avocat je ne suis pas, et pénaliste non plus. Je pose donc la question suivante : vu qu’on se base sur le jugement de 1995 (jugement que je ne « dénigre » pas, mais dont je remets en cause la portée, que voulez vous, on aime le principe d’égalité des armes ou pas… mais je m’égare) on se base sur le jugement de 95 disais-je pour re-juger aujourd’hui un type condamné alors à 15 ans de tôle. Si il ne s’était pas enfui, à l’heure actuelle, il les aurait fait, ses 15 ans.

    Or, comme on considère qu’une personne en détention préventive « purge » sa peine par avance (le temps effectué en préventive étant retranché de la durée « ferme » à effectuer une fois la sentence prononcée), peut on aussi considérer que Krombach, retenu hors du territoire français car sous la menace d’un mandat, a été dans la même situation qu’un détenu, à savoir qu’il ne pouvait pas nuire à la société française durant ce laps de temps ?

    Ou alors l’article 379-4 du CPP, quand il dispose que « l’arrêt [précédent] est non avenu dans toutes ses dispositions » vaut aussi annihilation de la condamnation prononcée ?

    Et de manière accessoire, le nouveau jugement peut il prendre en compte le « défaut criminel » comme circonstance aggravante, un peu comme pour un « délit de fuite » ?

  12. lambertine

    ?????
    J’ai dit ça ? Arrêtez de fantasmer.

    Il me semble que dans cette affaire, on accuse les médecins légistes allemands d’avoir saboté l’autopsie. Vous pouvez doc difficilement vous baser dessus pour dire que je ‘y coais rien. Je demande donc ce qu’on en sait réellement. Pour le reste, je ne connais pas Kalinka Bamberski. Je pose des questions. Parce qu’on ne juge pas sur des fantasmes, mais sur des faits.

  13. teen-berlan

    Génial ! A vous lire on est convaincu que la gamine s’est découpé toute seule les parites génitales juste après sa mort… rien que pour emmerder son beau-père !
    Désolé. Le sujet n’est pas à la rigolade, mais là, je viens de me péter deux côtes…

  14. Michel-j

    @ Lambertine;
    Génial ! A vous lire on est convaincu que la gamine s’est découpé toute seule les parites génitales juste après sa mort… rien que pour emmerder son beau-père !

    Avez-vous seulement le début d’une notion de ce qu’est un examen médico-légal post mortem ?

    Vous imaginez que c’est par pur plaisir « intellectuel » que le légiste prélève des organes… na menant rien comme info sur les causes de la mort ?

    Imaginez-vous qu’il soit nécessaire au dit mèdecin de charcuter un cadavre pour se faire une opinion d’un viol ?

    Avec vous déjà lu un compte rendu, ou vu la succession de photos illustrant la théorie élaborée par un légiste ?

    Si vous avez « tout bon » au questionnaire… certains vous écouteront peut-être… moi j’ai un doute… j’avouerais même un « doute malsain » concernant votre argumentaire.

    En principe, le jury a accès à toutes les données indispensables à son édification… peutêtre devrait-on lui laisser le temps d’apprécier une kyrielle d’éléments quand même pas banaux !

  15. Tom

    Maelgar, vous écrivez:
    « Au delà des accusations que vous portez sur la République Fédérale d’Allemagne, qui ne doit de comptes qu’à elle-même »

    http://en.wikipedia.org/wiki/Kohlberg%27s_stages_of_moral_development

    J’ai l’impression que vous êtes resté bloqué au niveau 4.

  16. lambertine

    Je ne sais pas si Krombach est coupable ou pas. Que la Cour d’Assise décide (de préférence e se basant sur les faits) mais :

    – Ce n’est pas parce qu’une personne a violé une fois qu’elle est coupable de tous les viols du coin (s’il y a eu viol)
    – Qui sont « ces nombreux médecins » qui certifient que « Kalinka était en parfaite santé » ? Vous en connaissez beaucoup, vous, des filles « en parfaite santé » qui sont examinées par « de nombreux médecins » ?
    – Quel était le bilan alcoolique et toxicologique de Kalinka Bamberski ?
    – Du « liquide blanchâtre », des tas de femmes en perdent au moment de l’ovulation. C’était peut-être du sperme (de Krombach ? Ou de quelqu’un d’autre ?) ou pas.

  17. Xav

    @Maelgar: il me semble que la durée de prescription est remise à zéro si des actes d’instruction ont eu lieu.

    De plus, le jugement par contumace étant un jugement, je ne sais pas si on peut parler de prescription.

  18. Péhène

    @ Maelgar
    J’ai du mal à vous suivre.
    Votre volonté de voir absous Monsieur Krombach vous amène à faire des raisonnements de plus en plus abscons (je plaisante… quoique).
    Tout d’abord, il me semble que la prescription de la peine en matière criminelle est de 20 ans et non de 15. Cette prescription n’a aucun lien avec la durée de la peine prononcée ! Les bras m’en tomberaient presque.
    Ensuite, comment pouvez vous parler de « mise à l’écart forcée » dans pareilles circonstances ? La justice française a tout fait pour faire exécuter cette condamnation et, donc, faire venir Monsieur Krombach sur notre territoire.
    Quel rapport ensuite avec la détention provisoire ? Ici, nous parlons de personnes qui se soustraient à la justice !
    Au temps pour moi, Maelgar, votre dernier commentaire était une sorte de « poisson d’avril », c’est cela ?

  19. Maelgar

    @ Pehène : « Mais la décision de la Cour d’assises de Paris reste valable » + l’article 379-4 du CPP.

    Dans ce cas, la prescription commence en 1995 et devait durer… 15 ans, durée de réclusion à laquelle Krombach a été condamné par coutumace. On comprend qu’en 2009 André Brambesky se soit un peu impatienté.

    Mais alors, quelle sera l’incidence de ces 14 années passées hors territoire français ? La nouvelle juridiction d’assise va t’elle (peut-elle ?) considérer que cette « mise à l’écart forcée » du territoire peut se traduire comme autant d’années de détention en moins (effectives, pas prononcées) sur le modèle de certains condamnés qui sont immédiatement relâchés car ayant déjà effectué leurs 18 mois, 2 ans de prison à titre de « détention provisoire » ?

    En terme plus généraux, faut il considérer la privation de liberté prononcée par une juridiction nationale comme absolue, ou simplement comme une « impossibilité de s’insérer dans la société française », ce qui empêchait effectivement Krombach de venir en France ?

  20. DocKS

    Il est clair pour moi qu’il joui de la présomption d’innocence trop souvent oublié par les média et nous même au jour d’aujourd’hui, mais comme dit dans mon post plus haut, trop d’incohérence (surtout sur le témoignage et l’autopsie). Pour que le dossier soit classer sans suite.

    [quote]Alors non, je ne hurlerai pas “Coupaaaaable” mais j’ai bien envie de hurler “suspeeeeect et jugeaaaaable” ! |[/quote]
    je pencherais plus en ce sens.*

    Le problème du procés qui a lieu en ce moment même est et reste non pas le kidnapping, mais le temps écoulé depuis les faits + le manque de preuve tangible actuel dû aux disparitions / oubli / volonté de certains etc… (bien que nous n’ayons pas forcément tout les détails).

  21. Péhène

    En effet, bien qu’il semble finalement que le classement sans suite soit rendu en Allemagne par une juridiction de jugement, contrairement à la France, cette décision a été considérée comme non définitive, donc n’empêchant pas des poursuites sur notre territoire.
    Sur la procédure en Allemagne :
    http://www.senat.fr/lc/lc25/lc251.html

  22. Péhène

    @ Maelgar (à 10h40)
    Il serait intéressant de le savoir.
    Néanmoins, voilà ce que j’ai lu dans la presse au sujet de ce dossier :
    « La cour a jugé, dans une décision lue à l’audience, que le classement sans suite allemand ne constituait pas un jugement définitif… »

  23. Péhène

    @ Vernigeole (et accessoirement Maelgar)
    Vous faîtes une erreur quant à la portée des arrêts de la CEDH. En effet, ces derniers, constatant une violation, « ont une portée individuelle limitée à une compensation pécuniaire » et ne valent pas titre exécutoire en droit interne. Bref, la portée des arrêts de la CEDH est limitée par l’autorité de chose jugée des décisions de droit interne.
    Monsieur Krombach, en 1995, a été jugé par contumace et a été reconnu coupable des faits cités un peu plus haut dans les commentaires. La Cour européenne a, en 2001, estimé que la France avait, par cette procédure particulière, commis plusieurs violations de la Convention européenne des droits de l’homme durant le procès de 1995, notamment en ce qui concerne l’interdiction de toute défense de l’accusé devant la cour d’assises en son absence. La France a été condamnée à verser à Monsieur Krombach la somme de 100 000 francs français. Et elle a changé sa législation (la présence d’un avocat est maintenant possible). Mais la décision de la Cour d’assises de Paris reste valable. Et il semble que ce n’est que dans le cadre des dispositions de la procédure dite « de défaut criminel » que ce monsieur est aujourd’hui jugé.
    Article 379-4 du Code de Procédure Pénale :
    « Si l’accusé condamné dans les conditions prévues par l’article 379-3 se constitue prisonnier ou s’il est arrêté avant que la peine soit éteinte par la prescription, l’arrêt de la cour d’assises est non avenu dans toutes ses dispositions et il est procédé à son égard à un nouvel examen de son affaire par la cour d’assises conformément aux dispositions des articles 269 à 379-1. »

  24. Michel-j

    @ Maelar;

    N’imaginez pas que je veuille me défiler en invoquant mon desarroi face aux immenses ressources du Net; mon petit fils de 8 ans se débrouille bien mieux que moi avec ce que je considère être une machine à écrire perfectionnée !
    Vous voulez des pistes sur le thème ?… Si Georges y consent, je lui donne le feu vert pour vous communiquer mon adresse mail… ce sera infiniment plus facile pour moi de vous indiquer des fils précis pour étudier par vous même les pistes que j’invoque… plus haut.

  25. Vernigeole

    @ Péhène

    J’entends bien, mais du fait de la jurisprudence CEDH il n’y a plus de peine (sinon on ne le rejugerait pas): donc on repart de la prescription de l’action publique, pas de la prescription de la peine…

  26. Maelgar

    @ Michel : comme il aurait été préférable pour les soupçonnés-innocents-suicidés d’Outreau de bénéficier de cette même « complaisance »… J’attends toujours que vous avanciez des faits appuyant vos « analyses personnelles ». On trouve facilement sur internet des hebergeurs de fichier (gratuit) dont il suffit ensuite de copier le lien pour distribuer aisément des pages et des pages de doctrine…

    @ Jojo2 : à part la certitude de posséder des doutes, je n’ai jamais prétendu détenir la vérité.

    @ Pehene : je vous le demande ^^. Il n’est pas non plus garanti que la notion « classement sans suite » outre Rhin n’ait pas une portée différente en droit germanique et ne soit assimilé, là bas, à une relaxe ayant « valeur de la chose jugée ». Ya t’il un spécialiste en droit Allemand dans la salle ?

  27. Péhène

    @ Maelgar
    « Quelle portée donner à un classement sans suite ? »
    Il faut avoir en tête qu’une telle décision, en tout cas en France, n’a que peu de valeur juridique, voire aucune. A tout moment, les investigations peuvent reprendre. A tout instant (si l’on fait abstraction du concept de prescription) le Parquet peut changer d’avis et décider de poursuivre celui ou celle qui a initialement bénéficié d’un classement sans suite, notamment si des éléments nouveaux sont apparus dans le dossier.
    Une telle décision n’a donc rien à voir avec une relaxe ou un acquittement (qui sont des décisions rendues par des juridictions de jugement).
    Visiblement, mais je connais mal le dossier, Monsieur Krombach aurait « bénéficié » du classement de l’enquête sur la mort de sa belle-fille. Il n’y a eu aucun jugement sur cette affaire.
    La règle “non bis in idem” peut-elle donc s’appliquer ?

  28. jojo2

    @ Maelgar

    On peut s’intéresser AUSSI aux causes de la mort. Je lis « syndrome de Mendelson ». C’est l’inhalation de contenu gastrique. Vous en connaissez beaucoup de jeunes filles en bonne santé qui décèdent comme ça? Cela se voit chez des sujets qui sont profondément inconscients: KO, administration d’hypnotique, coma éthylique. A-t-on recherché un hypnotique dans le sang, la bile, le contenu intestinal? Cette piqure pouvait-elle en contenir un? Etait-ce la première piqure qui lui avait été administrée ou y avait-il eu des précédents? Comme vous savez tout, vous avez certainement la réponse…

  29. Michel-j

    @ Maelgar;

    Vous devriez vous intéresser un peu plus à la complaisance douteuse dont bénéficient les pédophiles… et pas seulement en Allemagne.

    Quant à la perte de temps en recherche de syllogismes fumeux ou fluorescents, vous pouvez vous l’épargner; j’ai derrière moi plus de 40 ans d’étude à la loupe de ces singuliers spectacles que nous offre l’application des lois… vous auriez bien trop d’effort à fournir pour me convaincre du contraire de ce que j’ai pu voir, étudier, ou même déduire au besoin. Le « classique » ne se distingue guère par la variété.

  30. Danny

    Eh bien Maelgar, vous avez vraiment du mal avec la précision !
    « Kalinka est allemande » Non.
    « Sa mère est allemande » Non plus. Sa mère a été mariée à un allemand, mais s’appelle Danièle Gonnin et est française.
    « sa petite fille décède chez lui » Pas davantage, il s’agit de sa belle-fille.

    Et pour votre raccourci, vous oubliez un certain nombre de *faits* : « Krombach a été condamné pour viol », certes, mais aussi « Kalinka était de l’avis de tous les médecins en pleine santé » ; « Krombach a fait plusieurs témoignages contradictoires » ; « des traces pouvant indiquer un viol ont été trouvées sur son corps » ; « l’enquête n’a pas été menée correctement ».

    Alors non, je ne hurlerai pas « Coupaaaaable » mais j’ai bien envie de hurler « suspeeeeect et jugeaaaaable » !

  31. Maelgar

    @ Jojo 2 : je peux vous trouver d’autres coupables condamnés pour viols, en France comme en Allemagne, ils ne sont certainement pas responsables du décès de Kalinka. Mais je trouve le raccourci rapide. Krombach a été condamné pour viol => sa petite fille décède chez lui => il l’a violée et tuée. C’est possible, mais pas certain. Et en droit, on juge sur des faits.

    Je suis d’accord avec vous, il y a des zones d’ombres dans cette affaire. Des choses « bizarres » comme vous dites. Mais je me contente de poser des questions. La perte des scellés PEUT s’expliquer autrement que par la volonté occulte d’alliés de l’ombre. Votre raisonnement ne me convient pas, suis-je biaisé ?

    @ Michel-j : Dieu est un gigantesque lapin orange fluo et invisible. On ne peut pas le voir, ça prouve qu’il est invisible, donc aussi orange fluo et un lapin.

    Le Dr Krombach est coupable, donc pour devenir innocent, il a bénéficié de soutiens occultes et invisibles. La preuve, on ne peut pas les voir, ça prouve qu’ils sont occultes et invisibles et qu’ils œuvrent pour disculper leur allié.

    Avec ce raisonnement on peut tout prouver et n’importe quoi. Je suis juste sidéré par la force de conviction du public de ce blog en faveur de la culpabilité de Krombach. Attendons une semaine, le verdict tombera le 8 avril. A ce moment là on saura si il est réellement coupable, ou si il manque des éléments probants (malgré toutes les suspicions possibles) pour l’inculper définitivement.

    @ Beaba : Avez vous un exemple de cas où la France ne donne pas raison à l’un de ses ressortissants ?

    Quelle portée donner à un classement sans suite ? J’ai déjà évoqué cette question avec Péhene, et je n’en sais toujours rien.

    Quand à ma « singulière obsession », elle ne vise pas à « défendre » mordicus Krombach, qui m’est totalement indifférent, mais juste à ne pas hurler avec la meute « coupaaaable », ne serait-ce que pour trancher radicalement avec les diatribes sanguinolentes et vengeresses d’un Balazot.

  32. Beaba

    Maelgar, Florence Cassez n’a pas bénéficié d’une enquête équitable, intéressez-vous au dossier et vous comprendrez mieux, je pense.

    Enfin, la France ne donne pas systématiquement raison à ses ressortissants, au contraire de l’Allemagne. Le cas F.Cassez est particulier, comme celui de Krombach.

    Enfin, vous semblez croire que Krombach a été été jugé en Allemagne pour le meurtre de Kalinka, il n’en est rien puisque l’affaire a été classée sans suite.

    Votre mauvaise foi et votre obsession de le défendre (par exemple en prétendant qu’il avait peut-être de bonnes raisons de faire cette piqure à la gosse alors que l’enquête a montré que non, justement…) sont singulières.

    Pedro30, pour ce qu’encourt Bamberski, ça ne dépend absolument pas du verdict contre Krombach, ce n’est pas sur ce critère qu’il sera jugé et condamné.

    On observera :
    – Ses motivations (faire appliquer la justice)
    – Ses méthodes (sans violence gratuites)
    – On tiendra compte du déni de justice qu’il a subi
    – Du fait qu’il n’a pas cherché à faire justice lui-même en tuant/torturant

    => Il a de fortes chances de s’en tirer avec du sursis (circonstances atténuantes, contexte…)

    Mais en tout état de cause, ça ne dépend pas du verdict contre Krombach, ça reviendrait à dire dans un cas « il est coupable, vous aviez raison = pas de condamnation », et dans l’autre « il a été acquitté = vous avez eu tort => en taule ».

    Or, ce n’est pas le débat, Bamberski sera jugé en tenant compte de ce qu’il a fait et des circonstances atténuantes qu’il a, de sa bonne foi (il croit sincèrement K. coupable), et non selon un autre verdict.

  33. balazot

    l’allemagne,ce pays soit disant ami de la france refuse systématiquement l’extradition de ses ressortissant lorsque la france en fait la demande et cela quel que soit le crime commis!
    alors,que penser de ce refus de plus d’extrader cet abominable docteur?!
    je souhaite qu’il subisse en prison 100 fois ce qu’il a fait à cette enfant et ce,bien que je sois non violent car la prison,à elle seule ne suffira pas à lui faire comprendre ce qu’elle à souffert!

  34. seb

    Fumisteries et complicités criminelles existent partout. D’où ma question : « par quel biais ? ».
    Des réseaux occultes ? Mafia ? Maçonnerie ?Complots contre la Justice, le Droit et la Raison ?
    « Oh, my god ! »

  35. Michel-j

    La disparition des organes génitaux s’explique parfaitement par la volonté de faire disparaître une preuve accablante… si la gosse était vierge au moment du viol, et que les caroncules myrtiformes n’ont pas eu le loisir de cicatriser… une expérience sexuel post mortem… il aurait fallu pouvoir la justifier , non !

    Nous avons connu le même souci d’évaporation des relevés anatomiques lors de l’affaire Boulin… Inutile, donc, de prétendre qu’on cherche à faire porter le chapeau à l’Allemagne… ces fumisteries et complicités criminelles existent partout !

  36. RenaudD

    « Elle met en avant l’impossibilité de poursuivre une personne déjà condamnée dans un autre État-membre pour les mêmes faits » dites-vous : je suppose qu’il faut comprendre : « Elle met en avant l’impossibilité de poursuivre une personne déjà JUGEE dans un autre État-membre pour les mêmes faits », puisque Krombach, ai-je compris, n’a justement pas été condamné par les tribunaux allemands ?

  37. jojo2

    Coupable de viol, (omission involontaire), car condamné. Le viol c’est génital.

    Le non examen d’un liquide se trouvant sur les parties génitales et la perte d’une pièce à conviction génitale, cela fait trois fois que j’écris génital, je trouve que pour un seul homme dans des affaires de justice cela fait beaucoup. Laissez tomber Mme Cassez, elle n’a rien à faire là dedans.

    Pourquoi avoir prélevé les parties génitales et n’avoir pas fait d’examen du liquide? Bizarre non? Pas besoin d’étude ADN, le test de Barberio permet de savoir si c’est du sperme.

    Donc 1) suspicion plus que forte de viol (prélèvement de l’organe), 2) pas d’enquête spécifique, 3) dissimulation de pièce à conviction, 4) étrange clémence pour une autre affaire.

    Soumettez ça à n’importe qui de bonne foi, s’il ne trouve pas que c’est louche, c’est qu’il est biaisé.

  38. Michel-j

    L’affaire serait un peu longue à exposer ici dans les détails car il me faudrait, pour l’illustrer, pouvoir expédier plusieurs pages de la Gazette des tribunaux consacrées à un article écrit par le professeur de droit à la faculté de Bordeaux; Wilfrid Jeandidier.
    En gros, face à une cour venant de prononcer une relaxe pour chef d’évasion dans un pays ne possédant pas d’articles répressifs de ce fait, le procureur de Valenciennes vira à l’hystérie et ordonna l’arrestation à la barre du prévenu… prévenu qui, en fin de comptes, se trouva condamné au maximum de la peine prévue pour… dégradation de monument historique (le mur de la prison classé -abattu quand même par la suite- étant considéré comme ayant fait l’objet d’une dégradation… impossible à localiser !). Cette peine tout aussi extravagante fut prononcée par la cour d’appel de Douai… batie sur les fondation du parlement des Flandres dont elle a su préserver l’esprit d’époque intact.

    L’histoire manquerait de sel s’il n’était précisé que, sur interpellation de l’avocat Erci Dupond-Moretti quant à savoir ce qu’il faisait du droit, Mr Bononi leva la jambe dans le couloir du TGI et se logea le Dalloz dans la raie des fesses !

    L’affaire date quand même d’un peu plus de 20 ans… mais elle reste contemporaine et elle est rigoureusement réelle… La presse s’en étant largement « régalée » à l’époque.

  39. Maelgar

    @ Jojo2 : « Ce type est coupable » => Vous êtes juge ? Vous y étiez quand il a fait l’injection ? Vous savez ce qu’il y avait dans la seringue pour affirmer avec autant de force que cette injection était « sans aucune utilité » ?

    Après je ne suis pas un spécialiste de l’état de la médecine légale de la RDA en 1982 (date du crime) mais j’imagine que le non-examen du « liquide blanchâtre » trouve son explication, et personne ne vous dit qu’il s’agit de traces de sperme. Par contre, ce qui est certain c’est que l’ADN fut utilisé en 1988 pour disculper un homme, pour la première fois dans l’histoire de la médecine criminelle; et ce en Angleterre. Évitons de reprocher aux médecins légistes d’antan de ne pas disposer des outils et de la rigueur scientifique d’aujourd’hui. Idem pour la perte des scellés. Ca soulève des soupçons, mais ça peut aussi bien être un accident qu’une « manipulation occulte d’un allié de l’ombre ».

    Quand à Mme Cassez, elle vient juste rappeler à ceux qui critiquent « l’Allemagne qui protège ses ressortissants » qu’ils sont aussi les premiers à défendre… une ressortissante française condamnée à l’étranger. Soyons conséquents ! Ou alors, admettons que toutes les justices ne se valent pas et que seule prévaut la Pure Justice Française ?

    @ Michel : ce que vous dites est intéressant, mais… de quoi voulez vous parler avec les « lettres de cachet modernes » ?

  40. Michel-j

    Principe du non bis in idem… preux principe… qui n’a d’autre valeur que « le principe » exposé à l’interprétation.
    Ainsi il est possible (et avec la plus absolue certitude) de se voir recondamner… au prétexte que la peine n’a pas été totalement purgée !
    Tout comme il est possible, lors d’absence de réciprocité des textes entre deux pays, de condamner un individu jugé dans son pays pour une (non)infraction commise à l’étranger sous un autre motif… qui, lui, bénéficie de cette réciprocité indispensable à la présentation légale des fumisteries que sont les lettres de cachet modernes.
    Et là aussi j’en suis absolument convaincu… puisqu’ayant pu assister de très prêt et concrêtement à ces interprétations fumeuses d’un droit réputé « le même pour tous » !

  41. jojo2

    @Maelgar
    Ce type est coupable puisqu’il a été condamné (bizarrement légèrement) pour viol dans des circonstances étrangement similaires. Bizarrement des pièces à conviction cruciales disparaissent. Bizarrement le liquide « blanchâtre » observé à un endroit inattendu n’a pas été examiné. Bizarrement il a effectué une injection sans aucune utilité. Bizarrement la gamine est morte, on se demande pourquoi, chez lui. Vous avez dis bizarre?
    Quand à Mme Cassez, je ne vois pas ce qu’elle vient faire ici, sinon vous fournir un « strawman », faute d’arguments.

  42. Maelgar

    Mais je permets, je permets ^^ Les aspects juridiques m’intéressent bien plus que la « morale », le « courage » ou la violation du Droit pour mieux le garantir… Du coup se pose la question de la valeur du classement sans suite. Relaxe = acquittement ? Ou doit-on distinguer entre relaxe « explicite » et relaxe « implicite » ?

    Il va aussi, surement, y avoir un débat entre l’adéquation (ou pas) des termes techniques allemands qui ne recouvriront pas forcément les mêmes réalités judiciaires que leurs traductions « usuelles »… Mais ne maitrisant pas la langue de Goethe, je ne peux m’aventurer plus avant sur ce terrain.

  43. Péhène

    @ Maelgar
    Une petite remarque (de toute mauvaise foi et histoire d’alimenter la conversation) si vous le permettez :
    L’article 50 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne dispose que « Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement en raison d’une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné dans l’Union par un jugement pénal définitif conformément à la loi ». Or Monsieur Krombach n’a, à ma connaissance, été ni acquitté ni condamné en Allemagne pour les faits qui lui sont reprochés aujourd’hui en France. Le Parquet allemand a simplement classé sans suite le dossier.

  44. Péhène

    @ Maelgar
    Les défenseurs de Monsieur Krombach ayant soulevé cette question, il sera intéressant d’en connaître le fin mot.

  45. Yentl

    Parole…

  46. Maelgar

    @ Tom : « Doit-on prendre les choses en main lorsque l’état se rend complice de crimes ? Bien sûr que oui. »

    Au delà des accusations que vous portez sur la République Fédérale d’Allemagne, qui ne doit de comptes qu’à elle-même, il me semble que l’Etat français, de son coté, n’était pas inactif; et que les services juridiques et diplomatiques du Quay d’Orsay travaillaient dur (et dans le respect du droit) pour obtenir l’extradition de Krombach. Brambesky leur a un poil forcé la main pour le coup…

    @ Jacques : vous faites comment, pour la mise en page ?

    @ Pedro : Pour totalement inverser le cas, il faudrait que vous tuiez un Allemand en France. D’autre part l’argumentaire de l’Allemagne pour refuser l’extradition ne se base pas sur le jugement français par contumace, mais sur le fait que Krombach avait déjà été jugé en Allemagne et avait obtenu un non-lieu.

    @ Pehene : Krombach ayant déjà été jugé en Allemagne, quid de la règle « non bis in idem » qui s’applique tant au plan national qu’international (en Europe depuis 1990 dans l’espace Schengen) comme le rappelle ce texte trouvé sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/ue/pac/E2236.html ? Je tends à rejoindre le raisonnement de Jacques, hélas… La justice Allemande, sur ce cas, a beau adopter la cécité de son effigie, elle est et reste indépendante et je doute qu’il soit du ressort de sa voisine française de lui faire les gros yeux, ou la leçon.

  47. Michel-j

    Il peu même arriver de l’être (et de rester 2 fois condamné) pour le même fait… une fois à l’étranger… une fois chez soi ! Il suffit pour celà qu’une cour de cassation héroïque joigne l’affaire au fond pour éviter de s’enliser dans les arguties judiciaires. Aux jurés de décider, donc, si le poursuivi mérite ou non une seconde sanction.

  48. Péhène

    @ Jacques C

    « on n’est pas jugé deux fois pour le même acte »

    Je crois malheureusement bien que si. Cela s’appelle notamment les voies de recours.

    Dans le cas d’espèces, je vous recommande la lecture de ces articles relatifs à la procédure dite de « défaut criminel » :
    http://lexinter.net/PROCPEN/defaut_en_matiere_criminelle.htm
    Pour le reste, je vous renvoie à mon commentaire de 16h34.

  49. Pedro30

    @Maelgar

    Vous semblez oublier une chose : Bamberski est actuellement poursuivi pour l’enlèvement, ce qui est d’ailleurs assez logique. Si Krombach s’avère être coupable, sa peine sera surement mitigé, voire très réduite, mais si cela n’était pas le cas, il encourra toutes les pénalités pour son acte. On ne peut donc pas dire qu’il ait violé la loi impunément.

    Concernant le procès par contumace de Krombach, certes, il n’y a pas eu de défense du prévenu, mais c’était du fait de celui-ci. Krombach a été convoqué et a refusé de participer à son procès. C’est donc une hypocrisie de l’Allemagne d’invoquer le fait qu’il ne se soit pas défendu pour ne pas l’extrader. Si je commetais un crime en Allemagne, puis que je refusais de me rendre à mon procès, pourrait-on décemment me considérer comme innocent ?

  50. Jacques C

    ► Herveg : Ne pourrait on pas considerer parfois qu´un citoyen puisse se substituer à la justice quand celle ci ne fait pas son travail

    Oh, oui, c’est possible : ça s’appelle le Far-West, la loi de la jungle, la vendetta, la barbarie (liste non exhaustive). C’est ce que vous souhaitez en guise de justice ???

    Avez-vous déjà ouvert un dictionnaire pour connaître la différence entre justice et vengeance ? C’est la négation de 3 siècles de droit français et de tout l’héritage des Lumières, que vous proposez ?

    ► Péhène : mais il ne faut tout de même pas oublier que le 09.03.1995, la Cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable d’« avoir volontairement exercé des violences sur la personne de Kalinka Bamberski, violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et condamné à quinze ans de réclusion criminelle.

    De deux choses l’une. Ou bien cette condamnation de 1995 est valable … et alors le procès actuel ne peut pas avoir lieu (on n’est pas jugé deux fois pour le même acte) — nous serions donc en pleine uchronie ? Ou bien il doit y avoir procès car cette condamnation, qui a été annulée par la Cour européenne des droits de l’Homme, est désormais nulle et non-avenue — ce qui signifie que les pendules sont remises à zéro. Tout prévenu est présumé innocent : s’il ne l’était pas, il n’y aurait pas procès car le procès aurait déjà eu lieu.

    ► Michel-j : Sincèrement; vous êtes Français depuis combien de temps ?

    Une telle question, abjecte, disqualifie l’ensemble de vos interventions (bourrées par ailleurs de sophismes et d’affirmations péremptoires pseudo-moralistes).

    Au fait, pour votre info, je suis Français depuis ma naissance, comme l’étaient avant moi mes parents et mes grands-parents. Ça vous rassure ? Je suis « fréquentable » à vos yeux ? J’ai le droit à la parole, je ne suis pas un sous-homme devant se taire ? 🙁 Je suis sidéré qu’une telle phrase puisse laisser tenancier du blog, commentateurs et modérateurs sans réaction…

  51. Péhène

    @ Maelgar
    La CEDH s’est prononcé sur la forme et non le fond. Elle a, je crois, censuré les dispositions françaises régissant les procès hors la présence de l’accusé. Cela n’a cependant pas grand chose à voir avec la qualité de l’enquête et des conclusions de celle-ci… bref avec des éléments considérés comme suffisamment probants pour justifier une condamnation. Je ne dis pas que ce monsieur est coupable de ce qu’on lui reproche, je tiens simplement à vous faire remarquer que vous avez tendance à faire totalement abstraction des précédentes investigations et décisions des autorités judiciaires françaises. Et lorsqu’on vous rappelle leur existence, vous les dénigrez ouvertement.
    Votre discours sur l’enlèvement est cependant intéressant. Malheureusement pour vous, il semble que la justice française ne soit pas sensible à vos arguments.

  52. Tom

    Maelgar, vous écriviez:
    > »Et alors ? On fait de la victimologie, ou du droit ? Dois-je kidnapper tout individu que je soupçonne auteur de violences sur mineur ? Dois-je me faire kidnapper si n’importe qui d’autre, en France ou a l’étranger, me soupçonne (à tort ou à raison) d’avoir commis les mêmes faits ? Je pense que non. »

    Je crois que vous mélangez « victimologie » et « morale » (ce qui en dit long sur votre état d’esprit). Vous avez raison sur un point, la morale n’est pas le droit. Pour autant, en utilisant le verbe « devoir », vous sombrez dans le n’importe quoi.

    Doit-on prendre les choses en main lorsque l’état se rend complice de crimes (comme c’est le cas en Allemagne dans cette affaire)? Bien sûr que oui. Ne pas le faire est odieux. Cela doit-il pour autant être inscrit dans le droit ?… Ce serait absurde.

  53. Maelgar

    @ Beaba : Et donc pour faire appliquer la loi, il la viole. Vous ne m’ôterez pas de la tête qu’il y a là quelque chose d’assez perturbant dans la construction du raisonnement.

    Je me fous de l’affaire, et de savoir qui est coupable, de quoi, et pourquoi, et des « soutiens occultes » de Krombach. L’enlèvement me choque, même avec les meilleures intentions du monde. Ça ne va pas plus loin. Du coup, je dis juste à ceux qui applaudissent un enlevement « juste » « moral » et « courageux » : prenez garde qu’un jour, on ne viole la loi qui vous protège tout comme Krombach se croyait protégé par elle (à tort ou à raison, encore une fois je m’en cogne).

  54. Tom

    On se demande surtout pourquoi l’Allemagne tolère la corruption de sa propre justice; il y a de toute évidence de nombreuses têtes qui auraient du tomber en Allemagne.

  55. Tom

    On se demande surtout pourquoi l’Allemagne tolère la corruption de sa propre justice.

  56. Beaba

    Maelgar, on se renseigne un peu avant de moraliser, Kalinka est la victime (française) probable d’un allemand.

    Ce qui est bien, avec les termes « instrumentaliser », « instrumentalisation », c’est que dès qu’on ne sait pas quoi dire, on les place, et on a l’impression d’être intelligent.

    Quant à votre dernier post, il est affligeant…

    Que ce soit la presse française ou allemande, tout le monde sait que Krombach a bénéficié de protections, seules capables d’expliquer le laxisme de la justice dans toutes les affaires qui auraient dû donner lieu à enquête (mort de sa première femme, nombreuses accusations de viol, mort de Kalinka…)

    INFORMEZ-VOUS SUR L’AFFAIRE, bon sang, au lieu d’asséner vos certitudes à l’emporte-pièce !

    Vous dites aussi : »Si vous, vous admettez qu’on puisse kidnapper le Dr K. vous admettez aussi que n’importe qui qui pourrait vous soupçonner d’avoir tué sa fille vous fasse enlever à l’étranger. »

    => ma foi, ici, il s’agit de plus que des soupçons, rappelons que la justice française l’avait déjà condamné… et n’a pas accepté de le rejuger pour faire plaisir à Bamberski, mais bien parce qu’il y a un dossier suffisant, et pas seulement des « soupçons ».

    Dans ce cas précis, il n’a pas été enlevé pour être tué ou torturé, mais pour être livré à la justice, qui l’aurait relâché s’il n’y avait pas de charges sérieuses contre lui.

    Sur le fond, vous ou moi pouvons être : kidnappés, torturés, violés, massacrés… à tout moment, si c’est ça qui vous perturbe, je comprends mieux votre hystérie et votre mauvaise foi.

    Rappelons simplement que Bamberski est prêt à affronter ce qu’il a fait devant la justice, il y a une procédure contre lui pour le kidnapping, il assume ce qu’il a fait, lui, au contraire de Krombach.

    Votre phrase « Quand au “courage” d’André Brambeski, vous me permettrez de considérer que le “courage” aurait été d’aller chercher lui-même son beau père, et pas de payer deux types pour lui mettre la tête dans un sac et abandonner le vieillard ligoté devant un commissariat de Mulhouse. »

    … est particulièrement infantile dans le genre cours de récré, en tout cas : le courage aurait été pour un vieillard (Bamberski n’est pas tout jeune) de chercher à faire quelque chose qui lui est physiquement impossible ? Son but n’était pas d’être un héros de l’impossible, d’être considéré comme « courageux » par des imbéciles immatures, mais de FAIRE APPLIQUER LA LOI.

    Partant de là, il a pris la bonne décision.

  57. Beaba

    Jacques C, l’enlèvement n’est pas « un précédent », il y a eu d’autres cas.

    Enfin, Bamberski, qui assume parfaitement ce qu’il a fait, LUI, est par ailleurs poursuivi pour cet enlèvement. Il y a donc 2 procès, pour les 2 infractions.

    Pour ceux qui comparent avec l’affaire Cassez, je fais remarquer que l’instruction a été faite n’importe comment et que le dossier contre F.Cassez a été monté avec les pieds. En revanche, l’enquête de la France sur Krombach n’a pas été bâclée, tandis que celle de l’Allemagne (effectivement connue pour toujours donne raison à ses ressortissants, cf. les enlèvements d’enfants)…

    Vous pouvez suivre le procès sur la page d’accueil du nouvelobs, les témoignages contre Krombach sont édifiants : entre ses collaboratrices qui le décrivent comme un porc harceleur, les femmes qui se sont plaintes de viol dans les mêmes circonstances que l’ado de 16 ans et Kalinka mais que la justice allemande a refusé d’écouter, sa première femme morte à la suite d’une injection qu’il lui avait faite (là encore, refus de la police allemande d’enquêter)…

    Je dis : Bravo Bamberski ! Il a simplement aidé la justice à jouer son rôle, il assume le délit qu’il a commis, au contraire du sale porc qui a tué sa fille…

  58. Maelgar

    @ Pehène : Cet arrêt de la CA de Paris a été à peu près anéanti par la CEDH non ? On a même été obligé de changer de législation à cause de ce cas précis. Mais si un jugement partiel (voir parcellaire) où l’accusation a toute latitude et la défense aucune vous convient, je n’y puis rien.

    @ Michel : Bien joué le jeu de mot hypocrite/Hippocrate mais vous ne répondez pas à ma question. Nulle « parabole » évangélique dans mon exemple, juste un questionnement. Dans les deux cas, une vie détruite, des familles de victimes qui souffrent à l’étranger. C’est tout.

    Quand à l’argument oh-tellement-peu-prévisible dès qu’on parle d’affaire de violences sexuelles sur mineurs « et si c’était votre enfant » : ça ne l’est pas, et c’est pas la question. Si c’était mon enfant, bien sur que je souffrirais. J’ai bien écrit dans ma première intervention « un père de famille éploré à juste titre » non ? (bien que ce fut formulé autrement)

    Et alors ? On fait de la victimologie, ou du droit ? Dois-je kidnapper tout individu que je soupçonne auteur de violences sur mineur ? Dois-je me faire kidnapper si n’importe qui d’autre, en France ou a l’étranger, me soupçonne (à tort ou à raison) d’avoir commis les mêmes faits ? Je pense que non.

    Si vous, vous admettez qu’on puisse kidnapper le Dr K. vous admettez aussi que n’importe qui qui pourrait vous soupçonner d’avoir tué sa fille vous fasse enlever à l’étranger. Si vous pouvez dormir avec cette idée, tant mieux, moi elle me dérangerait profondément.

    Enfin votre laius sur les « notables » me passe totalement au dessus de la tête… Que voulez vous prouver ? Krombach a des alliés dans l’ombre ? Des politiciens ? Des Francs-Maçons ? Les extra-terrestres peut-être ? Quand au « courage » d’André Brambeski, vous me permettrez de considérer que le « courage » aurait été d’aller chercher lui-même son beau père, et pas de payer deux types pour lui mettre la tête dans un sac et abandonner le vieillard ligoté devant un commissariat de Mulhouse.

  59. Michel-j

    @ Maelgar,

    Bien essayé la parabole du pneu mais… vous connaissez beaucoup d’individus faisant exploser un pneu par la seule force d’une pulsion… identique à celle poussant à une injection mortelle ?

    L’abus sur mineurs est… en principe… poursuivi dans chaque pays… SAUF ! Lorsque ces abus sont le fait de notables.

    Le 17 janvier 2007 Mme Chirac organisa, à la demande de Paola reine des Belges, une réunion de travail destinée à la lutte contre ce fléau… au regard du nombre de dossier en souffrance parce qu’ils impliquent, ou sont sensés pouvoir impliquer des notables, je me demande vraiment à quoi sert le pognon de nos impots !

    Deux ans de sursis pour avoir violé votre fille… vous admettriez cette sanction envers un individu ayant foutu en l’air la vie de votre enfant ?

    Gloser sur le droit, on peu… surtout si l’on est, ou si l’on se sent concerné… mais remettre en question le courage d’André Bamberski en renvoyant chez lui ce satyre ayant transformé son serment d’Hippocrate en serment d’hypocrite… ne serait-ce pas une manière d’encourager le viol d’enfants sortis de leurs pays ?… tant qu’à extrapoler…

  60. Péhène

    @ Maelgar

    « … quelle que soient les interrogations posées par la procédure germanique, cet homme est formellement innocent dans l’affaire dont nous débattons (jusqu’à ce que la PREUVE du contraire soit amenée, étant entendu qu’un “faisceau de présomption” est un mode de preuve reconnu) »

    Certes mais il ne faut tout de même pas oublier que le 09.03.1995, la Cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable d’« avoir volontairement exercé des violences sur la personne de Kalinka Bamberski, violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et condamné à quinze ans de réclusion criminelle.

  61. Maelgar

    @ Quand on lit l’allemand : S’amouracher, tomber amoureux, est un faute ? Damned… Espérons qu’aucun commando transalpin ne viendra nous enlever notre président, qui a commis la faute de s’ammouracher d’une italienne…

    D’autre part, où avez-vous lu que je condamne la France ? Quand à la critique des « bien-pensants » on m’a souvent rangé dans cette même catégorie, sur ce blog comme ailleurs, alors vous me faites bien rire.

    Mais enfin, [mot de Cambronne] ! Qui sommes nous, qui êtes vous, pour dire que telle justice étrangère est trop laxiste ou trop incompétente ? Je serais tenté de dire que « La France n’a pas vocation à accueillir toutes les erreurs judiciaires du monde » histoire de parodier Rocard. J’avoue m’être emporté un peu vite sur la nationalité de la jeune Kalinka, mais avouez qu’avec un grand-père et une mère Allemande (pays qui, comme nous l’a rappelé très finement Adrien, pratique aussi la nationalisation par « lien du sang ») elle aurait très bien pu avoir la double nationalité.

    Ensuite je vais profiter de mon repassage pour tempérer ma position vis à vis de Jacques : personne n’est « sans doute coupable » sans avoir été jugé, et sur cette affaire, quelle que soient les interrogations posées par la procédure germanique, cet homme est formellement innocent dans l’affaire sont nous débattons (jusqu’à ce que la PREUVE du contraire soit amenée, étant entendu qu’un « faisceau de présomption » est un mode de preuve reconnu).

    @ Herveg : Dans une autre affaire et de manière très récente, la Justice Française a interdit un certain ministère (des finances me souffle t’on) d’utiliser un certain listing de certains contribuables « récupéré » dans un certain pays étranger au drapeau rouge frappé d’une croix blanche. Motif : cette récupération était illégale, tout comme l’est ici le rapt (manifestement applaudi de manière assez unanime) du Dr K.

    D’ailleurs, j’aimerais poser une petite question à tout ces gens qui applaudissent. Imaginez que vous roulez, sur l’autoroute, vous rentrez de vacances. Vous roulez… oh, un peu vite, il est tard, vous voulez rentrer. Un pneu (sous-gonflé ?) éclate, vous perdez le contrôle du véhicule et vous retrouvez à contresens, où vous heurtez de front une autre voiture, tuant net ses occupants.

    Homicide involontaire (mais homicide quand même), vous êtes jugés en France (forcément), mais le dossier ne permet pas de prouver que, sans l’excès de vitesse le pneu n’aurait pas éclaté, la distance de freinage n’aurait pas été trop affectée… 9 mois de prison avec sursis (je sais, c’est pas ce que prévoir le code pénal, j’invente).

    Problème : dans la voiture d’en face, il y avait deux étrangers, jeunes, et leur pays d’origine a une législation drastique sur les pneus sous-gonflés. Accepteriez vous d’être capturés, chez vous, un an plus tard, brutalement, sans savoir par qui ni pourquoi, pour vous retrouver en prison dans un pays dont vous ne maitrisez pas forcément la langue pour une affaire déjà jugée et dont vous avez purgés la peine ? Accepteriez vous cette victoire de la « morale » sur le droit ? Ce « courage » des familles de victimes ? Car enfin, les familles de ces jeunes gens ont droit à la veng… La justice aussi ! Non ?

  62. Michel-j

    @ Péhène,

    Le droit complexe ?… Pardi ! D’autant plus que la faculté d’interprétation des textes ne connait aucune limite.

    « Selon que tu sois misérable ou puissant… », tout le monde connait… tout en ignorant que l’érudit LaFontaine a puisé cette maxime dans les textes de loi d’Hammourabi (parmi les plus vieux écrits que nous connaissions) où il était précisé -je schématise- que tout ilote ayant cassé l’ongle d’un notable aurait la tête tranchée, et le contraire dans le cas opposé… c(‘était en gros l’esprit de cette loi… toujours en vigueur de nos jours dans ses applications parce que les princes qui nous gouvernent ont eu bien soin de pondre des lois leur permettant de ne se « juger » qu’entre eux.

    Vu l’exiguïté de l’espace, je m’abstiendrai de vous donner transcription de la fessée morale qu’un éminent professeur de droit (Wilfrid Jeandidier) administra à la cour de cassation française pour son Poncepilatisme
    face aux interprétations acrobatiques du droit… mais si Georges le désire, je puis lui expédier copie des 7 pages puisée dans l’austère Gazette des Tribunaux qui, dans ses jours de zèle oratoire, dépasse rarement les deux pages… A lui de voir ce qu’il pourra en tirer… et retranscrire.

    La difficulté (réelle) de juger existe… c’est un fait que nul être sensé ne saurait contester… mais l’abus partisant d’interprétation est jugé par qui ?

    Je reprends l’exemple de la elgique que je connais bien, et pour cause ! où les magistrats sont en quelque sorte pris pour des pièces de jeu d’échec (surtout social) à libre disposition des politiciens dans le respect des quotas… alors que la connaissance du code pénal y est tout à fait subalterne, la maitrise du Gotha et l’art de promettre une indéfectible reconnaissance est essentiel pour le calcul du plan de carrière.

    A point tel qu’un premier président de cour de cassation déplora, dans son discours d’adieu, n’avoir pas eu la capacité de passer au delà du « devoir de renvoi d’ascenseur ».

    Quand on évoque, en parlant de cour d’assises, le « jugement populaire »… je pense qu’il faut savoir interpréter cette notion au sens premier du terme… parce que le droit écrit est bien trop souvent synonyme de droit trahi lorsqu’on en abandonne l’administration à des professionnels surtout tracassés par les points au tableau d’avancement… Hélas !

  63. Herveg

    « Mais accepter le fait qu’un ressortissant étranger puisse être enlevé dans son pays pour être jugé dans un autre est une dérive extrêmement inquiétante »
    Apres tout n´est pas à la justice d´estimer la pertinence d´un tel acte au regard du dossier et particulierement quand il semble y avoir un deni de justice dans celui-ci?Derive il y aurait si rien ne justifiait un tel enlèvement. Et puis dans les faits qui aurait l´inconscience de commmettre un tel acte(avec ses consequences pour l´auteur) s´il n avait pas de tres bons mobiles?Ne pourrait on pas considerer parfois qu´un citoyen puisse se substituer à la justice quand celle ci ne fait pas son travail (dans ce cas Bamberski ne se fait pas justice lui meme puisqu´il n´a pas cherché à faire assassiner Krombach par exemple,je rappelle qu´il a payé des gens pr l´enlever ce qui n´est pas rien)Il se fait en qq sorte l´auxiliaire de la justice…Quel courage!Celui du desespoir sans doute.

  64. Syrax

    @Quand on lit l’allemand…
    vous écrivez:
    « Si je jette un coup d’œil sur la presse allemande, je constate qu’elle … soutient le pauvre Dr Krombach. »
    Ceci est faux: La Sueddeutsche Zeitung l’un des plus grand quotidien du sud de l’Allemagne et le plus grand de Bavière condamne sans appel et l’enquête scandaleusement laxiste effectuée par la justice allemande lors de la mort de Kalinka et la peine ridicule de 2 ans avec sursit écopée par Kromback en 1997 pour viol sur mineure de 16 ans.

    http://www.sueddeutsche.de/panorama/der-fall-kalinka-jahre-durch-die-hoelle-1.1079171

  65. Péhène

    @ Vernigeole
    La prescription de la peine est l’extinction de la peine prononcée en raison de sa non-exécution pendant un certain délai (vingt ans en matière criminelle, cinq ans en matière correctionnelle et trois ans en matière de contravention).
    Ne pas confondre avec la prescription de l’action publique qui est le principe selon lequel l’écoulement d’un délai entraine l’extinction de l’action publique et rend de ce fait toute poursuite impossible. L’auteur d’une infraction ne pourra plus être poursuivi. (10 ans en matière criminelle, trois ans pour les délits et un an pour les contraventions).

  66. DockS

    Bonjour à tous,
    Je ne peut que rejoindre, « plussoyer » et continuer sur la voie de michel-j que j’applaudit.

    -2 affaires « similaires » outre-rhin
    -une condamnation plus que douteuse (2 ans)
    -un liquide « blanchâtre » non identifié lors d’une autopsie
    -2 témoignages complètement différents de la part du suspect
    -protection de la part d’homme de l’ombre indéniable
    -Perte des preuves sous scellé…

    Je ne dit pas qu’il est coupable tout le monde à le droit à la présomption d’innocence.

    Mais ce dossier, cette affaire, ce cas… semble bien trop complexe et caché pour ne pas être rejugé.

    mais quand est-il du médecin légiste ? des magistrats outre-rhin ? etc etc etc …

    Imaginer vous père de cet enfant, avec autant d’incertitude ?? Dans un monde où tout par en C.U.L.. excusez moi, mais j’admire le geste !

    De plus il n’a fait que le livré à la justice. Un geste désespéré, admirable et bien plus respectueux que cette justice immonde que l’on nous sert à tout bout de champs et où l’égalité n’est plus qu’un lointain souvenir pour les moins riches ou moins patient d’entre nous.

    Le système est pourri, on en a la preuve tout les jours avec ce genre d’affaire : insoluble, moribonde et immonde.

    Le pays des droits de l’homme… je vous en F….ais !

    DockS

  67. Quand on lit l'allemand...

    Vous n’avez pas lu la presse allemande sur l’affaire Krombach, Monsieur Maelgar, vous n’avez sans doute pas lu la presse espagnole sur l’affaire Cassez, je me demande si vous lisez parfois la presse française (Où avez-vous vu que Kalinka était de nationalité allemande? Elle est née en France, de père français.) Mais cela ne vous empêche pas de parler de ce que vous ignorez (défaut bien français d’ailleurs), puisque vous savez que, du moment que vous condamnez la France, tous les bien-pensants, tous les «politiquement-corrects», seront derrière vous. La pauvre Florence a au moins commis une faute: celle de s’amouracher d’un truand alors qu’elle devait bien tout de même comprendre à qui elle avait affaire. La pauvre Kalinka, pour sa part, ne pouvait pas ne pas vivre auprès de sa mère; elle n’a donc rien fait pour mériter son assassinat. Informez-vous et nous en reparlerons.

  68. Vernigeole

    « En désespoir de cause, en 2009 (la prescription d’une peine criminelle est de 20 ans, il restait donc 6 ans à courir), »

    Tiens, moi j’en restais à 10 ans, partant de 2001 (transmission du dossier à l’Allemagne)ou de tout autre acte ayant interrompu la prescription.

  69. Leodagan

    c’est bien ce que je disais tantôt sur un autre fofo : faut tout c.^… !

    Il est temps que je retourne en carmélide…

  70. achtungbaby

    Enorme respect pour le père. Livrer cet homme entier à la justice alors qu’il le prend pour le violeur et meurtrier de sa fille, chapeau. Et mener ce combat pour la vérité pendant tant d’années, respect.

  71. Péhène

    @ Maelgar
    D’une manière générale, la compétence des autorités judiciaires est un sujet assez complexe. Gageons que les défenseurs de Monsieur Krombach et ceux qui ont condamné ce dernier se sont sérieusement penchés sur la question avant de poursuivre dans cette voie.

  72. JC

    « L’enlèvement perpétré contre Krombach est donc un précédent très dangereux » a dit qq’un et qq’un d’autre dit « Merci Jacques d’opposer le Droit à la prétendue “morale” de bob ».
    Juste une précision concernant les enlèvements de ce type : le précédent perpétré par une démocratie est « l’enlèvement » d’Eichman par les services israéliens. Mais je suppose que dans ce cas, le droit est respecté. Et une petite prière pour Maelgar.

  73. Michel-j

    Je pense que Georges ouvre là la boite à pandore la plus explosive qui soit… Il me semble même que j’aurais dû dire qu’il OSE ouvrir.
    Mais tout d’abord…

    @ Jacques C; Equité du droit… ma foi oui, dans l’absolu !… Mais quand des juges se font complices des pédophiles, assassins ou non… on laisse faire ?

    Sincèrement; vous êtes Français depuis combien de temps ? Vous êtes certain de ne pas faire sauter sur le gril vos ancêtres de 1789, qu’ils fussent abuser ou non par la volonté dominatrice du pouvoir des épiciers ?

    Si l’on suit votre logique, la France a foulé aux pieds les droits de Klaus Barbie (désolé s’il était Allemand aussi 😉 et Israel ceux d’Altman (idem précédentes « excuses »).

    La connerie intellectualisante étant (je l’espère) balayée par la raison humaine, qu »en est-il de la protection ignominieuse des « dignitaires » « ayant eu la faiblesse » de succomber à l’épreuve du viol des principaux tabous (« accessoirement de leurs « représentants ») qu’est l’exploitation sexuelle des enfants ?

    En France nous avons le cas d’un ancien ministre « exfiltré » d’extrême justesse d’un pays plus ou moins connu pour son tourisme sexuel… et comme source de principal approvisionnement européens du « shit » pour raison de convergence d’intérets entre les industriels locaux du trafic de drogue, et de leurs homologues européens (en général) Français; en particulier, eut égard aux hautes fonctions dont ont bénéficié ces multimilliardaires « doués en affaires… occultes ».

    Chez nos voisins belges, le plafond de l’horreur dans l’asservissement sexuel des enfants explose littéralement !

    Nous avons, concrêtement, et ce pour le moins doué des observateurs, l’enterrement de l’affaire Raemackers afin d’épargner moult dignitaires très O-Q-p en matière de petis QCR… je n’ironise pas, j’illustre l’interprétation du droit effectués par des magistrats aux ordres, craignant pour leur tableau d’avancement de déranger d’immondes ordures en mal d’émancipation des principaux tabous pour se donner l’illusion de planer au dessus de la masse bêlante… Hélas ! Mille fois HELAS !… des individus en général cooptés pour « services rendus » au(x) parti(e)s !

    Nous avons aussi l’affaire Dutroux… partitionnée, saucissonnée pour éviter certains coups de projecteurs sur des dignitaires. Que les croyants se rassurent !… Les princes de l’église trop mouillés par leurs extravagances sexuelles ont été priés (avec politesse et componction qui s’impose) d’aller se rhabiller. Bien !… reste les autres !… la majorité toujours protégée !

    Affaire Zandvort, affaire Temse-Madère mise à jour par un fervent pourfendeur de pédophiles… aujourd’hui incarcéré et condamné à mort à petits feux par isolement et manque de soins pour… détention de matériel pédophile (arraché à ses « possesseur légitime) dont l’autorité prétend n’avoir jamais accuser réception.
    Marcel Vervlosem se meurt… grâce au silence coupable, complice, des autorités judiciaires européennes !
    Affaire Maria Pia Maoloni; le très curieux parquet montois l’a faite condamner pour « enlèvement d’enfants »… les siens ! Deux petites filles qu’elle a voulu soustraire à des pédophiles de lignée… leur « propre » père et leur grand père paternel.
    Depuis 7 ans la mère hurle son desespoir dans le vide… seul la télévision italienne lui donne voie au chapitre… ailleur, l’europe des « droits de l’homme » et des « droits de l’enfant » s’en tamponne le coquillard !

    Eh !… On veut juger Bamberski pourquoi ? Parce qu’il n’a pas osé aller jusqu’au bout d’une révolte humaine et transformer une immonde ordure en carpaccio en commençant par les pieds ?

    Faut savoir prendre ses responsabilités en cas d’horreur… Et sincèrement, je m’interroge sur le poids des couilles de mes concitoyens devant tant d’horreur !

    Quant cessera-t-on de considérer que la pédophilie reste, pour certains dignitaires, une manière d’affirmer sa suprémacie en violant le principal des tabous; abuser d’enfants… et les assassiner pour effacer les traces ?

    Quant fera-t-on de la complaisance judiciaire un crime d’état aussi fortement punissable que l’assassinat d’enfants à des fins de plaisir sexuels pathologiquement incurables ?

    André; Bravo !… Je t’admire… d’avoir été assez respectueux des lois (douteuses, parfois) pour resister au besoin de justice… humaine !

  74. Maelgar

    Prière pour Adrien, PA, Jojo2, Quand on lit l’allemand… et les autres :

    Seigneur Dieu tout puissant, bénis la Justice de la France, et son opinion publique blanche comme linge. Car la France et les Français ont déclaré le Dr Krombach coupable d’un crime alors que son Etat d’origine l’a reconnu innocent.

    Car la France et les Français ont, dans le même temps, absous Florence Cassez de toutes les fautes que lui reproche la justice Mexicaine, sans avoir lu aucun des deux dossiers en détail (et moi non plus d’ailleurs).

    Vive la France, seule nation éclairée dans le monde, et le Peuple français, seul susceptible d’amener cette lueur de la pure civilisation Française dans un monde barbare et ravagé par les ténèbres, Amen !

    Traduction : Merci Jacques d’opposer le Droit à la prétendue « morale » de bob, qui sert de prétexte à un père de famille – justement éploré – pour instrumentaliser la justice français pour un crime commis, en Allemagne, par un allemand, sur une allemande née de mère allemande.

    Dans le même ordre d’idée, je devrais demander à la Justice française de juger Berlusconi, le voisin de la tante d’un ami rencontré sur facebook ayant une cousine qui est allée à une fête du dirigeant Italien avec la fameuse Ruby. Me voilo concerné, je suis français, la justice française aussi ! Non ? Et vu le nombre d’adeptes de « la morale » sur cette page, je pense que j’aurais aucun mal à monter une équipe de kidnappeurs.

  75. Quand on lit l'allemand...

    Si je jette un coup d’œil sur la presse allemande, je constate qu’elle a le petit doigt sur la couture du pantalon et soutient le pauvre Dr Krombach. Dieu merci, l’opinion publique qui s’exprime dans les courriers des lecteurs s’interroge majoritairement sur les étranges protections dont a joui ce bonhomme, condamné pour un viol sur une fille de seize ans (et qu’il a reconnu lui-même) à deux ans de prison avec sursis. Seulement il y a trop de gens impliqués dans l’affaire (les magistrats qui ont clos le dossier sans l’examiner, les médecins qui ont bâclé l’autopsie avant de faire disparaître les traces etc.) C’est tout ce beau monde qui devrait avoir à s’expliquer.

  76. Baptiste

    @adrien: ne pas extrader ses ressortissants est une pratique courante, qui a pour but de les protéger d’éventuels abus par une justice étrangère. La France aussi refuse d’extrader ses ressortissants, à l’exception, depuis peu, des procédures européennes.

  77. jojo2

    Il y a trop d’anomalies dans l’enquête coté Allemand pour que ce soit le fruit du hasard. Cela et le viol ultérieur, n’en jetez plus…

  78. Iowana

    @ adrien:

    Votre propos est au moins aussi raciste et ignorant que l’Etat allemand que vous décrivez. C’est bien connu, s’il y a un problème avec l’Allemagne, quel qu’il soit, c’est parce qu’ils étaient tous nazis. Explication qui a le mérite d’être simple et efficace, à défaut d’être honnête.

  79. P.A.

    Herr Doktor n’est pas net, pas net du tout…Nous sommes certainement nombreux, malgré les avatars judiciaires de cette affaire, à tirer notre chapeau au père, qui s’est battu pendant plus de vingt ans, pour obtenir justice. Si ce Krombach récidiviste des injections aux mineures est enfin condamné, nous penserons que celà est juste…

  80. bob

    @ Jacques C :
    « des innocents pourraient en faire les frais » dites-vous ? Il me semble que le cas de se cacher à l’étranger pour un procès criminel, surtout si on est innocent, n’est pas très responsable (a minima !).

    Je pense que tout le monde a été touché par l’attitude de ce père qui, s’il enfreint la loi, continue à suivre la morale en livrant le personnage à la justice pour un procès dont l’issue est plus qu’incertaine…

  81. Adrien

    La justice allemande fondé sur le « sang » protège toujours ses ressortissants que ce soit en cas de divorce ou de meurtre, avec la bienveillance de la majorité de la population.
    Le travail sur la seconde guerre mondiale n’a été fait que de manière formelle.
    L’Etat allemand se cache derrière le fédéralisme pour laisser faire.

  82. Jacques C

    Ce type est sans doute coupable — au moins de lui avoir injecté un produit qui l’a tuée.

    Mais accepter le fait qu’un ressortissant étranger puisse être enlevé dans son pays pour être jugé dans un autre est une dérive extrêmement inquiétante.

    Dans cette affaire, il s’agit peut-être d’un coupable, mais une fois la boîte de Pandore ouverte, ce sont des innocents qui pourront en faire les frais à l’avenir. C’est un principe de base du droit : la protection des faibles doit s’appliquer à tous (y compris aux forts, y compris aux coupables), sans quoi le droit est nié et ça s’appelle … la barbarie.

    L’enlèvement perpétré contre Krombach est donc un précédent très dangereux, et le voir validé par la justice revient à ouvrir la porte à la vengeance personnelle, à l’arbitraire et à la négation de la souveraineté des États.

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