L’interrogatoire de papa est-il mort ? Alors que la culture de l’aveu est sans cesse remise en cause, se dirige-t-on au contraire vers un aveu scientifique, quasi irréfragable ? Va-t-on lire nos pensées à livre ouvert, comme l’envisagent les partisans des neurosciences, qui souhaitent adapter l’imagerie médicale aux besoins de la justice ? C’est probable. Il va falloir se faire une raison, demain, aux empreintes digitales, aux empreintes génétiques, il faudra ajouter les « empreintes cérébrales ». Ainsi, il en sera fini de nos souvenirs et de notre vécu, de ces petits riens qui font notre mystère, notre personnalité, car notre cerveau, lui, ne saurait mentir.
Ce n’est pas une projection futuriste, mais un avenir, tout proche, sur lequel se penchent non seulement les scientifiques, mais aussi les décideurs, et bien sûr les affairistes.
Le Centre d’analyse stratégique, organisme rattaché au Premier ministre, qui a pour mission, comme chacun le sait, « d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle », a organisé un séminaire regroupant des chercheurs, des médecins, des magistrats… Dans sa note de veille de décembre 2009, qui fait le point sur cette technique, il est utilisé le terme « neuroloi » (traduction du néologisme anglo-saxon « neurolaw »), qui serait le mot générique pour désigner l’ensemble des travaux touchant aux neurosciences (pharmacologie, neuropsychologie et imagerie cérébrale). Il s’agit, nous dit-on en résumé, d’utiliser la science pour mieux évaluer la véracité des propos tenus par une personne mise en examen et de débattre des perspectives éthiques et légales qui doivent accompagner cette utilisation.
Ce n’est pas de la science-fiction. Plusieurs pays ont déjà recours à ces méthodes pour vérifier les dires d’un suspect ou évaluer sa responsabilité. Aux Etats-Unis, un nouveau détecteur de mensonges a fait son apparition. « Un appareil issu des laboratoires de neurologie américains qui sonde les pensées (…) en analysant le fonctionnement des neurones », nous dit Gilbert Charles, dans L’Express. Deux sociétés américaines commercialisent cette technologie, qui, d’après le dirigeant de l’une d’elles, serait fiable à 95 %.
À l’heure actuelle, il semble toutefois que deux techniques s’affrontent. L’une basée sur l’électroencéphalogramme (l’empreinte cérébrale), et l’autre, sur l’imagerie médicale, les IRM. La première serait acceptée dans certains états américains comme une preuve scientifique, au même titre que les empreintes digitales ou génétiques. Tandis que la seconde, basée sur les techniques de pointe d’imagerie, serait la méthode de demain.
On est loin des polygraphes des années 1920, les fameux détecteurs de mensonges, que l’on pouvait paraît-il tromper, ou qui ne faisaient pas de différence entre un trouble dû au stress, un oubli ou une dissimulation volontaire.
En Inde, l’année dernière, et pour la première fois, une femme a été condamnée pour meurtre sur la base de cette nouvelle technologie. Elle aurait empoisonné son fiancé en tartinant son hamburger avec de l’arsenic. Et n’aurait pas réagi à la phrase « J’ai acheté de l’arsenic ». J’espère qu’il y avait d’autres preuves dans le dossier… En attendant, elle clame toujours son innocence.
Il semble que pour arriver à faire parler les machines, on ait découpé le cerveau en zones d’activités, un peu comme, à une autre époque, on avait décrété que les bosses du crâne correspondaient à certaines tendances fortes de la personnalité d’un individu. Comme science, la phrénologie a vécu, qu’en sera-t-il des neurosciences et de la neuroloi ?
Les sénateurs se sont également intéressés à la question. En mars 2008, ils ont organisé l’audition publique de spécialistes sur le thème « Exploration du cerveau, neurosciences : avancées scientifiques et enjeux éthiques ». Les propos sont complexes et la lecture du compte-rendu d’audience n’est pas aisée, mais tout le monde semble d’accord pour reconnaître l’existence d’un codage de l’activité cérébrale. La question étant de savoir s’il faut utiliser les IRM à des fins judiciaires. Et dans ce cas, s’interroge non sans humour le scientifique Hervé Chneiweiss, « qui passera le test ? l’accusé, les membres du jury, le juge, les témoins, les policiers ? »
Après tout, il a raison : tout le monde peut mentir.
En tout cas, il est amusant de constater qu’à l’heure où tout un chacun s’évertue à claironner que la culture de l’aveu a vécu, on s’ingénie à mettre sur pied des techniques qui feront de l’aveu non dit et non écrit, une preuve formelle.
Et si l’on peut espérer limiter ainsi le nombre d’erreurs judiciaires, on ne peut que s’en réjouir. La crainte, évidemment, c’est que notre société ne s’enfonce un peu plus dans le délit d’intention : si la machine confirme que vous voulez zigouiller votre patron, allez, au trou !
De nos jours, les enquêteurs demandent toujours plus à la police technique et scientifique, c’est souvent un avantage, mais n’est-ce pas un peu au détriment de recherches plus traditionnelles ?
Et parfois, je me demande à quoi vont ressembler les policiers de demain…
« si la machine confirme que vous voulez zigouiller votre patron, allez, au trou ! »
Ben non, tant qu’il n’y a pas eu commencement d’exécution (sans jeu de mots).
Ceci dit, je ne pense pas que, même au point, cette invention se concrétise; vous vous rendez compte: tous les scandales politico financiers résolus!
L’épée de Damoclès sur les « élites »?
Ne rêvons pas….
C’est une technique tres intéressante, a savoir quand elle sera mis en pratique concernant les criminels par exemmple
On devrait lancer une pétition tout ce qu’il y a de plus sérieux pour demander à ce que les élus soient systématiquement soumis à ce test en début et en fin de mandat, à l’instar de leur déclaration de patrimoine.
Avec un argument en acier trempé : « Si vous n’avez rien à vous reprocher… »
Nous savons pertinemment que c’est du charlatanisme. Mais enclencher un procesus populaire d’exigence de ce test, oser l’envisager de façon réaliste et en discuter sans la moindre parcelle d’humour, devrait mettre les politiques sur la défensive. Que ceux qui ont osé voter Hadopi subissent un peu d’humiliation, ça leur ferait du bien.
Comment créer une pétition sur internet ?
janssen j-j:
Ce qui m’étonne dans votre explication ,c’est que je pensais que c’était des scientifiques qui procédaient à ces expériences, car je crois que l’on en est qu’au stade de l’expérimentation aux States , et donc que c’était les scientifiques qui posaient les questions , préparées certes par les enquêteurs
De plus ,pour savoir vraiment si « le sujet » ment ,il faut déjà connaître la vérité ,donc que les policiers soient passés avant
Une technique sympa qui permettrait de supprimer la GAV et éviterait aux avocats de faire les 3 // 8 qd la réforme de la GAV viendra…
Une étude expérimentale du FBI encore confidentielle portant sur la détection des zones du cerveau activées chez deux cohortes d’enquêteurs au travail d’interrogatoire, aurait montré ceci (je résume, vous passant les détails de la complexité du protocole):
– la prédictibilité d’honnêteté s’élèverait à 92% d’entre eux, quand ils sont persuadés de l’innocence du suspect interrogé, car ils cherchent surtout à obtenir des certitudes sur l’alibi présenté censé innocenter icelui.
– la prédictibilité de malhônneteté s’élève à 99,7% d’entre eux, quand ils essaient de faire endosser la culpabilité à un suspect plausible, parce qu’ils n’en ont pas d’autre de rechange.
– La nouvelle technologie utilisée chez les suspects de deux cohortes soumis au même test revèlerait quant à elle, un taux de 50% de menteurs et de 50% de gens disant la vérité dans chacune des deux cohortes.
Le FBI hésite encore à rendre publics les résultats de cette étude et à généraliser l’usage de cette nouvelle technologie, en dépit de trois essais successifs qui ont à peu près donné les mêmes résultats dans trois Etats différents des Etats Unis et sur des cohortes de cobayes différentes.
Or, cette circonspection du FBI est curieuse, car les résultats de cette technologie sont tout à fait concluants et scientifiquement incontestables.
Les conclusions à tirer de cette technique de PTS révolutionnaire sont en effet fort simples et invitent donc à ce qu’elle soit largement mobilisée, car :
1 – elle est archi sûre pour départager les mobiles des enquêteurs et leur degré de sincérité.
2 – elle est totalement inefficace quant aux « révélations » fournies par les suspects.
Pour éviter les erreurs judiciaires, généralisons donc l’usage de ces détecteurs pour les seuls enquêteurs de police, avant qu’ils ne se préparent à « attendrir la viande », comme on le dit si vulgairement dans notre police française.
Tout le monde y gagnera !
christophe:
L’homme avec son travail, sa réflexion, sa relation humaine, son enquête rigoureuse, ne remplacera jamais la machine, aucun système, qu’ils s’appellent Salvac ou autres ADN, mais ces nouveaux outils sont des apports précieux pour faire, parfois mieux et plus vite, je crois
Les GIR ne sont-ils pas déjà des groupements inter disciplinaires?
Merci faba !
Qu’on l’utilise plutôt sur les hommes politiques et les grands patrons, ce sera plus marrant.
Sinon pour le coup, si c’est vraiment efficace il y a fort à parier que ça dérange nos enquêteurs d’élite plus que ça ne les avantage car cela risque d’invalider une grande partie des aveux obtenus et ainsi de remettre les enquêtes au point mort 😀
Pour compléter ce que dit claire : les activations que l’on obtient en imagerie cérébrale résultent d’un traitement statistique assez complexe d’où l’information a priori sur ce qu’on doit trouver est loin d’être absente, ne serait-ce que par le choix du critère de significativité statistisque (méthode et niveau). De plus, ce qu’on peut dire c’est que certaines zones ont plus ou moins d’importance dans la fonction testée mais, notamment :
1) l’habituation à la tâche, l’amorçage (c’est-à-dire grossièrement, le conditionnement à l’objectif de la tâche), l’apprentissage de la tâche modifient les activations ;
2) l’émotion, la « punition » et la « récompense » (par exemple, comme le plaider coupable où l’on essaie de persuader celui qu’on accuse de plaider coupable pour avoir une réduction de peine), influent aussi sur les activations ; de ce fait, un innocent émotif peut être déclaré coupable et un coupable non émotif, innocent ;
3) les activations obtenues et publiées dans les articles scientifiques proviennent d’études en laboratoire, c’est-à-dire où tous les paramètres sont contrôlés où généralement on compare une tâche contrôle (qu’on considère comme référence ou neutre) à la tâche d’intérêt, ou pour une tâche donnée, un groupe contrôle à un groupe d’intérêt ; cependant, tous les paramètres de l’alternative sont parfaitement définis et si jamais au cours de l’expérience, un des sujets est ‘en dehors des clous’, on l’élimine de l’étude : comme exemple, on peut prendre, temps de réaction trop grand, taux d’erreur trop important, …
Quant aux prétendus 95% de fiabilité, c’est du bidon. Il faut savoir que quand on arrive au terme d’une expérience à 80%, on est déjà content. Alors en population tout venant…
L’utilisation de ces techniques d’imagerie médicale n’ont donc pas plus de valeurs que le classique détecteur de mensonge. Un document à ce sujet, facile à télécharger est « La fabrication de faux coupables dans l’utilisation de l’EEG et des
potentiels évoqués pour la détection de mensonges » (http://www.psycho.uqam.ca/NUN/d_fichiers_etud/Theses_honneurs/Deschamps_Jolin_2006.pdf) C’est un texte en l’honneur d’André Achim qui est un spécialiste reconnu de l’éléctroencéphalographie.
« La crainte, évidemment, c’est que notre société ne s’enfonce un peu plus dans le délit d’intention : si la machine confirme que vous voulez zigouiller votre patron, allez, au trou ! »
Ca ne vous rappelle rien ? Mais si ! Le film Minority Report et le département « Précrime » de la police.
Science fiction ?
Effectivement, l’enquête d’aujourd’hui fait appel à beaucoup de notions scientifiques ou technologiques. Et, forcément, c’est au détriment du travail plus traditionnel de terrain, de surveillance. Mais peut-être que nos groupes ne sont justement pas adaptés à ces méthodes de travail. Au jour d’aujourd’hui, nous avons tendance à avoir des métiers très dsitincts; la Police Technique et Scientifique d’un coté, et les enquêteurs de l’autres. Tout ce petit monde communique, c’est vrai. Mais, ne devrait-il pas vivre et évoluer ensemble, justement? Pourquoi les groupes d’enquêteurs ne seraient-ils pas mélangés, avec des experts en prélèvement, etc… de sorte que, dans un groupe, on retrouve plusieurs spécialités. Et, tout ce petit monde se retrouve alors pour le travail dit « traditionnel » de terrain. On pourrait imaginer un expert informatique, un expert génétique, un expert en téléphonie, un autre en traces…. c’est une idée…. juste comme ca, tout en sachant que l’on est loin d’avoir ce genre de mentalité dans nos groupes actuels.
Il faut bien se dire qu’un enquêteur ne peut pas tout savoir sur tout! Et il n’a pas forcément certains réflexes de techniques scientifiques.
Essayer de connaître la vérité et ne pas se tromper est le rêve de tout bon flic , je le suppose, et de la Justice aussi
Essayer de connaître le contenu , l’intérieur de la personnalité , ça se fait déjà et à lire des rapports bien des années après ,on peut affirmer que l’on s’est, hélas , bien trompé et donc les experts on été bien trompé ,mais on continu car cela fait parti d’un « tout »
Avec les prises d’ADN , des centaines de suspects ont été écartés, elles ont même permis à certains d’avoir eu la vie sauve aux States , elles permettent d’aller plus vite vers des pistes plus précises , et je ne connais pas en France quelqu’un qui a été condamné sur ce seul critère ???
Avec ces études pour essayer de toucher le fond de l’intime, le plus prés de « la vérité » on recherche un outil supplémentaire, je pense
Mais, la science cherche et recherche, c’est son rôle, mais ces expériences ne seront pas appliquées demain en France et qu’en serait il pour des souvenirs induits ??????
pendant combien de temps allons nous devoir supporter tous ses nouveaux moyens de flicage qui s’applique uniquement au peuple (les gens d’en bas )pauvre gosses qui naissent maintenant comme je les plains
Ces « merveilles » seront-elles testées sur nos gouvernants ? Je pose la question car ceux-ci sont souvent accusés de mystification et de mythomanie. La preuve :
Armes à feu en France : des discours, des faits divers… et des indices scientifiques qui démentent l’alarmisme
http://www.laurent-mucchielli.org/
« Après la question des affrontements entre bandes il y a quelques mois (veille d’autres élections), c’est cette semaine la question des armes à feu qui monte « à la une » de l’actualité. Les discours politiques redoublent de fermeté et de promesses, et annoncent naturellement une nouvelle loi. Certains syndicats de police se déchaînent : les armes à feu seraient de plus en plus nombreuses, et maintenant des armes de guerre ! On se souviendra que ces affirmations sont récurrentes depuis la fin de la guerre de Yougoslavie en 1995. C’était il y a presque 15 ans… »
La fin des Porsche dans les cités ?
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2009/11/29/la-fin-des-porsche-dans-les-cites.html
« A la conquête des régionales, le gouvernement annonce qu’il va s’en prendre aux voitures de luxe des dealers dans les cités. Excellente initiative… qui existe dans le Code depuis 15 ans. »
Bonjour,
Vu le nombre d’erreur judiciare due au « empreinte genetique » (donc vous avez vous meme fait un article). Il semble bien presomptueux de voir arriver cette technologie de maniere perenne dans un proche avenir ?
Ensuite vu le prix probable de ce type de technologie
qui va y etre soumis ?
On sait que ce pays s’evertue a taper (fort) sur les plus faibles parce que les plus gros se defendent bien s’en doute , et ne me dite pas que tous les manifestants arrete lors de manifestation vont y etre soumis , parce que le prix pour le public va etre enorme et l’interet pour la collectivite TRES limite
il est prevu d’y soumettre les abus de bien sociaux, les delits d’inities , le trafic d’influence , des actes qui concerne la societe dans sont ensemble quand meme et qui sont de plus TRES DIFFICILE a trouver (Tracfin ca marche pas terrible quoi que vous en disiez , sauf quand c’est recupere par une affaire politique bien sur).
On n’arrete pas le progre !!
Au passage , je vous rappelle que tous le monde a une memoire selective et que quand on remonte a 15 ou 40 ans il est fort probable que la personne se soit convaincu de son propres mensonges et que l’esprit le(le mensonge) considere comme la realite.
Franchement vous etes de plus en plus deprimant sur ce blog. (parce que je suis bien persuader que les trafics d’influence, les delits d’initie etc , pas plus qu’il n’ont un prelevement ADN, n’auront a se soucier de cette nouvelle technique, et pour foutre des voleurs de pommes en taules, c’est vraiment pas la peine)
un livre d anticipation sur le sujet ecrit par un journaliste americain il y a de ca quelques annees entre thriller et vision futuriste
« the Truth Machine »James L. Halperin editions Del Rey, ballatines books 1996
une analyse balancee des avantages et des travers dans lesquels nous ne manquerons pas de tomber si ce genre de machine etait utilisee dans le milieu judiciaire ou politique
Pardon pour la faute d’orthographe : »…que vous évoquez. »
« Il semble que pour arriver à faire parler les machines, on ait découpé le cerveau en zones d’activités, un peu comme, à une autre époque, on avait décrété que les bosses du crâne correspondaient à certaines tendances fortes de la personnalité d’un individu. »
Étant chercheur et neurobiologiste, je peux vous affirmer qu’en effet l’activité de certaines zones du cortex cérébral observée par imagerie peut être tout à fait représentative d’une action de la personne étudiée. L’établissement de cette cartographie n’est donc en aucun cas à comparer avec « les bosses du crâne ce cette autre époque » que vous évoqué.
Là, où je suis très étonnée, c’est que je ne vois absolument pas comment déterminer si une personne ment en observant cette activité cérébrale. D’autant que lorsqu’une personne observe, écoute et parle en même temps, de nombreuses aires peuvent s’ « allumer ». De là, à en déduire un mensonge…
En tant que neuroscientifique, je mets ce nouvel usage de la technique d’imagerie cérébrale dans le même panier que son nouvel usage en marketing (i.e. : étudier l’activité du cerveau en réaction à l’observation de nouvelles publicités pour les améliorer ou mieux les cibler)
Depuis 50 ans, la technique inquisitoriale progresse à pas de géant. La matraque policière, la baignoire gestapiste ou la gégène militaire relèvent déjà d’un artisanat préhistorique (pardon pour tant d’adjectifs). Ce contrôle (incontrôlable ?)du cerveau,quelles que soient les belles raisons sécuritaires dans lesquelles on l’enveloppe pour le rendre un peu présentable, quand je pense à Orwell et consorts, ça fait peur.
En réponse au 1er mail: 95% ça signifie justement que ce n’est pas infaillible. 5% d’erreurs judiciaires, c’est intolérable. Et cela même si l’on ne connait pas le % actuel …
Du génial!
Merci et du courage aux chercheurs!
C’est bon pour tester nos dirigeants et criminels en afrique.
Et si on se ment à sois même en plus de mentir aux autres comme je le fais souvent ?
Faut le tester sur Zébulon Ier, notre mini-président, ça sera le meilleur test du monde !
Il faudra soumettre Nicolas Sarkozy à cet interrogatoire ! Malgré la crise, on aurait pour une fois l’occasion de rire (ou de pleurer …)
Pour plus d’informations :
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/NoteVeille159.pdf
« En Inde, l’année dernière, et pour la première fois, une femme a été condamnée pour meurtre sur la base de cette nouvelle technologie. Elle aurait empoisonné son fiancé en tartinant son hamburger avec de l’arsenic. Et n’aurait pas réagi à la phrase « J’ai acheté de l’arsenic ». J’espère qu’il y avait d’autres preuves dans le dossier… En attendant, elle clame toujours son innocence. »
Bah,
si les policiers qui l’ont « interrogés » avec leur belle machine étaient souriants, ça change tout : les choses s’arrangent !
😉
…
Commentaire à supprimer dès la correction faite :
« car notre cerveau, lui, ne serait mentir. »
« car notre cerveau, lui, ne saurait mentir. »
Bravo pour vos articles que je lis toujours avec attention.
Si vous cherchez un sujet de réflexion, je peux vous proposer le suivant, tiré d’un article du monde d’aujourd’hui (rapport Seguin vs gestion de fonds publics):
« Le « meilleur exemple » serait, selon eux, celui de la sécurité et de la police, un des domaines choyés par le chef de l’Etat. « Le ministère de l’intérieur juge qu’il n’y a toujours pas assez de policiers puisque la délinquance aurait augmenté de 30 % entre 1989 et 2006, tandis que les effectifs progressaient de 20 %. » Or, la France compte un policier pour 250 habitants, l’Italie un pour 303 et le Royaume-Uni un pour 380. Et encore, le chiffre français ne prend-il pas en compte la police municipale et le recours aux sociétés privées. »
Réponse : merci, pour la faute – et pour le sujet.
Bonjour,
Tiens, on arrête pas le progrès mais, quels sont les pourcentages réels de l’appareil ? Les 95% ne sont-ils pas mentionnés pour vendre la came ? Est-il vraiment infaillible ?
Très belle question: qui passera le test ? Il faut le mettre en service alors, que fait-on ?
http://wp.me/paSTK-1pe