Les gens se sont barricadés chez eux. Ils ont élevé des clôtures et des murs, puis des détecteurs de mouvement et des alarmes. Ils ont mis des barreaux, mais les voleurs les ont écartés avec des crics. Alors, les gens ont installé des grilles électrifiées à 9.000 volts et des barrières à infrarouge. Aujourd’hui, les malfaiteurs cueillent leurs victimes devant chez elles et leur mettent un pistolet sur la tempe…
Je me suis permis de résumer ici un passage de l’article de Franck Rather, paru le 27 janvier 2009, dans Courrier International (ici). Il faut absolument le lire. C’est un portrait effrayant de l’insécurité qui règne en Afrique du Sud.
Dans ce pays, nous dit-il, la sécurité est assurée par 60.000 militaires et 170.000 policiers, mais ceux-ci mettent des heures à intervenir et sont souvent inefficaces dans leurs enquêtes. Aussi, le marché de la sécurité a pris une ampleur considérable : 420.000 agents privés, qui ont le pouvoir d’intervenir et d’arrêter les délinquants. À la différence de la police, les véhicules de la société de sécurité Chubb, calligraphiés « Armed Response » (intervention armée), déboulent en quelques minutes – pour ceux qui sont abonnés. Le montant annuel de ce service équivaut à un mois de salaire moyen.
En Afrique du Sud, pays de 48 millions d’habitants, la sécurité a un prix, et il faut avoir les moyens de le payer.
Heureusement chez nous, les choses sont différentes…
Pourtant, dans le rapport « Contexte stratégique de la sécurité intérieure à l’horizon 2025 », remis au ministre de l’Intérieur en septembre 2008, dont Isabelle Mandraud s’est fait l’écho dans Le Monde du 28 janvier (ici), il y a des rapprochements inquiétants. En voici les idées fortes, noircies à dessein :
Les gens aisés vivront dans des appartements sécurisés ou se retrancheront dans des blockhaus dorés. Une nouvelle génération de délinquants verra le jour : les personnes âgées, aux retraites insuffisantes, voire inexistantes, et de fait marginalisées, qui pour survivre tomberont dans le vol, la rapine, ou le crime. La circulation deviendra difficile en raison de la disparition des panneaux de signalisation, qui seront volés pour être revendus, comme les câbles de cuivre de nos jours. La police des frontières ne maîtrisera plus le flot de clandestins qui viendront grossir les rangs des indigents. Et la police baissera les bras, avec des chefs incapables de coordonner son action avec celle des officines de sécurité privée…
Bon, même si c’est un rien apocalyptique, c’est pour dans vingt ans ! Mais certains pensent que si la crise économique est aussi sérieuse qu’on nous le dit, le chômage, la précarité, la pauvreté vont peu à peu s’installer en Europe, donc en France. Et, par ricochet, il existe une probabilité de voir la délinquance et la criminalité augmenter fortement. Pour relativiser les choses, l’Afrique du Sud compte 30 % de chômeurs alors qu’en 2009, la France risque d’atteindre « seulement » les 10%.
Il faut donc être vigilant, et ne pas prendre le risque de casser l’outil, police-justice, au moment où il pourrait être le plus utile.
Je pense en disant cela aux déclarations d’intention (ici) faites lors du sommet européen de la sécurité privée, par le président de la République qui a prôné de « coproduire des solutions public-privé de sécurité », tandis que la ministre de l’Intérieur souhaitait « un partenariat entre acteurs privés et publics ».
Je pense à la fusion police-gendarmerie qui semble s’effectuer dans l’embrouillamini et la confusion.
Je pense aussi à ces suppressions de postes dans la police*, dans la gendarmerie, à la fermeture d’écoles de formation, de certaines brigades de gendarmerie (une sur dix ?), de certains services, notamment en province…
Et aussi à l’automatisation de la sécurité (caméras, radars, scanners, biométrie…) et à la réforme de la procédure pénale et à la suppression du juge d’instruction (ici).
Lorsqu’on voit ce qui se passe en Afrique du Sud, lorsqu’on lit le rapport d’anticipation commandé par la ministre de l’Intérieur, on peut se demander si avant d’aller plus loin dans les réformes, il ne serait pas opportun de poser son sac à terre et de réfléchir.
En effet, ne prend-on pas le risque de désorganiser le système police-justice au moment où il pourrait être le plus utile?
Car si demain la violence s’installe chez nous, et si le système judiciaire ne peut pas faire face, en s’appuyant sur des principes démocratiques solides – et éprouvés -, alors, ne risquerait-on pas une avalanche de lois sécuritaires ?
Et ces flics aujourd’hui tant vilipendés, on pourrait bien les regretter.
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* Les syndicats de police n’apprécient pas ces réformes. Ils montent au feu. Certes ils revendiquent pour défendre leurs acquis sociaux, comme tous les syndicats, mais aussi pour refuser la diminution de leurs effectifs. Et comme les policiers n’ont pas le droit de grève, et seulement un droit restreint de manifester, deux d’entre eux, l’Unsa-police et le Syndicat général de la police (SGP-FO), ont lancé une manifestation virtuelle sur Internet (ici). À ce jour, le compteur affiche près de 40.000 « manifestants ». Un chiffre très important, si l’on tient compte du fait que les participants doivent décliner leur nom et leur matricule.
Quant aux gendarmes, comme ils n’ont pas de représentation syndicale, ils baissent la tête et ils comptent les coups.
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Merci à Laurent Opsomer pour sa documentation, notamment sur l’Afrique du Sud.
Il faut reconnaître que l’Afrique du sud est championne de l’Insécurité Publique…
Avant le Mondial, le boom de la sécurité privée en Afrique du Sud
http://www.rue89.com/rue89-football-club/2010/05/06/avant-le-mondial-le-boom-de-la-securite-privee-en-afrique-du-sud-1503
@ nicolas
Laissez tomber,de toutes les façons que l’on puisse retourner le problème,ce genre d’indécrottables « contestataires » à la petite semaine trouveront une manière de faire rejaillir la faute sur la police.Des professionels de l’anti-fliquisme,prêts à n’importe quelle contorsion morale,à justifier tout et n’importe quoi (et surtout le n’importe quoi) pour assouvir leurs petites haines.
Pour en revenir au sujet de départ,ce sont les mêmes qui hurlent au « démantelement du service public » dans l’énergie,les transports,la poste (et je suis plutôt d’accord sur le fait que ces secteurs doivent rester des prérogatives d’Etat) qui voudraient transférer le secteur de la sécurité
au privé.Le ciel les entende,si cela se faisait,ils ne tarderaient pas à revenir nous pleurer dans le gilet.
@ olet
Et oui,des salariés de la place beauveau fréquente ce blog qui a l’interêt d’une réflexion plus soutenue sur des problèmes qui les interessent.
Mais sans doute allez vous à eux aussi leur interdire de s’exprimer,partant du fait que votre avis est le seul valable,que vous avez le monopole de la pensée et de la bonne conscience.Un petit peu facho tout ça,non?
« forces d’occupation »…je vous souhaite tout bonnement de ne pas avoir à faire un jour à de vraies forces d’occupation.La vie en France en 2009 pourrait vous apparaitre comparativement bien douce…
Réaction logique, humaine, Eric… et tout à fait compréhensible pour qui s’est déjà ramassé une collection de « prunes » et a vu son permis de conduire fondre comme une peau de chagrin… je figure au nombre de ces « persécutés »… si ! si !
Mais bon !… quand ca m’est arrivé, je me suis dit ; et si mon gamin s’était fait bousculé sur un passage pour piétons par un type ayant freiné un mètre trop tard pour un excès de vitesse de 8 à 10 km/h… Car, à moins que vous ne parliez de Km/h réels, la vitesse retenue en cas de flash ( ormis dans la période de délires répressifs d’un futur président-ex-avocat, un rien parlementaire, mais réel ministre de l’Intérieur axé « zéro compréhension ») et, + ou – de 5 km/h inférieure à la vitesse « réelle » (ormis mauvais positionnementdes radars embarqués, que ce soit « accidentel » ou pour « faire du chiffre » !)… comment réagir vis à vis du « laxisme » des « forces de l’ordre jamais là quand il faut » ?
Comprenez bien que je suis opposé à la répression… mais que j’accepte un minimum de règles en respect de l’intérêt collectif… et que la crainte d’un accident corporel « involontaire » me fait assurément bien plus lever le pied que la crainte du gendarme… ou la perte d’un permis non indispensable à la conduite… Une foule de nos concitoyens conduiraient « sans » parait-il… vous verrez qu’à c e rytme, un renard opportuniste pseudo politisé s’acdcaparera du créneau pour se faire élire !… Ben dame !… Un siège garanti à l’assemblée contre une promesse d’amnistie générale pour les « amputés du permis dument acquis »… on peut y songer sans même réfléchir !… « Un chomeur de moins ! » aurait dit Coluche ! 😉
Pris à 60 Km à la place du 50 autorisé, je dois payer 90€ de PV ….soit 25% de mes ressources mensuelles !! Alors bien sûr, on a des envies de révolte…
Mais je me dis également que si je me suis fait flasher c’est bien parce que l’on m’avait donné de quoi mettre de l’essence et payer l’assurance de ma voiture qui ramenait mon fils à sa maman …
En effet, pas simple la révolution ! Je préconise souvent la « rêve-évolution », moi aussi.
Exact, Eric ! Dans des pays à la sécurité très relative à cause des inégalités sociales trop criantes, comme le Brésil, par exemple, la vente de véhicules blindés, les sociétés de protection, les gardes-du corps sont en constante expansion… et l’insécurité ne fait que s’accroitre à cause du renchérissement de la violence due à l’emballement des budjets sécuritaires… le « serpent qui se mord la queue ».
Votre témoignage est plein de sagesse… car d’autres seraient révoltés par cet « état de dépendence » qui n’est, en fait, qu’une illustration de la solidarité.
Une évolution est une amélioration de ce qui existe… une révolution, comme en géométrie, est un redémarrage à zéro… et çà, pour que ce soit possible àmettre en oeuvre, il st indispensable d’avoir un maximum de volontaires… sinon ca devient un coup d’etat, puis la dictature d’une minorité.
Eh oui ! Même pour « casser » il faut pouvoir réfléchir… avant !
@ Nicolas ; je vous taquinais, bien entendu ! 😉
Le sentiment d’insécurité d’un individu est inversement proportionnel à ses capacités ou volonté de partage. Il me semble qu’il en va de même pour la société.
A titre d’exemple, je suis au RMI et je touche le maximum d’allocation logement. Cela m’est devenu nécessaire à la suite d’accidents de la vie qu’il ne convient pas d’étaler ici. Sans ces aides publiques (et donc ce partage social), je n’aurais le choix qu’entre la délinquance ou la mort.
Ce débat sur la sécurité revient en fait de savoir si l’on construit une société de partage ou une société de nantis conservateurs (dans tous les sens du terme).
Je pense sincèrement que le tout sécuritaire pousse les individus à ne pas partager et génère ainsi un augmentation de la délinquance. C’est étrange de le dire comme cela, mais la sécurité a un prix, l’insécurité !
En aucun cas je n’émets le début du commencement d’une quelconque tentative d’exclusion. Je ne me permettrai pas. Ne me faîtes pas passer, en plus, pour un affreux censeur… que je ne suis pas et que je ne pourrais d’ailleurs même pas être, ce blog étant le « bébé » de Georges Moréas.
Non, ce que je voulais dire, c’est que tenir, à tout bout de champ, le discours mille fois entendu des « méchants flics » n’apporte pas grand chose aux débats souvent intéressants lancés par Georges Moréas… mais ce petit mouvement d’humeur n’engage que moi. Désolé, je ne recommencerai pas. 😉
Hum !… Ca sent un peu trop l’exclusion, ca, Nicolas.
Nous avons la chance d’habiter dans un pays démocratique où, si tout ne fonctionne pas au mieux, la liberté d’expression reste encore à peu près respectée.
Ce qui me chiffonne dans la prise de position d’Olivier et Olet, c’est que celle-ci semble s’étayer sur de seules présomptions de culpabilité… comme-ci tous les fonctionnaires de police se trouvaient sous tutelle d’un Ordre Noir persécuteur de citoyens paisibles.
Refuser l’intervention de personnes qui possèdent de vraies raisons de griefs est, en quelque sorte, refuser d’accepter l’idée de dysfonctionnements possibles… donc, tourner le dos à de possibles améliorations. Un comble pour ceux qui prétendraient oeuvrer pour le bien être de leurs concitoyens, ne trouvez-vous pas !
Maintenant, il est évident que si Georges a voulu créer une amicale de la police en exercice ou en retraite… ? J’en serais quand même fort étonné !
@ Olivier et Olet
Si vous voulez vous plaindre des mauvais traitements que vous font subir les policiers français, ne vous gênez pas… mais je crois que ce blog, tenu par un ancien commissaire et fréquenté en effet parfois par quelques (ex)flics, n’a pas vocation à devenir un cahier de doléances ou un exutoire. Il s’apparente davantage, selon moi (Monsieur Moréas me contredira peut-être), à un lieu de réflexion, d’échanges, sur différents thèmes liés, de plus ou moins près, à des notions comme la sécurité ou la justice, ces thèmes étant bien évidemment choisis par le maître des lieux.
Nicolas (membre des « forces d’occupation »)
@ Olet;
Pas de problème pour moi à ce que vous m’imagigniez émargeant au budjet de la place Beauveau. Je rigole rarement autant chaque jour… mais eux, cette éventualité les ferait surement moins rire… et si le grand Charly ( l’Etoilé, pas l’Anisé) était encore là, pas de doute qu’il vous accorderait gratuitement une plaque de la place en étiquette… mais en 2 mots… pour paraphraser sa célèbre tirade sur le Français.
Eh !… A tout hasard, entre nous ; je n’ai jamais pu le saquer… Alors n’allez pas aussi me croire ancien du SAC !… et, entre nous, je regrette bien n’avoir pas vu son long nez pointer au dessus des barricades de Mai.
Moi flic ? Mon pauvre « vieux »… vous êtes d’un « comique »… Ah ! Pas à dire ; vous avez bien fait de revendiquer un maquage génétique avec Nicolas… On peut sans conteste dire que vous faites la paire !… mais non, mais non!… ne me faites pas dire de quoi !… quoi queue… 😉
@ Olivier
Je partage tout à fait votre position ; on pourrait reprendre les commentaires de nicolas et les appliquer sans en changer un mot à michel-j, voire même à nicolas lui même…
C’est curieux le nombre de salariés de la place beauveau qui trainent sur ce blog
Vous auriez pu ajouter à la liste
– mettre en garde à vue une personne agée victime d’un mauvais plaisant ayant usurpé son adresse de courriel et la relache sans un mot d’excuse en lui indiquant que si elle n’est pas contente, elle n’a qu’à saisir son avocat.
Au fait commissaire pourquoi rien sur ce sujet bien en rapport avec votre blog
J’attends avec crainte les saillies du prédicateur de service michel-j
Quand la police se rendra compte que pour être respectée, il faut soi même respecter les autres… mais c’est sans doute trop demander.
Pour en revenir au sujet, je dirai
« comment réduire l’insécurité générée par les soit disant forces de l’ordre et leur comportement de force d’occupation »
@ Olivier
Ce qui est marrant avec vous, c’est que quel que soit le sujet abordé par Georges Moréas, vous tenez toujours le même discours stérile. Ceci dit, j’admire votre constance.
Mais réduire systématiquement, comme vous le faîtes, le policier à un chasseur d’enfants sans-papiers, arracheur de banderoles et « tabasseur » de manifestant, ça devient lassant. Aujourd’hui je réagis à votre billet d’humeur… mais je ne suis pas certain de le faire au bout de votre dixième commentaire. Bientôt plus personne ne vous écoutera.
Ah, au fait, le sujet lancé par Georges Moréas, c’était la privatisation de la sécurité dont seront sûrement exclus les moins riches. Ou comment préserver la sécurité pour tous ?
Bien sur !
En France aussi un certain climat sécuritaire régna ; quand la rue Lauriston et le Bld Flandrin fournissaient des auxiliaires à la « sécurité ».
En fait ; la sécurité est juste une question « d’appréciation personnelle » 😉 !
Comme le disait Coluche ; La présence de flics inspire un sentiment de sécurité… sauf quand il y en a trop !
Et rabacher le mot « sécurité »… vous avez remarqué comment ca fout la trouille ?
Il y a un pays où dans les villes il y a beaucoup de pauvres, des retraités pas séniles et presque sans revenus, des immigrants illégaux en pagaille, des policiers privés, des résidences sécurisées et le reste. Et pourtant je m’y promène de jour et de nuit, sans craindre quoi que ce soit, et il ne m’est jamais rien arrivé (sauf de me perdre et d’être spontanément guidé par quelqu’un). Ce pays, c’est la Chine moderne. Il y a deux secrets: d’abord le sentiment que chaque citoyen est responsable de la bonne marche du pays (ça parait bizarre, mais on l’enseigne à l’école, et personne n’en rit); ensuite la certitude que les délinquants sont punis immédiatement, de façon épouvantable, et sans raffinements de juristes.
C’est d’ailleurs curieux de voir que, dans ce pays policier, les policiers sont à la fois redoutés et appréciés. Et eux-mêmes rayonnent un espèce de sérénité. Ils savent que jamais une autorité concurrente ne reniera ce qu’ils ont fait. Du coup, ils n’en abusent pas (enfin, généralement) et je préfère avoir affaire à eux (ça m’est arrivé) qu’aux jeunes paranos en uniforme de casseur qui hantent maintenant les rues des grandes villes françaises.
Histoire de dire qu’il n’y a pas de fatalité socio-économique à l’insécurité. Il y a l’absence de volonté (en Afrique du Sud, du moins je suppose, je n’y suis pas) et l’infinie complaisance de ceux qui détiennent l’autorité (en France, là je sais de quoi je parle). Et ce ne sont pas certains commentaires qui précèdent le mien qui me rassureront. Mais le pire n’est pas toujours sûr.
@ Olivier,
A trop « vouloir prouver… ».
Vous stigmatisez l’exemple (basique, certes, mais loin d’être stupide)fourni par Georges sous pretexte de… « disproportions outrancières »… pour plonger vous même dans un poncif éculé, archi-ruminé après avoir été revomi mille fois, du flic persécuteur de la polulation.
J’ai passé le plus clair de mon existence de « l’autre côté de la barrière » sans éprouver -de toute évidence- le quart de l’aversion que vous éprouvez pour les flics… et si mon premier réflexe me pousse à tendre l’oreille à vos propos, le second m’incite quand même à en entendre d’avantage…. ou à placer votre réaction au compte d’un « réflexe » hérité, d’une répulsion chromosomique, ou d’un anathème incompris, déniché au fond d’un vieux carton soixante-huitard.
A défaut de grands-parents ou de parents au premier degré, j’ai toujours autour de moi des personnes âgés… qui peuvent circuler plus ou moins en paix grâce à la présence de flics (point trop n’en faut non plus, Mais !… ).
J’ai toujours autour de moi des enfants, pré-ados, jeunes parents ou « petits » -par l’âge et la génération- et il me soulage des les savoir vivre dans la « crainte » plus ou moins justifiée de « l’uniforme » qui prend chez vous forme de phobie.
Donc ; je comprends mal votre réaction. Il ne s’agit en rien d’une provocation, mais j’aimerais assez que vous explicitiez votre pensée.
A titre personnel, j’ai connu des flics qui étaient de vraies crapules… une finime minorité, même si elle existe ! Malheureusement, aucune pré-sélection n’existe au moment du recrutement… et existerait-elle que j’éprouverais un doute sévère sur son efficacité.
Mais à l’encontre de ceci, je puis vous certifier qu’il m’est arrivé beaucoup plus souvent de rencontrer des fonctionnaires plus ou moins compêtents, plus ou moins disponibles, plus ou moins courageux… mais respectueux des personnes qui se présentait devant eux, tant victimes ou requérants, que coupables d’actes d’incivisme à tous les degrés.
Je pourrais très aisément vous citer l’exemple d’individus reconvertis en patrons (ou instructeurs) de milices privées officiant, notamment en Afrique du Sud, après avoir « sévi » en Europe… et y avoir été soupçonnées de collusion avec des forces para-militaires à l’origine de tueries… ceci par « idéologie ».
Dans un pays loin d’être parfait en matière d’égalité des citoyens face à la loi ( sur ce terrain, il m’étonnerait que vous puissiez crier aussi fort que moi !) mais dont la police fait quand même son possible, et dans des proportions infiniment respectables, j’ai le regret de vous dire que vous revendiquez à côté de la plaque !
Sans doute avez-vous l’excuse de l’âge ?
Mais il m’étonnerait que ;
– vous ayez eu à affronter quelque procédure judiciaire.
– vous ayez circulé dans des pays où les flics n’ont pas à justifier de l’usage de la violence, voire même des armes devant les tribunaux.
– vous ayez eu à faire front à des milices armées dont le seul moteur reste le dollar… tout comme leurs dirigeants, ou les éventuels juges chargés de couvrir les débordements.
Bien cordialement !
Et ben…
Afrique du Sud, France, il fallait oser la comparaison entre deux pays aux histoires tellement différentes.
Que ne ferait-on pour dénoncer la privatisation de la police française…
Revenons aux fondamentaux. Tout le monde se fout, moi le premier, qu’un vigile privé plutôt qu’un policier national parte sur commande de l’Etat :
– à la chasse aux sans papiers
– chercher des gosses de sans-papiers à l’école
– retirer des fanions CGT à des manifestants lors d’une déplacement de Sarko
– molester des manifestants en queue de cortège le 29 dernier (contaté de visu)
– …
Parce que le résultat sera le même.
A force de ne jamais vouloir en interne dénoncer la violence structurelle des flics et des pandores contre les citoyens, à force de pousser des grands cris quand ces derniers parlent de bavures policières, à force d’avoir des syndicats policiers qui couvrent systématiquement tout soupçon de bavure, vous voilà à poil.
Vous n’avez rien à faire valoir en terme de prestation face au futures milices privés.
Personne de censé peut croire qu’avec des uniformes privés, les rapports polices-citoyens vont empirer. Ils sont déjà si exécrables.
On sait très bien que dans la maison poulaga, royaume de l’auto-centré – il y a « vous », la police, et « nous », les citoyens, ces cons de citoyens qui ne comprennent rien, sauf peut-être l’exemple empirique, disproportionné de l’Afrique-du-Sud…
Ce papier, Georges, bien écrit certes, ne trompe personne.
Citation :
c’est drôle, l’affiche ‘violators will be shot’ est tirée du jeu vidéo le plus ‘anti-flic’ qui existe, à savoir Grand Theft Auto : Vice City 😀 elle est à l’entrée de son entrepôt d’arme (illégal).
Le papier ne restera que du papier même s’il est monnaie ,la vie est et restera l’entité qui est la plus précieuse pour chacun de nous et qui se doit d’être le plus respectée et sans vie ..pas besoin de monnaie…mais évidement que de nos jours et dans notre mode de vie occidental ,sans monnaie la vie n’est pas facile, mais elle est ,dans quelques lieux encore un peu protégés..où les croyances sont basées sur d’autres valeurs
Mais nous ne sommes pas prés d’y retourner puisque pour du papier ,on envoie presque au bagne
Il vaut plus qu’une vie ,les manques à son respect et ses délits ne sont souvent pas prescrits…
10 ans pour une vie…
Mais pour pouvoir relativiser ,il faut avoir eu quelques soucis dans la vie..
Les deux moteurs essentiels du monde ont de tous temps été le cul et les écus.
Même sans avoir appris le Kamasoutra par coeur, pour le premier l’humanité à toujours su plus ou moins se démerder; la preuve, on est là !
Pour les écus… Alors là !… Le bidule vient encore de s’éclater la gueule par terre, sur le pavé de Wall-steet pour commencer… Et Obama s’est scandalisé qu’en dépit du renfloument massif des banques, celles-ci s’apprétaient à doucher d’or ses cadres… pas si méritant que çà, force est de le constater !
Quant les abus financiers seront classifiés « crimes »… trahison… ou génocide par magouilles interposées… alors là, peut-être, sera-t-il permis de nourrir des rêves d’harmonie qui n’auront plus la couleur de l’utopie.
http://www.libetoulouse.fr/2007/images/2008/09/08/taser.jpg
Un petit dessin, fruit du hasard des recherches googleesques.
A noter : le soleil, emblême lumineux d’une Grande Communauté de Réflexion Humaniste semble faire un peu la gueule.
Alors, Georges ? Allez-vous demander à Monsieur Bauer ce qu’il pense du Taser pour dames ?
« Car si demain la violence s’installe chez nous, »
Demain sera un autre jour.
« Les sentiments les plus simples naissent et croissent dans une nuit jamais pénétrée, s’y confondent ou s’y repoussent avec de secrètes affinités, pareils à des nuages électriques, et nous ne saisissons à la surface des ténèbres que les brèves lueurs de l’orage inacessible. C’est pourquoi les meilleures hypothèses psychologiques permettent peut-être de reconstituer le passé mais non point de prédire l’avenir ».
extr. Sous le soleil de Satan – G. Bernanos)
Moi je crois profondément en une humanité qui bannira à jamais la violence de son mode du survivance. On peut rêver tout de même ?
Le jour où plus un seul humain ne sera sur la Terre, ce jour-là, peut-être la paix règnera sous le Soleil.
La Fée
Il faudrait demander son avis sur la question à Alain Bauer (ancien maître du Grand-Orient de France), auteur de rapports sur l’insécurité et les fichiers policiers genre Stic ou feu Edvige), qui vient de se voir attribuer une chaire de criminologie au Centre national des Arts et Métiers à Paris…
C’est un « spécialiste » du domaine, bien vu par MAM, et que l’on voit parcourir en permanence les plateaux de télé, et à la tête lui-même d’une officine s’occupant de sécurité.
On se demande, par exemple, ce qu’il pense du mini-pistolet genre Taser « pour dames » et en vente libre pour le moment.