Il y a quelques jours, lors d’un déjeuner de la 23° promotion des commissaires de police, qui ne réunissait que des hommes, l’un des participants a parlé de la « féminisation » de la police. « Tu trouves qu’il y a trop de femmes ? » lui ai-je demandé, afin de faire un peu de provoc.
Ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Ses propos étaient plus profonds. Il pense que les commissaires ne se comportent plus comme des meneurs d’hommes, mais plutôt comme des managers. Il a eu à peu près cette formule, que je livre à votre méditation : « Autrefois, on apprenait aux futurs patrons de la police à gérer les situations. A l’école, on nous enseignait la notion de prise de risques. Aujourd’hui, on inculque aux jeunes le principe de précaution ».
Ce n’est donc pas une question de sexe, mais un véritable problème de société : faut-il, comme on nous le serine, adopter un profil bas et éviter les risques à tout prix, ou au contraire apprendre à les gérer ?
Sans goût du risque, Marco polo, Christophe Colomb, Vasco de Gama et bien d’autres seraient restés les pieds dans les charentaises. Alain Bombard aurait trouvé un autre moyen pour maigrir que de traverser l’Atlantique sur un canot pneumatique. Et Lindbergh aurait attendu l’arrivée du Concorde pour relier New York à Paris.
L’autre jour, je lisais un article dans Le Monde sur le désintérêt croissant des Français pour la voiture : raisons économiques, environnementales, etc. Mais il y a une autre raison, plus viscérale : l’absence de plaisir. En voiture, désormais, on a la peur du gendarme, du radar, de l’alcootest, du téléphone, de la ceinture, du gilet jaune…, mais on n’a plus le droit de se faire peur tout court.
Je sais, je sais, là, j’ai mordu la ligne blanche… Mais je fais partie de ceux qui pensent que de temps en temps, hommes ou femmes, on a besoin d’une petite décharge d’adrénaline.
Et allez savoir ce qu’on peut faire, lorsqu’on est en manque…
Mais pour en revenir au sujet, voici un petit historique de la place des femmes dans la police :
C’est à Nice, semble-t-il, en 1935, qu’apparaît pour la première fois une « assistante de police ». J’ignore dans quel contexte, mais il devait y avoir une raison précise. Trente ans plus tard, c’est la brigade des mineurs de Paris qui recrute une femme. Toutefois, comme les concours de la police ne sont pas ouverts au sexe féminin, on la bombarde également « assistante de police ».
En fait, à cette époque, lorsqu’une présence féminine s’impose dans le travail quotidien du policier (filoche, fouille à corps…), il est de coutume de faire appel aux personnels administratifs.
Il faut attendre 1972 pour que le concours d’inspecteurs de police s’ouvre aux femmes. Je crois que Jacqueline Marinont fut l’une des premières à être affectée en PJ, en l’occurrence à la lutte contre le grand banditisme, à l’OCRB.
Deux ans plus tard, c’est au tour des commissaires. 
Contrairement à une idée répandue, Martine Monteil, n’est pas la première (ce qui n’enlève rien à son professionnalisme). Elle est de la 26° promotion (1976). En effet, l’année précédente, l’école nationale supérieure de police (ENSP) a accueilli Mmes Elisabeth Abbal, Christine Berthe, Simone Kergaravat et Hélène Lepoix.
(Pour la petite histoire, les bâtiments de l’ENSP, situés à Saint-Cyr-Au-Mont-d’Or, près de Lyon, ont un temps abrité un pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses.)
C’est en 1978, que la police voit arriver ses premières femmes « gardiens de la paix ».
En 2005, d’après Le Quid, le pourcentage des femmes dans la police est le suivant : hauts fonctionnaires 7,7 ; commissaires 19,1 ; officiers 18,3 ; gradés et gardiens de la paix 16,4 ; adjoints de sécurité 43,8 ; personnels administratifs 76.
Si l’on additionne les pourcentages, cela fait plus de 180%. 
C’est ça le mystère de la femme.
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Remerciements à Jean-Marc Pauze pour les photos.
bonjour,
je ne pense pas me tromper en rectifiant la date d’entrée dans la police des femmes qui est 79 et non 78 puisque j’ai moi même fait le 3° stage de filles à Reims à l’époque.
cordialement,
Georges,
Dans ma promotion (la 27 en fait) donc la première à avoir 4 femmes commissaires Christine Diebolt ne s’appelait pas encore Christine Berthe et Hélène Desgardins ne s’appelait pas encore Hélène Lepoix (ceci pour la vérité historique)
Martine Monteil est donc de la 28
Eric Stemmelen
Allez les gars !!!
Un p’tit blanc ?
à la santé de feu les RG… Hips !!!…
Sacré Pierre O, toujours aussi fort pour lancer le débat……………mais tout le monde le sait, il adore les femmes, mais peut être à dose homéopathique dans la police et la gendarmerie………………
Dans « le petit Lieutenant » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Petit_Lieutenant), la commandante interprétée par Nathalie Baye est une alcoolique sensée avoir arrêté de boire mais qui replonge pour des tas de raisons. On sait que l’alcool circule de manière assez disproportionnée dans les commissariats et postes de police.
Y a t-il aussi beaucoup de femmes qui s’adonnent à cette drogue légale (et néanmoins très dangereuse) sur leur temps de travail dans la police nationale ?
Merci,
Bim
Bravo et merci Madame le Commissaire Beatrice FONTAINE
Bravo, pour votre magnifique parcours
Pour l’accomplir, vous avez certainement du courage à revendre et il ne doit pas y avoir beaucoup de temps perdu dans le cours de votre vie
Merci, car si votre ténacité à vouloir vous améliorer a été récompensée par tous ces échelons grimpés , vous êtes un formidable exemple pour garder espoir dans la vie
Juste pour ajouter une précision aux statistiques présentées par Georges Moréas :
actuellement, et ce depuis plusieurs années, un peu plus d’un tiers des officiers (lieutenants) sortant d’Ecole sont des femmes. Ce pourcentage des femmes élèves-officiers ne fait qu’augmenter d’année en année.
Merci pour cet article montrant par quelques exemples la progression des les femmes dans le Corp^sp des Commissaires de Police .
Je souhaite ajouter un complément d’information montrant la progression de la feminisation de la police française dans l’encadrement:
Beatrice FONTAINE est sortie major de l’Ecole Nationale Supérieure de Commissaires de police de Saint Cyr au Mont d’Or en 1993 après etre sortie major du DESS de Politique et Gestion de la Sécurité de l’Université de Lyon III en 1992. A ma connaissance, c’est la premiere femme major de promotion de l’Ecole de Comissaire de Police. Il est interessant de noter que cette femme de terrain, energique et de gandes qualités professionnelles a débuté sa carriere très jeune comme agent de bureau et l’a poursuivie comme gardien de la paix, puis comme inspecteur de police. Elle est actuellement Commissaire Principal dans les Bouches du Rhone.
Eh oui, Georges, vous aurez râté la bonne époque. A vous la frustration d’avoir loupé l’entrée au sérail pour cause d’enrolement trop précoce 😉 !
« La femme et l’avenir de l’homme… » déclamait le poête, relayé par un balladin lui aussi anachronique.
Qu’un fait vous (nous) rassure quand même; la gente féminine -à de rares exceptions homassiennes près- raffole rarement du parapluie british comme tuteur de colonne vertêbrale afin d’avoir l’air d’un grand flic fort occupé ! Elles sont plus sensibles aussi à l’humour subtile… Ahhhhhhh !… et, parité (au cinoche) oblige, sur les écrans elles dament le pion aux machos s’efforçant de ne pas avoir l’air de…
J’apprécie de plus en plus l’humour de vos « papiers »… j’en serais presque raccommodé avec la fonction publique ! 😉
« Dictateur » n’a pas de féminin car là il n’y a pas de femme dictateur à ma connaissance dans l’histoire
Il y a des femmes de dictateurs ,mais pas de dictateur Pourquoi ???
Les hommes ne leur ont pas laissé les pleins pouvoirs ???????
Serial killer n’a pas non plus de féminin ,on suppute pour une, mais je ne crois pas qu’il y ait une femme condamnée directement pour ces faits Pourquoi ???
Elles sont trop futées pour se faire prendre ou bien dans les deux cas ,il y a un pas important dans la psychologie de ces prédateurs dont elles n’ont nul besoin :la toute puissance ,l’ego ect..
Ceux sont elles qui donnent la vie….
Journée de la Femme et caetea.
1er degré + 1er degré ben ça ne fera jamais 2ème degré…
[LoI dE MurFlic heu de Murphée numéro 1]
(c) dédié à mimij etc.
le mythe de l’institutrice en corse :
http://www.ouest-france.fr/of-photos/2008/09/03/N1GE03A_apx_470__w_ouestfrance_.jpg
Monsieur Georges, Il ne faut pas généraliser en parlant de féminisation de la Police. Les temps ont changé…J’ai tout de même connu des commissaires qui étaient en première ligne sur le terrain, dans les procédures et à la barre des cours d’assises… Néanmoins, plus récemment, certains étaient dotés de petits attributs et se contentaient de dire à qui voulait les entendre qu’ils n’étaient pas là » pour faire… » mais « pour faire faire… ». Autre temps… autre époque !…
J’ai dit merci à Mme Monteil pour son magnifique parcours de femme « flic » ,je voudrais aussi remercier toutes les autres , »flics tout simplement » ,certaines un peu moins dans la lumière mais qui sont le nécessaire ,le complémentaire pour une bonne police, rigoureuse, mais humaine ,en écoute ,en compréhension de toutes les strates de notre société
Nous sommes tous différents ,nous avons besoin de réponses différentes ,nous avons tous besoin les uns des autres ,les unes des autres, quoi qu’on dise
PS :les photos : c’est pour en rassurer quelques uns ????????????
Pas en grande forme, Georges, aujourd’hui, la journée de la femme dans la police, ça vous inspire apparemment pas du tout !…
Devriez mieux choisir vos sources et auriez dû plutôt vous référer plus utilement aux deux ouvrages récents de Geneviève Pruvost qui ont fait un point complet sur la question de la féminisation dans la police.
Par ailleurs, assez consterné par votre manière de lire des statistiques du Quid,…
Dieu merci, il y a Valentin pour rétablir les choses…
NB/Photos sympatoches de J-M Pauze, il y a apparemment encore bien du chemin à parcourir pour les femmes qui voudraient entrer dans la police roumaine.
Pour les pourcentages ça ne serait pas plutôt:
7.7% des hauts fonctionaire de la maison poulaga sont des femmes
19.1% des commissaires sont des femmes
18.3% des officiers sont des femmes
etc
et vu que l’on est dans des domaines séparé il n’y aurait alors aucun sens à additionner des pourcentages ^^
non ?
La femme policière arrivée au sommet est représentée par la ministre du secteur : rigueur, autorité, sang-froid, langage mesuré, vision claire des choses, fusion police-gendarmerie, installation de la DCRI, anticipation des événements (voir Guadeloupe où elle se rendra un jour sur place), enquêtes diligentées sur bavures internes immédiatement sanctionnées, déploiement d’une activité forcenée contre les pitbulls et schizophrènes criminels, principe de précaution en étendard et cellules d’assistance psychologiques piochées directement dans les agences du Pôle Emploi…
Martine Monteil n’est certes pas la 1ere a avoir porté le costume de commissaire ,mais c’est la 1ere qui a été appelé « Patron » par toute « la maison »
D’ailleurs, pour quoi « patron » et non « patronne » ?? :peut être car la vision ,les qualités de la femme n’est ,n’était pas complètement intégrée par toute l’institution et pour se faire respecter ,il faut être la meilleure ,excusez ,le meilleur
Il a certainement fallu qu’elle donne le meilleur d’elle même, comme chaque personne qui a occupé ou occupe ce poste me, direz vous
Je crois, que comme dans toute situation, on demande un peu plus aux femmes, et on les attend plus facilement au tournant, et celles qui arrivent à ces postes de responsabilités, un petit 7%, ont à cœur plus, que d’autres, à accomplir au mieux leur mission
Bravo Madame ,j’espère que d’autres suivront pour que les qualités complémentaires des unes et des autres apportent le meilleur à tous ceux qui peuvent avoir à faire aux services de la Grande Maison
l’adrénaline peut se procurer autrement qu’en voiture sur route ouverte.
planche à voile, parachutisme, saut à l’élastique, via-ferrata, escalade, karting, etc..
pour la voiture, ça peut se faire sur circuit.
pas besoin de mettre la vie des autres en danger
Le problème de la police n’est donc pas son sexe, mais l’état d’esprit qu’elle véhicule (politique du chiffre, absence de vagues…). Comme d’ailleurs le reste de la société.
Si on vous demande : Tout va bien ?
Répondez toujours : oui !
Et vous n’aurez jamais de souçis…
@ Georges et aux autres poulets de ce blog :
Ah ! les chiffres !…
C’est comme les femmes.
Il y a de quoi y perdre la t^^^^et^^^^e.
Bonne f^^ete du Mysssss-tèèèr’
http://www.daily-bourse.fr/analyses/the-lounge/CHTI-poulet.jpg
Wizzzzzzzzzz…
La Fée (les chiffres et les lettres)