Foin de la crise financière du chômage et de la grippe A, nos élus vont se prendre la tête tout l’été sur un sujet bien plus important : sauver nos artistes ! Un truc à leur cochonner les vacances… Bon, on peut comprendre que les salariés de Nortel ne se sentent guère concernés, mais les autres… Ils devraient saisir l’enjeu de cette démarche, reconnaître cet effort incessant, ce travail sans cesse recommencé…
Depuis bientôt un an, nos grands hommes discutent, se chamaillent et se renvoient la baballe. Un ministre passe, un autre arrive. Tout frais tout neuf, Frédéric Mitterrand nous le fait à l’esbroufe. Il étale ses connaissances, il se prend pour Malraux et nous cite en exemple un tas de célébrités comme s’il venait de prendre le thé avec elles. Jusqu’à Rouget de l’Isle, le pauvre, qui n’a jamais touché un centime sur La Marseillaise, même pas de Gainsbourg, qui sournoisement lui a piraté son texte.
Bon, il doit être dans son rôle de ministre de la Culture, Mitterrand… Mais lorsque je l’entends faire l’apologie de la sanction, de la réglementation, je ne peux m’empêcher de penser à Léo Ferré :
L’embrigadement est un signe des temps.
De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires c’est encore la Société !
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul,
Accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d’un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartók.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s’en fout…
L’Art n’est pas un bureau d’anthropométrie !
La Lumière ne se fait que sur les tombes…
Je me demande ce qu’ils auraient pensé de tout ça, les trois grands de ma génération, celle des vieux : Brassens, Brel et Ferré…
Peut-être auraient-ils dit que dans toutes les bibliothèques de France les livres sont à la disposition du public, gratuitement, et pour certains sur Internet – et que personne ne s’en inquiète… Et que la plupart des écrivains (pas tous) s’en fichent, car ils sont heureux d’être lus, tout simplement.
Moi, poétesse, au nom de la poésie dans sa globalité, je leur déclare ceci :
POESIE ETERNELLE
Les nourritures de l’âme…
S’en vont aux quatre vents…
Pourchassant les vautours…
Qui gravitaient autour…
Des restes malfaisants !
Ces phrases si légères…
N’ont rien d’un éphémère !
Elles enroulent les cœurs…
Rubans avec velours…
Pour les rendre meilleurs !
Ces lignes à messages…
Provenant d’enfants sages…
Ne sont que de l’amour…
Et non de vains discours…
Des textes à présages !
Mais…
le devin fait peur…
A bien des endurcis…
Ignorant le malheur…
Commettant leur délit…
Effaçant de leurs murs toutes traces d’encreurs !
Toutefois, soyez certains que…
Poésies sibyllines…
Qui tant de fois dérangent…
Bien souvent illuminent…
Que cela est étrange !…
L’écrin des écritures qui jamais ne s’éliment !
Auteur : Christina Bianca Troncia (2008)
Phalken a avoué : « j’ai téléchargé le seigneur des anneaux (les 3 épisodes) que j’ai été voir plusieurs fois au cinéma (…), j’ai acheté les versions standard en DVD, puis les versions collector version longue, et j’achèterai certainement si il sort un jour la version BlueRay en collector. »
????????????????????????????????????????????????????
Mais alors, pourquoi donc les avoir téléchargés ? Y’a quelque chose qui m’échappe.
Je ne suis pas français, mais fait partie de la communauté francophone, et suis avec grand intérêt l’évolution de Hadopi dans votre pays.
Je suis un pirate d’après la loi !! j’ai téléchargé le seigneur des anneaux (les 3 épisodes) que j’ai été voir plusieurs fois au cinéma (à chaque fois en avant première pour les 3 épisodes avec passage du/des épisodes précédents avec évidemment un prix d’entrée 3 à 4x supérieur à la normale), j’ai acheté les versions standard en DVD, puis les versions collector version longue, et j’achèterai certainement si il sort un jour la version BlueRay en collector. J’ai acheté qques figurines en éditions limitées, etc… Combien mon piratage leur a coûté ??? et ceci n’est qu’un exemple, j’en ai plein d’autre pour plein d’autres films, artiste dont j’ai téléchargé une chanson passant à la radio, puis 3, puis 4, pour finalement acheté l’album et, quand je trouvais, une version collector d’un album que j’ai apprécié, puis parfois, une place de concert, et d’autres choses en rapport avec l’artiste (DVD du concert, DVD des clips vidéos…). Et je ne suis pas le seul, j’ai plein d’amis/connaissances qui procèdent de la même manière.
Les Majors étaient là au début pour faire connaître sur de grandes distances un artiste régional. Voilà quel était leur seule fonction. A présent, il y a internet. Des site comme Jamendo est une immense vitrine mondiale pour se faire connaître, il n’y a donc plus besoin de Majors ! Il est clair qu’à présent, cela coûte plus cher de « faire connaitre un artiste » : il faut organiser des castings de gens sélectionnés dans des fitness, ou dans des concours de beautés, il faut réunir ces personnes pendant 3-4 mois dans une maison, leur payer les préservatif, installer les décors, puis leur apprendre + ou – à chanter, installer une infrastructure informatique digne des plus grand film Hollywoodiens pour que leur voix soit mélodieuse, etc… etc…
Je pense que de tout temps, les gens qui ont du talent arrivent à percer à leur manière et n’ont pas besoin d’un star-académie, pop-star, ou je ne sais qu’elle autre stupide émission de télé-réalité pour arriver à produire qqch d’intéressant.
Le disque était et devrait revenir à ce qu’il était à la base : un produit d’appel. Il fallait un support pour poser la chansons pour faire la promotion de l’artiste, d’où le disque, la pochette etc. À l’époque, j’achetais un single l’équivalent de 2-3 euros (disque,pochette et paroles comprises) ce qui revenait j’imagine au prix de production + qques centimes de bonus. Ensuite, on achetait 2-3 single du chanteur, voir l’album, puis une place de concert ! Mtn, la musique est dématérialisée : les chansons doivent être gratuite sur internet (ou alors une license globale, ou 20 cent maximum), c’est le produit d’appel. L’artiste fait des concerts, se produit, vend des cd collectors à la sortie du concert, des produits que l’on ne peut trouver qu’à ce moment-là (cd dédicacé, t-shirt avec les dates et les endroits des concerts, les idées ne manque pas). Crée 3 chansons et pleurer parceque 30 ans après on ne gagne plus ses 4’000 euros (les chiffres sont fictifs et ne sont là que pour l’exemple) en droit d’auteur, je trouve ça affligeant. Le peintre va peindre sa toile, va gagner de l’argent en la vendant, mais ne va pas toucher d’argent chaque fois que qqun va la regarder (sauf si il ne la vend pas, et organise lui-même l’expo…). Si vous en prenez une photo, puis l’agrandissez pour en faire un poster, vous ne risquez pas de vous faire interdire de prendre des photos pendant 4 à 12 mois !
Hadopi n’est pas là pour protéger les artistes et l’art en général, loin de là. J’espère avoir démontré que l’on peut gagner de l’argent en tant que véritable artiste (et pas un produit de consommation made in TF1 ou M6) sans Hadopi.
Hadopi a 1 but « officiel » clair et un autre plus dissimulé, mais beaucoup plus dangereux.
Le but officiel : céder aux pressions des Majors afin qu’elles puissent engranger un maximum d’argent et continuer leur train de vie fastueux et avoir enfin tous les droits pour trouver et poursuivre la mère de famille qui est au « smic » (ou RMI, je ne connais pas toutes les abréviations françaises, pardonnez-moi), qui aura téléchargé 3 musiques et 1 film…
Le but « officieux, permettre à l’Etat un contrôle de tous les ordinateurs, savoir ce que vous lisez, ce que vous commandez, ce que vous penser… au travers de ce que vous aller taper sur votre pc. Ils sont en train d’inventer le délit de non-sécurisation de la ligne internet punissable par Hadopi. La Nasa, le FBI, et toutes les grosses agences gouvernementales, sans parler de Youtube, Microsoft, et énormément d’organisation commerciales se font pirater, et vous, vous devriez être plus fort que les ingénieurs spécialisés en protection réseau de ces entreprises ??? Donc, vu que vous n’êtes pas plus fort que les 2000 ingénieurs réunis de Microsoft, qu’allez-vous faire pour ne pas être punis ? Acheter le software qui sera vendu par le gouvernement qui vous assure « l’impunité » vis-à-vis des téléchargement illégaux. Voilà le point d’encrage d’une stratégie que n’a même pas imaginée Orwell, et que vont nous envier les chinois ! Le contrôle du 95% du parc informatique Français par l’Etat !! Elle est pas belle la vie ? Et je ne vous dis même pas quand il y aura des failles publiées dans ce soft et que les Pirates vont s’en saisir pour utiliser vos PC pour en faire des zombies pour attaquer des grosses infrastructures, des machines pour envoyer des spams à d’autres, ou récupérer des informations telles que données banquaires, adresses de vos amis, famille, votre comptabilité et j’en passe.
Voilà, donc à tous ceux qui soutiennent Hadopi, j’espère qu’ils ont conscience de tout cela, et qu’ils ont déjà des réponses à toutes les inquiétudes que je formule.
Ou peut-être que je me trompe et que le petit artiste au fond de son garage qui fait du trash-métal ou de la country, ou du gospel, va désormais pouvoir vivre confortablement grâce à Hadopi, que tout le monde deviendra des dieux de la sécurisation des lignes Wi-FI et de leur ordinateur (oui oui, même mamy Simone qui a 84 ans et qui utilise le web pour voir les photos de son petit fils et trouver des recettes de cuisine va tout connaître du modèle OSI, de la pile TCP-IP, des attaques DOS, etc etc…) et que l’Etat est bienveillant et ne contrôlera QUE ce qu’il avait promis, que leur logiciel sera plus fort et impénétrable que tout ce que les milliers d’ingénieurs et spécialiste de la sécurité ont crée jusqu’à mtn (quel naze ces informatitiens quand même, toutes ces années perdues à créer des protocoles de sécurisation, configurer des firewall, checker des millions de lignes de codes pour trouver les failles, alors qu’il fallait juste attendre Hadopi pour avoir le logiciel parfait pour la communication et l’échange de données).
Dormez tranquillement, l’Etat veille sur vous pour votre bien.
Yep !
Il existe de nombreux artistes,non affiliés à la SACEM, comme notre groupe, qui diffusent leur musique sous une licence libre (sous Creative Commons par exemple) et autorisent le partage et la copie de l’oeuvre. Ce qui ne les empêche absolument pas de vendre des disques.
La solution d’une licence globale pour les internautes (contre une somme fixée au mois, possibilité de téléchargement illimité) a été jetée à la poubelle sous la pression de lobby tout heureux de vendre des formats hautement compressés (mp3) à des prix hallucinants : 99 cents pour un titre, c’est cher vu la qualité du produit :+)
Les cds sont eux-mêmes assez chers (entre 15 et 20€) sans compter les prix des concerts qui sont tout simplement vertigineux.
Cela ne justifie pas mais explique sans doute que beaucoup de personnes téléchargent illégalement.
Les artistes les plus téléchargés sont en général ceux qui vendent le plus de cd.
La musique a toujours été, quand les moyens technologiques l’ont permis, copiée. C’est grâce à ces copies que nous avons pu découvrir des artistes, les aimer et par la suite acheter leur oeuvres.
Les sanctions de la loi Hadopi sont tout simplement ignobles quand on sait effectivement que certains peuvent se créer une adresse IP flottante et ne rien risquer quand d’autres, naïfs et/ou incompétents, peuvent se faire pirater leur adresse, prêter sans penser à mal leur ordi etc…
Enfin, quand on sait que les maisons de disques ne versent qu’entre 5 et 10% des ventes de cds aux artistes (10%, c’est vraiment rare), on peut légitimement se demander qui vole qui…
Cordialement,
l’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A
Moi je n’aime que les escaliers en pierre…
good night… tout sein pileux ment (tout simplement) pour paraphraser Georges.
Justement le génie par les temps qui courent c’est de ne rien écrire. De peur d’etre lu par des cons qui croient que tout ce qui a un prix a de la valeur.
A bon entendeur…
C’est pour cela que je n’ai jamais parlé de gratuité mais de licence globale.
Le pay per view et les sytèmes actuels de téléchargement légaux étant actuellement de belles escroqueries (2 € un épisode de 20 minutes d’une série ? 5 € un film ? A la location du coin, pour 1€50 on peut voir un film. Et la licence payée par ce type de location ne justifie en aucun cas 600 vues du même film.)
Me faire payer 30 €par mois pour télécharger ce que je souhaite dans le mois, je payerais sans aucune hésitation.
La grande majorité de ce que j’écoute ne se trouvant généralement nulle part en magasins, je n’aurais vraiment aucun souci à payer un forfait au mois pour trouver ce que je souhaite, sachant que sur des sites type virginmega.fr ou fnacmusique, on ne trouve en grande majorité que des trucs très commerciaux et très achetés malgré tout.
NaKeuD :
Naïvement, peut être ,je croyais qu’en essayant de limiter le piratage ,on voulait protéger tout le monde, gros et petit ,car, y a t il une nomination des oeuvres piratées ou une quantité ???
Je ne suis pas un capitaliste et j’ai une amie de mes enfants ,qui grâce à sa grande capacité de travail rigoureux a réussi à se faire engager chez un grand major de l’industrie cinématographique américain Elle travaille toujours beaucoup et n’habite pas une villa avec piscine des collines d’Hollywood ,aussi, je me dis que derrière toute grosse industrie ,il y des hommes ou des femmes ,il y a des emplois
Et si personne ne paie plus rien , des milliers de personne vont se trouver encore plus à la rue ,aux States comme chez nous ,car les vases communiquant ,si les taxes et autres impôts se tarissent qui paiera le chaumage pour tous?????????????
PS :l’exemple de l’escalier a débuté par Stark ,je l’ai développé
@titi :
C’est bien gentil de parler de « petits producteurs » et autres.
C’est justement ceux-ci qui seront ignorés par cette loi.
Ils n’ont aucun moyen de lutter contre le piratage, dans la mesure où justement, ils sont petits et ont peu de moyen.
Et on en revient au problème soumis par vitelfraise, qui est que vu qu’il n’ya aucune rétribution destinée à l’ayant droit, les amendes seront versées à l’état.
Au final, l’ayant droit est piraté, n’a pas de rétribution, l’argent va dans la poche de l’état et le contrevenant a des sanctions.
Pour en revenir à ton exemple, ce serait comme si le propriétaire de l’escalier le copiait, le filait à son voisin, son voisin se fait chopper par la police, et leur payait une amende.
Et le menuisier dans tout ça ?
Le souci, c’est que dans les années 80, la K7 était censée tuer le cinéma par la copie, le Cassette audio l’industrie du disque pour les mêmes raisons…
Le probleme principal réside dans un fait simple et prouvé.
Les plus gros téléchargeurs sont aussi, indubitablement, les personnes achetant en moyenne le plus de format physique, mis à part une petite minorité réfractaire.
Dans le cas du piratage dit « de masse » type Christophe Mae (si tant est que l’on puisse le considérer artiste…) ou autres, c’est que la personne ayant téléchargé son album ne l’aurait peut etre, et surement pas acheté dans tous les cas.
Une belle majorité de ceux qui téléchargent aléatoirement (ne les citons pas, mais les jeunes, par exemple), s’ils n’avaient pas moyen de télécharger, n’achèteraient alors surement pas le CD ou le film en question, se contentant du prêt ou de la location.
C’est dans cette mesure qu’une licence globale pourrait fournir une belle occasion d’ouverture, permettant à ce « manque à gagner » d’être rémunéré malgré tout.
L’industrie du disque et du cinéma pleure sur les pertes dues au téléchargement, elle devrait considérer plutôt la qualité des oeuvres produites…
Si un film ou un album est lamentable, dans tous les cas, on ne l’achèterait pas.
Je ne dis pas que la rémunération doit se faire « au mérite », mais au final, cette loi, c’est du pain béni pour par exemple notre ami Pascal Nègre qui grâce à son « Major » comme on les appelle fait une marge colossale et surtout immonde et inacceptable sur chaque album vendu, et ce au-delà de toute comparaison matérialiste avec des escaliers ou autres.
Ton escalier, tu le choisis beau et tu ne l’achètes pas chez un menuisier qui va te faire un immonde escalier. C’est du bon sens.
Les bons films, je les achètes.
Les bons CD aussi.
Le reste, dans la mesure où dans tous les cas je ne les aurais pas achetés, ne peut constituer qu’un « bonus ».
La grande majorité de ma culture musicale et cinématographique, je l’aie acquise grâce à ce biais.
Sauf que, pour tout artiste méritant salaire, j’ai brisé ma tirelire.
Charlie Winston ? (mes goûts sont peut être discutables, mais là n’est pas la question…) J’ai acheté l’album et suis allé le voir en concert APRES m’etre fait un avis en le téléchargeant.
Depeche Mode ? Meme chose.
Le dernier Woody Allen ? Idem. Je l’achèterais en DVD et suis allé le voir au cinéma.
Et qu’on ne vienne pas me dire que demain, on va nous fournir des solutions pour résoudre leproblème principal qu’est la modernité du monde dans lequel on vit et du tarifs plus qu’excessif de la musique dématérialisée : des centaines de millions de lecteurs mp3 en circulations, à remplir tous de musique légale à 0,99€ l’unité ?
C’est foncièrement impossible.
hotchiken :
» l’industrie culturelle doit s’adapter à de nouveaux modèle économiques face à un changement du mode de consommation des produits culturels qu’elle a considérablement favorisée. Il ne s’agit pas seulement de retravailler les droits d’auteur, mais d’interroger les modes de productions des industries culturelles en jeu. »
C’est effectivement l’enjeu, mais ça ne peut se faire en 5 mn et face à « l’internet et ses pratiques est une manifestation de tendances lourdes dans nos sociétés » tu sais que de l’industrie culturelle ,aux milieux financiers ,ceux sont « de petits malins » qui font des gros dégâts ,des dégâts qui mènent à des suppressions d’emplois et ceux sont les plus petits qui en pâtissent en premier
Je comprends que ce soit exaltant de se trouver à un clivage des normes ,d’essayer d’inventer de nouveaux modèles économiques ,mais du troc au papier monnaie ,son travail qu’il soit artistique ou autre, représente toujours une valeur qui permet de vivre
Alors évidement qu’internet est un outil formidable de communication (ici même), qu’il permet de faire connaître son travail à travers le monde ,mais il arrive un moment où il va falloir toucher les revenus pour manger ,et, du jeune producteur qui met tout en oeuvre pour enregistrer « La Tosca » , ou autre oeuvre : faire la maquette ,la diffuser ,la distribuer et essayer de la vendre …qui voit son CD vendu 3 fois ,mais piraté des milliers de fois , il a de quoi revendiquer le fruit de son travail
Alors ,oui « La Tosca » et tous les artistes qui l’interprètent vont avoir une notoriété grandie ,certains pirates auront envie d’aller « en vrai » la voir au théâtre ,mais qu’est ce que tu fais pour le petit producteur et pour son équipe ?????????
Il aura devancer ce piratage en négociant avec le producteur théâtre .…peut être, mais ce n’est pas, sur car tu dois savoir comme c’est difficile de monter un projet ,et ce le sera d’autant plus que si la diffusion ,la vente ,donc le bénéfice pour simplement couvrir les frais du projet sont d’autant moins garantis
Clair comme de l’eau de rock.
« J’ai tenté de lire en format PDF l’ouvrage de Barthe « La chambre claire » et je n’ai pas tenu très longtemps. Pas possible de se poser en mode lecture, d’écorner les pages, et de prendre plusieurs position (couchée, semi-couchée, sur le ventre, sur le dos, ect.) Du coup, il me semble que l’objet ‘livre’ dispose encore de belles heures de vie devant lui. »
Par ailleurs, l’internet (my space, you tube et d’autres sites) permet justement la promotion des jeunes artistes et la visibilité de l’underground et son bataillon d’underdog. Alors, qu’auparavant, il était plutôt difficile de pouvoir disposer de propositions musicales non formatées car ces groupes ne disposaient pas d’un bon réseau de diffusion. Du coup, en plus du facteur promotionnel, l’internet est un formidable outil pour élargir son public. Il s’agit là, d’une éruption créative sans précédant. A l’image des vieux jazzmen de l’époque, la scène est de nouveau le lieu de la rencontre d’un public et d’un artiste. je connais un petit nombre d’artistes qui tournent dans différent pays sans trimer plus qu’il est nécessaire. Pour d’autres c’est un peu plus la galère mais ils persistent en espérant pourvoir vivre de leur passion, un jour.
En ce qui concerne l’industrie du cinéma, je sais qu’il existe des productions ou des collectifs qui qui propose des modèles économiques plus en adéquation avec les pratiques des internautes. J’ai vu récemment un fan film qui était plutôt bien fait. Mais, je n’en sais pas plus.
Pour finir,je n’ai pas plus de connaissance que toi (titi) mais mon opinion sur ce sujet est bien différent. Pour ma part, l’internet et ses pratiques est une manifestation de tendances lourdes dans nos sociétés. En sommes, l’industrie culturelle doit s’adapter à de nouveaux modèle économiques face à un changement du mode de consommation des produits culturels qu’elle a considérablement favorisée. Il ne s’agit pas seulement de retravailler les droits d’auteur, mais d’interroger les modes de productions des industries culturelles en jeu. Pour ma part, je ne suis pas mécontent que l’on redécouvre la scène et plus largement les arts du spectacle. Et, je ne supporte pas de voir un luc besson prendre la parole au nom de la création artistique. Si la production de cinéma français était différent, je pense que j’aurais télécharger le plus possible ces filmes afin qu’il ne puisse toucher aucune rémunération de ces médiocrités marketing. (bon, ça s’est dit).
Ps : en fait, je crois que je ne suis pas très clair dans mes explications. Mais, je pense que l’idée générale est saisissable.
Un artiste qui chante……
un chanteur, c’est un tout……
un CD, c’est un produit, un sous-produit de sa démarche artistique……
Si l’artiste passe dans une salle de spectacle, il montre son oeuvre en public….
son oeuvre artistique (chanter en chair et en os devant des spectateurs) est devenue publique, comme une pièce de théatre qui a été vue et peut-être même filmée par des gens qui ont payé pour cela……
Le CD n’est pas une oeuvre d’art, c’est un objet industriel qui montre un aspect de l’oeuvre, c’est un bien matériel qu’il est lègitime de considérer comme n’importe quel bien matériel: qu’on peut prêter, donner, confier à autrui sans restriction….
Vittelfraise :
Ne soyez pas nerveux ,on est là pour essayer de comprendre et en plus, c’est un blog tenu par une commissaire de police…qui était tenu de faire respecter les lois de la république…pour que le plus petit, le plus faible ne se fasse pas complètement mangé par les plus gros…ou les plus malins..
L’exemple du livre n’était pas de moi, encore une fois, mais de « hotchicken again » ,j’ai simplement répondu
Cela ne fait pas des lustres(ou je n’ai pas été informé, ou vous êtes très jeune)que les problèmes de piratage des oeuvres musicales ou cinématographiques se posent
Au début, comme c’était limité, c’était acceptable ,bon enfant ,maintenant trop devient inacceptable pour la planète entière..
L’exemple du livre en pdf ne tiens pas une seconde à l’epreuve des faits et de l’histoire :
Les photocopieuses devaient tuer le livre. Que c’est il passé ? le livre en est mort ?
Non.
Dont acte.
Lisez un livre en pdf dans votre lit, votre fauteuil, dans le train, le metro, dans un parc, etc.. on en reparlera.
Concernant les livre « techniques » les profs eux meme les polycopiaient à l’epoque et pourtant le livre est toujours vivant.
Une fois de plus, documentez vous avant d’avancer des arguments qui ont été abordé depuis DADVSI 😉
hotchicken again :
J’avais bien compris ,que comme toujours ceux sont les plus petits qui trinquent le plus..dans la loi de la jungle ceux sont les plus forts ou les plus malins qui règnent, ceux qui peuvent avoir des produits dérivés etc…mais ceux ne sont pas des règles démocratiques
De plus en plus de spectacles se retrouvent diffusées, aussi, sur les supports dont on essaie de réglementer la diffusion, aux fins de garder le casse-croute
Il faudra combien de temps, d’après vous, pour que votre “Du monde d’existence des objets techniques” de Gilbert Simondon ,se retrouve en format PDF via un écran LCD de 22 pouces ?
Vous ne le savez pas, car bien que très spécialisé, n’intéressant pas grand monde pensez vous ,il y aura bien un petit malin pour relever le défit
Si, comme vous le dites trop de choix, tue l’industrie musicale et cinématographique, comme trop de chaines de télé rendent l’exploitation difficile de toutes (les biscuits des pubs sont à se partager), Alors rendez vous compte pour nos jeunes auteurs ,artistes ,qui n’arrivent pas à se faire diffuser ,si, en plus c’est gratuit…
Et comment Moby avec ce système peut avoir l’exclusivité de la diffusion ?????????????
@Titi
Désolé pour la confusion de départ, mais j’en profite maintenant pour vous répondre.
Vous ecrivez :comme tout travail mérite salaire ,si tout le monde se prête votre travail ,vous n’avez plus de nouveau travail ,donc plus de salaire.
Tout d’abord, si j’achete un bien, il m’appartient, ou non. Mais alors il faut etre claire la dessus, si il m’appartient j’en fait ce que j’en veux, je peux le donner/preter/etc. Le copier est autre chose car il y a alors duplication.
Alors que lors du pret, et bien moi je n’ai plus ce bien. Il n’y a donc pas de raison qu’il y ai une remunération supplémentaire alors que le bien originel deja payé n’a subit aucune évolution par rapport à l’achat initial. C’est juste du bon sens.
Ensuite, nous essayons en effet de trouver une façon de rémunérer les artiste au sein de ce nouveau media qu’est le net, chose qu’HADOPI ne fait absolument pas, lisez le texte documentez vous et vous le constaterez.
Il est un peu désolant de devoir dire et redire les memes choses depuis des lustres, sachant que ce que l’on dit est verifiable.
Standing ovation
Mr Titi,
Premièrement, le ‘piratage’ ou l’échange de document via internet n’a pas d’impact (ou n’impacte pas) toutes les sphères culturelles. Les arts du spectacles et les spectacles vivants (théâtre, art de rue, concerts, festivals,cirques, …etc) ne sont pas affecté par les pratiques malicieuses des internautes. En effet, on n’a pas encore trouver la solution pour convertir un pièce de théâtre ou un festival en une suite de o et de 1 destiné à une copie et une distribution massive sur le site Pirate Bay. Du coup, le montreur d’ours et/ou de lions dispose encore d’une marge de manœuvre. La sculpture, la photographie et autres arts qui s’exposent dans un dispositif ne souffrent pas des problématiques liées à l’internet. En ce qui concerne le domaine de l’édition (livres, bouquins, placards et autres feuilles volantes,…etc) les problématiques plus importantes sont au cœur de la chaîne de production (oligopole, marketing, uniformisation de l’offre,rapport de force entre les différents agents, etc…). Par ailleurs, je vous mets tous au défi de lire « Du monde d’existence des objets techniques » de Gilbert Simondon en format PDF via un écran LCD de 22 pouces. Plus simplement, à chaque type production culturelle correspond un modèle économique général de sorte que chaque acteur dispose d’une rétribution financière. C’est d’ailleurs, pour cette raison que le statut d’intermittent du spectacle n’est pas réservé aux seules artistes mais concernent aussi les rodies, cadreurs, régisseur, tourneurs, etc.
Deuxièmement, il me semble que les secteurs culturels supposés en danger face à l’échange de documents sont l’industrie musicale et cinématographique. En ce qui concerne l’industrie musicale les possibilités de financement sont multiples (concert, cd, vinyl, produits dérivés, festivals, …etc). Autre exemple, Moby utilise de ficelles marketing éprouvées dans d’autres secteurs comme le placement de produit, l’exclusivité de la diffusion,etc…Et d’ailleurs, la majeure partie du problème est interne à l’activité et non externe (Pression des majors, budget market et com, explosion de l’offre, …etc). En revanche, il me semble que pour l’industrie du cinéma l’impacte du piratage internet est plus important. Et, j’ai trop peu de connaissance dans ce domaine.
Troisièmement, l’impacte de la dématérialisation de la musique est plus important auprès de fabriquant de galette. En effet, la tendance est à l’offre musicale sur internet comme I-tune, la Fnac et Amazone le propose sur leur site respectif. Du coup, c’est la chaîne de l’édition de disque qui est en péril. Mais, là, on en parle pas puisque cela n’est pas invalidant pour les majors et les artistes.
Mais comme on essaye de le faire comprendre…
Vous essayez d’attraper un fantome avec un filet à papillon…
Et ne comprenant pas que le fantôme est dans un plan differents du votre vous en faite la comparaison avec les papillons…
Le fantôme vol, les papillons aussi.
Le fantôme est léger, le papillon aussi…
On attrape les papillons avec un filet, ben on fait pareil avec le fantôme…
Et si par malheur vous attrapez un laveur de carreaux qui effectivement était en l’air… pour laver les carreaux… vous en déduisez qu’il est un fantôme… Ben oui il est dans le filet que vous tendez et il était en l’air…
Voila la logique d’HADOPI, qui à la même logique que vous, rapporter au physique ce qui est ephémère.
Et pour avis perso, si je me prends 1500€ d’amende pour avoir téléchargé une musique, j’irais pas la semaine suivante à la FNAC pour acheter le CD…
Vittelfraise:
L’exemple de l’escalier est de Stark , mais comme tout travail mérite salaire ,si tout le monde se prête votre travail ,vous n’avez plus de nouveau travail ,donc plus de salaire
Je n’ai pas les connaissances de hotchiken, mais j’essaie, en dehors de toute emphase, de rapporter cette situation à des choses plus concrètes qui peuvent concerner bien « des artistes »..le gagne pain ..le pillage et non le prêt à son voisin , de ce qui fait « son œuvre »
J’avais cru comprendre que l’on essayait, par tâtonnement législatif, à s’adapter à ces nouvelles techniques de communications et d’échanges que son internet et l’informatique, à ses limites, pour essayer de préserver le gagne pain des artistes, mais je me trompe peut être
De tous temps ,les montreurs d’ours ou autres jongleurs mettaient des escarcelles pour essayer de vivre de leur art populaire
Titi :
Je suis navré de vous le dire mais oui, l’exemple de l’escalier est simplement stupide , et cela pour diverses raisons. Mais je vais vous en citer quelques unes :
Tout d’abord, la materialisation d’un coté et l’immateriel de l’autre.
L’escalier ne PEUX PAS servir à toutes les maisons du village, car il n’y a qu’un seul escalier. rien de compliquer à comprendre la.
Donc en effet, si Mr A donne son escalier à Mr B, le menuisier n’a rien à dire ou a toucher, mais Mr A n’a plus d’escalier.
Si Mr B vole son escalier à Mr A, le menuisier ne touche toujours rien de plus et ça ne choquera personne, mais.. mais Mr A n’a plus d’escalier et subit donc un préjudice important.
Dans le cas de fichiers numérique, d’escaliers photocopiés, Mr A et Mr B ont un escalier, identique, Mr B n’a pas volé son escalier à Mr A qui en a toujours la jouissance.
Concernant un autre point anormal sur cette question, ce menuisier fait un escalier, il est donc rémunéré par Mr A pour ce travail. Pourquoi Mr A n’a pas le droit de faire monter qui il veux par cet escalier ? Pourquoi le menuisier toucherais de l’argent sur cet escalier pendant 70 ans ? etc… vous voyez bien la l’analogie..
Et surtout, la stupidité de tenter de faire des analogies ebtre du numérique et du materiel.
Voila ce que vous n’avez pas compris.
La seule question REELLE, est qu’en effet, tout travail mérite salaire, mais alors … trouvez moi UNE SEULE LIGNE dans HADOPI qui parle de retribuer les artistes.
Je vous fais gagner du temps, il n’y en a aucune.
Alors, defendre l’idée de la rémunération des artistes, nous sommes tous pour, et c’est bien pour cela que nous sommes contre HADOPI qui ne les rémunèrent pas du tout.
Inventer le fil à tordre le cou d’un canard à 4 pattes:
Hum! hum! Ce matin j’ai eu une conversation avec mon frère dont le sujet était similaire : HADOPI (tabadaboum! tsoin! tsoin!).
Je ne vais pas m’étendre sur les différentes problématiques qui rendent ce package legislatif inopérant. Je ne vais pas, non plus, me précipiter dans des renvois à Michel foucault et son ouvrage surveiller et punir.
Je vais, simplement, tenter d’appréhender le dilemme starck-titi.
-Droit de passage : @Starck :J’aime bien ta comparaison entre l’escalier du menuisier et l’oeuvre de l’artiste. Je m’imagine bien un système de péage à chaque montée et descente de l’usager (surveiller) et un mode de réprimande pour le resquilleur(punir). Plus sérieusement, le modèle qui sous-tend ta comparaison est obsolète de nos jours. En effet et selon les époques, le statut de l’artiste et la définition de l’œuvre d’art varient en fonction des systèmes d’organisation d’une société (politique, économique et social). Le statut de l’artiste comme nous l’entendons aujourd’hui n’a rien à voir de l’artiste sous la Renaissance ou dans la rome antique.Ce dernier se confondait avec le statut d’artisan. Par exemple, les grands couturiers d’aujourd’hui auraient été les artisans les plus en vue du tout Les ouvrages réalisés étaient pour la plupart des œuvres de commande tout comme l’escalier du menuisier ou de la « scène » de Michel Ange.
Par la suite, le développement contiguë du capitalisme et d’une société de droit, a transformé progressivement l’organisation de notre société. Du coup l’œuvre d’art est devenue une marchandise qui s’échange dans un réseau économique (production-vente-consommation) régulé par un appareille législatif. Le développement des industries culturelles (duplications, dématérialisation, sérialisation)a totalement changé la donne dans l’univers culturel. L’évolution des technologies est devenue plus que problématique pour les oeuvres qui reposent sur un mode de production industriel. La dématérialisation de l’oeuvre musicale et cinématographique amorcée par l’industrialisation de la culture trouve son aboutissement dans le digit comme mode de reproduction et l’internet comme système d’échange. Donc, pour ma part, les débats sur la création de l’Hadopi est totalement hors sujet. L’échange de documents et d’œuvres culturelles ne sont pas des comportements déviant. ces phénomènes superficiels révèlent une tendance de fond qui posent tout un ensemble questions concernant la production des oeuvres culturelles, le statut des différents agent et le ou les modes consommations de ces mêmes oeuvres. Au lieu d’appréhender l’internet comme un problème, on devrait plutôt le pensé comme un défi, un challenge, une porte ouverte.
@titi : Coco, si ton contre-exemple s’ancre dans un système capitalise, alors, le prix d’un tel escalier prendra en compte cette variable, c’est à dire l’unicité du dit escalier dans le village.
Bon. Je m’arrête là.
Plus de papier l’ami, plus de papier pour nos poètes.
Là-haut sur la voie lactée
Loin très loin se tiennent ces timides lucioles
La voute sombre les cache sous son auréole
Elles s’accrochent à un silence qui nous empoigne
Nous regardent-elles ou est-ce l’agonie qui s’éloigne ?
A chaque jour qui naît elles partent dans l’intervalle
Avec le temps que ces tours de cadran emballent
Et les voilà là-haut au-dessus de la roue qui tourne
Scintillantes de vie éprises d’un sommeil nocturne
Là-bas un jour nous manquera-t-elle la nuit ?
Et si on nous apercevait dans le fracas de nos puits
Enfermer dans la muraille cloisonnée dans nos ennuis
Un diamant la vie un cristal où tant de rêves sommeillent
Beauté des nuits béates où le ciel montre ses merveilles
La Mort sous l’étoile du berger de la constellation veille
6 octobre 2006
Giuseppe
Ce qui est certain, c’est qu’en effet, depuis DADVSI ( car n’oublions pas que ça dure depuis un moment … ), il n’y a bien sur rien eu de plus important à regler avec la meme energie…
Rien que cela prouve que ce Gvnmt n’agit absolument pas pour le bien du pays et des citoyens mais simplement en fonction des désirs de ses petits copains du Fouquet’s.
C’est une honte.
Tom :
Dans l’exemple de Stark , notre pauvre menuisier peut en produire à la commande des escaliers ,mais si le premier acheteur le prête à tous ceux qui en ont besoin ,il n’a plus aucune commande..
Sinon ,il aura servi à quelques autres personnes son premier escalier ,mais n’aura pas arrêté ses commandes donc son travail, son gagne pain
La métaphore de l’escalier n’a aucun sens. Si le menuisier n’avait vendu qu’un escalier, c’est parce qu’il n’en avait construit qu’un. On ne voit pas au nom de quoi il se plaindrait.
Pour les créations intellectuelles/numérisables, le problème est complètement différent: on ne peut vendre une chanson à son coût de production (personne ne voudrait être le premier acheteur…). Et lorsqu’on vend encore et encore la même chanson, a des personnes différentes, on est en train de revendre ce qu’on a déjà vendu, sans rien produire de plus…
La solution, jusqu’ici, avait été de passer par un support physique, auquel le contenu
« numérique » était attaché. Ce qui était produit en plus, d’une fois sur l’autre, c’était le support matériel. Cette solution ne fonctionne plus. Il faut en trouver une autre; la licence globale est une piste, la méthode de jiwa ou deezer en est une autre… Il est surprenant que ni les maisons de disques ni les politiques n’aient entamé cette réflexion.
PS: ce qui me choque, dans cette nouvelle loi, c’est qu’on est responsable de notre ligne internet, même après que quelqu’un l’ait piraté. Exemple: je suis nul en informatique, j’ai une vieille box wifi non sécurisée (ou avec une clé WEP), un voisin informaticien se connecte dessus (ou pirate la clé) et télécharge le dernier Céline Dion. Je paie 1500€ d’amende.
osipov:
De quoi vivez-vous ?
Pouvez vous envisager que des personnes vivent de leur art, de leur talent, qui si elles arrivent à faire un disque ,un livre ,un film cela représente un véritable travail
Stark:
Votre exemple de l’escalier est excellent: vous avez acheté cet escalier à un menuisier, vous revendez votre maison avec cet escalier
Dans le temps de vie professionnelle du menuisier 2 ,3 ,4 propriétaires vont utiliser cet escalier
Si cet escalier servait à toutes les maisons du village ,le menuisier n’en aurait plus vendu d’autres ,il serait resté sans aucun revenu ,il n’aurait même pas le chaumage car il est un artisan (le modèle est valable pour une société qui fabrique des escalier :employés compris alors)
Comment va t il vivre ? Avec quel revenu va t il faire manger sa famille?
Car ce qu’on applique à l’escalier peut être de même pour tout
A rapprocher d’un article du Figaro de ce jour sur le merchandising de Tintin, Harry Potter et autres.
Tout dépend de la philosophie de l’auteur : l’amateur qui publie un roman comme les Mémoires d’Osipov sur http://osipov.free.fr se fiche de toutes ces histoires de droits. Ce n’est pas son problème, du moins pas encore. De même celui qui fait de la musique le samedi avec ses copains et se publie sur You Tube.
Le problème ne se pose que lorsque l’on commence à se prendre pour un pro, à vouloir vivre de sa plume, de sa guitare ou de sa voix.
Évidemment, il est de bonne augure de penser que ces lois vont protéger les artistes. Évidemment. Sauf qu’en s’intéressant au principe même de la chose, on se rend compte que tout les artistes ne seront pas équitablement protégés (en bref, seuls ceux qui ont les moyens de faire « fliquer » leurs œuvres). Et là…
Ce qui serait intéressant, ça serait que pour une fois, le gouvernement tente de se documenter, de s’informer sur les choses dont il légifère. J’accorde volontiers que le ministère de la Culture à fait quelques bonnes choses durant ce mandat (abonnement gratuit à un hebdomadaire pour les étudiants (sous réserve que l’hebdomadaire participe au programme, mais nombreux sont ceux qui ont anticipé le projet de loi, donc …) pour la rentrée 2009/2010, musées gratuits pour les étudiants encore …), c’est très bien, et ça valorise notre Culture. On voit qu’ils connaissent bien leur sujet, pour une fois.
Cependant, il faut reconnaitre l’absurdité du projet de loi Hadopi. En particulier quand C.A était littéralement incapable d’expliquer en quoi consistait précisément, enfin, même approximativement, de loin, dans le brouillard, à cinquante mètres, de nuit, et le dos tourné, en quoi consiste l’acte de piratage, en quoi consistait l’identification, et autres …
Et pour le volet du bénévolat, servit à chaque sauce. Je ne dirais que ceci. Vous achetez un escalier dans votre maison à un menuisier, il touche sa part donc. Plus tard, vous vendez votre maison, trouveriez-vous normal de verser encore des sous au menuisier pour droit d’usage de son escalier ? Personnellement, non. Et pourtant, c’est ce que l’on fait avec le droit d’auteur. Même après la mort des dits auteurs. Normal ? Non plus.
Peut-être faudrait-il tout bonnement commencer par là, et par revoir quelques fondements du droit d’auteur, avant d’aller enquiquiner le pauvre concitoyen français.
Si pour vos sympathiques collègues qui se sont lancés dans l’aventure de l’écriture et de l’édition de leur travail, c’est, j’en suis sur avec l’intention de partager leur bébé
Mais Serge me répondait à propos de ses « Chroniques de la main courante » :
« J’ai fait paraître un livre, c’est un accomplissement. J’en suis très heureux, voire fier. Mais bon, il conviendrait que ce travail soit diffusé, lu, vendu, compris, critiqué, etc. C’est un autre défi, une autre épreuve, moins amusante à mener, mais évidemment nécessaire. »
Pour qu’il soit lu compris critiqué ,il faut qu’il soit diffusé ,il faut qu’il soit vendu
Oui ,évidemment vous pouvez vous l’acheter ,le copier ,le mettre en ligne pour le partager avec tous vos amis ,et avec les réseaux sociaux et internet, c’est la terre entière qui est ami avec vous
Alors ,pour eux ,tout l’acharnement qu’ils ont mis pour arriver à être édité ,tout leur investissement personnel ,toutes les heures qu’ils ont passé à l’écrire ,tout cela serait du bénévolat….je le veux bien…mais les sociétés qui n’utilisent pas le papier monnaie, utilisent le troc ,et qu’est ce le troc ??? ce n’est pas un don, c’est donner une valeur à son travail :un plan pour un magasin contre un an de pain ,réellement ,a conclu un de mes neveux ,car tout le monde a besoin de manger
Vos collègues qui ont un salaire peuvent encore nourrir leur famille ,mais ceux qui ont quitté les services et sont auteurs ,réalisateurs de films (certains écrivent sur le blog),comment vont-ils mangé si leur travail n’est acheté que par une seule personne qui le partage avec tous ses amis ????????????????
Et quand vous étiez au service de vos concitoyens , est ce que vous auriez fait uniquement du bénévolat ??????????????
Benoit a récolté la plus belle des récompenses : celle d’un jury populaire , mais je crois qu’il ne serait pas contre que son livre soit un peu plus … lu et vendu
Brassens, Brel et Ferré….ils avaient aussi besoin de manger
trop des lois tue les lois et paralyse la pense.
Trop des lois tue les lois et paralyse la pense. Simplement un malentendu étatique, car le numérique et fictive, invisible et immatérielle. Le résultat ce plus le control des utilisateurs créatif et ceux qui aime l’art. En fin l’art nés pas une industrie elle est la création des ingéniosités. En définitive avec le verrou âge des idées on arrivera a la décadence créatif que les industriels de l’art ont promis a le peuple de la terre. De la ce 1984 et sont monde Orwellian que nous attend calmement en 2010. Donc des guerres et pas de paix.
Bel article !
Je n’ai pas mes papiers sur moi.:)