« La créature politique Rachida Dati, ses aventures, ses succès, ses échecs sont en fait le miroir d’une certaine conception de la politique, celle de Nicolas Sarkozy. Tout est spectacle, rien n’est tabou… ». C’est un peu la clé du livre Du rimmel et des larmes, au Seuil.
Son auteur, Jacqueline Remy, qui à la différence de la garde des Sceaux semble ne pas trop aimer les photographes, nous aide à comprendre pourquoi cette femme qui prétendait illustrer la méritocratie française est aujourd’hui tant dénigrée. Et l’on s’interroge sur le comportement de certains « grands de ce monde » qui se sont pliés à ses lubies ! Au fil des pages, il est étonnant de suivre son parcours. Quelle fougue et quelle persévérance pour se sortir de son milieu social ! On a l’impression que rien ne lui est impossible. Si une porte se ferme, elle entre par la fenêtre.
Ainsi, en 1988, elle vient d’être inscrite à Paris-II Assas. La plupart des étudiants se seraient jetés sur les petites annonces, à la recherche de la chambre de bonne providentielle. Pas elle. Elle appelle Paul Bata, ancien spécialiste du Maghreb pour Le Monde, et elle lui demande s’il peut l’aider à se loger. Or, il ne l’a rencontrée qu’une seule fois. À l’issue d’une conférence qu’il avait donnée, elle s’était approchée pour lui dire combien elle appréciait ses articles. Finalement, avec l’accord de sa famille, il va l’héberger pendant un an…
Rachida Dati a dû lire le livre de Dale Carnegie Comment se faire des amis. Elle joue sur la pauvreté, la jeunesse, l’inexpérience, ses origines…, et surtout sur son sourire – et elle obtient tout ce qu’elle veut. Et en quelques années, la jeune femme possède un carnet d’adresses où se bousculent le monde de la politique, celui du CAC 40 et de la presse.
Mais en fait, il semble bien que sa vie soit en trompe-l’œil. Elle s’adapte à ses interlocuteurs. Dati pourrait être l’héroïne de l’ancienne série américaine Le Caméléon. Et elle cache sa véritable personnalité. Connaissez-vous beaucoup de gens qui devant le maire bafouillent sans finalement parvenir à prononcer le « oui » traditionnel ? Ou des femmes qui entretiennent la rumeur sur l’identité du père de leur enfant ?
Jacqueline Remy m’a raconté que plusieurs personnes qu’elle avait rencontrées lors de son enquête s’étaient confiées sous le sceau du secret. Ils avaient peur de Rachida Dati, impression résumée dans une formule souvent répétée : Elle n’a aucune limite…
C’est dit-on l’une des caractéristiques des décideurs !
Mais ce qu’on retient de son enquête ce n’est pas le personnage politique, mais le portrait d’une femme surprenante, insolite, attachante et agaçante. En fait un véritable personnage de roman, dans un livre d’ailleurs écrit comme un roman.
Je n’ai aucune sympathie pour la Dati toute à l’image (et quelle image !) de « nos » gouvernants.
J’ignore si c’est « une femme caméléon », ce que je sais, c’est qu’elle a su trouver »le bon filon ».
Séduire un temps « le grand Roi », pour accéder à sa cour; pendant que dans le même temps d’autres, doivent dans le même temps gratter tous les jours dans la « basse-cour » dans l’espoir d’arriver un jour « au perchoir ».
Au revoir.
« Et caetera », si cela ne vous ennuie pas.
Félicitation pour votre « médaille de bronze » dans le classement BBB du Post.fr ! Moi je suis la « médaille d’argent ».
Mon ami,je voudrais savoir bien la langue français pour lire ce roman.Ton écrit montre á mes yeux une femme extraordinaire.Vraiment,je voudrais la cônnaitre.
La photo de la fille,charmant.Une oeil inteligent,les levres ¨très français¨.Tu pardoneras mes fautes d´ortographie et mon petit peu français;je suis spagnol.
Au revoir.