L’enquête sur le meurtre de la jeune suédoise Susanna Zetterberg a été résolue en quelques jours. Je sais bien, tant que l’homme mis en examen n’a pas été condamné…
Si l’on veut bien s’attarder sur la technique utilisée par la PJ pour mener à bien cette affaire, on retient d’abord une chose : Il s’agit d’une enquête traditionnelle. On a tellement pris l’habitude de nous bassiner avec l’Adn, les fichiers ceci, les écoutes cela, qu’il est important de le souligner.
Ici, les péjistes ont fait du porte-à-porte. Ils ont enregistré les déclarations des témoins, des amis, etc. Puis, lorsqu’ils ont appris l’existence du texto de la jeune femme qui s’inquiétait du comportement du chauffeur de taxi, ils ont fouillé les fichiers, les dossiers, pour finalement tomber sur le suspect idéal. Faux chauffeur de taxi, vrai détraqué sexuel. Et, avec le concours de la brigade antigang, ils l’ont filoché afin de tenter de récupérer le maximum de preuves. Lorsqu’ils l’ont surpris en train de déterrer quelque chose dans le bois de Boulogne, ils ont décidé de l’interpeller. Quasi en flag !
Donc, fi de tous les gadgets à la mode, il s’agit d’une vraie enquête de flics, telle que la pratiquaient les anciens.
Chapeau !
Les pinailleurs détecteront toutefois une particularité intéressante dans le déroulement de cette enquête – cette fois, côté justice.
Le corps de la jeune femme a été retrouvé le dimanche 20 avril 2008, dans l’Oise, hors du ressort de compétence de la préfecture de police. Concomitamment (ou presque) à cette macabre découverte, les amis de Susanna s’inquiétaient de ne pas l’avoir revue et signalaient sa disparition à la police parisienne.
Les gendarmes chargés de l’enquête en crime flagrant ont donc fait les constatations sur les lieux, sur le corps, etc., et leur enquête semblait avancer rapidement puisqu’ils avaient déjà fait un rapprochement (judicieux) avec une agression similaire.
Et le mardi 22 avril, badaboum ! le procureur de Senlis se dessaisit au profit du parquet de Paris – lequel charge illico la brigade criminelle de la poursuite des investigations. On imagine la tête des gendarmes…
Je crois qu’il s’agit là d’une première. En effet, le seul lien qui relie la capitale au meurtre de Susanna Zetterberg est le fait qu’elle ait pris un taxi à Paris. En l’état, on ne sait pas où le crime a été commis, mais tout laisse supposer que ce n’était pas sur le ressort territorial de la préfecture de police.
Il s’agit donc d’un tour de passe-passe judiciaire pour que cette affaire soit traitée à Paris.
Dans la même lignée, pour justifier que les pirates du golfe d’Aden soient jugés en France, on a dit qu’il s’agissait de terroristes – sans abuser quiconque. Par ailleurs, autre bizarrerie, il semble que les coupables n’aient pas été placés en garde à vue mais en détention administrative. Ce qui est également une première.
Honnêtement, si ces deux affaires n’étaient pas aussi graves, on serait en droit de s’interroger sur ces interprétations très approximatives du code de procédure pénale.
Vous savez bien que rien ne peut remplacer l’homme ,que bien des victimes comptent sur le bon travail traditionnel des forces de police et que quand il fait défaut surtout au début , bien des enquêtes n’aboutissent pas ,donc on espère le travail du mieux qu’il est possible…
Les analyses techniques et scientifiques (dont l’ADN) sont les outils pour essayer de connaitre plus vite la vérité et pour éviter des erreurs (Machin!!)
Il y a le travail méthodique et vous le savez bien ,la chance aussi,mais plus on travaille plus on a de la chance diront certains
Mais malgré d’énormes sommes de travail et de moyens, la chance du bon temoignage a manqué pour ..Estelle
J’espère que le recoupement d’autres affaires arrivera à la vérité pour sa famille et pour le personnel concerné