Un commandant de police en exercice, qui plus est secrétaire général d’un important syndicat, se présente aux élections régionales comme tête d’une liste UMP en Seine-Saint-Denis. Et (presque) tout le monde trouve ça normal ! Fichtre !
Jeudi dernier, le lendemain matin des élections professionnelles où le syndicat de police Synergie Officiers a obtenu 44% des suffrages (dix points derrière le Syndicat national des officiers de police), son secrétaire général, Bruno Beschizza, distribuait des tracts sur la voie publique sous le patronage de Mme Valérie Pécresse (source AFP).
J’espère qu’il n’avait pas mis son brassard police…
Et l’on apprenait peu après que ce policier figurerait en position éligible sur l’une des listes du 9-3 pour les Régionales de mars prochain.
En découvrant ça, un autre commandant de police a sauté au plafond : Philippe Pichon. Souvenez-vous de cet officier qui s’est fait plus ou moins remercier de la police (l’affaire est en cours) pour avoir voulu dénoncer les irrégularités du fichier STIC !
Dans une réflexion intitulée Devoir de réserve : une obligation professionnelle à géométrie variable, il écrit : « Traditionnellement la période de la campagne électorale, au sens large du terme, qui précède chaque scrutin, entraîne pour tous les fonctionnaires une stricte obligation de réserve – et peut-être plus encore pour les policiers, garant de l’État de droit. »
« Ce devoir de réserve qui consiste en une modération de l’expression des opinions de toute nature concerne tout mode d’expression oral ou écrit, mais aussi tout acte matériel traduisant explicitement ou implicitement et de façon excessive une opinion. Il s’impose tant dans l’exercice des fonctions que hors service. »
Et il rappelle que le port d’un badge politique, la distribution au public d’écrits à des fins de propagande politique, comme la participation à une réunion politique publique, « sont constitutifs de graves manquements professionnels susceptibles d’entraîner une sanction disciplinaire de l’ordre de la révocation ».
Quelle haute autorité a donc affranchi Bruno Beschizza de son obligation de réserve ?
Au printemps 2007, lorsqu’il a sorti un livre sur la police (Journal d’un flic, éditions Flammarion), Pichon a été sévèrement tancé par sa hiérarchie qui lui reprochait un grave manquement à son devoir de réserve – juste pour un livre. Alors, deux poids deux mesures… et trois casquettes ?
Finalement, peu importe le droit. Par son grade et ses responsabilités syndicales, M. Beschizza est emblématique. Aussi, en étalant publiquement son appartenance à la majorité présidentielle, il me semble qu’il rompt le principe de neutralité politique des policiers, et il porte ainsi préjudice à l’ensemble du corps.
bonjour moi je connais mon mairie bruno beschizza est il veut me détruire pour avoir réclamer mon poste de travail. alors que j’ai distribuer les tracs pour lui et une fois nome il ne me connait plus.
il se pourrait bien que la bavure politique sur Ali Somaré ait l’origine de l’accès aux fichiers dans la présence de ce commandant pour le parti qui l’a accablé, du moins dans ce que ça aurait autorisé à d’autres se croyant par là habilités au soutien ?
L’Elysée tente de sauver le siège de Bruno Beschizza
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/21/l-elysee-tente-de-sauver-le-siege-de-bruno-beschizza_1340518_3224.html
« Un nouveau préfet, Christian Lambert, a été installé, mardi 20 avril en Seine-Saint-Denis, par le président de la République, un sous-préfet devrait bientôt y faire son apparition : Bruno Beschizza, syndicaliste policier et tête de liste UMP aux élections régionales dans le département, devrait être nommé sous-préfet hors cadre, par la volonté expresse de Nicolas Sarkozy. Quitte à tordre un peu les règles de droit. »
il se pourrait bien que la bavure politique sur Ali Somaré ait l’origine de l’accès aux fichiers dans la présence de ce commandant pour le parti qui l’a accablé, du moins dans ce que ça aurait autorisé à d’autres se croyant par là habilités au soutien ?
Depuis l’affaire Soumaré, il ne serait plus seulement question de neutralité mais de participation active à des délits tels que la consulation illégale de fichiers de police la dénociation calomnieuse…
A quand la garde à vue et la comparution immédiate pour ce syndicaliste et ses colistiers ?
Pour archive :
Tiré d’un journal concurent :
« En Auvergne, à peine déposée, la liste conduite par le sortant René Souchon (PS) a été invalidée. D’après la fédération socialiste du Puy-de-Dôme, elle aurait fait l’objet d’un refus par la préfecture en raison de la présence de deux candidats «assimilés fonctionnaires». Le PS a fait appel de cette décision. Les candidats ont désormais jusqu’au premier tour, le 14 mars, pour faire leurs preuves. »
Voila qui résout une partie des questions : la présence de candidats non autorisés rend la liste invalide mais ils ont jusqu’au 1er tour pour faire la preuve que… ce qui signifie… la démission.
Seconde question : pour les mêmes raisons, vu le métier de ce monsieur, pourquoi la liste UMP Ile de France n’a pas été invalidée par la préfecture ?
Comme Georges Moréas, j’appartiens à une génération de flics partis à la retraite et dont le moule est cassé. J’ai connu les services actifs de la PJ en des temps où l’obligation de résultat n’existait pas encore mais où la « chasse aux crânes » était pour notre plus grand plaisir de toute logique. Une époque où le politiquement correct n’avait pas entravé et même castré les initiatives de chacun qui débouchaient souvent sur la neutralisation des Canaques. Nous appelions un chat un chat, nous faisions des dégagements pour arroser les affaires, nous avions parfois la main leste mais jamais abusivement, juste quand il le fallait et quand nous le sentions. Nous ne comptions pas nos heures mais quand il fallait dégager nous ne demandions aucune permission. Nous étions en quelque sorte des corsaires. Georges me comprendra et saura de quoi je parle car nous nous sommes déjà croisés chacun à nos places sur des opérations communes. Aujourd’hui les syndicats parlent à temps et à contre temps. Qui est Bruno Beschizza ? Sans doute un fonctionnaire de police mais aucunement un flic. Il est entré dans la police en qualité d’officier de paix « un casque à boulon » et n’a donc jamais participé aux affaires PJ. Il a exercé quelques temps (forts courts) à la 5ème compagnie de district de la Préfecture de Police de Paris puis de là il a rejoint Synergie Officier. Je veux donc dire par là que le jeune Bruno méconnait le terrain, les planques, les filoches et le saute dessus. Il a dirigé de loin une section voire une compagnie de gardiens de la paix à l’occasion de services d’ordre ou de maintiens de l’ordre mais je peux dire que ce n’est pas un « poulet » au sens le plus noble du terme, c’est un policier en tenue qui quand il parle de la police de terrain, de la lutte contre le banditisme, rapporte ce que certains syndicalistes ou anciens de PJ lui ont confié. Il n’y a pas de mal en cela mais ne prenez pas le jeune Bruno pour un Broussard ou autre N’guyen Van Loc. Ensuite comme dans tout mouvement syndical, le jeune Bruno a dû passer sous les fourches caudines de la maçonnerie. La franc maçonnerie est un passage obligé pour les syndicalistes de tout grade et même de toute tendance. Cette « auberge espagnole » où chacun trouve avant tout ce qu’il amène est la crème qui relie et inonde les strates du mille feuilles administratif. Sans maçonnerie, peu de contact entre les différents corps policiers (gardiens, officiers, commissaires). Il a été initié en maçonnerie par certains de ses collègues mais surtout par le « sémillant » Alain Bauer ancien grand maître devant l’Eternel. Autour de lui dans son bureau national nombre de ses membres sont eux aussi « frangins ». C’est ainsi et c’est tendance, pour paraphraser Audiard, ils sont frangins aujourd’hui, en 1788, ils auraient été « ci-devants » en 1793 thermidoriens et en 1800 bonapartistes, je n’ose aborder des périodes plus « sombres » du XXème siècle, passons. Ainsi beaucoup ne croient en rien sinon à eux mêmes et tous roulent d’abord pour eux et après pour autrui. Ce n’est d’ailleurs pas le lot de Synergie ni de la police mais de toute institution humaine ne soyons pas des naïfs. Tout ce petit monde comme ailleurs là aussi se déteste, se jalouse et attend que l’un chute pour le remplacer. Quid du devenir de Bruno ? Tout dépendra de l’avenir politique de son mentor Nicolas. Personnellement (mais je peux me tromper) je ne pense pas que l’ère sarkosiste survive à 2012 mais qui sait ? La démocratie étant parfois le régime le plus con (après tout les autres ajoutait Churchill) on peut s’attendre à tout. A l’heure d’aujourd’hui, le « petit Nicolas » lasse et trébuche, il fait de graves erreurs et sa plus grande faiblesse est sa carence affective qui l’a conduit à officialiser sa liaison avec Carla. Comme nos rois, nos empereurs et même certains de ses prédécesseurs il aurait dû croquer à belles dents mais rester discret. Cela lui portera sans doute préjudice ! Quoique, avec les français (des veaux disait De Gaulle), nanti de mémoire courte ajoutait Pétain tout est possible ! Alors le petit Bruno redeviendra un petit fonctionnaire avec quelques galons supplémentaires ou bien accédera à la charge élective et au marocain ministériel. En démocratie à la française : Tout est possible ! Alles ist möglich ! Salut mon vieux Georges et à la revoyure !!!
Le controle à priori des candidatures a été effectué : cela m’a … interpellé lol…
Mr Beschizza est détaché sur un mandat syndical selon les informations écrites ici même : je suis allé voir si cette position existait. Il apparait dès lors différent des policiers de terrain,si je comprends bien ce qui suit:
Le détachement est la position du fonctionnaire placé hors de son corps d’origine et continuant à bénéficier dans ce corps de ses droits à avancement et retraite.
Le détachement est généralement prononcé par arrêté du ministre sur demande de l’intéressé.
Il est de plein droit pour :
– exercer des fonctions de membre du gouvernement ou un mandat de membre de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Parlement européen ou pour accomplir un mandat local (dans les cas prévus par le code général des collectivités territoriales).
– exercer un mandat syndical
Pour le reste, je ne suis pas spécialiste… Mais il ne me parait pas policier actif au sens où on peut l’entendre pour les autres fonctionnaires de Police, surtout s’il est bénéficiaire de ce fameux « arrêté ministériel » de détachement.
De plus, vu le nombre de syndicalistes qui sont élus, il faudrait peut etre voir de plus pret ce qu’en pensent les gens syndiqués, non ?
Et si maintenant on discutait plutot du fond des idées de ce monsieur, originaire du département, et pour lequel je serai curieux de connaitre les idées, autres que celles de ce wagon un brin caricatural tel que présenté.
Merci pour votre blog.
Je trouve par hasard et bien tard ce blog
Que de vérités dans cette description de Beschizza et du monde syndical !
« Tout ce petit monde se déteste » …J’ai moi même été dirigeant syndical, je l’ai côtoyé dans sa fulgurante ascension, mais pour moi, naïf, sans réseau , dans un petit syndicat, le syndicalisme dans la police – l’erreur majeure de ma vie – a signifié la fin de ma carrière. Je me suis fait casser les reins à l’intérieur du syndicat, car osant défendre les intérêts des collègues, je gênais ceux qui ne voulaient pas déplaire à l’administration (leurs avancements, leurs détachements « hors-quota », leurs mutations, etc. en dépendaient) , et bien entendu par l’administration qui n’attendait que ça.
J’ai dû partir d’urgence tant ma vie était devenue un enfer , et je suis devenu professeur de lettres .
Du reste, je suis un ancien inspecteur de la PJ ( 20 ans de services) transformé en officier par la magie du verbe et des réformes Guéant, et je comprends tout à fait de quoi il s’agit …
Cordialement
CR
bonjour il est en tant de détruire ma vie, vous pour regarder aulnaycap taper
beschizza farrugia.
si vous avez des infos merci
Lire « Je rapproche cette “énormité”, la candidature UMP du sécretaire général d’un syndicat de policiers, de la prise de position de ce syndicat et d’un autre, de la même orientation, sur la garde à vue “à la française”. Voir les autres articles de Moréas sur ce sujet.
Je rapproche cette « énormité » de la candidature UMP du sécretaire général d’un syndicat de policiers de la prise de position de ce syndicat et d’un autre de la même orientation sur la garde à vue « à la française ». Voir les autres articles de Moréas sur ce sujet.
Ce qu’on constate, c’est la divergence croissante entre la police et les citoyens. La police, obéïssante à l’excès à des lois démagogiques, sert elle un parti?
« Ce monsieur est novice en politique et il commence déjà à raconter n’importe quoi. Qu’est ce que ça va être dans 10 ans? » demande Arnaud. Je crois avoir la réponse : il sera Premier ministre, la place de Président étant déjà réservée par M. Copé !
Je viens de lire les liens d’Opsomer(ce qui me fait penser qu’ils ne passera pas de vacances aux Seychelles avec ce commandant de police 🙂 ) et je suis atterré par les propos tenus par M. Beschizza…
Mais de qui se moque t’on? Comment peut on raconter de telles promesses intenables sans sourciller?
Et surtout, il parle en tant qu’homme politique mais c’est le policier qu’on écoute et qu’on juge. On reviendra toujours sur le metier originel de l’individu.
Bref, si un policier ment ouvertement comment pourra t’on le croire quand on sera face à lui? Je parle evidemment de l’individu lambda mais également des magistrats qui auront à traiter certaines affaires pas « carrées » à 100 %.
C’est une très mauvaise vitrine pour la Police Nationale qui est déjà sujette à tellement d’attaques au quotidien (des fois largement injustifiées).
Petit tour du monde des transports féminins
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1265635621/article/petit-tour-du-monde-des-transports-feminins/
« La tête de liste UMP en Seine-Saint-Denis aux régionales a évoqué ce matin sur France Bleu, avant de rétropédaler, la possibilité de réserver le premier wagon de RER aux femmes, afin de lutter contre l’insécurité. Une idée déjà testée un peu partout dans le monde. »
Un wagon pour les femmes ? Le candidat UMP s’explique
http://www.rue89.com/2010/02/08/un-wagon-ratp-pour-les-femmes-le-candidat-ump-sexplique-137417
Des wagons pour les femmes en IDF ?
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/08/01011-20100208FILWWW00605-des-wagons-pour-les-femmes-dans-le-93-.php
Il ira loin le « gamin de Montreuil » ! Il est peut-être novice mais il a déjà compris que la politique rapporte plus que le syndicalisme !
Péhène, vous m’interpellez en ces termes: « Quel mot, Arnaud, réservez vous aux responsables politiques lorsqu’ils sortent d’incontestables absurdités démagogiques ? »
Les mêmes mots, Péhène, les mêmes mots. M. Beschizza n’a pas prononcé cette idée en tant que policier mais bien en tant qu’homme politique puisqu’il l’a fait sur une émission de radio qui l’avait invité dans le cadre des éléctions régionales.
Quant aux incontestables absurdités démagogiques, elles vont se multiplier à l’approche de la date fatidique du 1° tour des éléctions et il faut avouer que là tous les partis font preuve de la plus grand imagination pour sortir des promesses qu’ils ne pourront pas tenir (gratuité des transports, une seule zone de transport en RP, une candidate qui annonce qu’elle sera sur les quais pour contrôler que les trains partent à l’heure quand elle sera présidente du conseil régional d’IDF…).
Ce mot « enormité » je le maintiens, et je trouve que je suis resté soft et poli. Il est scandaleux de faire des promesses qu’on ne pourra pas tenir et de faire croire des choses impossibles à certaines personnes.
Ce monsieur est novice en politique et il commence déjà à raconter n’importe quoi. Qu’est ce que ça va être dans 10 ans?
Des wagons sécurisés pour les femmes le soir en Ile-de-France ?
http://www.liberation.fr/politiques/0101618281-des-wagons-securises-pour-les-femmes-le-soir-en-ile-de-france
« Bruno Beschizza, tête de liste UMP en Seine-Saint-Denis, a proposé la mise en place de wagons réservés aux femmes le soir. Avant de se dire «mal compris» et d’étendre la piste à «tous les voyageurs». »
le problème de cette candidature, sans doute une sorte de « cadeau-fidélité » est sans doute ailleurs.
Sa candidature a été décidée dans le secret de l’été par Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée.
« J’ai connu M. Guéant en 1995, quand il était directeur général de la police nationale », confie M. Beschizza.
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/02/08/seine-saint-denis-bruno-beschizza-gamin-de-montreuil-policier-et-tete-de-liste-ump_1302648_1293905.html
En déduire que Monsieur Guéant, est pour quelque chose, en sous main, dans la création d’un syndicat de Police à une époque de réforme des corps et carrières est sûrement du mauvais esprit…
Quant à ce syndicat, j’ai eu l’occasion d’aller au siège, quai de la Mégisserie à Paris, pour interviewer un de ses dirigeants dans le cadre d’un reportage en février 2007. Sur tous les bureaux des responsables se trouvaient en évidence la déclaration politique de Monsieur Sarkozy appuyant sa candidature à l’élection présidentielle.
Indépendance ?
Comme pour la plupart des organisations syndicales,de droite et de gauche, c’est du vent…et c’est un secret de polichinelle.
Je ne suis pas un grand fan de Monsieur Beschizza (vous l’aurez compris en lisant mes divers commentaires) mais qualifier d' »énormité » sa proposition de mettre en place des voitures réservées aux femmes, le soir, dans les transports en commun en Ile-de-France, me paraît un rien excessif. Non ? Quel mot, Arnaud, réservez vous aux responsables politiques lorsqu’ils sortent d’incontestables absurdités démagogiques ?
La première enormité lancée par ce monsieur:
http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/02/08/le-premier-faux-pas-de-bruno-beschizza/#xtor=RSS-32280322
Il commence fort en politique, vivement sa prochaine promesse.
Je ne suis pas surpris.
J’avais déjà vu ce monsieur à la télé (chez Calvi notamment) et,à l’évidence,il roulait pour l’UMP.
Ces propos étaient calqués sur ceux de son ministre.
Vous n’avez pas fait tant de chichis lorsque les Monate, Delplace, et d’autres étaient sur les différentes listes socialistes et meme pour certains sur une liste communiste!!!
Je ne vois pas ou est le probleme. Se presenter sur les listes electorales du parti au poucoir n’est pas l’affirmation d’opinions, mais plutot la manifestation d’un opportunisme de bon aloi, plutot bien vu dans la hierarchie de toute organisation qui se respecte.
Tant qu’il ne porte pas le voile . . . . .
Extrait d’un communiqué du syndicat de M. Beschizza précédant les élections professionnelles :
« Dans un article paru ce jour dans un grand quotidien, une assertion mensongère laisse supposer que le Secrétaire Général de SYNERGIE-OFFICIERS pourrait se présenter aux élections régionales en Seine-Saint-Denis. Cette affirmation sans fondement n’est qu’un épisode de plus dans la guerre menée contreSYNERGIE-OFFICIERS… »
Le lendemain des élections, dans lesquelles M.Beschizza a été élu parmi les représentants des commandants à la CAP, il a été désigné tête de liste du 93 pour les régionales.
Je ne reviendrai pas sur le débat de son éligibilité, mais je pose la question suivante :
Comment les électeurs UMP du 93 peuvent-ils faire confiance à un candidat qui vient juste de tromper aussi grossièrement ses adhérents et faire cocu ses derniers électeurs ?
Quelques petites précisions : les réponses aux (intéressantes) interrogations juridiques (laissons là la morale, même si, en effet, M. Beschizza n’a pas pris les mêmes opitions que M. Albert Camus quant à l’éthique, notamment vis à vis de ses propres adhérents) sont toutes entières contenues dans les articles L 195 et suivants et L. 340 et suivants du Code électoral :
Monsieur Bruno Beschizza, secrétaire général de Synergie Officiers, est commandant de police en activité. Il est affecté à la Direction de l’administration de la police nationale (DAPN), rue de Nélaton, Paris 15eme, et détaché (syndical)permanent. Il a donc théoriquement, compétence nationale, donc a fortiori compétence (administrative) sur l’Ile-de-France, donc encore sur la Seine-Saint-Denis où il est tête de liste UMP pour les élections régionales.
Il faut ici distinguer le cas des gradés et gardiens (par exemple, pour les élections municipales) des officiers et des commissaires, assez normalement soumis à un régime dérogatoire plus strict; ce qui paraît normal, eu égard à leurs (hautes) responsabilités.
Extrait du site WEB de « Synergie Officiers », rubrique « Qui sommes-nous », « Nos buts » :
« Indépendante à l’égard de tout parti politique, de tout mouvement religieux ou philosophique… »
Que le « Secrétaire Général » affiche avec tant de conviction son attachement à un parti politique est d’évidence contraire aux but de l’association qu’il représente.
Vous avez raison, Péhène. La question semble complexe.
Je vous invite à lire le « Memento à l’usage des candidats aux élections régionales » diffusé par le ministère de l’intérieur (oct. 2009).
On peut y lire que :
2- Candidature, 2-1 Conditions à remplir pour être candidat 2-1-1 Conditions d’éligibilité : « L’éligibilité s’apprécie à la date du premier tour de scrutin », et que
2-1-3 Inéligibilité relative aux fonctions exercées : « Le code électoral fixe la liste des personnes inéligibles au mandat de conseiller régional, en raison de l’exercice de fonctions susceptibles d’influencer les électeurs ».
Par ailleurs, ledit memento précise en outre que :
2-2 Déclaration de candidature 2-2-2 Dépôt et enregistrement des candidatures c) délivrance d’un reçu provisoire et du récipissé définitif :
« Pour le premier tour, un reçu provisoire est délivré au candidat tête de liste ou à son mandataire attestant du dépôt de la déclaration de candidature. Les services du représentant de l’Etat dans la région vérifient ensuite que la déclaration de candidature est régulière dans la forme (art. L 346 à L. 348) et que chaque candidat remplit les conditions fixées aux art. L 339, L 340 ( nota : inéligibilité relative aux fonctions exercées ) et L341-1.
« Après ce contrôle, les listes régulières en la forme et sur le fond sont définitivement enregistrées et un reçu définitif attestant l’enregistrement de la liste est délivré au plus tard le […]. Si tel n’est pas le cas, la liste est rejetée. »
[…] « Lorsque le refus d’enregistrement est motivé par l’inéligibilité d’un candidat, la liste dispose d’un délai de quarante huit heures pour se compléter, etc. »
CONCLUSION
Il en ressort que le contrôle de la régularité des listes, notamment pour ce qui est de l’éligibilité de chacun de ses membres, est un contrôle A PRIORI.
Ce que contredit pourtant un autre paragraphe de ce même memento :
2-1-5 Cumul de mandats et incompatibilités : « L’incompatibilité n’interdit pas la candidature mais s’oppose à la conservation du mandat. L’existence d’une incompatibilité est donc sans incidence sur la régularité d’une élection ».
Les textes semblent donc prévoir à la fois le contrôle A PRIORI de l’éligibilité de chaque candidat , le rejet des listes comportant au moins un candidat inéligible, ET
la possibilité pour une personne inéligible au titre de l’art. L. 340 (« dont la fonction est susceptible d’influencer les électeurs ») d’être candidate, à condition, une fois élue, d’opter soit pour l’exercice de son mandat soit pour la conservation de son emploi (art. L. 344).
Ce qui revient à instaurer une règle pour protéger l’électeur, et prévoir les conditions de son contournement !
Face à de telles contradictions, un recours devant le tribunal administratif aurait le mérite de clarifier les choses, si besoin est ….
Il en va de la crédibilité de notre démocratie.
PEUT ETRE DE LA PART D’UNE LISTE CONCURRENTE ?
Certains connaissent très bien le Droit, je suis vraiment impressionné par leur savoir en la matière. C’est nullement ironique, c’est un fait.
Personnellement je n’ai pas leur connaissance. Mais en tant que citoyen de ce pays je m’interroge sur cette candidature.
Pour être franc, elle m’inquiète.
Je me demande, le jour où je serai auditionné par M. Beschizza lors d’une GAV suite à, par exemple, une conduite en état d’ivresse à 1,54g d’alcool par litre de sang(Péhène, vous me reconnaissez? 🙂 ) si c’est l’OPJ, le syndicaliste ou surtout, et c’est là que je suis vraiment inquiet, le membre du parti du chef de l’Etat, qui a fait(entre autres) de la délinquance routière son cheval de bataille, qui présentera l’affaire au bureau du procureur et sera garant de mes droits.
Bref, auprès de qui prendra t’il ses ordres? Dès qu’on se pose la question, on peut craindre pour l’équité de la justice.
Il aurait plus fallu qu’il ait le « bon » goût de certains magistrats(Eva Joly par exemple) ou généraux d’attendre leur retraite ou d’être en disponibilité pour prendre une telle décision(même si personne n’est dupe).
Vous oubliez, Lumières, d’aller plus loin dans l’auto-citation. N’est-ce pas vous qui avez rappelé les dispositions de l’article L344 du Code électoral :
« Tout conseiller régional qui, au moment de son élection, est placé dans l’une des situations prévues aux articles L. 342 (qui renvoie au L195) et L. 343 dispose d’un délai d’un mois à partir de la date à laquelle son élection est devenue définitive pour démissionner de son mandat ou mettre fin à la situation incompatible avec l’exercice de celui-ci. »
A priori donc, quel que soit le sentiment que nous inspire cette candidature, Monsieur Beschizza semble pouvoir prétendre à un poste de conseiller régional, à charge pour lui de mettre fin à ses fonctions de fonctionnaire de police.
A confirmer cependant car le Code électoral ne semble pas être toujours facile à suivre dans ses prescriptions.
Quelqu’un va-t-il nous dire si ce Bruno Beschizza est « fonctionnaire des corps actifs de police » (Inéligibilité art. L 195 du Code Electoral),
actuellement en activité (ces 6 derniers mois) dans le territoire de l’Ile de France ????
Si oui INELIGIBLE point barre.
Peut-être, du fait de son mandat syndical, est-il « en disponibilité » ou « sans affectation » depuis au moins 6 mois ???
EST CE QUE QQN SAIT ?
POUR INFO
Art. L 195 Code Electoral
SONT EGALEMENT INELIGIBLES :
– magistrats (parquet, siège, tribunaux administratifs)
– agents des impôts
– directeurs, ingénieurs et responsables de services des principales administrations déconcentrées de l’état (ponts et chaussées, équipement, eaux et forêts, mines, recteurs et inspecteurs d’académie, DDASS, etc.).
– préfets, sous-préfets, leurs directeurs de cabinets et responsables de services.
– membres de cabinets des présidents des collectivités territoriales (Conseil général et Conseil Régional), et directeurs généraux, directeurs, directeurs adjoints et directeurs de services de ces institutions.
– officiers des armées ayant exercé un commandement localement.
– Entrepreneurs de services régionaux
– Memebres du Conseil Economique et Social régional.
Pour le reste, avocats, journalistes, etc., pas d’incompatibilité. ELIGIBLES
Janssen j-j, j’aime bien quand vous essayez de me tacler. Moraliste donc… peut-être bien. La morale étant une notion à géométrie variable, j’ai la mienne, vous avez certainement la votre. En tout cas le comportement de Monsieur Bruno Beschizza ne cadre pas avec mes convictions en ce domaine.
Quant au fait que je raconte n’importe quoi… Je m’intéresse simplement à ce qui se passe dans la maison que j’occupe, et j’essaye de faire preuve d’un peu de mémoire. Bref, puisque vous êtes si curieux et que l’intéressé ne s’offusquera pas que je le cite, je faisais référence à Monsieur Joachim Masanet, ancien secrétaire du syndicat (de gardiens et gradés) Unsa-Police et conseiller (très actif) de Madame Royal lors de la dernière campagne présidentielle. Bien à vous.
Le seul ici présentant une démarche constructive est ‘Lumières’ qui explique avec des FAITS et non pas des SENTIMENTS ce qui peut être fait et ce qui ne peut l’être.
Pratiquement tous les autres ce complaisent dans une position primaire anti-police, anti-UMP, anti-sarkozy,… Pas que je les porte dans mon cœur, juste qu’être aussi con ne fait pas avancer les choses.
Ainsi je pense qu’à la question de l’auteur il est possible de répondre : NON il ne peut pas. Pas la peine de partir en vrille dans des théories du complot pour autant.
Vous avez tout à fait raison, c’est vraiment scandaleux. Mais personnellement j’irai encore plus loin : tout fonctionnaire touchant à des domaines sensibles ne devraient pas avoir le droit d’être membre d’un parti politique, voire de l’aider…
Et certains n’auraient même pas le droit de vote en raison de la particularité de leur statut et fonction : un diplomate par exemple qui a l’immunité diplomatique ou un préfet qui ne peut être attaqué en Justice. Nous devrions tous être égaux en droit et devoir. Aussi, il faut s’évertuer à rééquilibrer certaines failles dues au statut des personnes en fonction dans un poste.
Allez Péhène (15.50)le moraliste, un peu de courage, que diantre !… Soit vous nous révélez qui est ce fameux monsieur M., (nous on n’est pas dans les petits secrets), soit vous racontez n’importe quoi.
D’autre part, ce qui est assez étonnant, c’est qu’on n’a pas encore eu les commentaires d’Achispon du SNOP, soit-disant « à gôche », lui-même adhérent de l’UMP. Seraient-ils aussi dans leurs petits souliers, eux autres ?
« en étalant publiquement son appartenance à la majorité présidentielle, il me semble qu’il rompt le principe de neutralité politique des policiers, et il porte ainsi préjudice à l’ensemble du corps »
D’autres policiers avaient ouvertement exprimé leurs préférences lors de la dernière campagne électorale (souvenez vous notamment du soutien indéfectible de Monsieur M. à Madame Ségolène Royal). Il ne s’agit donc, selon moi, pas réellement d’une rupture. Le problème est ailleurs (voir mon dernier commentaire).
Bonjour,
à la lecture édifiante de ce billet, j’ai pris la liberté de créer un groupe facebook pour dénoncer la conception très personnelle du droit de réserve de ce policier umpiste ; un lien sur ce billet y est donné, voici l’adresse du groupe : http://www.facebook.com/group.php?v=wall&ref=ts&gid=323078519941
Si cette candidature aux régionales peut soulever certaines questions (notamment, et essentiellement, au sein de l’institution policière, en raison des activités syndicales de l’intéressé), il y a des réactions qui laissent pantois tant elles respirent l’exagération, la caricature : « scandale énorme », « fondations de l’Etat de droit en France » ébranlées, « régime totalitaire », etc… Comme il a été souligné par un des intervenants, un fonctionnaire de police peut tout à fait briguer des fonctions électives (le code électoral renferme les règles relatives à cette situation). Pourquoi seuls les avocats, chefs d’entreprise ou anciens trotskistes auraient le droit de représenter leurs concitoyens dans les différentes collectivités territoriales ?
Ce qui est agaçant dans cette histoire, c’est que ce même syndicaliste a pris, au cours des dernières années, certaines positions particulièrement en phase avec le pouvoir actuel, officiellement au nom de l’intérêt du corps des Officiers, alors qu’une autre voie aurait peut-être été plus judicieuse. Cependant, personne n’était dupe des accointances de Monsieur Beschizza. Mais, dans un souci d’honnêteté, il aurait été souhaitable qu’il se retire de la vie syndicale à partir du moment où il avait décidé de vivre cette nouvelle aventure, en symbiose avec ses nouveaux amis. Il a pourtant choisi de se taire, d’étouffer toute rumeur, afin d’éviter une sanction plus lourde, pour le syndicat qu’il représentait jusqu’à présent, lors des récentes élections professionnelles. Ce comportement ne l’honore pas.
Bjr,
Plus que l’appartenance au corps de la police ( s’il n’en est pas fait état officiellement ..à mon sens..pourquoi pas ? ), c’est plus en effet la double appartenance « politique /syndicaliste » qui me semble poser des problèmes de déontologie…Personnellement je fais partie d’un syndicat où la demande de choix » de carrière « ..est faite à tout adhérent visant à un poste électif..cela n’a pas l’air de se faire partout..
Quel qu’un peut il m’expliquer ?
Un juge peut se présenter, un avocat aussi , un journaliste idem et un policier entraine « un bruit de bottes ? » Considérez vous les policiers comme des fascistes réfrénés ou comme des citoyens républicains qui ont fait le choix d’un métier dans la Fonction Publique au service de leurs concitoyens ?
Qu’en est il des pompiers et des militaires ? Je m’interroge sur les a priori étranges des lecteurs de ce blog.. Merci pour l’information à venir.
Un scandale enorme! Ceci ebranle les fondations de l’etat de droit en France, et pose vraiment la question sommes-nous encore dans une democratie? Un policier syndicaliste candidat a une election politique! Ce pays part dans le mur si on laisse le gouvernement actuel avec son presidentissime et son parlement godillot continuer a attaquer la separation des pouvoirs…
Tout cela me rappelle la chanson de Ferrat, le bruit bottes. Est-ce qu’on peut dormir tranquille en France? Des Pinochet en puissance travaillent-t-ils aussi du Kepi?
Les principes d’indépendance sont mis en mal en Sarkosie : la justice, la presse, la fonction publique…
Il est temps qu’une alternative crédible se révèle à droite afin que les valeurs républicaine reprennent le dessus!
à ma connaissance, soumettre un fonctionnaire à une période de réserve en période électorale est illégal (sauf pour ceux ayant une « fonction d’autorité », cf jurisprudence).
ça serait bien de le préciser pour éviter la confusion dans l’esprit du lecteur, même si on parle de policier dans l’article.
incompatible
on ne peut pas etre juge & partie
LE CODE ELECTORAL EST CLAIR
A PRIORI S’IL EST ACTIF EN REGION IDF IL N’A TOUT SIMPLEMENT PAS LE DROIT DE SE PRESENTER
Art L 340 du Code Electoral
Ne sont pas éligibles :
1° Les personnes énumérées aux articles L. 195 et L. 196, lorsque leurs fonctions concernent ou ont concerné tout ou partie du territoire de la région.
Art. L. 195 :
Ne peuvent être élus membres du Conseil Régional :
6- Les fonctionnaires des corps actifs de police dans les cantons [régions] où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois ;
Liste des incompatibilités :
Les fonctions suivantes sont incompatibles avec le mandat de conseiller régional (art. L. 342 et L. 343) :
– Les fonctionnaires des corps actifs de police dans les cantons [régions] où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois ;
Art. L. 344 :
Tout conseiller régional qui, au moment de son élection, est placé dans l’une des situations prévues aux articles L. 342 et L. 343 dispose d’un délai d’un mois à partir de la date à laquelle son élection est devenue définitive pour démissionner de son mandat ou mettre fin à la situation incompatible avec l’exercice de celui-ci. Il fait connaître son option par écrit au représentant de l’état dans la région, qui en informe le président du conseil régional. A défaut d’option dans le délai imparti, il est réputé démissionnaire de son mandat ; cette démission est constatée par arrêté du représentant de l’Etat dans la région.
je pense qu’il y a incompatibilité entre l’exercice de son metier et sa fonction de conseiller regionale il doit choisir l’un ou l’autre si il est elu ce qui sera le cas sa position en tete de liste le lui garanti il devra ce mettre en congé pour la duré de son mandat et meme des le debut de campagne.
n’oublions pas tout cela en 2012
Un fonctionnaire de police peut-il se présenter à une élection ? Oui.
À la condition expresse de démissionner de ses fonctions.
Un responsable syndical peut-il se présenter à une élection ? Oui.
À la condition expresse de démissionner de ses responsabilités au sein de son syndicat (rester adhérent ne pose aucun problème de confusion des rôles, être responsable mélange pouvoir et contre-pouvoir).
Et, comme vous le soulignez, le devoir de réserve qui s’applique aux policiers impose que ces démissions aient lieu avant la campagne électorale – et pas après avoir été élu.
vous ne comprenez donc rien! vous êtes archaïques et vos objections démontrent que vous ne voulez pas réformer la France mais bien la laisser décliner! Au contraire, c’est ça la modernité, au delà des barrières mentales archaïques, la réunion des énergies vives, la volonté du changement, de progresser… toutes les barrières de l’état de droit, carcan de « droit de l’homiste » disparaissent et vous avec : fin de la neutralité de l’état, disparition des juges d’instruction, confusion des genres.VIVE NOUS, LES NOUVEAUX BARBARES!
Petit aparté :
Quand est-ce que les gens vont cesser d’appeler la Seine-Saint-Denis « 9-3 ».
Cela ne rend pas service à ce département, qui a en outre plein de ressources !
Si, comme M. Raoult le craint, cela doit faire perdre la liste UMP… je suis pour !!!
Sur le fond, c’est vrai qu’on peut estimer qu’un début de noyautage pourrait bien être en cours…
Est ce un cadeau d’être convié a etre sur une liste en position éligible ? Combien touchera t il ? Son emploi du temps risque d’être très chargé ! Pourra t il s’occuper de ses adhérents, administrés et courir après des vilains ??? Superman ?!?!?
Attendons le mois de mars pour avoir quelques réponses…
» (…) il en aurait même averti ses adhérents, avant d’aller coller les affiches et faire sa retape pour Valérie »
Ce n’est malheureusement pas le cas. Ses adhérents n’ont eu connaissance des faits que le lendemain des élections professionnelles. Ceci dit, une rumeur courait depuis un moment sur ses velléités politiques. Certains lui avaient même posé la question mais n’avaient reçu qu’une fin de non-recevoir, avec comme seule indication que cette rumeur provenait d’une tentative de déstabilisation du syndicat adverse.
A votre question « un fontionnaire de police peut-il se présenter aux élections ? voici mes réponses :
– oui dans un régime totalitaire
– oui dans une dictature
– non dans une démocratie républicaine !
Tout à fait d’accord.
http://www.evadoc.com
Je vois pas ou est le problème . Je suis moi même conseiller municipal et cela ne pose aucun problème pour mon administration
Le Volatile de ce matin (p. 2) ajoute que Mame Pécresse a dû écarter un Patrick Toulmet, handicapé à la représentation d’une chambre de commerce, pour y mettre un Béchizza. D’ici à ce qu’on imagine que ce dernier ait été obligé d’intégrer cette liste contre son gré, au motif qu’il courrait plus vite après les voleurs de listings que son outsider, les gens sont tellement méchants !…
Connaissant mal le dossier, mais ayant néanmoins ma petite idée sur l’affaire, je poserai quelques questions et glisserai quelques hypothèes.
1 – Peut-être ce M. Bechizza ne savait-il pas que les deux fonctions étaient incompatibles en général. Mais qu’en particulier, il savait de science certaine que de soutenir son futur patron dans la sarkocratie régnante francilienne, était bien vu pour vous assurer une promo fulgurante ; tandis que soutenir et entrer dans une liste de Septimanie ou d’Huchonie lui aurait non seulement fait mauvais genre, mais assez peu rapporté, en termes de carrière ?
[D’ailleurs, a-t-on déjà vu un syndicat d’officiers ayant quelque accointance avec les réformes « droid’hommises anti-policières » des régimes socialo-communistes et totalitaires ?
A moins d’être suicidaire, j’en connais assez peu, etc…]
Légion d’honneur donc pour Bruno, sans aucun doute,… Après tout, le récent score contre Delage n’était pas si catastrophique ! Et puis, cet homme peut rendre encore tellement de services, désormais « logé » à si bonne enseigne !
Les bloggeurs sont vraiment des malveillants. Une rumeur circule qui dit même que B.B. serait prêt à démissionner de son syndicat pour se consacrer à son vrai mandat politique ; qu’il en aurait même averti ses adhérents, avant d’aller coller les affiches et faire sa retape pour Valérie.
Cela ne reste qu’une rumeur, évidemment, mieux vaut mieux ne lui accorder aucun crédit. Elle n’est pas (encore) authentifiée par l’AFP.
Outre le problème du devoir de réserve, cette histoire jette surtout le doute (voire le discrédit) sur les décisions prises antérieurement par ce syndicat et son secrétaire général. Ont-ils agi pour le bien du corps qu’ils étaient sensés défendre, ou pour leurs intérêts personnels ? Poser la question dénote une certaine naïveté de ma part.
Eric Raoult, député-maire du Raincy, ne voit pas ça d’un bon oeil.
Pour lui, un policier en Seine-Saint-Denis, où la concentration des cités est criard, ne favorisera pas l’UMP quand les gens auront à choisir « la répression ou le dialogue »
http://wp.me/pERCo-EK
Etre sarkoziste et avoir sa carte a l’UMP accorde a son titulaire une immunite a l’etat de droit.
Je suis surpris que vous ne l’aviez pas encore remarque…
Peut-etre devriez vous aussi vous procurer le nouveau code civil preparer par Alliot-Marie.
Je vous annonce aussi un scoop, Bruno Beschizza sera decore de la legion d’honneur d’ici peu.
Vous pointez le problème de l’engagement en politique d’un fonctionnaire de police. Je ne suis pas sûr que ça soit le problème de fond, nombreux sont les fonctionnaires qui s’y engagent.
Par exemple, Bernadette Malgorn, tête de liste UMP en Bretagne (si je ne me trompe pas), a derrière elle une carrière de préfète (et – ce qui est important – n’a plus actuellement de fonctions d’autorité).
Ce qui me pose plus problème – et ce qui devrait à mon avis poser un problème de fond aux adhérents et sympathisants du syndicat Synergie – c’est le cumul entre cet engagement politique et ses fonctions syndicales.
Nombreux sont les syndicats qui écrivent dans leurs statuts qu’ils sont indépendants philosophiquement, religieusement, politiquement. Je ne sais pas ce qu’il en est des statuts du syndicat Synergie, mais ce mélange des genres risque de semer le doute sur la façon dont ce syndicat entend défendre les intérêts matériels et moraux de ses mandants vis-à-vis d’un employeur qui est le gouvernement, s’il y a une collusion de nature politique entre le principal représentant du syndicat et la gouvernement…
Ce blog est tout simplement exceptionnel. J’adore!