Le sujet été lancé par les plus hautes autorités du pays, la presse a relayé la chose avec plus ou moins de mauvaise foi, et je dois avouer que ce débat m’est passé complètement au-dessus de la tête. Comme beaucoup de Français, je suppose.
Et aujourd’hui, la question m’a rattrapé : « Quel département vous voulez ? » m’a demandé le garagiste.
J’étais là, avec ma carte grise toute neuve, pour faire poser des plaques sur la vieille bagnole que je viens de m’offrir : un 4×4 de huit ans d’âge, embarrassant, polluant, et pour tout dire anachronique.
« Euh !… »
La voiture est immatriculée en 27, je me trouve dans le 95, j’habite le 78 et je suis né dans le 92. « On peut s’en passer ? » que je lui demande, naïvement. « Non, c’est obligatoire, mais vous pouvez choisir le département que vous voulez ». Là-dessus, il m’offre un café et nous discutons un bout, lui et moi, pour finalement tomber d’accord et se dire qu’on a quand même de la chance de vivre à une époque où l’on peut choisir quelque chose d’obligatoire…
Et tandis qu’il posait les plaques, je me livrais à une sorte d’introspection. Je suis né en France, d’un père grec et d’une mère « de l’Assistance », comme on disait à l’époque. Je ne sais pas où ils se sont connus, tous les deux, mais je penche pour un quai de gare. Ils ne tenaient pas en place. Nous passions notre temps à déménager. On se serait cru en cavale. Je dois être l’un des rares mômes à avoir fréquenté une bonne douzaine d’écoles différentes entre la maternelle et le certif.
Ce qui n’a d’ailleurs eu aucune incidence sur mes études, puisque une fois pour toutes j’avais décidé de ne rien faire.
Mon père a été naturalisé français après la guerre, mais pas pour faits d’armes. Lorsqu’il a voulu s’engager, pour défendre le pays qui l’avait accueilli, on l’a collé dans un camp. Je crois qu’on appelait ça un « centre de rassemblement pour étrangers ». Il paraît qu’il y avait des gens de toutes les nationalités. Certes, ce n’était pas Auschwitz, mais c’était dur, d’après ce qu’il nous a raconté. Surtout le froid. Quand il a commencé à cracher le sang, on l’a libéré. Pour ne pas contaminer les autres, je suppose. Donc, la France, non pas reconnaissante, mais peut-être repentante, a décidé de naturaliser ces étrangers qu’elle avait collés dans des camps.
Et bien plus tard, alors qu’il n’était plus de ce monde, le père, son histoire m’est revenue en pleine bobine, lorsque j’ai demandé une nouvelle carte d’identité. À la mairie, on m’a dit « Ah, vous êtes né d’un père étranger ! Il faut prouver que vous avez opté pour la nationalité française avant votre majorité ». Ou le contraire, je ne me rappelle plus.
C’est alors que j’ai eu un premier doute.
Avant, la question ne m’avait même pas effleuré. J’étais fonctionnaire, flic depuis pas mal d’années. Jeunot, on m’avait envoyé visiter le Maghreb et, en cherchant bien au fond d’un tiroir, je devais même pouvoir retrouver quelques breloques de ces aventures passées.
Mais est-ce que j’étais vraiment Français ?
Et aujourd’hui, devant ce garagiste à l’accent venu d’ailleurs, la question m’est revenue différemment : Français, oui, mais de quelle région ?
Aucun parent en Bretagne, en Corse ou je ne sais où. Pas de maison familiale au grenier croulant de souvenirs sous les toiles d’araignées, pas le moindre lopin de terre auquel me raccrocher.
Un rien désorienté, j’ai repris le volant de mon 4×4 d’un autre âge muni de ses plaques toutes neuves – et estampillées 973.
Depuis que j’ai lu Papillon, j’ai toujours eu envie de visiter la Guyane.
http://www.dailymotion.com/video/x88sty_la-loi-cest-la-loi-2_shortfilms
Perso, j’aime bien ce qui est vieux, embarrassant, polluant, et pour tout dire anachronique.
ET alors, ce 4X4 ? Marche bien ?
Quoi comme 4X4 ?
Attention de ne pas croiser Madame Pécresse.
Un jour, je l’ai vue et entendue, dire que lorsqu’elle voyait un 4X4 elle avait envie de crever les pneus.(dixit)
J’ai été interpellée, ce jour, non pas par la police, mais par l’adresse http de l’image illustrant cet article.
J’ai cliqué sur l’image et j’ai atéry sur ce blog. Comme c’est bizarre !
Je venais de terminer un long post sur un forum automobile au sujet de 4X4.
Je me suis dit que l’extrait de cette video ci-dessus (et dessous pour ne pas la râter) était plus que jamais d’actualité.
En résumé, Fernandel, incarne un douanier français, et vient d’apprendre qu’il est né dans la cuisine du restaurant où passe la frontière.
Les dialogues sont génialissimes.
A voir et revoir sans modération.
Comme ce blog d’ailleurs.
;)))
http://www.dailymotion.com/video/x88sty_la-loi-cest-la-loi-2_shortfilms
Bonjour,
Moi aussi, je trouve votre texte formidable… et je m’y retrouve un peu (pas sur le 4×4 !) : mon père était kabyle et ma mère est une ashkénaze de Lorraine (et d’encore plus à l’Est avant…), et moi non plus je n’ai pas de maison de famille pleine de souvenirs, de linge estampillé aux initiales des ancêtres, etc… et je m’apprête, non sans quelque appréhension, à faire refaire ma carte d’identité, dans un pays où le droit du sol n’existe plus…
Bonjour Georges,
Merci pour ce blog, je suis étudiant en journalisme au CFJ et je dois faire un sujet un peu intimiste (loin des « hots news », deux réactions, un montage, clic-clac kodak).
Ce sujet (audio, mais pas diffusé) traite du malaise policier. Est-il vraiment en augmentation ? Est-ce l’effet des élections ?
Je voudrais donc avoir un contact d’un policier travaillant sur Paris que je puisse rencontrer demain mardi. Auriez-vous ça pour moi ? Merci
Voici une nouvelle… cliquez sur le titre et vous verrez;-)
Très beau texte. Un semblant de légèreté avec une pointe d’humour teinté de mélancolie et un zeste d’acidité aîgre-douce. La chanson de Leforestier « être né quelque part » a aussi flotté – siffloté – entre ma tête et mes oreilles. Serait-ce un crime d’être « Sans département fixe » ? Je suis née dans le 92 (à cette époque lointaine c’était encore 75). J’ai vécu 30 ans dans le 45 et je suis attachée sentimentalement à la Sologne (41). Je vis dans le 95. Mon père était originaire d’une longue lignée paysanne du 03 et ma mère était venue d’Ecosse. Donc, étrangère. Pendant toute l’Occupation, elle a redouté être prise par la patrouille et placée dans un camp pour étrangers alors qu’elle était devenue Française par son mariage. Mon père s’était engagé en 1914 et réengagé en 1939.
Malgré tout ça, et bien qu’en principe être née en France de père Français ne posât aucun problème, j’ai reçu en 1995 un papier de la CRAM voulant que je prouve ma nationalité pour continuer à me verser une pension d’invalidité. J’ajoute que j’ai été fonctionnaire, infirmière de l’AP où j’avais fait mes études, à une époque où il fallait être Français(e) pour travailler dans les hôpitaux publics.
Je n’avais vraiment pas le temps de me lancer dans des démarches et je m’en suis tirée en envoyant la photocopie du livret d’Etat-civil de mes parents et celle de ma carte d’électrice. Si ce n’est pas une preuve ! Et qui plus est, contrairement à l’allocation adulte handicapé, une invalidité du Régime général n’est aucunement conditionnée par la nationalité.
En revanche, en 2007, aucun problème pour renouveler ma carte d’identité bien que j’eus perdu la précédente depuis longtemps… Preuve que tout dépend de la bonne ou mauvaise volonté des employés des mairies. J’ai lu sur un commentaire d’article (20 minutes) sur le sujet qu’une personne s’était vue répondre que le droit du sol n’existait pas… Merdalor ! Il fut institué en 1515 – une question pour notre certif ! – par François 1er. Aurait-on changé la loi pendant que j’avais le dos tourné ?
Je n’aime pas du tout la France que nous font Sarko, Besson et Hortefeux, sans compter un grand nombre de leurs semblables. Plus Grand Commun Diviseur !
Une dépêche de l’AFP révèle que le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a assuré, mercredi 10 février, à l’Assemblée nationale que la présentation d’une carte nationale d’identité plastifiée ou d’un passeport électronique suffira à prouver sa nationalité française pour renouveler ses papiers. Il répondait ainsi à Annick Girardin, député du Parti radical de gauche de Saint-Pierre-et-Miquelon, à propos des difficultés rencontrées par les personnes nées à l’étranger ou de parents étrangers lors du renouvellement de leurs documents d’identité, le ministre reconnaissant, de surcroît, qu’il existait «encore, ici ou là, quelques tracasseries parfaitement inacceptables». Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, disait Henri Queuille. Nous verrons donc à l’usage si la promesse ministérielle se concrétise dans les faits. Enfin, cela se résout en rien les problèmes pour ceux qui ne disposent encore que des anciennes versions de la carte d’identité et du passeport.
En attendant dans la même veine que les propos de Georges Moréas, voici le témoignage de mon oncle, officier de police aujourd’hui à la retraite, qui, après lecture du présent billet, s’est exprimé en ces termes (je retranscris avec son autorisation bien évidemment) :
«Moi-même, mon père est né en Italie et ma mère en Belgique !!! Au renouvellement de ma carte d’identité nationale à l’âge de 51 ans – lors de la mise en place de la CNI sécurisée – j’ai dû prouver ma nationalité française… après 31 ans de Police NATIONALE, 16 mois de service militaire, etc. Pas suffisant, m’a-t-on rétorqué. C’était pourtant au moins ma 5ème CNI délivrée par la S/P de DOUAI (sous-préfecture du Nord). Cette affaire s’est produite en Mairie de DOUAI devant l’Officier d’Etat Civil… La honte !!! Il a fallu que je présente le décret de naturalisation de mon père datant de mai 1939 pour justifier de ma nationalité française ! Depuis je garde précieusement le décret de naturalisation de mon père et en original.»
Son frère a eu encore plus de déboires : à son retour d’Algérie en 1962, après avoir servi la France pendant 28 mois de guerre, il voulait entrer dans la Gendarmerie mais on lui a aussi demandé de prouver sa nationalité française (à un ancien combattant !). Mais pas de chance, il était né en mars 1939, alors que le décret de leur père datait de mai 1939. Il a donc dû faire une déclaration de nationalité française devant le juge d’Instance pour être français à part entière et obtenir une CNI !!!! Du coup, il n’a pas voulu être gendarme !
Ces deux histoires sont tout à fait véridiques mais mon oncle ajoute un brin désabusé : «Je les ai déjà racontées et c’est tout juste si l’on m’a cru» et de conclure avec force et fierté : «Voilà la mienne d’identité nationale !!!»
Je n’avais pas lu ce texte, très simple, très beau parlant de vous, au niveau d’une nouvelle (et rien n’est plus édifiant que l’émotion quand elle n’est pas provoquée par l’expression de l’opinion ou de la morale mais par celle de la littérature).. Ahrrr ! le temps qui passe… quand le changement par la profusion ne fait que réaliser le désert symbolique.
Merci pour ce billet qui dit tout en ces lignes de souvenir sur la politique actuelle : le « flop » du « grand débat sur l’identité nationale » est maintenant avéré et les quelques mesurettes décrétées n’en montrent que plus l’inanité.
La France sans tous ses immigrés serait un pays sec et sans âme. Le rêve de « pureté » rappelle de fâcheuses périodes historiques.
La conscience populaire est heureusement toujours vivante, et vous en faites partie au plus haut niveau.
@ mkeul : merci pour cette réponse, ça me tarabustait ! Finalement, le département 96 pour une pas-tout-à-fait-démocratie, bof. Autant prendre le code des TAAF (domiciliées à la Réunion depuis peu, avant elles étaient à Paris si je ne m’abuse).
@ Skender : l’Algérie avait pour code INSEE le 94, ce dont se rendent compte ceux qui sont nés dans l’actuel Val de Marne, auparavant la Seine et Oise (ex-département 78). Surtout s’ils ne sont « pas tout à fait nés natifs » !
@ Putoisfarceur : pitié, renseignez-vous avant d’écrire n’importe quoi…
@olivier
Je confirme : associer étrangers et CAF pour en dire du mal tient du discours ultra-nationaliste. Les dispositions en vigueur permettent aux étrangers de bénéficier des prestations de la CAF, il n’y a aucun mal à cela. Ne naturalisons pas le racisme, s’il vous plaît.
Bonne chronique et j’aime beaucoup le style.
Vous ne pouvez pas donner des cours en IUFM, parce que je ne sais pas vous, mais j’ai comme l’impression que quand ils en sortent,(les zozos) plus personne ne les comprend.Vous comprenez pourquoi les enfants débranchent totalement.
Moi mon identité je ne suis pas arrivée à en faire le tour.
Je réfléchis encore.
merci
Zed, oui, il y a des français de coeur, et d’autres de papiers, alors réjouissons nous des uns et déplorons les autres. Il y a un grand déshonneur à avoir des papiers d’un pays qui n’est pas le sien; je ne parle pas des titres de séjours accordés aux réfugiés politiques. Pour autant, il y a un grand déshonneur car le critère du coeur même quand il est moralement pertinent, n’est pas toujours, me semble-t-il, comme justice administrative, complètement digne d’un Etat de droit; je ne parle pas de la reconnaissance du coeur accordée aux personnes qui aiment le pays qui est et sera encore et toujours le leur.
Bonjour, tout d’abord felicitation pour cet article qui pose avec une légèreté salutaire de bonnes questions 🙂
Avec votre permission, et pour rebondir sur le sujet, et sur celui des maltraitances ordinaires que vous avez evoqué il y a quelques jours, m’inquiète bien plus la manière dont on enferme, « dans la vraie vie », en France, nos étrangers de maintenant, et surtout leurs enfants, qui n’ont rien demandé. L’identité nationale dérive tres tres fort, je trouve … je met ici (si vous voulez bien) le lien de la Cimade qui en parle bien mieux que moi :http://www.lacimade.org/minisites/mesnil2/rubriques/121-L-industrie-de-l-expulsion?page_id=2149
Méfiez, cher Monsieur. Caute, comme disait Spinoza.
Il arrive que certains se retrouvent juifs sans le savoir. Vous savez, « ces gens qui n’ont pas de pays »!
Enfin, les français l’ont voulu. Ils ont voté pour les lois Pasqua, pour la révison du code de la nationalité en 2005. L’UMP, maitre d’oeuvre constant de tout cela, reste le premier parti de France.
de quelle identité nationale parle t-on? Mon père étant français « de souche » (comme ils disent), soldat en 1930 venu « défendre les intérêts de la patrie » en Tunisie, est tombé amoureux d’une belle brune du pays. Résulat: 3 enfants bien français né avant et après l’indépendance du beau et petit Pays. Décédé très jeune,il nous laissa comme seul héritage: la nationalité française, ce qu’un fonctionnaire (diplomate de surcroît)a voulu, tout bêtement, nous en priver parce que nous étions mineurs à la mort du père et donc, automatiquement pour lui, nous prenions la nationalité de la Mère. Que nenni ! l’armée nous chercha et je fus personnellement pénalisé pour « insoumission » alors que l’administration française (ici l’Ambassade à Tunis)nous notifia que nous n’étions plus français. Emprisonné à marseille (alors que j’étais en escale pour Madrid)et jugé par tribunal militaire, on consentit après recherches à nous « redonner » cette nationalité ou identité chère à M. Besson et qui fait des vagues aujourd’hui. On se croirait sous le régime de Vichy. Horrible image d ela France, rêve de tout homme qui aspire à la Liberté. Je regrette que mon Père ait pu « défendre les intérêts de patrie » là elle n’avait pas à être.
Excellent ! Me voilà le sourire aux lèvres. Mon père décédé l’été dernier adorait ce film et dieu sait s’il haissait les flics.
Texte magnifique Pour ma part je choisirai le 9/3 par solidarité .Quant au fond ,si l’immigré de la deuxieme géneration qui est sensé etre le gardien de la Constitution l’avait seulement lue ,il saurait que les principes qui doivent nous rassembler sont dans la Constitution :Préambule
« Le peuple français proclame solennellement son ATTACHEMENT AUX DROITS DE L’HOMME et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789 »
Art. 1er La France est une RÉPUBLIQUE INDIVISIBLE, LAÏQUE, DÉMOCRATIQUE ET SOCIALE. Elle assure L’ÉGALITÉ DEVANT LA LOI DE TOUS LES CITOYENS SANS DISTINCTION D’ORIGINE, DE RACE OU DE RELIGION.
D’où suggestion à Besson faire préter serment solennellement au Président lors de sa prise de fonction ,à l’occasion d’une cérémonie officielle , place de la Concorde ou de la République ,apres qu’il ait récité le Préambule et l’article 1er de la Constitution
Cela aurait valeur d’exemple et de la gueule à la différence des pitreries avec Johny et la bande du Fouquet’s
Bonjour,
Pour être fonctionnaire (Education Nationale) et né d’un père lui même de père inconnu, qui plus est avec un nom à consonnances étrangères, je crains aussi de devoir subir le zèle crasseux d’un sous-fifre incompétent à la préfecture la prochaine fois.
Et j’habite en guyane, mais mon 4×4 à plus de 20 ans d’âge…
ça dérape , ça dérape ! ! !
le problème n’est pas de savoir qui est français ou qui ne l’est pas , le problème est de s’apercevoir , que notre pays malgré son taux d’imposition « recordman du monde « ne sait toujours pas ranger ses affaires .
il y en a de partout , ou il n’y en a pas du tout, puisque l’on nous demande a nous de prouver notre nationalité , de quoi être mort de rire ! ! ! !
conclusion :
la France , ce si beau pays , ne sais même pas qui sont ses citoyens .
personnellement il m’a fallu obtenir mon « Certif de Nationalité Française » pour m’apercevoir que toute mes démarches etaient « de facto » inutile , puisque le T.I (tribunal d’instance ,) a retrouvé trace d’un certificat de nationalité française qui avait été délivré en …..1947 a mon propre père .Ce qui m’aurais dispensé d’une procédure couteuse pour tout le monde.
sauf , que je ne pouvais pas en avoir connaissance pour la simple raison que le citoyen lambda en tant que tel , n’a pas accès a ces archives , et que seul les T.I. ont ce privilège .
Oui , mais plutôt que de commencer par le commencement , on fait tout a l’envers ;
vous avez dis UBUESQUE ? ? ? ?
et vous ne voulez pas que l’on se torde de rire ?
Un jour de 2013, le citoyen N.Sarkozy souhaitant renouveler son passeport se rend à la mairie et se voit obligé de prouver comment lui et ses ascendants sont devenus français, plusieurs générations auparavant…
Superbe léger bien construit vraiment à part flic vous avez d ‘autres talents la preuve votre blog !
Effectivement » le libre obligatoire est savoureux ! » Et c est vrai ! que les magréhbens doivent impérativement revendiquer leur double culture ,et doivent l entretenir et la faire conaitre aupres des franchouillards ! C est une evidence mais par le bon côté de la lognette !!!!!! , la nationalité franciase ne doit surtout pas impacter les origines culturelles ! Hors de question , le magrhebe notamment et l immigration doivent permettre d enrichir notre culture et nous aider à arreter d être psychorigide ! L edentité » quoi ! » Cest le retour de l incapacité d un pays à évoluer correctement et dans l osmose !
Stoppons avec ces faux débats des magrehben violent et icendiares soit 1% D ELA POPULATION MAGREHBINE EN FRANCE ? POUR TOUTES LES ETHNIES CEST LA MËME CHOSE alors arretons de nous ridiculiser en temps que pays de la tolérence !!!!!
Bien évidemment , les voiles et autres provocation identitiares doivent se tempérer et l excces de provocation tels que la nidjab doivnet être prohibés pour des raisons de sécurité nationale ! Point final .
Mais de grace quand est ce que les populations du MAHFREBE se prendront elles en charge en revendiquant le respect de leur culture en harmonie avec les valeurs de la démocratie francaise se démmarquant franchement en cela des excces provocateurs ……. la peur de la représaille salaphiste …. au pays ou ailleurs … Ou l incapacité à se mobiliser franchement et dignement et construire sa légitime place dans notre nation ! Alors continuez votre excellent blog votre analyse sobre des choses et des gens et cette levée » identitaire » passe aussi par la connaissance bienveillante de ces cultures qui sont aussi les forces vives de la nation !
Signé , un FRANCAIS » DIT » pure « BEURRE » » VRAI FRANCAIS » comme on disait chez les collabos ! » FRANCAIS COMME ON AIME BIEN ! » commme disent ces francais pinardiers sournois !
Donc un FRANCIAS qui sature de la veulerie ambiante et qui revendique le droit à la fraternité REPUBLICAINE !
Si 20% de la population était dans un cas similaire que celui de Georges, ce qui ne me semble pas abhérent, la France aurait un potentiel de 12 millions de sans papier ?
Joli texte pour une identité nationale.
Marrant, avez-vous remarqué que ce débat conduit tout le monde à se retourner pour savoir d’où il vient. Ce débat qui se veut collectif est en fait pour chacun une question qui nous est posée individuellement. « T’es qui toi ? »
La bonne question aurait été : « tu vas où là comme ça »
Peut-être que nous n’avons pas bien compris ou que naturellement, intuitivement, nous savons qu’un parcours va d’une origine à une destination, et nous nous retournons pour savoir : « T’es qui toi »
J’ai honte, Gaulois de souche comme il faut dire maintenant, je suis.
J’ai cherché un peu dans les livres communaux et les registres des curés et je suis obligé de le déplorer, je suis Arverne ( peuple d’en haut ) de vieille source et probablement plus que ça.
Je m’en excuse platement auprès de tous les autres Français. Arverne mais pas Français, on nous l’explique à longueur de page, puisque la France n’est un conglomérat superposé de populations.
Il a fallu la grande guerre pour que les régions se parlent, que les gens se rencontrent pour souffrir ensemble et forgent une unité qui est, je vous l’affirme encore fragile.
Dans l’église de ma petite ville auvergnate, il y a une vierge vénérée depuis des siècles. Savez-vous qu’au fond de nous nous savons qu’une déesse païenne ancestrale se dissimule derrière les habits dorés dont on l’a affublée au haut moyen âge et qu’au début du siècle dernier on faisait encore des dons en nature à une autre divinité récupérée à la hâte par l’église qui lui a octroyé le titre de Sainte comme on attribue la légion d’honneur à un policier politicien.
Et puis chez nous, on le sait, mais on fait semblant de l’oublier, nous sommes Français à la suite de guerres de religions …… P… de curés, et dire que d’autres sont en passe de remettre le couvert ………….
Dans nos campagnes, le langue Française n’a réussi à s’imposer que par la force au début du 20ème siècle, par l’action vive des instituteurs de la République. Mon père me disait, « j’ai entendu le premier mot de Français, j’avais 07 ans, à l’école obligatoire ». Mes Grands parents ne me parlaient qu’en langue d’Oc . Suis-je Français ?
On vient même nous chercher des noises sur nos ancêtres, comme si Vercingétorix était sarrasin ou chinois. Cela devient comique à force.
N’en déplaise aux parisiens, n’en déplaise à la terre entière, nous avons une origine locale.
Nous souhaitons partager l’héritage, mais pas à n’importe quel prix, c’est tout. C’est peut-être cela le fond du problème posé par Besson.
Mais en fait il ne subsiste qu’une seule question :
On va où ensemble, Georges ?
Puisque tout le reste n’est véritablement que secondaire.
Les régions et départements actuels sont des entités administratives qui ne correspondent pas vraiment à des régions « naturelles ».
Je suis du « Sud-ouest » mais celui ci est coupé en 2 régions administratives…
Pour ma prochaine voiture je voulais opter pour le 975, Saint Pierre et Miquelon. Ce n’est pas un département français. Dommage.
Le 973, ce n’est pas mal non plus !
nous le faisons aussi chez vous.
A lire les réactions de certaines personnes , je ne pense guère s’ils ont compris l’argument développé par Georges . Certains préfèrent se voiler la face pour faire entendre autre chose. Je tiens à leur faire savoir qu’il est de l’ordre juridico-administrative de demander légalement aux Français ou aux ressortissants étrangers l’originalité de toutes pièces pour une authentification légale.Il est clair si la personne n’en ait point accès à ces papiers légaux que L’administration Française n’y peut rien.Arréter de vitupérer notre pays au détriment de certains petits matins qui pensent vouloir contourner la loi Française à leur guise. Lex sed lex si le ministre penserait remettre un peu de fierté Nationale dans cette république qui s’engouffre vers le néant , ceci est pour nous rappeler que l’homme se définit par sa culture.La culture Française est la plus belle richesse du monde entier Français !soyons Fiers de l’être ; Etrangers !vous qui veulent connaître et apprendre cette culture. Pliez-vous aux exigences de la Loi.Tout comme nous le f
On aimerait que les identités « multiples » se vivent mieux, qu’elles puissent, en fait, se vivre tout court et non pas chaque jour devoir se prouver… Mais bon… Voir diaspora.blog.lemonde.fr
le but de l operation etait encore une fois de faire avaler une nouvelle couleuvre aux francais celle de leur faire acepter une fois pour toute la nouvelle france les nouveaux francais….le but recherché etait de cracher a la face des francais vous n etes pas une nation vous n etes pas un peuple vous etes un ramassis de….un conglomerat de….BESSON a assassiné jen jaures ferry de gaulle etc il leur vomit dessus…..et maintenant il propose logiquement un nouveau pacte republicain?
Il est possible en France d’être étranger et fonctionnaire. En effet, l’article 5 bis de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires (Loi dite loi Le Pors) stipule notamment que :
« Les ressortissants des Etats membres de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen autres que la France ont accès, dans les conditions prévues au statut général, aux corps, cadres d’emplois et emplois. Toutefois, ils n’ont pas accès aux emplois dont les attributions soit ne sont pas séparables de l’exercice de la souveraineté, soit comportent une participation directe ou indirecte à l’exercice de prérogatives de puissance publique de l’Etat ou des autres collectivités publiques. »
Olivier, n’oubliez pas que, sur internet, il est possible de vérifier assez rapidement ce que disent les gens.
Et précisément, j’ai vérifié votre assertion et… elle est fausse. Vous êtes soit un menteur, soit un ignorant, dans les deux cas ce que vous dites n’a aucune valeur.
Tenez, voyez ici: http://www.webchercheurs.com/38/289-fr-conditions-pour-devenir-fonctionnaire.html
Je cite: [conditions pour devenir fonctionnaire:] «posséder la nationalité française»
Toutefois, il est possible aux ressortissants d’un pays de l’UE d’intégrer la fonction publique en France, «à condition que leurs attributions soient séparables de l’exercice de la souveraineté nationale», ce qui exclut, je vous le donne dans le mille… les fonctionnaires de police.
À présent que, dans ma grande bonté, j’ai fait l’effort de corriger votre ignorance, j’espère que vous saurez ne pas répéter votre erreur.
@ AbsolumentFabuleux
Ce qui est bizarre dans cette histoire de prouver sa nationalité lorsque l’on est fonctionnaire, c’est que si l’on est fonctionnaire, c’est que l’on a forcément la nationalité française puisque l’emploi de fonctionnaire est réservé aux français.( Ce qui est assez logique : les citoyens payant les impôts, il est un peu normal que les emplois créés par ces impôts leur soient réservés).
La question de quatrième dimension serait donc : si l’on arrive pas à trouver les papiers demandés par la préfecture pour prouver sa nationalité, perd t’on son statut de fonctionnaire et est on attaqué en justice pour occupation illégale d’emploi public ? ;o)
Quel délire !
———————
n importe quoi
il n est pas nécessaire d être français pour être fonctionnaire.
C’est vrai que c’est léger et très bien amené. Ceci dit….
Je crois que beaucoup de gens se fourvoient avec ce débat sur l’identité National
Il me semble que le débat lancé ne porte pas sur qui a le droit d’être français ou comment doit-on s’habiller dans la rue….
(entre nous, je serais plutôt pour la burqa généralisée, ça serait la solution aux caméras de surveillance qui prolifèrent dans les villes – autrefois le curé du village surveillait tout le monde – on l’a viré et maintenant, on le remplace progressivement par des cameras… c’est peut être pas pire mais surement aussi dangereux…..).
NON, la vraie question, me semble-t-il, est : qu’est-ce qui nous pousse à vivre ensemble? quelles valeurs sociales partage-t-on ?
Il y a 50 ans plusieurs éléments constituaient le ciment social ( l ‘ identité) : il y avait….
1- la baguette, le fromage, le vin rouge, le service militaire, le bal du dimanche, la connerie (« les étrangers tous des cons qui viennent manger le pain des français » – Fernand Raynaud)…
2- l ‘entr’aide et la solidarité : la sécurité sociale, le syndicalisme, la vie de quartier…
3- Et surtout une croyance commune élaborée et nourrie par l’église qui donnait du sens à ce tout.
Mais c’était… il y a 50 ans…
Aujourd’hui
1- on peut acheter une baguette à Saigon, manger une crêpe à San Francisco, boire de très bons vins australiens en Thaïlande ….
2- Il s’est installé un individualisme forcené (disparition de la sécu, des syndicats, de la vie de quartier)
3- et la seule croyance partagée est l’argent.
Parallèlement nous connaissons une crise sans précédent qui remet en question la seule croyance partagée : l’argent.
Nous avons connu, il y a 2 ans une crise financière- celle ci n’est pas passée. Le chômage monte en France et aux USA – l’Espagne se demande comment faire avec + de 20 % de chômeurs – la Grèce est au bord du dépôt de bilan….
Si cette croyance s’écroule (et on en est pas loin), sur quelle croyance va-t-on vivre ensemble ? quel sera le ciment social ?
N’a-t-on pas construit la fameuse « Tour de Babel » dont parle la bible ?
Si la valeur argent s’écroule…. qu’est-ce qui va nous rassembler pour éviter les incompréhensions, les conflits, les guerres, le chaos… ?
Michel Collucci ne disait il pas en son temps :
Quand une loi n’est plus en adéquation avec la logique, c’est la loi qui est « ORS LA LOI »
Que dirait il aujourd’hui de cet stupide position de nos institutions qui ne veut pas reconnaître les siens, sous prétexte qu’il doivent apporter la preuve de leur état de français, alors qu’eux même, fier de l’être, ne se sont jamais posé la question, puisque élevé dans cet état d’esprit ?
Peut être faudrait il , pour tous ceux a qui on conteste la nationalité , réagir a l’absurde par l’absurde , et de facto , entamer une procédure de naturalisation , pour qu’enfin , l’administration se trouve elle-même pris au piège de leur absurdité.
Personnellement j’était a deux doigts , de le faire , et on m’a conseillé de m’abstenir , car je risque de foutre un sacré merdier .
Et de me poser la question ; ne faudrait il pas le provoqué ce merdier , car l’histoire nous apprend que c’est de la que surgissent les grandes idées de notre civilisation ?
Imaginons un instant qu’une personne a qui on demande de prouver sa nationalité français et qui n’a aucun moyen pour le faire, d’entamer une demande de naturalisation, justement française.
Et sur l’imprimé adéquat, a l’endroit ou l’on vous demande :
Quel est votre nationalité d’origine, cette personne y inscrit la mention :
« Nationalité Française »
Comment les institutions en place arriverait de dépatouiller cette situation ? Face a une tel stupidité. Et de répondre : Mais c’est vous qui l’a provoqué cette situation !
De quoi être mort de rire
Le meilleur vaccin contre l’hystérie collective, n’est il pas la dérision et l’humour
en relisant les commentaires, j’ai eu cette idée pour ma prochaine bagnole, je détounerai la loi en choisissant un chiffre correspondant au nombre de véhicules j’ai eu. Je me souviens de ma première 4L, puis la seconde, ensuite la R6, et une autre, après deux 206 et deux 306, donc ce sera 09 pour la suivante et ainsi de suite, on n’est pas obligé de garder ce n° toute sa vie non ?
Le département n’est pas obligatoire sur les nouvelles plaques… C’est facultatif!
Tout l’interet du debat sur l’identite nationale est de creer un remou qui cristalise la gauche pendant que la droite rassemble ses electeurs.
Plus la gauche en parle plus elle perd du temps, plus la droite gagne des voix.
C’est pourtant une tactique connue.
Je compatis entierement avec vous cher auteur, mais par vos analogies vous affaiblissez votre cause.
Georges je sais pas d’où tu viens ni tes ancêtres,mais je sais où tu es : au pays des tous frères (mais je ne suis pas sur que cela recouvre exactementla France parfois éternelle et en ce moment bessonisé) .
Moi je demanderai 974 pour la prochaine bagnole : La Réunion …. c’est aussi bien qu’égalité et fraternité, non ?
Les commentaires me rappellent ces mots d’Aimée de Coigny : « Tous les Français aiment la France, c’est vrai, mais jamais la même ».
Très bel article ! En passant, je suis tombée amoureuse de la Guyane et de l’histoire des bagnes par la même occasion, à l’âge de 16 ans. Je vous conseille particulièrement les Iles du Salut, j’en ai pleuré tellement c’était « beau » ! Bye
A la lecture de votre billet, me sont venues à l’esprit, fredonnantes, les paroles de Maxime Le Forestier : « Être né quelque part… »
une identite se siffut a elle meme .toutes autres considerations ne seraient qu,une identite frileuse ,ou de la frilosite identitaires ,que DIEU nous preserve des mal-pensents et des haineux.mon president est d,origine hongroise ,sa femme francaise depuis peu pour moi c,est ca la france
J’ai beaucoup hésité moi aussi quand on m’a posé la question fatidique : « quel département sur la plaque ? ».
Je me suis quand même entendu dire par un voisin : « ça ne se fait pas, tu aurais dû mettre 91, à la rigueur le numéro de ton département de naissance … ou celui de ta résidence secondaire (j’en ai pas) ou de l’endroit où tu passes tes vacances (je change tout le temps) … mais pas n’importe quoi ! ».
Et moi de penser : « ceux qui sont nés par exemple dans le département 9M ou un autre 9x quelconque du temps de l’Algérie française ?
Et puis le foie gras du 32, c’est pas mal, non ? Et les oies sont sympas … pour preuve quand on va leur rendre visite, elles ont l’art de vous accueillir avec beaucoup d’effusion sonore. Et tout et tout ! Les braves petites bêtes : c’est que ça reste jamais indifférent une oie quand passe quelqu’un, qu’elle connaît ou pas, Yen a toujours une qui vous aperçoit, et qui appelle tout de suite ses copines pour venir vous faire la fête (les clebs ça vous ignore parfois, pas les oies). Et l’Armagnac, c’est pas attrayant ?
Notre géniale ministre de l’Intérieur aurait dû ajouter sur les plaques un autre petit carré avec la religion (puisqu’elle était ministre du culte aussi). Avec
– IS pour l’islam sunnite (avec un croissant sur fond vert),
– II pour l’islam intégriste (avec une femme en burqa)
– CV pour catholique Vatican,
– CI pour catholique intégriste,
– CU pour catho ultra (Boutin),
– CP pour les catho « pas très catholiques » (Frêche)
– CO pour chrétien orthodoxe,
– PC pour protestant calviniste,
– PL pour protestant luthérien
– PA pour protestant anglican
– PB pour protestant baptiste
– PP pour « protestant par principe »
– PE pour Pentecôtiste,
– TJ pour témoin de Jéhovah,
– JF pour juif « normal » (avec une étoile jaune),
– JO pour juif orthodoxe,
– BD pour bouddhiste
– SS pour société de scientologie
– …
Obligation donc de mettre une religion, même si on n’en a pas (!) et n’importe quoi si on veut, n’importe quoi de préférence ! Comme pour le département. Espérons que le nouveau ministre de l’intérieur, quand il aura fini de se battre avec l’ancienne, trouvera du temps pour corriger cette petite erreur. Un Auvergnat c’est organisé, non ?
Va donc falloir que je réfléchisse : à vrai dire CU ça me plairait bien. Pas pour Boutin … pour la consonance. Et puis ce serait là me montrer (indirectement) reconnaissant envers nos ministres qui nous prennent vraiment pour des culs (des cons) !
@nicolas nicolas : ce n’est pas un problème. 🙂
Tout le monde a une histoire, un passé (M. Moreas l’illustre bien). C’est inévitable. La différence provient du désir de chacun de la partager ou non, de l’intégrer dans sa vie quotidienne ou de l’éluder (toujours quelque part entre les deux). C’est en tout cas une affaire de sentiments profonds : quand on me pose la question « d’où viens-tu ? », je me sens gêné. Ce n’est pas un sentiment de honte, j’ai juste l’impression que c’est une question qui touche à mon intimité, quelque chose que je ne partage pas avec n’importe qui. Chacun possède un rapport différent avec son intimité, c’est là qu’on doit faire preuve de tolérance.
Enfin, l’identité fait appel à des choses bien trop complexes et personnelles pour laisser aux politiques, qui ont une vision bien trop étroite des choses, le soin de dicter qui on est et comment on doit vivre. Ce qui compte pour nous tous, je crois, c’est que le pays fonctionne. La caste politique ne s’en préoccupe plus. Pointer du doigt les « mauvais » Français et la menace de l’extérieur ne fait que cacher les dysfonctionnements internes du pays et l’incompétence de nos élus. Et ça ne fait que pourrir l’ambiance, pas bon pour nos petits cœurs déjà bien fragilisés par le stress… 🙁
Bravo pour ce mot humoristique sur « mon identité nationale »- Nous rions mais restons un peu inquiets devant cette règlementation « peu claire », certains fonctionnaires ayant peur de mal faire étant restrictifs, jusqu’à ce procureur qui, vraiment ne doit avoir rien d’autre à faire.A quand le badge « vrai français » – « français de papier » etc… – Ca ne vous rappelle rien????
Dans un contexte paralèlle, un de mes petits cousins âgé de 8 ans, de souche européenne mais le teint bien typé comme l’on dit, s’est vu refuser de la viande de porc à la cantine de son école – Où va t on????????
Alors que mes « collègues » lecteurs auront bien entendu vu un billet avant tout consacré a ce débat un peu étrange qui s’étend en France concernant l’Identité nationale, je ne peux m’empêcher de voir le « Vieux Flic à-la-retraite-qui-en-a-vu » se retourner sur sa vie, et regarder avec une goutte d’humour et un nuage de mélancolie ou peuvent bien être ses racines, que-ce qui a fait qu’il est lui même, et ou définir son identité a lui…
Ce texte monsieur Moréas je l’ai trouvé très touchant. Bien sur dans le débat actuel il nous amène des pistes de réflexions, mais je trouves qu’il vous situe en plus, vous dans votre histoire. Quelque chose de très personnel, comme si d’une certaine manière vous nous rameniez, vous et nous, vers l’origine, vers quelque chose d’incroyablement humain.
Je reprends une citation d’un ami artiste « nous vivons dans le même monde, nous n’avons pas la même histoire », et pourtant l’identité nationale semble réduire le temps à l’espace (j’étouffe!!). Voici mon anecdote d’une malheureuse banalité :
Je m’appelle Leïla, mon nom de famille est moins exotique. Je reviens en France en 2006 après un séjour de trois ans en Espagne (Europe !). Je me déclare auprès du Trésor Public afin d’honorer mes obligations fiscales. Je reçois en réponse une demande de pièces : « veuillez vous présenter rapidement à nos bureaux munie de votre titre de séjour ainsi qu’un justificatif de domicile ». Je m’éxécute avec ma CNI, mon passeport français, une quittance. La personne qui me reçoit me signale que je dois fournir « ma carte de séjour » selon le document, ma CNI est certainement vraie, le passeport, elle n’en veut pas. Le plus simple, me dit-elle, est de revenir avec un extrait d’acte de naissance avec filiation et ma CNI (ça na se voit pas sur ma carte : mon père est né en Espagne et est resté espagnol en France, le père de ma mère est né en Pologne)… Voilà, bon retour en France! Suis-je française? Je ne sais pas, j’aime ce pays que j’ai longtemps pensé le mien. Je ne suis pas imposable, bonne nouvelle. Aujourd’hui, ma CNI est expirée, mon passeport non. J’élève mes enfants, je travaille dans l’éducatif et je suis inquiète. Quels repères transmettre quand l’identité, fruit de l’histoire de chacun et de la France, peut disparaître à l’expiration de la date imprimée sur la CNI? Respect et engagement ne sont-ils pas réciproques? Quelle reconnaissance le gouvernement et l’administration « zélée » actuels ont-ils de l’histoire de notre pays?
Oups je voulais dire merci max bien sur, sans offusquer oulala !! Tu l avais compris je suppose 😉
Le département 96 a bel et bien existé puisque c’était l’Algérie française.
A partir de 1946, ce fut l’Insee qui devint responsable de la codification officielle des départements. En effet l’Insee, créé cette année là, gère depuis lors[6] le Code officiel géographique qui rassemble les codes et les libellés des communes, des cantons, des arrondissements, des départements, des régions, des pays et territoires étrangers.[7],[8]
Les départements d’outre-mer reçurent les numéros 971 à 974 après qu’ils furent devenus des départements en 1946 (les numéros 91 à 96 étant alors utilisés par l’Insee pour les territoires français du Maghreb).
Merci oulala. Sympa de voir que des gens partagent mon opinion. C est bien d habiter un pays, c est bine aussi d avoir l identité du pays dans lequel on vit. Mais ce qu il faut vraiment, c est être fier du pays dans lequel on vit. Et certainement pas de le presser comme un citron dont on a que faire. De l utiliser et d en abuser. Il faut respecter le pays dans lequel on vit et faire en sorte d y vivre au mieux, sans scier la branche sur laquelle on vit. C est ça le problème en France. Tout le monde en profite et tout le monde en rigole en plus ! On prend tout ce qu on peut et ensuite on ira dans la rue gueuler parce qu il n y a plus rien a donner ! Vivre en France n est pas vivre dans une cantine gratos, qu on soit d identité française ou non. Bonne journée à tous, a+oulala
@oulala : completement d’accord avec toi
@nicolas nicolas : attention a ce que tu dis, la vérité fait mal a certains! pour le reste j’aurais pas pu dire mieux que toi, en plein dans le mille!
Salut,
C’est la première fois que je participe à un blog, mais je dois dire que cette fois, le texte est particulièrement nul… Aucun liens, aucune coordinations, ça part dans tous les sens pour finir « vanne » poète ou grand écrivain. C’est pathétique même si ton histoire a l’air intéressante dans le fond.
Mon conseil, écris comme tu raconterais mais n’essaye pas de te donner un genre parce que ça ne te vas pas du tout et ça rends vraiment mal!
Good luck dude!
L’ha Bonné, je vois que tous ceux qui écrivaient dans « je suis partout », n’ont pas été, hélas, déchus de leur nationalité et fusillés… ou leurs petits-fils qui n’ont pas compris essaient de prendre la relève…
Bon faut garder quelques espèces en voie de disparition, ne serait que pour montrer que l’évolution n’est pas forcément progressive, elle peut prendre des chemins inattendues…
Oui les étrangers et la CAF… mais les étrangers avec le nettoyage de nos villes, de nos bureaux qui se lèvent le matin de bonne heure (« la France qui se lève tôt », ce sont eux en partie!) , qui bâtissent les murs de nos habitations ou vont jusqu’à travailler dans notre beau parlement, ne resteront que des étrangers et leurs enfants nés ici seront quoi ? Si à 18 ans ils choisissent d’opter pour la nationalité ils seront quoi ? Quand ils cotiseront pour votre retraite ? Et la cotisation à la caisse de retraite de ces travailleurs étrangers est- elle comptée séparément, ne sert-elle que pour les vieux travailleurs étrangers vivant en France ?
De cela curieusement vous ne dites rien l’Ha Bonné…
Je suis français né de parents français avec des origines bretonnes et je n’en tire pas plus de fierté que cela car c’est quoi qu’on en pense un peu le fruit du hasard. Pourtant j’aime ce pays où je suis né, où j’ai mes attaches, où sont mes racines. Mais cet amour ne se confond pas avec une complaisance avec les tracas administratifs que peuvent subir mes compatriotes qui n’ont pas eu la chance d’être nés de parents français nés ici.
Merci Moreas pour ce billet même si j’appartiens à la « France gauchiste »… au sens de L’Ha bonné
Quitte à écoper d’un point Godwin, cette nécessité d’examiner les caractéristiques des grands-parents pour déteminer la sienne propre me paraît relever d’une époque ancienne et plutôt fâcheuse.
Restons calmes : on ne tient même pas compte de la nationalité du conjoint ? Quel laxisme, en fait.
Par ailleurs, pourquoi se limiter au niveau n-2 si la situation reste trouble ?
Pourquoi pas n-4 ou n-10 ?
On doit bien pouvoir en coincer un ou deux, infoutus de justifier n-10 ! Quelle joie, alors !
Bonjour,
L’identité nationale n’est qu’une illusion à but électorale. Elle rassemble à une goutte d’eau qui surf sur un tsunami (globalisation) .
Une culture n’est jamais éternelle mais en perpétuel évolution.
Cordialement
@max : l’intolérant, c’est celui qui est fier de son identité et qui veut obliger les autres a en avoir une. Et vice versa.
Decouvert par hasard, excellent et emouvant article !
Merci Monsieur le « Commissaire » …
Premiere fois que je lis ce blog , tres agréable , au style limpide de polar bien rythmé !
Du coup j’ai lu plein d’autres sujets. Et je me dis qu’un flic ,avec ces idées et ce style là , ne peut pas etre un mauvais gars …
ça m’aidera à oublier quelques embrouilles stupides avec la maréchaussée , qui aime bien aussi se payer ce qu’elle prend pour de l’intello méprisant à son égard
et le vieux 4>
Merci pour cet article rafraichissant.En ce qui me concerne, ne a Paris mais après 2 ans d’Algérie (maintien de l’ordre!),5 mois en Angleterre, 28 ans en Allemagne et depuis 1996 en Argentine, suis-je encore Français? a part le fait qu’on vous regard dans certains pays comme une bête curieuse, je me pose souvent la question.
CD
On aimerait pouvoir débattre de ce sujet si sensible et si malmené avec les sentiments affichés ici. Cela ne me donne qu’une envie concernant les plaques c’est de redonner vie au département 96, je crois bien qu’à ma prochaine voiture je tenterai de le demander, ça passera peut être …
@rthibault
faudrait sortir un peu de chez vous mon brave,moi je travaille a la caf et je vous invite a y passer juste une journée,rien qu une et après on verra si étrangers et caf c est un discours ultra nationaliste.
« Le truc éculé de la CAF ». Bien sûr Pierre, bien sûr. Enlevez-vous les doigts du cul et regardez ou vous vivez et surtout il suffit de vous lire pour ressentir le dédain de sa nationalité. Partout ou un mec comme vous écrira, un comme moi répondra. Le cancer de la France contemporaine, c’est les gens comme vous, rejetant leur pays dès qu’ils en ont l’occasion. Et insulter de « crétins » les français qui ne sont pas d’accord avec vous montre à quel point vous êtes tombé bien bas (la France gauchiste j’entends).
A un contrôle de police vous donnez vos papiers que vous soyez fonctionnaire ou pas. Non? Alors c’est pour tout le monde pareil.
Quant à mettre la Guyane comme immat, même pas en rêve cela me fait trop penser au bagne.
MON IDENTITE NATIONALE
La galère pour faire refaire ma carte d’identité.Née en Tunisie,de père idem,tout ça à l’époque du protectorat.Ma mère heureusement née en France.Haha!pas assez,allons voir les grands-parents.Et ,là,va donc retrouver les papiers.Ou,alors,faire un certificat de nationalité française au tribunal de grande instance.TB.Ben non,même combat.Mon père 40 ans de douanes en tenue(commandant)port d’armes dans l’exercice de ses fonctions,moi,37 ans de fonction publique(enseignement)Écoeurée, j’ai abandonné.Va bien falloir que je m’y « recolle ».J’en ai la colère à l’avance.Des comme moi,notre patrie en fourmille.
Ce qui est bizarre dans cette histoire de prouver sa nationalité lorsque l’on est fonctionnaire, c’est que si l’on est fonctionnaire, c’est que l’on a forcément la nationalité française puisque l’emploi de fonctionnaire est réservé aux français.( Ce qui est assez logique : les citoyens payant les impôts, il est un peu normal que les emplois créés par ces impôts leur soient réservés).
La question de quatrième dimension serait donc : si l’on arrive pas à trouver les papiers demandés par la préfecture pour prouver sa nationalité, perd t’on son statut de fonctionnaire et est on attaqué en justice pour occupation illégale d’emploi public ? ;o)
Quel délire !
Un message plein de dérision et agréable à lire,
merci
hd
Parce que vous avez des larmes ailleurs?
Un texte sensible et joli qui interpelleras tous ceux qui se sont trouvé en butte à une administration bornée.
Et à ceux qui la jouent « si vous ne l’aimez pas quittez la » ou opposent un enracinement dans un seul pays au fait d’avoir une histoire et une famille: né en France de deux parents Français (mais nés l’étranger), nourris de culture française sur les pupitres de bois français d’une école qui n’était point située en Patagonie, ayant vu dans un petit village de Corse (mais Français à ce que l’on m’en a dit) une très longue litanie de noms identiques au mien sur un monument aux morts Français, je peux vous dire que le jour ou on vous demande de prouver votre nationalité on ressent comme un grand vide.
Et l’administration fait ce qu’on lui demande de faire. Ce n’est pas technique mais politique.
Georges, ton papier m’a emballé!!!
J’ai souri avec une petit larme d’émotion à l’oeil.
Bravo pour ce texte!… et les mises en évidences par l’absurde de la connerie ceux qui ont imposé sur les bagnoles, leur attachement à une identité administrative… et peut-être aussi, leur envie de repérer plus vite les véhicules qui viennent d’un « ailleurs »… Au nom de quelle démocratie?
Ma prochaine voiture sera immatriculée en Guyane… Ce beau département Français des plus multi-ethnique qui soit!… Comment font ils face à un débat aussi abjecte?
Merci « Ecolo ».
Ce que je ne comprends pas… mes enfants ont des problèmes, parce que nés à l’étranger de père français mais de mère étrangère… c’est que nous ayons pu élire, constitutionnellement, un président fils de magyar ! A-t-il vraiment choisi la nationalité nationale de chez nous à sa majorité ?
Faudrait peut-être vérifier…
En tout cas, merci M. Moreas (ce nom… suspêt) pour ce billet rafraîchissant !
Rodolphe Clauteaux
Hebdo L’Itinérant
Un citoyen du monde prend soin de ne pas polluer la nature qui est à tous.
N’avez qu’à mettre votre chiotte à la poubelle, m’enfin!
Bravo et merci pour ce magnifique petit texte !
Anne Sinclair, semble avoir eu quelques problèmes pour renouveler sa Carte d’Identité, voir : http://annesinclair.typepad.fr/journal/2010/01/etre-fran%C3%A7ais-une-chance-ou-une-punition.html
@ lecteur de passage, pour être allé en Polynésie, les plaques minéralogiques on un « P » à la place du N° de département… Sinon les codes postaux commencent par 987…
Pollueur!
Plutôt « Le système périodique »
C’est amusant de vous lire, on retrouve tous les poncifs de l’idéologie nomade (version 4/4 anachronique…). C’est Benetton chez les flics ! Vous me reconnaissez ?…
Je passe sur les commentaires caricaturaux des « patrouillotes » (comme disait Rimbaud) et ceux des lèches-blogueurs, internationalistes de pacotille, qui confondent Hugo avec Chavez…
beau texte, merci
Ah ! merci, merci ! C’est tellement délicieux à lire. Ca me fait penser à la chanson de Brassens : « la ballade des gens qui sont nés quelque part » (http://www.youtube.com/watch?v=WscVYSu-O2w&feature=related)
N’en déplaise aux jobards qui confondent racines et terroir, (pas de racines sans terre) les nôtres existent mais elles sont aériennes…
Moi, j’aimais bien les départements… C’était un jeu avec mes frères sur la banquette arrière quand la route était longue, le premier qui nommait un département ou bien on se partageait la France et on comptait les voitures pour « notre » région… Quand on suivait un 72 (région de nos racines), on imaginait lui dégonfler les pneus pour respirer l’air du pays… on traitait les 43 de bouseux et les 13 de congs… et ça nous faisait beaucoup rire jusqu’à ce que notre père se fâche parce qu’on faisait trop de bruit !!! Nostalgie…
Un roman susceptible de t’intéresser malgré son titre apparement fade : » La Table Périodique » de Primo Levi.
Excellent, bravo, je distribue le lien du texte…
mouais…et bien, là où je suis bien, là est mon pays.
Billet très touchant, je dois dire que rendu à la moitié de la lecture je sentais le DOM arriver ; peut-être une connerie dans laquelle je me retrouve en sus du caractère d’écolier oisif…
Je suis atterré devant le commentaire d’Itasse associant étrangers et CAF, un vieux classique des discours ultra-nationalistes. Et en arrière plan, cela sous-entendrait que parce que les Français bénéficient de toute une série d’acquis, il serait hors de question de pointer du doigt des dysfonctionnements ou de tout simplement donner son opinion ? Cela ne ressemble pas plus à la France du droit à la liberté de penser et d’expression, cela évoque plutôt une société orwellienne vers laquelles pointent toute une série de signes bien souvent relevés dans sur ce blog… Le plus ironique de mon point de vue, c’est que les tenants du « fermez vos gueules » ou du « la France tu l’aimes ou tu la quittes » sont ceux-là même qui évoquent avec émotion les grands épisodes républicains de la révolution à la résistance. Le principe de base de la révolte n’est-il pas une liberté de penser et de s’exprimer poussée dans ses retranchements ? Peut-être alors le contexte actuel ne nous donne pas le droit de nous plaindre en considération des évènements passés ? Ou ce sont ces mêmes évènements qui nous permettent de pressentir les dérives et les dangers de tel ou tel discours.
Je me sens un citoyen à part entière. Pas parce que l’Etat garantit mes droits et s’assure que je tiens mes devoirs (devoir, le mot qui fait peur à l’oisif), mais parce que j’ai la chance d’être né en France de parents français, bien blancs. J’ai la chance de me sentir citoyen à part entière parce que j’ai vécu mon adolescence avec des amis et des camarades qui ne sont rien pour la France sinon une nuisance. De quelle France parlons nous alors ? La France, la nation, cette bulle d’abstraction qui remplit tant l’espace physique que l’espace des esprits et des coeurs. J’ai le sentiment que la bulle a éclaté, que depuis vingt ans cette France n’a plus de modèle à proposer, elle n’avance plus. Le lien qui unissait la France, la nation, à ses composants individuels est trop distendu. Certains de ceux qui étaient aux extrêmités se sentaient déjà défaits de ce lien, victimes de racisme, handicapés, femmes, homosexuels… Ce sentiment de distorsion, de détachement amer gagne la population, il remonte les classes sociales, les classes moyennes ne croient plus au modèle qui leur fait porter, non pas le poids de la misère, mais le poids d’un système en roue libre où les riches sont toujours plus riches et les pauvres sont toujours plus pauvres. Et c’est un élément sur lequel Nicolas Sarkozy me semble jouer : diviser pour mieux régner. Les pauvres contre les moins pauvres, les ouvriers contre les cadres moyens, les cheminots grévistes contre les usagers. Ceux qui ont le cran de faire valoir leur droit de manifester sont représentés comme des cancrelats, des fainéants. Mais les gens manifestent parce que même en travaillant, sans toucher l’argent de la CAF, la vie en France c’est trop souvent la misère ; quid des employés de la mairie de Paris et des policiers qui vivent à la rue ? Quid des 14,5% de Français sous le seuil de pauvreté ? Tous des profiteurs, des bons-à-rien ? Mais bien sûr… si c’était le cas, ça n’enlèverait rien à mon argument : si une telle proportion de la population est inactive parce qu’elle a décidé de ne rien faire, c’est que le modèle ne fonctionne pas, c’est que l’éducation ne joue pas son rôle, que les minorités ne sont pas intégrées, que les gens n’ont plus envie de se battre pour la France.
Alors oui, je suis peut-être un cas extrême, je n’ai pas proposé de solutions, et je n’en vois aucune au niveau politique, gauche ou droite, parce que c’est le modèle en entier qui ne fonctionne plus, ou plus assez. J’ai honte d’être Français, et comme les étudiants des classes moyennes, comme les cadres et les chercheurs, ceux qui en ont les moyens, je prends Monsieur Nicolas Sarkozy au mot : je ne me gêne pas pour quitter un pays que je n’aime pas.
Et puis quand je serai dans le pays où j’aimerais vivre, loin de l’autre côté, où la misère est plus forte et les sourires plus gais, peut-être que la rage l’emportera sur la raison et je brûlerai mon passeport, le petit morceau d’Etat qui ne quitte pas ma poche et que tristement trop souvent, je hais.
Leo Ferré était monégasque. Mais nul n’est prophète en son pays, il s’est exilé en Toscane. Comme quoi, les paradis des uns sont les enfers des autres.
…Au passage, moi qui suis né sous X, je vais rigoler si un jour, je vais devoir prouver la nationalité de mes parents que je n’ai jamais connu…
Soit dit en passant, il y a 2 ans, tout discours panpan-la-matraque était juste et bon et quiconque pointait du doigt d’éventuel dérives soumis à l’insulte, gaucho angéliste complice des criminels. Alors maintenant que lesdites dérives sont là, ceux qui tombent des nues manquent de crédibilité…
Je ne me pose pas la question en ces termes : antinationaliste, antirégionaliste, antifrançais, antieuropéen, antimachin…
Ca me gave, les antis.
Je me sens pro européen, pro français et pro breton, pourvu que cela soit dans le respect des autres. Et pourvu qu’on ne perde pas non plus de vue les défauts des uns et des autres.
Mais j’ai beau détesté les nationalismes, je ne vois pas d’incomptabilité avec un attachement à ses racines pour autant.
Je suis juste peut-être un peu anti Groland… ?
A dire avec l’accent corse ,et pour saluer Léo Ferré :Sarkozi ,c’est un corse ? Non, c’est un umpiste.
– Il est français ?
Le plus dur quand on sait tout cela, c’est de rester fidèle à ses convictions non violentes…
Un double zéro en guise de nombre sur la plaque d’immatriculation. C’est tout ce que m’inspire cette obligation pour les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Quel est le N° pour la Polynésie Française? Française depuis 1525 de mes deux parents, d’origine bretonne mais vivant depuis des lustres dans le 06, je ne sais pas quoi mettre sur ma plaque. Mes enfants sont français mais leur père est italien,d’où leur appréhension quand il va falloir renouveler leur CI. Leur père est né à 2 km de chez nous. En fait ils se posent la question. Français ou Italien? Pour eux c’est pareil, sauf que travaillant à Monaco, en étant Italien on ne paie pas d’impôts. Comme quoi la nationalité tient à peu de chose. Surtout quand cela regarde le portefeuille. Tout le monde ne veut pas être français, loin s’en faut.
ce texte, me semble-t-il, ne remet pas en cause la question de fierté d’avoir la nationalité ou pas, mais plutôt l’aspect ridicule/contradictoire du fait de devoir re-justifier sans cesse la nationalité française (quelques soit la façon dont on l’a acquise) pour renouveler ou CNI ou Passeport.
L’exemple du problème de loi me sidère d’autant plus… Il faudra néanmoins vérifier si ce n’est pas un « excès de zèle » de la part de la personne qui a géré le dossier lors de l’appel du Parquet.
Il y a surement plus de choses à revoir que dans de nouvelles choses à créer à mon humble avis.
Juste une citation en guise de commentaire :
« Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. – Soyons l’humanité.Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie. » (Victor Hugo)
Bon week-end.
Je touve également qu’il est complètement débile d’etre obligé de choisir un numéro de département pour sa voiture mais le plus drôle dans cette histoire c’est que ceux qui nous ont Imposé ce numéro sont ceux qui ne veulent farouchement pas parler d’identité nationale… Peut être préfèrent ils celle Régionale alors!?
Faites attention les sans Numéros 🙂
Trop bon, cette histoire.
Peut-être qu’à Kourou, le pays où les yaourts, à la grecque, ou autre, sont hors de prix, les fusées n’ont pas de plaque minéralogique.
C’est pas logique, que le service des Mines creuse le sujet de la police de la plaque ?
et dans le fond qui est le plus intolerant? celui qui n’a pas d histoire ni de racines et raille celui qui en a, ou celui qui est fier de son histoire et de ses racines?
Drôle d’histoire, il n’y a pas de « bon » lieu pour de petites réflexions existentielles et se remémorer d’où on vient, qui on est… Votre choix de la Guyane en souvenir de Papillon est une belle trouvaille, j’imagine votre discussion avec ce garagiste…
Moi, je n’ai pas de voiture, donc pas de choix cornélien à faire, je n’ai pas fait refaire ma carte d’identité depuis qu’elle n’est plus en papier mais j’en suis à mon troisième passeport… je me sens plus à l’aise, moins à l’étroit qu’avec une carte.
Le 20 février, à Berlin, une performance de rue pour répondre à ce débat sur l’identité nationale française :
http://blogs.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.view&friendId=518811866&blogId=526645684
Merci de vos articles qui éclairent intelligemment le domaine de la police.
Merci pour cet humour un peu mélancolique..
Bises.
Myriam
C ‘ est très agréable à lire .
De toute cette lecture , qui est heureux d ‘ être Français ?
BoBo , il faudrait répondre .
Effectivement , il y a une différence entre ce débat
sur la nationalité et les formalités administratives
qui sont lourdes mais indispensables pour éviter les
tricheries .
Facho ? Allez y , j ‘ adore être sifflé .
Cette affaire des plaques a apporté quelque chose de ravissant, le Gwenn ha du systématique sur toutes les plaques de bretagne administrative, sans compter les nombreux 44 qui collent le drapeau breton sur l’immonde et illégitime logo des PDL ^^ ici ce n’est pas le numéro qui fait la fierté, c’est bien les couleurs noires et blanches… quand je pense que ces drapeaux valaient un PV dans les années 60 🙂
Que fait-on de l’identité humaine dans tout ça ? On frise l’imbécilité voire la folie !
En tout cas trêve de préjugés ! Un policier intelligent et drôle ça existe et quelle sympathie je ressens pour la personne qui écrit ce texte !
merci
Très joli texte, qui résume si bien un débat incongru …
C’est tout ce que je proposais à mes élèves, vous savez, ceux du fond de la classe près du radiateur : « si tu ne sais rien faire, que tu n’as envie de ne rien faire et que tu n’en as que faire » alors « entre dans la police, là tu auras ta place »
La preuve, le département 96 a bien existé, le 20 également et les possesseurs de 4×4 surtout anciens et encore plus pollueurs que les récents, continuent à sévir !!
Comme elle est belle notre chère France et ses habitants sont si drôles et pathétiques !
Ceci étant, je compatis.
Mais l’identité nationale ne serait-elle qu’une question d’origine de naissance très ancienne ou de n° sur une plaque d’immatriculation ?
eh les parigots alors c’est dur de se rendre compte que vous êtes ridicules avec vos 4×4 immatricules dans le 75 ou autres départements d Ile de France? en tout cas chez moi en Normandie ça nous fait bien rire! et soit dit en passant Vive la Normandie et en disant ça je ne vois pas pourquoi je devrais avoir honte!
il n’y a rie de nouveau sous le soleil. n’était pas romain qui voulait, c’était un privilège qu’il fallait mériter et respecter.
Je me souviens qu’au moment de l’annonce du projet des nouvelles immatriculations, il y avait eu un tollé organisé par certains élus départementaux au motif que le numéro de département ne figurerait plus sur les nouvelles plaques. Pour calmer ces esprits de clochers gravement froissés on a donc rajouté une case pour leur permettre de continuer de jouir d’appartenir de la communauté identitaire des numéros départementaux.
L’anecdote que vous rapportez délicieusement en début de billet renvoie effectivement au pathétique administratif ordinaire qui a fini par céder à la nostalgie cocardière et numérologique en la rendant obligatoire avec options. L’obligatoire comme nivellement de la liberté par le bas…
Superbe. Merci
Beau billet, M. Moréas.
Et comme on pouvait s’y attendre, ça a attiré une jolie paire de crétins (qu’on me pardonne ma grossièreté) qui veulent coûte que coûte voir de la «honte d’être français» partout où il n’est pas fait allégeance sans conditions à la France éternelle (tant qu’à faire dans la caricature). Et une petite pointe comique supplémentaire avec le vieux truc éculé de la CAF.
Faites comme moi, achtez votre voture à l’étranger avec l’adresse de votre copine de là bas, gardez les plaques du pays et dites merde aux radars. En cas de contrôle : la bagnole appartient à votre « copine » étrangère. Contrôle technique en règle, assurance OK…Voilà ce qu’on fait quand on en a marre de la bêtise de l’administration française. J’imagine ce que c’était en 1940-44…
L’auteur de cette histoire familiale confond identité nationale et état civil. Cette confusion est à la base de beaucoup de déconvenues incomprises. Adhérer à une identité nationale c’est se trouver en harmonie avec les valeurs éternelles propres à ce pays(Culture, Histoire, Grands Hommes, Grandes Déclarations, Hymne, drapeau, paysage, langue). Obtenir une carte d’identité c’est devenir un citoyen en satisfaisant à une règlementation. On peut assister à une déconnexion entre les deux situations. C’est pourquoi on parle beaucoup en ce moment de « français de papier » mais aussi de français de coeur comme devait être certainement ce papa de l’homme au 4/4 bien immatriculé
Un excellent post
pareil pour moi, je vais devoir refaire mes papiers, putaiiiin, ça gave ! touts les 10 ans c’est pareil….
bise d’un petit descendant d’Henrie Charrière.
Pour faire bonne mesure… Tu as oublié de préciser : policier de haut rang, patron d’une des plus prestigieuses brigades de la Préfecture de Police. Notre ami Sarkozy n’a pas autant de titres à aligner.Il est vrai qu’il n’est pas personnellement responsable de ce délire administratif imposé pour obtenir un passeport « sécurisé » !
Article vraiment très agréable à lire.
Bravo.Très bien écrit.Un plaisir.Que la France est belle!
Br
Les commentaires me font bien rigoler. A croire qu’être français est une honte aujourd’hui. Dites donc tous que vous êtes du 99 va, et n’oubliez pas de passer à la CAF en passant. Bande de faux-culs (c’est très français).
je connais plusieurs fonctionnaires dont un dans la police obligés de prouver qu’ilsétaient français alors qu’à l’embauche l’administration avait demandé un certificat de nationalité.
J’aime la dérision, la justesse du propos et surtout l’expérience posée. Bien sur je suis en accord avec tout mais une phrase me laisse un peu perplexe. « j’avais décidé de ne rien faire » quelle carrière pour un oisif?! Ou alors que de desilusions…
Le jour ou l’on me posera cette question « existentielle »je répondrai 99(étranger).
En effet,mon père qui n’avait jamais changé de lieu de résidence (de sa naissance en 1911 à sa mort en 2002)est né à l’étranger et mort en France;
Ma mère,née dans le même village(que mon père)en 1920 est née en France et mourra sans doute en France.Mes grands-parents issus du même village(ou alentours)étant tous les quatre nés à l’étranger et pour moitié morts à l’étranger,pour l’autre moitié morts en France(tout en vivant au même endroit),je me considère,aux yeux(aveugles?)de la loi »nationale »comme « un étranger »dans mon propre pays,à moins que mon « morceau »de pays,celui de mes ancêtres ne soit à considérer comme « étranger » dans la « natiocratie » française,ce qui,historiquement n’est pas faux!
Georges salue Georges au passage…
Groland, c’est quel numéro ?
Qu’en est-il du département 20, qui correspondait à la Corse, mais qui suite à la scission est passé en 2A et 2B ? Est-ce qu’on a le droit de demander le code de départment 20 ?
Bravo.
Vaut mieux acheter un vieux 4×4 qu’une Prius.
un lien que je m’empresse de transférer à mes fils pour qui « »les policiers » » manquent sacrément d’humour et de discernement!!
merci!
@ Une hirondelle :
Le département 96 a été attribué à ce qui était à l’époque le protectorat de Tunisie.
excellent, merci
Ah, cette question d’identité nationale !
Une plaie qui ne se refermera pas.
Merci Sarko !
http://wp.me/pERCo-FA
Lisez ces petits billets:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/guissé-hussard-parachutiste-mais-pas-français-.html
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/11/le-brigadier-guissé-est-français-et-il-le-restera-.html
En gros, le brigadier Guissé, dont le père a la double nationalité franco-sénégalaise, est militaire dans un régiment parachutiste depuis plusieurs années. A ce titre il défends les interêts de la France à l’étranger en opérations extérieures.
L’Etat met en doute sa nationalité…Très bien. On passe au TGI. Sa nationalité lui est confirmée. Très bien.
Mais l’affaire n’est pas close car le Parquet fait appel de la décision du tribunal…La cour d’appel confirme le jugement rendu en 1° instance (bravo en passant à M. le procureur qui ne doit avoir que ce genre d’affaire à traiter et qui se fait débouter deux fois…).
Bref, on peut s’engager dans l’armée française, la servir, partir en Afghanistan avec un passeport français, mourir pour la France mais on peut se voir retirer la nationalité.
L’appel du Parquet confirme une chose toutefois, c’est evidemment que la loi n’est pas claire et qu’il peut y avoir sujet à interpretation. Ca c’est inquiétant. (Attention M. Moreas, si ça se trouve vous allez passer au TGI et on va vous retirer la nationalité française 🙂 )
Quant aux départements sur les plaques, disons que c’est surtout fait pour faire plaisir au citoyens qui ont une forte identité (Corse, 13, Bretagne…) et qui veulent le montrer.
Comment vous dire la fraîcheur, le sourire et les doutes qui me saisissent en vous lisant aujourd’hui, en vous lisant souvent, du reste ? Merci.
Bonjour,
j’ai apprécié l’humour léger de votre billet. J’ai un peu la même histoire, que je raconte dans un grand éclat de rire. Mais, dans les faits, l’angoisse vous saisit quand un fonctionnaire de l’Etat civil ou d’un tribunal administratif vous dit « ah! mais vous êtes sure d’être française? »… au risque de ne plus l’être (et passons sur l’instant où le monde s’écroule autour de vous), quand vos autres frères le sont parce que nés sur le sol français et vous pas (et allez dire que c’est tout à fait par hasard). Au risque même de se voir accollé une nationalité qui ne correspond en rien à l’histoire familiale. C’était en 1987. Et puis, une chance que mon grand-père était lui aussi né en France… parce que va prouver l’acquisition de sa nationalité quand on sait seulement qu’il était aux machines de je ne sais quel torpilleur dans les Dardannelles. Du coup, j’ai le document miracle. Quant à l’histoire du camp pour étranger, mon père a failli le vivre ou partir directement en camp de travail. C’est fou comme le passé vous accable quand on oublie, par ailleurs, qu’on appartient à une construction commune.
Je vais bientôt tenter le 99…… on verra!
Bonjour,
J’ai beaucoup aimé ce texte, offrant un peu de légèreté sur le sujet de l’identité nationale et les plaques d’immatriculation. Le lien était risqué au départ, mais vous l’avez fait avec brio !
Je n’aime pas que des personnes doivent prouver leur nationalité française à chaque fois qu’elles font refaire leurs papiers. Ma mère est née en France de parents italiens et a obtenu la nationalité française à son mariage, avant sa majorité. Elle a depuis divorcé. Pour refaire sa CNI, elle doit produire l’acte de divorce, les certificats de naissance de ses parents et le sien, et certainement d’autres papiers encore.
C’est humiliant et effrayant : va-t-on un jour lui dire qu’elle n’est pas française ? Et dans ce cas, de quelle nationalité sera-t-elle ? Italienne ?
Et dans ces conditions, que serais-je ? Franco-italienne ? Devrais-je moi aussi refaire mes papiers et prouver ma demi-nationalité italienne ?
Bref, la nationalité française est-elle acquise une fois pour toute ?
Si oui, pourquoi demander de la justifier à nouveau ?
Si non, brrrr ! Ca fait froid dans le dos !
A vous lire, Georges, on découvre un autre homme ! A l’heure de la globalisation et de la dématérialisation d’un bon nombre de nos relations, devoir se rattacher à un bout de territoire semble un peu suranné. Surtout lorsque l’on sait que le département, dans notre paysage institutionnel, n’a pas forcément un grand avenir (s’il en a un). Dans votre situation, j’aurais moi-même hésité. J’aurais sans doute opté pour le département 96, finalement, qui n’a jamais existé (si quelqu’un sait pourquoi, tiens, au passage…) !