Une Italienne s’adresse à Carla Bruni. Je suis la mère du garçon italien qui est mort dans la prison de Grasse, écrit-elle. Elle se plaint de mauvais traitements qui auraient conduit son fils au suicide ; elle se plaint de ne pas avoir été autorisée à voir le corps de son enfant, à l’hôpital Pasteur, à Nice ; elle se plaint de l’état dans lequel sa dépouille lui a été restituée, des semaines plus tard, affreusement mutilée et en état de décomposition*.
Ce suicide, comme celui de ce jeune homme de 23 ans qui s’est pendu dans sa cellule à Fresnes, et qui vient de mourir ; ou ces quatre autres (dont deux jeunes de 17 ans), il y a trois semaines… Autant de morts qui nous rappellent que la France détient un triste record d’Europe : c’est dans nos prisons qu’il y a le plus de suicides.
Le ratio moyen de suicide dans notre pays est d’environ 1.7 pour dix mille habitants. Pour France Télécom, il n’est guère plus élevé, sauf que la cadence s’est accélérée ces derniers mois, et qu’on en a beaucoup parlé. Au point de voir le ministre du Travail intervenir dans le management des entreprises.
Mais il a oublié de balayer devant la porte des ministères. Dans la police, par exemple, on estime le nombre de suicides à 3.7 pour dix mille. Et je n’ai pas entendu parler d’un plan de réorganisation ou d’une remise en cause du management de la police. Au contraire, la pression est de plus en plus forte.
Dans les prisons, c’est bien pire. 115 suicides en 2009. La moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. Environ un suicide tous les trois jours. Cela est-il dû à la surpopulation ? Le taux de remplissage serait d’environ 140% dans les maisons d’arrêt, là où sont incarcérées notamment les personnes en attente de jugement. Certains établissements tournant même, paraît-il, autour de 200%. Mais pour l’INED (Institut national d’études démographiques), cela n’a rien à voir : « Contrairement aux idées reçues, la surpopulation carcérale et le suicide n’évoluent pas de façon parallèle. […] Alors que le taux d’occupation des établissements pénitentiaires diminue au début des années 1990, le taux de suicide augmente. Et lorsque le taux d’occupation augmente à partir de 2002, celui du suicide a tendance à diminuer. […] La moitié des suicidés étaient seuls en cellule ».
Ce qu’on peut faire dire aux chiffres, quand même !
Dans son rapport, le contrôleur général des prisons, M. Jean-Marie Delarue, demande plus simplement une humanisation des conditions de détention. Tandis que pour faire face au manque de personnel et de places, on s’oriente tout au contraire vers la robotisation. Comme la reconnaissance biométrique, via le fichier BIOAP (décret du 7 juin 2010 sur Lexinter.net). À chaque déplacement, les détenus devront appliquer leur index sur une borne qui vérifiera leur identité. Sans parler de l’omniprésence des caméras de surveillance…
Il faut dire que, du fait du surpeuplement, les risques d’évasion augmentent. Vingt-et-une, en 2009.
Alors, quelles sont les mesures prises pour faire baisser le taux de suicides dans les prisons ?
On a généralisé le « kit de protection d’urgence » (drap et couverture indéchirables, pyjama en papier et matelas ininflammable) et, peu à peu, on installe des cellules lisses (rien pour se pendre). Enfin, pour aller plus loin, depuis le mois de juin, on teste le « codétenu de soutien ». Le taulard référent, en quelque sorte. Un détenu volontaire formé en trois ou quatre jours par la Croix Rouge pour se porter à l’écoute de ses compagnons de captivité. Dans le milieu médical ça renâcle ferme ! Partant du principe qu’un détenu « à risque suicidaire majeur » doit être pris en charge en milieu hospitalier. D’autant que la motivation de ces « psychologues d’occasion » pourrait être liée à quelques avantages (cellule individuelle, télévision gratuite, remises de peines, etc.) qui les éloignent d’une mission bénévole. Et les plus sincères, comment vont-ils réagir face à un échec si celui qui les a pris pour confident se donne la mort ! Cela doit déjà être difficile pour un professionnel, alors pour un amateur…
Ce concept fait partie des recommandations proposées dans le rapport du docteur Louis Albrand sur « la Prévention du suicide en milieu carcéral » déposé en janvier 2009. Il semblerait que dans ce rapport on ait censuré tout ce qui dérangeait pour ne conserver que cette idée. Laquelle présente du moins l’avantage de rien coûter.
En fait, sans l’avouer, au ministère de la Justice on sait bien que le problème est insoluble : surpopulation et manque de crédit. Alors on diminue le prix de l’abonnement télé, tout en sachant bien que l’idée la plus simple, mais politiquement incorrect, serait de vider les prisons. Mais on y vient peu à peu. Une proposition de loi a été déposée en juillet 2010 pour instaurer un « mécanisme de prévention de la surpopulation pénitentiaire ».
Pour l’instant, on libère les détenus avant la fin de leur peine, non pas pour faire de la place, mais pour faciliter leur réinsertion – évidemment ! La grâce électronique est née. Ce que Le Canard enchaîné a appelé, méchamment, « la grâce honteuse de Sarko ».
C’est en fait le seul moyen rapide pour faire face au gonflement des sanctions pénales et à l’instauration des peines-planchers. Car les chiffres font mal.
Aujourd’hui, environ 234 000 personnes sont placées sous main de Justice, mais plus des deux tiers sont suivies en milieu ouvert et font l’objet de mesures alternatives à l’incarcération. Et malgré tout, les prisons craquent. 71 000 détenus d’ici deux ans et 80 000 prévus en 2017. Alors, les taulards aussi craquent. Et sans même parler de l’Europe, les tribunaux administratifs français condamnent la France et indemnisent des prisonniers, en raison des conditions inhumaines de leur détention.
______________________________________
« Le ratio moyen de suicide dans notre pays est d’environ 1.7 pour dix mille habitants. Pour France Télécom, il n’est guère plus élevé.
Dans la police on estime le nombre de suicides à 3.7 pour dix mille.
Dans les prisons, la moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. »
Le suicide est un phénomène complexe qu’on ne peut attribuer à une cause unique, qu’elle soit sentimentale, existentielle, professionnelle, liée à la condition carcérale ou peut-être au sentiment du caractère irréparable de la faute.. Il faudrait donc que les médias généralistes arrêtent de nous proposer régulièrement des « marronniers » sur ce sujet.
Sa me fait de la peine de lire un tel article, quand je pense le nombres de personnes innocantes…
Un chiffre supérieur aux suicides dans les sociétés multinationales!
A partir du moment où quelqu’un se retrouve sous l’autorité d’un « plus fort », elle est sujette à se retrouver sous l’emprise d’un supérieur harceleur.
Mais la conscience d’un détenu qui a franchi la ligne blanche, peut-être sous un coup d’impulsion, doit être la plus grande harceleuse… En plus, un détenu, qui n’est pas toujours un monstre, peut se retrouver livré en pâture tant du côté des co-détenus que du personnel administratif. Et le harceleur n’est pas forcément meilleur que le harcelé. Triste monde…
des commentaires vraiment très intéressants de tous points de vues.
En France on a crée des ghettos parqués des gens aux revenus modestes parfois très modestes.
Ghettos éclairés par les néons des boutiques aux prix inaccessibles, de la publicité omniprésente, aujourd’hui c’est la télé qui éduque les enfants.
Beaucoup d’artsistes le disent mais ne sont jamais pris au sérieux.
http://www.youtube.com/watch?v=gAq_8FSCiJY
La vie est déjà difficile pour certain jeunes, avant les cassiers informatiques il pouvait y avoir rédemption et envisager un avenir, maintenant à la moindre erreur c’est la culbute sans rémission. Le malaise dans les prisons est amplifié par les conditions extérieure de vie. Les enfants qui ne commette pas d’erreur et qui ont des difficulté scolaire même s’il ont le bac ce sera difficile car la société ne prends que les meilleurs : et le reste en prison?
La société devient sans espoir d’avenir et de vie pour les jeunes. En effet trimer toute une vie pour s’entendre reprocher que l’on est des fainéants par la haute société, découvrir quelque chose pour le voir foute le camps en chine et être mis à la porte. C’est ces fondements qu’il faut changer car la vie en prison est encore plus difficile d’autant que l’on exige que chacun soit irréprochable socialement ceci avec le culte de l’ego: il a fait le con qu’il en bave moi je ne fais pas cela tel est la mentalité actuelle. Plus de pardon que le culte du moi je. La stigmatisation systématique des évènements morbide qui ne fait que complaire et foutre la trouille engendre des sociétés impossibles: je ne dis pas que ce sont des petits saints mais avec le culte de l’élitisme cela fait une majorité de personne sur le bord de la route.
Ah mon cher Pierre, si j’osais, euh, oui j’ose Gabb.. Vous ici? Toujours à déverser votre fiel sur ces irrécupérables ordures qui peuplent nos établissements pénitentiaires. Vive le dépistage précoce de la déviance chez les marmots n’est-ce pas? Au moins, peut-être éviterons-nous à notre si belle société d’être parasitée le plus tôt possible…
C’est à la qualité de ses prisons que l’on reconnaît le degré de civilisation d’un pays, et surtout de la place que la société accorde à ceux qui en représentent son côté noir et la manière dont on les traite.
Comprendre la délinquance, la déviance ou plutôt essayer, chercher à y répondre autrement que par la haine et la violence, apporter des solutions constructives ne veut en aucun cas dire tout excuser et se prendre d’admiration pour la criminalité. Un détenu est un être humain et ce quel que soit l’acte commis. Aussi, il doit être traité en tant que tel. C’est justment en s’inscrivant dans un autre registre, en ne s’abaissant pas à certains niveaux que l’on peut permettre l’élévation de l’être. Plus un homme est brimé, plus il se rebelle, et moins de chance il a de percevoir les choses autrement.
En prison, il y a des paumés, des malades, des délinquants ou criminels aguerris qui ont choisi leur voie compte tenu de la lucrativité de la chose, des personnes en rupture, des gens qui se sont écartés du chemin pour des raisons diverses et variées, des gens qui plongent et qui n’en finissent plus de couler, des gens qui ont manqué à un moment donné ou un autre de leur vie de repères, d’éducation. Certes, tous ceux ayant ou ayant eu des difficultés ne sombrent pas, fort heureusement, mais cela fait partie de l’humanité. Il y a et y aura toujours des gens dits biens, d’autres moins biens, des criminels, des délinquants, des plus résistants que d’autres, des plus faibles. Et s’il y des pourris qui délinquent, il y a aussi des pourris qui ne délinquent pas, et qui se comportent tout autant comme des pourris sans forcément enfreindre la loi.
Pierre,
Simple question : dans quel type de prison travaillez-vous ?
@rodhrigh
Non, il n’y a pas en prison que des « ordures criminelles » tout juste bonnes à être exterminées, n’en déplaise à un certain commentateur qui se targue le connaître le milieu pénitentiaire, mais qui n’en a que la vision réductrice et l’aigreur (surtout) du poste qu’il occupe.
chacun voit midi a sa porte!
heureusement que je n ai pas de compte a rendre a votre caste sur l aigreur du poste que j occupe.
Merci à Rodhrigh pour ce témoignage qui remet sérieusement les pendules à l’heure.
@ Jf
Je n’ai pas vu « Dog Pound » donc je ne peux pas en parler. En revanche j’ai bien aimé « Un prophète » même si beaucoup de mes collègues l’ont détesté, d’abord par une sorte de « romantisme » de la délinquance (l’acte criminel comme ultime moyen de se hisser en haut de l’échelle et de (re)trouver une dignité), et surtout par la représentation d’un chef de détention corrompu, à la solde du clan mafieu de l’établissement. Mais voilà, c’est comme ça, à chaque film ou série sur les prisons, il faut que les surveillants (« maton » est un terme péjoratif chez nous, et « gardien » n’est pas plus apprécié) soient obligatoirement dépeints comme des brutes ignares, incultes et/ou sadiques, ou alors des types sans caractère, faibles, forcément désabusés, surendettés ou dépressifs, ce qui va « justifier » leur défaillance. Ainsi, pour les besoins du scénario, il fallait deux clans, l’un corse, l’autre maghrébin et, bien sûr, une mainmise de l’établissement par les membres du premier, avec la complicité des surveillants, jusqu’au jour ou les « barbus » prennent le contrôle, une fois les corses décimés. C’est une vision réductrice, dans la réalité ça ne se passe pas comme ça.
D’abord, il n’y a pas un seul type d’établissement. Je ne vais pas me lancer dans un cours de droit pénitentiaire mais grosso modo, il y a deux sortes de prisons : les maisons d’arrêt (les plus répandues) ou se cotoient les « prevenus » (personnes en attente de jugement) et des condamnés courtes peines. Et puis il y a les établissements pour peines ou sont affectés les moyennes et longues peines (centre de détention pour le commun, maison centrale pour les détenus présentant un risque fort de dangerosité).
Chaque établissement a son fonctionnement propre mais ce qui les différencie, c’est le régime des portes fermées. En maison d’arrêt, les détenus sont enfermés toute la journée et lorsqu’ils sortent de leur cellule, c’est forcement parce qu’un surveillant leur a ouvert la porte et accompagne les mouvements d’un lieu à l’autre. En établissement pour peine, le régime est celui de la porte ouverte, le détenu est libre d’aller et venir dans son unité, de passer d’une cellule à l’autre. Ainsi, dans le prophète, l’action se déroule forcement dans un centre de détention ou une maison centrale, même si la configuration des lieux ressemble davantage à une maison d’arrêt, ne serait-ce que par le faible encombrement des cellules. En fait, l’architecture est un mixte entre MA et centre de détention.
Pour le reste, les phénomènes de violences sont bien sur quotidiens, violences verbales en premier lieu, des insultes, (même entre eux, pour se dire bonjour), des menaces, des cris. Violences sous-jacentes surtout : les intimidations, le racket, les pressions pour faire rentrer tel ou tel objet (drogue, téléphone portable), bien sûr des règlements de compte qui trouvent bien souvent leur origine dans des querelles de bandes rivales à l’extérieur (et qui se reconstituent entre les murs).
Et surtout, ceux qui commettent ces méfaits sont la plupart du temps les jeunes détenus lorsqu’ils se retrouvent en groupe.
On trouve en prison tous les caractères possibles : j’ai vu des types forcer leur femme à venir au parloir avec les couches du gamin remplies de drogue de toute sorte, ou le biberon remplie d’alcool (et ces mêmes femmes s’offusquant lorsqu’on le sanctionne), des types n’ayant aucune moralité, aucune éducation, ne connaissant que les rapports de force avec leur entourage (et ne pouvant même pas imaginer un simple dialogue), des pauvres gars paumés, toxicos, prêt à tout pour avoir leur dose (l’un d’eux un jour a frolé l’occlusion intestinale parce qu’il s’était « rentré » un téléphone portable trop profondément, pour le cacher, sous la menace de ses codétenus)….. je pourrais en écrire des tartines.
Mais, comme je l’ai dit dans un précédent post, je cotoie aussi des types qui auraient pu être mes potes en d’autres circonstances, des pères de famille, des « accidentés de la vie » qui ont probablement été faible à un moment donné et qui ont commis une infraction, mais qui ont honte de ce qu’ils ont fait et veulent s’en sortir.
Non, il n’y a pas en prison que des « ordures criminelles » tout juste bonnes à être exterminées, n’en déplaise à un certain commentateur qui se targue le connaître le milieu pénitentiaire, mais qui n’en a que la vision réductrice et l’aigreur (surtout) du poste qu’il occupe.
Et pour tempérer ce qui a été dit plus haut, même si la plupart des détenus sont des récidivistes (pour les infractions de vols, violences, stups….), on peut également trouver des primo-délinquants, notamment des gens qui sont en instruction (procédure criminelle) et qui n’avaient pas de casier judiciaire auparavant. J’ai l’exemple d’un gars incarcéré pendant huit mois, pour une grosse affaire d’escroquerie, en bande organisée, et qui a finalement été blanchi.
Pour revenir au Prophète : non ! des meurtres ne sont pas maquillés en suicide. Chaque fois qu’un détenu décède en prison dans des circonstances particulières, une instruction est ouverte. Dans la minute qui suit la découverte d’un corps, le parquet et la police sont prévenus. Des policiers de l’identité judiciaire se rendent sur place, isolent la cellule et font leurs constatations, comme dans toute scène de crime à l’extérieur. Une autopsie est réalisée. Croyez-moi, le déroulement du meurtre du détenu Reyeb dans le prophète est de pure fiction, un détenu ne rentre pas comme ça dans une cellule (même en centre de détention), zigouille le type et s’en va comme de rien. Certes, des meurtres peuvent se produire dans les prisons françaises (des cas récents à Lannemezan ou à Rouen) mais cela reste des cas isolés et liés à une problématique particulière (troubles mentaux la plupart du temps)
Ensuite, dans les phénomènes de bandes en prison, lorsque des gens se regroupent et forment des clans, susceptibles de provoquer des désordes en détention, tout est fait pour les séparer, les affecter dans des unités différentes, voire des établissements. Plus simplement, il s’agit de « casser le groupe » (au lieu de casser les gens)
De ma position d’officier chef de secteur, j’observe quotidiennement, avec mes collègues, le comportement des détenus, leur fréquentation, le changement même le plus infime dans leur attitude, et si je perçois des risques de mouvements collectifs, de prosélytisme ou autre quelconque comportement suspect, j’en informe ma hiérarchie pour des changements d’affectation.
Enfin, pour terminer sur le suicide, puisque c’est le thème du blog, je suis d’accord avec les remarques sur la comparaison entre le taux de suicide de la société dans son ensemble et celui des prisons. On dit qu’en prison, les gens se suicident sept fois plus qu’au dehors. Oui, mais nous avons aussi dans nos murs des gens qui cumulent (dix fois, vingt fois) plus de difficultés que le commun des mortels : pauvreté, toxicomanie, alcoolisme, troubles mentaux, manque d’éducation, carences affectives, violences depuis l’enfance et …. pression de l’enfermement. Comme me l’avait dit un jour un psychiatre, il y a 63000 détenus, ce sont 63000 personnes potentiellement suicidaires. Nous faisons face comme nous le pouvons.
@ Manu
je ne sais pas si vous avez bien compris le sens de mon commentaire précédent.
Un « primo délinquant » qui fait l’objet d’une peine alternative n’aura pas à supporter la sanction pénale toute sa vie (sauf pour les peines de sursis sur unr certaine période. Les sanctions alternatives ne font l’objet d’aucune inscritption au casier judiciaire et ne sont connus que des services de Police et de Justice. Si le primo délinquant ne commet plus d’actes délictueux, personne (en particulier les employeurs) ne pourra avoir connaissance de soes actes passés.
De plus le terme primo délinquant ne se limite pas à un seul délit mais, suivant la localisation du Tribunal (on n’a pas la même notion du primo déliquants en région parisienne ou dans le fin fond de la Dordogne), certains individus restent primo délinquants après une bonne demi douzaine de délits à la suite desquels des peines alternatives ont été requises.
Vous reconnaissez ne pas connaitre le milieu carcéral, je crois que vous méconnaissez également la délinquance. La quête d’identité que vous citez est aussi angélique qu’inexistante. La très grande majorité des délits sont commis à cause de l’alcool ou dans un but purement lucratif.
@ arnaud24
Merci pour cet éclairage, comme je l’ai dit je ne connais pas le milieu carcéral et je comprend un peu mieux maintenant le problème de la récidive.
Soulagé aussi de voir qu’une fois encore tout se joue dans la relation que l’on entretient avec la personne (ce qui conforte mes convictions).
Ainsi, les peines alternatives signifieraient à la personne son entrée dans la délinquance (primo délinquant), une joie pour eux qui sont depuis si longtemps en quête d’une identité, la voilà toute trouvée puisque ce terme semble les suivre ensuite en prison. Première appartenance à un groupe reconnu par toute la société, c’est valorisant. Heureusement que le discours est là pour les soutenir, si nous nous mettions à arrêter de les réduire à leurs actes, leur identité en prendrait un coup et leurs actes transgressifs auraient fière allure !
merci arnaud24 de rappeler ceci a manu
@ Manu
vous semblez oublier que les délinquants incarcérés sont des multi-récidivistes. En effet, la justice utilise toujours pour les primo délinquants des peines alternatives afin d’éviter l’incarcérationferme. Cela va de la peine avec sursis, de la mise en garde,; du rappel à la loi, à l’obligation d’effectuer des tig.
Donc le temps et les mains tendues, les délinquants conamnés à des peines fermes, ils les ont déjà eus.
La prison est la peine qui sanctionne la continuité de leur comportement délinquant.
@ Quinto
la réparation de la victime est décidée par les tribunaux et dans le temps de son incarcération, le détenu a la posibilité d’effectuer des travaux rémunérés afin de rembourser les dommages intêrets.
Je suis surpris, de constater que personne parle d’une réparation. Pourquoi ne donne-t-on pas la possibilité à ces personnes de réparer le dégât qu’ils ont causé auprès des victimes ? Ceci permettrait aussi de changer les idées de vouloir finir avec la vie.
@manu
du temps!
mais ils en ont eu du temps et plus qu il n en faut.
vous savez très bien qu avant d aller reelement en prison nos juges ne sont pas regardant sur le nombre de chances accordées pour se refaire une virginité.
et oui,qui subira les conséquences plutot que qui payera?
ca pourrait être vous,ironie du sort!
« mais alors qu en faire? »
La meilleure chose qu’on puisse leur donner c’est du temps. Lorsqu’ils auront compris qu’on accepte le fait qu’ils puissent se tromper, ils prendront le risque de tenter autre chose mais pas tant qu’ils sentiront un épée de Damoclès au dessus de leur tête prête à tomber à la moindre erreur. C’est le processus de la confiance, Saint-Exupery parlait d' »apprivoisement ».
Je sais la frustration que certains peuvent ressentir devant cette réponse et je vois déjà poindre la question suivante : « Mais qui paieras les frais de leurs dégâts pendant ce temps-là ? »
« a part les exiler sur une ile déserte sans espoir de retour,franchement je ne vois pas. »
Ironie des choses, les enfants dont je parle vivait sur une île.
« dans votre dernier paragraphe vous me l écrivez vous même que se sont des cas irrécupérables. »
J’ai publié trop vite, la fin du dit-paragraphe se trouve dans le début du post suivant.
« votre premier problème c est de penser qu on peut les faire changer et les faire devenir honnête et bon avec leur prochain comme la majorité de la population française,et vous faites une énorme erreur de le croire. »
C’est assez fataliste comme vision du monde. Toutefois, à bien regarder, on peut voir des changements chez les gens mais encore faut-il se donner les moyens de créer les conditions pour et de prendre le temps de les observer pour pouvoir les constater. Par expérience, j’ai vu des gens changer et dans les deux sens mais à chaque fois le changement n’avait rien à voir avec le hasard.
@manu
effectivement je vous rejoins,la répression dans leur cas ne sert strictement a rien,mais alors qu en faire?
a part les exiler sur une ile déserte sans espoir de retour,franchement je ne vois pas.
Il aura fallu des années pour se rendre compte que l’autorité ne passait pas par la répression, quelques années encore pour commencer à réfléchir à comment mettre en place un nouveau dispositif et d’autres années encore pour voir le résultat de ces réflexions se mettre en place petit à petit. Ici aussi, il aura fallu du temps pour en arriver où on en est et le chemin est loin d’être terminé mais du moins, par volonté, on aura avancé.
Par ailleurs, veuillez m’excuser pour avoir voulu conclure trop vite à une erreur de votre part. Je me suis laissé tenté à tort par l’idée que vous pouviez faire partie de ces gens qui allaient raconter à leur entourage que des jeunes de banlieue avaient volé une voiture après avoir lu dans un journal qu’une voiture avait été retrouvée abandonnée au milieu d’un quartier quelconque. Tel n’est pas le cas, mais il nous reste à espérer que ceux qui pratiquent cette discipline ne le font pas uniquement pas assujettissement à une commande sociale, gageons qu’il y a là, au moins une part de volonté de la part de ces personnes sinon, nous serions bien obligés de conclure que la société peut nous commander et de revoir nos copies sur la part de responsabilité de chacun dans les actes de délinquance.
@manu
vous prenez le problème a l envers
le problème n est pas la prison mais ceux qui y sont enfermés.
ces gens sont totalement irrécupérables et ca n est pas franchement vos gosses de colonie de vacance qui eux sont encore peut être sauvable.
cette population ne vit pas du tout avec nos règles et n en veulent en aucun cas,c est ca que vous n arrivait pas a comprendre.
votre premier problème c est de penser qu on peut les faire changer et les faire devenir honnête et bon avec leur prochain comme la majorité de la population française,et vous faites une énorme erreur de le croire.
des fois je me demande si c est inné ou bien si c est fait exprès de ne pas vouloir accepter la réalité chez les bien pensants.
d ailleurs je m escrime a essayer de vous faire comprendre la chose mais c est vain,et en plus dans votre dernier paragraphe vous me l écrivez vous même que se sont des cas irrécupérables.
un homme normal sain d esprit quand on lui donne un coup de baguette s il fait une betise,il ne recommensera pas,alors que vos protégés eux,sitot la punition pasee,ils recommance sans pour autant comprendre que ca n est pas bien.
incurable comme le cancer
Je ne connais pas le milieu carcéral de l’intérieur mais je connais le rôle de la relation qui peut s’établir entre des usagers d’un service et le personnel de ce service.
Pour exemple je prendrais celui d’un centre de vacances dans lequel j’ai travaillé avec des enfants que l’on dit « difficiles ». En trois semaines de séjour je n’ai rien eu à remarquer de particulièrement dangereux ou d’agressif dans leur attitude bref, un séjour agréable autant pour les jeunes que pour les animateurs, le mois suivant le même séjour était organisé. Bilan : une tentative de viol, 3 gamins exclus ainsi que le directeur et un animateur. Les gamins étaient les mêmes, le lieu aussi, la seule chose qui avait changé, c’était l’équipe.
On ne demande rien d’autre ici que de remettre en question la prison. Il ne s’agit pas de tout supprimer, juste de reconsidérer le dispositif pour l’améliorer sans se laisser déborder par l’émotion que peut susciter les méfaits qu’on s’imagine en les voyant et qui tend à réduire la personne à l’acte qui l’a conduit dans ce lieu et lui retire son statut d’individu irréductible à un autre.
Il n’y a pas si longtemps de ça, dans les centres pour jeunes délinquants, l’acte transgressif était sévèrement puni ; parfois, le gamin devait courir pendant 8h, pieds nus et était relevé à coups de bâtons s’il tombait. Cette mesure était censée dissuader le jeune et les autres gamins, le lendemain, ça ne l’empêchait pas de recommencer. Il avait reçu le message des gardiens mais les gardiens n’avaient pas compris le sien.
@manu
est ce a cause de vos etude de sociologie que vous n avait aucun sens de l ironie?
libertine!!!lambertine
dommage qu il ne soit pas possible de vous faire visiter une prison car au bout d une heure vous seriez assurément convertis au bon sens.
rien qu en voyant de quoi la population carcérale se compose.
mais par contre je suis tout a fait d accord avec vous pour le dernier paragraphe de votre prose.
« Enfin, la question ne porte pas uniquement sur ce qu’on doit faire de ces “délinquants” mais aussi sur ce qu’on doit développer pour prévenir cette délinquance faute de quoi nous serions condamner à passer notre temps à réparer les pots cassés pour cacher les apparences. »
pour prévenir,la solution est pourtant d une telle simplicité,il suffit de consulter les statistiques de 1970.
@manu
est ce a cause de vos etude de sociologie que vous n avait aucun sens de l ironie?
libertine!!!lambertine
dommage qu il ne soit pas possible de vous faire visiter une prison car au bout d une heure vous seriez assurément convertis au bon sens.
rien qu en voyant de quoi la population carcérale se compose.
mais par contre je suis tout a fait d accord avec vous pour le dernier paragraphe de votre prose.
« Enfin, la question ne porte pas uniquement sur ce qu’on doit faire de ces “délinquants” mais aussi sur ce qu’on doit développer pour prévenir cette délinquance faute de quoi nous serions condamner à passer notre temps à réparer les pots cassés pour cacher les apparences. »
pour prévenir la solution est pourtant d une telle simplicité,il suffit de consulter les statistiques de 1970.
Depuis le début des échanges, je crois que le niveau de la discussion est arrivé à son seuil le plus bas.
Cette méthode me rappelle une certaine journée de formation où l’objectif était plus de nous émouvoir que de nous former à quelque chose, une séance pitoyable qui avait vu l’utilisation d’articles de journaux dénonçant les actes maltraitants de parents sur leurs enfants se faire élire comme pratique la plus pertinente pour saisir « certaines choses ». Quelle chose ? Personne ne pouvait le dire. Mais la séance se passant bien, il fallait bien chercher le mal pour se rassurer, se dire qu’on était du bon côté de la barrière.
Après tout, quelle satisfaction pourrait-on tirer du fait de vivre si nous étions tous pareils ? Alors, il faut se situer par rapport aux autres quitte à le faire de la moins élaborée des manières ; la pensée manichéenne des enfants de 4 ans. Le grand/le petit, le méchant/le gentil, le bien/le mal, le faible/le fort, le sain/le malade et à réduire la personne à ses actes comme on prend si souvent l’habitude de le faire pour les personnes malades avec leurs symptômes.
Si je voulais faire une transition brutale pour retourner sur le sujet principal et en profiter pour répondre à la question du :
« entre les mêmes bêtises depuis 30 ans a leur propos,c est pas leur faute c est la faute de la société ect ect. »
Je dirais qu’Emile Durkheim, à la fin du 19ème siècle (déjà), publiait une première étude sur le suicide qu’il résumait par la phrase suivante : « Chaque société est prédisposée à fournir un contingent déterminé de morts volontaires » montrant que l’acte suicidiaire est plus qu’un acte individuel.
Et, pour rester, dans la même époque, il est un autre auteur qui peut nous intéresser ici, un plus connu que le précédemment cité, un certain Sigmund Freud qui écrivait des textes très intéressants sur ce qu’il appelait les actes manqués, en particulier les lapsus d’écriture et de lecture. (La personne à laquelle vous vous adressez ne s’appelle pas « libertine » mais « lambertine »). Couplé à des travaux de psycho-sociologues sur l’effet de primauté, le cocktail doit être détonant !
Enfin, la question ne porte pas uniquement sur ce qu’on doit faire de ces « délinquants » mais aussi sur ce qu’on doit développer pour prévenir cette délinquance faute de quoi nous serions condamner à passer notre temps à réparer les pots cassés pour cacher les apparences.
Quelles convictions ? J’ai dit qu’il ne fallait pas emprisonner les criminels ? Quand ça ? Les traiter humainement (parce que les surveillants ne sont pas censés être eux-mêmes des salauds), ça ne signifie pas les relâcher n’importe comment.
@Rodrigh
Admirable chronique d’un ‘maton’ et surtout bravo pour votre humanisme, qualité devenue tellement rare.
Entre les films « un prophète » et « dog pound », on ressort avec l’impression que les suicides soient beaucoup dûs aux humilations, agressions voire viols des co-détenus. On a aussi l’impression que l’administration n’a pas le controle des évènements dans les prisons (voir le reportage clandestin à Fleury-Merogis), ce qui semble abbérant. Clans mafieux, libre circulation entre les cellules, réglement de comptes apparaissent dans ces films comme monnaie courante. Les meurtres semblent tolérés : on met les meurtres sous le tapis : certains seraient-ils déguisés en suicide pour éviter un plus grand scandale encore ? On a du mal à se dire que Jacques Audiard (Un prophète) et Kim Chapiron (Dog Pound) affabulent totalement.
Où est le vrai du faux dans ces films, selon vous ?
peut être que libertine va se proposer pour le prendre en pension chez elle.
histoire qu elle aille au bout de ses convictions
Meurtre/savoie
En 2000, ce suspect avait été condamné à 10 ans de réclusion pour viols avec actes de torture et de barbarie pour s’être acharné, avec un complice, sur une connaissance, deux ans plus tôt à Ugine, déjà en Savoie.
Que dire ?
>> Objet : inversion des valeur
Inversion des valeurs : – lettre d’une mère à une autre mère, après le journal télévisé de RTP1 (Portugal). HISTOIRE VRAIE.
Chère madame,
J’ai vu votre protestation énergique devant les caméras de
télévision contre le transfert de votre fils de la prison de Porto à la prison de
Lisbonne. Je vous ai entendue vous plaindre de la distance qui vous sépare
désormais de votre fils et des difficultés que vous avez à vous déplacer
pour lui rendre visite. J’ai aussi vu toute la couverture médiatique faite par
les journalistes et reporters sur les autres mères dans le même cas
que vous et qui sont défendues par divers organismes pour la défense des
droits de l’homme, etc….
Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre vos
protestations et votre mécontentement. Je veux me joindre à votre combat car, comme
vous le verrez, il y a aussi une grande distance qui me sépare de mon fils. Je
travaille mais gagne peu et j’ ai les même difficultés financières pour
le visiter.
Avec beaucoup de sacrifices, je ne peux lui rendre visite que
le dimanche car je travaille tous les jours de la semaine et aussi le
samedi et j’ai également d’autres obligations familiales avec mes autres
enfants.
Au cas où vous n’ auriez pas encore compris, je suis la mère du
jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station service où
il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille.
J’irai lui rendre visite dimanche prochain. Pendant que vous prendrez votre fils
dans vos bras et que vous l’embrasserez, moi je déposerai quelques fleurs sur
sa modeste tombe dans le cimetière de la ville. Ah, j’oubliais, vous
pouvez être rassurée, l’état se charge de me retirer une partie de mon
maigre salaire pour payer le nouveau matelas de votre fils puisqu’ il a brûlé
les 2 précédents dans la prison où il purge sa peine pour le crime
odieux qu’il a commis.
Pour terminer, toujours comme mère, je demande à tout
le monde de faire circuler mon courrier, si intime qu’il soit, nous
parviendrons ainsi peut-être à arrêter cette inversion des valeurs humaines.
Les droits de l’homme ne devraient s’appliquer qu’aux hommes
droits !!!
fabienne
PS/ Envoyé ce jour par Pierre O.
@libertine
je ne vous ferais pas l affront de vous traiter de débile profonde mais ca fait deja deux fois que je dis que je travaille dans une prison mais le fait de travailler dans une prison n implique pas forcement qu on soit gardien.
donc je ne suis pas gardien,ok mais ca ne m empêche pas de travailler a l intérieur d une prison et de faire partis du personnel pénitentiaire.
et allez dire a la famille de ce mort que ce n est pas la faute du « dechet » qui l a sauvagement abattu.
http://www.ledauphine.com/savoie/2010/11/02/45-coups-de-couteau-dont-un-mortel
@ et ben
Mon exemple était une réponse à Pierre qui demandais à Hélène quel serait son sentiment si elle se trouvait personnellement confrontée à ce genre de situation. Je me suis permis de répondre parce qu’à mon sens, le sentiment est le même pour tous dans ce genre de cas.
« Si vous voulez mon sentiment il est simple et il est probablement le même pour tous, […] »
Il ne me semble pas que quelqu’un ait accusé personnellement Pierre de manquer de qualité humaine, ceci dit, il ne me semble par non plus qu’on avance en se jetant des fleurs.
http://www.leparisien.fr/abo-faits-divers/fleury-merogis-le-film-qui-n-enjolive-pas-la-prison-02-11-2010-1132371.php
On peut essayer plein de choses pour essayer d’éviter des délits et des crimes et leurs conséquences… des deux côtés du prétoire,un film peut en être une des possibilités:
http://www.leparisien.fr/abo-faits-divers/fleury-merogis-le-film-qui-n-enjolive-pas-la-prison-02-11-2010-1132371.php
Qui occulte les défauts des délinquants ?
Je suis sans doute une débile de première, mais j’attends plus de qualités humaines de la part d’un représentant de la force publique, de la justice ou de l’autorité morale que d’un délinquant, ou même que d’un « citoyen lambda ». Quant à Pierre, il vient peut-être sur ce blog se défouler après une rude journée de travail, mais la haine et le mépris transpirent de tous ses posts. Utiliser le terme « déchetterie » à tout bout de champ (et pas seulement à propos de la prison) n’incite pas à se laisser convaincre par ses « arguments ».
Vous préférez vous ACHARNEZ sur Pierre en soulignant qu’il n’a pas les qualités humaines requises pour son travail(personne lambda,correct dans les grandes lignes)et occulter TOTALEMENT les DEFAUTS des délinquants.Ne croyez vous pas justement que vous! petit à petit vous DETRUISEZ beaucoup de Pierre,et RENFORCEZ par la même occasion la conduite de vos délinquants???? @Manu:Pour votre exemple en ce qui concerne le viol AUCUN RAPORT.Pour la haine!qui a le plus de haine???????? Le délinquant ou le citoyen lambda???
Pierre,
Ce ne serait peut-être pas mal que vous cherchiez un autre travail. A moins que vous ne considériez le vôtre comme un sacerdoce…
@manu
pour l enfant j en déduis que le viol est familial,non?
ensuite pour la haine je suis d accord trop de haine nuit a la raison,mais personnellement dans mon cas il n y a pas de peur juste un dégout sans fond pour ces gens,c est tout.
je suis fatigué d entre les mêmes bêtises depuis 30 ans a leur propos,c est pas leur faute c est la faute de la société ect ect.
Très cher Pierre,
Décidément, vivre est un métier difficile. Il se trouve justement que je compte parmi mes proches un enfant qui, par état des choses, s’est retrouvé victime de viol et, comme un malheur n’arrive jamais seul dit-on, sa famille l’a rejeté ensuite pour avoir dénoncé cet acte.
Si vous voulez mon sentiment il est simple et il est probablement le même pour tous, il s’agit d’incompréhension à la différence près que je me garde bien de le nier et je pense que chercher à le comprendre serait faire preuve d’un minimum d’honnêteté envers soi-même.
La haine n’est rien d’autre que la colère à laquelle vient s’ajouter la peur qui sont, au passage, les ennemis de la raison.
Si, en général, on reconnait le rôle de la raison dans l’avancée des sciences, comment ne pas se souvenir celui qu’a joué la haine dans l’histoire de l’humanité. Et si, par mégarde, il vous prenez de l’oublier, les monuments aux morts qui trônent dans chaque commune de France se chargeraient bien de vous le rappeler.
très chère hélène
ca ne tiendrait que de moi,tous les assassins tueurs violeurs pédophiles et autres enleveurs de vie passeraient immédiatement de vie a trépas pour le plus grand plaisir de nos concitoyens mais voila grâce a des braves gens comme vous,tout ces déchets totalement irrécupérable de notre société jouissent d une impunité totale.
en toute franchise j aimerai beaucoup avoir votre sentiment le jour ou vous vous ferez violer ou bien le jour ou un de vos enfants ou quelqu un de proche se fera tuer pour une cigarette.
ah oui ca me ferez vraiment plaisir de savoir.
Des structures le font déjà pour les plus jeunes et cela fonctionne beaucoup mieux que la prison reste à l’étendre aux personnes adultes.
Quand à accueillir des « délinquants » chez soi, ça ne se développera pas pour la bonne et simple raison que cela coûte 3x plus cher que la détention en prison. Les personnes accueillant devant bénéficier d’un statut et donc d’un salaire ainsi que d’une formation… Sans compter que ce type de structure ne pourrait pas accueillir beaucoup d’usagers, il faudrait donc un bon paquet de structures de la sorte pour que tous les « délinquants » puissent en bénéficier. On va donc actuellement, au plus économique la prison.
Hélène au lieu d’avoir des prisons qui coûtent chères effectivement pourquoi ne prendriez vous pas les délinquants chez vous??????Vous avez certainement les qualités humaines requises et beaucoup de bon sens.Il n’y aurait dans les prisons que les grands délinquants.Moi je veux bien que mes impôts servent à ce que vous preniez chez vous des « petits délinquants ».Avis aux bisounours!!!! Poser votre candidature!!.
Cher Pierre. Je pense que vous avez tout à fait raison. Mais vous n’allez pas assez loin dans le raisonnement. Puisque les prisonniers, qui sont d’atroces criminels irrécupérables, méritent tous de mourir, pourquoi avoir des prisons, qui coûtent si cher au contribuable?
Il suffit d’autoriser les policiers à tirer à bout portant. Après tout, ils savent ce que c’est qu’un délinquant, comme vous, ils peuvent le reconnaîtrent entre mille. Et s’il s’agit de « casseurs » en manifestation (à moins que vous ne préfériez le terme d’émeutier, de guerillero urbain, ou encore, terroriste?) et qu’il faut tirer dans le tas, tant pis pour les dommages collatéraux…
Ah!… Une belle France, bien propre. Pas de vilaines prisons qui dénaturent nos jolis quartiers en amenant à leurs alentours toute une désagréable faune de visiteurs, très génante pour les braves citoyens lambda…
Et le plus merveilleux, c’est que vous n’auriez plus de travail, et vous pourriez ainsi passer toutes vos journées à distiller sur les forums le bon sens dont vous êtes si bien pourvu…
Les bandits ont choisi donc ils assument.
Bien sûr qu’ils ont choisi. Ils l’ont fait à la fin de la troisième d’ailleurs, quand le conseiller d’orientation leur a demandé ce qu’ils voulaient faire plus tard.
Mais ne soyons pas outrés, c’est une population qui fourmillent d’intellectuels par ailleurs, près de 7% ont un doctorat en banditisme, 18% un master professionnel (vol à l’arraché ou agression sexuelle) tandis que plus de 38% ont une licence dans le domaine du banditisme ou du grand banditisme.
Plus encore, on compte parmi ces personnalités des ambitieux et des besogneux qui ont choisi de reprendre les études tout en continuant à travailler en prenant l’option de valider leur diplôme d’état de bandit polyvalent (DEBP) par la validation des acquis de l’expérience (VAE), près de 6% à en croire certains chiffres !
Mais, quelle qu’en soit la voie, on se doute bien que dans tout les cas, ces choix sont le fait de longues investigations intrapersonnelles sur les motivations profondes.
Pour répondre plus sérieusement. Il y a des moments dans la vie où on doit faire des choix importants, pour chacun d’eux, il nous faut un temps de réflexion pour pouvoir le rendre pertinent, lui donner du sens. Et du sens c’est peut être ce dont manque le plus ces personnes. Alors je pense que la meilleure chose qu’on puisse leur offrir, c’est du temps.
oui ca doit être ca je pense,ca fait 18 fois qu il se fait condamner a cause des méchants gardiens.
enfin c est pas pour autant qu il va au trou,non plus,heureusement que les juges regorgent de qualité humaine
Ben oui c’est un mec paumé pas de sa faute quoi!!!Mais ne serait ce pas la faute au personnel pénitencier qui manque de qualité humaine???????????
pour les bien pensants qui nous bassinent avec la mise en détention immédiate pour des broutilles voila un exemple parfait pour vous démontrez le contraire.
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2010/10/30/condamne-17-fois-par-la-meme-juridiction
bien lire jusqu a la fin tellement c est édifiant.
@ElCuzco
tout a fait d accord avec vous.
il faudrait surtout que les bien pensants arrêtent de croire que les bandits sont des pauvres malheureux sur qui le sort s acharne.
et bien non!ils ont choisis donc ils assument
Il m’aura fallu lire la page entière pour finalement ne trouver que peu de commentaires/commentateurs interessants et pourvu d’une raison!
La qualité des commentaires publiés ici est faiblarde.
@lola: je vous remercie de parler (enfin) du communautarisme qui est très présent en milieu carcéral, même s’il n’est pas aussi extrême qu’aux états-unis pour ne citer qu’eux.le communautarisme a un double rôle, il protège les personnes incarcérées des violences (enfin c’est ce que pensent les prisonniers qui s’y engouffrent) auxquelles ils peuvent être soumis, mais il met aussi en place un cercle vicieux de violence, car une communauté à dans la plupart des cas des rivalités avec une autre.c’est dont un rôle contradictoire.
Je ne connait pas le milieu carcéral réellement, mais je m’y intéresse grandement, et, je me pose comme beaucoup, des questions.
Mais le risque, c’est de basculer dans l’extrême, et la plupart des commentaires que j’ai pu lire en rapport avec cet articles y ont basculé.
C’est aussi un grand problème dans la société et qui se reflète dans nos prisons.les gens sont de plus en plus dépourvus de logique et de raison, n’ont plus l’initiative de voir plus loin que le bout de leur nez, il n’y a plus d’esprit commun, c’est chacun chez soi et chacun fait sa propre vie.
C’est là le vrai cœur du problême dans nos sociétés occidentales où le confort nous aveugle.l’individualisme croissant est l’origine du malaise de nos sociétés, les gens ne trouvent plus le réconfort auprès de leurs semblables, car chacun pense ne pense qu’à lui, et, lorsque l’on a pas les moyens de se réconforter soi même, on sombre dans le mal-être, qui nous pousse à faire des actes que l’on aurait pas fait dans une société égalitaire.Liberté, égalité, fraternité, c’est facile à dire, beaucoup moins a mettre en place, cela devrait pourtant être le maître mot des directives à mettre en place dans notre monde.J’ai du mal à mettre par écrit ce que je pense, et ce commentaire va sans doute sembler brouillon, mais du haut de mes 21 ans, et sans aucune once de vantardise, je pense avoir saisi la voie à suivre, choisir un juste milieu, sans bacsuler dans le jemenfoutisme ou l’extrême indulgence.
David
Chaque suicide est un drame irréversible, une épouvantable tragédie.
Mais, pour les lecteurs qui savent utiliser la science statistique:
Etant donné que l’échantillon des 70.000 personnes qui sont dans les prisons françaises comporte beaucoup plus que les 62 millions de personnes qui n’y sont pas: des asociaux, des désespérés, des malades mentaux, des révoltés, des drogués, … il n’est pas étonnant que le taux de suicide soit 10 fois plus élevé en prison qu’à l’extérieur.
Ce n’est pas parce qu’ils sont en prison qu’ils se suicident, mais c’est parce qu’ils sont asociaux, révoltés, désespérés, … qu’ils commettent des actes qui les conduisent en prison.
« l’idée la plus simple, mais politiquement incorrect, serait de vider les prisons »
Ça pose une bonne question :
Faut-il faire le nombre de place nécessitées par la loi telle qu’elle est ? i.e. prison pour les crimes et délits TRÈS graves (car il y a en fait très peu d’incarcérations rapportées au nombre de délits)
Ou bien faut-il adapter la loi au nombre de places ? (i.e. pas de prison pour les crimes…)
Vous semblez privilégier la seconde solution. C’est votre droit.
Personnellement, je préfèrerais la première, à condition évidemment que les places de prisons soient « normales ». (je ne parle pas de prisons « 4 étoiles » qui sont un pur fantasme, mais disons un Formule 1… Il n’y a AUCUNE raison de faire moins)
Si on ne fait pas ça, alors la question restera sans réponse.
Et le communautarisme en prison, en n’en parle pas !
Sachant qu’il est très difficile de vivre avec une certaine culture xénophobe dans l’espace libre, en prison, vu que celles-ci en sont remplies à 80%, je n’imagine pas les prisonniers d’origines chrétienne, athée et autre vivre sereinement leur peine avec des prédateurs culturels.
Le problème de communautarisme n’est pas seulement dans les écoles, mais partout ou il y en a…..
Il serait judicieux de se pencher sur cette question.
Oups!!!!!on verrait alors votre psychologie…………
@porfi
les aider!je n en ai aucune envie et d ailleurs ca n est pas du tout ma fonction.
et j ai dis que je travaillais dans le système pénitencier pas que je surveillais les bandits.
@Porfi:Qu’entendez vous par qualité humaine???Mais dans le concret!!!.Vous reprochez à Pierre de ne pas avoir dans sa fonction les qualités humaines requises,cela reste à démontrer!mais admettez qu’il n’a pas non plus les défauts de ceux qu’ils surveillent.Si vous étiez dans une situation délicate en rapport avec vos « bisounours »on verra alors votre psychologie!!!!!!!!!
Hors sujet, désolé, allez-vous traiter l’affaire Sihem Souid? Faut-il relativiser ou s’alarmer?
@pierre
C’est intéressant ce que vous dites.
Vous n’êtes pas tenté de les aider un petit peu? On vous sent tout dévoué.
Finalement, vous êtes the right man in the right place.
@laverite
Vous êtes aussi fin dans votre raisonnement que dans le choix de votre vocabulaire.
Apparemment, il demeure une confusion entre la détention provisoire et la prison.
La détention provisoire, régie par les a. 143 et suivants s’applique aux crimes ou aux délits punis de plus de trois ans (et ils sont nombreux) ainsi qu’au cas ou elle permet de conserver les preuves et/ou les indices matériels, d’empêcher une pression sur les témoins ou les victimes, d’éviter une concertation frauduleuse entre la personne mise, de protéger le mis en exame, de mettre fin à l’infraction ou/et d’éviter son renouvellement
et de garantir le maintien de l’intéressé à la disposition de la justice, c’est-à-dire éviter sa fuite.
Dans ce cas la personne ne passera pas par la prison mais par une maison d’arrêt. Et si elle est condamnée, il se peut très bien que la peine soit couverte par le séjour en détention provisoire. Dire que les peines de moins de deux ans ne sont jamais appliquées est une contre-vérité qui ne peut être proférée que par quelqu’un dont l’horizon ne franchit pas les murs de son propre établissement.
Quant au fait de savoir s’il est juste que des gens se donnent la mort au cours d’une privation de liberté pour « épargner » des récidives potentielles, il suffit d’un peu de bon sens pour imaginer que les délinquants et les criminels les plus déterminés et les plus violents ne sont pas forcément ceux qui mettent fin à leurs jours. Et que c’est même la violence de l’institution qui les endurcira le plus s’ils sont en début de carrière. Ou alors, comme dans certains endroits, s’ils sont bien organisés, il obtiendront un régime plus avantageux que les autres parce que les gardiens se méfient des grosses pointures. C’est là qu’est la vraie injustice. Et ce n’est pas en poussant au suicide quelques demi-sel psychotiques que la société règlera ses problèmes.
Quoi qu’il en soit, ce débat nous aura au moins appris quelques éléments concernant la psychologie du personnel pénitentiaire. On voit bien entre l’attitude de Rodrigh et celle de pierre quelle est celle d’un individu ayant des qualités humaines qui le rendent digne d’occuper cette fonction.
En tout cas, merci à Georges Moréas de ne pas se cantonner à des sujets bateaux, même si les questions posées n’ont pas une solution évidente.
@Manu
c est normal que vous ayez du mal,il ni a aucune relation entre les deux.
la première étant une affirmation et la deuxième mon lieu de travail.
ne cherchez donc pas la petite bête la ou elle n est pas.
Rodhrig : lorsque les prisons seront privées, c’est-à-dire offertes à Bouygues (c’est signé depuis un bail) et que tout le monde sera criminalisé (rappelons qu’une ministre voulait mettre des centres d’appel en prison), on ose imaginer la pression sur le personnel comme vous, enfermé également, lorsqu’il s’agira de « faire du chiffre »…
Et tout le monde sait que notre justioce est infaillible et qu’il n’y a pas un seul innocent en prison, fut-elle préventive. Tant que ça tombe sur le voisin, le bobeauf est content…
@Pierre
J’ai du mal à mettre en relation vos deux phrases :
« a chaque fois qu un de ces déchets se suicide c est des vies d honnêtes gens qui sont sauvés »
« je suis personnel pénitentiaire »
Pouvez-vous m’éclairer ?
Pas une réaction concernant le chiffre hallucinant du suicide des Officiers (les vrais, pour ceux qui ne connaissent rien à la police).
Cela traduit bien la considération que l’on porte à ces fonctionnaires qui commencent à regarder ailleurs…
A la lecture de plusieurs commentaires, une erreur apparait : aucun primo délinquant ne va en prison ! cela arrive pour des primo criminels mais pour ce qui concerne les délits, dire qu’un consommateur d’héro ou un voleur se retrouve en prison sur ses premiers délits est mahonnête.
La justice utilise toujours en premier les peines alternatives (sursis, mise en garde, rappel à la loi, obligation de soins). De ce fait, les personnes incarcérées pour les « délits mineurs » sont des multi récidivistes.
Les mains tendues ont été nombreuses avant de passer par la case « prison » et le délinquant n’a pas voulu les tenir.
Le rôle premier de la prison est il la réinsertion des délinquants ? Non, évidemment non. La prison est et reste la peine ultime. Si un délinquant va en prison, c’est qu’il s’est moqué des premières décisions de justice.
L’état déplorable des prisons ? je vous vois nombreux à vous indigner devant la vétusté des prisons. Combien se sont offusquer de ce que la réforme prochaine de la garde à vue ne prévoit nullement la réfection des locaux de garde à vue ? peu, très peu, trop peu. Pourtant, les cellules de gav sont aussi sinon plus insalubres. Et il passe beaucoup plus de délinquants en gav qu’en détention …
J’ai un peu l’impression que les bien pensants hurlent avec la meute sans connaitre grand chose en réalité au problème …
@ Ted Bundy
combien de simples détenteurs de produits sont en prison ? aucun. Il s’agit non pas de simples consommateurs mais au minimum de personnes qui revendent les produits stupéfiants pour pourvoir « gratter » leur conso perso et ce, en état de récidive. Pour résumer … de « petits » trafiquants récidivistes !
Votre méconnaissance du système policer et judiciaire vous fait relater des inepties véhiculées par les médias.
La délinquance en « col blanc » ? c’est aujourd’hui mon fond de commerce … et je peux vous assurer que les peines de prison sont fréquentes. Les amendes ? elles mettent sur la paille des familles … par contre, ces faits sont très peu médiatiques tant la durée d’enquête est longue.
La suppression de la peine de mort est parfaitement illusoire …! Se souvenir que les présidents de la république possédait « le » droit de grâce pour les condamnés à mort, l’état d’esprit est resté fort royaliste, et l’on nous parle de république…? se rappeler aussi que « nos » prisons n’ont jamais été aussi remplie qu’en 1945, signe de ces temps troublés!
D.BABEL
@Ted Bundy
ah oui j avais oublié,il suffit d avoir un avis contraire pour être un troll et un fasciste de la pire espèce.
pour en revenir a notre affaire il se trouve que je suis personnel pénitentiaire,donc quand je vois ce que j ai dans mon établissement,je pense savoir a peu près de quoi je parle.
quand a aller en prison pour des broutilles,sachez que sous les deux ans fermes les peines ne sont pas appliquées.
donc en prison il n y a pas vraiment beaucoup d innocents.
c’est incroyable les conneries qu’on ecrit. Les gens qui vont en prison ne sont pas des victimes, on est responsable de ses actions. (hors erreurs judiciaires).
Le courant pleurnichard en france est de considerer les individus comme des enfants irresponsables. En gros l’appologie de la mediocrite.
On fait une action; on assume les consequences.
Pourquoi ne pas demander aux volontaires de reconstruire les châteaux-forts en ruines? Ils apprendraient un métier et en se sentant utiles oublieraient une partie de leurs problèmes. Ils susciteraient l’admiration de leurs compatriotes et aideraient à développer le tourisme du pays. Ainsi une partie du coût de la prison deviendrait un investissement profitable à la communauté.
La plupart des commentaires sont des réflexions,ou des constats,pas des récriminations geignardes. Le suicide touche toutes les couches de la population,& pas seulement des jeunes issus de familles monoparentales. Quant à dire que jamais ô grand jamais un individu ne se retrouvera en prison,alors là ,quand on sait le nombre de GAV de ces dernières années…Relire un post /accidents de la route,faux témoignages,etc:je ne vous le souhaite pas ,mais comment pouvez-vous avoir ce genre de certitudes? Un avocat vous dirait,comme l’auteur de ce blog,je présume,qu’il n’en est rien & que personne n’est à l’abri d’un « pétage de plomgs »,d’un accident de la route,de mauvaises fréquentations du genre escrocs, de dénonciation calomnieuses d’ élèves envers un prof,etc etc… Moi je compatis devant la détresse ,celle des victimes aussi,ne vous méprenez pas.
A vous lires on dirait que les prisons ne sont pas améliorées,pas d’intégration,le travail est pénible mais de plus en plus,que on ne peut pas manger à sa faim,que les flics tirent sur tout ce qui bouge,on fait des raffles,les riches, plaie de la société etc,etc etc.Vos jérémiades sont sans FIN et tirent la France vers le bas.Vous le comprendrez un jour! mais alors……
Porfi@
Comme vous êtes pessimiste..Ciudad Juarez..
Il y a toujours urgence à sauver des vies, il y a toujours trop de suicides, que ce soit en prison comme hors de ses murs…
Depuis quelques années, on essaie de comprendre les causes, les mécanismes qui y mènent…Ils sont multiples, vous le savez …les cellules individuelles ne semblant ne pas être la panacée, alors que l’on accuse la surpopulation
Dehors, ce n’est pas mieux, car si le mal être peut parfois sembler émerger d’une population donnée, à employeur identifié, il n’y a pas encore d’étude sur tous ceux qui, dans le silence et la prison de leurs souffrances ne peuvent survivre aux viols, aux atteintes à leurs personnes ou à leurs proches, qu’elles eurent lieu dans ou hors de prison…
Pour maintenir une paix civile, personne n’a encore mieux fait que l’application de lois qui gèrent toutes les démocraties, quelles qu’en soient la qualité…et nous avons la chance de vivre dans un pays où tellement de personnes aimeraient pouvoir venir y vivre…
Pour ceux qui veulent régler « l’honneur bafoué, le vie prise » eux même, on voit défiler derrière des cortèges, une kyrielle de veuves et d’orphelins, d’hommes, de plus en plus jeunes
Alors oui, il faut essayer d’améliorer, la prison, l’intégration, tout ce qui peut apprendre le respect de l’autre et qui permet de sauver des vies, dans et hors de la prison…
@et ben :
Il y a un tas de délits mineurs (exemple : téléchargement illégal, vol dans les magasins, insultes à agent de police, possession de stupéfiants – autre que cannabis et pour conso perso).
Bien que dans les faits, la plupart du temps les gens n’aillent pas en prison pour ça, cela arrive quand même car prévu par le Code Pénal).
Et dans le cas d’un héroïnomane qui se fait choper avec sa dose, quel est le mieux, la prison ou bien les soins ?
Ensuite, tu peux très bien t’y retrouver pour des choses toutes bêtes (qui peuvent arriver à tout le monde) comme un accident de la route.
Même si le conducteur est censé rester maitre de son véhicule, tout conducteur sait que dans la pratique, ça peut ne pas être possible et ça peut avoir de graves conséquences (renverser un gamin par exemple). En cas d’accident de ce genre et si il n’y a pas nécessairement faute du conducteur (vitesse, alcool ou autre), est-il normal d’envoyer des gens pour ça ?
Dernier point, en France, le cannabis est illégal, pourtant il est reconnu que ce dernier est bien moins destructeur que l’alcool – légal lui.
Le gars qui va se faire choper avec 25/30 grammes – quantité qui n’a rien d’extraordinaire et pouvant être sa conso perso – risque une peine de prison pour détention de stupéfiants. La plupart du temps, ce sont des jeunes qui écopent de prison pour ce genre de délits, somme toute assez mineur…
Je ne dis pas qu’il n’y a pas une part de responsabilité là dedans mais envoyer quelqu’un en prison au seul motif qu’il détient un produit qualifié de « drogue » alors que 1) dans d’autres pays, ce même produit est autorisé (quoiqu’en quantité restreinte) et que 2) la vente d’un produit bien + dangereux (alcool) est libre, cela relève tout simplement de l’hypocrisie.
Surtout lorsqu’on sait que les prisons sont surpeuplées. Cela relève de l’imbécilité chronique de notre système judiciaire qui envoi en prison des jeunes pour quelques dizaines de grammes de shit mais qui se garde bien d’y envoyer les politiques reconnus coupables de délits qui auraient envoyé le lambda en prison, ainsi que les « escrocs en cols blancs ».
2 poids 2 mesures en quelques sortes…
Aux analyses citées plus haut, il conviendrait d’ajouter celles du déjà ancien « Histoire de la Violence de Jean-claude Chesnais ».
Les chiffres sont ceux disponibles à l’époque de parution (dans les années 80).
Mais les constantes demeurent.
Il semblerait que l’histoire connaisse une hausse subite de la suicidité à l’approche des moments critiques les plus intenses (à la veille des guerres, par exemple). Bien entendu, l’histoire ne repasse pas les plats et je n’insinue pas que nous sommes à la veille de 39-45. Mais les embrasements que nous avons connus ont des aspects très inquiétants pour l’avenir de notre concorde civile.
Et, bien entendu, l’analyse dominante, basée sur les déterminismes économiques, est assez peu apte à indiquer des solutions.
C’est pourquoi l’on assiste à une inflation des discours tentés par les extrêmes (Mélenchon y compris). Phénomène qui indique la même tendance que la hausse de la suicidité.
Il est donc tentant de se réfugier dans une interprétation axée sur la question morale, dans la mesure où il semble qu’il faille faire contrepoids à la pure logique libérale.
Mais je ne pense pas que cette voie soit si fertile. Certes, il faut toujours inclure des valeurs dans la recherche de solutions. Mais, par exemple, la question du traitement de la psychose ne s’appuie pas sur des questions morales mais sur un diagnostic et une stratégie thérapeutique. Dieu peut bien donner un coup de main mais, comme on le sait, ses voies sont assez impénétrables, à la différence de la pharmacologie.
Non, il faut garder à l’esprit que le terreau qui nourrit la crise est avant tout la formidable distorsion économique qui pèse sur la société. Je ne plaide pas pour autant pour une utopie sociale de type collectiviste mais il est irresponsable d’ignorer ce fait. La question morale vient comme une conséquence, non comme une cause, même si ce sont les valeurs qui participeront à un essai de mise en place de solutions: laïcité, liberté, égalité (et, soyons fous, fraternité).
Sinon, il y a un souci sérieux à se faire pour notre République.
Bien entendu, à l’attention des esprits querelleurs, je ne prétends pas qu’il ne faille pas réprimer les atteintes à la personne.
Mais comment expliquer d’un côté cette querelle entre les fonctionnaires de Police qui reprochent aux juges l’absence systématique d’incarcération et, d’autre part, cette tactique de libération anticipée. N’est-ce pas un signe manifeste que la prison n’est un remède que dans un contexte de délinquance « normale »? C’est à dire dans des périodes ou la faune délinquante se maintient de façon équilibrée à certaines franges inévitables de la population.
Donc il faut absolument faire prendre conscience à l’opinion l’enjeu actuel, au lieu de flatter sa crainte spontanée du lendemain en ravivant les questions communautaires.
Il faut d’urgence bâtir une stratégie de récupération des ghettos au sein de la société civile, sans quoi demain ressemblera à un mixte de l’Albanie et de Ciudad Juarez.
Bien entendu, et pour conclure, la probité des élites fera aussi partie de la solution.
Là aussi, j’ai quelque inquiétude, étant donné le prix des campagnes électorales.
“Je ne comprend toujours pas en quoi la vie d’ordures criminelles est plus importante que celle du citoyen lambda”
Parce que l’ordure criminelle, avant d’être ordure criminelle, est un citoyen lambda.
plouf « Je ne comprend toujours pas en quoi la vie d’ordures criminelles est plus importante que celle du citoyen lambda ».
C’est pourtant simple : le citoyen lambda est en général une ordure comme une autre qui a eu, jusqu’à présent, la chance de ne pas se faire pincer… mais dont on sait ce qu’il vaut sous n’importe quelle époque… Il s’abrite aujourd’hui derrière son écran pour vomir sa bile en toute impunité, comme naguère, quand il se déplaçait pour poster sa bave sur son ordure de voisin (juif de préférence), tel le courageux corvidé anonyme.
@Ted bundy:C’est quoi un délit mineur??????Tu crois qu’en France on va en prison pour des broutilles????Notre responsabilité première est de ne pas se mettre dans une situation à risque.Avoir quelques grammes de drogue ne t’amène pas d’office en prison.Ensuite la drogue ne te tombe pas dessus comme la pluie.Fait aussi attention à tes relations.Moi jamais jamais je n’irai en prison ou alors il faudrait une situation extraordinaire.Pour finir je viens de la base et quand je dis base c’est base.Moralité tu es en GRANDE partie responsable de ta situation.
Hmmm, si c’est la vôtre, M. Lavérité, il y a effectivement de quoi désespérer tant le plafond y est bas.
ca veut jouer les durs et faire les hommes; une fois en face de la realite il y a plus personne.
Le manque d’éducation spirituelle de notre jeunesse est la tare de la France. Le suicide n’est pas une fin en soi ; il est le développement excroissant d’une souffrance incommensurable. Lire les quelques articles sur mon blog :
http://nidish.unblog.fr/tag/suicide/
J’ai évoqué le tabou qui règne autour du suicide en général & je suis effarée par le nombre de suicides (=décédés) chez les jeunes adultes .La région PACA en particulier est extrêmement touchée,& je signale que des associations telle « Phare » mais c’est à Paris , tentent d’apporter un soutien aux familles d’enfants(ça existe) & d’adolescents suicidés. Comme en prison,leur nombre dans le Sud, ne cesse de croître, les structures de prévention existent mais cela reste tabou, & les familles demeurent culpabilisées ,sauf par le corps médical . Qu’attend l’éducation nationale pour en parler ,pas de manière sporadique? Ce ne serait pas mortifère , bien au contraire,c’est un sujet qui hante tant d’ ados, avec un halo de romantisme autour de Nirvana & tant d’autres.
Nos prisons sont pleines, les hopitaux psychiatriques ferment des lits, ce n’est pas simple.
Un autre témoignage, en contrepoids de celui de Rodhrigh intéressant par ailleurs :
http://julienbezolles.blogspot.com/2008/10/du-suicide-comme-mode-de-communication.html
Nous sommes champions, en France, des suicides en prison.
Mais nous sommes également champions des suicides en Europe et devant les Etats-Unis(1,1/10 000). C’est noté en p 26 de l’ouvrage du Dr Bernard Marc que vous nous conseillez de lire.
Par ailleurs, nous sommes aussi champions du monde de l’utilisations des tranquilisants sous toutes ses formes(p 31 de l’ouvrage).
Alors, est ce vraiment surprenant de voir que nous avons un des taux de suicide en prison parmi les plus élevés des pays occidentaux?
Essayons d’abord de résoudre le problème au sein de notre société en général avant de s’attaquer aux points particuliers.
One parle jamais du niveau socio-éducatif des détenus récurrents : il y a, j’imagine, une ribambelle de types qui font des séjours multiples, des délinquants professionnels qui se retrouvent là parce qu’ils ne sont pas assimilables dans une fonction professionnelle au sein de la société.
Au lieu d’être condamné à une durée, il faudrait envosager de condamner les gens à une durée indéterminée. Leur sortie était possible le jour où ils ont acquit un diplôme d’études supérieures.
Là où l’école a échoué, la prison doit permettre de rattraper. Elle doit devenir un lieu de ré-intégration à la société, et cesser d’être le lieu de l’école du crime.
Je travaille aussi en prison dans le service medical depuis de nombreuses annees.
La population carcerale n’est pas uniforme et tous les individus qui la compose sont uniques et differents. Mais de mon expérience je retiens qu’à quelques exceptions près et pour faire un grand raccourci: RESPECTER LES ET ILS VOUS RESPECTERONT….et ils évolueront sur le chemin du changement. Montrez leur qu’ils sont capables » d’être des gens biens » et qu’ils peuvent utiliser leur bon potentiel pour prendre leur place au sein de notre société et ne plus vivre en marge ( et contrairement aux idées reçues même le plus grand des caïds vous confie qu’il n’est pas fier de son mode de vie)
Ceci est un long travail….. et aussi surprenant soit il, bons nombres de détenus thérapies
Comme dit Micael :
« Que d’incompréhension et de souffrance !
C’est le serpent qui se mord la queue ! Plus on enferme, plus on punit, plus on réprime ( physiquement ou chimiquement)et plus la cocotte minute menace d”exploser.
On fabrique des humains qui se transforment le plus souvent en bombe à retardement.
La communication devrait se faire de cœur à cœur, sans rapport de force … Dans chaque humain, il y a un chemin à trouver, celui qui favorisera l’amour plutôt que celui de la haine.
@pierre :
Malgré le fait que tu sois un troll, je vais essayer de te répondre posément.
T’est-il venu à l’esprit que les prisons ne comptent pas que des tueurs, des violeurs et autres prisonniers dangereux ?
Sais tu que tu jour au lendemain, grâce à nos chers gouvernants, tu peux te retrouver en taule pour des broutilles (délit mineur, quelques grammes de shit, etc…) ???
De + en + de gens se retrouvent en préventive (incarcérés mais présumés innocent). Et bien sûr parmi eux il y a des innocents…
Tous des vermines donc ? Tuez-les tous Dieu reconnaitra les siens ?
Et si demain un de tes proches s’y retrouve pour une broutille et commet l’irréparable, tu diras là aussi que c’est un victoire pour les « honnêtes gens » (je déteste ce terme…) ?
Avant de d’énoncer des généralités débiles et qui ne font que démontrer ton manque de jugeote, réfléchis simplement au fait que notre monde n’est ni tout noir ni tout blanc…
A bon entendeur
Cet article est intéressant et surtout important: il est toujours nécessaire de reparler du scandale des prisons françaises, et plus largement de la conception et de l’élaboration beaucoup trop sommaires, voire perverses, de la justice et de l’ordre en France – surtout depuis l’arrivée du Sarkophage au Ministère de l’Intérieur en 2002.
Cependant, le seul (assez gros) problème de l’article est qu’il ne développe pas son thème véritable: les indignes conditions de détention des détenus et les faibles efforts publics pour leur réinsertion. Et ce problème, de plus en plus grave et alarmant, fonctionne un peu sur le même mode (mais de façon plus dramatique) que le problème trop peu débattu des conditions de travail, souvent également assez déplorables en France, malgré parfois des avantages strictement formels. J’écris cela car votre article « associe » – toute proportion gardée et de façon assez judicieuse – le problème des suicides à France Telecom et celui des suicides en prison.
Plus largement, le suicide est un problème moral, touchant une morale en interaction avec « le moral » de chacun. Et justement il me semble qu’il y a un vrai problème moral en France (car c’est d’abord un problème « moral », une question de valeur, avant de devenir une multitude de problèmes humains, « techniques » ou économiques – chiffres à l’appui): il s’agit, pour l’écrire vite, d’une contradiction continuelle, et de plus en plus intenable, entre une obsession de l’ordre social (soit-il injuste) et une peur de la vitalité (soit-elle violente).
La police et l’institution pénitentiaire, en tant qu’agents régulateurs de l’ordre et du désordre sociaux, sont donc nettement au coeur de cette crise, et il n’est hélas pas surprenant qu’il y ait aussi beaucoup de suicides chez les policiers…
En effet, on sent en France actuellement (et visiblement un peu plus qu’ailleurs) une vraie soif de contrôle, à tous les échelons de la société, qui bride vraiment son potentiel vital, productif, inventif, créatif, par crainte de débordements réels et surtout fantasmés. Bref: on a tendance à enfermer et à s’enfermer très facilement – sans beaucoup s’ouvrir (y compris en matière d' »ouverture d’esprit »), sans vraiment régler les problèmes, et surtout sans confiance pour les régler non plus. Depuis huit ans au moins, les autorités sont globalement dans une rhétorique de la peur, du repli, de l’acharnement au travail, voire de l’agressivité pure et simple (souvenons-nous par exemple des élections de 2002, peu après le 11 septembre 2001, et de l’omniprésence presque absurde du thème « sécuritaire » dans les campagnes). Et c’est peu de dire que c’est moyen pour le moral: le moral des citoyens et a forteriori des citoyens prisonniers – pour qui cette question morale et sociale s’avère terriblement sensible de par leur(s) délit(s)…
Cette rhétorique de la peur s’entend dans un grand nombre de discours, notamment politiques, et se retrouve de façon quasiment caricaturale dans les discours « sécuritaires » et pas du tout sécurisants de notre « pauvre » président actuel (« pauvre » par la valeur morale, s’entend). Mais cette obsession de l’ordre et cette peur de la vitalité débordent de lui et de ses troupes, et vient peut-être d’une inquiétante « demande » d’une frange de la population – à moins que cette frange ne fasse que suivre les inflexions « sécuritaires » des pouvoirs politiques et médiatiques: il est souvent difficile de savoir dans quel sens va le mouvement, en démocratie.
Toujours est-il qu’en France, cette soif de contrôle, notamment administrative, judiciaire, policière, s’ajoute à la soif de pouvoir et à la soif de rentabilité « facile », à court terme: ainsi toute organisation sociale hiérarchisée devient de plus en plus intensive quand elle ne devient pas exclusive, « excluante », voire précaire et déshumanisée, donc réellement oppressante, au quotidien et dans le travail de tous les jours – alors dans les prisons, on peut imaginer les difficultés!… Ce problème moral, brûlant, à la fois très central et très complexe – selon quelles valeurs vivons-nous? quel sens et quelle orientation donner aux autorités? à quoi sommes-nous prêts à obéir? comment trouver ou retrouver la confiance?… – provoque maintes répercussions souvent déplorables, notamment sur… le moral des gens (il paraît que « le moral des Français » est en berne – tiens donc!). Mais hélas ce problème moral est trop peu ou trop mal débattu dans le débat public, notamment par les personnalités politiques – sauf de façon idéologique ou à travers des « clichés » parfois sinistres.
Aux Etats-Unis par exemple, qui souffrent de problèmes assez similaires, notamment dans leurs prisons (mais de façon plus libérale, moins centralisée et hiérarchisée), un président tel qu’Obama n’a pas craint de revenir dans ses discours à des questions fondatrices, fédératrices, de morale, de valeurs (avec hélas des dégâts, car ce recentrement sur les valeurs de ce pays a « flambé » avec la dérive réactionnaire des « tea parties »). Mais en France, c’est différent, au moins pour l’instant: le flou et l’exaspération sociale générale n’aident pas à y voir très clair… donc ils n’aident pas à essayer d’améliorer concrètement la ou les situation(s) – qu’on agisse « à la façon d’Obama » (à partir de valeurs centrales)… ou « à la façon du PS » (au cas par cas et parfois au compte-gouttes, sans valeurs morales et sociales très définies). On est loin des discours moraux très clairs de De Gaulle ou de Mendès-France, par exemple (et sans considérer ici que leur morale est forcément « la bonne », mais elle permettait au moins aux citoyens de s’y référer clairement et honnêtement — ce qui désigne une vraie qualité, notamment de compréhension, d’écoute, de réponse).
Quoi qu’il en soit, ce grave problème moral de la soif de contrôle continue de poser… plein de problèmes, donc d’influer directement sur « l’ambiance générale », sur la culture (d’entreprise, notamment), et donc, plus précisément, sur les conditions de détention – lesquelles se dégradent, un peu comme les conditions de travail.
Enfin, j’espère ne pas avoir élargi le sujet… en le quittant! Au contraire, cette grave et « désespérante » question des suicides en prison me semble tellement symptomatique de la dégradation de l’état moral de la France que je me suis permis de le faire… Et aussi parce que ce problème est à la fois national et moral, comme l’indique le scandale réellement national évoqué au début de l’article: cette mère de détenu pourrait en effet légitimement « porter plainte » contre la France, ou au moins contre la justice française, pour « mauvais traitement »…
Enfin, je répète qu’il est dommage que l’article, peut-être un peu par manque de place (?), n’ait pas davantage précisé ce thème des conditions de détention en prison (donc ce problème moral) dans ses détails et surtout dans ses développements concrets. Heureusement, la longue intervention de Rodhrigh permet ici d’atténuer un peu le flou de l’article, intéressant et important mais peut-être trop centré sur des données statistiques ou techniques…
« Je ne comprend toujours pas en quoi la vie d’ordures criminelles est plus importante que celle du citoyen lambda. »
Parce qu’un gamin de 20 ans (pour prendre cet exemple), n’est pas une « ordure criminelle » même si c’est un petit con qui aurait certainement eu besoin d’une enfance et d’une adolescence équilibrée, avec quelques adultes référents, ce que notre société est de moins en moins capable de lui offrir.
Ce gamin ne mérite certainement pas de mourir.
Sa vie compte autant que celle du citoyen lambda (qui au passage est susceptible, lui aussi, de finir derrière les barreaux d’une prison, même s’il est honnête!) A bon entendeur.
Oups! Effacement intempestif d’un bout de phrase.
Et il ne faut compter ni sur les moyens budgétaires ni sur l’opinion. On pourrait même questionner l’histoire ou l’anthropologie (et même faire son pédant en citant Foucault et son Surveiller et Punir. Il y a tout de même un élément du débat qui me semble significatif, c’est celui qui porte sur la suicidité générale. Je n’ai pas les chiffres précis du nombre de fermetures de lits en psychiatrie mais il semble qu’on soit aussi dans une tendance assez lourde.
Ceci pourrait expliquer cela.
Dans tous les cas, ce n’est pas brillant pour une démocratie développée, même en déclin.
Et je ne parle pas du pronostic quand on ajoute les autres symptômes sociaux.
J’ai le sentiment la politique, ce n’est pas seulement un moyen d’arriver à certains avantages, mais aussi une formidable capacité à éviter les problèmes.
Peut-être suis-je trop pessimiste puisque, comme disait, je crois, Clémenceau, il n’est pas de problème qu’une inaction prolongée ne finisse par résoudre.
On a les records qu’on mérite.
C’est plus facile d’avoir celui du nombre de suicides en prison que celui du nombre de Prix Nobel par habitant. Ou la meilleure moyenne de QI, si l’on en juge par certains commentaires.
Déjà, pour peu qu’on s’intéresse aux questions pénales, on est bien obligé de constater que c’est toute la chaine qui pose problème: l’administration de la police (usage de la garde à vue, formation des effectifs) celle de la justice (budget, rôle du parquet) et de l’administration pénitentiaire (surpopulation état des prisons).
Et il ne faut compter ni sur les moyens budgétaires ni sur l’opinion. On pourrait même questionner l’histoire ou l’anthropologie (et même faire son pédant en citant Foucault et son Il y a tout de même un élément du débat qui me semble significatif, c’est celui qui porte sur la suicidité générale. Je n’ai pas les chiffres précis du nombre de fermetures de lits en psychiatrie mais il semble qu’on soit aussi dans une tendance assez lourde.
Ceci pourrait expliquer cela.
Dans tous les cas, ce n’est pas brillant pour une démocratie développée, même en déclin.
Et je ne parle pas du pronostic quand on ajoute les autres symptômes sociaux.
J’ai le sentiment la politique, ce n’est pas seulement un moyen d’arriver à certains avantages, mais aussi une formidable capacité à éviter les problèmes.
Peut-être suis-je trop pessimiste puisque, comme disait, je crois, Clémenceau, il n’est pas de problème qu’une inaction prolongée ne finisse par résoudre.
@julie ararat klav
de la haine! certainement pas.
du bon sens plutot chose dont vous semblez être dépourvu.
quand un chien a la rage on l abat,chose totalement abjecte pour des bien pensants comme vous qui privilégient les délinquants aux victimes.
le plus beau c est quand même klav!
pauvres malheureux prisonniers victimes du mal être.et le pire dans tout ca c est que je suis sur et certains que vous croyez a ce que vous écrivez.
des milliers de tentatives pour quelques réussites et vous ne vous posez pas plus de questions que ca.
un de mes voisins c est suicidé parce que sa femme l avait quitté et qu en prime il avait aussi perdu son travail,sauf que lui il n a pas fait une tentative,il c est suicidé tout court.
mais c est marrant je n ai jamais vu de bien pensants comme vous pleurer sur son triste sort
c est sur que c est tellement plus valorisant de s occuper de délinquants que d honnêtes gens.
@Julie
En langage geek, on appelle cela un troll ^^
Sinon j’avais fait un de mes stages hospitaliers dans le département carcéral d’une grande prison, et (largement) plus de la moitié des cas étaient liés à des tentatives de suicides dont une majorité étaient effectivement des moyens d’attirer l’attention sur les demandes des patients plus que l’expression d’un vrai mal-être.
Et en effet parfois ça virais mal, c’était parfois très facile de se rendre compte qu’un cas de suicide était une mise en scène qui avait mal tourné.
Reste que dans le lot, il y avait quand même un nombre inquiétant de patients qui avaient fait une tentative de suicide (réussie ou non) sans l’avoir pour autant fait pour attirer l’attention, mais réellement dans l’optique d’en finir.
Effectivement, la surpopulation et la promiscuité dans les prisons jouent un rôle « protecteur » pour ce genre de cas.
Comme il a été dit dans un des commentaires, les taux de suicides à France Télécom, dans les prisons ou ailleurs ne sont pas si différents. Ce qui est étonnant c’est qu’il n’y ait pas plus de suicides dans les prisons. Ce que je trouve dramatique c’est le nombre de jeunes que l’on envoie en prison, certes ils ont volé des bagnoles ou dégradé quelques équipements publics. Mais on sait bien qu’en prison ils seront « pris en main » par les caïds et surtout qu’à la sortie ils ne trouveront évidemment pas de boulot ou que le moindre contre-temps les fera replonger (voir le superbe film Boy A). Tant qu’on n’aura pas trouvé une alternative à la prison pour les jeunes, on ne fera qu’augmenter la délinquance et leur désespoir.
Mais on n’a pas d’alternative non plus pour lutter contre la dégradation des conditions de travail dans les entreprises…et les bonnes intentions ne suffisent pas.
http://www.poilagratter.net/?p=1831
@julie: cette haine, parce que cet individu n’a aucune estime de lui-même, sinon il parlerait autrement.
Qu’il sache que même lui peut se trouver en détention provisoire ,après fouille au corps très humiliante , DU JOUR AU LENDEMAIN,sur simple dénonciation,ou lors d’une enquête de voisinage.J’aimerais bien savoir comment il prendrait la chose.
Deuxio les maladies psychiques touchent près de 2% de la population mondiale,ça fait du monde,& cela n’arrive pas qu’aux autres. Un bébé sur 100 deviendra schizophrène,c’est une terrible réalité. De très nombreux adolescents peuvent être touchés par cela,pour des raisons de vulnérabilité,certains sont hospitalisés,d’autres incarcérés(voir les témoignages très précis et utiles plus haut).Je ne souhaite cela à personne, sachez qu’après les accidents de la route ,le suicide ,en prison ou ailleurs est la 2° cause de mortalité chez les jeunes adultes;personne ne peut faire son deuil d’un suicide,mais la souffrance de celui qui a commis ce geste est indicible.Alors gardez vos propos indécents pour vous,& regardez le monde,beaucoup de voyous sont en liberté ,parfois en col blanc. Je n’aurais même pas dû me fatiguer à répondre à de pareilles inepties,& merci à Julie.
@Pierre
pour quoi cette haine?
« La privation de liberté privatisée » titrait, il y a un an, Le Canard enchaîné. L’hebdomadaire satirique remarquait alors que « La construction des prisons mais aussi leurs services internes sont désormais confiés au privé ». Or, ce n’est qu’un début ! Prochaines étapes : la sécurité des tribunaux et le transfert des prisonniers. Une note du cabinet de Brice Hortefeux, datée du 5 octobre 2010, détaille le contenu du « plan de suppression des charges indues judiciaires pesant sur les forces de sécurité ». Les missions de transfèrements, à partir de la mise sous main de justice (écrou), seront ainsi prises en charge progressivement, sur trois ans à compter du 1er janvier 2011, par le ministère de la Justice, indique la note. Le 13 octobre 2010, dans le cadre de la Commission de la défense et des forces armées, Jean-Jacques Candelier, député communiste du Nord, constatait avec amertume « que la gendarmerie va quitter les palais de justice de Paris et va y être remplacée par des sociétés privées et des réservistes, abandonnant ainsi une partie de ses attributions, ce que je regrette. » La réponse du général Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale, ne laisse aucune illusion : « On peut mettre en œuvre des moyens électroniques, faire appel à des sociétés de gardiennage ou à des réservistes, de la police ou de la gendarmerie. La question est celle du coût rapporté à l’efficacité du dispositif choisi. » La protection des magistrats relèvera de la Chancellerie à partir du 1er janvier 2011, donc confiée à des vigiles et non plus des policiers. Autre exemple : si l’expulsion proprement dite d’étrangers relève toujours de la police nationale (mais pour combien de temps encore ?), le transfert des personnes entre le centre de rétention et l’aéroport est d’ores et déjà confié à des vigiles armés. Finalement, l’étape ultime est ni plus ni moins l’émergence de prisons privées, la France suivant en cela l’exemple des Etats-Unis où la privatisation des prisons a commencé à prendre de l’ampleur en 1980, sous les gouvernements de Ronald Reagan et de Bush père, mais elle a atteint sa croissance maximale en 1990, sous Bill Clinton. Le programme de ce dernier en faveur de la réduction du personnel fédéral a, en effet, amené le Département de la Justice à sous-traiter à des sociétés de prisons privées l’emprisonnement des travailleurs sans papiers et des prisonniers de haute sécurité. Or, l’actuel gouvernement ne suit-il pas la même politique ? Est-ce un progrès pour les détenus en général et la société en particulier ? D’après l’administrateur des prisons privées de Virginie, Rusell Boraas, le « secret de l’exploitation à faible coût est d’avoir un nombre minimum de gardes pour un nombre maximum de prisonniers ». Déshumanisation des prisons (elles ne sont déjà pas chaleureuses), des gardiens en sous-effectifs, sans formation, c’est la porte ouverte aux pires bavures ! Mais pourquoi s’en inquiéter puisque les premières et principales victimes du système promis seront les détenus ? En effet, pourquoi s’inquiéter de « la vie d’ordures criminelles » pour reprendre les propos orduriers de « fouf » ? Enfermons-y un jeune chien fou, il en sortira un loup sanguinaire. Dès lors, la société sera-t-elle plus en sécurité ? Les politiques pourront ensuite voter des lois toujours plus répressives, rien n’y fera ! D’ailleurs, la société américaine n’est-elle pas l’une des plus violentes du monde ? Par conséquent, l’accompagnement de la réinsertion des détenus n’est pas un investissement inutile, malgré le discours ambiant, au contraire ! Il réduit la récidive, donc améliore d’autant la sécurité de tous. Mais c’est un travail de longue haleine, sans gloire, qui exige des moyens humains, donc financiers, et surtout sans répercussions politiques. Or, la volonté politique actuelle est clairement de financer le secteur privé et de tirer un bénéfice politique à court, très court terme de tout fait divers. La prévention est donc invariablement dénigrée et sacrifiée. Je conclurai en citant à nouveau Le Canard enchaîné, qui s’interrogeait en ces termes : « Verra-t-on, un jour, des juges « conclure un accord garantissant la fourniture de jeunes délinquants » à des prisons privées et recevoir en échange 2,6 millions de dollars pour avoir condamné à la chaîne des centaines de gamins ? Mais non ! Ça, c’était l’an dernier en Pennsylvanie, pas encore chez nous. » (Les dossiers du Canard enchaîné, « Je te vois ! Filés ! Fichés ! Fliqués ! Comment nous sommes tous sous surveillance », n°113, octobre 2009) Bel avenir en perspective…
A Pierre: Il ne faut pas exagérer, tous les prisonniers dans notre pays ne sont pas des meurtriers en série, des violeurs d’enfants ou d’autres cinglés qui auraient été condamnés à mort s’ils avaient vécu ailleurs.
Les suicidés de nos prisons sont parfois des gens condamnés pour des délis beaucoup moins grave, et sous-entendre comme vous le faites qu’ils ont tous mérité la mort est absolument scandaleux.
#
Le confinement et l’oisiveté génèrent la violence.
Ne pourrait-on pas faire travailler les détenus à la campagne et en très petits groupes ? La France ne manque pas de campagnes à mettre en valeur !
Rédigé par : lux | le 30 octobre 2010 à 18:48 | Alerter »
vous n y pensez pas,et les droits de l homme vous en fait quoi.
c est dégradant les travaux forcés et c est pour ca que ca a été abolis,comme la peine de mort d ailleurs,voir même comme les peine de prison inférieures a deux ans,et quand bien même ils y vont pour plus de deux ils ne font pas la moitié de leur peine.
excellent,dommage qu il n y en ait pas plus
allez les bobos droitdelhommiste déchainez vous.
a chaque fois qu un de ces déchets se suicide c est des vies d honnêtes gens qui sont sauvés.
et oui mr moreas,a moins de vivre totalement a l écart du monde ou au sommet d une montagne a chaque fois qu un délinquant disparait ca fait des heureux.
Que d’incompréhension et de souffrance ! Prison, menaces, insultes, médicaments chimiques ….
Les moyens manquent pour accompagner ceux qui « pètent les plombs ».
C’est le serpent qui se mord la queue ! Plus on enferme, plus on punit, plus on réprime ( physiquement ou chimiquement)et plus la cocotte minute menace d »exploser.
On fabrique des humains qui se transforment le plus souvent en bombe à retardement.
La communication devrait se faire de cœur à cœur, sans rapport de force … Dans chaque humain, il y a un chemin à trouver, celui qui favorisera l’amour plutôt que celui de la haine.
les suicides en prison sont une honte pour nous tous
c est la peine de mort la plus horrible
la France est un pays sans droits sauf pour les riches
les pauvres n ont droit a rien
métro-boulot-caveau???????????????????
tout à fait d’accord avec rodhrigh sur les appels au secours qui tournent mal, en ajoutant que ce qui est le plus insupportable concernant la prison, c’est que certains se sentent mieux dedans que dehors et qu’il craquent avant la sortie.Dedans,ils sont au moins nourris, avec un toit sur la tête, et +/- protégés d’eux mêmes et de leurs « potes »
« il n’est guère plus élevé, sauf que la cadence s’est accélérée ».
Dans le même genre : « les impôts n’ont pas augmentés, sauf qu’on paye plus ».
Vous devriez vous lancer dans la politique.
Je suis très touchée par cette spécificité française, le nombre de suicides en milieu carcéral ne cesse d’augmenter. La France a aboli la peine de mort , une très grande avancée, mail il faut savoir ,comme vous le faites avec tant d’intelligence et de coeur, que le suicide dans nos prisons dépasse le nombre de décès par application des sentences de peine capitale aux USA…. Cela fait froid dans le dos et fait réfléchir,n’est-ce pas ? Ce d’autant que la plupart des suicidés,d’après l’OIP et selon les spécialistes dont vous êtes,Monsieur, sont des jeunes hommes, en attente de jugement, en détention provisoire. Je sais que l’émotion ne doit pas prendre le dessus, mais je suis bouleversée lorsque s’égrène ces comptages de l’administration pénitentiaire, que je pense à l’intensité de la détresse ,de l’abandon moral et du courage aussi pour arriver à de telles tragédies. Ce sujet me taraude depuis mes 20ans, et rien ne change. Le nombre important de détenus psychotiques,trsè vulnérables qui n’ont rien à faire en prison, aggrave ce bilan ,mais tout de même, il faut regarder la vérité en face . Merci pour votre article, le suicide ,partout, reste un fléau, mais un tabou aussi, j’a
j’aime les analyses équilibrés. La lecture des commentaires me fait m’interroger sur le décalage de certains avec la réalité. Merci à Pascal d’évoquer d’autres réalités comme les conditions de vie en prison imposés par certains aux plus faibles. J’aimerais avec plus d’infos sur ce qui a pu pousser les personnes concernés par ces suicides…La prison sert aussi à punir et fait office de réparation pour les vrais victimes!
Et… combien de suicides dans les prisons V.I.P. ?
Aucun ? oh bin mince alors ! On aurait donc une justice comme la société : à deux vitesses ?
Mais c’est vrai : le rombier embourgeoisé avec ses sabots vernis… ça supporte pas bien l’odeur du va-nu-pied !
C’est ça, c’est ça : filons un co-détenu en haillons à un notable de pressing embastillé VIP. On verra combien il en sauve !
Et si on apprenait aux mouflets, l’école de la liberté et de la créativité vraie, l’espace et le rêve par-dessus les toits de pierres des cités… avant que les murs des prisons ne leur cachent la vue ? Et quand ils seraient grands, les gamins, on leur dirait d’aller vérifier leurs hypothèses… même sans diplôme et sans fric, y pourraient peut-être s’en sortir.
Si dans les cités, on leur laissait imaginer leur avenir en tags les murs, au lieu que la société ne s’offusque du coût représenter pour retapper les tôles de la RATP, par exemple !
Si on leur expliquait que, même dans un hall d’immeuble, un coeur qui bat en attendant le baiser d’amour de toute une vie, c’est quand même mieux qu’un coeur qui ne bat plus… ou qui ne bat que pour le fric qu’on étale à tout bout de vitrines dans des villes déjà si… déhumanisées !
A mon avis, faudrait faire ça… juste avant qu’ils prennent conscience tous ces mômes. Parce qu’un jour, c’est p’têt plus du fourgon blindé ou du dab dont ils forceront les portes à la schlag !
Et là, tous les petits bourgeois dont nous sommes derrière notre écran internet avec nos idées « oh my god », z’auront du souci à s’faire !
Etre né dans une vie aveugle ne conduit que derrière des murs !
Mais qui de l’être ou de la vie est frappé de cette cécité ?
Merci D’jorge, j’vais me remettre un p’tit coup de l’excellent film « Les évadés » !
Le confinement et l’oisiveté génèrent la violence.
Ne pourrait-on pas faire travailler les détenus à la campagne et en très petits groupes ? La France ne manque pas de campagnes à mettre en valeur !
Des commentaires tout aussi intéressant que l’article (mis à part certains). Je penses qu’il n’est pas inutile de mettre un peu plus en avant ce qu’il se passe dans nos prisons, car celles-ci reflètent le niveau de notre société. Si les conditions de vie se dégradent à l’intérieur, elles font de même à l’extérieur.
Et de citer aussi Lula il me semble, qui dit « quand on arrète de construire des écoles, il faut penser a construire des prisons ».
Deux pistes de réflexion pour dire que réformer/changer les prisons passe aussi par une réflexion sur notre société plus largement.
la situation dans les prisons en dit long sur « l’humanité » d’une société.
Rodhrigh | le 30 octobre 2010 à 17:07
Très intéressant ce que vous dîtes. Merci de votre intervention.
les prisons sont a revoir faut arreter de violer les jeunes detenus
Ils est impossible de mettre un surveillant derrière chaques portes et cela ne sert à rien .
Les « petits » voyous et leur famille n’assument plus rien ,ils utilisent tous les moyens pour mettre la pression sur l’AP .(chantage au suicide) et de temps en temps la pendouillette tourne mal .
Les prisons ressemblent de plus en plus aux banlieux et je vous rassure ils ne sont pas désespérés ceux là , mais désèspérant , car ils continuent en prison leurs trafiques et forcent les plus faibles à consommer et à payer et certains craquent . (les chiffres ! )
Il n’est pas facile non plus d’être gaulois en prison ou alors il faut payer ou se convertir ou….! (les chiffres ! )
Au fait il y a eu l’année dernière je crois plus d’une vingtaine de surveillants qui se sont donnés la mort.
Arrétez de dire suicides à » France télécom » , « Orange » sonne moins bien ???
Essayons plutot de penser aux victimes et à leur proche , et là , pas de chiffre ?????
Certains ne peuvent supporter plus longtemps le bonheur total que leur procure le monde néolibéral créé par la droite de tous les pays. Ils n’en peuvent tout simplement pu, se sentent coupables d’avoir osé en profiter un moment.
La prison ne doit être que ce que le juge ordonne ; une privation de liberté un point c’est tout. Le respect de l’humain est plutôt manquant et est illégal vu que le juge ne condamne personne à l’irrespect !
Deux au lieu d’un en cellule n’est pas un trop gros problème si les gens s’entendent, le manque de respect des gardiens et de l’administration pénitentiaire et bien plus grave et conduit au suicide…
C’est peut-être désespérant. En 2009, 115 suicides en prison, en 2010 à ce jour environ 90. Mais que penser des 10.000 suicides annuels hors de prison ? Que penser du fait que c’est 3 fois les décès par accident de la route, objet (à juste raison) de nombreuses campagnes de prévention ? Que penser du fait que c’est la principale cause de décès des hommes de 25-35 ans ? Pour moi c’est cela qui est vraiment désespérant et qui me serre le coeur. Merci de ne pas se tromper sens pour regarder avec la lorgnette.
« Le ratio moyen de suicide dans notre pays est d’environ 1.7 pour dix mille habitants. Pour France Télécom, il n’est guère plus élevé »
Effectivement cette rhétorique a été abondamment diffusé par les médias. (Et même je crois par le directeur de l’INSEE). Ce qui est navrant.
1.7 est effectivement le ratio pour la population Française dans son ensemble. Mais les salariés de Orange, ne sont pas représentatif de la France (bien au contraire).
Pour une comparaison statistiquement valable, comparez la au ratio de suicide des salariés Orange avant ces problèmes de management. Vous aurez, à mon avis, une jolie surprise.
Désolé de sortir du sujet, mais un peu ras le bol de voir des journalistes répétez de tel bétises.
Pour fouf
tout simplement parce que ce ne sont plus des ordures criminelles à partir du moment où ils sont en prisons mais des citoyens en voie de réinsertion. Si pour se faire, la société des citoyens lambdas doit utiliser des moyens inhumains, alors cette société ne vaut pas mieux que ce que ces personnes étaient avant d’y rentrer… Vous pouvez toujours rétorquez l’utopie, mais la prison est sensée avoir un rôle pédagogique face auquel les divers gouvernements ferez bien de réagir s’ils ne veulent pas que la justice devienne un vain mot…
@ fouf : vu la rapide criminalisation de la société et le recours à l’automatisation pénale pour tout et n’importe quoi, le citoyen lambda aura tôt fait de devenir une « ordure criminelle » irrécupérable depuis sa plus tendre enfance. La prison « coûte » moins cher que l’éducation parait-il. Il n’y a pas de hiérarchie dans la vie humaine.
Je travaille en prison depuis 14 ans. Et comme mes collègues, je dois faire face tous les jours à mon lot de détenus dépressifs, abandonnés, manipulateurs, désespérés, suicidaires, agressifs, souffrant de troubles mentaux, poly-toxicomanes… etc (heureusement je croise aussi des gars biens, et beaucoup plus qu’on ne croit).
Les deux questions que je me pose à chaque fois que je suis confronté à un suicide sont celles-ci : pourquoi en est-il arrivé là ? Aurait-il agi autrement s’il avait été libre ?
Les causes des suicides en prison sont multiples, je ne vais pas les énumérer, elles sont facilement accessibles dans les documents officiels ou les commentaires de tel ou tel organisme intéressé de près ou de loin à la question pénitentiaire.
La difficulté, c’est que l’administration prend le problème à l’envers. On veut empêcher la personne de mettre fin à ses jours (par les moyens décrits plus haut : couverture indéchirable, cellule adaptée…). Alors qu’il faudrait plutôt chercher comment redonner le goût de vivre à ces personnes. Mais nous en sommes encore loin, même si au quotidien les personnels font ce qu’ils peuvent, avec les moyens à disposition (dérisoires bien sûr).
Et puis il y a un point qui n’est jamais évoqué dans les statistiques et les commentaires de tout bord, pas même dans les rapports de spécialistes (Albrand aujourd’hui, Terra hier), ce sont les mises en scène de tentatives de suicide (et pas forcement la volonté de mourir) comme expression d’un mal-être spécifiquement dû à l’enfermement. Toutes les personnes travaillant en milieu carcéral le savent, nous sommes confrontés à des personnes qui n’ont jamais connu le refus, ni la frustration de ne pas avoir ce qu’on veut, au moment ou on le veut (le traditionnel « je veux tout, tout de suite ! »). Ce peut être un paquet de cigarettes, une permission de sortir, un classement au travail, une remise en liberté, une affectation dans telle ou telle cellule, une réaction face à une mauvaise nouvelle ou une sanction disciplinaire…
Certains expriment cette frustation par des cris, des insultes, des coups dans les murs ou des agressions contre les personnels ou les codétenus. D’autres, persuadés qu’ils n’ont aucun autre moyen de se faire entendre, vont mettre en scène (et j’insiste là dessus) une pendaison, une automutilation ou une absorption de médicaments. Ils ne veulent pas mourir, juste attirer l’attention. La plupart du temps, cela réussit et les personnels interviennent immédiatement (combien de vies sauvées chaque semaine par les surveillants, sans que personne n’en parle !) mais, malheureusement, il peut arriver que la tentative aboutisse, il suffit que le surveillant ne regarde pas à l’oeilleton au moment ou le détenu passe à l’acte, ou alors le noeud coulant se serre trop rapidement, bref ce qui était au départ destiné à simplement attirer l’attention ou exprimer une frustation se révèle un piège terrible avec une issue fatale. Dans les 100 ou 120 suicides annuels, combien sont dans ce cas de figure ?
Et surtout que faire ? Nous avons des équipes médicales, infirmiers, psychologues, médecins qui sont formés à la prévention des risques suicidaires. Mais chaque situation est différente, et pour un détenu réellement en souffrance, combien exercent simplement un chantage affectif (qui peut également être expression d’un mal-être, j’en suis conscient)
Faut-il alors mettre tous ces détenus à poil, sous prétexte qu’ils peuvent utiliser leurs sous-vêtements pour se pendre, faut-il les laisser manger avec leurs doigts, parce qu’une fourchette peut être tordue et servir à se couper, faut-il les placer dans des cellules avec des caméras les observant 24h/24, au risque de bafouer leur intimité, faut-il les transférer à l’hôpital, ou, de toute façon, les structures ne sont plus adaptées….? Faut-il les remettre en liberté, simplement parce qu’ils sont mal en prison, et qu’ils risquent de mettre fin à leur jour.
Ou faut-il s’en moquer et reprendre les propos de certains commentateurs, lus ici ou ailleurs, affirmant qu' »ils sont en prison, c’est pour une bonne raison, ils n’avaient qu’à pas faire leurs conneries, et tant pis s’ils en bavent, la prison ce n’est pas un 4 étoiles quand même, ils ont joué, ils ont perdu ! »
Au quotidien, on cherche plutôt à les rassurer, on dialogue, on écoute, on improvise, on essaye de ne pas tomber dans le panneau du chantage affectif. Quelquefois ça marche, pas toujours
Je termine ce propos en disant que, malgré tout, j’aime mon métier et pour rien au monde je n’en changerai.
« peu à peu, on installe des cellules lisses (rien pour se pendre) »
C’est beau la prévention ! Au lieu de chercher les causes des suicides on essai d’empêcher les passages à l’acte. Dans ces cas là il y a un autre moyen : on enfile une camisole à l’entrée des détenus et on ne les libère qu’à la sortie. Miracle : le taux de suicide sera de 0 !
Le fait qu’on ne trouve pas de lien direct entre surpopulation et suicide ne prouve pas que l’une n’est pas la cause de l’autre. Il est probable que la surpopulation soit telle qu’elle incite au suicide et l’empêche en même temps. Quand il y a moins de détenus, les occasions de passer à l’acte sont plus nombreuses et le taux de suicide augmente.
Il manque un chiffre: 30% des détenus souffrent de problèmes psychiatriques. Beaucoup sont des patients qui occupaient une partie des lits de psychiatrie qu’on a fermés et qui sont dans un circuit rue-psychiatrie « lâchés » trop tôt-prison-rue etc..Ils ont un risque suicidaire, mais sont aussi d’un voisinage difficile pour leurs codétenus, les surveillants,ils craquent et font craquer les autres.
Je ne comprend toujours pas en quoi la vie d’ordures criminelles est plus importante que celle du citoyen lambda.
Je n’ai pas très bien saisi la démonstration : vous dites qu’il n’y a pas de lien entre la surpopulation et les suicides (50% des suicidés étant seuls), mais que la solution est de lutter contre la surpopulation. Ce qui est, de toute façon, une nécessité. Je crois surtout que l’idée même de prison est, globalement et à la louche, une erreur. A quoi sert-il de mettre un type en prison, hormis les individus dangereux (et encore, il y a beaucoup à dire, notamment dans le cas des criminels sexuels : on voit bien que la prison ne les guérit pas…)? Ne ferait-on pas mieux de faire faire quelque chose d’utile aux détenus?
Si les chiffres sont désespérants, c’est que les gens en prison sont désespérés. Non ?
coucou poulette,
un article pas tres rejouissant mais bon
Comme disait mon pére « tu n’avais qu’à reffléchir avant »
« Pour donner de l’attrait à la prison, il faudrait qu’elle ne fût point gratuite » Pierre MAC ORLAN.
Encore un beau sujet à polémique.
Pour commencer, il faudrait supprimer les courtes peines et revoir la détention provisoire.
Ensuite, on devrait aussi sérieusement réfléchir à la légalisation du cannabis, dont le trafic envoie chaque année des cohortes de jeunes.
Sur Arté, il y avait un reportage l’année dernière sur la police française qui parlait du nombre de suicides assez incroyable en son sein. Pourriez-vous en parler un peu plus?