LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

STIC et TOC

Une femme gardien de la paix écope d’un blâme pour avoir imprimé 500 fiches du STIC (système de traitement des infractions constatées) concernant des stars du showbiz. Un commandant de police est suspendu de ses fonctions et mis en examen pour avoir imprimé 2 fiches de stars du showbiz. Cherchez l’erreur…

justice-yeux-bandes_lestribunationsde-frankie.1233857934.jpg« La première aimait trop les people » nous dit Isabelle Mandraud dans Le Monde. « Nulle tricoche, nul service monnayé », affirme-t-elle. Juste un petit plaisir. Mieux que Gala. À moins qu’il s’agisse d’un TOC (trouble obsessionnel compulsif).

L’AFP complète l’information en rappelant que cette dame a été placée en garde à vue au mois de décembre 2008, en même temps que le commandant de police Philippe Pichon, et pour des faits similaires.

Ce dernier après 48 heures de garde à vue a été mis en examen pour violation du secret professionnel (ici). Il a été suspendu de ses fonctions et il est convoqué devant le conseil de discipline le 26 février. On dit même que son arrêté de révocation est déjà signé. Il manquerait juste la date.

Alors pourquoi cette différence de traitement ? C’est que Pichon a eu le malheur de confier ces deux fiches STIC à Nicolas Beau, journaliste à Bakchich, afin de lui prouver les erreurs, les anomalies, les manquements à la loi, du fichier STIC – autant de faits qui ont été confirmés par la Commission national informatique et liberté.

Entre une fliquette qui rêve d’être une star, et un flic qui rêve d’un monde plus juste, il n’y a pas photo.

Mais pourquoi cette information sort-elle aujourd’hui ? De loin comme ça, on a l’impression qu’au ministère de l’Intérieur, une grcommandant-philippe-pichon_rmc-copie.1233857629.jpgosse tête s’est dit qu’il était temps d’allumer un contre-feu, avant que cette histoire ne fasse trop de bruit.

Sûr qu’on en reparlera, d’autant que Philippe Pichon a comme défenseurs Me Antoine Comte et Me William Bourdon, deux avocats connus pour leur engagement en faveur des droits de l’homme.

24 Comments

  1. Claire-Hélène

    J’ai tout lu, les commentaires compris. Et je comprends :
    – qu’il est difficile de faire évoluer la police et ses sources d’information (au sens général, d’ailleurs, « humain et non-humain »)
    – qu’il est difficile, dans le milieu policier de faire clairement la différence entre humain et non-humain. Parce que le « non-humain » (type informations sur un fichier) est toujours susceptible d’être un moyen de pouvoir (de pression ?) sur quelqu’un d’humain
    – que dans ce monde là, ceux qui n’en peuvent plus n’ont pas le choix que de sortir l’information de leur milieu, et que ça leur est presque toujours reproché. Pourtant, je continue à penser que dés lors qu’une information grave, concernant la dignité et les vies humaines ou les missions d’un service, sont ignorées en interne, le devoir de réserve doit être considéré comme rompu. J’ai toujours en tête ce que fut la fonction publique sous Vichy, et l’importante – je suis cadre A, c’est à dire que mon initiative est reconnue par mon statut – d’agir toujours en responsabilité et non à couvert d’une consigne. Ce « à couvert » est un risque très grave pour la démocratie en général, et il est le levier du sadisme quotidien du service public (pas que celui de la police).

  2. janssen j-m

    @Daniel,
    « (…) les traitements d’epurations. Je pense sincerement que l’administration ne manque pas de techniciens pour faire ce boulot »…

    Je pense sincèrement que vous êtes un peu naïf, Daniel, en transposant la faisabilité du nettoyage comme dans le « privé » au sujet des entreprises d’épuration publique.
    Non seulement il n’y a aucune volonté politique pour l’instant de créer ces stations d’épuration à Vendôme ou Bauveau, mais surtout, vous comprendriez les raisons de cette inertie si vous connaissiez l’état d’incompétence et de haines réciproques opposant les fonctionnaires de ces deux administrations qui prétendent chacune avoir le monopole de la mise en fiche légitime des Français.
    Vous mesureriez ainsi qu’une vraie épuration des fichiers dont on parle ne sera jamais à l’ordre du jour, les calendes grecques étant un horizon asymptotique plutôt éloginé, comme chacun sait. Non, ce qu’il faut, c’est une décision politique immédiate, prise sous la pression d’un peuple qui ne s’en fiche plus d’être fiché ! Une décision prise sous la pression d’un peuple en colère, très fâché et bien déterminé à exiger voire à contrôler lui-même la suppression pure et simple de tous les fichiers de police sur les citoyens, fichiers dont sont eux-mêmes victimes leurs premiers utilisateurs.
    Flics-démocrates, aidez les citoyens à détruire tous ces fichiers qui déshonorent votre boulot !..

  3. Eric Lefèvre

    « En élaborant notre rapport, nous avons constaté que la consultation du fichier Stic relevait de règles très souples et loin d’être conformes à la loi », explique Alex Türk, président de la Cnil, à 01net. « C’est l’exemple, dans un commissariat, de policiers qui pour éviter de reproduire des procédures répétitives laissent simplement les mots de passe permettant d’accéder à Stic, sur un Post-it collé en bas de l’écran de l’ordinateur. »

    http://www.01net.com/editorial/402844/garde-a-vue-pour-une-policiere-un-peu-trop-scotchee-au-fichier-stic/?rss

  4. Nicolas

    « (…) doit faire face à beaucoup de réticence de la part des utilisateurs »
    Je crois que l’on fait face, dans ce dossier, surtout à beaucoup de phantasmes.

  5. Daniel

    « Nettoyer le fichier, qui le fera? » des informaticiens, de façon simple et efficace, en supprimant automatiquement ce qui doit l’etre, et « croisant » ce fichier avec ceux des tribunaux, pour connaitre les suites données aux affaires, et retirer les faits prescrits, surtout sans la moindre intervention « humaines » sur chaque fiche individuellement. Ca se fait regulierement dans toutes les entreprises, ca s’appelle les traitements d’epurations. Je pense sincerement que l’administration ne manque pas de techniciens pour faire ce boulot… peut être juste d’un peu de volonté de la part des decideurs, et doit faire face à beaucoup de reticence de la part des utilisateurs.

  6. Nicolas

    Eric, je vous suis reconnaissant de ne pas m’en vouloir… mais de quoi d’ailleurs, j’ai vraiment du mal à le comprendre. En effet je considère que mes propos sont particulièrement anodins, ne requièrent aucun courage et ne peuvent donc m’octroyer aucun mérite.
    Je ne sais pas non plus ce qu’ a défrisé Janssen dans mes commentaires… peut-être le seul fait de me présenter comme un « simple utilisateur » de ce fichier tant décrié. Il semble de plus vouloir me faire endosser des positions exprimées par d’autres et remettre en cause ma probité. Ce qui est plus gênant.
    Et pour garder mon éventuelle image d’odieux personnage, je vous contredirai, Eric, en considérant que le post de Janssen n’est ni très lumineux ni très clairvoyant, bien que, je dois l’avouer, ayant lu et essayé de comprendre ce qu’il a voulu exprimer, je le rejoins sur deux ou trois points.

  7. Eric Lefèvre

    J’imagine les expirations de soulagement de sieur Pichon.
    Sans en vouloir aucunement à Nicolas qui a le courage et le mérite de tenir ses propos, ici bas sur ce blog, en revendiquant sa situation professionnelle, je remercie Janssen j-m pour ce post lumineux et donc clairvoyant.

    (On me dit souvent d’arrêter de dire merci ..serait ce un défaut? 🙂 )

  8. Nicolas

    @ Jansen
    Vous avez dû mal interpréter mes propos, je ne pense pas avoir fait de morale à qui que ce soit… je viens de me relire… non, désolé je ne vois pas. Émettre un avis divergent revient-il à faire la morale aux autres ?
    Je ne vais pas revenir sur l’ensemble de votre prose (beaucoup de choses semblent avoir été écrites sous le coup de l’émotion), mais je m’interroge sur le fait que vous présentiez ce fichier STIC comme un « moyen de pression » dont nous disposerions à l’encontre de nos concitoyens. J’ai lu aussi le mot « intimidation ». Peut-être auriez vous une explication plus détaillée ?
    Pour finir je vous remercie de comparer mes commentaires à des arguties. Être pointilleux dans son raisonnement n’est pas spécialement un défaut.

  9. janssen j-m

    @ Nicolas, « Daniel, je ne suis pas un spécialiste du fichier STIC mais un simple utilisateur »…

    Et c’est vous qui donnez des leçons de morale aux internautes sur la différence de sanction entre Pichon et « la simple fliquette subalterne » ?… Il est patent, en l’état actuel du dossier que le cmdt Pichon n’a jamais cherché à masquer son accès au fichier, puisque si on comprend bien la presse, il a apparemment reconnu l’avoir fait, non pas comme la plupart des policiers pour rendre un service à un collègue ou un proche (sans même évoquer des pratiques à la Moigne… c’est à dire vendre des infos aux collègues passés dans le privé, ce que l’on n’a pas reproché à Pichon apparemment, toujours d’après la presse informée), mais seulement pour montrer à quel degré le système STIC est pourri jusqu’à à la moëlle, c’est-à-dire totalement liberticide.
    Or, « tout le monde » sait pourquoi il dysfonctionne depuis si longtemps, mais à ce jour, aucun policier utilisateur à notre connaissance, aussi drapé dans sa dignité déontologique que celle de Nicolas, ne s’était encore levé pour en montrer les effets…
    Et notre CNIL en premier lieu, enfin réveillée, a beau répéter sur tous les tons qu’il faut le nettoyer, ce foutu fichier pasquaïen dont tout le monde s’est accommodé jusqu’à présent, le problème est désormais le suivant : QUI VA LE FAIRE ET SOUS QUEL CONTROLE, ce grand nettoyage ?… Pour y croire deux minutes, il faut préalablement répondre aux questions suivantes.
    1° – La justice parquetière y trouverait-elle son compte, qui est elle-même victime de la gestion calamiteuse du casier judiciaire de Nantes ?
    2° – Les services de police dans leur ensemble n’iraient-ils pas se sentir, par hasard, totalement décapités alors qu’il est si facile à leur paresse habituelles d’aller se renseigner si facilement à l’insu des citoyens inconscients des moyens de pression dont ils disposent alors pour les intimider ?
    3° – Quelle bureaucratie va avoir les moyens matériels et humains, la détermination, le courage et l’indépendance d’aller contrôler la purge fiche par fiche au sein du STIC, en prenant le risque d’anéantir le seul moyen de pression dont disposeraient soit disant nos polices sur les citoyens ? Et qui irait prendre le risque politique d’ailleurs d’aller leur en donner le mandat ?
    4° – Quel parlementaire de l’opposition irait même prendre son bâton de pélerin pour instruire un débat de société sur « à quoi sert le renseignement policier sur les citoyens fichés, et comment s’exerce-t-il exactement dans notre joli pays ».
    A-t-on déjà vu les différentes missions sur les fichiers de police et la CNIL jusqu’à poser ouvertement ce type de question qui découlent des conséquences pratiques de leurs conclusions ?
    A l’évidence non, du moins pas à notre connaissance, et pour cause, ce n’est jamais dans leur mandat d’aller tirer les vraies conéquences empiriques qui fâchent de leurs diagnostics…
    Ergo, on ne pourrait donc compter que sur la déontologie de la plupart de nos policiers, celle de notre ami Nicolas par exemple. Et nous devrions avoir confiance en lui a priori, sans le connaître… Why not ?
    Le problème n’est pas là. Hélas, il n’y a aucune raison de postuler la déontologie rigide de Nicoals chez tous les fonctionnaires, car il apparaît àsuffisamment qu’elle est beaucoup plus élastique que le prétend notre « simple utilisateur du fichier STIC » ! Le simple citoyen qui lui n’y a point accès, quant à lui, a donc raison de la considérer comme suspecte a priori cette déontologie tant qu’elle n’est pas publiquement mise à l’épreuve. Et l’on peut penser que c’est sans doute ce calcul qu’a dû vouloir faire ce courageux commdt Pichon.
    En effet, ce n’est pas en justifiant le bien fondé d’une différence de gravité entre les deux affaires dont parle G. Moréas à la suite d’une dépêche de l’AFP, par les arguties de M. Nicolas que nous progresserons.
    Lire que les deux protagonistes ne poursuivaient pas les mêmes intérêts et n’avaient d’ailleurs pas le même poids hiérarchique…, il faut s’essuyer les yeux… Et cela fait assez froid dans le dos quant à la fausse naïveté de cette position.
    Bref, on est toujours confrontés à la même rangaine : entre le souci d’efficacité qui justifierait quelques petites bavures et le rien du tout (la soit-disant décapitation de la mémoire policière par une purge radicale du fichier STIC qui serait, parait-il, une catastrophe), nous serions obligés de naviguer entre ces deux seules options.
    Et bien non !… Il existe des pays dont les polices fonctionnent très bien sans avoir besoin de recourir à des fichiers aussi pourris que l’est devenu le STIC depuis ses origines. Et cela se passe dans des démocraties adultes, à la différence de la nôtre qui reste à cet égard d’une consternante immaturité.
    Notre démocratie paresseuse ne fait aucun effort d’imagination pour sortir des solutions en termes de tout ou rien… Elle ne fait que s’indigner deux minutes par médias interposés, sans jamais suivre le moindre dossier jusqu’au bout, en dehors de se donner bonne conscience de temps à autre, sans jamais vraiment s’emparer des conséquences pratiques à tirer de ses indignations éphémères…
    Passons à autre chose, tout cela est bien assommant, et puis Pichon nous emmerde quoi, il a pas touché de blé, hein, on va pas en fair eun fromage ni un martyr. Pas vrai ?
    Et bien, merci quand même G. Moréas, de votre courage et insistance à revenir sur ce dossier. Il ne faut pas l’enterrer. Il y va de l’honneur d’une police qui doit se lever d’un blic pour soutenir ce petit soldat de plomb,et expliquer comment il faut s’y prendre pour nettoyer ce foutu fichier… Sinon elle sera elle-même accusée de complicité coupable de sa passivité devant l’histoire, avant de voir la plupart des flics victimes eux-mêmes de leur paresse ou de leur excès de zèle.

  10. Myriam

    Au delà des règles d’utilisation déjà établies (accréditation – « traçabilité »), sans entrer dans le domaine de jugement de valeurs, l’administration est un peu coupable de ses erreurs. En effet, on peut se poser la question suivante : comment remédier aux erreurs et mettre en place un système de fichiers évolutifs en corrélation avec les changements de la société ? J’entends par là, le fait de comprendre ses erreurs (qui le fera ?) et corriger en conséquence. Les faits parlent d’eux-même !

  11. Nicolas

    Daniel, je ne suis pas un spécialiste du fichier STIC mais un simple utilisateur, mais je crois être en mesure de vous dire qu’il y a bien un système de « traçabilité et d’accréditation ». Un fonctionnaire de police ne peut en effet avoir accès au fichier qu’en déclinant son numéro de matricule et son mot de passe (défini par le logiciel et changé régulièrement). Notre administration sait donc parfaitement ce que chaque policier a consulté. Et elle sait qui a consulté telle ou telle fiche.
    Le problème évidemment se pose lorsque ces données personnelles ont été détournées et récupérées par un fonctionnaire indélicat qui désire consulter le fichier sans que son identité puisse apparaître.

  12. Daniel

    Le mot « lamentable » n’est pas trop fort, lisez ou relisez la rapport de la CNIL sur le sujet et transposez le aux fichiers de votre banque, de l’assurance maladie ou de l’administration fiscale, pour ne citer qu’elles. Par exemple, « ne pas enregistrer un non-lieu » pourrait être « ne pas prendre en compte le fait que vous êtes en arret maladie » ou « ne pas crediter votre compte du montant de votre salaire ». Ne trouveriez vous pas ça lamentable ?
    Et pour ce qui est de la confidentialité des données, je trouve plus que surprenant qu’il n’ait pas été mis en place un systeme de tracabilité et d’acreditation afin de savoir qui accede à quoi et pourquoi.
    Cela eviterait certainement les acces « pirates ».

  13. Eric Lefèvre

    Le mot est peut être trop fort, mais je persiste ! Ayant travaillé en étroite collaboration avec le monde informatique dans le domaine de la gestion, je peux vous affirmer qu’aucune administration privée n’aurait pu supporter les dérapages du STIC sous peine de coulage immédiat. Nous en revenons toujours au même problème … Quand donnera t on les moyens aux différentes administrations pour mener à bien leurs missions ? Ce n’est pas un problème de budget mais de volonté politique, à mon sens …

  14. Nicolas

    S’il est incontestable que le fichier STIC est perfectible, qu’il mérite un vrai toilettage (notamment une actualisation régulière) et un accès plus contraignant, il est cependant exagéré d’affirmer qu’il est dans un « état lamentable ». Les exemples aberrants existent, il ne faut pas en tirer comme conclusion qu’ils sont la norme.
    D’une manière générale, l’administration doit se doter d’outils informatiques plus en phase avec la technologie actuelle.

  15. Eric Lefèvre

    Je suis en phase avec Daniel. Il est totalement surréaliste de laisser de tels fichiers dans un état aussi lamentable et si peu verrouillés. Les techniques d’aujourd’hui permettent vraiment de faire beaucoup mieux que ce que l’on peut imaginer être.
    Je pense que l’intervention de Monsieur Pichon a été salutaire et je l’en remercie en tant que citoyen.
    Mais comme toujours, nos gouvernants sont responsables mais pas coupables … pas comme nous 🙁

  16. Nicolas

    J’ai oublié dans mon dernier commentaire de féliciter Georges Moréas pour le titre de ce billet. 😉

  17. Nicolas

    Comme quoi nous sommes tous animés d’une certaine mauvaise foi. En effet Georges Moréas fait semblant de ne pas voir la différence entre les agissements (tels qu’ils nous sont présentés) de cette gardienne (qui aime visiblement tout ce qui brille) et ceux de Philippe Pichon. Elle est pourtant assez évidente.
    On ne peut honnêtement pas traiter de la même manière un fonctionnaire simplement (et peut-être un peu stupidement) curieux et un autre qui divulgue sciemment (même pour une cause qu’il estime louable) des informations considérées comme confidentielles à un journaliste qui s’empresse de les rendre publiques.
    Je ne dis pas qu’une condamnation pénale assortie surtout d’une révocation est logique. Une telle issue serait même regrettable. Surtout, effectivement, lorsque, dans le même temps, on se rend compte officiellement des dysfonctionnements liés à ce fichier.
    Mais on ne peut pas dire, au stade où nous en sommes, que la différence de traitement est incompréhensible.
    Quant à la récente publicité faite autour du comportement de cette gardienne, elle doit être considérée comme de la communication externe destinée à montrer aux citoyens que l’administration veille à prévenir toute consultation « abusive ».

  18. Daniel

    Informaticien dans le privé, si je maintenais aussi mal un fichier, je pointerais au chomage depuis bien longtemps (essayez d’imaginer que les fichiers de votre banque soient aussi peu precis) . Et si je m’amusais à vendre (ou distribuer) les informations qu’ils contiennent à la presse, je serai certainement enregistré au STIC pour je ne sais quel délit (imaginez que je vende ou diffuse vos salaires, bulletins de santé, informations bancaires etc).

    Les deux « chantiers » à mettre en oeuvre seraient donc de
    – nettoyer le fichier de ses « erreurs » et de mettre à jour les données qui ont lieu d’y être
    – s’assurer que chacune des consultations est faite dans le cadre d’une procedure et non pour le « plaisir ».

    Mais on peut toujours rever

  19. michel-j

    d’afficher avec cynisme le mot « égalité » au fronton de nos édifices publiques !

    Comment ne pas crier avec Myriam ; « j’ai mal pour mon pays ».

    Mais, à bien y réfléchir, par notre passivité, nos indignations feux de paille et notre indécrotable culte du « ca ira mieux demain »… ne sommes nous pas réellement complices de ces petits viols au quotidien ?

  20. michel-j

    Ah !!! les infâmes privilèges des autres et les « petits avantages » normaux pour soi !… Le cancer intellectuel « petit bourgeois » français.

    On se focalise sur la « responsabilité » de l’une ou de l’autre… en occultant un peu trop vite que « l’infractioné » des deux n’aurait jamais pu être possible en dehors de la périnisation de privileges scandaleux, d’une corruption institutionnelle ?

    Le « crime » d’excès de vitesse de la maman à la bourre, allant conduire son gosse à l’école le matin avant de foncer au bureau, est-il pire que celui du copain, ou du fils du copain du préfet de Paris, ou de Sarko, qui aurait confondu le Périph au volant de sa Ferrari avec le circuit du Mans ?

    Mais bien sur ! Tout le monde sait qu’une Ferrari est faite pour rouler vite et que, dès que les moyens financiers y sont, il faut bien que jeunesse se passe pour tous dans son cadre de vie naturel !

    Pichon au pilon pour « trahison » !… L’avait qu’à être pôte avec le Corse distributeur de vrais faux passeports, l’aurait même pas été auditionné pour une pareille futilité !

    Qui sait, l’autre Corse frais amnistié par un Corse occasionnel, grand défenseur de poulets en terre cuite noyés dans les piscines de milliardaire, l’embauchera peut-être comme portier de sa magnifique propriété ?

    Et on a l’impudence de se présenter comme les « inventeurs des droits de l’Homme ! »… d’a

  21. Charon

    Je ne suis pas d’accords avec vous, il est normal qu’il y est difference de sanction d’abord du point de vue du grade et de la responsabilité (un gradé doit donner l’exemple et a un devoir de discretion à un degres beaucoup plus fort qu’une subalterne)
    ensuite de l’utilisation faite de l’info ( pour l’une: une « auto-consommation », pour l’autre, une transmission à la presse qu’importe le pourquoi)
    Cependant, il est vrai, que la sanction semble disproportionné et je pense que le ministere veut le sanctionner pour tous les autres pratiquant cette fameuse « tricoche ».

  22. Myriam Giguet

    J’ai mal pour mon Pays, je souffre de cette Injustice.

  23. Myriam Giguet

    Certes, la sortie des fiches du STIC n’est pas professionnellement très correcte mais les deux sanctions sont révoltantes. Particulièrement dans leurs différences de traitement. Ou sont les autres « fautifs » ? J’entends par là tous ceux qui monnaient et transmettent des informations aux autres sorties de « la maison » par exemple ? Que doit-on en penser ? Est pour une raison ou une cause « juste » comme celle de Monsieur Philippe Pichon ?

  24. Eric Lefèvre

    Bien vu commissaire ! Ce blog devient de plus en plus engagé… Pour le plaisir de tous ..ou presque.

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