LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Samu : do not disturb

Une femme enceinte perd son bébé dans les toilettes, sur son lieu de travail. C’était hier, dans les locaux d’un journal, à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine.

Elle surgit du cagibi en hurlant, les cuisses barbouillées de sang. Et elle s’effondre au milieu de ses collègues. Au début, ceux-ci ne comprennent pas. Personne n’était au courant de sa grossesse. regulateur-samu_site_pierreconinx.1192006290.jpgMais, vu son état, ils appellent le samu. Tandis qu’ils parlementent avec le « régulateur », une amie de la pauvre femme, incrédule, plonge la main dans la cuvette des WC, et, horrifiée, en retire une petite chose sanguinolente : un bébé parfaitement formé.

La mère est allongée sur le sol. Elle est en état de choc. Elle baigne dans son sang. Et le médecin-régulateur continue de tergiverser. Puis, finalement, il décrète que cela ne vaut pas la peine d’envoyer une ambulance. « Vous l’accompagnez aux urgences », dit-il.

Quelqu’un décide alors de tenter sa chance auprès des pompiers. Ceux-ci déclarent qu’il faut appeler le samu. C’est déjà fait. Mais, si on comprend bien leurs explications, ilssamu92_site_pierre_coninx.jpg ne sont pas compétents pour intervenir. Toutefois, au téléphone, le pompier se montre compatissant. « Je vais joindre le samu », dit-il. Sans doute pour faire fléchir le médecin-régulateur. Ce qui n’est pas forcément de bonne augure, quand on sait la guéguerre que se livrent ces deux services d’urgence.

Le temps passe, et la situation n’évolue pas. On a, au milieu d’une petite pièce encombrée de bureaux de téléphones et d’ordinateurs, une dame qui perd son sang et une autre qui tient entre les mains le cadavre d’un bébé. Une scène hallucinante. Certaines femmes commencent d’ailleurs à craquer.

On rappelle le samu. « Comment vous n’êtes pas encore partis », s’énerve le bon docteur.

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L’histoire s’arrête là. En France, en région parisienne, un jour d’octobre 2007, deux femmes, soutenant par un bras l’une de leur collègue, se dirigent à pas prudents vers l’hôpital le plus proche. De-ci de-là, des traces de sang dans l’escalier. En route la mère perd le placenta. Enfin, les trois femmes arrivent aux urgences. L’une d’elles tient à la main un sac en plastique, comme on en trouve pour dix centimes d’euro dans les supermarchés…

Un bien triste linceul pour un bébé.

 

 

2 Comments

  1. elsy77

    non mais c’est du n’importe quoi !!!!!
    Assurez vous de savoir a quoi sert le SAMU avant de les insulter !!!!!
    oui c’est une fausse couche, oui elle a perdu son bébé comme 47% des femme enceintes!!
    Et bien sur personne n’aurait pris tout de suite la responsabilité de l’emmener au urgence tant qu’a faire autant perdre du temps a avoir unmedecin qui mettra 10 minutes a venir pour repartir aussitit en disant qu’il ne pourra pas « réanimer » un foetus mort et ne pourra pas faire de curetage a cette pauvre femme!!!!!!
    Comment faisait nos grand parents???
    Arreté d’etre des assisté sociaux !!!!!!!!

  2. jo le chat

    c est une honte j espère que la personne du samu et le pompiers on été juger comme des criminels et qu ils passeront beaucoup de temps derrière les barreaux

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