Depuis bientôt deux ans, les gendarmes sont placés sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, pour mieux mutualiser les moyens. Mais pas question pour autant de parler d’une intégration au sein de la police nationale : chaque corps doit garder sa spécificité. C’est une promesse. Et pourtant…
« Derrière un souci de « rationalisation » se cache un objectif final qui n’est pas annoncé, qui n’a donné lieu à aucun débat au parlement, mais qui apparaît désormais comme évident : la fusion des deux institutions, fusion comportant de manière implicite la disparition de la gendarmerie. »
Ses propos sont tenus par le commissaire divisionnaire Julien Sapori dans La Tribune du commissaire, une revue du SCPN, le syndicat majoritaire chez les commissaires. Un article qui a fait beaucoup parler place Beauvau et dont on s’est empressé de dire qu’il n’engageait que son auteur. Pourtant, Sapori n’est pas un provocateur. Il se présente comme un historien. Il déroule les faits et envisage les hypothèses les plus vraisemblables.
Pour lui, le premier signe sérieux d’un changement date de 1995, lorsque tous les policiers ont abandonné leurs grades civils pour des grades militaires. Alors qu’auparavant, seuls les policiers « en tenue » portaient des galons. Et ils étaient commandés par des officiers de paix. Tout un symbole. Le corps des commissaires n’a pas « bénéficié » de cette réforme, car la France se serait alors retrouvée avec un nombre de généraux digne d’une armée mexicaine.
Je ne crois pas me tromper en disant qu’une majorité d’inspecteurs n’étaient pas mécontents de ces nouveaux galons. Avec une première conséquence : un changement d’ambiance dans la police. Peu à peu, une discipline paramilitaire s’installe. Tandis que chez les militaires de la gendarmerie, on apprécie moyennement ces « civils » en uniforme.
Les vieux de la vieille, comme moi, se souviennent d’une époque encore plus lointaine où les inspecteurs portaient le titre d’officier de police, non pas pour mimer les militaires, mais simplement pour mettre en exergue leur qualité d’officier de police judiciaire.
Un temps passé où les gendarmes étaient dirigés par un magistrat. Aujourd’hui, le directeur est un général, un membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Son prédécesseur a été remercié (façon de parler) en catastrophe, il y a sept ou 8 mois, sans doute pour ne pas avoir su museler le grondement de la base. Et, d’après le journaliste Jean-Dominique Merchet, il s’agit peut-être du dernier militaire à diriger la gendarmerie. Sur son blog, Secretdéfense, il laisse entendre que le prochain patron pourrait bien être un préfet. Issu du corps des commissaires ?
Un autre temps, je vous dis, où pour se saluer, on ne claquait pas les talons, mais on se contentait de tendre la main.
« Cette époque suscite peut-être la nostalgie de certains, mais est désormais révolue », nous dit Sapori. (court extrait de son article ci-dessous) Pour lui, le découpage du territoire en zones de police et en zones de gendarmerie n’a plus sa raison d’être dans un pays où la population est de moins en moins rurale et de plus en plus « rurbaine ». Et d’ailleurs, le système ancestral des brigades territoriales est remplacé par des communautés de brigades, directement inspirées des commissariats de sécurité publique. « La césure est de taille : c’est plus qu’une tradition, c’est toute une « culture » ayant caractérisé pendant des siècles la gendarmerie qui est en train de disparaître. On peut se demander si l’institution survivra à un tel bouleversement identitaire, comparable à celui de la disparition de la marine à voile ou de la cavalerie. »
La comparaison avec la marine à voile est osée… Mais voici ce qu’en pensait le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, lors de la présentation du projet de la LOPPSI 1, en 2002 : « L’organisation des forces de sécurité doit être modernisée (…) Il y aura des communautés de brigade, si bien que la gendarmerie sera plus opérationnelle, de jour comme de nuit. Depuis combien de temps les élus se plaignent-ils d’une trop faible présence de la gendarmerie dans leur circonscription la nuit ? Ce n’est pas faute d’envie des gendarmes, mais faute de moyens, et en raison d’une organisation qui date de 1850. Elle doit, d’évidence, être revue, car la délinquance gagne à présent les zones rurales. C’est pourquoi le gouvernement tient à concilier proximité et efficacité. Disons-le tout net : une brigade de six hommes n’a qu’une faible marge de manoeuvre ; il en va tout autrement lorsque des communautés de brigades peuvent mettre sur pied des patrouilles nocturnes. »
On peut se demander, huit ans plus tard, si l’analyse était la bonne… En tout cas, l’avenir de la gendarmerie était déjà dans les bagages de celui qui deviendra le chef de l’État.
En cette fin d’année, une première passerelle police-gendarmerie vient de s’ouvrir. Pour l’instant, elle ne concerne que les gardiens de la paix et les sous-officiers de gendarmerie. Il semble donc que l’on s’achemine vers une fusion en douceur, par osmose, en quelque sorte. Cette réforme survivra-t-elle lorsqu’un nouveau locataire s’installera à l’Élysée ? Je n’en sais rien. Mais on me dit que le lobbying est fort, pour faire machine arrière, du côté du Parti socialiste.
En dehors de la rationalisation des moyens et des hommes, existe-t-il d’autres raisons à cette réforme de nos institutions ? Je crois que cette volonté politique répond à deux exigences du moment : un pouvoir extrêmement centralisé qui ne peut s’accommoder d’une multitude de gendarmeries éparpillées sur le territoire et donc difficile à contrôler (les gendarmes sont désormais sous l’autorité du préfet de département) ; et la crainte que la France ne s’enflamme, comme à l’automne 2005, mais cette fois pour des raisons clairement sociales. Comme en Grèce. Avec peut-être cette résurgence d’une vieille idée qui tournicotait déjà au début de ce quinquennat de créer un ministère de l’ordre public. Et en plus, argument choc de notre époque, la gendarmerie coûte cher (logement, retraite, etc.).
Pour Julien Sapori* la disparition de la gendarmerie semble inéluctable, mais il se demande si elle est souhaitable. Et il s’interroge sur la légitimité d’un tel changement: « Peut-on imaginer sereinement pour la France du XXI° siècle un scénario institutionnel comportant une police unique, forte d’un quart de million d’agents (le double des effectifs de l’armée de terre…) et syndicalisée ? »
Il serait quand même paradoxale que les gendarmes sauvent leur maison par manque de représentation syndicale…
À moins que chacune de ces deux institutions ne fasse un pas vers l’autre et que l’on s’achemine, l’air de rien, vers un truc hybride – avec ou sans syndicat ?
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* Photo La Voix du Nord (avec l’accord de la rédaction). L’article ici.
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Un dernier point et « promis » ce sera tout : je trouve scandaleux l’etat dans lequel ont été laissé pour être abandonné les moyens blindés de la Gendarmerie…et la protection rapprochée du Président de la Republique, Chef des Armées devrait être effectuée par des Gendarmes et non des Policiers (je veux bien comprende, sans être pour, eventuellement que pour le symbolisme et en cas de rebellion d’une des forces si différentes, il y ait les deux Institutions!).
Je repense à un point : j’ai vu dans la presse qu’un département possédaient si je puis dire une unité type section composée pour circonstance de policiers de securité publique et de gendarmes departementaux, aux ordres suivants les besoins du GGPT ou du DDSP. Là aussi, je suis contre, par contre à la rigueur que par departement qu’il existe un PGRM composé de GD entrainés specialement issus de Gend. des BT dont j’ai parlé restées en ZPN et de l’autre une vraie section de marche de la Police Nationale composée de divers Fonctionnaires de differents Commissariat et celà sans prejudice de la SI locale !
Dans le m^me style, pourquoi ne pas aussi pour la DOT, que des militaires « particuliers » de BT puissent suivre des instructions specifiques pour la constitution de PCGD, PRenseignementGD, PMGD, voire PFGD…
Je suis stupefait de la reaction d’un gendarme sur le blog disant que le gendarme ne faisait « plus de militaire », que ces missions sont d’un autre temps. j’ai envie de repondre : ho que si, la menace est diffuse, pluridimentionnelle …globale comme la Défense ! La Gendarmerie est la force par exellence pour agir, elle est en effet de part ses missions civiles comme militaires (et oui, elle en a, et pas des moindres même si en effet elle n’occuppe pas en pourcentage un nombre enorme en terme d’activité pour le gendarme de brigade) l’un des principaux acteurs de la defense operationnelle du territoire ! …et son implication comme je l’ai cité dans le milieu civil, en effectuant ces missions de police, favorise et la prepare à ses missions militaires : renseignement, presence etc… . Et que dire de ce savoir faire quotidien qui donne entière satisfaction aux autorités militaires en OPEX que ce soit en missions stricto sensu de PM et de surete militaire ou bel et bien « militaires operationnelles » ou encore en ACM ! C’est de part ces missions de police dont quotidiennes que les gendarmes possédent aussi un savoir faire envié par les autres pays, qui se retrouve « sur le champ de bataille » : savoir faire en matière de renseignement, de PTS, etc… . Savoir faire et être je précise, qui ne pourrait être équivalent si ces missions étaient effectuées par des unités militaires constituées specifiques. Même les Gendarmes de l’Air, de l’Armement etc … profitent de leur savoir faire acquis lors de leur passage en Gendarmerie Départementale. Quand à participer à l’esprit de Défense, au lien Armées Nation, il est évident que tous les militaires de la gendarmerie doivent être investis de cette mission, du 2ème classe au Général et pour se faire être dotée d’une exellente culture militaire, je dirai m^me interarmée ! De part sa specificité, ses missions civiles et militaires, son implantation, il serait judicieux donc que la GN reintegre le Ministére de la Défense, que les DMD soient les Commandants de Groupement ou de Région (au Chef lieu de Région) et que les OGZDS soient ceux de gendarmerie placés en ces Chefs lieux ! Il est évident que des officiers et sous officiers de reserve de l’Arme mais aussi des autres forces armées puissent apporter leur contribution à ce shéma. Dans la même idée, la DPSD et pourquoi pas la DGSE pourrait être intégrer à l’arme. Une place à privilégier pour l’antiterrorisme est une mission également normale pour ce corps militaire à pouvoirs de police. La Gendarmerie doit son existence en revendiquant ses particularismes et non sa ressemblance avec la Police : Elle est : 1) une force de Police Militaire et de police judiciaire militaire 2) une force militaire 3) une force militaire à vocation particulière (ces trois points sont entrevus approximativement ci-dessus et sinon vous les connaissez)et je rajouterai à specificité de deconcentration ! 4) de Police rurale : la gendarmerie doit être implantée dans les territoires ruraux : je ne suis pas contre l’aggrandissement des ZPN actuelle (police d’agglomeration), l’étalement dans les ZPN actuelle de ce concept, je suis de plus pour le maintien, la réouverture et la création de petite ZPN isolée ! Une agglomeration (et je n’ai pas dit une commune !)de 9000 habitants doit dépendre de la Police ! Il est évident que celà se ferait à coups de recrutement massif, après que le travail dans leurs secteurs actuels soient dans une premier temps rétablis ! Et en effet, les Gendarmes « en trop » dans ces zones pourraient être redéployés en ruralité : Ainsi les brigades seraient de nouveau autonomes, avec un concept réel de service public, ouverte 24h24 (même si c’est calme), avec patrouille constante … les petites zones police seraient couvertes pour la dualité judiciaire (je vais en parler plus tard) par les unités de recherhes mais aussi pour un renfort éventuel et pour les missions militaires par une brigade proche, la moins sollicitée dans ses missions de sécurité publique et routière et « judiciaires quotidiennes ». Je précise que je parle de commune non garnison auquel cas la presence de la BT peut être justifiée. Il existerait toujours des brigades territoriales dans les villes assez importantes et les grosses agglomerations : siège de commandement (ou elle aurait en charge la surete de la caserne ainsi que l’accueil)et pour effectuer les missions dont j’ai parler tout à l’heure et « paradoxallement parlant » maintenir une patrouille et un effectif de pam pour participer à la surveillance des points sensibles, des eventuelles installations militaires (et par ailleurs de missions quand besoin de circu aux alentours, decharge quelque peu la Police)et pour renforcer au besoin les unités de Gmie voisines, souvent sollicitées et eventuellement la Police, ainsi que de faire très indirectement « lever le pied » aux contrevenants éventuels. Ce sont ces unités qui auront en charge le transférement de prisonniers, ainsi que des missions de renforts aux unités du groupement, auraient sur place les formateurs relais, référents, personnels ressources etc…et pourraient effectuer à divers niveaux des missions « particulières » par exemple : habitats indignes, suivis de chantiers etc… .Ces unités pourraient avoir en charge la présentation éventuelle d’apprehendés au parquet et de militaires deserteurs aux unités ou de clandestins en cra au profit des unités « traditionnelles » les plus chargées du groupement. Enfin dans ces grosses agglomerations, il y a du judiciaire pour tout le monde … .Je suis sur également que les gendarmes en brigade de campagne, présents, visibles, poste ouvert, seraient étonnés du nombre de délits, …il suffit dans nombre de localités de se rendre compte que des citoyens ne sont pas si sereins que celà et ce sans psychose autant ou pire banalisent déjà des situations anormales que moi citadin de « petite grosse » ville de 100000 âmes, dans un quartier sensible, je trouve ahurissantes ! Sans parler de la façon de conduire (et de l’état) de nombre de concitoyens en ces milieux … . Enfin garantir la veritable police de territoire (et non pas celle de notre Président qui ne veut juste que fermer des services de l’Etat) en patrouillant dans les secteurs ruraux et « naturels » : quel horreur de lire dans la presse : « (…)ce corps decouvert par un randonneur, un chasseur (…) semble avoir souffert pendant 12 heures (…) etc (…) » ! …Sans parler du nombre, moi, randonneur, que je fais de decouverte de carcasses de vehicules, de velos, de degradations diverses sans oublier les atteintes manifestes aux codes de chasse (à ce sujet, il y a des secteurs publics où vous ne pouvez plus passer, réellement pris à parti avec des panneaux illégaux, voire pièges artisanaux quand ce n’est pas fusils !et en toute période ! (((et je ne suis pas un antichasse basique non plus)). Dailleurs celà me permet de faire la transition avec la particularité de 4) Police Rurale avec un grand R en effet, la mission de ce type ou ces misisons : La protection de la nature, de l’environnement est une noble cause dont la Gendarmerie se doit d’être un acteur privilégié : Là aussi, je pense que les Gendarmes sont là pour celà aussi et pas seulement au sein d’un office ou representée par deux FREE dans un Département avec tout le respect pour ces personnels ! Dailleurs, pourquoi pas que les pièces procédures, operations avec les differents Offices m^me en ZPN ne soient pas du ressort de l’arme (decharge la Police) ! …ce qui n’empêche les policiers d’être assermentés au besoin en leurs secteurs … je parle de chasse mais ceci est valable pour la pêche, cueillette et la protection de l’environnement (secteur large) en général, ainsi que de l’application du Code Rural (également). 5) Garante du dualisme policier : le SRPJ est compétent en zone gmie …et les SR qui se doivent encore d’exister sont compétentes ainsi que les BR et les BT en ZPN (sans parler de competence bien sur en cas de poursuite d’enquete !). Comme vous le voyez, je n
e suis pas un defenseur d’un vieux concept desuet, je pense que la Gendarmerie a sa raison d’être mais de grâce arrêtons les chamailleries qui ne font que plaire aux personnes qui veulent sa mort et par delà celle du service public de l’Etat en général ! Pour repenser à certaines lectures faites ici : je ne peux que reprouver les gens qui disent que les policiers ont des tenues negligées, ne font que peu de boulot etc… comme pour reprendre ce qu’a dit le gendarme cité avant : il y a « de tout partout » …Et vous savez, j’ai servi en police et je connais des journées très longues, et je precise pleines, le rab de plusieurs heures (journées de 12, 16, du 24 passées et encore plus dans quelques cas), les très très nombreux rappels sur repos, les fameuses recu que l’on ne peut prendre etc…foi …d’ancien militaire aussi !!! Enfin, la mutualisation : m^mes fichiers, connexions trans etc… tant mieux ! depliants à vocation preventif estampillés police et gendarmerie : tant mieux ! Même centres de formation ? là je dis, attention : je trouve dommage que la Police ne forme plus ses motards … il n’est pas nouveau que les policiers des crs en charge du materiel passent par des ecoles militaires de l’Armée de Terre alors que des policiers dans leur ensemble aillent en ecole de GN pourquoi pas et reciproquement mais celà devrait être que pour les formations « rares » : cavaliers, plongeurs, …et c’est tout !!! L’identité des uns et des autres doit être préservée ! De grands messes communes en matière de lutte contre la delinquance ok, l’existence d’une médaille de la Sécurité Intérieure : ok avec des conditions differentes que celles actuelles, des minutes de silence par exemple dans une BT suite au décès d’un policier victime du devoir : ok mais également pour un fantassin, presence en sus du ministre de la Defense de celui de l’Interieur en cas de deces d’un Gendarme au cours d’une mission civile : ok, l’abonnement des unités de GN à la revue « civique » : ok … les postes d’ASI, je suis partagé, les gendarmes sont très compétents mais seront à la Défense dc laissons ces postes aux Policiers du moins je le pense … . Je ne le cache je le pense aussi concernant les affectations en offices centraux au niveau des commandements, qu’il existe comme auparvant quelques gendarmes détachés, oui … Rien n’emp^che la continuité de vie de l’Office Central en charge de la Délinquance Itinerante et celui en charge de la Lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, gendarmiques eux deux ! Voilà, je sais que le recrutement de policiers et au moins le maintien en nombre et m^me le recrutement de gendarmes n’est pas dans l’air du temps mais bon … Je sais que si je cite 20 militaires par brigade dans des zones vraiment rurales pour que les campagnes soient bien protegées ainsi que la nature et que les gendarmes fassent de la proximité et puissent beneficier de plus de QL, de journées moins longues de travail et m^me de jours types rtt complètes (en sus de celles actuelles payées), de plus de temps pour formation et instruction dont militaires (je rassure les GD, je ne compte pas en faire des commandos, très loin de là), je sais que certains vont se frapper le front avec l’index ! De plus si je parle de maintien de BT m^me de reouverture en grosses et m^me que relativement grosses ZPN ! Disons qu’independement de notre bombe élyséenne (je parle de lui bien sur), j’ai ces pensées depuis très longtemps … Voilà l’occasion de les publier !
ps : un dernier point : je suis pour le fait que psig et bmo soient « casernées » en ZGN avec des effectifs permettant d’effectuer au mieux leurs missions, dans un bon climat social, avec effectifs pouvant permettre de : pour les psig : patrouille permanente sur deux circo (base) avec modalité pour les secteurs plus dynamiques (une patrouille permanente ou pas sur une zone circo par exemple)… sinon les GC compagnies, si malgré mon projet il en existe encore des deuxièmes d’arrondissement : en ZGN aussi … et celle située auprès des chef lieu d’arrondissement : en priorité dans une caserne proche de la ville si ZPN (sauf grosse ville), sinon au sein de la commune si ZGN. Les BR seront au siège des compagnies, les BRDIJ du Groupement, les SR de la Région.
Une chose : Recréons et m^me creons des EGM que les personnels puissent souffler, s’instruire, s’entrainer aux missions de MO…de maintien de la paix, et de … combat ! Que des missions communes de MO soient effectuées en parité avec les CRS, mais que ces derniers gardent l’apanage de certaines missions ou du moins soient proritaires, les EGM pour d’autres !
« changer ». Au temps pour moi.
Merci Rahurahu (Officier de Gendarmerie) pour vos intéressantes interventions. N’hésitez pas à nous parler de la Police et de la Gendarmerie des années 60 qui, j’imagine, n’ont pas du beaucoup changé en un demi-siècle. 😉
Rahu! Rahu!
Aucune réaction à mon message du 29 janvier… « La Gendarmerie est l’infanterie de la République » (F. Mitterand). Pourquoi comparer la gendarmerie et la police ? Fin mars ou début avril 1962, à une station de métro de Paris : qui a tiré sur la foule ? Qui a maintenu un feu roulant pendant plusieurs minutes ? De grâce, ne comparons plus, laissons la police à ses complexes (voir les appellations viriles : Lieutenant, Capitaine, Commandant).
RAHU ! RAHU !
Alger novembre, décembre 1961, janvier, février 1962. Deux minorités agissantes mais poursuivant des buts opposés. De plus, une organisation (les barbouzes) agissant comme « l’arlésienne ». Ces trois organisations semaient le trouble. Deux majorités non agissantes, les maghrébins d’une part, les européens d’autre part, ne savaient plus à quels saints se vouer. La Police Nationale avait fermé tous ses postes périphériques, rassemblé son personnel au commissariat d’Alger, supprimé tous les services en tenue et mis les tenues au vestiaire.
La Gendarmerie Nationale, en képi et tenue de combat pour être reconnue de loin, multipliait les patrouilles en ville et en périphérie. Disciplinée et apolitique, monolithique, elle assurait ainsi la pérennité des lois républicaines.
Depuis quelques temps, on voit à la télévision, autour de Monsieur Hortefire, des fonctionnaires avec casquette et ornements d’épaules, garnis de symboles ésotériques.
Jusqu’à présent, le représentant du Pouvoir Exécutif auprès des unités des forces armées engagées pour le maintien de l’ordre, se distinguait par le port d’une écharpe tricolore.
Avec ce nouveau costume, ces fonctionnaires seront beaucoup plus visibles…
Ahhh les stats… Ou comment faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Certes, elles flattent mon institution. Mais quand on connait comment elles peuvent être bidouillées, on ne s’y attache plus.
Un exemple, on chope un incendiaire, 19 faits recensés, 10 comptabilisés car sinon ça fait péter les scores en cette délinquance….
@Arnaud24
Malheureusement, pour ce genre de délits, certains policiers ont de plus en plus tendance à envoyer les gens déposer plainte dans leur brigade si ils habitent en campagne. Mon collègue en a pris deux aujourd’hui, une pour vol de téléphone portable sur Paris et l’autre pour un délit de fuite en plein Grenoble sur une avenue avec caméra…. Autant dire une perte de temps pour les deux institutions et pour les victimes.
Mais je sais bien que ça arrive aussi en Gie.
C’est assez bête car la Police-Gie est un guichet unique pour le dépôt de plainte, alors envoyer les gens chez l’un ou l’autre parce qu’on est atteint de « flémingite aigu » ce jour là, c’est assez moche.
Un article qui pourra éventuellement intéresser Markus :
http://www.rue89.com/2010/01/12/non-le-taux-delucidation-ne-mesure-pas-lefficacite-de-la-police-133221
D’un point de vue général et pour finir avec le sujet, difficile, cher Markus, de mettre en parallèle la délinquance de la Lozère et celle de la Seine Saint Denis.
Et puis comparaison n’est pas raison.
Mais il est compréhensible que certains esprits (peut-être fatigués en cette période d’agapes) limitent leur analyse à quelques chiffres bruts sans grande consistance pour en tirer la conclusion qui les arrange, dans un sens comme dans un autre.
Et pour ceux qui aiment les statistiques, une petite anecdote récente : atterrissage sur mon bureau d’un dossier suite à une plainte, fait dénoncé donc fait constaté : 1. Une longue enquête approfondie et consciencieuse m’a permis de mettre en lumière, au final, l’absence de toute infraction. Taux d’élucidation : 0.
Dois-je pour autant en déduire que je suis grandement incompétent et/ou inefficace ? Je ne suis pas certain.
@ Markus
en réponse à votre dernière question : non.
Les mutations n’ont rien à voir avec la qualité (ou la quantité) de travail du fonctionnaire.
Pour la prime, elle est décriée car soumise à la seule décision du chef de service.
@ Péhène
http://www.assemblee-nationale.fr/13/budget/plf2010/commissions_elargies/cr/C009.asp
Ce lien est également très instructif….
En ce qui concerne les stats, les députés, les chefs de la police et de la gendarmerie se basent bien sur les chiffres pour les primes, les mutations et le reste. Non?
@ Markus
les chiffres bruts ne veulent rien dire. On mélange à les cartottes, les pommes de terre et les navets et on sert la soupe.
Je m’explique : tout est mélangé, les stupéfiants (un taux d’élucidation de 100 %), les violences (avec un taux d’élucidation très important), les dégradations (un taux faible). Il faudrait prendre les chiffres par catégorie d’infraction pour avoir une analyse correcte.
Sans vouloir donner l’impression que j’en veux aux chefs de service (j’en ai connu des bons, voire des très bons), j’ai également eu quelques cas :
l’un ne se cachait pas de dire qu’il préférait 3 « shiteux » à 1 braqueur de banque. Il y avait d’un coté 3 batons faciles et de l’autre 1 seul baton qui demandait nettement plus de travail.
un autre se satisfaisait qu’il n’y avait eu aucune plainte pour des vols à la tire et que sur la même période, mon service était incompétent car il n’en avait élucidé aucun.
L’analyse brute des chiffres indiquait que le taux de constatation était passé de X à 0 mais que dans le même temps, le taux d’élucidation était passé de Y à 0.
@ Markus
Merci pour votre lien.
Ce qui m’a permis de lire ceci en ce qui concerne la Police : « Les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, ont vu leurs effectifs passer de 119 704 à 117 925. Dans le même temps, les adjoints de sécurité passaient de 9 955 à 9 261 et les personnels administratifs et techniques de 16 164 à 17 296. »
Et sur la Gendarmerie : « Les effectifs réalisés au 30 juin 2009 pour les seuls personnels militaires s’élevaient à 82 558 à comparer à un effectif réalisé de 83 051 au 30 juin 2008. »
Ce qui permet d’affiner notre discussion.
Sur la répartition de la prise en charge de la délinquance, plus particulièrement sur le nombre de faits constatés par la police et la gendarmerie, je vous communiquerai ultérieurement un ou des liens. Je crois d’ailleurs en avoir déjà laissés sur ce blog lors de précédentes discussions. Toujours est-il que le pourcentage de ces faits constatés et traités par la police est relativement constant depuis des années, à savoir environ 75% (alors que la police et la gendarmerie a chacune en charge la sécurité de 50% de la population française).
Sur le taux d’élucidation des uns et des autres, je ne retiendrai que votre formule, parfaitement claire et concise (« mon point de vue est mathématique, sobre, et sans arrière pensée. Je vous accorde ne pas aimer les pourcentages, mais dans le cas présent ils sont meilleurs pour une boutique. ») Elle est en effet mathématiquement incontestable. Intellectuellement, par contre, elle est peu pertinente. Un peu comme si, pour comparer la compétence et l’efficacité de certains policiers, je mettais en avant, et de manière purement mathématique, les taux d’élucidation de la circonscription, pour rester en Ile de France, du Vésinet et ceux de la circonscription de Drancy… par exemple.
@ Péhène
http://www.assemblee-nationale.fr/13/budget/plf2010/b1967-tIII-a41.asp, voici le site de l’assemblée Nationale, sur lequel j’ai lu les statistiques Police-Gendarmerie. Par contre, je n’ai pas lu les pourcentages que vous avancez.
Je ne doute en aucun cas des stats. que j’ai écrites. Par contre je ne sais pas comment elles ont été établies, mais elles sont là.
Donc mon point de vue est mathématique, sobre, et sans arrière pensée. Je vous accorde ne pas aimer les pourcentages, mais dans le cas présent ils sont meilleurs pour une boutique.
Sans vouloir vous titiller, mon cher Péhène, mais ce qui intéresse le citoyen se sont les atteintes aux personnes et aux biens, donc de la police judiciaire pure. La Gie dégage de meilleurs résultats.
Je suis en parfait accord avec la bafouille de rod44.
@ Markus
Je ne tiens pas à polémiquer mais puisque vous connaissez la « maison » vous savez qu’en matière de « gouffre à effectif » nous ne sommes pas en reste. Et si nous comparions les effectifs réellement en charge des missions de police judiciaire, je ne serais pas étonné d’arriver à des effectifs sensiblement comparables. Mais je peux me tromper.
Enfin, il aurait été intéressant de connaître votre point de vue sur les statistiques que vous avez relevées dans votre message précédent.
En fait, étant donné que l’organisation de la gendarmerie n’est pas adaptée à un travail en ville et que celle de la police ne l’est pas non plus à un milieu rural, et bien restons comme nous sommes et battons nous ensemble pour que ça ne change pas au lieu de nous tirer dans les pattes
@Péhène
Les effectifs, dans la police s’élèvent à 141879, en face 98633, une différence de 43246….
Ne pas oublier que la gendarmerie est présente là ou l’armée opère en dehors du Territoire national, sans oublier la garde Républicaine de Paris qui est un gouffre à effectif.
Lorsque la gendarmerie était rattachée au ministère de la Défense, elle était en équivalence avec la police. Ce qui n’est plus le cas actuellement.
Je pense que c’est une réelle « connerie » » que de penser à fusionner ces deux forces qui sont complémentaires mais très différentes.
@ Markus
Quelle conclusion tirez vous exactement de ces statistiques ? Que la gendarmerie est plus efficace (et donc plus compétente) que la police ? Si c’est le cas, je n’oserais en ce début d’année festif mettre en exergue la superficialité de votre analyse.
Et puisque vous semblez friand des chiffres, cher Markus, je me permets de vous rappeler ceux-ci (qui sont à l’origine de beaucoup de choses mais qui ne sont pas la seule explication aux taux d’élucidation précités) : la police traite 75% de la délinquance en France, la gendarmerie 25%, avec des effectifs sensiblement équivalents.
En vous souhaitant une bonne année 2011.
@ Markus
merci pour ces chiffres mais par expérience, je vous demande de les prendre avec la plus grande précaution.
Pour renseignements, les plaintes dites contre X (dégradaions de véhicule, vol simple -téléphone portable-) sont déposées le plus souvent dans les commissariat et ne sont que très rarement élucidées. Cela plombe facilement un bilan !
LES RESULTATS EN MATIERE DE SECURITE PUBLIQUE :
Le taux d’élucidation des affaires s’élève à 37.70 pour cent au lieu de 37.61 en 2009.
Dans la Police, il atteint 14.25 pour cent pour les atteintes aux biens, 57.20 pour les atteintes aux personnes et 45.78 pour cent pour les infractions économiques et financières.
Dans la Gendarmerie, il s’établit à 17.05 pour cent pour les atteintes aux biens, 81.17 pour cent pour les atteintes aux personnes et 66.70 pour cent pour les infractions économiques et financières.
Sources qui émanent du Parlement…….
Des commentaires?
Bonne Année M. MOREAS et lecteurs et lectrices.
Line, vous ne l’avez en effet pas affirmé mais vous l’avez fortement laissé transparaître dans vos propos (la preuve : ma réaction ainsi que celles de marc bdn et Arnaud24) en indiquant notamment que l’acte accompli par le policier était « honteux » et qu’il avait démontré par ce geste son manque de professionnalisme. Vous avez en cela été parfaitement claire.
Mais vous avez le droit de faire preuve d’un peu de mauvaise foi. 😉
PS : en ce qui concerne la remarque de Marc Bdn, vous avez raison de remettre en question l’état de conscience de l’agresseur. Mais comme je l’ai indiqué dans mon dernier commentaire, sa conscience n’entre absolument pas en compte dans l’analyse du danger que le policier n’a pu (a priori mais cela reste à démontrer car il n’y a pas en l’espèce de présomption de légitime défense) faire cesser qu’en utilisant son arme de service.
Je ne doute pas que l’Inspection Générale diligentera une enquête sérieuse sur ce tragique fait divers, ce qui permettra alors de savoir si les policiers ont oui ou non bien agi et s’ils étaient contraints de blesser mortellement l’individu. Éventuellement, on pourra à ce moment là parler de honte et de manque de formation au sein de l’institution.
Line
si je vous suis bien, les policiers ont agit conformément aux règlements (d’après les premières informations et la préseomption de légitime défense) mais cette action est honteuse. Quel métier je fais …
Les policiers sont ils préparés à appréhender des personnes dépressives ou en état de démence ? la réponse est oui. Par leur expérience car chaque fois qu’un individu fait l’objet d’uen hospitalisation d’office, les forces de l’ordre sont réclamées sur place … au cas où ! C’est marrant comme les professionnels de santé se rabattent facilement sur les policiers pour maitriser les personnes en état de démence …
Personnellement, en tant qu’OPJ, j’ai eu le « plaisir » de ce genre d’intervention avec en plus quelques plombs qui m’ont chatouillé les oreilles. C’était certainement inconsciemment que le malade psychiatrique a tiré dans la cage d’escalier …
Vous dites que l’homme n’a pas tiré consciemment sur les policiers ! Je pencherai sur le contraire car viser un policier avec un fusil et faire feu, n’est pas un acte inconscient. Il faut des actions préparatoires que l’on retrouve rarement sur les violences avec une arme blanche. (il faut mettre des cartouches, il faut viser et appuyer sur la détente).
Enfin, vous ne répondez pas à la question de marc bd. Qu’aurait-il fallu faire, sachant que le dernier forcené qui a été immobilisé au moyen d’une arme non létale (le taser) en est mort !
Peut être faudrait-il armer les policiers de lasso ou de fusil hypodermique …
@Péhène
« Je ne comprends pas comment, cher(e) Line, vous pouvez insinuer, avec le peu d’informations dont nous disposons, que les critères de la légitime défense ne sont pas remplies… comme il est d’ailleurs difficile d’affirmer le contraire. »
Je me dois de vous faire la même remarque qu’à Arnaud: mais où ai-je donc affirmé que les critères de la légitime défense ne sont pas remplis?!
Dans mon message de 14h50 j’ai écrit noir sur blanc:
« La Justice reconnaitra certainement ce fonctionnaire irresponsable pénalement pour cause de légitime défense (ce qui se justifie pleinement, je n’appelle en rien à une condamnation de cette personne) »
Comment pourrais-je être plus claire?
@Arnaud24
Est-il possible de discuter sans que les propos des autres soient déformés voire inventés? On peut ne pas être d’accord tout en respectant l’avis de l’autre.
Où ai-je parlé d' »assassinat policier »? J’ai même écrit noir sur blanc le contraire dans mon message précédent: le fonctionnaire de police a agi en état de légitime défense (probable, en attendant la décision de la justice) ce qui justifie son irresponsabilité pénale.
Je ne souhaite donc pas – tout comme vous j’imagine – qu’il subisse personnellement une quelconque condamnation. En disant cela je n’ai donc pas l’impression de répondre « sous le coup de l’émotion ».
Maintenant une fois que l’on a rappelé cela, on peut prendre du recul et s’interroger sur les raisons qui conduisent à cette situation. Il y a évidemment la question de la détention d’armes et du suivi des malades mentaux (à nouveau, je n’ai jamais dit le contraire), mais il y a aussi la question de la formation des forces de l’ordre.
Une question simple: la gestion des personnes atteintes de troubles mentaux fait-elle partie de la formation d’un policier à l’heure actuelle? A ma connaissance, non. C’est pourtant le cas pour les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et pour les gendarmes.
D’où mon commentaire sur le manque de formation des fonctionnaires de police, bien qu’à nouveau je rappelle qu’en aucune façon je ne dis qu’un gendarme (ou un douanier ou qui vous voulez d’autre) aurait fait « mieux » dans cette situation. La seule et unique chose que je dis c’est que ce fait divers rappelle ce vide dans la formation des agents de terrain, vide honteux. Mais qui n’est bien sûr par du fait de celui qui a dû réagir sur le terrain que je ne condamne pas directement.
Voilà pour la question de fond, sur laquelle il y a matière à discuter bien évidemment. Quelques mots en complément sur les faits si vous me permettez: l’échange de coups de feu à eu lieu dans un sous-bois, sans domicile ni civil à proximité, ne parlons donc pas de « tirs dans la foule ». C’est aussi le fait que la personne s’était isolée dans ce sous-bois qui pouvait justifier de figer la situation en attendant du personnel supplémentaire, éventuellement spécialisé.
@marc bdn
“Abattre un individu qui fait feu consciemment sur un représentant de l’ordre, ça se conçoit en dernier recours.” Nous en sommes d’accord,et il semble que ce soit ce qui s’est passé.
Je ne suis pas d’accord avec vous, ça n’est pas ce qu’il s’est passé. L’homme en question n’a pas fait feu CONSCIEMMENT sur un fonctionnaire de police. Il était schizophrène, dans un « état de démence » et avait quitté son domicile pour aller « tirer sur des ovnis ».
S’il avait survécu il aurait été présenté à un juge qui aurait probablement reconnu son irresponsabilité pénale (au moins partielle) pour ces faits. L’adverbe « consciemment » était tout de même essentiel dans ma phrase.
Quant à la conduite à tenir, il ne s’agit pas d’instructions précises à appliquer dans toutes les situations. Il s’agit d’une sensibilisation à la gestion des malades mentaux, qui présentent évidemment un danger pour eux même, pour les forces de l’ordre et pour les civils, mais qui est d’une toute autre nature que les criminels armés.
Vous avez raison d’écrire que les munitions des aliénés sont tout aussi mortelles que celles des truands, mais la personne derrière l’arme est bien différente, ses intentions le sont, ses réactions aussi. C’est cette prise en compte qui est primordiale et que j’appelle de mes voeux.
@ Line
D’une manière générale, la légitime défense fait peu de cas de l’état mental de l’agresseur ni même (c’est une pierre pour le jardin d’Arnaud24) des éventuelles blessures infligées précédemment à des collègues policiers.
Une seule question à se poser : le tir mortel du « fonctionnaire de police » était-il l’unique moyen pour ce dernier de sauver, à l’instant T, sa peau ou celui d’une tierce personne ? Si on arrive à démontrer qu’il existait d’autre moyen de se soustraire à ce danger imminent, là on pourra commencer à se poser la question de la compétence du policier. L’état « psychiatrique » (ou psychique ou psychologique ou tout ce que vous voulez) de l’agresseur ne peut rentrer en compte dans cette équation. Que le danger de mort provienne d’une personne « saine » ou d’une personne « dérangée » n’influe en rien. Seul le danger doit être analysée et les caractères indispensable et obligatoire de la riposte vérifiés.
Lorsqu’un individu vous braque avec une arme et donne le sentiment de vouloir faire feu, votre premier réflexe n’est pas de lui demander son dossier médical. Et quand bien même vous aurez eu accès préalablement à ce dossier, cela n’enlève rien au fait que vous n’avez aucune envie d’alimenter les statistiques des morts en service.
Je ne comprends pas comment, cher(e) Line, vous pouvez insinuer, avec le peu d’informations dont nous disposons, que les critères de la légitime défense ne sont pas remplies… comme il est d’ailleurs difficile d’affirmer le contraire.
@ Line
Je vous cite « Abattre un individu qui fait feu consciemment sur un représentant de l’ordre, ça se conçoit en dernier recours. » Nous en sommes d’accord,et il semble que ce soit ce qui s’est passé.
« Abattre un malade mental en état de démence (état connu des policiers qui savaient parfaitement à qui ils avaient affaire), même armé, c’est honteux et très peu professionnel. »
Tout comme Pierre L,donnez moi la conduite à suivre,car il semblerait que les munitions des aliénés soient tout aussi mortelles que celles dus truands.
@ Line
j’espère que vous vous exprimez sous le coup de l’émotion tant vos propos sont … stuépéfiants (pour rester poli !)
Un fusil de chasse n’est pas une kalachnikov. Certes mais c’est une arme létale.
N’oubliez pas que dans cette affaire, les policiers n’ont fait usage de leur arme qu’après qu’un des leurs ait été touché.
Que n’auriez vous pas écrit si le forcené avait tiré dans la foule ou abattu sa famille.
Si un home est mort ce n’est certainement pas un nouvel « assassinat » policier.
S’interroger sur la détention d’arme à feu de tout type (j’inclue donc les fusils de chasse)et sur le suivi psychiatrique des personnes dépressives eut été plus opportun.
Chacun sa sensibilité Péhène.
A titre personnel j’estime que la mort d’un aliéné mental lorsqu’il est abattu (serait-ce dans le cadre légal) par un représentant de la force publique est une chose honteuse.
Même si le « ralenti » n’est pas disponible et les détails indisponibles, le fait lui même est clair: un homme malade mental est mort sous les balles d’un fonctionnaire de police.
La Justice reconnaitra certainement ce fonctionnaire irresponsable pénalement pour cause de légitime défense (ce qui se justifie pleinement, je n’appelle en rien à une condamnation de cette personne), reste qu’un homme est mort.
Et je réitère mes propos: j’estime (c’est personnel, libre à vous d’être en désaccord) que c’est la marque d’un manque de formation. Un fusil de chasse, ce n’est pas une arme de guerre automatique type kalachnikov. Un aliéné mental, ce n’est pas un criminel déterminé à échapper à la police quitte à tuer.
@ Line
C’est très bien de refaire le match… mais tout cela manque néanmoins de crédibilité puisqu’au moment de l’action vous n’étiez, comme moi d’ailleurs, ni sur le terrain, ni dans les tribunes, ni même devant votre écran… et personne ici n’a encore pu revoir les ralentis. Difficile donc dans ce contexte d’utiliser de façon péremptoire des mots comme « honteux » ou les verbes « constater » et « démontrer ».
@Arnaud24, sur l’incident de ces jours-ci
« vous reprochez à des policiers d’avoir ouvert le feu sur un individu qui leur avait préalablement tiré dessus avec un fusil et qui avait blessé un représentant de l’ordre. »
Je vais dans le même sens que le commentateur précédent: vous avez une vision bien réduite de la situation.
L’individu en question n’était pas un criminel connu ou un multi-récidiviste en fuite, c’était un homme malade psychiatriquement. La police le savait parfaitement puisque c’est la famille elle même qui avait fait part de la fugue de cette personne.
La mission des fonctionnaires engagés était de retrouver une personne aliénée mentale, qui n’avait aucune conscience de ses actes. Abattre un individu qui fait feu consciemment sur un représentant de l’ordre, ça se conçoit en dernier recours.
Abattre un malade mental en état de démence (état connu des policiers qui savaient parfaitement à qui ils avaient affaire), même armé, c’est honteux et très peu professionnel.
Pour revenir au débat, je me garderai bien de dire qu’un gendarme n’aurait jamais fait cela, mais force est de constater que cet exemple démontre encore une fois le manque de formation et d’encadrement des fonctionnaires de police. Par manque de moyens certainement, et à ce jeu là tout le monde en souffre.
@ maxime
Quand je parle de « sacerdoce »,il m’a semblé dans vos écrits que vous étiez prêt à vous investir H24 dans votre métier et que vous regrettiez que tout le monde n’ait pas le même degré d’implication.Telle n’est pas ma
conception des choses,je fais mon travail conscienscieusement et essaie d’apporter ma modeste contribution à une société plus juste,une société qui permettrait de vivre en paix sans se faire agresser,voler ou pire.
Mais je ne suis pas prêt à tout y sacrifier:je veux voir grandir mes enfants et qu’ils ne me gratifient pas d’un « bonjour monsieur » comme il est arrivé à l’un de mes collègues crs de retour de fréquents déplacements,je veux voir
mes amis,lire,sortir,voyager,apprendre,et comme les journées ne font que 24 heures,il faut bien faire des arbitrages. J’ai choisi mon métier,je sais quelles contraintes y sont attachées,et je pense qu’il est possible de concilier l’ensemble de ces aspirations.Et je pense également qu’il vaut mieux s’investir et travailler correctement 8 heures
que de faire du travail de « cochon » pendant 15.
Dont acte également pour votre vision des institutions.
@ Pierre L
Les conseilleurs n’étant pas les payeurs,de quelle manière devait se dérouler cette intervention selon vous?
On envoyait des flopées de collègues pour se faire abattre en attendant que le monsieur soit calmé,ou qu’il n’ait plus de munitions? On le laissait aller au risque qu’il tue une ou plusieurs personnes dans la rue?
On aurait peut être dû vous envoyer pour calmer ce jeune homme, il ne fait aucun doute que vous auriez fait mieux! Ou pas…
J’attends votre réponse avec la plus grande impatience (et je confirme cependant que ces faits sont dramatiques,que la mort d’un individu malade est triste,mais quelle alternative avaient mes collègues?)
Je suppose que vous devez croire qu’ils ont sabré le champagne à la suite de ces chouettes évenements,mais non,Pierre, en vrai,ça ne se passe pas comme ça…
@ Karine
Ce n’est pas la Gendarmerie qui est trop chère,c’est la Police!Mais les contraintes de temps et de présence n’y sont pas les mêmes,et c’est même pour cela que la Gendarmerie continuera d’exister.
@ Basile
Bien vu,nous faisons un boulot très similaires mais dans des contextes et des environnements très différents.
Pour preuve,la « surprise » (avant l’adaptation) des gendarmes de Méru (60) à la découverte de leurs premières violences urbaines.
@ rod
Pas mieux à dire
@Jean
Il me semble bien avoir vu des gendarmes défiler en uniforme et voitures de fonction vers 2002…
Bonne année à tous,et particulièrement au maître de céans.
Je ne voudrais pas vous décevoir, cher Jean, mais personne ne disparaîtra, même ces odieux policiers dont vous parlez, si peu courtois et revendicatifs à l’extrême. En cas de fusion (bien hypothétique) l’Etat ne va pas « licencier » 100 et quelques milliers de ses agents sous prétexte qu’ils ne portaient pas le bon uniforme.
J’en profite pour souhaiter une très bonne année 2011 aux lecteurs de ce blog, en espérant ne jamais les voir dans mon bureau, mais surtout à notre hôte qui nous propose régulièrement de bons petits papiers.
Je confirme en tant que citoyen lambda pour avoir eu affaire aux deux forces lors d’affaires banales qu’il n’y a pas de point de comparaison entre les deux forces. Le gendarme est toujours courtois tout en étant ferme, il inspire confiance et droiture, on ne peut hélas pas en dire autant du policier. Et quand on les voit manifester devant les tribunaux en uniformes et avec les voitures de fonctions (avec sirènes), quand on entend les syndicats tenir des propos aussi extrêmes…et bien au risque de choquer, si une des deux forces doit bien disparaitre, de grâce que ce soit la police… ou alors il faudrait recruter plus de Moréas ! des homme justes et intègres.
Bonne année à tous,
Je viens de lire ce blog depuis le début et j’y vois de tout et de n’importe quoi.
A quoi bon se livrer cette guerre stérile à savoir qui est meiller que l’autre, qui travaille mieux que l’autre.
Je suis gendarme, fier de l’être et j’espère le rester avec le statut actuel jusqu’au terme de ma carrière.
Police et gendarmerie sont, à mon sens, très proches. Nous travaillons différemment dans des lieux différents, face à 2 populations différentes avec des méthodes pas si différentes que ça.
Arrêtons de regarder dans la gamelle de notre voisin. Essayons plutôt de préserver nos avantages propres, vivons avec les contraintes.
Je ne peux m’empêcher de penser que Mr Sarkozy doit se délecter de ces querelles de clocher, lui qui adore diviser pour mieux régner.
la gendarmerie trop chere? une plaisanterie avec une moyenne de 70 h semaine une disponibilite sans faille meme pendant les permissions (vous connaissez beaucoup de policiers qui vont aider leur collegues pendant leurs vacances…)au nom de l esprit de corps…
certes il y a le logement souvent vetuste ou loin d etre aux normes avec 3000 euros de chauffage/an pour 80 m2 alors d’ accord enlevez le logement et payez toutes les heures faites au meme tarif que les policiers…
@ Pierre L
votre commentaire est superbe ! vous reprochez à des policiers d’avoir ouvert le feu sur un individu qui leur avait préalablement tiré dessus avec un fusil et qui avait blessé un représentant de l’ordre.
Vous considérez que l’usage des armes à feu par les policiers est abusif.
Je pense que vous auriez été le premier à mettre en cause ces mêmes policiers si l’individu avait ouvert le feu sur des passants.
Quoi que fassent les policiers … ils ont tord !
Pour l’exemplarité des gendarmes sur l’usage des armes, les sujets sur St Aignan (11.09.2010)et sur l’acquittement du gendarme de Draguignan (20.09.2010) vont à l’encontre de vos propos.
Bonne année à vous tous.
Cette réforme est avant tout voulue pour des motifs économiques. De plus une seule force de police est plus facile à contrôler que deux. La présence de syndicats dans la police n’est en aucun cas une garantie pour les fonctionnaires…
Quant à ceux qui veulent tirer la couverture à eux en pronant que l’herbe est plus verte dans leur jardin, il ne font pas progresser le débat.
La véritable question pour les deux institutions est celle de la baisse des effectifs, et les « bricolages » plus ou moins bidons mis en place pour camoufler ce phénomène.
Pour info, en tant qu’officier de police (j’ai passé le concours après la réforme de 1995), j’ai toujours eu des rapports cordiaux avec les gendarmes de tous grades.
Même si avec le recul, je pense que la police ne devrait pas copier son homologue militaire…
Bonsoir,
Je pose les bases, je fais parti de la Gendarmerie. Il y a des différences qui n’ont pas ou peu été évoquées. Marrananrolles et certains d’entre vous ont commencé à les énumérer mais sans aller plus loin.
Tout d’abord, la Gendarmerie est la seule institution à pouvoir agir quel que soit l’état de crise. Que l’on soit en paix ou en guerre, la GN à vocation à être engagée. Ce qui n’est pas le cas pour la Police.
Deuxième point. Vous parliez plus haut des délais d’intervention. Certes, après 19H et encore les horaires varient selon les COB ou BTA, les appels sont redirigés au CORG ( Centre d’Opération et de Renseignement de la Gendarmerie ). Ceux ci ont pour mission de « filtrer » les appels afin de savoir si il y nécessité d’engager une patrouille. A savoir, qu’il y a une patrouille gendarmerie chaque nuit en première partie de nuit qui circule sur chaque circo( 20h/00h, 21h/01, 22h/02h, 23h03h et 00/04h sont les plages horaires qui peuvent être couvertes, après c’est le PSIG qui est censé prendre le relai.)
Prenons l’exemple de Grenoble, j’y est vécue 3 ans et aujourd’hui je ne suis qu’à une demi heure de route. Une patrouille de Police Giro/2 tons mettra, allez, au plus large, 20 minutes pour traverser l’agglo (de St Martin d’Hères à Fontaines pour ceux qui connaissent). Pour ce qui est de ma circo, qui est en grande partie en montagne, il faut une heure et demi, au mieux pour la traverser de part en part.
Voilà encore une spécificité respective de nos métiers. Nous ne travaillons pas sur le même terrain. Vous la ville, nous la « campagne ».
En fin de compte, si on fait une synthèse de tout ce qui a été dit, ces deux forces n’ont pas vocation à fusionner tout simplement parce qu’elles se complètent l’une l’autre grâce à leurs spécificités respectives.
Beaucoup d’idées et d’échanges souvent très intéressants, (péhene, yann, maxime…), quelques belles incompréhensions et tartes à la crème aussi, inutile d’en rajouter.
Je souhaite simplement poser cette question: pourquoi tant d’acharnement à vouloir détruire la gendarmerie alors qu’elle permet, par sa culture si particulière, outre de tenir un territoire rural sans parler de l’outre-mer, de répondre à des situations de crise qui ne sont plus du ressort de la police civile et pas encore des armées ? Notre pays va-t-il si bien sur le plan de sa sûreté ?
Ce ne sont pas les montages mixtes à la mode grenobloise qui vont résoudre le problème. Ca, c’est du pipeau, mais c’est désormais une question d’habitude.
Enfin, cher péhene, quant à l’agressivité de certains représentants de la gendarmerie, qu’ont-ils à envier aux déclarations itératives d’un Patrice Ribeiro ? Si par le mariage de 2009 elle n’était pas dans le couple la cocue de service ( et les exemples sont nombreux), il y aurait peut-être moins d’écorchés vifs dans ses rangs qui ont quand même encore le droit d’être attachés à leur institution et à ce qu’elle représente.
Je forme le voeu que la logique de complémentarité des deux forces succèdera en 2011 à cette conception fumeuse du rapprochement qui n’est que le reflet de l’inculture historique et institutionnelle patente de nos décideurs politiques actuels.
Un voeu…
Heureusement l’actualité nous rappelle que la police nationale laisse régulièrement derrière elle des corps, comme ce simple jeune abattu près de Paris parce qu’il souffrait de démence.
Evidemment aucune stat n’est disponible sur ce sujet, mais il fait aucun doute que la gendarmerie fait toujours montre d’une discipline exemplaire dans l’usage des armes, ce qui malheureusement ne peut être dit de la police dont les fonctionnaires sont moins bien équipés et moins bien formés.
Dissoudre la gendarmerie dans la police, c’est du nivellement par le bas, c’est dramatique pour la population, en particulier celle exposée dans les zones les plus sensibles.
Si vraiment une fusion s’impose, tachons au moins d’exiger un niveau de qualité minimal, qui correspond plus à la gendarmerie actuelle qu’à la police très loin derrière.
A mon avis prononcer la dissolution d’un corps militaire comme la gendarmerie serait catastrophique pour tout le monde et surtout pour le monde rural.Peux t’on imaginer nos campagnes sans les gendarmes à l’allure débonnaire mais efficaces et je vous assure que j’en sais quelque chose sur cette efficacité en tant que retraité de la gendarmerie algérienne. bonne chance chers collégues français.
pour faire suite aux divers messages, en ce qui me concerne, mon avis est qu’une seule police dans un pays, correspond aux différents régimes de pays de l’Est(chine, africains…). Quant à notre pays(LA FRANCE), il me semble que, pour que la démocratie perdure, une police civile(PN) et une militaire(GN) continuent d’être. Ceci permettrait de créer un équilibre politique. Donc, vous l’aurez compris, je suis opposé à une fusion programmée du « militaire et du civil ». En ce qui concerne la comparaison des heures effectuées par les gendarmes(quels que soient leurs grades) et les policiers(idem),
il serait utile de se reporter au bilan mensuel de chaque service. Mais, « actuellement », seul le civil compte. Bonne année 2011. Les élections approchent!
@ Marc
1/ Je ne comprend pas bien quand vous dites que mon sacerdoce n’est pas le votre.
J’ai choisi mon métier, je pense que vous aussi.
Tous 2, et tous les autres, allons y passer la majeure partie du temps de nos plus belles années (à la louche entre 20 et 50 ans). Avez-vous perdu l’envie d’en faire quelque chose, de votre vie ? Je veux dire au delà du fait de se perpétuer ?
J’aurais pu faire autre chose de la mienne, et notamment me débrouiller bien mieux financièrement. Mais une fois le choix fait, comment imaginer de ne pas s’investir totalement ?
Je ne sous-estime pas les difficultés que vous évoquez, même si je ne les connais pas. Et si je critique la police, c’est aussi parce que je pense qu’elle n’est pas organisée convenablement pour y faire face.
Mais nous avons déjà des ministres qui n’administrent plus grand chose, des professeurs qui ne savent pas écrire 2 phrases sans faire 3 fautes, des juges qui n’appliquent pas la loi, alors si les policiers n’ont pas la foi en leur métier, qui l’aura à leur place ?
Je garde à l’esprit cette maxime simple d’un de mes premiers chefs, voici de nombreuses années: « ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait ». Sinon autant vendre du muguet…
Il ne s’agit donc pas d’un sacerdoce, mais d’amour propre. Aussi longtemps que j’en aurai la force, je veux être autre chose qu’un animal qui vieilli en regardant grandir ses enfants.
2/ Ne me croyez pas injuste, ou anti-policier . Je porte un jugement identique sur la police et sur les autres institutions de l’état (hors armée, mais pour combien de temps encore..), tout simplement car elles fonctionnent selon les mêmes règles laxistes.
Mon esprit doit être sclérosé, obtus ou déformé, mais je vois en la discipline formelle, au niveau individuel et au niveau collectif, la seule solution pour construire quelque chose de durable; or dans sa forme actuelle, j’estime que notre société est tout sauf durable.
Joyeuse année 2011 !
Théoriquement la présentation du Commissaire Sapori a tout pour séduire les financiers de Bercy.
Pratiquement, elle ne démontre pas comment, l’organisation actuelle du travail policier permettrait une occupation plus efficiente du territoire avec un renfort de 50.000 personnels … soit 12.000 de moins que l’effectif minima de la gendarmerie départementale actuellement déployé sur son ressort actuel.
Fondamentalement la démonstration s’éloigne des poncifs des années 1995 qui envisageaient d’abandonner à la gendarmerie le pan entier des missions en uniforme soit toute la sécurité publique en plus des Crs.
Pour l’heure, la présentation ne priveraitpas la gendarmerie d’une activité police judiciaire qui est le fondement de toute intervention quel que soit le milieu d’action (Terre – Air – Mer ) et ses formes (Police aux Frontières – Gendarmerie outre mer – Prévôté … ) ce qui, au final, ramènerait la problématique au niveau actuel !
@ TGH
Je ne vois pas en quoi mon utilisation du mot est inadaptée et vous renvoie à ceci :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/soci%C3%A9tal
@ Yann
Loin de moi l’idée de nier les incidents,ou des comportements déviants,mais il faut savoir que ceux ci sont en général (et je prends en compte les cas litigieux) punis,et par la Justice et administrativement.
Nous sommes sous contrôle,en témoignent justement les affaires qui « sortent ».Parfois d’ailleurs largement « montées en épingle » par les médias qui oublient bien souvent de claironner aussi fort la mise hors de cause de la Police qu’elle ont su hurler son implication.
Quant à la « brutalité » des rapports,je la situe dans la même mouvance post 68 (je sais,c’est une vieille lune,mais à mon sens une réalité) à savoir,et je le déplore,une négation systématique de la responsabilité individuelle.
Dans mon esprit,(j’ai toujours agi ainsi et je l’enseigne à mes enfants),les règles de la société sont claires,
le fait d’en dévier relève de la responsabilité personnelle et il convient d’en assumer les sanctions.Cela relève va t on dire d’une certaine « morale ».Or,la tendance est à l’excuse systématique sous les prétextes les plus farfelus et au final c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre:la société,le voisin,la famille,que sais je…
Combien de fois des contrevenants nient de la manière la plus grossière avoir « grillé » un feu rouge,combien de voleurs ou d’agresseurs pris « la main dans le sac » et reconnus par leurs victimes,persistent à nous traiter,et
nous et les victimes de menteurs?Il faut parfois le voir pour le croire…
Je ne dis pas que les années 60,pas plus que les autres d’ailleurs,étaient plus tendres pour la Police,mais les voyous de l’époque savaient être beaux joueurs et reconnaitre que dans la grande partie de cache cache avec
les forces de l’ordre,ils pouvaient perdre.
Je ne rejette pas la critique,faut il qu’elle soit fondée.
Vous parlez de la CNDS.Sur le principe,je ne suis pas contre son existence si (et c’est un avis personnel) elle n’avait pas
été aussi « partisane ».Le problème de tout ce qui touche à la Police et à la Justice en général,c’est que le sujet renvoie (même de manière inconsciente) à la politique (au sens large) et que fatalement,l’individu qui en parle
le verra à travers le prisme de ses convictions.
J’ai bien aimé votre image du canot de sauvetage,mais comme le veut la formule, »les femmes et les enfants d’abord », et il semblerait que l’etat nous retire petit à petit tous les outils qui pourraient nous permettre de colmater la brèche.E va la nave…
Bon courage à tous mes collègues qui seront présents aujourd’hui et surtout ce soir sur le terrain.Hasard du calendrier et des cycles de travail,je vais fêter pour la première fois depuis 2002 l’arrivée de cette nouvelle
année en compagnie de ma famille et de mes amis.
il me semble que vous faites impasse sur la véritable raison de ce changement de statut
Savez vous que la France fait partie de l’europe?
Savez vous que des lois européennes régissent l’europe, et que la france doit s’y conformer?
Savez vous que la police militaire (gendarmerie) n’est pas prévue dans le système européen, ce qui met la france en défaut et l’oblige tous les ans à verser des pénalités financieres?
voila il me semble la véritable raison de se changement!
pour faire parti d’une de ces deux institutions, il me semble que les missions sont les mêmes, et que l’ont aurait tout à gagner à mettre nos moyens matériels et humains en commun, ensemble on est plus fort!
un commentateur faisait part de sa crainte de perdre ses libertés individuelles, je le rassure, apres 10 ans de service je n’ai jamais entendu un collègue avoir l’ambition de renverser le pouvoir en place, nous ne sommes pas encore l’armée à Boubakir!
« Sauf que, comme je l’ai déjà dit plus haut, au lieu d’essayer de boucher ensemble l’avarie du bateau, on se bagarre sous l’oeil du public pour monter les premiers dans le canot de sauvetage… »
C’est pourquoi je regrette sincèrement la réaction de certains gendarmes (que j’espère non représentatifs) lorsqu’il est question de travail conjoint avec la Police Nationale. Je me répète un peu mais il suffit de s’intéresser un peu au sujet (en laissant de côté toute paranoïa) pour se rendre compte dans quel camp se situe l’hostilité.
Marc, j’apprécie votre sincérité, et je ne conteste pas que le sentiment que j’évoquais a un fondement réel.
J’explicite cependant mon propos : il y a un effet d’autoalimentation du rapport entre le malaise policier et la défiance d’une partie de la population, qui n’est d’ailleurs pas propre à la police, puisque d’autres professions subissent le même cycle infernal.
Il y a, donc, chez une part de nos concitoyens, un mouvement peu favorable à la police, dont d’ailleurs il convient de relever qu’il repose, lui aussi, en partie sur des préjugés, mais en partie aussi sur des faits isolés, mais qui crééent un climat (une certaine brutalité ordinaire des rapports entre police et civils, des incidents dont il est trop facile de dire qu’ils constituent systématiquement des contre-vérités ou des fabrications…).
Les policiers, confrontés à une dégradation de leurs conditions de travail qui sont déjà, par nature, ingrates et difficiles, voire dangereuses, en conçoivent un désarroi qui se traduit, soit par des comportements individuels autodestructeurs, soit par une réaction corporative de défense qui consiste à rejeter toute critique, fût-elle fondée, et à incriminer d’autres acteurs de l’action publique (qui d’ailleurs, en retour, se raidissent eux aussi). Tout cela est aggravé par l’instrumentalisation politique de ce phénomène par les partis de tous bords (du sécuritarisme frelaté du FN à la bêtise anti-flic du NPA). S’ensuit un renforcement permanent de la tension entre police et population.J’ajoute qu’un certain discours syndical vous piège : considérons le renforcement des lois de contrôle et de prévention, qui donne souvent lieu à une sortie du type « les bons citoyens qui nont rien à se reprocher n’ont pas à avoir peur ». Bizarrement, ce sont les mêmes syndicats qui portent ce discours qui ont hurlé pour avoir la peau de la CNDS qui, soit disant, faisait peser un soupçon permanent sur la police (je pense à un discours de M.Ribeiro dans un colloque d’avocats sur la question). La conclusions qu’on en tire, c’est que la police n’a rien à se reprocher, et que c’est pour ça qu’il ne faut pas la contrôler, contrairement aux bons citoyens. Ou comment un discours de défense, que je comprends tout à fait, devient un boulet. Plus conjoncturellement, je pense aussi que vous souffrez actuellement d’être mal défendus et mal administrés par vos ministres de rattachement (MAM aurait pu faire mieux si elle n’avait pas été tenue en laisse très courte pour des raison politiciennes. Quant à M. Tuc Soufflé, je pense qu’il va battre le record d’insignifiance et d’incompétence de M. Marchand au poste, ce qui n’est pas à la portée du premier venu)
Je trouve votre incise sur les enseignants à la fois révélatrice de cette tendance (« c’est la faute aux profs gauchistes et à 1968 », en simplifiant exagérément votre propos qui est plus nuancé. D’ailleurs, l’opinion des années 1960 n’était pas tendre pour la police non plus)et assez vraie en même temps. D’une manière générale, tout ce qui, dans ce pays, a un pouvoir et une responsabilité quelconque est frappé de discrédit (même et surtout les médias, qui, après avoir contribué à déligitimer la police, la justice, l’Etat, les médecins, les partis, les syndicats, les entreprises…se retrouvent à leur tour sur le billot). Comme vous le dites justement, il n’y a pas de quoi se réjouir. Sauf que, comme je l’ai déjà dit plus haut, au lieu d’essayer de boucher ensemble l’avarie du bateau, on se bagarre sous l’oeil du public pour monter les premiers dans le canot de sauvetage…
Je reprends, Bon courage à tous ceux qui travaillent ce soir Policiers, gendarmes, pompiers et bonne année à tous.
Vous avez je pense lu le tritre du monde en ouvrant ce blog : 53820 policiers et gendarmes pour la nuit du réveillon à votre avis Info ou Intox quant on connait les méthodes pour récolter les chiffres dans les départements je pencherais plutôt pour l’Intox, et bien sûr cerises sur le gateaux 8000 de plus que l’an passé, 71 unités CRS et GM engagés etc …… Bon coura
Petite remarque à plusieurs d’entre vous: arrêtez d’utiliser l’adjectif « sociétal » si vous n’en connaissez pas le sens exact. Ce mot n’est PAS synonyme de « social ».
C’est un mot à la mode, qui dans la tête de ceux qui l’utilisent est censé faire plus sérieux et moins politisé que « social » mais ça rend au contraire leur propos passablement risible.
Dans l’INTEGRALITE des cas où il est utilisé dans cette page, il l’est de façon inadéquate. Alors un effort tout simple: oubliez la prétention dans le langage et utilisez le mot « social », c’est le bon adjectif dans 99% des cas. Pour les rares occurrences restantes, ouvrez un dictionnaire et assurez vous du sens de ce mot avant de l’utiliser à tort et à travers.
@ maxime
Personne n’a,je pense,vu d’attaque ad hominem dans vos propos mais vous êtes tout de même sévère envers la Police.
C’est votre droit le plus strict,mais revoyez vos arguments.
Dont acte pour votre investissement personnel,mais votre envie de « sacerdoce » n’est pas la mienne.Je passe à
mon travail la durée prévue,il m’arrive d’aller au delà pour des impératifs de service,il arrive à certains de mes collègues d’aller beaucoup plus loin,notamment en service spécialisé et d’accumuler des heures
supplémentaires dont ils ne profiteront sans doute jamais…Au risque de vous choquer,je ne vois pas pourquoi il serait « juste » de travailler au delà du nécessaire?
Je ne vous parle pas de la quasi obligation pour les policiers d’habiter à une distance « raisonnable » de leur
lieu de travail pour éviter que leur voiture soit incendiée,leurs enfants ou leurs femmes importunés voire menaçés.
Je ne vous parle pas des blessures,coups et menaces qu’ils doivent subir quotidiennement.Ca aussi c’est le sens du service public,car il faut une sacrée volonté pour ne pas partir devant des telles conditions de travail.
Je ne vous parle pas des collègues qui lors des émeutes de 2005,n’ont pas pris de jours de congés pendant des semaines,de ceux,qui,blessés et bénéficiant d’arrêts de travail,revenaient travailler à des postes adaptés à leurs
blessures afin que la capacité opérationelle soit maintenue peu ou prou.
Et nous n’aurions pas le sens du service public?
De toute façon,soyez rassuré:la Gendarmerie restera militaire,ne serait ce que pour les raisons budgétaires qui ont déja été évoquées supra.
Le fait qu’elle passe sous tutelle du Ministère de l’Intérieur relève de la cohérence,dans la mesure où elle exerce la plupart de ses missions dans le cadre de la sécurité intérieure.Cela n’empêche pas le maintien des unités extérieures ou du statut militaire.
@ Yann
Votre propos est clair et sensé,mais je vous objecterai que le sentiment d’isolement et de rejet dont nous sommes une grande partie à nous plaindre ne relève hélas pas du fantasme.Parcourez la presse,les blogs divers nous concernant
et vous verrez une agressivité non feinte,accompagnée des plus grossières contre-vérités ou allégations diverses.
Tout cela ne tombe pas du ciel,et relève d’un mouvement de fond sociétal qui a débuté il y a quarante ans et qui
a institué la contestation systématique comme norme.J’ai un sourire cependant (mi figue mi raisin parce que personne n’y gagne au final) quand je vois le corps enseignant et autres éducateurs rattrapés par ce mouvement que leurs anciens ont largement initié et qui est en train de leur revenir en pleine figure façon boomerang.Mais je m’éloigne
du sujet de départ.
Lulu, d’une manière générale, une manifestation en uniforme avec des véhicules de service de membres d’une force publique est inadmissible…si vous voyez ce que je veux dire. Incidemment, je viens de découvrir que le seul syndicat policier français affilié à la fédération européenne des syndicats de policiers (qui milite, soit dit en passant, pour la suppression des polices sous statut militaire), est la FPIP. Ca fait envie…
Péhène, je suis d’accord pour dire que l’existence d’un corps de police militarisé n’est pas, en tant que tel, une garantie pour l’Etat républicain. Mais je suis moins sûr de la question pour ce qui concerne l’existence d’un corps de police unique. Je constate d’abord que ce modèle n’existe que dans des Etats de taille ou de population réduite (Danemark, Norvège), ou d’Europe Centrale où l’unification des forces de l’ordre est, le plus souvent, un héritage du communisme (République Tchèque, Pologne, et, je crois, Hongrie). Quant au pouvoir d’un corps de policiers unique, c’est une question qui est discutée dans les pays concernés: le débat a notamment fait rage en Norvège après une grève générale et une manifestation des policiers devant le Parlement qui a fort déplu dans ce pays aux moeurs…policées (surtout qu’elle intervenait à peu près au moment d’un scandale sur les bavures policières, bien que le mouvement social portait sur les salaires et les conditions de travail).
Sur votre retour sur le rapport sénatorial, je vous dirai franchement que l’idée de « diviser pour régner » ne peut gêner que ceux qui pensent que la police n’aurait aucun compte à rendre à l’Etat.
j entends ici et là, les gendarmes c est mieux, ils bossent plus avec moins de personnel.
faut voir?
essayer d appeler la gendarmerie la nuit, personne ne viendra ou avec un délai énorme. ou déposer plainte on vous enverra vers le commissariat police . de plus ils sont logés. Il ne faut pas oublier non plus que bien que non syndiqués les gendarmes ont manifesté il y a quelques années dans tout le pays en tenue d uniforme avec les véhicules de service…
« De saisir tel ou tel service DE POLICE selon ses convenances. » Vous aurez rectifié de vous même.
Pour en revenir à la question du nombre de pays européens disposant d’une force de police à statut militaire de type « gendarmerie », le Sénat, dans son rapport sur l’avenir de la gendarmerie publié en 2008 et dont j’ai laissé le lien un peu plus haut, en dénombre 10, à savoir l’Autriche, la Bulgarie, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg, le Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Suisse et la Turquie.
On peut donc déduire de cette information que la plupart des pays européens ne dispose pas de force de police de type « gendarmerie ». Comment sont donc préservées les libertés fondamentales dans ces pays ?
Sur l’intérêt de cette dualité, quelques remarques de nos sénateurs ont attiré mon attention :
– elle serait une garantie pour l’État républicain et les citoyens. Cependant il n’y a aucun développement sur ce point, ce qui pour moi est assez révélateur.
– elle serait source d’émulation entre les services de police et de gendarmerie.
– « Le dualisme policier apparaît ainsi comme un moyen pour le gouvernement de se prémunir contre tout mouvement de contestation de l’une ou l’autre force de police, voire contre toute dérive séditieuse de la part de la police ou de la gendarmerie. » Bref, diviser pour mieux régner.
– « Enfin, la dualité des forces de sécurité constitue une garantie fondamentale d’indépendance pour l’autorité judiciaire. Le principe du libre choix du service enquêteur par les magistrats permet, en effet, à ces derniers de ne pas dépendre d’une seule force de police pour la réalisation des enquêtes. » L’autorité judiciaire a déjà la possibilité de saisir tel ou tel service selon ses convenances… et ne s’en prive pas.
Umir : une nouvelle force anti-émeutes
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/23/97001-20101223FILWWW00519-umir-une-nouvelle-force-anti-emeutes.php
« Cette unité de 38 personnes (BIEN 38) rassemble pour la première fois sous un même commandement des policiers et des gendarmes ». Un prélude à la disparition inavouée mais programmée de la gendarmerie nationale ?
@ JPF
j’apprecie le commentaire plein d’humour me concernant mais hélas vous êtes dans l’erreur pour deux raisons :
la 1ère purement matérielle : l’administration bloque l’accès à internet depuis pas mal de temps. Ce pourrait être amusant si ces restrictions ne se faisaient au détriment des enquêtes.
Un collègue, chargé de la délinquance informatique, n’a plus accès à internet pour ses recherches … magnifique !
la 2nde, plus personnelle : si je peux participer à ce blog c’est que je suis en arrêt de travail (pour la première fois de ma carrière) depuis pas mal de temps.
La raison de cet arrêt : une TS au service … qui trouve, pour grande partie, son origine dans un épuisement physique et moral …
En Pologne la gendarmerie (Żandarmeria Wojskowa, ŻW) est l’organisme chargé de la police au sein des forces armes. La police ordinaire est assurée par un corps unique, au statut semi-militaire, de 98000 personnes auquel s’ajoutent des personnels civils.
@ Yann
Votre commentaire est d’une clarté remarquable même si je ne suis pas sûr que le Ministre de L’Intérieur dont vous parlez reste dans le coeur des Policiers comme le meilleur, je pencherais pour ma part vers Joxe et Pasqua. Mais même si personne n’en parle, si cette réforme se fait, j’espére que ce ne sera pas au détriment de la sécurité des moins fortunés Police à deux vitesses, justice à deux vitesses trés bonne pour ceux qui auront les moyens d’avoir les bons avocats à la premiére heure etc.. Mais à regarder les hauts murs, les grillages, les barriéres, les systémes vidéo que les promoteurs s’imposent lorsqu’ils construisent de nouvelles résidence de standing j’ai bien peur que cela soit déja ancré dans la tête de certains et nous n’y pouvons rien, les économies seront toujours pour les mêmes, nos gouvernants et nos élus ne connaissent pas cela et lorsqu’il font appel à la police ou à la gendarmerie ils veulent être servis tout de suite sans attendre ou sans faire la queue une heure pour déposer une simple main courante…
@ Arnaud 24, même si j’apprécie vos commentaires, je ne suis pas surpris que vous ayez 1200 heures à récupérer surtout si le temps passé sur cet excellent blog est compris dedans.
(Un ancien officier de paix qui ne connait rien à l’investigation)
@ Yann
« Je m’étonne donc que vous ne voyiez qu’agressivité gratuite et attaques contre la police dans ce qui est aussi le symptôme d’une crise d’identité. »
Je déplore simplement que cette crise identitaire (que je peux comprendre) se traduise par une agressivité gratuite et des attaques contre la police.
Les gendarmes ont certainement d’autres arguments (beaucoup plus pertinents) que le dénigrement de leurs homologues policiers pour mettre en valeur leur spécificité et leur utilité.
aux policiers :
autant je suis d’accord pour constater que certains arguments pro-gendarmes sont mal étayés ou excessifs, autant il me semble que vous percevez mal l’obstacle psychologique de ce rapprochement au sein de la gendarmerie (je précise que je ne suis ni policier ni gendarme).
D’abord, la réforme a été impulsée par un ministre clairement identifié comme pro-policier et, dans une certaine mesure, anti-gendarmerie, et avec le soutien d’organisations syndicales proches de la sensibilité de ce ministre, puis de ce Président, qui a été très populaire dans vos rangs (encore que certains policiers estiment avoir été dupés). On peut comprendre qu’elle suscite…disons une certaine réserve, d’autant qu’elle est présentée par certains policiers comme une victoire sur la gendarmerie.
Ensuite, je pense que vous ne percevez pas l’importance du substrat militaire chez les gendarmes, notamment chez les plus anciens et chez les officiers. Les grades, la hiérarchie, ca correspond à quelque chose qui dépasse la simple comparaison du niveau d’études ou la notion de garde dans la fonction publique qu’introduit Arnaud24. Il y avait de plus un sentiment de continuité, même affaibli, avec les autres armes qui a disparu avec la rupture du lien avec le ministère de la Défense. Je m’étonne donc que vous ne voyiez qu’agressivité gratuite et attaques contre la police dans ce qui est aussi le symptôme d’une crise d’identité.
Vous devriez d’autant plus le comprendre que vous êtes, en dépit de votre mesure et de votre réflexion que j’apprécie (surtout au regard des imbéciles vociférants qui polluent parfois ce blog), parfois atteints d’une maladie similaire, une sorte de syndrome obsidional dû à des raisons objectives (la difficulté de votre métier, le sentiment d’abandon de la part des politiques…) et subjectives (le sentiment d’être rejetés par une population qui, par ailleurs, vous craint ou vous méprise, même quand il s’agit de Bons Français avec le label rouge « Bon Français ».). Résultat des courses : c’est -souvent- la faute des autres dans le discours policier : les juges laxistes et gauchistes, les politiques lâches, la hiérarchie hautaine et incompétente, les syndicats apparatchikisés, les gendarmes mauvais perdants. Je suis surpris de ce que vous ne perceviez pas à quel point les réactions de certains gendarmes sont le miroir de votre propre désarroi.
De toute manière, toutes les institutions régaliennes sont désormais englobées dans le vaste mouvement de défiance anti-Etat qui emporte nos concitoyens (soyons plus précis : ils veulent bien de l’Etat, mais dans la mesure où il leur rapporte quelque chose). Ce que je trouve ahurissant, c’est que, dans l’espoir de regagner quelques points dans l’opinion, nous soyons occupés à nous taper les uns sur les autres alors que nous nous enfonçons tous de concert.
Bonjour – Ancien de la Gendarmerie en retraite
(Gendarmerie Moile et GD). Il fallait un changement surtout par le départ des vieux officiers et gradés retardataires sur l’avenir
qui ne parlaient que « »de mon temps … » jaloux de la Police. Bon je me calme. Amicalement
@ Maxime
« A niveau de diplôme équivalent, on est plus gradé et donc mieux rémunéré dans la police. »
Il faudrait réviser les grilles indiciaires, examiner les déroulements de carrière ainsi que les conditions d’accès aux différents concours de ces deux administrations, mais a priori je pense que votre affirmation est un tant soit peu fantaisiste… un peu à l’image d’autres arguments définitifs de votre cru.
D’une manière générale, outre la violence des propos de certains gendarmes dans le cadre de ce débat qui dure depuis quelques années, il est intéressant de remarquer que nos camarades gendarmes présentent souvent la police comme une institution beaucoup plus avantageuse pour ses membres mais refusent tout net l’hypothèse d’une intégration au sein de celle-ci.
En tant qu’usager, j’espère que l’on ne supprimera aucun gendarme, pas plus qu’un policier, enfin je l’espère, si les budgets etc..
Chaque institution a ses avantages et ses inconvénients pour les carrières , les conditions de travail, comme pour les usagers Chacune a ses bons et ses moins bons , chacune peut faire des exploits comme des c.., des bêtises
Il est toujours très difficile de reconnaître ses faiblesses, que l’on soit d’un côté ou de l’autre.. des menottes, car ceux sont des deux côtés des Hommes avec leurs forces et…leurs faiblesses
L’esprit de corps n’appartient pas qu’aux militaires et est très fort dans les deux institutions
Il est donc plus facile pour avoir « un œil neuf » de parfois pouvoir confier à l’autre un dossier mal engagé
Et allez trouver des policiers qui recherchent une voiture sur les berges du Rhône ???
La collaboration est bien en marche, et il y a dans les deux institutions des personnes qui veulent donner le meilleur d’eux même, sans parfois, avoir beaucoup de moyens
Beaucoup comptent sur eux et espèrent que nos gendarmes resteront dans nos brigades, en plaine comme en montagne, avec toute leur humanité
@ Maxime
le grade est avant tout fonction du poste occupé.
Les comparaisons entre les avantages des uns et les inconvénients des autres (entre les policiers bien chanceux et les gendarmes dépréciés !) ont déjà été débattus sur ce blog !
résultat : il est bien difficile de comparer ce qui ne l’est pas. Si la fonction générale des policiers et des gendarmes est la même, à savoir la sécurité intérieure, les modes de fonctionnement sont bien différents.
J’ai passer les 2 concours de gendarme et de gardien de la paix il y a presque 20 ans. Je n’ai pas trouvé l’un plus facile que l’autre …
@ arnaud,
effectivement, rien de choquant en soi.
Sauf que la correspondance des grades s’est faite au détriment des armées.
A niveau de diplôme équivalent, on est plus gradé et donc mieux rémunéré dans la police.
C’est là la force des syndicats, et l’un des nombreux symboles du déclassement social des militaires (hors gendarmerie).
C’est un peu comme le bac, quand tout le monde est gradé, le grade perd de sa valeur.
Mais c’est un combat d’arrière-garde, qui ne changera pas grand chose au fond du problème: comment rendre aux forces de sécurité la confiance de la population, première étape vers le retour d’un niveau de sécurité acceptable pour les plus démunis ??
Je constate sur plusieurs commentaires que le reproche est fait aux policiers d’avoir pris (volé) des grades « militaires ».
Cette hierarchisation n’est pas nouvelle, il s’agit surtout de donner plus de clarté entre les officier, les gradés et les gardiens de la paix.
La police nationale, si elle n’est pas militaire, n’en demeure pas moins une administration hierarchisée.
Il n’y a rien d’outrageant à ce qu’un ancien officier de paix soit dorénavant appelé lieutenant, capitaine ou commandant.
Pour les civils, la disparition des appelations inspecteurs et des enquêteurs, s’expliquent par la réforme des corps du milieu des années 90.
La fusion de la Police est de la gendarmerie n’est pas souhaitable. Il est anormal que des civils se soient militarisés en prenant des appellations fallacieuses de commande ect.. Ces dernières sont réservées aux militaires, donc aux gendarmes. L’on peu considérer que les Policiers sont des civils militarisés et les gendarmes des militaires civilisés.
Si les Policiers sont désireux de se militariser pourquoi n’adoptent t’ils pas la méthode de travail de leurs collègues, pourquoi ne font t’ils qu 35 heurs par semaines…
la gendarmerie ne doit pas devenir le paillason de la Police, par contre dans le contxte peu se poser la question de laisser à sa ête un dirigeant militaire.
@ arnaud, marc, et d’autres..
Je pense que vous m’avez mal compris, car apparemment vous voyez des attaques contre des personnes dans mes propos, ce qui n’est bien évidemment pas le cas.
Je ne remet pas en cause la valeur individuelle de tel ou tel autre, et je ne dis pas non plus qu’un gendarme est nécessairement un homme meilleur qu’un policier, ce qui serait stupide.
Je parle de système, d’organisation, de politisation, de corporatisme, etc..
Quand à donner de mon confort personnel pour la collectivité au détriment de ma famille, avec abnégation et sens du service, sans jamais rechercher mon avantage personnel, ,je pense objectivement avoir donné déjà beaucoup, sur les 5 continents, et continuer à le faire, en kaki et pas en bleu. Mon temps d’absence pour mes enfants se compte en années.
Mais là n’est pas le sujet, dans mon milieu on a tendance à considérer que la gendarmerie cherche à jouer sur les 2 tableaux en voulant les avantages du militaire et ceux du civil.
Je continue néanmoins à penser que le jour où la gendarmerie sera « civilianisée » (ce qui est déjà bien avancé), notre pays aura perdu bien plus qu’il n’aura gagné, sur tous les plans.
Bonnes missions/opérations à tous,
@ maxime
Qu’attendez vous pour sacrifier un peu de votre confort personnel et rejoindre la gendarmerie qui ne pourra que satisfaire vos envies d’investissement?
Et juste pour votre information,là où la Police travaille 24/24 (en trois huit j’en conviens),la Gendarmerie ferme ses portes à 19h00 et ne se déplacera qu’en cas d’urgence.Sans vous gararntir les délais..
Excusez moi bien humblement de souhaiter avoir une vie personnelle et familiale (bien que mise à mal par mes horaires atypiques).Et malgré tout,je fais avec conscience ce pour quoi je suis payé par mes concitoyens.Mais je ne suis pas entré en religion..
@ Maxime
vous n’êtes ni policier ni gendarme mais vous avez un avis tranché !
Je vous rappelari mon anecdote lors d’un cambriolage à Biscarosse …
Pour vous sels les gendarmes sont prêts au sacrifice. Je vous invite à contacter les familles des policiers morts en service sur pour discuter de ce point de vue …
Pour le confort personnel de la vie de policier, je vous incite à partager une vacation en brigade de roulement. Prenez des photos de vos enfants si vous voulez les voir …
Comme je l’ai préalablement écrit, vous n’êtes ni gendarme, ni policier mais avez un avis tranché. Ca aide pour élever le débat …
@ marc, arnaud 24 et phéhene, vos arguments sont justes et pertinents et votre analyse sincére mais pensez vous qu’en refaisant le monde vous allez changer quelque chose à la volonté politique……. la réponse est malheureusement NON, mais continuez à alimenter ce blog, c’est trés enrichissant pour ceux qui ne connaissent ni la police ni la gendarmerie, par contre je voudrais dire que la multiplication des usines à gaz et les réformettes effectuées pour faire plaisir aux syndicats dans police (ex : réforme horaires sans remettre tout à plat – créations d’unité fantôches en déshabillant pierre pour habiller paul) n’ont rien arrangés, et pour conclure il y a du bon et du mauvais dans les deux unités et je ne pense pas que la fusion soit pour demain.
le dernier commentaire, dans sa conclusion, confirme mes dires:
allez dans la police, ce sera mieux POUR VOUS.
C’est indéniable !
Mais pour la population qui paie et qui a besoin de sécurité, il vaut mieux avoir des gendarmes.
Et quand plus personne ne voudra sacrifier un peu de son confort personnel pour les autres, alors le système sera mort.
Le sujet est décidement sensible,certains commentaires m’ont véritablement fait bondir.
Je connais les deux corps pour être policier et avoir fait mon service militaire dans une brigade de gendarmerie (dont je garde d’ailleurs d’excellents souvenirs)
@ John
Les gendarmes qui vont au contact de la population rurale: je vis depuis maintenant douze ans en zone gendarmerie,et
si j’ai croisé vingt patrouilles durant ce laps de temps,c’est le bout du monde!
La seule fois où j’ai eu affaire à eux,j’avais moi même interpellé trois jeunes qui avaient dégradé mon véhicule (pas
l’affaire du siècle j’en conviens),et ils ont tout fait pour que je ne dépose pas plainte,me « conseillant » de régler
l’histoire avec les parents via les assurances.j’ai cédé de guerre lasse,mais je n’en ai pas gardé le souvenir d’un
professionalisme exacerbé.
Les grades « militaires » :quelle importance en fait? un OPJ reste un OPJ quel que soit son grade ou son corps et a
les mêmes attributions.Les Gardiens de la Paix peuvent maintenant être OPJ (ce qui fait du personnel beaucoup moins
coûteux,et croyez moi c’était bien l’unique but de l’affaire)
Le véritable problème,et vous devez bien le savoir,c’est que les gendarmes espéraient réaliser un sorte de hold-up
sur les grilles salariales partant sur le postulat que leurs sous officiers étaient l’équivalent de nos officiers
(qualité d’OPJ oblige,et à l’époque seuls les officiers l’étaient chez nous),et que leurs officiers étaient
l’équivalent de nos commissaires.Officiers qu’ils ont recruté en masse dans le début des années 2000.
Patatras,le gouvernement a mis à bas cette belle construction en donnant la qualité d’OPJ aux Gardiens de la Paix.
L’amour du statut militaire,pour en avoir discuté avec pas mal de gendarmes,les heures à n’en plus finir,être
corvéable à merci,habiter à côté de ses collègues de boulot (même si l’avantage financier n’en est pas négligeable)
devoir être soumis à une autorité toute puissante,ils en ont un peu « ras la casquette ».La preuve en est du succès
de l’Essor et des mouvements de femmes de gendarmes que la hiérarchie cache du mieux possible et sanctionne
avec sévérité dans la discrétion.
Pour tous ceux qui dénigrent le syndicalisme policier:il permet de défendre « à minima » mes collègues.Les syndicats
Police n’ont jamais été réputés pour avoit trop contrarié les ministres et servent le plus souvent à faire passer
sous couvert « d’avancées » les pilules amères que nous imposent les politiques.
Et au 21e siècle,quel citoyen renoncerait à pouvoir défendre ses droits face à son employeur?
Concernant la Défense,hormis les OPEX et quelques unités spécialisées,dites moi quels gendarmes iraient au combat
en cas de conflit? Très peu puisque la plupart seraient occupés à ce qu’ils font aujourd’hui et qui ne pourrait pas
être négligé pour autant.
Concernant le MO,la disparition des CRs, trop « coûteuses » est programmée aux profits d’escadrons de moblos plus
malléables en terme de temps d’utilisation et habituées (de gré ou de force) à un confort plus spartiate.
Enfin,et c’est tout de même le meilleur argument que je puisse en retenir,à la fin de mon service,j’hésitais entre
Police et Gendarmerie,tous les gendarmes,comme un seul homme,du gradé au gendarme de base,m’ont formellement
déconseillé la gendarmerie en arguant que j’aurais une vie professionelle et personelle plus enrichissante dans
la Police.Je les ai écouté.Je ne le regrette pas.
Débat stérile et inutile, à quoi bon confronter deux entités distinctes qui oeuvrent avant tout pour l
@ Péhène
Il ne s’agit pas de violence, il s’agit de constat.
je ne suis ni gendarme ni policier, mais pas loin de penser comme « John ».
ce qui manque à notre pays, au delà de la question des forces de sécurité, ce sont des hommes et des femmes au service de l’état, et véritablement prêts aux sacrifices personnels que le mot « servir » implique.
Or, il est indéniable qu’en dehors de l’institution militaire, ce mot n’a plus de sens pour personne, en tout cas pas au niveau institutionnel.
Hors l’armée, les services de l’état sont d’abord des corporations qui ne sont plus capables de faire passer l’intérêt collectif avant les intérêts particuliers.
Pour revenir sur mon post précédent et votre réponse, sachez que je vis dans les bouches-du rhônes, et que je réitère mes suspicions de corruption de la police nationale, ce qui n’est d’ailleurs un scoop pour personne.
Enfin, il ne s’agit pas de main tendue, mais de digestion d’une force par une autre.
Il y a quand même une chose qui m’interpelle lors des débats sur le rapprochement des deux corps de police que compte notre pays : c’est la violence (John est en cela assez représentatif) avec laquelle s’expriment beaucoup de nos collègues gendarmes (y compris de la part de généraux dont on attend pourtant un peu de mesure, de réflexion et de hauteur d’esprit).
Quelle est donc cette si précieuse « chose » que la maréchaussée a peur de perdre en travaillant de concert avec les policiers ?
Et faut-il donc qu’ils nous considèrent comme des pestiférés pour refuser la main tendue ?
@ John
Vous devez être sacrément complexé (en tout cas peu sûr de vous) pour tenir un tel discours. Je vous rassure, personne ne dénigre la très vénérable institution à laquelle vous appartenez ou avez appartenu. Un seul conseil néanmoins (si vous me le permettez) : actualisez vos fiches sur la Police Nationale.
décidement, les querelles police gendarmerie ne sont pas prêtsde s’éteindre en lisant ces posts … et je le regrette fortement.
En quoi la fusion entre les deux corps serait problématique ? les missions sont les mêmes, autant pour la sécurité publique que la police judiciaire. Seules les méthodes de travail diffèrent.
Je ne connais pas suffisamment bien le quotidien d’un gendarme pour porter un avis mais en ce qui concerne celui d’un flicard, je crois avoir un point de vue pertinent.
@ chtimi59
un simple rappel, une brigade de roulement travaille 2 après-midi, puis 2 matins et enfin 2 repos. Cela fait au total 7 week ends non travaillés dans l’année ! On est loin de vos chiffres.
Ls astreintes concernent les effectifs d’investigations. Si vous voulez discuter des heures effectuées, j’attends vos stats. Personnellement sur la dernière année, j’ai accumulé 1200 heures sup !! … comme la très grande majorité de mes collègues enquêteurs …
La présence constante des gendarmes sur le territoire ? faites le 17 en campagne le soir, vous tombez non pas sur la brigade locale mais sur un « permanencier » qui fera de son mieux pour dépecher sur place l’équipage le plus proche. Parfois, il faut attendre longtemps, très longtemps …
J’ai eu l’occasion de le constater suite à un cambriolage dans les Landes où mon appel est tombé à Mont de Marsan à … 100 km !!! J’attends encore l’équipage …
@ Billy Bob Thornton
commentaire aussi mesuré que pertinent. Merci
@ John
l’image pathétique que vous renvoyez de la police nationale me laisse penser que la fusion aura du mal à se faire avec des personnes telles que vous. Heureusement que vous êtes en retraite.
Je suis las de lire tous ces posts, alors je vais parler comme si il n’y avait rien, 35 ans de gendarmerie, début en 1973 à l’époque où servir cette arme était un honneur, puis derrière, la carrière dans diverses branches. Alors mon avis est que c’est la police dite nationale ainsi que toutes ces polices dites municipales qui devraient disparaitre au détriment d’un pays servi uniquement pas la gendarmerie nationale, celle où le statut militaire est de rigueur, celle qui va vers la population rurale au contact des gens les plus modestes, et qui converse avec eux, qui prend la température dans les coins les plus reculés du pays, pas comme la police qui circule en voiture à 4 ou 5 fonctionnaires qui ne descendront qu’une fois rentrés au commissariat, donc inutiles, la gendarmerie c’est la droiture, le respect des gens, même des gens que l’on interpellent **et la je pense qu’un sondage auprès de détenus pourrait révéler beaucoup de choses**.
Autre raison de ma colère, des grades militaires à des gens qui ne partiraient même pas au combat si cela arrivait, grades qui ne signifient rien au regard du militaire que j’étais, un gendarme OPJ fait le même travail qu’un lieutenant ou capitaine de police, on se moque de qui là ….
Et puis je crois que nous avons tendance à oublier pourquoi un certain roi à créé ses gardes royaux, n’ayant plus confiance au grand chef de sa police qui faisait alors la pluie et le beau temps.
Surtout que les dits gardes, aujourd’hui appelés gendarmes sont de vrais militaires avec des pouvoirs de police judiciaire qui n’ont rien mais alors rien du tout à envier à la police, capables ils le sont largement autant si ce n’est plus et l’ont prouvé à moultes reprises, encore en ce moment où ils sont aux côtés de nos forces armées dans des pays en guerre.
Alors personnellement ayant servi dans des groupements de gendarmerie départementale où il y avait une brigade par ville, je n’ai jamais eu à rougir du travail accompli surtout que la charge était lourde: 11heures (moyenne horaire jour/gendarme), librement consenties ayant choisi d’exercer ce métier plutôt que fonctionnaire de police, et très fier de ce que j’ai pu y apprendre, des diplômes que j’y ai obtenu.
Il faut rétablir la gendarmerie dans toutes ses fonctions sous ministère de la défense, et empêcher la police de refaire ce qui en son temps à motivé le roi à créer ses gardes.
6 et non 5. Roumanie et non « Roumaine ». Au temps pour moi.
Quel avenir pour la gendarmerie ?
L’Europe ?
http://www.eurogendfor.org/
PS : « Seuls » 5 pays (sur 27) de l’Union européenne semblent disposer d’une force de police à statut militaire : Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Roumaine.
Quel avenir pour la gendarmerie ?
Le Sénat s’était penché sur la question en 2007/2008.
http://www.senat.fr/rap/r07-271/r07-2710.html
@MC : Vous dites : « Quelques exemples avec cette dualité en Europe: l’Espagne (Garde Civile), l’Italie (Carabinieri), les Pays-Bas (Maréchaussée Royale), le Portugal (Garde Républicaine), la Suisse (Gendarmerie), la Belgique (Gendarmerie Nationale), et d’autres encore, la Pologne, la Bulgarie, la Suède, etc. »
Vous êtes très ma informé. Les Pays-Bas : la Maréchaussée Royale n’exerce plus que les missions de Police aux frontières. LA Suisse : il n’y a pas de Gendarmerie en Suisse ! La Police cantonale de Genève s’appelle Gendarmerie car son histoire remonte à Napoléon mais c’est une Police civile, et en Suisse il existe une Police par canton. La Pologne et la Suède ?!? Il y a une Gendarmerie en Pologne et en Suède maintenant ?
La France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal sont les seuls pays d’Europe avec historiquement, une force de Police à statut militaire.
@Céline : vos propos sur la Police ne sont pas dignes, en c’est un Gendarme qui vous le dit. Que certains commissariats présentent des conditions d’hygiène déplorable c’est une réalité mais certainement pas par la fautes des fonctionnaires qui y travaillent. Concernant les enquêtes judiciaires il y a autant de professionnalisme que d’incompétence dans les deux institutions.
@René L : Vous dites « Je peux comprendre qu’un policier sous l’autorité unique de l’Intérieur n’ait pas conscience de cela, mais la première mission de la Gendarmerie c’est la défense du territoire national et la continuité de l’Etat ». Vous avez raison d’un point de vue conceptuel. dans la pratique il faut m’expliquer en quoi la Gendarmerie participe à la défense du territoire au XXI ème siècle. Si ce paradigme était encore valable après la guerre, il n’a désormais plus aucune réalité sauf dans la tête des anciens. Les menaces ont complètement changé et la Gendarmerie n’est plus une force de défense opérationnelle. Les Gendarmes ne sont ni formés ni équipés pour ça.
« Il convient aussi de noter que supprimer la gendarmerie, c’est supprimer le dernier lien qui existe entre la Nation et son armée. » La Gendarmerie n’a pas le rôle d’assurer le lien entre l’armée et la Nation mais de faire de la sécurité publique. L’armée est devenue professionnelle, il faut faire le deuil du service militaire.
@aXo : « Le policier est un fonctionnaire, alors que le gendarme est un militaire. Supprimer la gendarmerie serait une erreur monumentale. ». supprimer ,la Gendarmerie serait peut-être une erreur. Mais je ne vois pas le rapport avec le reste de la phrase. La plupart des pays n’ont pas de force de Police à statut militaire et s’en sortent très bien. La France a une Police à statut militaire et elle s’en sort bien aussi. C’est un état de fait hérité de l’histoire pas une solution universelle.
@Maxime : « Un gendarme est corvéable à merci, ne compte pas ses heures, ne récupère pas ». Oui c’est vrai, mais on ne peut pas tenir indéfiniment sur ces seuls arguments. Partout dans le monde les Policiers ont un temps de travail limité, dans certains pays il en est de même pour les Gendarmes, et le Monde ne s’est pas encore effondré. Les médecins, les pompiers, les éboueurs, les électriciens ne sont pas corvéables à merci, et nous n’avons pas pour autant tous sombré dans le chaos.
Moi ce que je vois c’est
1/ diminution des effectifs dans un corps comme dans l’autre
2/ campagne publique sur l’insécurité : on fustige indirectement un système policier (et gendarme)inefficace.
3/ tentative de fusion des differents services pour briser les contre pouvoirs.
Pour l’avenir je prédis :
4/ Des agents fusionnés, avec de nouvelles taches, de nouvelles affectations, moins efficaces encore qu’a l’heure actuelle (on ne bouleverse pas le travail de quelqu’un sans que ca ne pose des soucis humain ou d’organisation ou de motivation)
5/ Une police plus malléable avec dégraissage massif des postes.
Pourquoi ? Simple : comme aux states on nous prévoit une belle montée des sociétés sécuritaire privée sous contrat de l’état. Fou ? pas tant que ca. Souhaitable ? Pour la majorité qu’on mécontente, évidemment non. Mais pour la minorité ayant les moyens de se payer ces polices privées… ca change tout de pouvoir proteger leurs interet avec des mercenaires legaux non 🙂
A se demander si un des frères sarko n’a pas une part dans le sécuritaire (se référer aux réforme retraite pour plus de détail)
Péhène, sur le MO, je me demande si votre interrogation n’est pas purement rhétorique (la réflexion est plus légitime sur la PJ et sur la PTS, à mon sens).
Parlons de la mutualisation des forces. J’y vois deux limites majeures :
– ca impliquerait que les préfets délégués sécurité défense gèrent autre chose que la pénurie de moyens mobiles et puissent déjà affecter plus qu’une pauvre demi-CRS ou deux pelotons de gars de la Jaune sur demande d’un préfet avant d’envisager de les faire travailler ensemble (et sous quelle autorité sur le terrain, d’ailleurs ? Le lieutenant-colonel ou le commandant de la CRS ? le DDSP ? ). Je n’ai, pour ma part, jamais vu qu’en période tendue, un préfet puisse gratter, sauf lorsqu’il est dans un très gros département, plus d’une unité à peine complète (sauf quand il y a visite présidentielle. Ces jours-là, on demanderait le porte-avions Charles De Gaulle, on l’aurait. Et avec une division de chars Leclerc en prime).
-ca impliquerait un alignement des tactiques d’emploi très important et qui ne se ferait pas en deux jours. Les CRS ont adopté des méthodes d’emploi qui sont sans rapport avec l’approche, restée plus classique, de la Gendarmerie mobile.
Sur la mutualisation des moyens, enfin, je ne vois pas ce que vous voulez mutualiser. Les Boxer des CRS ? Les stocks de lacrymo ? Si c’est pour mettre la main sur les moyens militarisés des gendarmes, permettez-moi de vous dire que je n’y vois aucun avantage.
Ce qui me fait doucement rire c’est que tous ces bien pensants ont la mémoire bien courte!
Il fut un temps pas si lointain où la gendarmerie territoriale ne faisait tout simplement pas de police judiciaire (ni crimes ni délits graves tout du moins). Même sur la route la répression était l’exception, la présence des « anges » motocyclistes la norme. Lorsqu’une affaire criminelle se produisait, c’était un commissaire ou un officier de police qui venait « de la ville ».
Pourquoi alors nos bons gendarmes se sont-ils mis à la PJ et la PA? Mais parce que la police ne voulait tous simplement plus le faire! La police nationale s’est organisée (schématiquement) en unités territoriales qui ne se sentaient donc pas concernées par ce qui se passait ailleurs; et en services centraux qui ne daignaient plus se déplacer pour les affaires courantes.
Il fallait bien combler ce vide pour assurer le service public de police sur les 80% du territoire qui n’intéressait plus la Police Nationale. C’est la naissance de la police judiciaire de masse dans la Gendarmerie.
Mettons de côté la fusion pure et simple: certains ici prônent clairement le rapprochement des missions de PJ, je sais encore lire. Et bien figurez-vous qu’il ne faut pas être devin pour anticiper ce qui va se produire: cette magnifique entité toute entière tournée vers la rentabilité va progressivement se désintéresser des territoires où il ne se « passe rien », et va progressivement abandonner ces même 80% du territoire. On se retrouvera avec une cinquantaine de policiers pour un département entier, c’est à dire une dizaine effectivement en service pour couvrir 5000 km².
Et comme ça ne peut fonctionner ainsi, un politique plus inspiré que le démagogue qui sévit actuellement rue du Faubourg Saint Honoré sera bien obligé de confier ces missions à une administration qui sait quadriller le territoire: une nouvelle gendarmerie.
L’histoire se répète souvent et ce qui se profile avec cette réforme c’est un magnifique gâchis qui pèsera sur toute la population pendant 15 ans avant que les corrections soient faites. Bravo!
Arrêtez de comparer la France aux USA et autres, la Gendarmerie doit rester dans nos campagne et surtout garder son statut de militaire, rien à voir avec la police, visitez un commissariat de quartier ou l’hygiène et la tenue des policiers laissent vraiment à désirer, le Gendarme est droit dans ses bottes avec une discipline militaire et tenue remarquable, j’ai plus confiance aux Gendarmes pour les enquêtes que nos policiers politisés et syndicalisés.
Je crois, René L, que personne ne prône (ici) la fusion pure et simple de ces deux corps dont certaines missions sont identiques. En ce qui me concerne, je ne fais que m’interroger sur l’impossibilité (avancée par certains) tant matérielle que juridique (voire même sur le plan de la défense de nos libertés) d’une telle éventualité.
Je reste néanmoins persuadé qu’en ce qui concerne les missions de police judiciaire, mais pourquoi pas également de maintien de l’ordre, un réel rapprochement de ces deux forces (avec parfois une mutualisation des moyens) ne serait pas une mauvaise chose.
L’auteur part d’un postulat bidon : la gendarmerie n’a pas su s’adapter à la création des communautés de brigades (et la suppression de l’organisation en brigade).
Il suffit de comparer la capacité d’intervention de la police et de la gendarmerie pour voir quelle institution offre le meilleur service public de sécurité (Drancy 60 000 habitants : 2 équipages de la police pour un commissariat de plus d’une centaine d’agents !), en gendarmerie c’est minimum 1 tiers des effectif disponible……..
Je doute fort que le citoyen soit prêt à payer l’embauche de dizaines de milliers d’agents supplémentaires si la gendarmerie est fusionnée dans la police et se mette au 35 heures…..
Permettez moi d’aborder un autre aspect de la question que beaucoup semblent oublier: la défense.
Je peux comprendre qu’un policier sous l’autorité unique de l’Intérieur n’ait pas conscience de cela, mais la première mission de la Gendarmerie c’est la défense du territoire national et la continuité de l’Etat.
Certes l’activité journalière d’un gendarme en brigade ne le montre peut être pas mais c’est pourtant bien une composante fondamentale du travail de gendarme. Or la défense nationale, fonction indispensable et régalienne, n’est pas, n’a jamais été et n’a pas vocation à être confiée à la police.
Supprimer la gendarmerie ou simplement son statut militaire, c’est supprimer ce quadrillage territorial qui fait partie intégrante de l’impératif de défense dont les policiers ne doivent même par avoir conscience des modalités précises.
Verra-t-on des policiers aller quadriller les eaux de Saint-Pierre et Miquelon, la jungle guyanaise ou les terres australes? Plus près de chez nous, verra-t-on des policiers arpenter les hauts plateaux du sud-ouest pour assurer la continuité territoriale? J’en doute fortement, ce principe n’étant tout simplement pas celui de la Police Nationale.
Cette fusion c’est aussi l’enterrement de ce principe pourtant majeur et constitutionnel. Cela va de pair avec la dégradation des services publics dans les régions reculées.
Il convient aussi de noter que supprimer la gendarmerie, c’est supprimer le dernier lien qui existe entre la Nation et son armée. Le dernier lien national en tout cas, pour ne pas offenser nos pompiers parisiens et marseillais, eux aussi militaires effectuant des missions civiles.
Depuis la suppression du service militaire l’Etat s’inquiète de cet éloignement progressif qui accentue l’isolement des soldats français dans la population générale. Avec une réforme de ce type, elle enfoncerait le clou un peu plus profond. Et les nouveaux policiers d’ignorer jusqu’à l’organisation même des forces armées de leur pays.
La Gendarmerie n’est pas une « police sous statut militaire » que l’on peut englober dans une administration unique et centrale. C’est bien plus que cela, et sa disparition aurait des conséquences absolument désastreuses.
Certains ici ont parlé de libertés fondamentales, je parlerai pour ma part de droits fondamentaux. Si rien n’indique qu’une fusion porterait atteinte aux libertés fondamentales, il est par contre certain que l’exercice des droits fondamentaux, le droit à la sécurité et à l’assistance notamment, sera largement bafoué pour nombre de nos concitoyens. Ce serait anticonstitutionnel, mais plus important encore, une honte.
Ceux qui n’ont pas conscience de ces quelques aspects que j’ai taché de résumer feraient peut être bien de s’abstenir de prôner une fusion avec la naïveté d’un gestionnaire qui ne voit que la rentabilité et oublie la cohésion nationale et l’égalité entre citoyens.
@ Yann, trés bonne analyse sur les Polices Municipales malheureusement au manque de formation, il faut rajouter le manque d’encadrement, de commandement et le copinnage qui reigne à tous les niveaux car un Policier Municipal qui plait à son maire peut en 2 ou 3ans passer de gardien stagiaire à responsable d’un service d’une vingtaine de fonctionnaires voir plus. Même s’il faut reconnaître que des efforts ont effectivement été fait pour professionnaliser les PM et mieux organiser leur encadrement.
Comment peut-on envisager une fusion (terme qui me hérisse le poil) de la gendarmerie et de la police? Les logements ont certainement un coût pour l’Etat. Mais ce dernier ne se rattrape-t-il pas grâce au statut militaire des gendarmes qui lui permet de les faire travailler autant d’heures, autant de jours fériés, autant de week-ends nécessaires pour une solde qui reste la même à la fin du mois? Il n’est pas possible de demander, en terme de volume horaire, la même quantité de travail à un policier qu’à un gendarme.
L’argument tarte à la crème des économies ne tient pas. J’attends qu’on me démontre qu’un gendarme coûte plus cher qu’un policier. Un simple exemple: une astreinte de gendarme c’est 24 heures. Pour cette même période horaire, c’est trois, voire quatre policiers. Et je ne parle pas des CRS qui dorment dans les hôtels Mercure.
Comment envisager une fusion alors que celle-ci impliquerait la fermeture de plusieurs centaines voire de milliers de brigades? Cette décision aurait un coût politique que les autorités de l’Etat ne peuvent envisager.
Et quand on connaît le poids des syndicats dans la police, comment appréhender une fusion qui aboutirait à un nombre si considérable de fonctionnaires affiliés? Les politiques ne voudront pas prendre ce risque à moins d’avoir un ministère ingérable.
Une fois de plus, certains policiers jettent de l’huile su le feu, tâtent le terrain, évaluent les réactions de la maison d’en face. Je me demande même s’ils croient en ce qu’ils déclarent. Sachez en tout cas que nous ne sommes pas prêts à rendre les armes.
Le policier est un fonctionnaire, alors que le gendarme est un militaire. Supprimer la gendarmerie serait une erreur monumentale.
@ Robert41 (et ses propos sur la Police et la Gendarmerie)
Vous évoquez le manque de discernement. Votre commentaire en est un exemple frappant.
En attendant tout ces débats profitent aux délinquants.Gendarmes,policiers,CRS,militaires, juges,et que sais je encore, même plus peur!!!
@ Maxime
« …sans parler de la corruption qui mine la police… » En effet, vous faîtes bien de ne pas en parler parce que l’on sent que vous allez vous fourvoyer.
@ Markus
Vos exemples mettent en évidence le manque parfois criant de moyens dont disposent certains services de police. Je ne vois pas, par contre, en quoi cela a permis de sauvegarder des libertés fondamentales ou de faire avancer une enquête délibérément torpillée par les policiers.
Si l’avantage de disposer d’une force de gendarmerie réside uniquement dans le fait que ses membres disposent de moyens humains et matériels considérables (c’est en effet le cas, et on ne peut que s’en féliciter), j’ai du mal à appréhender l’impérieuse nécessité de sauvegarder cette dualité de forces de police. Ces mêmes moyens pourraient être alloués à une force unique.
Je ne suis pas spécialement pour une fusion de la Police et de la Gendarmerie, mais j’ai encore du mal à voir en quoi cette éventuelle fusion est inconcevable, voire inacceptable.
On verra l’arbre à ses fruits !
Personnellement, cette orientation est une connerie.
Les petites gens perdont beaucoup plus que les riches qui seront toujours bien gardés par des polices privées.
Croyez-vous qu’un policier puisse prendre autant d’empathie et faire preuve de discernement ? Pour s’en convaincre, il faut avoir été déposé plainte à un commissariat pour voir l’acceuil de la victime … édifiant.
Le policier ne se pose pas de question, il applique alors que le militaire réfléchit et rend compte avant toute action délicate.
Le statut militaire vous responsabilise alors que le policier se ligue en syndicats multiples et fait front aux directives de justice comme on l’a vu récemment. Jamais en Gendarmerie, cela n’existerait.
Personnellement, je déteste notre président actuel qui a mes yeux est un immature, un imprévisible, un égo surdimensionné qui agace pas mal de gens même parmi ceux qui ont voté pour lui.
le pays est dans une délinquence accendante même si les statistiques semblent excellentes au vu des élites. Le peuple constate par lui même et voit aussi la réalité au quotidien. Alors changer une institution comme la Gendarmerie est une hérésie dans la période actuelle ! Selon certains c’est les fonctionnaires européens qui dirigent notre pays ! Où est la démocratie dans tout ça !
J’espère que les 80.000 militaires de la Gendarmerie ne voteront pas pour notre président actuel qui nous a « poignardé ».
MC, il me semblait que la Belgique avait dissous sa gendarmerie après le fiasco final de l’affaire Dutroux, et qu’il y a désormais une police fédérale et des polices locales, sur le modèle allemand ?
@Péhène
« Rien, a priori, n’empêcherait l’instauration dans notre pays d’un système avec d’un côté un corps unique à compétence nationale et de l’autre des unités territoriales plus proches de la population. Non ? »
Si vous parlez, d’un côté, de corps, et de l’autre côté, d’unités territoriales, c’est que vous considérez qu’il y a bien lieu d’avoir des corps de police distincts ? 😉
Juridiquement, je pense qu’il n’y a pas d’obstacle. Economiquement, c’est une autre paire de manches. A effectifs et à budget égal, compte tenu des différences statutaires entre militaires et policiers, je doute que la « civilianisation » de la police rurale ait la même efficacité et la même présence sur le terrain que le réseau gendarmerie. Puisque que vous connaissez bien la maison (et que je connais bien le ministère), je vous laisse d’ailleurs méditer sur l’invraisemblable usine à gaz que constitueraient les CAP de mutation et les problèmes sans fin des DDSP pour remplir les cases de toutes ses petites stations de police.
Notez bien que l’idée d’une montée en puissance des polices municipales me paraît encore moins satisfaisante, pour de multiples raisons : la formation des policiers municipaux, qui s’est grandement améliorée, ne permet cependant pas de leur voir confier toutes les missions de la police nationale ; la différence de taille, de ressources et de profil de délinquance entre les communes ferait apparaître d’importantes divergences de moyens policiers qui, en définitive, pénaliserait fortement les communes pauvres et leurs habitants (dans l’état du droit, la police n’est d’ailleurs pas une compétence qui peut être transférée aux agglomérations ou aux communautés urbaines). Enfin, selon le profil des maires, on passerait des Joyeux Turlurons à la milice prétorienne d’une commune à une autre…
Pour rassurer Marc, les Polices Municipales fussent elles Intercommunales et la vidéoprotection ne sont pas encore prêtes à remplacer efficacement les Policiers Nationnaux et les Gendarmes et, contrairement à ce que disent nos gouvernants, la vidéoprotection ne protége pas grand chose et n’empêche pas la commission des crimes et des délits. (dans les meilleurs cas elle sert à leur élucidation). Néammoins, les communautés d’agglo et les communes qui ont les moyens financiers de se doter de cet outil verront progressivement la délinquance se déplacer vers les communes qui n’en disposent pas. Pour le reste, il est bien évident que fusionner Police/gendarmerie sera une grosse erreur motivée uniquement par des raisons économiques et non dans l’intérêt général. En France je pense que nous sommes les rois de la réforme et nos Ministres n’ont le sentiment d’exister que s’ils ont réformés…. Actuellemnt si j’en crois ce que disent les commentateurs de ce Blog la Police et la gendarmerie ne sont pas en bonne santé, alors ne croyez vous pas qu’il vaudrait mieux attendre des jours meilleurs et comme disait Giscard » on ne guérrit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois ». Alors au lieu d’écrire quel avenir pour la gendarmerie il vaudrait mieux écrire, quel avenir pour notre sécurité. Au fait de mon temps ce n’était pas Maubeuge …. mais bien plus à l’est.
@PEHENE, dans les villes de province, combien de CR ont été attribuées à des BR (brigade de recherche)car le CP local ne pouvait, faute d’effectif, mener des enquêtes longues et couteuses en effectif. Alors dire que c’est anecdotique me semble fantaisiste.
La disparition de la gendarmerie serait un drame, du point de vue du service rendu.
Un gendarme est corvéable à merci, ne compte pas ses heures, ne récupère pas, et possède encore un peu de ce sens du service des autres qui n’a pas, loin s’en faut, son équivalent dans la police.
tout celà sans parler de la corruption qui mine la police, et qui a beaucoup plus de mal à s’instaurer dans une institution militaire.
Les citoyens vont perdre beaucoup, sans que la facture s’allège, vu le nombre pléthorique de policiers au repos pour un qui travaille à l’instant t.
Si l’une des 2 forces doit disparaître, c’est bien la police !
ce qui est dommage, c’est que le citoyen lambda (comme moi…) n’y comprend rien et ne voit pas pas les intérêts et inconvénients des différentes formule
Alors, alors, on oublie le passage de Sarko a l’interieur. Il avait prepare la piste a tout centraliser. RG et DST, flics et militaires de proximite (Gens d’Armes), et bientot Secu et Impots certainement,…
Depuis 2007 – lisez bien – la gendarmerie est en voie de disparition au profit de la police. Inutile de chercher pourquoi : la police est bien considérée de qui vous savez, alors que la gendarmerie non. C’est simple, il est plus facile de manier des civils que des militaires, bien que ces derniers ne soient pas syndiqués, …mais on fait ce que l’on veut d’un syndicaliste, et pas d’un général. .
Loy : « Si les forces de l’ordre ont autrefois été dissociées, j’ai souvent entendu dire que c’était afin qu’une seule personne dans l’appareil d’état n’ait jamais le contrôle de total de tout le monde. »
Il semble cependant (encore plus depuis l’instauration du quinquennat) que dans notre beau pays tous les pouvoirs soient concentrés sur un seul homme (ou un seul « clan »).
D’un coté, vous avez les policiers, qui « travaillent » en zone urbaine. Ils font 35 heures, pardon 37 heures 15 minutes, pas d’astreinte, sauf un week-end »sur 5, attention, ils ne sont que 3-5 à « bosser » sur une agglomération de 40000-50000 habitants pour un effectif de 80-100, drôle comme répartition sur la zone de compétence. Ils sont agréables lors des contrôles, peut être la rigueur « militaire » acquise depuis……non pas possible, d’ailleurs, les gens contrôlés disent souvent: » il vaut mieux être contrôlé par les gendarmes que par les « flics », ils ne disent pas « policiers », c’est marrant. Et surtout, il y a les syndicats ou ces commissaires, qui ont dû rater le concours « Gendarmerie », plus dur et plus sélectif (combien de GAV ayant raté le concours au sein de l’institution militaire, passe avec brio le concours administratif), qui crachent leurs venins sur….
L’autre coté. Pas de système de 35 heures, mais çà c’est l’esprit militaire, on aime ou on aime pas. Des avantages que les policiers ne veulent pas car ils vont devoir bosser plus pour les avoir. Ce commissaire parle d’ emploi des petites brigades sur les zones rurales, mort de rire, on intervient dorénavant en zone police les jours fériés et les week-end en renfort de la « Police » du moins ce qui sont présents, l’OPJ « Police » est de permanence chez lui d’ailleurs!!!!!
Alors changeons, mais pas dans ce sens, plus de Gendarmes, oui car ce corps militaire est tout de même mieux « perçu » que la maison d’en face. Circulez y’a rien à voir!!!!!!!
Je ne partage pas franchement la vision de « Pessimiste », qui voit, dans le développement des milices municipales, le retour vers une police de proximité seule capable de comprendre et de dialoguer avec la population locale. Mal formée, dépendante d’un pouvoir politique local, lui-même dépendant de la coloration électorale de la municipalité, elle reflète nécessairement, mécaniquement devrait-on dire, les opinions de son maire. Un système dont on constate les limites aux Etats Unis notamment. Dépourvus précisément de cette vision administrative du maintien de l’ordre, ces corps se limitent aux tâches réflexes, à l’apparence du maintien de l’ordre, ce qui passe très rapidement, dans les communautés de commune rurale, comme une forme de caporalisme borné.
Quant à la fusion gendarmerie-police, c’est là également une remise en cause d’une spécificité Française. Une particularité visant à bien séparer la mission territoriale de la gendarmerie dans les campagnes et le travail de police dans les villes… une séparation des pouvoir surtout, qui donne à deux corps constitués le rôle d’assumer la sécurité des foyers : l’un traditionnellement « légaliste » s’occupant (très schématiquement) de 80 % du territoire et de 20 % de la population, et l’autre plus politisé, ayant la responsabilité de 80% de la population et de 20 % de l’espace national (souvenons-nous de l’épisode 39-45). Ce sont là des métiers différents, qui doivent obligatoirement dépendre de deux autorités différentes pour que jamais ne puisse tomber sous la main d’une seule personne (qui plus est un politique) la totalité du pouvoir de police. N’oublions pas que, depuis 1789, la France a traversé des périodes de dictature à un rythme relativement régulier. De la terreur aux empires, en passant par des « gouvernement Thiers » et autres régimes de Vichy. Le partage des pouvoirs police-gendarmerie ont toujours, dans une certaine mesure, permis de conserver un équilibre, une « force mutuelle d’inertie » empêchant à cette force intérieure de basculer trop radicalement d’un bord ou de l’autre. S’il n’y avait eu que la police de 40 à 45, bon nombre des maquis n’auraient jamais pu voir le jour ou survivre. (je parle d’une manière globale, et n’oublie pas le dévouement patriotique de bon nombre de policiers à cette époque)
Le gouvernement actuel voit, invoque, officiellement, les raison économiques d’un tel rapprochement. Il ne prend en revanche aucun recul historique, ce qui, hélas, devrait être nécessaire avant que soient prises de telles décisions.
Ceci étant dit, il faut bien admettre que, dans certains domaines, cette fusion est nécessaire. Dans celui des nouvelles technologies par exemple. Avoir une Befti limitée à « Paris Région », des kyrielles de N-Tech faisant double usage avec les antennes locales de la police scientifique, c’était effectivement une perte d’énergie et d’argent considérable. Quoi que, à en juger par cette Loppsi …
La massification des forces de police, l’abandon des « villes pauvres » et des villages aux mains de supplétifs municipaux, l’automatisation –la déshumanisation- du travail de police par le biais de réseaux de surveillance vidéo, c’est la séparation de la population d’avec sa police républicaine, c’est porte ouverte à la constitution de groupes identitaires.
Si les forces de l’ordre ont autrefois été dissociées, j’ai souvent entendu dire que c’était afin qu’une seule personne dans l’appareil d’état n’ait jamais le contrôle de total de tout le monde.
Sorte d’ultime complication institutionnelle, en temps troublés, pour qui voudrait asseoir un pouvoir dictatorial?
Dès lors justifier la fusion, en temps de crise (dont on sait comment le précédent épisode du même ordre de grandeur, en 1929, s’est développé en 10 ans), sur des motifs d’efficacité ne peut paraitre qu’extrêmement suspect.
Surtout avec notre actuel ministre de l’intérieur: 2 fois condamné, défenseur de flics envoyés au violon suite à un faux PV digne des pires dictatures… Tout ceci n’incite pas à l’optimisme.
Essayons de l’être quand même: Les gendarmeries couvrent l’espace rural… mutualiser les moyens, avec une délinquance plutôt en ville va provoquer un recentrage vers ces dernières.
L’issue: Selon que votre petite commune rurale aura les moyens de monter une police municipale ou pas… vous serez en sécurité… ou pas. Dans tous les cas, ca se paiera (sur les impôts ou en assurance!).
Si la France âgée, en majorité rurale, qui a largement votée Sarkozy en 2007 ne se rappelle pas ses jeunes années de crise puis guerre… espérons qu’elle pense au moins, plus bassement certes, à son portefeuille en 2012.
@ Proviste
Un petit développement aurait été apprécié.
@ Markus
La trêve fut courte. Les libertés fondamentales ont pu souffler pendant quelques jours !
En ce qui concerne la possibilité donnée aux magistrats de choisir, pour mener les investigations, entre la Gendarmerie et la Police, je vous laisse me donner des exemples où cela a été vraiment déterminant. Je pense, cher Markus, que ce point est anecdotique.
@ Yann
Rien, a priori, n’empêcherait l’instauration dans notre pays d’un système avec d’un côté un corps unique à compétence nationale et de l’autre des unités territoriales plus proches de la population. Non ?
@ Billy Bob
Ne m’attribuez pas la paternité de cette phrase. Vous risquez de vexer Intox.
@Pehene
« Peut-on imaginer sereinement pour la France du XXI° siècle un scénario institutionnel comportant une police unique, forte d’un quart de million d’agents (le double des effectifs de l’armée de terre…) et syndicalisée ? »
Pourquoi ? Tous les autres pays disposent d’une police ET d’une gendarmerie (ou équivalent) ?
Oui. Et pour les quelques exceptions, les missions les plus sensibles et/ou d’importance nationale sont exclues du périmètre de la police civile.
Quelques exemples avec cette dualité en Europe: l’Espagne (Garde Civile), l’Italie (Carabinieri), les Pays-Bas (Maréchaussée Royale), le Portugal (Garde Républicaine), la Suisse (Gendarmerie), la Belgique (Gendarmerie Nationale), et d’autres encore, la Pologne, la Bulgarie, la Suède, etc.
Il n’y a que deux exceptions en Europe: le Royaume-Uni (j’y reviens plus loin) et l’Allemagne, conséquence des accords mettant fin à la seconde guerre mondiale et lui empêchant la mise en place d’un service de police au statut militaire (à noter tout de même l’existence d’une police fédérale indépendante).
Quelques exemples dans le monde ensuite: les Etats-Unis et leurs innombrables agences fédérales strictement indépendantes (FBI, DEA, ATF, USCG et sous l’autorité directe de la Défense: NSA, NCIS, DCIS, etc.), le Brésil (Policia Militar), le Canada (Gendarmerie Royale), l’Argentine (Gendarmeria National), le Chili (Carabiniers), mais aussi la Chine (Police armée populaire, sous statut militaire) ou même le Japon.
En somme l’écrasante majorité des pays raisonnablement comparables à la France, par proximité ou importance mondiale, disposent d’une dualité (quand ce n’est pas plus) dans leurs forces de police pour les missions civiles. Probablement parce que les « libertés fondamentales » exigent sans doute cette pluralité.
A vrai dire la question ne doit pas être résumée à une police strictement civile versus une police au statut militaire. Ce qui est essentiel c’est de disposer de structures indépendantes à même d’être saisies lorsque l’autre est défaillante.
Comme promis dernier mot sur le Royaume-Uni et sur les Etats-Unis par la même occasion. Dans ces pays il est tout simplement inconcevable de confier à la police civile les missions d’intérêt national, en particulier le renseignement (y compris civil!), la lutte contre les ingérences ou le terrorisme. Au Royaume-Uni aucune exception: tous les services relevant de ces missions sont strictement militaires (MI5, MI6, GCHQ). Aux Etats-Unis ces services sont soit militaires (NSA, CIA, etc.) soit sous statut fédéral particulier (au FBI les unités chargées de ces missions sons strictement différenciées des autres).
Le concept même d’une DCRI pleinement partie de la Police Nationale leur semble ridicule et inapproprié. Si sur sa lancée Sarkozy devait nous annoncer la fusion DGSE-DCRI on aurait atteint le fond du fond.
L’idée d’une police unique et concentrée est déjà une erreur, mais admettons que la fusion soit nécessaire pour une histoire de gros sous. Il conviendra alors de s’interroger très sérieusement sur le danger que représente alors le maintien en son sein de missions d’intérêt national qui la dépassent très largement et qui concentrent autant de pouvoir sur une seule administration.
Ilest exact que la gendarmerie n
Ben…Tout le monde s’en fout non?…
Sauf les intéressés bien entendu…
Un gendarme n’est un flic à mes yeux il n’y a que la casquette qui change…
Alors s’ils disparaissent cela ne va rien changer…
La répression sera toujours dominante et la prévention sera toujours quasiment absente…Allez TCHO la bleusaille !!!
Commandant de police en retraite, j’aurais tendance à me rapprocher de Markus.
A mon sens, l’évolution va vers une augmentation notable des effectifs de police municipale dont les « pouvoirs » viennent encore d’être augmentés, si je ne me trompe.
A mon avis, à terme, nous nous calquerons sur le système anglo saxon à tous les niveaux :
– Pour la sécurité : fusion de la plice et de la gendarmerie. Remplacement des « polices » locales par des sortes de polices municipales et/ou cantonales. Ces unités géreront le « tout venant » (petite délinquance liée aux contraventions et aux délits). Au niveau national, renforcement des SRPJ qui deviendront un sorte de police fédérale américaine qui traitera essentiellement les crimes. Quant au maintien de l’ordre on peut facilement imaginer des forces régionales.
– Pour la justice : on note déjà l’intervention de plus en plus prenante des avocats et de la vidéo (comme chez les anglais ou les américains), de la mise en oeuvre du « plaider coupable » (encore comme en GB ou aux USA) et, devant l’importance de la paperasse à la française, je pense qu’on copiera le même système avec de l’écrit limité au strict nécessaire (GAV traitée en « case à cocher », auditions enregistrées avec mise à l’écrit des seuls éléments importants (aveux circonstanciés par ex.) et témoignage des procéduriers.
En tout cas, n’oublions pas une chose : nous ne sommes plus en France mais faisons partie d’une entité qu’on ne peut plus ignorer : l’Europe.
Pour ce qui est de l’uniforme, l’esprit jean/baskets est quand même plus efficace pour chasser le voyou, non ?
Je ne me suis jamais parfumé au Chanel pour chasser le sanglier … Ca le fait fuir !
Billy, où je vous rejoins, c’est sur la question de la relation entre diversité statutaire des forces de police et garantie de l’Etat de Droit. Cette relation n’existe pas en tant que telle. Outre vos exemples historiques, le cas danois montre qu’un Etat de Droit avancé se satisfait pleinement d’un corps de police unique au plan national (notons toutefois que nos amis allemands n’ont pas gardé un excellent souvenir de l’unification de leurs forces de police décidée en 1936 et qui, selon le cas, a pris fin en 1945 ou en 1989). La police n’étant qu’un instrument de l’Etat, ce sont les qualités intrinsèques de ce dernier qui garantissent les libertés fondamentales (y compris, d’ailleurs, contre les policiers).
Je pense en revanche que la distinction est importante d’un point de vue fonctionnel. Sauf à envisager une présence policière diffuse sur le territoire, au niveau de l’échelon communauté de brigades, avec un travail de proximité rural auquel les policiers ne sont pas forcément habitués, je ne pense pas que la gendarmerie soit, en l’état, remplaçable ou substituable, d’autant plus qu’elle a deux atouts dans sa manche : son statut militaire (ce n’est pas chez eux que l’on trouve des sites syndicaux faisant la promotion de partenaires au nombre desquels figure une célèbre marque d’apéritifs anisés…), et sa popularité dans l’opinion, qui se compare plus que favorablement, à tort ou à raison, à celles des policiers.
le monde rural « aime » ses gendarmes en uniforme. S’ils disparaissent au profit de policiers en civil, terminé le renseignement, terminé les derniers bons contacts, quel avenir maussade pour nos campagnes.
@Péhène : “Confier à une seule police, la police, serait déjà une atteinte aux libertés fondamentales.” dites-vous, hein ?
Donc nous sommes en Europe, l’un des rarissimes ilots de démocratie, avec l’Espagne, le Portugal et l’Italie. Seuls pays disposant de deux forces de Police aux statuts différents. Les autres pays européens étant de sombres dictatures.
La dualité des Polices en revanche est une garantie de libertés fondamentales, l’Espagne de Franco et l’Italie de Mussolini nous l’ont d’ailleurs largement prouvé.
La dualité des forces de Police est peut-être une bonne chose, mais pour le coup votre argument ne vaut pas un cachou.
le plus obscur dans cette histoire est que la militarisation de la police ne semble pas forcement adaptee. un type formé a pratiquer le salut militaire saura peut etre faire preuve de bravoure au feu, grace a la discipline acquise.
mais l’astuce, le sens de l’observation, l’empathie parfois necessaire aux policiers n ont pas grand chose a voir avec les vertus militaires.
Et puis c est finalement la specificite de la gendarmerie, avec ses vertus de rigueur, d accueil qui sont progressivement dissoutes. Quand on sait qu’un major de saint cyr avait pu choisir la gendarmerie comme corp d integration, on se dit qu il y a du gâchis.
sans parler de la discipline des gendarmes mobiles en situation de maintien de l ordre, par rapport a celle des crs ou des unites de police.
Péhène, effectivement, tous les pays européens ne disposent pas d’une police et d’une gendarmerie, mais rares sont ceux qui ne disposent que d’un corps unique de police étatisé (c’est le cas du Danemark, à ma connaissance, et de certains pays d’Europe Centrale, dont la République Tchèque). Outre les pays à Gendarmerie, qui sont généralement de tradition latine, le modèle le plus fréquent est celui d’une police nationale spécialisée (PJ et forces mobiles de maintien de l’ordre, le plus souvent)et de polices locales, généralement dépendantes des collectivités territoriales au niveau de la région, et qui ne sont en rien comparables à nos polices municipales en ce qui concerne leurs compétences: c’est le cas en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, parmi les pays que je connais. A part le statut militaire, ces polices jouent le rôle fonctionnel d’une gendarmerie en milieu rural. La France, dans le cas d’une fusion police-gendarmerie, serait l’un des plus grands pays démocratiques à avoir un corps de police unique (et sans doute avec l’un des effectifs les plus importants). J’ajoute que
En revanche, je suis d’accord avec vous pour dire que l’introduction des grades dans la PN n’a pas introduit la discipline paramilitaire qu’entend y voir Georges Moréas. La profession reste profondément civile.
A part ça, évitez les guillemets aux Libertés fondamentales, ca fait… »factieux »…
faute à la crise ?
Dans les autres pays, il y a des découpages mais ils sont différents, la plupart du temps horizontaux, sur la base d’une police locale ou régionale et une police nationale. En France, les gagnants de cette concentration sont les polices municipales et les sociétés de sécurité privées car elles font ce que faisaient autrefois et avec succès police et gendarmerie. En effet, avec l’éloignement des polices nationales de la population et leur concentration en pôles d’intervention, les polices municipales sont désormais les seules forces de l’ordre vraiment visibles par la population, souvent les premières à intervenir et avec lesquelles les rapports sont personnalisés. Le policier municipal, déchargé de la plupart des tâches judiciaires et administratives qui saturent le quotidien des polices nationales, est le seul qui a la disponibilité pour patrouiller et rassurer la population sur une base personnalisée et permanente. Sa subordination au maire, élu et donc connu, et non pas au préfet, fonctionnaire anonyme et interchangeable, le rend encore plus proche. Lorsqu’il y a dysfonctionnement, il suffit de téléphoner ou d’écrire à la mairie pour le signaler. Quant aux sociétés de sécurité privées, elles comblent petit à petit toutes les carences de plus en plus béantes de l’Etat. Elles présentent des apparences de fiabilité et de professionnalisme avec leurs uniformes et leurs armement « soft ». Elles travaillent avec beaucoup de soin cette image de force, de professionnalisme et de fiabilité pour des raisons commerciales. Elles finissent ainsi par représenter la seule référence à l’ordre pour une population désorientée, qui voit plus la police comme une force de répression qu’une force de tranquillité. Alors, comment cela va se terminer ? Je vois surtout des polices nationales chargées de protéger les personnalités comme une garde prétorienne, d’alimenter les préfets et l’Etat central de statistiques qui ne correspondent plus à rien, loin des préoccupations de la population, de servir de petites mains à une justice aux ordres, de l’alimenter en papiers divers, de suivre des procédures de plus en plus complexes et inefficaces sensées garantir les droits de l’homme et de traiter les affaires judiciaires les plus valorisantes en terme de communication pour alimenter une presse en mal de sujets à sensation et satisfaire des égos disproportionnés. Je vois un vaste système « mutualisé » d’autosuggestion qui s’auto-alimente et s’auto-anime sur la base de directives venant exclusivement de Paris. Je vois un système lourd et coûteux qui creuse inévitablement le déficit de l’Etat et qui ne sert pas la population. La solution : une décentralisation radicale des forces de police avec le maintien d’une structure nationale minimale. Non, la criminalité à Marseille ne se traite pas de la même manière qu’à Grenoble, qu’à Sarcelle ou qu’à Marcq en Baroeul ! Mais ça, le jacobinisme actuel et exacerbé est incapable de le reconnaître.
Bonjour Péhène. La reprise pas trop dure?
La gendarmerie est militaire (encore, pour le moment). Avantage? Peut être. Le militaire est disponible 24H sur 24. Sur le même terrain que la police l’effectif est moitié moindre.
En ce qui concerne la Justice et la Liberté des citoyens, les magistrats pouvaient choisir, pour les enquêtes, la police ou la gendarmerie.
Lorsque les libertés passent par les autorités administratives, on peut craindre le pire.
Voici ce qu’écrivait à ce propos en 2007 le journaliste, feu Philippe Madelin :
Police et gendarmerie : dégraisser le mammouth
http://www.rue89.com/2007/10/23/police-et-gendarmerie-degraisser-le-mammouth
@Péhène. Et bien moi, si : j’en suis certain.
Intox : « Confier à une seule police, la police, serait déjà une atteinte aux libertés fondamentales. »
Je ne suis pas certain que les « Libertés Fondamentales » exigent une pluralité de forces de police.
L’auteur ne semble pas connaître les origines et l’originalité de la gendarmerie. Institution séculaire, moitié civile moitié militaire, répandue sur toute la surface, modèle connu et reconnu mondialement, elle n’est pas prête de disparaître. Une traversée du désert n’est pas la mort.
Confier à une seule police, la police, serait déjà une atteinte aux libertés fondamentales.
…l’INTOX, je connais…alors, MEF…
« … sont une nécessité. » Petite coquille certainement consécutive à une digestion difficile en cette période d’excès de bonnes choses.
G Moréas : « …1995, lorsque tous les policiers ont abandonné leurs grades civils pour des grades militaires. »
Le changement d’appellation ne concernait, me semble t-il, en fait que les officiers de paix et les inspecteurs de police.
« Peu à peu, une discipline paramilitaire s’installe. »
N’exagérons pas.
Sapori : « Peut-on imaginer sereinement pour la France du XXI° siècle un scénario institutionnel comportant une police unique, forte d’un quart de million d’agents (le double des effectifs de l’armée de terre…) et syndicalisée ? »
Pourquoi ? Tous les autres pays disposent d’une police ET d’une gendarmerie (ou équivalent) ?
Quant au poids des syndicats de police…
La mutualisation des moyens et le rapprochement de ces deux institutions est une nécessité. Jusqu’à une fusion ? Pourquoi pas ?