LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Notre visage : l’enjeu biométrique de demain

À la différence des empreintes digitales ou ADN, notre visage ne laisse aucune trace tangible, et pourtant, par la magie d’une formule algorithmique, on peut aujourd’hui créer l’empreinte informatique du visage. Et si l’on s’interrogeait sur l’utilité des caméras de surveillance, la réponse est tombée : demain, la reconnaissance faciale va les… rentabiliser.

Certes, les résultats de la reconnaissance faciale ne sont pas aussi probants que ceux obtenus par les empreintes papillaires, mais le pourcentage d’erreur est toutefois acceptable. Bien loin du début des années 2000. Époque où le système avait été expérimenté en Floride, pour finalement se terminer par un fiasco. Le porte-parole de la police avait alors dit, en résumé : Nous n’avons arrêté aucun criminel. Ce truc ne sert à rien. Autres temps… De nos jours, le procédé est amplement utilisé aux E-U, soit pour « filtrer » les arrivants, dans les principaux aéroports, en fonction de leur apparence ethnique, soit pour détecter des suspects. On dit même qu’un logiciel scruterait le visage de chaque visiteur de la statue de la Liberté… Et bientôt (si ce n’est déjà fait) les policiers américains pourront télécharger une application IPhone qui leur permettra d’identifier un individu, simplement en le prenant en photo. Cela dit, lorsqu’on sait que là-bas les contrôles d’identité se font souvent la main sur la crosse du calibre, je me demande comment ils vont procéder… Au Québec, ce sont les casinos qui sont sur la sellette. On leur reproche d’utiliser cette technique pour détecter les clients indésirables. Et la reconnaissance faciale pourrait être utilisée pour les JO de Londres. Même si le sujet fait débat en G-B.

Renseignements pris auprès de la place Beauvau : pas question de fournir un Iphone aux représentants de l’ordre (je blague). Pourtant, au mois de juin, à l’Assemblée nationale, devant la Commission des Finances, Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, a vendu la mèche : « Il faut améliorer la PTS (police technique et scientifique) et l’on se dirige vers la création d’un troisième fichier, de reconnaissance faciale, qui pourrait servir à l’exploitation des données de vidéosurveillance. » On peut noter que le premier flic de France ne parle pas de « vidéoprotection », cette déviance sémantique que l’on doit à Mme Alliot-Marie. Il y aura donc trois fichiers biométriques dans la police nationale, probablement interconnectés : ADN, empreintes digitales et « empreintes » faciales.

Donc, en associant les caméras de surveillance à un logiciel de reconnaissance des visages, il sera possible d’identifier les gens instantanément. Mais, pour cela, il faut une base de données, c’est-à-dire un fichier regroupant l’empreinte faciale d’un grand nombre de personnes. Le plus possible. Il semblerait que la CIA en ait trouvé une inespérée et entièrement gratuite : les centaines de millions de photos de Facebook.

En France, la tentation est forte d’utiliser la future carte d’identité biométrique. D’où, sans doute, les réserves formulées par la CNIL sur l’utilisation qui pourrait en être faite. Car elle comportera la photo et l’empreinte papillaire de huit doigts. (Pourquoi huit ? Sans doute pour simplifier le travail, car il est quasi impossible de mettre à plat les cinq doigts de la main en même temps.) Qu’on se rassure, pour l’instant, pas question d’enregistrer l’ADN. Ce que certains, sans doute, regrettent. On se souvient, il y a quelques années, des déclarations de M. Estrosi qui voulait prélever le code génétique de tous les nouveau-nés… Il faut faire attention, nous dit la CNIL, car les données biométriques ne sont pas des données comme les autres. Elles ne sont ni attribuées ni choisies, mais produites par le corps lui-même. En deux mots, elles sont propres à chacun, elles sont immuables, elles sont nous. Et en les mettant en boîte sans s’entourer de sérieuses garanties, on prend le risque de mettre à jour notre moi profond. Et sans nos petits secrets, que deviendrions-nous ? Tous identiques. Tous dans un même uniforme, nous serions de bons petits soldats. Et De Gaulle serait content, nous mangerions tous le même fromage.

En matière de police judiciaire, les avancées seront certaines. Il existerait, à titre expérimental, un système facilement transportable (une valise à roulettes) capable « d’aspirer » les données enregistrées par les caméras de surveillance. Ce qui permettrait de suivre, par exemple, le trajet emprunté par la victime d’une agression. En repérant, un individu en plusieurs endroits de son parcours, on tiendrait un suspect. Et l’empreinte de son visage serait exploitée par un logiciel de reconnaissance faciale qui permettrait soit de l’identifier, s’il est fiché, soit de suivre son trajet pour le localiser.

Mais le risque, évidemment, c’est de fliquer toute la population.

L’étape suivante sera peut-être la programmation neurolinguistique (PNL), que la série américaine Lie to me a mis en scène d’une façon caricaturale. En numérisant certaines expressions ou certains gestes, sera-t-il possible un jour de détecter sur un visage, la haine, la violence, la colère, la peur, l’envie, le mensonge… Les entrepreneurs sont aux aguets. Il y a là de formidables marchés à prendre. Si l’on peut comprendre l’utilité dans une grande surface pour tester les réactions des clients ; en matière de police, les résultats paraissent beaucoup plus incertains. La PNL ne va pas remplacer le détecteur de mensonges – qui n’a d’ailleurs jamais remplacé la perspicacité d’un bon flic.

Ces objectifs de caméras qui, sans arrêt, nous épient ont un impact certain sur notre comportement. Qu’en sera-t-il demain, lorsqu’ils suivront nos déplacements de manière… nominative ? Je n’ose l’imaginer.

59 Comments

  1. Soph'

    c’est vrai ! ment ! J’ai ni hale
    ni talent
    Achille
    pour écrire un si.
    chat pot
    poinds tu ?
    Vive la libertade !

    • intelligence service

      Contrôle de la CIA. Vos messages codés c’est pour une action terroriste ? Vos papiers s’il vous plait.
      Ah bon, Monsieur Alphonse Allais ! Bon circulez.

  2. @ Untel Matamore

    Rodi va pô bien ! ‘L’est enrhubé ! la breuve :

    … »C02 fins bretteurs… » S’il n’avait son nez plein, ‘l’aurait dit : C02 fin Prêteurs…
    Faut faire keckchoz : il parle de la femme joly sans donner de ses nouvelles. Il nous demande même pas « è va bien ? »

    A mon sens, la maladie le rend solitaire. S’il « nez » transparent, c’est qu’il est enfumé, le Rouge qui se rase à l’Ockam et non au Rackam.

    A mon avis, c’est un proche de kinkin et biloute, sûrement un cousin au capitaine padock ; malade comme il est, ‘doit êtr’ couché’.

    Un petit mot d’encours âge ment : « Allez Rodi, debout ! On change les draps ! » ; et non pas les gras. Pourquoi ? C’est bien connu, s’il n’était seul, il ne serait pas gras : les gras sont doubles, comme les petits pois sont rouges.

    • untel

      Matamore, matamore… j’en ai quand même dégommé douze d’un coup, des écolos.
      Question principale : comment allez-vous rodi ?
      Question subsidiaire : est-il possible de rouler ce blog et de le fumer ?

      • Soph'

        Il est absolument possible de rouler et fumer ce blog… à partir du moment où il fait le joint avec autre chose

  3. untel

    Je vous ai répondu hier mais la réponse, peut-être trop perso, est passée aux oubliettes. Alors simplement merci et bienvenue à nouveau parmi nous !

  4. Soph'

    l’accent est un Soph’… isme, rodi.

    • untel

      Je suis là aussi et vous embrasse.
      Pardon de délaisser un peu le blog du commissaire pour me consacrer à la chasse à l’écolo. Je suis preneur si Rodi veut bien me faire quelques jeux de mots avec le CO2…

  5. Platon

    Cayenne est fermer ;d autres bagne plus élaborés sont sont a l ‘étude , prêts a être tester a la première occasion ; ceux qui pensent a notre sécurité veulent des gens dociles ,depuis le plus jeune age C’est de la manipulation ! ils veulent des zombies ! Quand a la violence;elle est du cote des élites ,ils ne tolèrent pas que l »on puisse avoir des revendications ,en fait nous sommes tous des terroristes en puissance des que l’on met notre cerveau a contribution pour nous même ,le jour est proche ou penser sera un délit La troisième guerre nucléaire est en route ,le peuple élu de Dieu : organise cet holocauste avec le regard bienveillant des grandes puissances .Le JAPON n »a pas servi de leçon !!!!! ils pensent toujours a notre insécurité , le risque ZÉRO n »existe que pour eux ,le danger pour la planète est réel ,tous cela est si loin du regard des quidams que nous sommes . Dormez en paix braves gens .La biométrie veille sur la planète dans la chaleur de la nuit des temps . Salut les M.O.X.

  6. Vigilant

    « Ce qui permettrait de suivre, par exemple, le trajet emprunté par la victime d’une agression.  »
    Pour mieux l’agresser une 2ème fois ?

    • Sinok

      Si vous quotez un texte, la moindre des choses serait de le faire sans le modifier à moins que contrairement à votre pseudo vous ne l’ayez pas été assez à la lecture, puisqu’il était écrit « suivre les déplacements du mis en cause lors de sa fuite ».

  7. bertier thomas

    Bonjour et merci pour tous ces articles. Merci surtout pour cet œil aiguisé et cette ouverture d’esprit…Je rebondis avec cet article:

    http://www.gurumed.org/2010/07/03/comment-tromper-les-technologies-de-reconnaissance-faciale-le-projet-cv-dazzle/

  8. Sinok

    Donc, on a le choix entre utiliser un nouvel (dans les sens de nouveau et de supplémentaire) outil qui permettrait de retrouver plus facilement et rapidement une personne recherchée. En diminuant les contrôles d’identité selon les critères subjectifs donnés par la victime, les témoins (qui sont la plupart du temps tellement vagues qu’on pourrait quasiment contrôler 1/4 des personnes)

    Ou s’en passer à cause du risque de dérives dont pourrait se servir un état totalitaire.

    Dans ce cas, je conseille également de résilier vos abonnements à internet, portable surtout si vous avez un Iphone ou un smartphone, coupez votre carte bleue en deux, petit mouchard de vos dépenses et donc de vos centres d’intérêts, demandez à être résilié de la sécurité sociale et autres caisse d’allocations, qui détiennent vos informations autant professionnelles, fiscales, que médicales et familiales (sans que cela n’émeuve plus que ça les adeptes du big-brother, ah non, la sécu pas touche). Ne fréquentez aucun établissement équipé de vidéosurveillance. Ne possédez aucun véhicule. Ne faites pas d’enfant. Pas de travail. Pas de compte bancaire. Pas de logement. Pas d’électricité. De téléphone.
    Il ne s’agit pas de science fiction, il s’agit de fichiers sur lesquels nous figurons tous. Peut on réclamer de toutes ces sociétés et institutions de la rapidité et de l’efficacité dans le traitement de nos dossiers et dans le même temps se priver des outils pour y arriver car il existe un risque.
    Dans ce cas, il faut se priver de tout, ne prenez plus de bain, ne faites plus la cuisine, ne faites plus rien, derrière chaque mouvement un risque est tapi dans l’ombre prêt à vous sauter dessus.

    L’usage pourrait être:
    Sur l’écran ou suite à un appel signalant un délit ou un crime, l’opérateur oriente sa caméra sur les lieux et constate un auteur présumé des faits, qui a commis, tenté de commettre ou s’apprête à commettre l’infraction, il appelle un véhicule de patrouille en donnant un signalement précis de l’auteur, dans le même temps, il active le système de reconnaissance qui lui donne un résultat positif et l’identité de l’individu et peut suivre les déplacements du mis en cause lors de sa fuite, même le numéro du hall d’immeuble dans lequel il vient de s’engouffrer le temps que ça se calme.

    La dérive je la vois plutôt comme ça:
    La caméra et le policier derrière ses écrans remplacera celui qui autrefois affecté à la surveillance d’un carrefour signalait d’un coup de sifflet à son collègue à proximité l’existence d’un problème qui nécessitait son renfort. On arrivera à la diminution des patrouilles et des effectifs pour avoir une police dissuasive par sa présence virtuelle et réactive dans la gestion des interventions.
    Mais c’est encore trop peu et pas assez « productif » en terme de chiffre (ah oui les chiffres) donc outre le système de signalement des individus recherchés qui aura entre temps fait ses preuves et qu’on aura perfectionné avec un taux d’erreur quasi-nul, on adjoindra un système automatisé (le/les fonctionnaires précédemment affectés n’étant pas assez réactifs ou trop « humain ») faisant d’une personne qui commet une infraction, un contrevenant qui recevra un mms sur son mobile lui disant qu’il vient d’être verbalisé pour l’infraction constatée et dont la preuve en vidéo fait partie d’un fichier en pièce jointe, il sera averti par courrier en recevant deux jours plus tard son timbre amende. « Ce n’est pas moi, mais une erreur entrant dans les 0,01% d’erreur du système » Vous venez de recevoir le mms sur le téléphone vous appartenant et situé, par bornage (voir vous avez été filmé le recevant) sur les lieux de commission de l’infraction. Vous pouvez toujours vous rendre, dans les cinq minutes, afin de contester l’infraction à la borne d’identification la plus proche et vous soumettre à un contrôle biométrique de votre identité. Là il suffit d’aller au parcmètre dernière génération et de présenter son oeil et sa main dans les lecteurs adéquats.
    Une variante pour les délits et les crimes dans le mms: « Une patrouille de police est commandée, restez où vous êtes, toute fuite entrainera une aggravation de l’infraction ». La victime, identifiée elle aussi, recevra un message avec le formulaire de plainte à remplir et les liens où l’envoyer (Parquet, assurance, cabinet médical pour un soutien psychologique, cabinet d’avocat). Et si elle est blessée, un message rassurant « Restez calme, un véhicule de secours est en route, votre agresseur identifié » Rapidité, efficacité et économie. Pas de réquisition couteuse à opérateur, enquêtes réduites au stricte minimum, donc réduction des effectives judiciaires également, des actes de police scientifique en cas de litige tout au plus, une audition pour la forme.
    Dématérialisation de la procédure, envoi direct des pièces au parquet, l’interpellé arrivera devant le procureur, sans passer par la case garde à vue honnie, après la procédure. Si ce n’est directement au tribunal.

    Ca n’arrivera pas me direz vous ? Pourquoi ? Il n’y là que des choses quasiment en pratique. Vidéosurveillance ? Tout local commercial peut disposer de son réseau de vidéosurveillance en ligne avec une société de sécurité privée. La voie publique et la sécurité des citoyens qui en use est du domaine de l’état. Tout personne commettant une infraction à la loi s’expose à des poursuites judiciaires. Ce faisant, il peut faire l’objet d’un contrôle d’identité. En résumé: Infraction constatée, preuve en image, contrôle d’identité du contrevenant, verbalisation.

    Ce qui manque à cela, quelques petites choses: Amendements aux textes concernant les contrôles d’identité (seulement du domaine de ceux qui en ont les qualifications judiciaires) mais un pas a déjà été fait avec les radars automatisés et bientôt les feux rouges et surtout ce que la population est prête à accepter pour que soit assuré sa sécurité.

    Voilà une dérive possible, mais à l’heure actuelle, si vous faisiez un sondage d’opinion en présentant la chose ainsi dans un « êtes vous pour ou contre? »:
    Un système de vidéosurveillance tel qu’il est en place actuellement couplé à un système de reconnaissance faciale alimenté par un fichier d’auteurs d’infractions pénales qualifiées crimes et délits qui permettrait d’identifier l’auteur d’un crime ou d’un délit (et limité strictement à ces infractions) dont les images seront conservées dans le temps de prescription de ces crimes et délits.
    Quel serait le résultat d’une telle enquête à votre avis ? Maintenant, dans dix ans ?

    A une époque où il y a autant (mais moins dehors) de policiers qu’il y a 60 ans pour une population deux fois plus importantes se situant en majorité en zone urbaine et périurbaine, avec une défiance croissante envers la police et la justice (privilégiées, corrompues, abusant de son autorité dès qu’elles le peuvent et inefficaces, jamais là quand il faut *rayer la/les mentions inutiles* Aucune ? Alors ne sortez pas de chez vous, dehors c’est la guerre!), la correctionalisation d’infractions afin de ne pas surcharger des prisons bondées et vieillissantes, on peut se poser une question, à qui profite le crime?

    • Lalbumine

      évidemment, pour nous sentir en sécurité nous pouvons accepter de réduire à zéro notre petit périmètre de liberté, nous mettre une puce dans l’oreille et bâtir nous même les clôtures autour de nos enclos (et prier pour que le loup ne trouve pas la clé)

      ensuite on acceptera d’autres sortes de contrôles, pourquoi pas génétiques, et voilà un futur où nous pourrions être à l’abri de la violence.

      ça me rappelle le roman « un bonheur insoutenable » d’ira Levin .. où quelques résistants finissent par braver les contrôles biométriques pour aller détruire les fermes d’ordinateurs de facebook au pôle nord. heu pardon je mélange tout, ils vont détuire l’ordinateur « uniOrd » planque dans les alpes.

    • Ludicrous

      Le nombre de crimes dans notre société a été divisé par je ne sais combien depuis le début du XXème siècle. Donc, faudrait voir à prendre en compte ce facteur. Quant à la correctionnalisation d’infractions, il serait judicieux de rappeler que les Juges dans un TGI sont des professionnels à la différence des Cours d’Assises où le Jury ne l’est pas et où, en raison de cette différence, généralement les peines sont bien moins sévères devant une Cour d’Assises pour les mêmes faits que devant le TGI.

      Votre troisième paragraphe est juste ridicule. On peut demander à ce que ce soit mieux encadré qu’aujourd’hui où la CNIL est carrément mis à l’écart pour tout ce qui est fait depuis le dernier mandat Présidentiel en date.

      • Sinok

        Si le nombre de crimes n’a cessé de baisser selon vous (sans référence à l’appui), on ne peut pas en dire autant du nombre de délits avec une tendance sur les 25 dernières années à une explosion des délits violents contre les personnes (+345% de violences entre 1988 et 2005 et +211% des vols avec violences) alors que dans le même temps le nombre total d’infraction était en « légère » augmentation (300000, une paille). Il est certain que requalifier une extorsion sous la menace d’une arme (blanche ou factice, mais les victimes n’ont guère le temps de l’examiner) en vol avec violences, contribue à une baisse de la criminalité et une augmentation de la délinquance, c’est dans ce sens que je critique la correctionnalisation, pas pour la juridiction qui aura à statuer sur le cas.

        Le troisième paragraphe est ridicule à dessein s’adressant aux conspirationnistes que le mot fichier fait bondir.

        • Ludicrous

          Je ne vais pas me casser la tête à donner des références quand vous même ne vous ennuyez pas à balancer vos « vérités » sans source ni autre forme de procès, à la façon d’un Alain Bauer http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article1843 (article du Monde)

          Sinon, l’information a été pas mal répandu, mais comme vous me la demandez, voici quelques liens que vous avez du manquer : http://insecurite.blog.lemonde.fr/2011/06/21/les-homicides-une-baisse-continue-qui-passe-inapercue/
          Pour l’histoire : http://www.nytimes.com/2003/05/03/arts/did-knives-forks-cut-murders-counting-backward-historians-resurrect-crime.html?pagewanted=all&src=pm
          Pour expliquer notre époque via les USA : http://online.wsj.com/article/SB126282968835719045.html

          Si vous voulez comparer vos chiffres avec ceux d’il y a un demi-siècle au moins : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1961_num_2_1_6796

          Sur les taux de criminalité en Europe, dans le cadre du projet Crimprev : http://lodel.irevues.inist.fr/crimprev/index.php?id=90

          Je vous remercie d’avance de ce que vous voudrez bien faire pour votre premier commentaire, exigeant des sources de ma part et désormais les ayant à disposition.

          • Sinok

            Notre incompréhension tient du fait que le terme crime au sens pénal n’est pas limité à l’homicide (qui lui a baissé de moitié) mais pour moi à l’infraction qualifié crime.
            Les références vous les connaissez puisque vous commencez par parler d’un Alain Bauer derrière lequel vous mettez un lien afin de les discréditer (les chiffres et les sources), et viennent de l’OND et des données de l’état 4001 auxquels vous semblez apporter peu de crédit mais tirent leur source également d’un membre du CNRS (que vous semblez préférer; dossier Davidovitch dont vous avez mis le lien) dans ce dossier http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/hcfpsd3.pdf de Monsieur Aubusson ou encore ce dossier Sfds http://www.sfds.asso.fr/ressource.php?fct=ddoc&i=269
            Et vous remercie de confirmer ce que je disais avec d’autres statistiques puisqu’on peut lire dans les différents tableaux une augmentation des délits en général (Courbe 1), une baisse des infractions contre les biens et une augmentation des infractions contre les personnes (Tableau 1).
            De même que la correctionnalisation ne date pas d’aujourd’hui comme il est écrit page 37 du dossier Davidovitch, il suffit de requalifier une infraction pour qu’elle change de catégorie.

            • Rey de los Huevones

              Merci du lien vers « délinquance et sécurité » des cafés de la statistique:
              Il y est insisté sur deux points:
              * les évolutions sont très sensibles aux injonctions politiques et aux pratiques policières (pour avoir un taux d’élucidation élevé -chiffre brandi par les policiers et leur ministre-, rien de plus facile que de jeter/faire jeter tous les gens qui viennent se plaindre de vols de chèquiers -sans violence : la violence suscite suffisamment de compassion pour attirer quelques crédits – ou d’escroquerie. Des exemples plus subtils en sont donnés … au Royaume Uni -page 7 : un effet inverse, lié à un effort d’objectivité dans l’enregistrement des plaintes)
              * des enquêtes indépendantes de celles de la police (qui a des contraintes politiques, de relations publiques et de crédits la …discréditant ) sont très sensibles à la méthode employée -qui ne peut être gardée constante sur un *demi -siècle*, echelle de temps sur laquelle se place Ludicrous, car on traînerait pendant des lustres les conséquences de(eventuellement mauvais )choix initiaux .

              En aucun cas, cette citation ne peut convaincre que l’on a pu dégager de façon sérieuse une tendance (la seule tendance dont je suis convaincu est que comparer des comptages de pommes et des poids d’oranges est une aberration intellectuelle de plus en plus répandue).

  9. Nico

    Pour bosser un peu dans le domaine, je peux vous dire que la reconnaissance faciale existe depuis longtemps, avec des résultats variés. Le point important est de localiser des « points d’intérêt » (largueur du visage, espacement des yeux, etc.) que l’on pourra retrouver d’une image sur l’autre, quel que soit l’angle de prise de vue, l’éclairage, la dissimulation (lunettes, casquette, maquillage, barbe…) ou bien la transformation physique (vieillissement). Certaines méthodes sont impressionnantes. Le problème est d’appliquer cette méthode à une base de données de millions de visages avec inévitablement des personnes qui vont se ressembler (frères…).
    Pour les applications, on peut également citer face de bouc qui propose de reconnaître automatiquement vos amis sur les photos. Quelqu’un a-t-il déjà testé et pourrait nous dire la fiabilité de la chose ?

  10. Jean-Pierre Bernajuzan

    Les commentaires, encore davantage que l’article, m’incitent à mettre en perspective historique, cette pratique de surveillance.

    Je suis né à la campagne, il y a assez longtemps, et j’y ai connu cette surveillance de tout le monde par tout le monde… dans une société « d’interconnaissance », où tout le monde connaît tout de vous, y compris votre parentèle, parfois mieux que vous-même.
    Lorsque vous ne participez pas à cette surveillance, cette atmosphère est étouffante, oppressive, et elle concernait tous les aspects de votre vie, qu’ils soient du domaine privé ou public, professionnel ou intime.
    C’est pourquoi ces « villageois » éprouvaient un sentiment de libération lors de l’exode rural, quand ils allaient habiter en ville, où cette surveillance généralisée ne pouvait pas exister.

    Si à la campagne, on peut éprouver un sentiment d’étouffement sous l’effet du contrôle social de cette surveillance généralisée, en ville, c’est l’anonymat qui provoque un sentiment d’insécurité parce que, justement, on ne sait rien des autres : c’est cette inconnue qui est insécurisante.

    La différence fondamentale entre la campagne et la ville qui résulte de la non-interconnaissance de la ville, c’est que la société citadine est une société d’individus autonomes, alors que la société rurale est une société de groupes familiaux connus.
    En ville c’est l’anonymat des individus qui insécurise, qui semble menaçant.
    La vie urbaine se développant aux dépens de la vie rurale, la question de la sécurité devient essentiellement urbaine.
    La lutte pour la sécurité, et contre le sentiment d’insécurité, devient donc la surveillance pour le contrôle des individus, anonymes à priori.

    Sans contredire l’ensemble des contributions, j’émets cet avis pour situer le cadre du développement cette surveillance…

    • isbninfo

      Oui enfin, dans les villes et quatiers de villes il peut aussi y avoir une certaine « civilité » voir civilisation et respect de chacun

  11. Julien

    J appel tout les gens qui vont dans les Supermarchers a faire leurs courses dans le sens inverse de leurs habitudes pour prouver que aucune etude marketing aucune camera ne permetra d analyser les gens

  12. palimpseste

    Je suis un peu surpris que ce soit une surprise… ça fait effectivement des années que les logiciels existent.

    Par contre, je ne vois pas trop ce que la PNL vient faire dans l’article. Pour information, ça fait longtemps qu’on a des logiciels de reconnaissance des expressions pour faire des interfaces robotisées plus « humanisées », lesquelles sont une voie prometteuse pour la communication avec les autistes, notamment.

    Concernant la reconnaissance du mensonge, ça ne se fait pas en traquant des « tics » sur le visage: on travaille plutôt sur des micro-élévations de la température du visage (de l’ordre du 1/100 ieme de degré).

    La réalité est sans doute plus avancée que des séries télévisées…

    • Lalbumine

      gros détecteur de mensonges et d’intentions malfaisantes sur roulettes, destiné peut-être à impressionner les foules, allez savoir, mais avec cette idée de contrôler tous les méchants potentiels à l’aéroport comme à la frontière, c’est à dire n’importe qui

      http://www.youtube.com/watch?v=hsO_e1rGiys

    • isbninfo

      « lesquelles sont une voie prometteuse pour la communication avec les autistes, notamment. »

      N’importe quoi, et il ne serait pas étonnant que l’autisme soit de fait en partie une conséquence de l’esprit technoïde acharné de l’époque, mieux vaut relire Baudelaire :
      « La croyance au progrès est un doctrine de paresseux, une doctrine de Belges. C’est l’individu qui compte sur ses voisins pour faire sa besogne. »
      (Mon cœur mis à nu)

      Ou :
      « Le monde va finir ; la seule raison pour laquelle il pourrait durer, c’est qu’il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu’est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel ? Car, en supposant qu’il continuât à exister matériellement, serait-ce une existence digne de ce nom et du dictionnaire historique ? Je ne dis pas que le monde se réduit aux expédients et au désordre bouffon des républiques du Sud-Amérique, que peut-être même nous retournerons à l’état sauvage et que nous irons, à travers les ruines herbues de notre civilisation, chercher notre pâture, un fusil à la main.
      Non ; car ce sort et ces aventures supposeraient encore une certaine énergie vitale, écho des premiers âges. Nouvel exemple et nouvelles victimes des inexplorables lois morales, nous périrons par où nous avons cru vivre.
      La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou anti-naturelles des utopistes ne pourra être comparé à ses résultats positifs.
      Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie. De la religion, je crois inutile d’en parler et d’en chercher les restes, puisque se donner encore la peine de nier Dieu est le seul scandale en pareilles matières. La propriété avait disparu virtuellement avec la suppression du droit d’aînesse ; mais le temps viendra où l’humanité, comme un ogre vengeur, arrachera leur dernier morceau à ceux qui croiront avoir hérité légitimement des révolutions. Encore, là ne serait pas le mal suprême.
      L’imagination humaine peut concevoir, sans trop de peine, des républiques ou autres Etats communautaires dignes de quelque gloire, s’ils sont dirigés par des hommes sacrés, par certains aristocrates. Mais ce n’est pas particulièrement par des institutions politiques que se manifestera la ruine universelle, ou le progrès universel ; car peu m’importe le nom. Ce sera par l’avilissement des cœurs.
      Ai-je besoin de dire que le peu qui restera de politique se débattra péniblement dans les étreintes de l’animalité générale, et que les gouvernements seront forcés, pour se maintenir et pour créer un fantôme d’ordre, de recourir à des moyens qui feraient frissonner notre humanité actuelle, pourtant si endurcie ! Alors, le fils fuira la famille, non pas à dix-huit ans, mais à douze, émancipé par sa précocité gloutonne ; il la fuira, non pas pour chercher des aventures héroïques, non pas pour délivrer une beauté prisonnière dans une tour, non pas pour immortaliser un galetas par de sublimes pensées, mais pour fonder un commerce, pour s’enrichir, et pour faire concurrence à son infâme papa, fondateur et actionnaire d’un journal qui répandra les lumières et qui ferait considérer le siècle d’alors comme un suppôt de la superstition.
      Alors, les errantes, les déclassées, celles qui ont eu quelques amants, et qu’on appelle parfois des anges en raison et en remerciement de l’étourderie qui brille, lumière de hasard, dans leur existence logique comme le mal, alors celles-là, dis-je, ne seront plus qu’impitoyable sagesse, sagesse qui condamnera tout, fors l’argent, tout, même les erreurs des sens ! Alors, ce qui ressemblera à la vertu — que dis-je — tout ce qui ne sera pas l’ardeur vers Plutus sera réputé un immense ridicule.
      La justice — si, à cette époque fortunée, il peut encore exister une justice —fera interdire les citoyens qui ne sauront pas faire fortune. Ton épouse, ô bourgeois ! Ta chaste moitié dont la légitimité fait pour toi la poésie, introduisant désormais dans la légalité une infamie irréprochable, gardienne vigilante et amoureuse de ton coffre-fort, ne sera plus que l’idéal parfait de la femme entretenue. Ta fille, avec une nubilité enfantine, rêvera dans son berceau qu’elle se vend un million. Et toi-même, ô bourgeois — moins poète encore que tu n’es aujourd’hui — tu n’y trouveras rien à redire ; tu ne regretteras rien. Car il y a des choses, dans l’homme, qui se fortifient et prospèrent à mesure que d’autres se délicatisent et s’amoindrissent, et, grâce un progrès de ces temps, il ne te restera de tes entrailles que des viscères ! Ces temps sont peut-être bien proches ; qui sait même s’ils ne sont pas venus, et si l’épaississement de notre nature n’est pas le seul obstacle qui nous empêche d’apprécier le milieu dans lequel nous respirons !
      Quant à moi, qui sens quelquefois en moi le ridicule d’un prophète, je sais que je n’y trouverai jamais la charité d’un médecin.
      Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l’œil ne voit en arrière, dans les années profondes, que désabusement et amerture, et devant lui qu’un orage où rien de neuf n’est contenu, ni enseignement ni douleur.
      Le soir où cet homme a volé à la destinée quelques heures de plaisir, bercé dans sa digestion, oublieux — autant que possible — du passé, content du présent et résigné à l’avenir, enivré de son sang-froid et de son dandysme, fier de n’être pas aussi bas que ceux qui passent, il se dit en contemplant la fumée de son cigare : Que m’importe où vont ces consciences ?
      Je crois que j’ai dérivé dans ce que les gens du métier appellent un hors-d’œuvre. Cependant, je laisserai ces pages, parce que je veux dater ma tristesse.*

      Baudelaire. Fusées « 

  13. yan

    « Ces objectifs de caméras qui, sans arrêt, nous épient ont un impact certain sur notre comportement. Qu’en sera-t-il demain, lorsqu’ils suivront nos déplacements de manière… nominative ? Je n’ose l’imaginer. »

    ****
    C’est l’évidence: On se laissera pousser la barbe avant d’aller voir le photographe au renouvellement de son passeport/CNI, histoire de plomber l’image capturée et utilisée pour son fichage… Les femmes changeront de coiffure et bidouilleront le maquillage.

    Dans la rue on portera des casquettes/chapeaux… régulièrement variés au jour le jour…

    Probable que même les fabricants se mettent à concevoir des artifices réversibles, occultant les caméras en hauteur…

    Probable que l’on voit des modèles capables de diffuser un halo infrarouge qui saturera les capteurs CCD des caméras!

    Bref, on la leur foutra bien profond… et ca n’aura servi qu’a faire marcher le commerce du complexe militaro-industriel en voie de diversification, phénomène amorcé avec la vidéosurveillance… développé avec les radars automatiques, la rentabilité de l’affaire ayant provoqué son explosion en plus « d’avancées » législatives en marge de constitutionnalité (présomption d’innocence), alors « justifiées » par un surcroit de sécurité… et désormais en voie de généralisation sans que cette exception ne soit plus justifiée (responsabilité du titulaire d’un abonnement internet versus celui de la carte-grise, pour un 1er exemple)!

    Le seul truc qui me rassure, c’est que tous ceux qui prédisaient que mon permis saute rapidement se sont tous fait gauler et comptent, au fil des années, désormais leurs points. Moi je n’ai jamais respecté une limitation de vitesse mais, roulant intelligement, toujours su éviter les pièges… et conservé mes 12 points malgré un roulage quotidien en hypersportive plus souvent proche du double des limitations que du simple, dès que possible….

    Bref, on ne baisera avec ceci que le couillon moyen qui n’a jamais appris à faire attention aux pièges à cons!

    Mais ca fera vivre les petits copains qui vendent… enfin si notre déficit ne mets pas un terme à ces conneries.

  14. Timba

    les democrates Fachos veulent mieux nous ficher

  15. peters

    George, c’était donc pour ça que tu avais dit, « monde de merde ».

    • Georges Abitbol

      C’était pour ça, oui…

  16. Casp

    Heureux de le lire sur le monde même si j’aurai aimé le lire plus souvent et dans plus de média.

    Voilà un bon moment que j’explique, que le plan d’installation de vidéo surveillance est depuis le début mis en corrélation avec la technique de reconnaissance faciale. Et que le fait qu’on vous demande de ne pas sourire sur les photo de vos passeport depuis la mise en place des passeport biométrique est loin d’être anodins.
    Cela fait 10 ans que cette technique existe, et les progrès sont perpétuelles.

    Je suis choqué par le manque d’honnête de nos dirigeant induisant implicitement des intention malveillante. Après tout ce sustème de reconnaissance pourquoi pas, nous sommes en démocratie parlons en. Mais le mettre en place depuis 10 ans sans le dire c’est inadmissible…

    Demandez donc à votre mairie quand vous faites refaire votre passeport ou carte d’identitée pourquoi vous n’avez pas le droit de sourire, jamais on ne vous dira que c’est pour la reconnaissance faciale via caméra.

    je ne comprend pas que mes concitoyens soit si peu préoccupé de savoir que leur vie privée est à ce point menacé.
    Et si il compte sur les rempart de la démocratie pour les protéger, il suffit de lire les avis de la CNIL et la façon dont ils ont été pris en compte ces 10 derniers année pour comprendre que la mise en place d’un état hyper surveillé est en marche lentement mais sûrement depuis le 11 septembre 2001 et que rien ne l’arrête.

    Je ne comprend pas la naïveté de mes concitoyens ayant pour seul arguments qu’ils n’ont rien à se reprocher. A croire qu’ils ont oublié que la STASI existait dans des états démocratique, que parfois dans notre histoire nous avons eu besoin de créer des réseau de « terrorisme » pour defendre nos intérêts.

    • Folcoche

      Très juste.

      J’en profite pour signaler à ceux (trop peu) qu’intéresse le sujet des nouveaux moyens de coercition (qu’ils soient politiques ou marketing) le blog de JM Manach très documenté et très bien fait : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/

  17. isbninfo

    A propos d’identifiants uniques, l’IEEE avait publiée une position clairement contre le fait d’en utiliser un pour toutes les transactions « autour » des citoyens, et il est curieux que ce « position statement » ait maintenant disparu de leur site (ou bien caché dans les archives); ce point évoqué ci dessous avec les liens :
    http://iiscn.wordpress.com/about/

  18. Salubrité

    Déjà que dans les grandes surfaces, toutes les caméras ne servent pas qu’au vol mais peuvent aussi servir à analyser les réactions des consommateurs au marketing…

    En fait, je crois qu’il y a une décision récente de Justice pour que les gouvernements ne gardent plus que deux doigts de la main et suppriment donc les infos concernant les 6 doigts dont la garde serait attentatoire aux libertés. Je ne me rappelle pas le lien, mais ça devrait soi-disant leur prendre du temps pour tout supprimer.

    Quand on voit les démarches à remplir pour aller à NY en tant que simple touriste, toute cette biométrie ne peut que mettre du baume au coeur et on se dit qu’on a vraiment de la chance dans ce monde où personne ne songerait surtout à se rebeller. L’humain est une marchandise comme les autres qu’il faut scanner quand on passe à la caisse…

  19. Travis

    Vu les progrès de la chirugie esthétique, ça sera facile pour les criminels de changer de visage.

  20. untel

    Mon visage n’est pas un bien précieux puisque je l’offre à tous ceux que je rencontre. Et, si j’étais un acteur, je souhaiterais qu’il soit reconnu par toute personne vivant sur cette planète. Mon ADN c’est autre chose, d’autant plus qui donne des information sur mes maladies etc.
    Aucun problème à créer un fichier avec les données biométriques des visages.
    Le problème éthique est en revanche soulevé quand on apprend au logiciel à reconnaître l’ethnie du sujet, c’est-à-dire en lui inculquant les bases du délit de faciès.

    • Vince

      Et vous vous baladez également avec une grande pancarte au dessus de votre tête indiquant vos nom, prénom, âge, sexe, situation familiale, situation bancaire, casier judiciaire, achats préférés, orientation politique… etc. ?
      Il a compris ou toujours pas ?

      • untel

        Excusez-moi Vince mais cela ne se produira pas.
        Certaines personnes ayant accès à mon fichier à partir de ma mimine auront ces informations. Si ces personnes sont les forces de police, je m’en fiche totalement ayant dépassé l’âge (malheureusement) où on commence dans le brigandage. A vingt ans, j’avoue que j’aurais été tenté par la section rose de la malfaisance (comprendre relever les compteurs) mais alors soit vous n’avez qu’une gagneuse, et c’est la misère, soit vous en avez plusieurs, et c’est les emmerdes.

        • Clafoutis

          « Si ces personnes sont les forces de police, je m’en fiche totalement  »
          Tout dépend des intentions de la dite police. Qu’on ne choisit pas forcément.

          • untel

            Je vois souvent des inquiétudes sur ce blog concernant les fichiers. J’avoue ne pas la comprendre.
            Je m’inquiète plus pour HADOPI, par exemple, qui effectue réellement un « flicage ».
            En revanche, quel problème voyez-vous à l’identification plus rapide d’un suspect ?
            Vous connaissez la définition médicale de l’angoisse : il s’agit d’une peur qui n’est pas fondée (ex. la peur du cancer chez quelqu’un de bien portant). Dans le cas présent je vois de l’angoisse et de la paranoïa. Peut-être aussi le sentiment d’une intrusion dans la vie privée qui procède de la jalousie que nous avons en ce qui concerne notre propriété (on n’aime pas qu’un intrus se ballade dans notre jardin même s’il n’est pas malveillant).

            • Let me be anonymous among us or believe such

              Voilà pourquoi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Totalitarisme et, cela ayant existé, c’est donc loin d’être de la paranoïa comme vous le défendez. Fermeture de la parenthèse.

            • untel

              J’attendais cette réponse que je qualifierai de… naïve.
              Vous pensez qu’une dictature qui arrive au pouvoir dans un pays où il n’y a pas de fichier n’en fabrique pas elle-même ?
              Bon, pas de fichier, alors on va rester en démocratie, c’est dommage on avait bien préparé nos chemises noires et puis voilà tout est par terre, Bouh ! (pour la voix, imaginez le Docteur Denfer avec le petit doigt devant la bouche pour le Bouh !)

              • Let me be anything than a folder on your memory stick

                Si, si, bien sur, même qu’elle se présente en tant que telle officiellement pour ne pas qu’on la confonde et se méprenne. Et surtout, elle n’aime pas si la démocratie l’a devancé dans ces préparatifs, ça lui enlève tout le plaisir et le régal de donner une fête pour son lancement…

                On est vraiment méchant avec elle, donc notre fichier va s’assurer de garantir le respect des droits de l’homme comme la cinquantaine de fichiers déjà existants pour lesquels notamment un gendarme et des policiers ont déjà connu des déboires sans précédents pour avoir mis en doute leur légalité. On se demande qui est le plus naïf des deux^^

                • untel

                  Vous voyez bien que vous succombez à la paranoïa. Ce sentiment qui vous fait regarder une chose non pas pour ce qu’elle est mais pour ce qu’elle pourrait devenir, entre de mauvaises mains. Cette crainte d’un ennemi masqué qui se dévoile au dernier instant : vous me croyiez la démocratie et bien je suis la dictature, niakniakniak ! Cet adversaire sournois qui captera les trésors amassés par les démocraties dans le but de VOUS nuire.
                  Allez, allongez-vous et dites moi à quoi vous pensez si je vous montre un couteau, une lame de rasoir, une seringue montée de son aiguiille, un fichier….

                  • Let me be the copy of the copy of the copy of untel

                    Ahah quel syllogisme, mon cher Untel ! Je vous cite :
                    « Ce sentiment qui vous fait regarder une chose non pas pour ce qu’elle est mais pour ce qu’elle pourrait devenir »
                    Demandez aux Japonais ce qu’il pense du nucléaire après Fukushima, ça rentre dans la case que vous venez de définir et de plus c’est dans l’actualité du jour.
                    Je vous laisse vous pencher à nouveau sur la loi de Murphy par le biais de cet article : http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/10/29/les-lois-de-l-univers-sont-contre-nous_1595143_3244.html et vous rappelle tout de même que dans l’histoire il y a eu des précédents de dictateurs arrivés par la démocratie, comme vous êtes sensé ne pas l’ignorer…

                    Mieux vaut être paranoïaque que naïf si vous voulez mon avis, mais si vous n’avez pas peur qu’on aille jusqu’à vous scruter le « petit frère » pour y trouver sous n’importe quel prétexte « un couteau, une lame de rasoir, une seringue », un fichier dissimulé dans une clé usb…par ces nouveaux moyens, allons-y donc sans reculer la bouche en coeur à votre santé !

                    La démocratie, c’est un joli mot qui enrobe bien des choses, mais la vraie liberté n’est pas de devoir aller ensuite devant la CEDH demander réparation…Par ailleurs, la démocratie a bon dos tant elle permet à certains et aurait en retour la possibilité d’en limiter la massive majorité. Bref, si les mauvaises mains sont ne serait-ce que du même genre que celles qui ont bâtis l’Europe en la laissant inachevé (faîtes d’abord, on verra dans l’urgence), c’est un super héritage que vous nous laissez là, on ne sait comment vous remerciez ?!…

                    • untel

                      PS Pour l’article sur la loi de Murphy, je l’avais lu aussi. Et j’avais pensé que c’était une belle ânerie.
                      Les lois de l’Univers ne connaissant pas le Bien et le Mal, de sorte que cette loi est un nouvel avatar de la superstition.
                      La preuve dans cette expérience sur la tartine beurrée qui tombe toujours du coté du beurre (le coté le plus lourd). Si la loi de Murphy s’était appliquée lors de cette étude, les tartine auraient dû tomber de l’autre coté, pour faire rater l’expérience des chercheurs ! S’il avaient eu vraiment de la poisse l’expérience aurait contredit l’hypothèse qu’ils voulaient prouver.

                    • Let me be anything

                      Ah ça fait plaisir d’avoir un avis un peu scientifique ! Bon, je suis plus terre à terre et si je fais tomber ma tartine de beurre le matin, la poisse est pour moi qu’elle tombe plutôt sur le beurre et je verrais plutôt ça d’un bon oeil si elle tombe dans le sens de ce que vous dîtes…

                    • untel

                      Si Pierre Dac avait pris un pseudonyme pour ériger ses grandes lois, telles que « tout est dans tout, et réciproquement », on trouverait ses pensées reprises par les meilleures plumes, par exemple BHL.
                      Peut-être que Murphy est un pseudonyme de Pierre Dac. Allez savoir. Qui d’autre pourrait dire que le risque que la tartine tombe du coté beurré est proportionnel au prix du tapis !

              • untel

                Comme je le disais dans mon premier commentaire ne ne vois aucun danger dans un fichier dès l’instant où il n’est pas entre de mauvaises mains. C’est une vérité qui concerne la plupart des choses : une voiture, une arme, un pouvoir. Personne les supprimera parce qu’ils sont utiles.

                Mais il est vrai qu’il faut examiner avec détachement et clairvoyance les conséquences nuisibles d’un fichier mal utilisé, afin de limiter les risques. Cette attitude est très différente de la simple interdiction qui n’est qu’un avatar de l’esprit étroit et rétrograde qui règne aujourd’hui.

                • Letletlet

                  J’ai eu presque le sentiment de lire un post 68’ard ! « Il est interdit d’interdire »^^
                  Le danger est dans l’incompétence, on le voit bien avec nos politiques et la professionalisation de leurs mandats. Dans le fond, l’interdiction de certaines choses ont du bon. Quand on pense à la famille française qui contourne la loi sur les mères porteuses par la Californie, ou le débat sur les cellules souches, ou encore les OGM, il y a de quoi réflechir où limiter le comportement ou la science. Et justement, il est sorti ces jours ci une information disant qu’il serait certainement possible d’arrêter le vieillissement du temps pour les cellules…Bref, je ne suis pas expert, mais là vous aurez bien les lobbies pharmaceutique qui ont déjà leurs produits dans le commerce qui vont batailler comme les lobbies du pétrole pour empêcher la fuite de leurs recettes sur ce marché. Marrant que les simples citoyens ne puissent pas, ou difficilement, mais que les entreprises ne se voient guère limitées…À mûrir.

                  • untel

                    Bon diagnostic, je suis un pur post soixanthuitard.
                    On pourra probablement se retrouver prochainement sur le blog Eco(lo) car je suis un ardent défenseur des OGM. Je ne voudrais toutefois pas ennuyer nos amis du blog de la police avec ça. J’indique seulement que je ne défends par le Round Up, herbicide de Monsanto, dont les méfaits sont à tort attribués aux OGM. Cet herbicide étant un produit chimique et non un OGM.

  21. Marc Schaefer

    Le déplacement des billets électroniques Navigo payant les transports publics d’Île-de-France est déjà suivi.

    Les niais répondent : « oui mais le numéro du billet n’est pas la personne ».

    Si au début de ma carrière j’avais deviné que des gens mettraient un numéro unique sur un billet et le transmettraient en temps réel sur un réseau, je n’aurais pas développé la RFID.

    Ingénieurs, pensez que les États usent toujours de toutes les perversions que vous rendez techniquement possibles, sans aucune restriction éthique. Et que le flicage est l’ennemi du citoyen honnête, pas des criminels.

    • NTIC

      Le pire, c’est qu’on est condamné à payer 5 ou 10 € environ pour avoir droit à un pass Navigo anonyme. C’est n’importe quoi et à ce rythme nous n’aurons bientôt plus le choix. On donne ses informations marchandes ainsi à la société de transport et on laisse se créer une présomption de culpabilité puisque toutes ces informations sont une porte ouverte à ceux qui voudraient trouver quelque chose à nous reprocher. Facile de faire porter le chapeau à un innocent dont nous avons les traces grâce à la collecte de ses données. Ce sont ainsi des policiers véreux à New York qui ont délibérément fait accuser des innocents la semaine dernière…On se souvient encore des gendarmes qui pour finir leur enquête ont fait accuser Richard Roman en le priant de s’auto-incriminer.

      Un monde formidable !

    • casp

      Le plus inquiétant c’est de voir l’uniformisation au niveau européen des système de surveillance.

      Le reseau de tram et metro Bruxellois par exemple est en complète rénovation pour instauré l’équivalent du navigo.
      Alors qu’il n’y avais aucune demande.

      De même lorsque vous avez un abonnement; vous êtes désormais obligé de le « biber ». Il ne suffit plus de posséder un abonnement pour être en règle, pour ne pas avoir d’amende vous devez obligatoirement, le valider et ainsi signaler votre présence.

      • Unqquel

        Il existe des solutions pour assurer à la fois l’efficacité et l’anonymat. A Singapour, on paye le métro en bipant à l’entrée et à la sortie (comme un pass Navigo), mais avec des cartes prépayées que l’on peut acheter et recharger en liquide dans des supérettes. On peut changer de carte pour chaque trajet (mais pas pendant, bien sûr), on peut la garder, on peut l’échanger avec un autre … La technologie ne signifie pas toujours le flicage, même dans les pays moins « démocratiques ».

        • toto

          Le problème n’est pas de pouvoir ou non contourner ces mesures, il sera toujours possible de contourner ce « flicage ».
          Le problème réside dans le fait-même de penser à devoir contourner ces mesures.

          Nous sommes quand même en train de présumer d’une police corrompue et d’un gouvernement pré-dicatorial, prêt à nous ficher comme des séditieux. Les mesures n’étant a peine qu’au stade de projets (du moins pour la biometrie faciale).

          Le problème est donc nettement plus grave qu’un « simple » problème de fichage biométrique.

          • Epars

            Voir par rapport à ce que vous dîtes l’avis N°98 « Biométrie, données identifiantes et droits de l’homme » du Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), rendu public le 31 Mai 2007.

            Cela peut représenter une vraie atteinte aux libertés citoyennes. Pour l’heure, la CNIL est considéré par ce CCNE comme manquant de vigilance, et cette dernière juge indispensable dans son rapport « la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la généralisation excessive de la biométrie. »

            En Mai 2006, la CNIL refusait d’autoriser cinq traitements biométriques de contrôle d’accès reposant sur la reconnaissance des empreintes digitales, avec notamment la possibilité de contrôler l’accès aux chambres d’un hôtel de luxe parisien. Bon, ben imaginez pour DSK à l’heure actuelle où on serait déjà, hein…^^ Et combien qui ont des petites choses à se reprocher, hein…

            • Soph'

              Et combien n’en ont pas… de choses à se reprocher ? hein ?
              Et si je veux aller dans un hôtel pour attacher mes tartines sur le dos d’un chat pour éviter qu’elles ne retombent côté confiture sur le tapis, j’ai le droit…
              Du moment que ça ne choque pas la ligue de protection des bêêêêêtes !

              Pour le moment, il est encore impossible de ficher ce qu’on a dans la tête.
              Et le droit de penser ce qu’on veut et de savourer cela…

              C’est quand même le meilleur moyen de faire un pied de nez biométrique au fichage !

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