C’est la seule profession où autant de gens peuvent entrer par la petite porte. Ce décret du 3 avril 2012 de François Fillon, qui donne aux politiques l’accès aux barreaux de France, ressemble fort à un sauve-qui-peut. Mais il ne fait que renforcer une évidence : n’importe qui, ou presque, peut devenir avocat. Le plus difficile, en fait, est de s’y retrouver dans l’emméli-mélo des textes qui donnent à chacun ou chacune le droit de porter la robe. Ainsi, en se penchant sur le décret du 27 novembre 1991, revisité ces derniers jours, on comprend bien que le 3° alinéa de l’article 93 devient le 6° ; le 4°, le 7° ; le 5°, le 8°. Et qu’au dernier alinéa, les mots « et 3° » sont remplacés par les mots « 3°, 4°, 5° et 6° ». Pour tout renseignement complémentaire, prière de cliquer sur Legifrance.gouv. Et si vous ne comprenez pas, vous ne pouvez pas devenir avocat.
Pour l’étudiant, rien de changé. Il faut au minimum une maîtrise en droit (Master 1), pour présenter l’examen d’entrée à une école d’avocats. Mais la plupart des candidats ont plus. La formation est de 18 mois. Ensuite, le postulant passe l’examen pour obtenir le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat). S’il réussit, il prête serment*… Une fois son certificat de fin de stage en poche, il va pouvoir enfin exercer librement le métier qu’il a choisi. Cela lui aura pris entre 6 et 8 ans. Et coûté pas mal d’argent.
8 ans, c’est justement la durée de l’expérience professionnelle demandée aux ministres, aux députés, aux sénateurs, ou à leurs collaborateurs pour accéder directement à la profession. Tout en gagnant pas mal d’argent.
Mais il ne faut pas être de parti pris : les passerelles existent depuis longtemps. Simplement, on en rajoute une couche. En fait, pour en bénéficier, deux hypothèses : diplôme ou pas. Pour un certain nombre de personnes ayant exercé des fonctions en rapport avec le droit, la condition de diplôme n’est pas indispensable. Pour d’autres, le diplôme est nécessaire mais ils accèdent directement à la profession. Toutefois, c’est une nouveauté, le décret 2012 prévoit « un examen de contrôle des connaissances en déontologie et réglementation professionnelle ». Sans doute pour mieux faire passer la pilule.
Les fonctionnaires et anciens fonctionnaires de catégorie A qui ont exercé des activités juridiques pendant 8 ans au moins peuvent également demander à être avocat.
Cela m’a donné des idées ! En fait, c’est un article du Monde qui a été le déclencheur. Avec son talent habituel, Pascale Robert-Diard y dresse un portrait de Pierre Joxe, devenu avocat pour conseiller les jeunes en froid avec la justice. Ce qui a quand même plus de panache, pour un ancien ministre, que de défendre les intérêts d’une vieillissante héritière.
Donc, moi aussi, j’veux être avocat.
Coup de fil au barreau de Paris. Oui, me dit-on, mais il faut une maîtrise. Ce que je n’ai pas. Je n’ai même pas réussi à atteindre l’âge légal de la fin des études primaires, alors… Mais les magistrats, eux, n’ont pas besoin du diplôme ! Oui, mais les commissaires de police ne figurent pas parmi les professions super favorisées, même si, aujourd’hui, le concours d’accès à la profession est l’un des plus difficiles de l’administration. Bonne pâte, mon interlocuteur me tend une perche : Faites valoriser vos acquis professionnels. J’étudie la question. Je planche pendant des heures sur le site de plusieurs universités… Aïe aïe aïe ! C’est aussi difficile à comprendre que le nouveau décret de M. Fillon. Après 48 heures de flottement, j’opte pour la fac de Nanterre. J’attends la réponse.
Bon, je crois que je ne suis pas au bout de mes peines. C’est dommage, j’aurais bien ouvert un cabinet avec Bernard Squarcini. On aurait pu se partager les gardes à vue.
________________
* Voici la parcours d’un jeune avocat (après correction suite aux commentaires de Avo et de François | le 09 avril 2012 à 11 h 08 min) : Master 1 (le plus souvent Master 2) + IEJ + Examen d’entrée + 18 mois de formation théorique et pratique en 3 modules : stage étranger ou projet pédagogique, études théoriques, stage pratique en cabinet. Prestation de serment après avoir réussi au CAPA. Ce qui fait au minimum Bac+6.
Salutation =), je suis a la recherche d’informations au sujet du droit public, car j’ai trouvé ce site http://www.avocat-droit-public.info hier mais je ne le trouve pas assez détaillé.
Par exemple est ce que le droit constitutionnel est un domaine du droit public ou c’est un élément a part ? Car je trouve que ce domaine est tres vague pour ma part.
Merci beaucoup
Moi aussi je veux devenir avocat, même pour un salaire de misère (l’altruisme…) et malgré mon manque de diplômes !
Alors le plus rapide (je n’ai plus 20 ans) pour un informaticien en reconversion ?
Se faire élire ou potasser jusqu’au master ?
Et promis après moi aussi je ferais des bons mots de juristes.
Quand je vois le nombre de lois retoquées par la JUE, le conseil constitutionnel, le nombre de décrets et arretes retoqués par le conseil d’état ou au dessus; il faudrait surtout leur interdire d’exercer la profession d’avocat ou de magistrat.
ils ne sont pas capables d’écrire des lois, alors les comprendre, les interpréter et les défendre:appliquer je n’en parle pas 😀
– une fée,
– une sorcière,
– une mère la morale
– une langue de vipère
Alors on invôôôque en ce lieu ???
Les cénacles invisibles sont de retour… Pour faire de beaux « discours »
Effet de manche garanti !
Sans oublier la baguette, le béret aque l’étoile rouge, et le marteau du Président. Sans faux cils
;)))
Chère @Soph’ qui tente de redresser ce qui est « mal à droit », bien essayé mais il en allait de ma vie et dans mon état ne demeure que l’instinct de survie.
Je constate seulement que la France n’a plus la réputation du pays des droits de l’homme et que les multiples condamnations par la CEDH rendent urgentes la mise en place de réformes telles la création d’une instance indépendante composée de citoyens chargée d’examiner toutes plaintes contre quelque arbitraire d’agents d’autorité à l’instar de ce qui existe dans quasi toutes les démocraties européennes.
De même l’application stricte des dispositions du code pénal condamnant davantage les violences commises par agents ayant autorité donnerait aux citoyens une garantie de transparence et de bonne justice.
Quant à la mise à la retraite dite sanction de policiers coupables je m’interroge sur le sort des travailleurs âgés licenciés qui n’ont pas enfreint la Loi et se retrouvent a ne percevoir que le RSA…
Douce sanction…
Depuis quand l’exercice de l’autorité confère-t-elle l’impunité sinon une retraite minorée ?
Les malades et handicapés ont eux aussi une retraite amputée sans pour autant n’avoir commis aucune faute…
Difficile de justifier l’injustifiable.
À vous lire la Loi n’est pas la même pour les policiers fautifs…
Comment voulez vous encore que les citoyens aient confiance…
Désolée PHE ! vous profitez de votre mal être pour tout mélanger.
La fraternité, à mon sens, n’ignore pas ce que vous « dénoncez » ; de même qu’elle est impuissante à régler TOUS les problème. Seulement, elle n’ignore pas que tous les êtres sont faits du même bois, et que l’un en vaut un autre. Ni plus, ni moins ; en toute humilité et sans haine.
Mais on ne peut en vouloir à une institution d’être et de vouloir régler les problèmes en son sein.
L’omipotence ou présence relève d’une déité qui possède toutes les réponses, fussent elles erronées ou éculées.
Je vous salue,
quand même.
Apparement les policiers ont aussi quelques avantages en nature non imposables bien Qu’illicites puisqu’ils n’hésitent pas à vendre cycles et motos non réclamés ou non restitués à la ferraille.
D’autres se « serviraient » en nature auprès de professionnelles ou non d’ailleurs.
À ce que je ne sache je ne connais pas de tels trafics chez les avocats.
Bonjour,PHE
Avez vous une idée du pourcentage de policiers détourneurs de deux roues?
Avez vous des preuves de leurs méfaits (toujours dans le domaine des deux roues, je ne demande pas un film X!).
Comme je sais que vous postez toujours sur des faits vérifiables, le détail et la preuve des detournements de deux roues gagneraient à être connus.
Le seul policier qui ait eu des problèmes d’abus sexuels (lors de gardes à vue à l’Eveché de Marseille, semble-t-il : rien n »est sacré) a été très vite mis hors d’état de nuire par sa hiérarchie, et condamné assez lourdement, malgré les efforts … de ses avocats (tiens, quant ils en ont besoin, ils sont bien contents d’en avoir?Mais est ce une raison pour entretenir des gueguerres stupides?)
@ PHE,
quelle mauvaise foi ! votre commentaire est purement calomnieux.
Concernant la terrible affaire du « trafic de 2 roues » dont vous vous faites l’échos, je me permets de mettre le lien qui la relate … chacun pourra alors s’en faire son opinion.
http://www.marianne2.fr/fredericploquin/Exclusif-Les-commissaires-et-le-ferrailleur-grandeur-et-misere-de-la-police-sous-Sarkozy_a69.html
Ce qui est malsain dans votre commentaire, c’est de dire que « les policiers ont aussi quelques avantages en nature non imposables bien qu’illicites … ». C’est totalement faux, les policiers n’ont aucun avantage personnel.
S’il ne fait aucun doute que les 3 chefs de service seront sanctionnés pour ces faits, cette (pseudo) affaire démontre seulement l’état de décrépitude de l’institution policière où les flicards doivent palier les insuffisances de l’Etat. Je parle en l’occurence de manque de moyens matériels.
Les 3 tauliers ont trouvé cette solution (vendre à un ferrailleur des 2 roues retrouvés et non réclamés – alors que l’Etat devrait payer pour la destruction !), cela permet d’acheter du papier, de l’encre pour les imprimantes, ou de payer un plein de carburant, bref toutes ces petites choses qui sont nécessaires au bon fonctionnement d’un service de Police.
Pour vous conforter dans votre vision d’horreur de la Police Française, sachez PHE, qu’il est fréquent que les flicards fassent les poubelles ou les encombrants afin de dénicher quelques chaises, tables ou armoire pour le service, il arrive aussi qu’ils aillent « mendier » quelques ramettes de papier auprès d’autres administrations, à défaut, les horribles policiers prennent sur leurs deniers personnels pour palier les manques de matériels. (pour info, ce n’est pas spécifique au temps présent du Sarkozysme)
J’ose espérer un méa culpa de votre part … c’est mon coté innocent qui me laisse penser que dans chaque être humain, il y a un peu de bon.
C’est vrai « Rey de los Huevones » et « @arnaud24 » que quand il s’agit d’abus sexuels sur des professionnelles ou même de petites jeunes filles qui n’ont pas forcément la conscience tranquille, porter plainte et surtout se faire entendre des collègues de ceux qui vous auraient fait subir les derniers outrages n’est pas chose aisé et quasiment voué à l’échec aucune constatation n’ayant été rendue possible.
On ne vois donc – pardonnez moi l’expression – que ce qui dépasse, comme pour l’iceberg du Titanic.
Pour arrondir les fins de mois il y a aussi les plaintes en dénonciations calomnieuses lorsque sont évoqués des contrôles au faciès (la cour de cassation vient cependant récemment d’en interdire la pratique…).
Pour arrondir les fins de mois il y a encore les fameux outrages et rébellions « provoqué-es » par les contrôles répétitifs à défaut d’être dits au faciès, bien que – là aussi – les magistrats soient de moins en moins dupes sur des délits que certains n’hésitent pas à qualifier d’imaginaires – parfois séquences filmées à l’appui – et limitent sérieusement tant le nombre de condamnations que les montants exhorbitants réclamés.
J’en sais quelque chose alors que je me suis retrouvé dix jours hospitalisé en soins intensifs avec pronostic vital engagé lors d’une intervention mal fondée qui a mal tourné, victime ensuite de cette tentative d’escroquerie que la XVII ème chambre correctionnelle n’a pas suivie en me relaxant.
Celà n’a pas empêché les quatre policiers (deux femmes et deux hommes) d’aller après devant le tribunal civil de mon arrondissement faire leurs demandes de sous-sous. Condamnés à des dommages et intérêts – à mon profit cette fois-ci – les policiers -ères ont fait apppel, ont perdu à nouveau et ont tenté la cassation qui ne les a pas admis dans leur pourvoi.
« Mon coté innocent qui me laisse penser que dans chaque être humain, il y a un peu de bon » a été bien échaudé et on ne m’y reprendra plus puisque j’ai quitté le pays France afin de ne plus tenter le diable – ou les mauvaises rencontres – afin de demeurer en vie et celà malgré mes plus de 700 ans de filiation Française ininterrompue.
Quelques centaines de milliers d’euros en moins depuis 2004 pour la France et un peu plus pour le pays européen qui m’a accueilli et me procure toute satisafaction, soins gratuits, sécurité et respect de la personne humaine même handicapée.
Donc – en l’absence d’excuses du ministère de l’Intérieur de l’époque et encore moins des quatre agents de la force publique (dont je doute de l’innocence) qui ont réitéré leurs attaques inqualifiables et ont au final tout fait pour fuir l’huissier chargé de leur présenter l’addition – à défaut des excuses du procureur de la République de vive voix au tribunal – je ne vois pas pourquoi je devrais vous présenter des excuses…
A propos de prébendes, n’oublions pas non plus le rôle (actif ?) de policiers de haut rang (mis ou non à la retraite celà demeure nébuleux), dans l’affaire du Carlton de Lille (il semble bien acquis qu’ils ne rendront pas de comptes judiciaires ?)
Enfin si les policiers doivent se livrer à la mendicité pour pouvoir travailler comme vous le dites pourquoi ne s’appliquent-ils pas les sanctions qui interdisent cette pratique ?
Ceux qui mendient dans la rue le font pour survivre… et pas pour travailler…
Ne me dites pas qu’il n’y a pas d’autres manières plus efficaces d’obtenir les moyens qui leur manquent comme taper les PV transmis aux procureurs sur du PQ par exemple…
@ PHE
« Ne me dites pas qu’il n’y a pas d’autres manières plus efficaces d’obtenir les moyens qui leur manquent comme taper les PV transmis aux procureurs sur du PQ par exemple » … tout est dit.
inutile de poursuivre, d’un bourricot on ne fera jamais un cheval de course.
Bonjour PHE. Décidément, vous ne pouvez pas vous en empêcher, hein ?!
Voilà un joli contre-pied que je soumets à la sagacité de vos généralisations. Prenons un exemple :
L’histoire d’un tueur devenu fou de rage parce qu’il se sentait « mal-entendu », mal dans sa peau, mal. Dans ce joli pays de… Bip… Il se met à descendre des dizaines de gens.
Ma question est la suivante : Diriez-vous des habitants du joli pays de Bip (les Bipèdes, en l’occurrence), diriez-vous des Bipèdes qu’ils sont TOUS des tueurs devenus fous de rage aux motifs que ? Diriez-vous cela, parce qu’un seul d’entre eux est passé à l’acte ?
Et dans votre pays expatrié, il y a sans doute aussi de vilaines gens condamnés et punis à diverses peines pour leur méfait, n’est-ce pas ? Cela fait-il de vous une « Vilaine Gens » ?
Suffirait-il qu’on trouve dans une communauté de coiffeurs de girafons un seul analphabète pour en déduire que tous le sont ?
Je ne le crois pas. A part sans doute un peu dans vos propos généralistes.
Sincèrement, avec tous les vilains défauts qui me caractérisent, au risque d’être haï par quelques « envenimeurs » de circonstance, je préfère la bonne foi innocente d’un Arnaud 24, que la vôtre qui n’a de cesse de répéter son histoire (dont tout un chacun, par habitude maintenant, connaît les détails), bonne foi qui ressasse la salissure réïtérante et généralisante.
Vous parlez enfin d’une filiation de 700 ans sur un territoire que vous avez quitté. J’entends ce déchirement, comme chacun d’entre nous. Mais ni maître Mo, ni ArnaÜd 24, ni nul autre fonctionnaire ne peut être tenu pour responsable de VOTRE décision, quelle qu’en ait été les motifs.
Et puis, un peu pour rire (ne le prenez pas mal) : une bêtise faite 700 ans d’affilée, reste une bêtise ! Je suis moi-même issue d’une longue lignée qui a dû émigrer à des multiples reprises ; et je suis aussi une émigrée de l’intérieur.
Mais la terre est mon pays. Je ne me sens en danger auprès de quiconque [à part peut être un ou deux cannibales pour lesquels j’ai la dent dure ! :-)]
Pour finir, vous laissez sous entendre de la « mise à la retraite de fonctionnaires », une faveur de l’administration faite à elle-même pour se protéger et protéger ses pairs.
Ce propos relève d’une méconnaissance de cette noble institution nécessaire au maintien en paix d’une société et ses habitants.
« La mise à la retraite d’office » fait partie des sanctions administratives. Le fonctionnaire y perd une partie de ses émoluments.
Oui, l’administration se protège ainsi du ver qu’elle possédait en son fruit : le fruit d’un long travail depuis l’instauration, au sens actuel, de la police en mil six cents et des bananes (voir le traité de De La Mare et l’histoire de La Reynie). Hé quoi ?! Peut-on condamner une institution de ne vouloir en son sein que des gens saints ? Je n’y vois là rien que de très normal. Cette mise à l’écart fait entendre au fonctionnaire évincé que son ex-administration se dégage des turpitudes dans lesquelles ce fonctionnaire s’est engagé seul, de son propre chef, en son « âme et conscience ». Il devra répondre ainsi seul de ses mêmes turpitudes devant la justice.
Personne n’oblige quiconque à suivre son chemin : qu’il s’agisse de l’exercice d’une profession, d’un loisir ou d’une expatriation.
Et il s’agit bien là d’une question d’humanité et de son bonheur : si les gens étaient heureux chez eux, nous ne connaîtrions pas de phénomène migratoire, même pas le vôtre.
Et il faut quand même reconnaître, PHE, que vous êtes un sacré phénomène ! Mais vous et moi avons un point commun : on ne peut pas s’en empêcher !
Vous de distordre le particularisme d’une réalité qui n’est que la vôtre et non pas générale ;
Moi, de redresser ce qui est « mal à droit ».
Frère d’humanité, je vous salue dans votre souffrance et respecte votre point du vue, quand bien même il vous faudrait des lunettes.
Je vous salue,
sans haine,
Frère d’humanité.
Que des personnalités politiques de premier plan puissent exercer le métier d’avocat avec talent n’est pas si choquant, à condition qu’ils soient sérieux. L’exemple de Pierre Joxe est probant, me semble-t-il.
Où c’est plus dérangeant, c’est quand il s’agit en pratique de créer un cabinet d’avocats capitalisant uniquement sur le nom de la personnalité en question, qui n’est plus alors qu’une sorte de « marque », une notoriété à vocation commerciale, sans apporter de véritable compétence juridique, reportée sur les collaborateurs du cabinet. Deux situations assez différentes.
C’est trop drôle ! l’histoire du BOTANISTE MALESHERBES demandant des graines à son neveu; le sieur de la LUZERNE.
Et encore plus drôle, avec tout le respect de la mémoire, un type dont le nom complet est « De LAMOIGNON de… » qui se retrouve DECAPITE!
Je ne crois pas aux sorts, mais vous « avouerez » tout de même Maître Mô, que vos billets nous conduisent à bien des digressions !
Et puis, PHE, vous n’avez pas besoin d’apporter la preuve ! Je vous ai dit que vous ne pouviez avoir tort sur tout !
1) je vous crois sur écrit
2) je peux aller chercher dans l’histoire
3) c’est parce que vous avez dit « basse police » (nan je blague)
mais vous avez peut-être un tantinet dévié !
allez, j’men vas en quête de l’Histoire
Décidément pour la seconde fois je fais l’objet de censure et me peut apporter a Soph’ la preuve que les avocats parisiens ne portent pas l’hermine en souvenir de la mort de Louis XVI ou de son défenseur Malesherbes.
Fais-je l’objet de mesures de basse police ou bien les liens internet vers d’autres sources sont-ils prohibés (Lopsi numéro combien ?).
Mais non, vous n’avez pas été censuré !
Ou alors
C’est la voix intérieure qui vous parle :
Vos mots se sont noyés dans les liquidités des cristaux !
Et vous ? Z’auriez pu être avocat ? Ou vous l’êtes déjà ?
Si vous êtes fonctionnaire de catégorie A avec des fonctions de nature juridique + 8 années d’ancienneté vous pouvez bénéficier d’une passerelle et ce depuis belle lurette et même sans diplome de droit.
J’ai moi même bénéficié de cette passerelle et également assisté par hasard à la prestation de serment Jacques Floch qui sauf erreur était ancien Président de la Commission des lois de l’AN. Je ne sais qu’elle était le fondement juridique de son admission, mais elle ne m’avait pas choqué à l’époque.
Le problème n’est pas tellement la passerelle mais la nature des prestations rendues par ces « ex » s’agit il vraiment de conseils juridiques? S’il s’agit de « consulting » et de « relations publiques » ces gens n’ont rien à faire au barreau
Je n’y connais rien à la couture ! Le fleuret éventuellement, histoire de voir la vie comme au travers d’une passoire !
Avocate, pour la robe et cette s… d’hermine ?! La question mérite d’être posée. En fait, je n’y suis ni pour, ni contre bien au contraire !
Je reconnais l’utilité, la nécessité et le droit à la défense du manant, quel qu’il soit. Mais faire preuve éventuellement d’une foi dont je ne me reconnais pas pour la commission d’exactions, alors que les structures de substitution ne sont pas en place, non ça ne m’aurait pas plu.
Mouliner dans le vent alors que la rencontre au quotidien de la diversité humaine, la gigolette de mon Geminy Cricket intérieur que j’agite à qui veut l’entendre pour le bien être de l’huma, l’amour de son prochain… (et si c’est une prochaine qu’est-ce qu’on fait ?), cette diversité là me plaît mieux.
Ma pt’ite Soph’
Cette s… d’hermine ne vaut que pour les avocats provinciaux, car, à Paris -tradition oblige depuis la mort de Louis XVI qui a eu droit à un avocat – les avocats parisiens ne la porte plus en signe de deuil de leur royal client.
Il arrive aussi aux avocats de prendre parti jusqu’au bout pour leur client condamné à avoir la tête tranchée comme le décrivait de manière si « vivante » le code pénal.
Bonjour PHE.
Certes, elles est pas grande la Soph’ ! Mais pas aveugle non plus. Enfin, pas encore. Ou alors la province s’est déplacée dans le palais de Paris ; ou bien ces avocats étaient provinciaux. Mais vu le « coup » des honoraires et leur adresse (postale, j’entends), les robes noires étaient bien de Paris la Grande. Mais c’est un détail, j’en conviens (vous ne pouvez pas avoir tort sur tout !)
Si « j’avais devenu » avocat, il m’eut énormément déplu que le fruit de ma défense se fasse découper en deux. Et c’est bien là le noyau dur de ce métier d’avoyer.
Jusqu’où NE PAS aller pour ne pas bafouer la mémoire des victimes, tout en défendant « justement » le Vilain ?
C’est bien à cette limite que l’éthique et le droit achoppent. Les émoluments que les magistrats perçoivent sont une bien piètre consolation en regard de cette fameuse morale dont parle Markus.
Et comme dit Zéb, « en découdre » ne nécessite pas de masquer le miroir.
Ton envie d’en découdre et toujours entière. 😉
Et toi, avocate, ça t’aurait plu ?
« Bon, je crois que je ne suis pas au bout de mes peines. C’est dommage, j’aurais bien ouvert un cabinet avec Bernard Squarcini. On aurait pu se partager les gardes à vue. »
Ô maitre MOREAS, ne me sites pas que vous céder à la tentation du coté Obscure de la Force ? Un Policier devenir Avocat ??? Mais… vous êtes tombé sur la tête ???
Ce n’est pas un administration policière dédénieuse et irresponsable qui peut vous pousser si facilement à passer chez l’Ennemi !!!
Et puis quoi encore, autant leur expliquer nos « techniques » d’investigations tant qu’on y est !!!
Non, Mr MOREAS, rester dans le camp des braves qui combattent les crimes pour la « bonne cause » (Une pensée pour notre frère d’armes qui l’a payé de sa vie à CHAMBERY) et non dans le camp des vils « défenseurs des droits de l’homme » qui ne briguent que l’argent sale de leurs clients déliquants.
La prochaine fois, je me relirai pour corriger toutes ces vilaines fautes d’orthographe. Promis et mille excuses… 😉
M’ouais ! d’autant que comme l’indique Markus… y’a la mère la morale ! hum ?!
Pour résumer : Soph’ est
– une fée,
– une sorcière,
– une mère la morale
– une langue de vipère
J’attends pour la suite.
« Pour résumer : Soph’ est
– une fée,
– une sorcière,
– une mère la morale
– une langue de vipère
J’attends pour la suite. »
je pensais à un truc en 5 lettres qui commence par un A avec deux L…
bye bye
a L L i é ?
Surtout que l’argent sale c’est en grande majorité l’argent public pour la quasi totalité des avocats qui vivent (mal) de l’assistance judiciaire et maintenant des GAV payées par l’Etat (quand il paie car il ne faut pas être pressé…)
« Et puis quoi encore, autant leur expliquer nos « techniques » d’investigations tant qu’on y est !!! »
Les coups d’annuaire sur la tronche, comme ceux qu’a pu se prendre un type qui s’est retrouvé en taule pour la 1ère victime du tueur de l’Essonne? Afin de « faciliter » ses aveux?
Merde, il a avoué… mais derrière y’a eu 3 récidives avec la même arme! C’est ballot!!! Bon, y’a peut-être une explication logique à ca mais il faudrait vraiment la donner…
Car, les « techniques d’investigation », quand on est poussé à l’affaire vite (et mal?) résolue par la politique du chiffre… je dirais qu’on est naturellement induit à s’en méfier.
@TOTO : Vous faites bien, et même très bien, d’évoquer cette affaire du tueur de l’Essonne. Comme il est dit partout, le seul mis en examen et écroué dans cette affaire est un individu qui a reconnu LE fait de meurtre. Et pour le coup, personne (ni même vous) ne pouvez évoquer les « techniques » pour faire avouer un suspect, puisqu’il a avoué en présence de son avocat JUSTEMENT. Alors que faut-il inventer maintenant pour que les aveux soient recevables ? Faut-il le faire devant le Pape ou l’Imam ? En présence de deux avocats ? Tiens, devant un psy, pour être sur qu’il ne soit pas cinglé… On peut aller très loin…
Ha mais au fait, qui et quand pense-t-on à la famille de la victime ???
@zebulon:
tout d’abord, un avocat pénaliste a du mal à dépasser le SMIC, une fois des frais de déplacement, de documentation (il faut qu’ils soient au courant des évolutions du droit) de secrétariat et de location d’un cabinet payés….
En effet, la plupart des supposés criminels dont ils assurent la défense sont insolvables (le crime ne paye pas , surtout s’ils se font prendre -et douteriez vous de l’efficacité de la police?-
de plus, ils peuvent être amenés à rembourser leurs victimes). un « google search » avec « maitre mo » ou eolas vous le confirmera….
Et je pense que nos dépités visent une forme à peine déguisée de trafic d’influence, pour s’assurer un niveau de salaires confortable une fois que les non abstentionnistes les auront vidés.
Ensuite, je profite de votre hors sujet sur le décès d’un policier, qui m’a amené à me poser des questions: dans direct matin de ce jour, page 9, des chiffres du nombre de morts et de blessés dans la police et la gendarmerie sont donnés pour 2011; or, à effectif quasi égal, les gendarmes ont cinq fois moins de blessés (1907 vs 9207 ) et deux fois _plus_ de morts (10 vs 4) que les gendarmes (nota ces chiffres peuvent porter sur des actes criminels ou des accidents de trajet). Celà pourrait être dû
* à des erreurs de direct matin (interversion de nombres?)
* à une capacité des policiers à ressusciter -c’est la saison- avec l’aide de Fillon; mais, cette année, fillon n’a pas ressuscité de policier et, en tous cas, ne s’en est pas excusé!
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/18/01002-20100318ARTFIG00479-francois-fillon-annonce-la-mort-d-un-policier-vivant-.php
* à des méthodes de travail ou des formations différentes, mais je vois mal en quoi.
Un avocat de permanence touche 300 euros par jour pour assister un GAV. S’il en assisté 3, (et c’est assez fréquent en Ile de France) c’est 900 euros. 70 % des GAV durent moins de 24h00 et donc c’est une voir deux auditions par jour.
Rendez vous compte de la difficulté de la tache. Certes il a des frais de gestion, mais pas plus qu’un medecin ou qu’un ophtalmo.
Bac +6 ? Soit, chacun ses études, chacun sa voix. Comme dirait l’autre, « fallait pas se tromper de concours ».
Quant à moi, je ne suis pas poulet pour devenir riche. Et je ne me plaind pas de mon sort, mais de celui de la société que j’ai choisi de servir (Si quelqu’un sait encore ce que cela veut dire).
Quant à vos occupations, continuez à compter les morts, si vous n’avez que ça à foutre…
Figurez vous, monsieur, que j’ai « d’autres choses à foutre » que de compter les morts… (vérifier des chiffres, dans des tas de domaines, et les interpréter a une certaine valeur), et un meilleur goût que de les brandir avec une complaisance qui honore votre profession…
Quant au salaire des avocats _pénalistes_ , avant les assistances aux GAV (qui mettent des mois à être remboursées), il était de l’ordre du SMIC…
La mise en oeuvre des normes européennes (l’Euro pe, on l’aime ou on la quitte) peut être un supplément de salaire pour un pénaliste (mais un travail non rentable pour un avocat d’affaires) .
Noter aussi que l’heure de spécialiste dans des domaines liés au comptage et à l’interprétation de chiffres -sans frais de déplacement – est de 100 E$ , bien plus que l’heure d’avocat commis aux gav…. et ça ne veut pas du tout dire que 100 E$ vont dans la poche du spécialiste…
Enfin, si vous avez « quelque chose à foutre » des faits , quelle profession a défendu
* le commissaire Jobic
et défend le commissaire Neyret?
Mais vous n’en avez rien à foutre, les gueguerres corporatistes et le salut aux morts -par procuration- font de vous un homme, un vrai.
Et c’est si fatigant de reflechir au delà des credos.
« Notez aussi que l’heure de spécialiste dans des domaines liés au comptage et à l’interprétation de chiffres -sans frais de déplacement – est de 100 E$ , bien plus que l’heure d’avocat commis aux gav…. et ça ne veut pas du tout dire que 100 E$ vont dans la poche du spécialiste… »
Bien plus qu’un avocat dites vous ??? Pas si sur, mais bon.
Quant au spécialiste du comptage et de l’interpretation des chiffres, 100 euros de l’heure dites-vous ??? Waou, le policier mort en service lui a touché 65 euros de la JOURNEE de son compte Epargne Temps. Je ne suis pas sûr le « compteur et interprète » ait risqué à un moment sa vie dans sa carrière…
Mais soit… comme je l’ai dit plus haut, chacun choisit sa voie et son métier.
Quant au « comptage des morts », je vous l’ai reproché un peu trop vite, sans doute en raison de mon aggacement. Mais quand les membres des Forces de l’Ordre se dévouent corps et ames pour leur boulot, il faut bien reconnaitre qu’il méritent un peu mieux que le mépris qu’on leur porte.
Déjà, dans vos « arguments », vous mélangez ce qui est facturé (charges sociales, mobilier, temps de formation : tout ça est réparti sur l’heure de temps consacré) dans le privé et le salaire d’un agent de la Fonction Publique .
‘Je ne suis pas sûr le « compteur et interprète » ait risqué à un moment sa vie dans sa carrière…’
A qui répondez vous?
Il existe -et j’en connais- d’excellents (ex-)(sous) officiers qui savent interpréter des chiffres, et je sais qu’ils peuvent/ont pu utiliser leur cerveau aussi bien en situation de stress que dans un bureau…
et donnant toute la valeur intellectuelle à une opposition entre ces tâches et ce type d’arguments.
Un cabinet de consultants en statistiques / ingenierie peut facturer bien plus que 100E$ de l’heure, si l’on veut des résultats très fiables et si on ne sait pas comment les obtenir dans un domaine précieux….
Ca ne veut pas dire que les personnes qui auront fait le travail verront ces 100E$ rentrer dans leur poche chaque heure (ou alors, la faillite guette le cabinet, privé de mobilier, de documentation et ne reversant pas les charges sociales) …
« Mais quand les membres des Forces de l’Ordre se dévouent corps et ames pour leur boulot, il faut bien reconnaitre qu’il méritent un peu mieux que le mépris qu’on leur porte. »
Ce mépris est entretenu par une absence totale de reflection de ceux qui postent « un peu trop vite », et qui se drapent, sans trop se soucier de dignité, derrière des morts….
Il n’en reste pas moins étonnant que la gendarmerie ait d’avantage de morts en service que la police (mais les militaires restent discrets, par dignité) et moins de blessés … selon Direct Matin de ce jour (le nombre de gendarmes et de policiers est à peu près le même) .
Est ce un délit que d’être curieux?
bravo pour votre blog et la qualité des articles délivrés!
Ne perdez pas de vue que le client est cuit quand son avocat n’est pas cru…
Auriez vous confiance en un politicien que les électeurs ont rejeté ou en policier qui a perdu la confiance de sa hiérarchie ?
Bonjour PHE : Attention ! jusque là, vos commentaires étaient bien. Ne recommencez pas à cracher, vous allez vous épuiser. Et puis, ici, il pleut ! c’est pas la peine d’encombrer le net. Les cristaux sont déjà liquides.
Les deputes/politiciens peuvent devenir avocat (mais alors cette profession c’est du pipeau, il n’y pas besoin des passer des annees intensives en droit???), et qui a vote cette loi? Bah les deputes pardi!
De 2 choses l’une, soit pour etre avocat il faut faire des etudes d’avocat, soit il y en a pas besoin.
C’est de la fraude, comme le dit l’article: ca ressemble a un sauve-qui-peut tailler sir mesure pour les politiciens eux meme et voter par eux meme.
Cela s’appel un scandale.
Pourquoi les deputes et le president ne s’augementeraient pas eux-meme tant qu’on y est? Quoi c’est deja fait?
On a besoin d’un peu de menage au niveau politique, ca commence a bien faire, la France c’est nous, pas un petit groupe de profiteur.
Même si Nadine Morano peut devenir avocat sans passer le moindre diplôme, mais je ne voudrais pas prendre Nadine Morano comme avocat. Nous sommes encore libre de choisir notre défenseur.
Le Conseil National des Barreaux se fâche en soulignant l’imprécision de ce décret : « les personnes justifiant de huit ans au moins d’exercice de responsabilités publiques les faisant directement participer à l’élaboration de la loi sont dispensées de la formation théorique et pratique et du certificat d’aptitude à la profession d’avocat ». – « Que signifie l’expression « exercice de responsabilités publiques » ? S’agit-il de simples fonctionnaires ayant travaillé dans le service de législation d’un ministère ? Ou s’agit-il d’élus de la Nation ? En ce cas, pourquoi ne pas l’avoir dit ? »… A lire ici.
Et évidemment mon cher maître dès que vous serez avocat jetez vous dans l’arbitrage à tout va, c’est avec ça qu’ils font leur beurre nos ex ministres et députés. Par toujours ex d’ailleurs, voir Copé.
Dès que Squarcini ne sera plus mis en examen, on ouvrira une buvette en salle des pas perdus. Ca file la soif les émotions. Bel article 😉
Erreur sur la durée des études dans le billet. La formation au CRFPA pour obtenir le CAPA est de 18 mois (6 mois de cours + 6 mois de PPI + 6 mois de stage) et il n’existe pas de stage de 2 ans comme vous l’écrivez.
Personnellement j’ai réussi le concours directement après mon M1 (là je suis en M2 que je fais passer sur le PPI) et je rentre en cours au CRFPA en septembre donc en tout il m’aura fallu 6 ans et pas 8 ans pour finir avocat. ça n’en reste pas moins long et coûteux.
Oui, vous avez raison, le stage n’existe plus. Je vais corriger. Merci
Tout ça ne marche qu’avec la co-optation pour dire les choses proprement.
Ceux qui ont essayé de faire valider leurs acquis professionnels sur 8 ans, par exemple, en tant que juriste, ne sont qu’une dizaine et il n’y a qu’une ou deux personnes qui n’ont pas été bloqués par la « commission » qui en décide pour devenir avocat.
Si vous faîtes des recherches par vous-même, vous vous en rendrez compte. Et je ne pense pas non plus que des gens comme Copé ou de Villepin ait eu besoin de faire les 18 mois à l’EFB
Bref, si ce décret a été sorti à l’intention de Squarcini, je doute qu’il vous soit utile à moins que vous ayez vos entrées, à votre tour, avec le gouvernement successeur.
Sinon, un lien utile :
http://libertes.blog.lemonde.fr/2010/11/29/combien-de-magistrats-en-france/
bonjour,
je souhaite devenir avocat et j’ai 40 ans alors galere ou pourquoi pas
Votre papier contient une erreur. Il n’y a plus, depuis plusieurs années, de stage pratique de 2 ans après l’obtention du CAPA et la prestation de serment… Il est même possible d’ouvrir son cabinet directement.
Bon, ok pour les avocats, mais pour les médecins, les pharmaciens, les profs, les plombiers-zingueurs, les mécanos… peut-on espérer les mêmes funambulesques passerelles?
Dites, ayant plus de 8 années derrière moi de recherche intensive dans la meilleure façon de tailler ses rosiers, puis-je espérer que le CNRS m’ouvre ses portes?
Tout cela est grotesque et dévalorise le métier d’avocat.
Je me demande si on ne devrait pas envisager des poursuites pour exercice illégal du droit. Suffira de trouver un avocat qui ne regarde pas la procédure de travers.
« » »Une fois son certificat de fin de stage en poche, il va pouvoir enfin exercer librement le métier qu’il a choisi. Cela lui aura pris environ 8 ans. Et coûté pas mal d’argent. » » »
Que je sache, les études, en fac sont gratuites, l’étudiant ne rémunère pas ses professeurs. Donc, dire que les études coûtent pas mal d’argent est faux.
T’as raison Markus ! A moins que tu ne voles les livres dont tu as besoin, que tu ne paies pas la piaule où tu dors et que tu ne manges pas, oui, t’as raison, les études sont gratuites ; surtout si tu y vas à pied !
Mais oui j’ai raison, le gîte et le couvert, plus les bouquins et les inscriptions ne sont pas « gratos », heureusement. Je ne parle pas des « teufinades »…. Relisez mon, propos….Si vous voulez des études gratuites et rigolotes entrez à Centrale et à X…
Les études ne sont pas gratuites à Centrale (école d’ingénieur privée qui demande des frais d’inscription non négligeables) et loin d’être « rigolotes » à l’X (je ne parle même pas de rentrer dans ces écoles).
Y aller à pied est très bon pour la santé. Quand on voit la surcharge pondérale des étudiantes, manger un peu moins et se dépenser un peu plus ne leur ferait pas de mal, en plus de faire du bien à leur porte-monnaie.
Surtout que, en dehors du concours (CRFPA) qui coûte un peu d’argent – comme tout concours – une fois admis à l’EFB, cela coûte la bagatelle de 1300 euros (à Paris). Et la fac n’est pas gratuite : on ne le dit pas suffisamment mais le prix des études augmente avec le niveau. En licence de droit bilingue, cela coûtait entre 400 et 600 euros par an. En master 1 à Paris, environ 600 à 700 euros. Même si cela vous parait peu (et en comparant à d’autres pays, c’est certes peu) ce n’est pas « gratuit ».
Donc ce que vous dîtes est faux.
Monsieur,
les études supérieures ne sont pas gratuites. Les non bénéficiaires de bourses paient entre 500 et 650 euros par année universitaire (en intégrant les frais d’affiliation à la sécurité sociale étudiante).
Comme l’ont dit certains, l’inscription en université certes est moins chère qu’en école, mais coûtera tout de même à l’étudiant non boursier de classe moyenne la bagatelle d’environ 380 € / an pour les 3 ans de licence et autour de 500 € par an pour les 2 années de master (car de nos jours si l’accès à l’école d’avocat est autorisé dès l’obtention de la maîtrise il est pratiquement in-envisageable de s’y risquer sans un master 2)
De plus, dans la plupart des cas le passage par l’IEJ est obligatoire. Or l’inscription n’est pas gratuite.
Si on compte les manuels et surtout les codes (entre 35 et 70 euros en moyenne) qu’il faut renouveler tous les 3 ans environ…
Bref, si vous arrivez à effectuer vos études de droit gratuitement dites le moi ça m’intéresse il me reste encore 5 ans à faire!
Bonsoir Marie.
En fait, c’est parce que Markus est de la débrouille. Le plus difficile pour lui, c’est d’emmener ses cours à la maison, chez ses parents.
Pour ne pas user d’encre, il écrit avec la pointe d’un compas sur les tables de la fac.
On peut être sûr d’un truc le concernant : Si la magistrature recrute au physique, il sera pris avec sa carrure de déménageur.
Un de mes enfants a fait ses études en fac, en province (chez les ploucs), puis à la Sorbonne. Je sais exactement combien il m’a coûté. J’ai une cantine remplie de livres, plusieurs fois mis en vente, même à très bas prix, pas de clients. Pour les bourses, je n’ai jamais perçu un kopek.
Je préfère une carrure de déménageur qu’une langue de vipère. Amen.
J’adore ! De bon matin, ça me fait bien rire. Merci Markus.
Pour les livres, vous savez bien : il n’y a plus guère de romantisme ! Les gens de ce jour préfèrent le net. Ils n’ont plus cette sensualité de pages tournées, du bruissement comme des ailes d’arbres, de pages envolées, de mots soulignés au crayon noir… C’est pas grave. Si votre cantine est remplie de livres, on sait ce que vous mangez. Spirituel, va !
Quant aux bourses sans kopeck, on sait bien que ce n’est pas cela qui fait les enfants. Et ceux-là sont votre plus belle richesse.
Mais enfin, pourquoi avoir fourni à votre gosse une pointe de compas pour écrire sur les tables de fac ? C’est pô bien raisonnable tout ça.
Allez, refaites-moi rire. Je suis ravie de vous avoir fait surgir au coin de la commissure. C’est ça, c’est ça : amen !
Miss soph’, je pense que vous êtes très certainement rémunérée par M. Moréas pour veiller à la bonne tenue de son blog. Je plaisante. Mais, pour nous tous, vous êtes notre mère la morale….
Je suis la voix sans visage. Entendez, je cause de l’intérieur… de l’ordinateur ; tout ça parce que la morale n’existe pas !
D’ailleurs rien n’existe. Tout ça, c’est des idées à maintenir le peuple, le quidam et sa gonzesse, la quidamette ! S’il existait quelque chose au-dessus du matériel (à part l’humain bien sûr), l’Homme ne se serait-il pas exonéré de l’invention des dogmes ?
La mère la morale, hein ?! En combien de mots ? L’Amorale ? Mais, je sais mener ma barque, moi Môssieur ! Vous auriez pu y mettre un i, à défaut un i grec, à cette navigation solitaire.
D’ailleurs, en parlant d’Europe, voilà -t-y pas que le Maître Mô se décide à se mettre à la robe ! Au lieu d’écrire, voilà bien qu’il veut causer. Terre ! Terre ! va-t-il crier l’Amiral du barreau ! Telle une vigie, il guette l’ineptie, rectifie et redresse l’angle saillant heurtant les consciences.
Tentons au moins d’être juste et droit comme un mât à défaut d’être moral ! J’aurais préféré que vous me qualifiiez de mère la Sagesse. Soph’ est-il le diminutif de Sophie ou de Sophocle ? Je vous laisse le choix, quand bien même ma proposition peut paraître prétentieuse.
Non, Môssieur, même avec des rames, je ne suis pas morale. Je tente la justesse et le recouvrement de la dignité de chacun d’entre nous.
Ne voyez vous pas tout ce boulot qui m’incombe ? Et mal payée avec ça ! Je ne m’en sortirai jamais !
P… S’il existe une quelconque déité, elle a dû déchirer les dernières pages de la création !
@ Soph …qui peut.
Comme l’écrivait Frédéric Dard, pour son bon Bérurier : » »Je m’en tape les paupières avec une pelle à tarte » » ». Comme l’armoire à glace (pour la rompre) a utilisé son piolet pendant deux jours je vous transmets le refrain Alpin du 14 : « » » la peau de mes roup-tt-s pour une casquette, la peau de mes rouleaux pour un chapeau. » » »
Adessias galinette……..
On peut se demander si, avec de tels aménagements, il ne vaudra pas mieux détenir une carte de parti qu’une carte syndicale !
Bon, en même temps, il s’agit parfois d’ersatz de « syndicats du crime ».
On imagine la scène :
– « Bonjour M… ? Comment dois-je vous appeler ? Monsieur l’ex commissaire ? L’ex député ? Monsieur ?
– Appelez-moi ‘Maître’, mon ‘Cher’ Client. Qu’est-ce qui vous amène ?
– En fait, j’ai fait une connerie. Oh, un truc pas grave. Au début, j’ai exercé mes droits. Et puis finalement, je me suis gourré de bulletin.
– Qu’est-ce à dire ?
– J’ai voté UMP et je me suis fait avoir, malgré les belles promesses : ils ont perdu.
– Ha je vois. Et… vous êtes syndiqué ?
– J’ose à peine le dire… D’un syndicat compromis avec l’ex-pouvoir.
– L’ex-pouvoir ?! Celui du dernier quinquenat ou celui d’avant encore ?
– Non, le dernier. ça suffit.
– Oh, en même temps, n’ayez crainte : tous les syndicats sont compromis maintenant. Mais rassurez-moi : vous aviez une carte du parti ?
– Oui, j’ai pas eu le coeur de la jeter.
– Appelez-moi ‘Très Cher Maître’. Vous me devrez 5000 balles. Je suis certain que nous gagnerons. Avec un peu de chance, les ex-députés ont tant d’ennemis chez les magistrats qu’on arrivera bien à faire trainer votre affaire jusqu’au prochain quinquennat ! Nous avons dans les placards quelques espions traînant encore. Et nous gagnerons. Soyez en sûr. On ne sait jamais : s’ils revenaient au pouvoir… Nous serons nombreux dans la magistrature, on aura fagocité cet état républicain et on rendra la justice comme on veut. Nous ferons des prisons VIP Land et puis…on s’en sort toujours.
– Vous acceptez le paiement en trois fois ?
– Seulement si vous gardez votre carte du parti !
– C’était pas une doctrine genre communiste ça ?
– allons, allons. Ne me dîtes pas que vous n’avez jamais vu « L’aveu » !
– Si justement.
– Allons, restons bons amis. Vous savez bien : « Au royaume des aveugles…
les borgnes sonnent les cloches et croient aux Esméraldas, comme vous aviez vu en notre Menteur – je veux dire Mentor – un père éternel ! »
– C’est vrai Sire. Je vous bénis. Je sais raison garder. Finalement, je préfère la garde à vue : y’a plus que les flics qui respectent les droits des gardés à vue. Parce que, pour ce qui est des prochaines défenses, on peut s’inquiéter de la justice à laquelle on aura droit ! A ‘ciao Pantin’. Je préfère encore être un automate dans une société, qui ne tient, comme une marionnette, qu’à un fil et qu’on fait parler d’un langage que je désavoue. Je garde mes 5000 balles ! Salut girouette. »
Ils vont pouvoir, une fois battus aux elections, continuer à nous insulter, comme Copé qui pensent que les minables à 5000 euros par mois ne sont que des gueux, des manants.
Avocats, magistrats, même combat: aucune éthique, sauf celle du fric, du copinage et de la franc-maçonnerie. Ils me font tous gerber.
Commissaire honoraire (je suis sûre que l’honorariat existe et que vous l’avez obtenu) Boréas, on ne peut pas tout avoir ! Vous ne pouvez pas devenir avocat, mais votre retraite est calculée en tenant compte de vos primes, à l’inverse des magistrats, qui se battent en vain depuis des décennies pour obtenir le même traitement. Quand on sait que les primes des juges atteignent 40% de leur salaire… D’ailleurs je me souviens que dès la formation initiale, cette inégalité de traitement existait : les élèves commissaires étaient déjà mieux rémunérés que les élèves magistrats.
Il a fallu trois ans à ma fille après un cursus complet jusqu’au doctorat mention bien après un double cursus également en droit Espagnol puis le CAPA et l’Ecole Du Bareau à Paris (EFB) sortie parmi les 10 meilleurs à 23 ans pour obtenir une place de stage dans un cabinet nécessaire pour pouvoir ensuite prêter serment et être ainsi inscrite au tableau lui permettant d’exercer so métier d’avocate.
Trouvant la situation ubuesque j’ai à l’époque demandé au ministère de la Justice pourquoi le sieur Sarkozy, lui, avait pu prêter serment et devenir avocat sans faire de stage. Vous imaginez bien que je n’ai pas obtenu de réponse.
Depuis cette époque ma fille possède un cabinet florissant dans une île Française au climat paradisiaque et au statut fiscal intéressant et Sarkozy a pu démontrer sa grande incompétence juridique comme Président après avoir aidé quelques clients à échapper au fisc (pas pour toujours en tout cas).
Comme quoi la compétence et le métier ne s’obtiennent pas dans une pochette surprise de député, ou même de commissaire de police…. Sauf à inventer son propre droit ce qui risque de ne satisfaire ni le client ni le Juge.
La reconversion serait à mon avis plus facile comme bonimenteurs pour les hommes politiques et comme truands pour les commissaires (certains l’ont bien compris).
Il faut « faire » dans ce qu’on sait faire…
Doctorat (7 ans minimum) + formation au métier d’avocat (18 mois) = 8 ans et demi… donc votre fille a eu son bac à 14 ans et demi… chapeau.
Et je ne parle même pas des ministres nommés par copinage. Des personnes jamais élu, aucun ou presque pas de diplôme (pour ne pas citer Mr Douillet).
En plus d’une bonne pension a vie, ils pourront sans aucun problème outre passer la CAPA.
Alors que pour les étudiants c’est démerde toi.
C’est quoi cette république du piston et de privilège.
(je me souviens que Sarkozy était totalement contre avant son élection, quelle blague).
Le Président aurait eu son bac à la session de rattrapage et ce, grâce au sport, c’est le témoignage d’un de ses anciens profs, donc cela tient la route.
En ce qui concerne le cursus postbac, la nébuleuse, comme pour prince Jean…….
En tout cas le métier conserve:
cf Vergès et Dumas
faute de liaison hô sourd et aveugle.
Alors que pour être député il n’est pas nécessaire d’avoir de diplômé..
Pas de diplôme pour être sénateur, ainsi le sénateur de ma bonne ville du ht cotentin, est un ancien ouvrier de l’arsenal qui n’a connu que l’école primaire, de son époque…
Houlà, ma grande ! Ton sénateur ex-arpette est fils d’ingénieur, il a pratiqué le tennis dès sa tendre jeunesse, il lui est arrivé de prendre l’avion pour courir le cross à New York (non sans se distinguer aux foulées annuelles de « La Presse de la Manche », l’ancien journal collabo « Cherbourg-Eclair » pour lequel il a toujours eu les yeux de Chimène) et il envisageait, aussi en cette même jeunesse, de faire du cinoche comme réalisateur: il est donc du genre « héritier déclassé » qui a trouvé en la politacaille locale la planche de salut à rebondir dans son milieu bourgeois originel. Son digne successeur à la mairie ( par ailleurs député, et ces temps-ci porte-vent d’Hollande) est devenu, lui, avocat (rappelons que Julien Dray a échoué à cette chance) avec juste un petit diplôme de l’IEP de Bordeaux, en toute discrétion, par une opération qui garde son mystère, en particulier par les soins du barreau local qui a toujours refusé de transmettre les documents qui permettraient d’y voir clair, et il donne conseils à son employeur, un cabinet parisien bien connu comme lobbyiste du P.S., ce qui doit avantageusement lui compléter ses indemnités municipales, parlementaires et autres minimes à-côtés. Alors ta bonne ville, ma grande, elle est encore meilleure que ce que tu peux l’avoir à la bonne !
C’est pareil pour la profession de Juge…
Vous avez des concours ouverts à toute personne de plus de 35 ans pouvait justifier d’une expérience de 10 ans dans le domaine administratif, dans le domaine social…avec un BAC+4
Cà part d’une bonne intention : diversifier les origines socio-économique et donc les compétences, des magistrats et surtout recruter parmi des gens qui ont une expérience professionnelle. Le problème que la baisse dramatique du nive
.. suite : du niveau des admis au concours, liée à la baisse tout aussi dramatique des candidats à la profession. Les gens finissent pas apprendre dans quelles conditions dégradées fonctionne la magistrature et à quel point il devient difficile de rester indépendant. Et puis exercer une profession taxée par le Président de la République de « petits pois », franchement, ce n’est pas attractif.