« Un scan de votre ordinateur a été effectué… Vous avez un ou plusieurs logiciels dont vous ne possédez pas la licence légale. Vous devez remédier à cette situation dans les 24 heures sous peine de poursuites… » Pour les aigrefins, HADOPI, c’est déjà fait. Ils n’avaient pas envisagé le bon tour de ces diablotins de députés socialistes qui, planqués à la buvette du Parlement, ont surgi au dernier moment pour faire capoter le texte.
Bon, c’est pas grave : vont revoter, scrogneugneu ! Ils feront ainsi les frais (à leur tour) du nouveau postulat : Si tu votes mal, tu revotes !
Ces dernières semaines, des pourriels menaçants arrivent dans nos boîtes aux lettres : On a scanné votre ordinateur… Vous êtes en infraction… Alors, imaginons demain, lorsque cette loi sera adoptée…
La pauvre africaine qui veut qu’on l’aide à rapatrier son héritage en France moyennant une substantielle commission est complètement dépassée… Entre les arnaques et les bonnes blagues, va-t-y avoir du rififi dans les foyers ! En effet, comment détecter les avertissements réels, des arnaques, et même de la pub ?!
Car en cas de manquement à la loi HADOPI, l’internaute sera avisé par mail.
Et comme ce n’est pas l’auteur du piratage qui est visé par la loi, mais le titulaire de l’accès à la ligne, cela laisse la place à bien des incertitudes…
En effet, en tant que détenteur d’un abonnement au web, nous allons nous trouver « dans l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins » frauduleuses susceptibles de porter atteinte aux ayants droit (art. 336-3).
C’est le défaut à cette obligation de surveillance qui déclenchera les foudres HADOPI. Dans le recueil Dalloz 2009, Me Asim Singh, spécialiste en propriété intellectuelle, remarque toutefois que ce texte « n’a de sens et n’est intelligible que si l’internaute sait quels actes sont en effet soumis à l’autorisation des ayants droit. Or, dit-il, la réponse à cette question demeurant parfois incertaine même pour les spécialistes, il nous semble illégitime de la part du législateur de demander aux internautes de faire mieux ».
Pour parler simple, Le législateur se montrant incapable de définir l’objet exact du « délit », l’usager moyen se trouve dans l’incapacité de savoir quelles sont exactement ses obligations.
Bon, ça s’éclaircit pas !
En fait, si j’ai bien compris le système alambiqué qui nous attend, des agents assermentés rémunérés par des entreprises privées (Sacem, SACD, producteurs de film, de disques…) scanneront la Toile à longueur de journée pour détecter les pirates du Net. Ensuite, ils transmettront l’adresse IP des suspects à d’autres agents assermentés auprès d’une autorité administrative. Lesdits agents s’adresseront alors aux fournisseurs d’Internet pour obtenir l’identité des titulaires de la liaison en vue de leur adresser une mise en garde, et de les sanctionner en cas de récidive.
En principe, ils n’auront accès ni à l’historique des pages visitées ni au contenu des boîtes mails.
Ce n’est pas l’avis d’Anthony Astaix, de la rédaction de Dalloz. Dans une étude parue en 2008, il estime que l’art. L.331-20, permettra d’aller plus loin. Les agents publics habilités « pourront obtenir tous documents, quel qu’en soit le support, y compris les données nominatives conservées et traitées par les opérateurs de communications électroniques telles que identité, adresse postale et électronique, coordonnées téléphoniques du titulaire de l’abonnement utilisé… ».
Les gens qui s’y connaissent un peu en informatique (ce qui n’est pas mon cas) m’assurent que tout ça n’est pas très réaliste. Certains pensent même que le piratage pourrait du coup devenir une sorte de challenge chez les jeunes. On pirate et l’on se fait peur et on vous em… !
L’ancien directeur de l’Adami (Société pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes), Bruno Ory-Lavollée, a déclaré dans un article du Monde du 14 avril 2009 : « Aucun des artistes qui ont signé des pétitions pour soutenir cette loi ne peut accepter qu’en son nom on s’attaque aux libertés individuelles, ni que la culture, synonyme de liberté et d’épanouissement, entre en ménage avec l’espionnage des vies privées ».
Aujourd’hui, certains artistes (de gauche) ont écrit à Martine Aubry pour lui dire qu’elle avait perdu son âme en ne soutenant pas ce projet…
Alors, au risque de perdre ma place au paradis, je m’y suis mis aussi. J’ai téléchargé un ouvrage numérisé par Google : Les lettres choisies de Voltaire, 1792, tome deux. Et j’ai noté cette petite phrase : « Mais remarquez, Monsieur, pour la consolation des grands artistes, que les persécuteurs sont assurés du mépris et de l’horreur du genre humain, et que les ouvrages demeurent ».
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Le deuxième dessin provient du blog de Djib (ici).
le plus etonnant dans tout ça, c’est que vous, les bobos gauchos gauchistes, vous ne vous rendez même pas compte que sarkozy est en train de réaliser vos rêves les plus fous !
On devrait même punir Dieu de nous avoir créés, et par voie de fait, permis de nous dupliquer.
Y compris le Serpent de la génèse, grand suspect dans cette affaire.
C’est le mystère de la Création.
Ce qui est certain, c’est que la connerie est duplicable à l’infini, elle, et personne n’a encore eu la bonne idée de trouver la touche « delete » pour cet artefact.
Sur ce, je vais me boire une bonne « mort subite » en pensant aux enfants voleurs, aux policiers cyclistes, aux fleurs de mon jardin, et à la flèche de Zénon.
Le présent texte (que tout le monde est invité à reproduire et à diffuser à l’infini… et plus encore) était là pour me faire mousser un peu. Sous un pseudo combien de génies peuvent-ils se cacher ?
Heu… me faire mousser un peu, avant la mise en bière… Lol !!!
A-t-on pensé à ceux qui téléchargent un film parce qu’ils n’ont les moyens ni d’aller au cinéma ou au concert ni d’acheter des DVD ? Si les prix étaient plus raisonnables, la tentation du téléchargement illégal serait moins forte – le téléchargement légal restant assez coûteux.
Va-t-on punir aussi ceux qui copient les films lors de leur diffusion à la télé pour les prêter GRATUITEMENT à un parent ou à un ami ? (les supports d’enregistrement ont d’ailleurs été taxés à cause de cette éventualité).
Je ne connais rien à l’informatique mais je me pose une question : si on utilise un logiciel anti-espion, du genre « spybot » ou autre, est-ce qu’on pourra neutraliser le mouchard censé nous dénoncer en cas de téléchargement ?
Sera-t-on alors considéré comme délinquant ?
de l’amertume d’un vieux geek qui aime bien écouter de la musique:
– augmenter le prix du CD plus vite que les salaires, ça permet aux maisons de disques de passer plus de temps à fabriquer des poupées barbies et des kens bien formattés qui chantent plus ou moins bien en s’agitant, plus ou moins dénudés, et donc aux salariés d’écouter moins de musique nouvelles et intéressantes
– ne proposer en accès légal et payant que le catalogue de musique des poupées barbies et de leur ken cité plus haut, en évitant toute originalité, comme ça le salarié achète encore moins de CD ou alors il se laisse aller au formattage ambiant
– contrôler le PC plutôt que le modem, il y a plus de PC que de modems, donc on vend plus de logiciel de contrôle, donc on fait du fric non pas pour les artistes mais pour des sociétés de logiciel
– vendre des PC avec des graveurs de disques pour faciliter la copie, vieux débat qui remonte au temps des disquettes à propos de la copie illégale de logiciel,
– oublier que la profusion de Windows vient du fait que les disquettes de Windows et Word étaient mal protégées, lorsqu’elles l’étaient, et donc se sont répandues très vite,
– oublier que l’arrivée du CD à permis à plein de musiciens peu connus et peu argentés de ne plus pouvoir enregistrer, le coût de production d’un CD étant tellement plus cher à l’époque que celui d’un vinyl,
– oublier que nous sommes dans l’ère du numérique et que le phénomène de la disparition des dynosaures s’est reproduit plusieurs fois depuis les 65 dernier millions d’années, y compris dans le domaine de l’industrie (ah! cette association d’idées si poétique: industrie/culture!)
tiens, j’ai du faire un mélange… mais les spécialistes du ministère de la culture ont l’habitude, ils s’y retrouveront (si, si, ils ont des spécialistes, ne riez pas)
bernard
J’écrivais l’autre jour:
> (…)l’UMP choisit mal son moment pour faire
>passer une loi qui met en lumière des
>dysfonctionnements et en produit de nouveaux,
>dans un système déjà suffisamment malade.
Il faut croire que l’analyse était juste, au vu des nouvelles d’aujourd’hui !
Ceux qui militent contre Hadopi sont surtout des jeunes. Au vu de l’affaire TF1-Albanel, combien en restera-t-il qui ne souscriront pas au « tous pourris » ?
il n’y a pas beaucoup de manifs ou mobilisation autour de cette idiotie crasse d’hadopi, parce qu’il n’y a pas de syndicat des utilisateurs du net, et aussi pour la bonne raison que ses détracteurs savent qu’il est impossible de tuer les mouches avec un fusil, donc ils s’en fichent plus ou moins. Mais ce qui est grave, c’est que le débat sur le téléchargement masque le fond terrifiant de cette loi: punition collective, absence de juge, impossibilité de preuve, contrôle d’internet, logiciel mouchard etc.. Que l’on soit pour ou contre le téléchargement il paraît inadmissible d’accepter ce genre de solutions: aujourd’hui le téléchargement, et demain quoi d’autre? Si nous laissons passer ce genre de méthodes une fois, elles resteront. Et je note l’attitude des artistes « de gauche » qui ont tous poussé les hauts cris lorsque M. Sarkozy a été élu en nous prédisant le pire, ont manifesté contre les tests ADN (y compris carla), et maintenant se réjouissent de ce genre de loi simplement parce qu’ils espèrent gagner quelques sous de plus (ce en quoi ils se font avoir) pour se payer une enième chirurgie plastique. D’autre part présenter les signataires de ce texte comme « les artistes » est une manipulation; en effet la poignée de germanopratins concernée ne représente qu’une infime proportion des artistes à travers le monde! Ainsi d’autres sont opposés à cette loi, par exemple Catherine Deneuve, qui a fait bien plus pour le rayonnement de la culture française que ce brave Johnny!
@Inquietude tu sais perso. ce n’est pas ça qui m’effraie le plus. Je travaille dans les réseaux et je peux affirmer qu’il impossible de sécuriser à 100 % un accès.
Non le plus horrible c’est que l’on passe outre la présomptions d’innocence. On passe outre un juge. On passe outre des règles de droits élémentaires en inversant la charge qui pèse. Bref c’est à vous de prouver votre innocence, et bien sur un fois que votre aura accès internet été coupé pas avant (vous avez 17 jours après la coupure si j’ai bien suivi les débats).
Sinon nul besoin de répéter tout ce qui a été dit plus haut.
Mais le pire comme nous savons tous ; vu qu’elle est inapplicable comme le fut la davsi, par contre, elle laisse un trou énorme dans nos droits les plus élémentaires de citoyens fasses à des officines privées.
Le plus effrayant a mon sens, est l’obligation qui est faite a tout un chacun de devenir un expert en sécurité informatique.
En effet, vous devrez garantir qu’aucun « pirate » n’utilise votre infrastructure informatique a des fins illégales, afin de ne pas être vous-même inquiété. Plus précisément, et sans aucune volonté d’effrayer qui que ce soit, une liaison Wi-Fi peut actuellement se pirater sans trop de difficulté, avec les outils appropriés.
De même un machine non munie d’un anti-virus/pare-feu sera vulnérable. Sans parler d’une faille de sécurité du système d’exploitation (ou d’une application tierce), qui n’aurait pas été corrigé.
Comment devra procéder le quidam dont l’installation aura été piraté pour prouver sa bonne foi sans avoir l’ombre d’une idée sur la façon de procéder ? Il faut espérer pouvoir compter sur le soutien des pouvoirs publiques…
J’ ai trouve ici un post intitule comment contourner la cybersurveillance (
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/22/comment-contourner-la-cybersurveillance/)…
Tout est deja pret pour rendre l’ identification des IP inutilisables : grace a TOR (c.f. http://www.torproject.org/) , on est noye dans la masse.
Plus beau encore : Freezer (c.f.: http://musicfreezer.freehostia.com/)permet de sauvegarder en toute legalite les morceaux diffuses par deezer, jiwa et autre imeem !
Ce qui me choque le plus (en dehors de l’incompetence des deputes), est que la taxe Tasca impose deja tous les supports numeriques pour nue compensation a la SACEM. Meme les cartes de memoire pour appareil photo sont taxees !!!
Enfin, les grosses maisons de disque hurlent a la mort… mais qui se souvient des musiciens de bal pop qui gagnaient leur vie en allant de ville en ville, et qui ont tout simplement disparu avec l’apparition… des maisons de disque 🙂
@Wanatoctoumi:
J’aimerai autant éviter, mais en effet c’est ce qui risque d’arriver. Ce genre d’action n’améliorerait pas les conditions de vie du français moyen. Mais ça rétablirait un semblant de justice.
C’est bien de justice qu’il s’agit. Il y a une clique qui a le pouvoir, qui a l’argent, de la considération, des récompenses, un accès supérieur à l’information (qu’il s’agisse de la recevoir, de la produire ou de la contrôler), des moyens de pression sur la justice et l’administration à tous les niveaux.
Dans une société juste, beaucoup de ces avantages n’existeraient pas. Les autres seraient une contrepartie à un service rendu à la société dans son ensemble. Voilà pour la société juste.
Dans la société française, Sarkozy décide seul de s’accorder une augmentation de 140%, les députés sont payés à ne rien faire (et incités non à être plus présents, mais à voter de façon plus obéissante). Les PDG sont éjectés avec des parachutes si lourdement lestés qu’on se demande pourquoi ils ne se déchirent pas en vol… Mais ça viendra peut-être.
Je m’emporte. Ce que je voulais dire, c’est que l’UMP choisit mal son moment pour faire passer une loi qui met en lumière des dysfonctionnements et en produit de nouveaux, dans un système déjà suffisamment malade.
Payer tous pour les « délits » (ouais, entre guillemets, j’y tiens) de quelques uns, les magasins nous le font déjà, ça s’appelle la démarque inconnue… Moi je veux payer, des licences globales, des contributions récupérées par mon FAI, je me fous de la forme que ça peut prendre. Le problème n’est pas l’argent, c’est beaucoup plus grave que ça.
parachutiste doré
Maxime Le Foretier
quand l’ argent…
Pour « Wanatoctoumi » +10 !
…continuer à télécharger, pour une culture libre d’accès et universelle.
Que les impôts servent un peu à augmenter le budget du ministère de la culture, et non celui de l’intérieur.
Je ne vis plus en France depuis quelques années, et il me semble que je n’y reviendrai jamais. Ce pays a perdu depuis 20 ans les valeurs qui ont fait sa renommée. Vue de l’extérieur, la France est le pays le plus réactionnaire d’Europe. Cette loi n’est qu’un exemple d’une mentalité de plus en plus fasciste.
Au lieu de penser à une nouvelle manière de rétribuer les artistes, on décide de sanctionner les « contrevenants ». C’est la faillite de la pensée. De même, pour tous les problèmes de société.
A quand une classe politique pensante ?
► Tom | le 04 mai 2009 à 18:35
Que ferons les citoyens ?
Des piques et des fourches !
Tous à Versailles !
1) décideurs à côté de la plaque d’un point de vue idéologique (atteintes aux droits fondamentaux: vie privée, accès à l’information et à l’expression)
2) décideurs hors-jeu d’un point de vue technique (je ne vais pas faire la liste des âneries débitées depuis des mois)
3) parlementaires aux ordres d’un exécutif tout puissant
4) copinages entre industriels (j’inclus dans ce terme de nombreux artistes) et politiques
…
Il n’y a rien, rien à sauver dans toute cette histoire. J’ai toujours voté jusqu’à aujourd’hui, mais je commence à me demander si ce n’est pas le système lui-même qui est gangréné.
En ces temps de crise, le politique aurait pu répondre au besoin de renouvellement idéologique. On voit clairement qu’il en est incapable, par manque de volonté d’une part, mais aussi et surtout par incompétence.
Que ferons les citoyens ?
A mon avis, il faut posre le problème dans les termes suivants:
Pour la première fois, on va autoriser des agents privés (non assermentés) à fouiller dans les affaires et la correspondance privée des citoyens. Cela, pour la défense des intérêts d’un lobby qui, bien que réellement lésé (je ne le conteste pas), n’aura même pas à passer par un juge pour obtenir des poursuites à l’encontre de quiconque. De plus, les moyens mis en œuvre pour l’application de cette mesure pourront être utilisés par les officines spécialisées (celles qui, sans qu’on ait le moindre contrôle sur leur probité, auront contracté avec la SACEM ou autre organisme, pour le faire), au bénéfice de tout autre contractant, au même titre qu’on peut engager un détective privé pour lui faire faire ce qu’on veut.
Il ne m’échappe pas (MOREAS doit en savoir quelque chose…) que, déjà, des tas de gens se permettent, en dépit des lois, d’espionner les internautes.
Mais, maintenant, cela va se faire avec la bénédiction des pouvoirs publics.
La République devient, dans ce sens, ouvertement « policière », en autorisant, explicitement ou implicitement, n’importe qui à espionner n’importe qui, sans que les juges aient à mettre le nez dans ces trafics.
Cette loi est inutile si ce n’est qu’elle va prouvée que le marché du disque s’effondre pour une raison totalement étrangère à internet: la marge des maisons de disques.
Les artistes feraient mieux de s’opposer à cette loi plutôt que, comme récemment pierre arditi et companie, se plaindre du rejet du texte.
http://miroir-politique.eklablog.com/
à quelle heure jésus-christ a-t’il chassé les marchands du temple ?
Les sots admirent tout dans un auteur estimé. Je ne lis que pour moi; je n’aime que ce qui est à mon usage… dixit machin-truc arouet…
et c’est pourquoi je n’écris pas.
Pour ne pas que d’autres sots ne s’emparent de ma pensée si subtile à des fins glauques.
moi
Ca fait longtemps que tout le monde sait que cette loi est inapplicable, ridicule, liberticide, anticonstitutionnelle et contraire aux lois européennes…
Ce qui est nouveau c’est l’intervention des 4 comiques…
« La gauche, notre famille , c’était le refus d’un ordre purement marchand. C’était la protection du faible contre le fort. En particulier pour la culture. En ne les abandonnant pas à la seule loi du marché, la gauche avait sauvé les artistes dans notre pays », expliquent-ils.
A qui au juste essaient-ils d’expliquer que les majors des industries culturelles sont « le faible » et les particuliers usagers d’internet sont « le fort »?
Quelqu’un pourrait-il leur expliquer que le téléchargement n’est pas « marchand » et que c’est bien là le fond du problème?
Les disques de Maxime le fox terrier et les films de Michel Piccoli ne se vendent pas bien? C’est à cause du téléchargement, c’est sûr!
Il est déjà très problématique d’avoir à installer un mouchard sur son ordinateur pour pouvoir bénéficier de la présomption d’innocence, qui devrait nous être acquise (d’ailleurs, comment fait-on lorsqu’on a un ordinateur sous Linux ?). Mais pour moi, le pire reste que cette loi va entrainer la disparition des accès internet libres dans les cafés et lieux publics, et priver ainsi de nombreuses personnes, en particulier des étudiants, d’un accès au web dont ils ont besoin et qu’ils n’ont pas les moyens de se payer.
En effet, quel gestionnaire de ces points d’accès va courir le risque de se faire couper l’accès sous prétexte que quelqu’un l’a utilisé pour télécharger illégalement ?
Hadopi va couper l’accès à Internet de beaucoup de personnes avant même sa mise en place.
Pour ceux qui voudrait surfer tranquillement et anonymement sur internet :
http://www.torproject.org/index.html.fr
http://www.anonymouse.org
Et que se passe t il si un employé indélicat télécharge sur une ligne d’entreprise ? on coupe la connexion de la société ?
Par ailleurs, à part le fait que ca soit quantifiable, quelle est la différence avec l’échange de cassettes vidéos d’avant internet ?
Peut être que les artistes de « gauches » qui vivent sur leurs royalties depuis des années, ne produisent rien et gagnent quand même des fortunes devraient se trouver un vrai travail ? Ca laisserais de la place pour de « jeunes » et talentueux nouveaux artistes.
Peut être aussi que ces maisons de disques que cette loi défend devraient laisser la place à d’autres acteurs plus proche du grand public et des artistes (et qui seraient moins intéressés par l’augmentation de leur mage par la concentration des ventes sur quelques nom que par le fait de faire découvrir de vrai artistes)
sans meme se poser la question de la légitimité de cette loi, voici un autre dommage collatéral fort prévisible :
le développement formidable des systèmes d’échange cryptés qui, en termes d’opacité, n’ont rien à voir avec la relative transparence qui règne sur la connaissance (certes non le controle) des contenus échangés. et la ce ne sera pas le droit d’auteur qui en prendra un coup, mais ce sont aussi toutes les mouvances les plus contestables qui auront, de plus en plus facilement, la possibilité d’échanger des données sans AUCUNE possibilité de controle.
aujourd’hui, grace à la non-sécurisation d’internet, on peut encore démonter des réseaux terrosites, pédophiles… demain, alors que m. dupont – un peu idiot il est vrai, enfin comme tout le monde – verra son abonnement internet suspendu car le petit voisin cauteleux aura piraté sa box. et pendant ce temps,les vrais délinquants téléchargeurs compulsifs pourront à loisir, soit telécharger depuis la box de ducon, dupont pardon, ma fourche à langué, soit crypter les données interdites, et les rapatrier en toute tranquilité.
la consommation indue de biens culturels est un véritable probleme, mais le paradigme de l’assimilation d’un bien culturel à une marchandise (cf : telecharger un film, c’est comme voler dans un magasin) à des fins de protection des auteurs a vécu. pour que les artistes vivent de leur art, il faut inventer d’autres systèmes.
je suis personnellement tout à fait pour l’instauration d’une taxe sur les FAI, qu’au final nous payerions tous, j’en ai bien conscience, et qui rémunèrerait de façon décente ces fameux « petits artistes » qui dit-on, souffrent le plus du pillage de leurs oeuvres.
quant aux gros? eh bien qu’ils bougent leur cul sur scène !
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/04/22/comment-contourner-la-cybersurveillance/
Pourtant, le flicage du web comme on va le mettre en place sera très pratique lorsqu’il s’agira de récupérer un max de données personnelles (utilisée uniquement, pour l’instant, pour les pubs « ciblées » par SMS, voir l’article du monde à ce sujet. Le marché est juteux, et on doute qu’il sera utilisé avec la mesure et le respect des usagers typique des pubs téléphoniques. Si si, ils l’ont juré…)
Mais lorsqu’on remplacera tous ces zorribles fonctionnaires par une gentille sécu privée vet vos retraites à Bollobouygues, ceci sera fort utile pour faire du vide. « Madame, l’assurance-vie de votre mari, que vous payez depuis 20 ans, est caduque : dans ce courriel du tant, il dit « flûte, j’ai repris une cigarette aujourd’hui », et la photo sur Facebook de cette soirée le prouve. Or si vous regardez les petits caractères sur la police… (Voire à ce sujet le film « Crime City », disponible en DVD.)
Rappelons qu’aux USA, ou tout est plus beau, plus grand, etc, 50% du budget des assurances est consacré à éliminer les sujets à risque. Et pour les « canards boîteux » non assurés ? Il restera les urgences, payées par je, tu, nous, il.
Sans oublier que les spammeurs sauront fort bien envoyer des messages du type « votre accès à internet va être coupé en vertu de Hadopi. Pour le réactiver, réentrez vos données personnelles et votre numéro de carte bleue… »
Enfin, n’oublions pas que la société privée chargée de gérer Hadopi est celle de Thierry Breton. Responsable des radars automatiques. Qui, on le sait, sont tous infaillibles et sans reproches…
Une vieille blague de l’est disait « la démocratie, c’est lorsqu’on frappe à votre porte à 5heures du matin, vous êtes sûr que c’est le laitier ». Et maintenant ? Et demain ?
Je suis d’accord, le texte de ces artistes que par ailleurs j’aime beaucoup, me laisse sur ma faim. Pour la raison indiquée plus haut par jb robert, mais aussi d’après moi parce que personne n’a le droit de me punir sans jugement. Les relations…tendues que j’ai avec mon FAI ne laissent place à aucun doute concernant leur impartialité, s’ils ont la possibilité de faire des économies sur ma ligne en la coupant pendant que je continue à la payer pourquoi se gêneraient ils?
Enfin il me semble avoir lu que le top 10 des téléchargements ne concernaient que des produits disons « grand public ». Je ne crois pas que les oeuvres des signataires de ce texte soient touchés par le téléchargement. Mais ce ne doit pas être aussi simple.
Bel article; Mais ce ne sont pas des dommages collateraux, c’est l’essence meme du texte. Je ne télécharge pas, e personne sur ma ligne ne télécharge, mais je ne veux PAS de mouchard sur mon poste pour le prouver. C’est pourtant ce que demande cette loi.