Les policiers, au cours de leur carrière, voient défiler environ une vingtaine de ministres. Certains ont laissé leur marque, en raison de leur personnalité, comme Pasqua et Defferre, d’autres ont marqué par leur compétence, comme Joxe – que la plupart des anciens s’accordent à reconnaître comme le meilleur de ces dernières décennies. Eh bien sûr, il y a eu Nicolas Sarkozy ! Mais c’est un cas à part dans la galerie de portraits. Alors qu’il était place Beauvau, il se voyait déjà rue du faubourg Saint-Honoré ; et aujourd’hui, on a l’impression qu’il regrette de l’avoir quittée.
Ce n’est donc pas sans une certaine curiosité que l’on va assister à la mise en jambes de Claude Guéant, que personne, j’en suis sûr, n’osera appeler Monsieur Claude, même si dans l’auguste maison on adore gratifier les patrons de gentils surnoms. Si sa feuille de route consiste à rétablir un sentiment de sécurité dans la population et la confiance des policiers et des gendarmes, il a du pain sur la planche.
Je suis de ceux qui pensent, quelles que soient les statistiques de M. Bauer, que l’insécurité en France n’est ni meilleure ni pire que par le passé. Mais sans doute dans une société plus douillette est-elle moins bien acceptée… Et sans se montrer partisan, on peut dire que c’est là aussi le résultat de ce qu’il faut bien appeler la politique de l’angoisse. En surchargeant les événements au fil de l’actualité, on a fait naître dans toutes les couches de la société une peur pathologique, pour mieux pouvoir sans doute nous rassurer, nous pouponner. Mais comme les résultats ne sont pas au rendez-vous, le manège a échoué. Et l’on approche aujourd’hui de l’effet boomerang.
D’où un certain affolement.
Si le nouveau ministre de l’Intérieur veut rétablir « l’impression » de sécurité, je crois que c’est trop tard, ou du moins qu’il n’en aura pas le temps avant les Présidentielles.
Il faut donc souhaiter qu’il ne vienne à personne l’idée de pratiquer la politique de la terre brûlée… Aggraver la situation pour mieux se rendre indispensable. Un machiavélisme qui serait indigne et qu’aucun homme politique, j’en suis persuadé, n’oserait utiliser.
D’autant que dans les prochaines années, l’insécurité ne pourra aller que croissante, de façon naturelle, si j’ose dire, en raison de l’appauvrissement des plus pauvres et de l’enrichissement des plus riches. Une société de plus en plus déséquilibrée, entre les gens de biens et les gens de rien. D’autant que l’inflation, qui arrive à grands pas, va faire mauvais ménage avec un chômage pérenne. Une situation qui risque fort d’appauvrir les classes moyennes : stagnation des salaires, voire diminution, tandis que les dépenses incompressibles (énergie, assurances, impôts…) augmentent avec une régularité inquiétante.
La deuxième mission du nouveau ministre de l’Intérieur sera sans doute de rétablir un climat de confiance avec les policiers et les gendarmes.
Là non plus, ce n’est pas gagné !
Les policiers, pressurés par une hiérarchie qui n’ose plus servir de tampon, sont bien souvent désorientés. Des instructions louvoyantes, des règles qui changent sans arrêt, une justice qui ne semble pas en phase, la politisation de certains syndicats, des avancements ou des mutations à relent politique…, autant d’éléments qui les empêchent de se donner à fond. Au point que certains se demandent s’il ne faut pas attendre le contrordre avant d’exécuter un ordre. À force de tout chambouler au moindre fait divers, on n’avance pas. On piétine. Avec cette pénible impression d’être devenus les jouets des grands de notre petit monde.
Quant aux gendarmes, si par la force des choses leur colère est silencieuse, elle n’en est pas moins omniprésente.
Pour regagner la confiance des troupes, je crois qu’une prime ne sera pas suffisante. Malgré la diminution des effectifs, ce n’est même pas une question de moyens ou d’argent. Il faut simplement redonner aux policiers et aux gendarmes la fierté de leur métier. Et pour cela, ils ont besoin d’une feuille de route claire et précise – et qu’on leur fasse confiance. Ils seront d’un coup plus efficaces et plus appréciés de la population.
En tout cas, malgré la réforme de l’État, la fameuse RGPP, je crois que les Français ne sont pas mûres pour accepter ce qui hélas est en marche : la privatisation de la sécurité. Un créneau sur lequel lorgnent de plus en plus de grands noms du CAC 40.
Félicitation à tous ceux qui veillent pour le bon déroulement de ce magnifique blog !!
Je trouve.
En voilà encore un « beau » défi : réduire l’immigration légale. Certainement l’urgence du moment !
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/04/06/claude-gueant-veut-reduire-l-immigration-legale-en-france_1504055_823448.html
Côté poétique :la mise en jambes de Claude Guéant, que personne, j’en suis sûr, n’osera appeler Monsieur Claude,
Excellent !
Côté pragmatique :
En tout cas, malgré la réforme de l’État, la fameuse RGPP, je crois que les Français ne sont pas mûres pour accepter ce qui hélas est en marche : la privatisation de la sécurité. Un créneau sur lequel lorgnent de plus en plus de grands noms du CAC 40.
C’est vrai ? Des noms…
Monsieur Guéant marche t-il sur les traces de son prédécesseur ?
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/04/05/le-mrap-va-deposer-plainte-contre-claude-gueant_1503402_3224.html
A 1 an de la présidentielle, des résultats significatifs sont véritablement attendus. La tache du nouveau ministre n’en est que plus délicate dans ce contexte
Perdu, monsieur Moreas : la priorité des priorités, ce n’est rien de tout ça, ce sont les contraventions adressées par erreur à l’ancien propriétaire d’un véhicule.
À pleurer.
@ armenan du 05 mars 2011 à 16:16
il y a donc des données chiffrées réelles?? visibles seulement par les policiers????
@ pierre : Après Guérini, voilà Gayssot (au passage quel rapport entre Gayssot et Moréas ?)… On est où là, dans une cour de récré ?
– Ouin maitresse lui il a dit que je sentais pas bon des pieds !
– Mais maitresse c’est lui qu’à commencé en disant que je puais de dessous les bras.
– Oui mais lui il a triché au contrôle de math.
– Oui mais lui il essaie d’espionner les filles dans les toilettes…
Etc etc… chaque parti a ses brebis galeuses, ses scandales et ses casseroles. Ca fait tout sauf un argument. Et les insultes encore moins.
Pour quelqu’un qui se fait censurer quand il est « poli », de voir la teneur des messages lisibles me fait me poser des questions quand à ceux qui ont été (prétendument ?) effacés.
En attendant, on voit bien sur quoi vous crachez, mais on n’aperçoit pas l’ombre d’un raisonnement. C’est facile de crier au loup pour des messages qui disparaissent (disparaitraient ?) mais voilà plus de 3 heures et demi (et pas des heures où on dort généralement) que vous traitez le maitre des lieux d’enc*** et toujours aucune réaction de sa part (ni de la part des équipes de modérateurs du Monde Interactif, par ailleurs)… Suspect, non ?
@ Pierre
si je conçois que toute conviction puisse être défendue, cela ne peut se faire avec des insultes.
Je pense que Monsieur MOREAS vous laisse une grande liberté d’expression et sur nombre de blogs, vos messages auraient été effacés.
Que vos commentaires manquent d’argumentation, c’est acceptable, ce qui ne l’est pas, c’est la surenchère que vous faites dans les propos outrageux et insultants.
J’espère que vous saurez prendre en considération mes remarques.
@ pierre : Argh-oh-non-mon-dieu vous voilà la victime du complot bobo-gauchisanto-crypto-bien-pensant !
Mais rassurez vous, vous n’êtes pas seul : j’avais justement des preuves irréfutables que la droite française invoque Satan tout les 30 février, ou bien que la nouvelle réforme de l’ISF a été rédigée par un consortium MEDEF-chinois-franquistes bulgares, mais trop bête, « on » m’a tout effacé !
Sérieusement, vous vous rendez compte que vous êtes tout aussi crédible que lorsque vous affirmez « il n’y a pas de droite en France » ?
Ceci dit vu votre mode de pensée j’ai une suggestion à vous faire : émigrez aux USA. Là bas tout va vous plaire : élection des juges (et des policiers, n’oublions pas les Shérifs), peine de mort, autorisation du port d’armes, stats ethniques, lutte contre les clandestins .22 long rifle au poing, interdiction légale du parti communiste ou du parti socialiste… il n’y a pas de gauche aux USA !
Par contre je tiens à vous prévenir : l’espérance de vie moyenne y est de 2 ans plus courte, vous avez 4x plus de « chances » de vous faire trucider, il y a 9x plus de détenus (pour une même base de 100.000 habitants, ne venez pas dire que c’est parce qu’ils sont plus peuplés), 3x plus d’obèses et environ 3% de médecins en moins qu’en France. Sans compter toutes ces choses non-quantifiables que sont la Sécu, la C.M.U. ou l’assurance-chômage.
(source : des chiffres qui datent un peu, 2004, désolé : http://www.linternaute.com/actualite/elections-americaines/amerique-et-nous/chiffres-cles.shtml )
PS : leur président est noir, aussi.
@maelgar
désolé mes réponses sont systématiquement censurées par le propriétaire des lieux,bien qu elles soient parfaitement polies .
c est ce qu on appelle la démocratie chez les gauchos,surtout ne pas dire que la gauche c est mal.
la gauche c est le bien a l état pur!
@ pierre : « Comme d’habitude » je ne pense pas, je ne vous ai jamais dit que vous écriviez des choses fausses (sauf sur la non-existence de juges noirs, mais là j’ai prouvé ce que j’avançais).
Par contre, regretter le manque flagrant d’arguments… Ça oui, ça risque de devenir récurent. Si votre seule expérience de la « cause gauchiste » consiste à avoir glissé un bulletin socialiste (ou deux) dans l’urne des présidentielles lors de votre première participation à un vote; alors je suis totalement légitime pour devenir un aussi brillant analyste du l’UMP que vous ne l’êtes de la gauche. Enfin, je le serais en 2047 quoi…
Blague à part, sur quoi vous basez vous pour affirmer que la gauche française & les syndicats prennent leurs ordres auprès du MEDEF ? Qu’est-ce qui appuie que « la cause gauchiste veut que la délinquance soit égale a zéro en France » ? Et c’est quoi « tout le contraire » ? (La cause droitiste veut que la délinquance en France soit égale à mille ?) Et à quoi vous servirait des statistiques ethniques (à part à fouler du pied la devise de la France) ?
@maelgar
et oui,j en ai été un,a 20 ans j ai voté pour Mitterrand,le seul vote que j ai pu regretter amèrement.
j ai rapidement compris que les dirigeants de la gauche française et des syndicats se contrefouter des travailleurs et du peuple et que la seule chose qui les intéressait c était les ordres du medef.
mais bien sur vous allez me dire que c est faux comme d habitude.
@ Pierre : pour connaitre aussi bien la « cause gauchiste » vous devez en être un vous même…
très amusant !
et oui la cause gauchiste veut que la délinquance soit égale a zéro en France.
alors qu en fait c est tout le contraire
Salut Moréas. Je suis un de tes anciens collègues. Tu es un peu gonflé en prétendant que la délinquance n’est pas pire qu’avant. Si tu n’avais pas décroché depuis si longtemps tu pourrais, comme moi, avoir accès aux données chiffrées réelles (et non pas trafiquées pour les besoins de la cause), et alors tu constaterais que dans certaines villes et pas obligatoirement dans la région parisienne, cette délinquance a augmenté de plus de 100% depuis 1981
. Dans un pays ou l’argent vous rend important et seigneur quoi que vous fassiez , ou que le banditisme est glorifié ( films sur hold up, casse, banditisme ..), ajoutez y un sel de pauvreté, de racisme qui génère de la violence non physique et qui débouche souvent sur de la violence physique ( effet boom-rong,domino ) ; de la misère sociale et phénomène de banlieue , vous obtenez de l’insécurité.
La police , les gardes à vues et tout le toutim , a part réguler légèrement ,ne servent fondamentalement à rien. D’ou le non controle du gouvernement concernant l’insécurité, leur seul outil réellement efficace est le levier média qui en parles ou pas de l’insécurité selon la position du levier.
bonne soirée.
une forte pensée pour le crs qui s’est pris un pavé sur la tête, un pavé dans une société plus « douillette »……..
Compte rendu des discussions au sein de l’hémicycle :
http://www.senat.fr/seances/s201103/s20110303/s20110303001.html#section15
dit moi uhm,t es zoophile ou quoi,parce que ton histoire de chien ca commence a dater un peu.
tu devrais essayer les chèvres.
tiens au fait on ne t entend pas sur la gav de ton ami guerini.
…
L’intervention du Ministre de la Justice étant stupéfiante :
sur les moyens (financiers et matériels) mis à dispositions : on verra plus tard !!
sur les délais de transport des avocats : en réponse à un sénateur d’Ille et Vilaine : la région est belle et c’est un plaisir de faire la route.
aucun doute cependant pour lui sur la capacité
d’adaptation des enquêteurs ! Vivement qu’il soit nommé à l’Intérieur …
Bientot été, ça va être sport …
@ Péhène
je vous rejoints sur l’interprétation de l’augmentation des mesures de garde à vue depuis 2011.
Je vous cnfirme que les délits routiers n’étaient pas pris en compte dans les statistiques de la délinquance jusqu’au milieu des années 2000.
Les mesures de garde à vue prises pour les infraction routières n’apparaissaient pas dans les stats.
Un autre élément est occulté alors qu’il est l’un des éléments qui explique la hausse des mesures de garde à vue : la multiplication de nouveaux délits.
De nouvelles circonstances aggravantes sont apparuées (caractère xénophobe, raciste ou homophobe, etc …)
La recrudescence des conduite sans permis, ce qui est une conséquence de la répression accrue des infractions (contraventionnelles) routières et la généralisation des radars.
Dernière explication (mais il doit y en avoir bien d’autres), les progrès de la police technique et scientifique qui permettent d’élucider de grand nombre de délits.
Au final, l’examen des chiffres n’est cohérent que si il prend en considération toutes ces évolutions.
@ U.H.M.
je vais développer ce que j’entends par « délinquants d’habitude ».
Il s’agit d’individus régulièrement placé en garde à vue pour de « petits » délits : vols, violences, stupéfiants.
Ces individus font l’objet, très souvent, à l’issue de leur garde à vue d’une décision d’action publique autre que l’incarcération. De ce fait, ils ne sont pas considérés comme récidivistes.
Ces délinquants d’habitude ont largement leur part dans le nombre des gardes à vue.
Je pense que les médias (et les politiques) sont malhonnêtes en laissant croire que 700.000 gardes à vue = 700.000 citoyens.
Ils sont tout aussi malhonnêtes en laissant entendre que la réforme de la garde à vue entrainera une baisse des mesures prises.
Comme l’a expliqué Péhène, le seul moyen de faire bénéficier une personne mise en cause, de ses droits à la défense, c’est de le placer en garde à vue. Sachant que le droit de la défense es prioritaire aux nécessités d’une enquête (d’où la fin de l’audition libre), les mesures de garde à vue vont se systématiser.
J’ai pris la peine (le mot est faible), de regarder hier, le débat au Sénat sur la réforme de la garde à vue.
Aux incompétents se sont succéder les idiots …
L’intrvention du Minsitre de la Justice ét
A Péhène, j’accepte vos excuses, de plus vous êtes en activité, vous avez donc un regard plus affûté que le mien qui est celui d’un retraité.
Je sais que vous êtes allergique aux statistiques comparatives.
En ce qui concerne votre nouveau ministre, je crois que vous allez souffrir. Je compatis d’avance.
@ Markus
Pour ce qui est de la conférence SNOP/SCPN/USM/CNB et des déclarations, que vous analysez comme divergentes, des uns et des autres, je vous répondrai (et cela ne va pas vous étonner) que je n’en ai pas la même lecture. Cependant je n’ai pas pris connaissance du compte rendu de cette rencontre. Si vous disposez de ce document, je suis preneur.
Bref, je pense que votre citation de Michel THIERRY (SNOP) porte sur les raisons de la baisse, en 2010, du nombre de gardes à vue, alors que celle de Richard SRECKI (SCPN) a trait aux conséquences de la réforme de la garde à vue, telle qu’elle nous est présentée aujourd’hui. En effet, et je l’ai déjà écrit ici même (Arnaud24 aussi), il semblera difficile à l’avenir de ne pas placer systématiquement en garde à vue tous les mis en cause, puisque c’est la seule mesure aujourd’hui envisagée permettant à ces derniers de bénéficier d’un avocat, en rattachant à cela le fait que les aveux n’auront aucune valeur si ils ont été faits sans que leurs auteurs aient eu la possibilité d’être assistés d’un conseil.
Voilà pourquoi je pense que vos citations ne divergent aucunement, mais portent simplement sur des sujets différents.
PS : pour ce qui est du nombre de gardes à vue en 2001 notamment, je crois, mais je me trompe peut-être, qu’il est tronqué. En effet, je crois me souvenir qu’à l’époque les gardes à vue pour délits routiers n’étaient pas pris en compte dans les statistiques. A vérifier.
Merci de la précision Péhène. Le rapport entre nombre de GAV et incarcérations consécutives n’est donc pas probant, vu que d’autres mesurdes sont susceptibles d’être ordonnées après la GAV. Nulle part il n’est indiqué à la connaissance que la GAV doit nécessairement déboucher sur une incarcération ferme.
@ Arnaud24 : merci de vos précisions, je ne voyais pas ce que voulait dire Péhène. Comme toutes statistiques, les statistiques pénales sont à manier avec circonspection. En déduire un laxisme des juges ou un abus de la police serait trop monolithique, donc faux.
Markus ci-dessus donne des éléments intéressants, notamment l’inflation des GAV depuis 2001. Quant à l’utilisation des GAV aux fins de mesure de la « performance » (la simple notion de « performance » s’agissant de sécurité intérieur est choquante et dénote bien de cette contamination des fonctions régaliennes par des notions purement rentabilistes), c’est évidemment une connerie, d’après ce que je sais, et d’après ce que vous et Péhène expliquez de la GAV.
Loi de moi l’idée de parler de 700.000 citoyens victimes d’abus policiers donc, de même qu’il serait totalement stupide, voire digne d’un ministre raciste de l’intérieur, de taxer les juges de laxistes. J’ai bien noté cette notion de « délinquants d’habitude », peut-être pourriez-vous l’expliciter ? Je ne pense pas qu’on parle ici de récidivistes, mais vous saurez mieux que moi dire ce qu’il en est.
Sur les violences policières comme sur les lancés de pavés, je suis là aussi d’accord, laissons la justice faire, et méfions-nous de ceux qui instrumentalisent ces drames.
@ Markus, UHM et Arnaud24
Ayant l’esprit mal tourné, et commençant à connaître un peu la rhétorique de Markus, je me demandais si sa question ne tendait pas à vouloir démontrer, très schématiquement, que les gardés à vue finalement non condamnés par la Justice avaient donc subi, de la part des forces de l’ordre, une « mesure privative de liberté » injustifiée, voire injustifiable.
Me sont alors notamment revenus à l’esprit la théorie de l’apparence, le principe de l’opportunité des poursuites ou encore, et surtout, les mesures alternatives à ces mêmes poursuites… me disant ainsi que connaître le nombre de déférés et de condamnés, parmi les gardés à vue, ne permettrait pas d’en tirer un enseignement très pertinent (un peu comme juger de la compétence de tel ou tel service en comparant les taux d’élucidation – Markus comprendra).
Si je me suis trompé, cher Markus, veuillez m’en excuser.
A Péhène, vous n’êtes pas sans savoir qu’une réunion a eu lieu jeudi dernier sous l’égide de l’USM avec le syndicat national des officiers de police (SNOP) concernant l’actuel projet de loi sur la réforme de la garde à vue (actuellement au Sénat)
Un petit rappel, le nombre de GAV, depuis 2001 a été multiplié par trois!
Entre 2001 et 2009, les GAV sont passées de 330.000 à 800.000 dont 200.000 liées à des infractions routières.
La faute en incombe, en partie, à une dérive statistique.
Ne pas oublier que le nombre de GAV était utilisé comme indicateur de performance en gendarmerie et dans la police, jusqu’en 2010. Encore un truc inventé par un crâne d’œuf brillant énarque ou issu des francs maçons…
M. Michel Antoine THIERRY de SNOP « » » Depuis que le débat public s’est engagé autour de la GAV, le relâchement des pressions sur les officiers de police judiciaire a permis une baisse naturelle et importante du nombre. » » »
Ce nombre s’élève à 100 000, une paille?
Autre réflexion émanant de M. Richard SRECKI du syndicat des commissaires de police : « » »Bien loin de diminuer le nombre des GAV, on risque un chiffre stable voire une augmentation « » ».
Mon commentaire : entre les deux syndicats de police les versions divergent…
La GAV est une mesure privative de liberté. Je pense qu’il y a eu une inflation du nombre de GAV qui était injustifiée.
Pour le reste, U.H.M ainsi qu’Arnaud24 ont répondu à votre question et je les en remercie.
@ U.H.M
je crois comprendre dans le commentaire de Péhène (toujours petinent) que faire la comparaison entre le nombre de mesures de garde à vue et le nombre de personnes déférées peut êre sous entendu comme la mise en avant du pseudo laxisme judiciaire. C’est cette arrière pensée stupide que Péhène veut mettre en avant, du moins, c’est ce que le comprends.
Or il n’en est rien.
La raison est avant tout dans le large panel de sanctions à disposition du Procureur, sachant que l’incarcération est la sanction maximale.
Un rappel à la loi, une obligation de rembourser ou une convocation devant le Délégué du Procureur sont des sanctions pénales mais beaucoup moins voyantes qu’une incarcération.
Les statistiques sur les suites données aux mesures de garde à vue ne me sembblent pas très difficile à obtenir. De plus, elles pourraioent être rendue autant par le Ministère de l’Intérieur que par la Justice.
Mais dans ce cas là, autant donné le nombre des personnes placées en garde à vue et non le nombre de mesures prises.
Il apparaitrait alors que la garde à vue ne concernent pas 700.000 malheureux citoyens victimes des abus policiers mais une très grande majorité de délinquants d’habitude.
Sur les violences policières relatées par les médias. Laissons la Justice faire son travail. Il sera ensuite largement temps de condamner lourdement les auteurs si les faits sont avérés, tout comme le (ou les) agresseur(s) du CRS devront être tout aussi lourdement puni(s).
@ Quidam : A mon tour d’être d’accord. Guéant est une éminence grise depuis trois ans (plus que ça en fait à Bauveau). Il est sans doute pour beaucoup dans les décisions de l’histrion à talonnettes (supression d’effectifs, exacerbation des antagonismes entre population et forces de l’ordre, sécuritarisme et inflation législative imbécile, mise en opposition des juges et des policiers, etc.). Par exemple tiens, où était Guéant quand l’hystérique de Neuilly a supprimé les commissariats de proximité ?
Guéant nous épargnera peut-être les outrances de Brice Croixdefeu et son folklore de nostalgique des Colonies, mais sa feuille de route est rigoureusement la même.
@ Péhène : bonjour, la question de Markus me semble intéressante. La GAV est une mesure de maintien à disposition d’une personne soupçonnée d’infraction. Il serait intéressant d’avoir les chiffres des GAV catégorie d’infraction par catégorie d’infraction, et surtout, il me paraît utile de savoir quel % de GAV conduit à une mise en cause judiciaire. ça me semble aider à comprendre ce qu’est la GAV aujourd’hui en France, à quoi elle sert, quelle est son efficacité et son évolution. Quelle arrière-pensée y voyez-vous ?
@ JPF : arrêtez donc de vous plaindre des « pisseurs d’encre », ils finiront par vous pisser autre chose directement au visage. L’intervention du Gendarme aurait sans doute pu être contextualisée et arrive comme un cheveu sur la soupe, mais c’est aussi le cas des allusions à l’agression au pavé dont a été victime le CRS. Pour clore ces digressions, je crois certains flics tout aussi capables de tabasser un mec pour pas grand chose, que je sais certaines petites frappes capables d’essayer de tuer des membres des forces de l’ordre.
Nier les bavures et les comportements de certains policiers reviendrait à se montrer aussi « angélique » que ceux à qui on reproche parfois de ne pas voir les exactions commises par certains individus et groupes d’individus dans tel ou tel quartier difficile.
@ Pierre : couché le chien, couché. voilààà.
@ Markus
J’oubliais, à titre purement informatif, de préciser que pour l’année 2010, le nombre de gardes à vue s’élèverait à 700.000 (dont environ 180.000 pour des délits routiers). Soit une baisse d’environ 100.000 gardes à vue par rapport à l’année précédente (grâce certainement à la dénonciation de la politique du chiffre).
alors c est pour quand les stats ethniques,comme dans les autres pays .
@ Markus
« Sur la GAV, il y en a eu plus de 800 000 l’année dernière. Quel est le nombre des personnes qui ont été déférées et poursuivies par la justice? »
Je ne sais pas quel est pour vous l’intérêt d’une telle statistique. Ou au contraire, j’ai bien peur de comprendre. Si vous voulez préciser votre pensée, n’hésitez pas.
Merci le Gendarme pisseur d’encre de nous faire la synthése de l’affaire du CRS qui est entre la vie et la mort aprés avoir pris un parpaing ou un pavé sur la tête, et je doute fortement que les policiers de la BAC d’Aulnay, par pur plaisir et sans aucun motif de défense légitime aient mis une raclée à votre protégé.
Merci Le Gendarme d’avoir porté à notre connaissance cette navrante affaire qui ressemble comme deux gouttes d’eau (avec les éléments mis en avant) à une inacceptable « bavure ». J’espère que vous nous donnerez le fin mot de ce dossier, comme vous ne manquerez pas d’ailleurs de nous raconter aussi les regrettables histoires où les membres des forces de l’ordre se font agresser violemment et gratuitement (à l’aide ou non de pavé).
@UHM
Il me semble être d’accord sur tout.
@Arnaud24
UHM a répondu à ma place, et je souscris à son point concernant la recherche d’efficacité du terrain – que vous connaissez bien – à remonter aux idéalistes, qu’il ne faudrait pas décourager, mais à qui l’on ne devrait pas demander de se prononcer sur un quotidein qu’ils ne connaissent pas.
Suite à votre échange avec UHM, et la modération introduite dans vos propos, je retire ma dernière phrase précédente. Comme quoi, nous avons peut-être plus de divergences dans la façon dont nous nous exprimons que sur le fond.
(au fait je suis très rarement au comptoir en zinc, je suis aussi un homme de terrain, quoiqu’un terrain un peu différent du vôtre).
C’est un mérite de ce blog que d’avoir ces discussions, des points de vue valables et intéressant. Merci GM !
Et sur Claude Guéant, …. il a quand même contre lui une responsabilité dans les problèmes actuels. Ca ne le disqualifie pas mais ça ne pousse pas à un optimisme effréné non plus. Je suis d’avis qu’il va malheureusement jouer un corps contre l’autre et continuer l’hortefacisation consistant à taper sur les magistrats. Pour mieux les faire travailler ensemble, résultat garanti.
Tabassé par des agents de la BAC : mâchoire fracturée
Mercredi 23 février 2011 | Posté par Ines el Laboudy
Hedi, 23 ans, a été hospitalisé trois jours après avoir été « contrôlé » sans raison apparente le 12 février, alors qu’il se trouvait sur un parking d’Aulnay-sous-Bois. Récit.
Samedi 12 février, aux alentours de 14h30, Hedi (prénom modifié) est assis dans le camion utilitaire d’un ami. Ils sont alors trois dans le véhicule garé sur le parking des 3000 à Aulnay-sous-Bois, revenant du foot. Quatre policiers de la BAC arrivent discrètement pour procéder à un contrôle. Ils font descendre en premier Hedi et l’un d’eux lui fait une fouille au corps. S’attardant trop sur ses parties intimes, Hedi lui dit : « Enlève ta main j’ai mal ! – Tu veux que j’appuie plus fort ? », lui répond le policier, et il exerce une pression plus forte. Hedi repousse sa main et lui tourne le dos pour se tenir l’entre-jambe quand soudain l’agent de la BAC lui met un coup de poing violent en pleine mâchoire. Un deuxième policier intervient pour tenir Hedi par la gorge et son collègue lui remet un coup de poing de l’autre côté de sa mâchoire.
Pendant dix minutes, Hedi est laissé à terre avec du sang qui sort de sa bouche. La flaque de sang laissée au sol témoignera de la violence des coups portés à son visage. Ses deux amis voulant intervenir se retrouvent bloqués à l’intérieur du camion, sous la menace de flash-ball des deux autres policiers.
Emmené au commissariat d’Aulnay-sous-Bois pour une garde-à-vue pour « outrage et rébellion », Hedi se retrouve assis à l’arrière du véhicule de la BAC entre deux policiers qui le frappent de leur matraque dans les côtes le long du trajet. « « On va te niquer, tu veux pas qu’on te ramène dans un coin pour te finir ? », me disent-ils », raconte Hedi. Avant d’entrer dans le commissariat, ils l’attrapent par les cheveux et les oreilles pour le forcer à s’essuyer la bouche mais il refuse, voulant laisser ces marques de violence. Il finira par cracher sur son pantalon pour que le sang s’y imprègne.
Dans le commissariat, il est placé deux heures en cellule de dégrisement, alors qu’il n’est ni saoul ni sous l’effet de stupéfiants, avant d’être emmené à l’hôpital Jean Verdier de Bondy pour une visite médicale. Après diagnostic, le médecin appelle les deux policiers qui l’accompagnent et leur demandent : « Qui a fait cela ? – Ce sont nos collègues. – Il faut l’emmener d’urgence à la Pitié-Salpêtrière. » Un magistrat ordonne aux deux policiers d’emmener eux-mêmes Hedi à la Pitié-Salpêtrière. Après examen le diagnostic tombe : double fracture de la mâchoire, nerf de la lèvre inférieure dévitalisé et deux dents qui ont traversé la gencive. Trois jours d’hospitalisation, une opération avec une pose de broches et trente jours d’ITT.
Hedi a pris un avocat et porté plainte à la police des polices, l’IGS. Il est dans l’attente d’une confrontation et déterminé à obtenir réparation pour le préjudice subi. A partir de huit jours d’ITT, un policier est condamnable. Avec trente jours dans le cas de Hedi, ce dernier espère avoir un résultat satisfaisant. Ce qui l’a le plus étonné dans tout ça c’est qu’il connaissait les policiers qui l’ont violenté : « Dans notre quartier, il y avait un chantier, des tours ont été détruites et j’ai participé à la sécurité du chantier sur ce même parking où j’ai été agressé. Ils me voyaient travailler, me disaient bonjour. J’ai 23 ans, j’ai une société sur les marchés. Ils savent que je ne suis pas quelqu’un de bizarre… »
J’ai de mon côté contacté le commissariat concerné mais n’ai pas eu de réponse : « Je ne suis pas au courant de cette histoire et personne ne peut vous renseigner ici », m’a répondu la personne qui a décroché le téléphone. En attendant, Hedi est en arrêt de travail et attend le traitement de sa plainte.
http://yahoo.bondyblog.fr/201102230001/tabasse-par-des-agents-de-la-bac-machoire-fracturee
@ Arnaud 24
Je pense qu’il serait interessant de savoir le pourcentage de déférés et celui des écroués, nos spécialites en statistiques Markus, pierre et d’autres peuvent nous le donner, en tout état de cause , comme à chaque réforme les OPJ feront au mieux leur travail et même célébrerons nous quelques mariages entre les avocats et les policiers qui n’hésiteront pas à rendre service aux moins anti-flic d’entre eux ou d’entre elles…….
@UHM
on voit que t as de la suite dans les idées.
très répétitif tout ca,ca démontre un qi de cpf tout ca,guère étonnant venant de la part d un lécheur de babouche.
Pierre, couché j’ai dit : tu inondes le lino de bave.
@uhm
le gauchiotte dominateur c est toujours très rigolo,mais gardez donc cette attitude pour vos petites soirées avec tata freddo,votre ministre de la cul-ture.
@ Arnaud24 : je suis persuadé que les humanistes sont nécessaires pour tirer nos démocraties vers le haut, là où les populistes et les extrêmistes les avilissent – couché, Pierre, j’ai dit. Ne raillons donc pas trop les idéalistes… et apportons-leur les éléments remontés du terrain pour que l’efficacité de la Police et le respect des droits de la défense ne soient pas mises en concurrence.
Votre remarque sur l’application géographique de la loi est judicieuse. Elle rappelle qu’on a bien trop souvent propension, en France, à légiférer de manière uniforme et myope (de quelque côté du clivage partisan que vienne la réforme, d’ailleurs).
On retrouve le constat de base : il faut des ressources complémentaires, rouvrir les postes de proximité, et surtout renforcer les effectifs et l’expérience là où il y en a besoin, et je parle à la fois des juges et des policiers.
j’ai constaté récemment des actions et réflexions communes de magistrats et de policiers, en butte les uns et les autres aux réformes catastrophiques qu’on leur impose ou qu’on leur promet. C’est en ce sens qu’il faut oeuvrer pour parvenir à mieux protéger le justiciable comme le citoyen, contre le délinquant et contre l’arbitraire.
Je vous remercie de cet échange également et espère avoir l’occasion d’y revenir avec des arguments complémentaires !
@ Markus : le sujet est ici différent, et concerne la valeur d’exemplarité des peines infligées aux délinquants, lorsque certaines catégories d’entre eux, dits « cols blancs », échappent de plus en plus aux enquêtes de police et aux sanctions judiciaires.
Mais il est vrai qu’Eric Zemmour ne prend pas en compte cette délinquance-là lorsqu’il émet ses admirables considérations sur la race et la religion des délinquants.
Et au-delà, nous souffrons d’un exécutif méprisable qui travaille essentiellement à la stigmatisation de certaines catégories sociales, et au renforcement de l’impunité d’autres catégories.
On pourrait gloser longuement sur qui nuit le plus à la société, entre une petite frappe qui arrache un sac à main, un vendeur de hach, un trader qui détourne des fonds privés ou encore un politique qui détourne un marché public. Deux poids, deux mesures, au bas mot… Et Guéant est l’un des artisans de ces injustices de plus en plus intolérables.
@ Markus
les parlementaires vivent dans une tour d’ivoire dont ils ne veulent surtout pas être délogés.
Sur les chiffres de la garde à vue, il serait effectivement intéressant d’étayer cette statistique.
En indiquant effectivement, les suites données aux gardes à vue (défèrement mais pas seulement, toutes les décisions d’action publique doivent apparaitre).
Il serait également utile de voir combien de gardes à vue ont débouchées sur un classement sans suite, une relaxe ou un non lieu.
Enfin, il faudrait comparer le nombre de mesures prises avec celui des personnes placées en garde à vue.
Il apparaitrait alors que beaucoup de mesures de garde à vue concernent des délinquants d’habitude.
@ U.H.M.
La réalité est parfois assez éloignée des préoccupations humanistes de bureaucrates, qu’ils soient européens ou nationaux !
Pour les avocats, n’ayez crainte, je n’ai aucune animosité à leur encontre. Les relations sont courtoises la plupart du temps,voire amicales.
Vouloir faire de la réforme de la garde à vue la source d’une guerre entre avocats et enquêteurs est ridicule. Les avocats seront certainement les premiers à souffrir de la mise en place de la réforme.
Si je ne m’inquiète pas pour l’application de la réforme dans les grandes villes, où les avocats sont en nombre, je suis convaincu que pour la grande majorité du territoire national, la pénurie de de moyens (humains et matériels) sera préjudiciable aux gardés à vue.
Enfin, je tiens à vous remercier pour la courtoisie et l’intelligence de vos commentaires. Vous auriez largement eu votre place dans les débats sur la garde à vue.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/02/le-senat-refuse-de-retablir-la-peine-de-prison-pour-les-parlementaires-fraudeurs_1487541_823448.html
Le problème est bien là. Comment pouvons-nous avancer dans nos démocraties alors que le législateur s’octroie des Lois sur mesure.
Dans le Monde du 02/03/2011 :
« » »Les chiffres ne mentent pas. » Interrogé à l’Assemblée sur la chute des effectifs de policiers et de gendarmes, le nouveau ministre de l’intérieur, Claude Guéant, a vertement répliqué aux socialistes : « Il y a aujourd’hui 4 500 (policiers et gendarmes) de plus qu’il y en avait en 2002. » » »
Sur la GAV, il y en a eu plus de 800 000 l’année dernière. Quel est le nombre (pas le pourcentage) des personnes qui ont été déférées et poursuivies par la justice?
Pourquoi reparler dela GAV, hors sujet, le nouveau Ministre ne changera pas la loi, et comme vous et moi, il sait trés bien que la présence de l’Avocat à la premiére heure va faire baisser les faits élucidées de moitié dans les domaines qui touchent le plus nos concitoyens à savoir la délinquance de voie publique (cambriolages, vols avec violences vols de véhicules etc.) Alors laissé faire les doux droits humanistes, eux ils ne changeront jamais d’idée.
@ Arnaud24 : je comprends votre démonstration. On est à la frontière entre efficacité minimale d’une intervention de police, et niveau minimal des droits de la défense. Je vais continuer à réfléchir à cette question et reviendrai sur le sujet. Le curseur est difficile à placer, je vais me documenter plus avant.
S’agissant des avocats, corporation que je n’apprécie ni plus ni moins que les fonctionnaires de police, je vous confirme néanmoins en avoir rencontrés qui s’indignaient sincèrement des conditions de GAV, et pas seulement de leur propre petit confort !
@ Pierre : couché, Pierre. Sage. Pas bouger. Bon chien.
@uhm
http://faitdiversfrance.wordpress.com/
et encore,ce n est que le mois de février.
des centaines d exactions dans toute la France perpétrées par tes protégés.
rendormez vous,la gauche caviar nous dit qu il ne se passe rien en France.
@ U.H.M
merci pour votre commentaire qui répond à ma question.
Votre point de vue est intéressant et aurait largement profité aux débats sur la garde à vue.
La garde à vue est avant tout prise pour les nécessités d’une enquête (multiplication d’actes impliquant le mis en cause : auditions, confrontations, perquisitions, etc …) et non pour l’exercice des droits de la défense.
Personnellement, je reconnais que la rapidité de la procédure a été parfois privilégiée au préjudice des droits de la défense du mis en cause.
Un exemle concret : un individu vole une bouteille d’alcool dans une grande surface Il est interpellé par une patrouille et conduit devant l’OPJ de permanence.
La procédure est très simple (encore plus si l’individu est inconnu des fichiers d’antécédents, primo délinquant et en possession d’une picèe d’identité).
Le travail se résume à une audition et un avis au Parquet pour une décision d’action publique.
Au total l’individu passe environ une heure au commissariat et ne passe même pas par les geôles.
Avec la réforme, la garde à vue sera obligatoire car l’individu fait l’objet d’une mesure coercitive (l’interpellation) et devra donc bénéficier des droits de la défense.
Le voleur passera donc quelques temps en cellule de garde à vue alors qu’avec une audition simple, cet enfermement traumatisant, n’aurait pas eu lieu.
Si je donne cet exemple, c’est que c’est le quotidien des services de police et de gendarmerie.
La même procédure s’applique sur l’individu interpellé en train de fumer un joint.
Les mesures de garde à vue seront prises pour permettre à la personne interpellé de bénéficier de ses droits, avant les nécessités de l’enquête. Est ce une avancée ? En théorie, je n’en doute pas. En pratique, je suis plus circonspect.
Concernant l’insalubrité des locaux, en 15 ans de boutique, j’ai effectivement déjà entendu des avocats s’en plaindre, mais cela concernait avant tout les bureaux qui étaient mis à leur disposition pour l’entretien avec le gardé à vue. Pour ce qui est de l’état des geôles, j’ai du rencontrer des avocats moins indignés.
Bref disais-je, une agressivité et des propos affligeants qui nuisent à la tenue de ce blog de qualité et des commentaires échangés. Merci aux autres.
Bref, agressivité et propos déplorables qui nuisent à la tenue de ce blog et à l’intérêt de l’échange en commentaire. Merci aux autres.
@ Pierre : la seule chose qu’on reconnaît, c’est la rhétorique xénophobe et beauf de ton message, Pierre.
@ Arnaud24 : nous parlons de la présence d’un avocat pour la GAV. Vous procédez à un subtil glissement sémantique en parlant de la présence d’avocat en cas d’interpellation, mais du coup vous élargissez la focale, pour en conclure que le fait de réhausser les droits de la défense va conduire à un alourdissement général de la procédure. Un raisonnement qui pose problème, selon moi.
S’agissant des conditions insalubres de GAV, ces éléments ont maintes fois été dénoncés, par les policiers mais aussi par les avocats, dont les nombreux avocats qui interviennent au titre de l’AJ.
Pour autant, il s’agit de deux demandes urgentes, réelles, et distinctes : renforcer les garanties judiciaires dont doit bénéficier le gardé à vue, d’une part, et réhausser les conditions matérielles de sa détention, d’autre part. Je ne vois pas pourquoi l’une de ces exigences serait contradictoire avec l’autre.
Je retiens donc de cet échange que les policiers se soucient de l’état matériel des locaux et donc des conditions de salubrité des GAV, ce qui est une bonne chose dans l’intérêt des justiciables comme des services de police.
Mais ces exigences ne doivent en aucun cas permettre de relativiser la nécessité d’assurer également aux détenus des garanties procédurales réelles et conformes aux engagements internationaux de la France comme à sa Constitution.
J’ai rarement entendu parler de recours contre l’Etat pour cause de conditions de détention insalubres. En revanche, les affaires transmises aux juridictions, dont la CEDH, mentionnent le défaut de respect des droits de la défense. Il est donc plus difficile qu’on le croit d’établir des priorités, chacun regardant le problème de sa fenêtre.
Je ne nie pas que certains détails m »échappent assurément, je raisonne avec les termes du débat tels qu’ils ont été posés ci-dessus. En outre, la réforme du gouvernement est loin, très loin d’être exempte de critiques, bien au contraire.
Mais j’incline à penser que si la présence d’un conseil « ne rime pas à grand chose », il n’est alors aucune raison pour procéder à une GAV.
@Arnaud24 et Péhène : je regrette de n’avoir pas été sur ce blog lorsque vous débattiez de la GAV, et n’ai pas l’intention de reproduire ici un débat que vous avez déjà mené – sans toutefois parvenir à des conclusions nettes ou des préconisations précises, semble-t-il toutefois.
Je comprends en tous cas de vos commentaires qu’il y a un monde entre une interpellation et une GAV nécessitée par les besoins de l’enquête, c’est-à-dire pour permettre des perquisitions. Je doute l’intégralité des GAV en France actuellement soient toutes consacrées à une perquisition, mais passons. Les délits mineurs que je prenais en exemple n’impliquent jamais de perquisition, et ne devraient donc pas conduire à une GAV.
@ Pierre : votre discours d’extrême-droite galeuse, on se torche avec mon petit. Vous parlez « d’assasinat » de manière bien présomptueuse, mais c’est habituel chez les excités d’extrême-droite. On va donc compter sur d’autres que vous, nettement moins idéologisés, pour se prononcer dessus.
@ Péhène
je vous rejoints sur la perquisition qui actuellement, peut se faire en dehors du cadre de la garde à vue, sauf qu’elle est assimilée à une mesure coercitive et maintenant, l’assistance d’un avocat sera impérative pour toute personne qui fait l’objet d’une mesure coercitive, d’où la systématisation de la garde à vue en cas de perquisition.
Je constate que les mêmes commentaires qui s’indignent du nombre élevés de gav (et des infractions qui en sont à l’origine) demandent la présence accrue des avocats et la disparition de l’audition libre.
Cela me semble assez contradictoire, mais je suis prêt à écouter toutes les explications et propositions.
Pour l’insalubrité des locaux de garde à vue, je maintiens que cela aurait du être la priorité, à la place d’un avocat qui n’aura en fait pour rôle, que de tenir la main du gardé à vue pour le rassurer (l’avocat ne participe pas au déroulement de l’enquête) mais qui se gardera bien de partager la cellule.
Assurer la dignité d’un gardé à vue commence par les conditions matérielles de sa détention.
@UHM
on s en fout de vos considérations de boboide sur la garde a vue,dites nous plutot ce que vous pensez de l assassinat de policiers par vos chères pépites .
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/03/02/un-crs-dans-un-etat-grave-apres-avoir-ete-blesse-par-un-pave_1487547_3224.html#xtor=RSS-3208
@ Arnaud24
« Impossible d’effectuer une perquisition hors du cadre de la garde à vue »
Cette impossibilité ne s’inscrit ni dans la pratique ni dans le code de procédure pénale. Rien ne vous empêche en effet d’effectuer une perquisition chez un potentiel mis en cause sans que ce dernier fasse l’objet d’une mesure de garde à vue, à partir du moment où vous n’avez pas l’intention de le garder avec vous à l’issue. Il s’agit certes d’une pratique peu répandue au sein de notre institution, mais certains services, notamment financiers, travaillent souvent comme cela. Ils se déplacent chez le mis en cause, récoltent les éléments susceptibles d’intéresser l’enquête, poursuivent leurs investigations et enfin soumettent à la question ce même mis en cause en fin d’enquête une fois que la lumière a été faite.
@ UHM
Lorsque nous discourions de la garde à vue, nous aurions apprécié votre participation au débat. Votre analyse de la situation est intéressante mais elle fait abstraction de nombre de facteurs qui ont déjà été avancés ici, sous divers papiers. Nous pouvons refaire une fois de plus une critique de la garde à vue à la française et de sa réforme en cours mais je vous invite à relire, avant d’entamer cette discussion, ce que nous avons exprimé à ce sujet ici même. Et si vous avez des questions, je serai ravi d’essayer d’y répondre.
@ UHM
Arnaud24 force un peu le trait en indiquant que seuls les policiers ont dénoncé l’insalubrité des cellules de garde à vue (ce n’est en effet pas tout à fait exact)… mais il faut reconnaître que dans le cadre des multiples débats (y compris et surtout à l’Assemblée Nationale) sur la réforme en cours, ce point a été rarement mis en avant. Et dans le cadre d’une vaste réflexion sur la compatibilité de la garde à vue avec les droits de l’homme et le respect de la dignité des personnes, cela peut étonner, voire chagriner.
Arnaud24 (et je le rejoins pleinement sur cette question) veut dénoncer les conditions matérielles de « détention » car c’est ce qui choque en premier (et on peut les comprendre) les personnes retenues dans les commissariats. L’Etat va devoir dépenser des sommes très importantes pour fournir des avocats aux mis en cause, y compris dans des affaires où la présence de ces conseils ne rime pas à grand chose, alors qu’il ne fait pas beaucoup d’efforts (voire aucun) pour assurer un minimum de propreté dans les locaux où ces mêmes mis en cause risquent d’être enfermés quelques heures.
@ U.H.M
je n’ai jamais écrit que je craignais les rolongations des garde à vue. Je dis simplement que les durées de garde à vue seront plus longues … mais forcément prolongées !
Pour ce qui est des délits mineurs que vous cités (consommateur de cannabis, délit routier), les individus interpellés et conduits dans un service de Police doivent impérativement bénéficier de leurs droits car une mesure de coercition est prise à leur encontre. Mais pour bénéficier de ces droits, l’individu doit être placé en garde à vue …
C’est le serpent qui se mord la queue.
Difficile de demander l’assistance systématique de l’avocat en cas d’interpellation et dans le même temps demander à ce qu’aucune mesure de garde à vue ne soit prise.
C’est cette contradiction que je veux pointer du doigt. La réalité est que pour bénéficier d’un avocat il faut être placé en garde à vue.
Maintenant, si vous avez une autre vision du problème, je suis tout disposé à l’écouter.
« si nous prenons un par un les délits énumérés au code pénal, vous allez nous trouver pour chacun d’eux ce qui vous semblera d’excellentes raisons pour une GAV ». Je ne suis pas d’accord avec ce commentaire. La garde à vue n’est pas décidée en raison de la gravité d’un délit mais n’est justifiée que par les nécessités d’une enquête.
Impossible d’effectuer une perquisition hors du cadre de la garde à vue, toute mesure coercitive devant permettre à l’individu d’être assisté par un avocat.
C’est vous qui êtes contradictoire, Arnaud24. Vous semblez regretter un risque, pas évident évident, de prolongation des gardes à vues (soit disant parce que l’avocat prendra tout son temps pour venir voir son client…) mais en même temps, vous expliquez qu’il n’y aurait pas vraiment de délit mineur, et donc que la GAV est systématique.
Du reste, je suis d’accord avec Quidam et vous confirme que les avocats qui assurent l’assistance des gardés à vue ont maintes fois dénoncé les conditions insalubres de détention. Cherchez dans les positions prises par le barreau et les syndicats d’avocat quant à la réforme, vous allez sans doute trouver rapidement.
Ce que Quidam présente comme une injustice ressentie, ce n’est pas que la police enquête, c’est qu’on soit placé en GAV pour un délit mineur, comme un joint dans la rue ou même un petit délit routier. C’est de là que vient le sentiment d’injustice : parce qu’on est victime d’une mesure privative de liberté pour des faits qui ne la justifient pas.
Alors si nous prenons un par un les délits énumérés au code pénal, vous allez nous trouver pour chacun d’eux ce qui vous semblera d’excellentes raisons pour une GAV;
Soyons sérieux, la durée des GAV et les garanties dont elles sont assorties pour assurer les droits de la défense, ça n’a pas de rapport direct ou automatique.
@ Quidam
Pourquoi l’opj prend il une mesure de garde à vue ? pour les nécessités d’une enquête.
Vous parlez de délits mineurs. Lesquels ?
certains (vols) imposent souvent une garde à vue car il est nécessaie d’effectuer une perquisisition. Il s’agit de retrouver la preuve matérielle.
Vous savez cette fameuse preuve matérielle qui doit supplanter l’aveu.
Il est toujours amusant d’entendre parler de délits mineurs mais en restant dans le vague. Qu’est ce que vous entendez par ce terme et comment me conseillez vous de traiter ce genre d’affaire ?
une audition rapide en 10 minutes. Oui … mais non, l’audition libre est interdite et toute personne entendue doit bénéficier de l’assistance dun avocat et doit donc être placé en garde à vue. Ce qui se faisait auparavant va être interdit.
Vous ne pouvez pas demander la présence constante de l’avocat auprès d’un gardéà vue et dans le même temps vouloir la diminution des mesures de gardeà vue.
« la GAV pour un délit mineur est traumatisante bien au-delà du poroblème de cellule. Qui prévenir, comment l’expliquer à sa famille, son boulot…. sans parler de faits tellement mineurs que l’on se sent forcément victime d’une injustice ». vous vous sentez victime d’une injustice quand la justice et la police effectuent une enquêe pour un délit !!! je rêve …
« Beaucoup de gens, dont les avocats, ont soulignés les conditions peu ragoutantes des GAV. Pas que les flics, et de loin ». Pouvez vous me retrouvez quelques indignations de ces personnes sur les conditions de la garde à vue. J’avour qu’elles m’ont échappé !
Au final, vous n’avez aucune argumentation. Vous vous empétrez dans vos contradictions (plus d’avocat mais moins de garde à vue ! le traitement des délits « mineurs » est une injustice !).
Vous semblez méconnaitre le fonctionnemment de la garde à vue et si vous n’êtes pas au comptoir en zinc, vous ne devez pas souvent quitter votre fauteuil.
@Arnaud24
Je ne suis décidément pas d’accord avec vous : vous vous disqualifiez en étant trop tendancieux.
« Quel est le plus insupportable et traumatisant lors de la garde à vue : la détention dans des locaux insalubres. Personne (en dehors des flics !) n’a souligné ce problème »
1) la GAV pour un délit mineur est traumatisante bien au-delà du poroblème de cellule. Qui prévenir, comment l’expliquer à sa famille, son boulot…. sans parler de faits tellement mineurs que l’on se sent forcément victime d’une injustice.
2) Beaucoup de gens, dont les avocats, ont soulignés les conditions peu ragoutantes des GAV. Pas que les flics, et de loin.
Beaucoup de vos arguments sont de cet acabit. Vous croyez que ça donne envie de vous confier notre sécurité ?
La France a jusqu’en juillet 2011 pour se mettre en conformité avec la CEDH, en ce qui concerne la GAV.
Vous croyez que les élus vont nous concocter des textes aux petits oignons? Le travail sera fait mais à minima. Quel sera le rôle du PR? Deviendra t-il indépendant?
Le citoyen sera encore roulé dans la farine et je ne crois pas que M. le nouveau ministre de l’intérieur accordera de nouveaux droits aux contribuables… Il est aux commandes avec sont maître à penser depuis trop longtemps….
@ U.H.M.
la réforme de la garde à vue fait la part belle à plusieurs contradictions.
Elle est en partie destinée à diminuer le nombre des gav mais c’est le contraire qui va se passer pour les raisons suivantes :
1°) toute personne interpellée et conduite dans un commissariat doit pouvoir être assistée par un avocat, ce qui revient à la placer en garde à vue d’office pour qu’elle bénéficie de ce droit.
Donc la moindre interpellation pour détention ou usage de cannabis et ce sera garde à vue pour que l’individu puisse avoir son avocat. Même chose pour un vol à l’étalage.
2°) certaines procédures simplifiées, traitées sans garde à vue, ne pourront plus être effectuées. Un vol à létalage ou un délit routier ne pourra plus se faire sous l’audition libre alors que la simplicité de la procédure pouvait la justifier(une audition, un avis au parquet et c’est fini).
A vouloir à tout prix défendre les droits des mis en cause, le législateur va systématiser la garde à vue.
Aucun enquêteur ne prendra le risque de se faire casser une procédure sous prétexte que le mis en cause n’aura pas eu l’assistance d’un avocat.
« Je doute quant à moi que les “temps de transports” puissent aggraver significativement une GAV … ». J’ai eu à de nombreuses reprises l’occasion de manifester mon indignation sur cette réforme de la garde à vue qui est superficielle. Quel est le plus insupportable et traumatisant lors de la garde à vue : la détention dans des locaux insalubres. Personne (en dehors des flics !) n’a souligné ce problème
L’avocat aura tout son temps pour venir au commissariat, ce n’est pas lui qui moisit dans une cellule de 3m² et quand au final, sa présence, n’est qu’une caution morale sur le bon déroulement d’un audition (ce qu’un enregistrement vidéo aurait pu faire aussi bien !), on se dit que le dindon de la farce dans l’affaire, ce n’est pas le flic, ni l’avocat mais le gardé à vue (voire le contribuable à qui on fait lamentablement miroiter la défense des droits de l’homme pour justifier cette réforme).
La Cour européenne des droits de l’homme, puis le Conseil Constitutionnel, ont condamné la GAV française à quelques mois d’intervalle.
Il était indispensable de l’assortir de garanties complémentaires. La loi de 1993 avait fait sortir la GAV de l’arbitraire complet, mais des progrès restent à faire.
Je doute quant à moi que les « temps de transports » puissent aggraver significativement une GAV alors qu’il est question de la rendre conforme à nos textes fondamentaux, et respectueuse des libertés publiques et des droits de la défense. Si allonger une GAV permet d’éviter des histoires aussi sordides que celle de Bobigny, c’est déjà ça de pris, soit dit en passant.
Bon, on notera que la réforme crée l’amusante « audition libre », dont on a bien compris qu’elle servait à contourner les garanties dont on assortit la nouvelle GAV. Mais j’attendais pas de vraie révolution libérale venant d’un gouvernement qui fait du sécuritarisme (entendu comme la propagation d’une paranoïa essentiellement idéologique fondée sur une instrumentalisation des faits divers et d’une stigmatisation de certains groupes sociaux) l’une de ses deux mamelles. Je doute que Guéant y change quoi que ce soit, puisqu’il est aux affaires depuis 3 ans. Certes, on peut en tous cas espérer qu’il ne sera pas condamné pour racisme ou atteinte à la présomption d’innocence. Il faut dire que son prédécesseur était une véritable farce.
Le problème est de toutes façons ailleurs, il vient du fait que les GAV ont augmenté parce qu’elles ont été systématisé pour des délits parfaitement mineurs. Cette multiplication des GAV, ainsi que leurs prolongations parfois illicites, ont amené à cette nécessaire réforme. C’est donc parce qu’on a multiplié la GAV pour des faits anodins que le « taux d’élucidation » a pu être correlé au nombre de GAV et permettre au Ministère d’avancer des chiffres prétendument bons.
L’idée est donc plutôt de ramener la GAV aux cas où elle est nécessaire. Un cambriolage, une voie de fait, un viol, un trafic, justifient une GAV. Un joint dans la rue, une injure, une contravention bénine ne devraient jamais justifier une mesure privative de liberté, en revanche. Que l’on commence donc par appliquer les procédures privatives de liberté pour des faits sérieux, pas pour des broutilles qui n’ont pour but que d’améliorer le bilan de tel ou tel ministre.
Des moyens financiers, des effectifs complets et mieux répartis, un respect absolu des citoyens, et le renforcement des garanties constitutionnelles, voilà ce qu’il faut.
Je ne doute pas un instant que la majorité des fonctionnaires de police soit d’accord avec le paragraphe précédent.
En revanche, le sécuritarisme, la politique du chiffre, la propagande malsaine du gouvernement scélérat ou l’idéologie imbécile professée par de rares mais vurilents militants d’Alliance ou de Synergie, voilà ce qui pose problème.
Je me réjouis de vous lire tous les jours. Vous me redonnez confiance. Vous ne pouvez pas vous imaginer le bien que vous me faites. J’ai l’impression d’être tellement seule à penser ce que vous exprimer !! Merci, infiniment merci
Compliqué. Autour de moi, beaucoup d’échos comme quoi les flics se sentent le droit d’aller plus loin, bien plus qu’avant. Ici, des récriminations sur les juges de la part des flics (je vous avoue l’entendre plus come une rengaine que comme un problème croissant, mais bon, c’est dit et il faut en tenir compte). Les juges, qui ses sentent déconsidérés.
Tout cela est quand même un ferment bien malsain. Selon la situation, on verra la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, et aujourd’hui le seul accord est sur l’amertume du breuvage.
Je suis toujours étonné qu’il n’y ait pas de voix de droite pour s’élever – défendre la nécessité de ces corps, leur dignité, leur rôle assez structurant de la société. Et pas un corps au détriment d’un autre, comme le fait le gouvernement.
Souhaitons que M. Guéant fasse du travail de qualité dans ce sens.
@ Folcoche
« Le jour où l’un d’entre vous fera l’objet d’une GAV, il appréciera d’une autre façon la possibilité de recourir à un avocat. »
Premièrement, qui vous dit que « nous » n’avons pas déjà fait l’objet d’une mesure de garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire de l’IGS ?
Deuxièmement, si vous parcouriez plus régulièrement ce blog (mais je ne vous en veux pas, vous semblez nouveau ici), vous sauriez que ni Arnaud24 ni moi-même, tous deux fonctionnaires de police, n’avons exprimé notre hostilité à la présence d’un conseil au cours des auditions menées par les services de police ou de gendarmerie. Nous nous sommes par contre interrogés sur les probables conséquences de ce changement.
Personnellement, je m’étonnais de cette statistique sortie de je ne sais où, laissant fortement présumer une prochaine baisse sensible des taux d’élucidation.
« Je ne vois pas le rapport entre la présence d’un avocat et la durée de la GAV. La durée de la GAV est fixée dans la loi… »
Le durée maximale, Folcoche, la durée maximale. Ne pas confondre cette durée avec celle réellement effectuée.
@ Folcoche
c’est de mon comptoir en zinc que je vais tenter d’argumenter mon commentaire (je plaisante pour le comptoir !)
L’avocat a un délai d’une heure pour se présenter au commissariat pu à la gendarmerie. Cela fait donc une heure que le gardé à vue croupit dans la cellule sans avoir pu être entendu.
Si d’autres auditions sont necessaires, l’avocat aura un nouveau délai (non défini pour l’instant) pour se rendre aux services de Police et ce sera autant de temps en cellule pour le gardé à vue.
Je parle là, pour la très grande majorité des délits traités en sécurité publique (les vols, les violences, les délits routiers, l’usage et la détention de stupéfiants).
La systématisation des gardes à vue pour les délita s(afin de permettre au mis en cause de bénéficier de son avocat) et les délais de transport de ce dernier vont augmenter le nombre des gav et leurs durées.
Une argumentation, peut être pas politiquement correcte, mais réaliste.
Je ne vois pas le rapport entre la présence d’un avocat et la durée de la GAV. La durée de la GAV est fixée dans la loi, il est juste question de savoir à partir de quand l’avocat peut intervenir. Plus généralement, quand un justiciable est confronté à la police et la justice, c’est l’un des fondements de la démocratie que de lui permettre d’être assisté par un avocat.
Je ne nie pas les stratégies parfois dilatoires de certains avocats, mais on va vite se retrouver à discuter du choix entre éviter de mettre en cause un innocent ou relâcher un coupable. La récente affaire des 7 policiers de Bobigny ne fait que renforcer selon moi la nécessité d’être assisté d’un avocat.
Il est facile d’appeler au répressif depuis le confort de son comptoir en zinc. Mais lorsqu’on se trouve confronté à la police et à la justice, on chante généralement une toute autre chanson.
@ Folcoche
personnellement, je ne vois pas en quoi la présence de l’avocat lors des auditions changera quoi que ce soit, si ce n’est allonger les durées de la garde à vue et donc les durées en cellule.
L’avocat ne pourra pas intervenir dans la conduite de l’audition et ne pourra conseiller le gardé à vue sur les réponses à donner (si ce n’est de se taire).
Au final, beaucoup de bruit (et d’argent) pour pas grand chose …
Le jour où l’un d’entre vous fera l’objet d’une GAV, il appréciera d’une autre façon la possibilité de recourir à un avocat.
Pour le reste, il est évident, dès lors que l’on connaît un peu les fondements légaux, qu’une « réserve citoyenne » tout comme une « privatisation de certaines fonctions de police », sont des hérésies totales.
Pour ma part, je n’accéderai jamais à la demande qui n’émane pas d’un gendarme ou d’un policier en exercice. Les vigiles et garde-champêtres n’ont pas à exercer de prérogative de puissance publique, et les lois UMP n’y changeront rien.
@ Péhène
entièrement d’accord.
Il est étonnant que cette « stat » sorte maintenant alors que la réforme de la garde à vue et surtout la présence accrue des avocats est sur la place publique depuis plus d’un an.
Je suis loin d’être un spécialiste du droit et la justice espagnole.
L’avis (objectif) d’un résident espagnol serait interessant.
Où êtes vous Patrick Handicap Expatrié ?
@ Arnaud24
En effet, sa marge de manœuvre dans le cadre de la réforme en cours de la garde à vue est plus que restreinte. Les grandes lignes ont été posées par les députés. Les sénateurs, qui se penchent très bientôt sur la question, ne vont pas changer grand chose (éventuellement une virgule ici ou là). La messe est dite, oserais-je écrire. Il ne reste qu’à peaufiner quelques petits détails pratiques qui ne changeront certainement pas le sentiment des policiers (ou de certains d’entre eux) sur ces nouvelles règles.
Mais ce qui n’intrigue dans cet article du Figaro, c’est cette dernière phrase : « En Espagne, une réforme similaire s’est soldée par une baisse immédiate du taux d’élucidation des affaires de plus de 20 % ». On aimerait en savoir plus, non ?
@ Péhène
je ne crains que la marge de manoeuvre de Claude Gueant ne soit très militée sur le sujet de la réforme de la garde à vue.
J’attends par contre avec impatience quelles seront les suites données à la reserve citoyenne sensée renforcer les effectifs de police et de gendarmerie … quand ces mêmes effectifs fondent comme neige au soleil !
A l’heure où les réformes de la justice (garde à vue, jurés en correctionnelle, suivi judiciaire (??)), je me demande où t’état va trouver l’argent … à moins de diminuer les budgets des autres ministères dont l’Intérieur ! J’espère me tromper
Les journalistes du Figaro s’intéressent, comme notre hôte, au sujet :
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/02/28/01002-20110228ARTFIG00773–l-interieur-gueant-retrouve-ses-chantiers.php
Avec un paragraphe sur la réforme de la garde à vue :
« Autre sujet délicat : la réforme de la garde à vue. Un sujet qui conditionne l’exercice au quotidien du métier de policier ou de gendarme et donc le moral des troupes. Les forces de l’ordre – qui sont aussi des électeurs – ont le sentiment que ce projet est écrit sous la dictée exclusive des avocats. Il faudra les rassurer. Comment le nouveau ministre compte-t-il préserver l’efficacité de l’enquête policière si le gardé à vue est d’emblée invité à se taire, sur les conseils de son avocat présent dès la première heure ? En Espagne, une réforme similaire s’est soldée par une baisse immédiate du taux d’élucidation des affaires de plus de 20 %. »
@U.H.M:Ceux qui ne sont pas de ton avis sont des imbéciles.Alors l’imbécile heureux te dis.En 2012 tu compteras les « intelligents » qui seront à tes cotés.
@ JPF : désolé, les commentaires ne permettent pas de faire de croquis.
@ U.H.M.
Les médiocres existent aussi même chez les pisseurs d’encre……
Pour sa première sortie, je ne cache pas que je m’attendais à autre chose.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/01/gueant-veut-une-loi-pour-mettre-fin-aux-pv-injustifies_1486986_3234.html
D’aucuns diront qu’il n’y a pas de petits sujets. Certes.
Aux revendiquées ordures et autres zélateurs du vulgaire petit Zemmour : La procine fille du vieux borgne, le malingre et réac Eric Zemmour, de nombreux caciques de la « droite décomplexée » (mais pas seulement, certains « ténors » de gauche s’abandonnent aux mêmes simplifications frontistes) ont tous tracé, au cours des trois dernières années, des parallèles entre « délinquance » et « immigration ». SZans parler des imbéciles du FN ou des ordures du Bloc Identitaire, donc… Un parallèle qui est d’une stupidité criminelle, puisqu’il n’y a là que racisme et xénophobie. Y compris donc dans le « discours de Grenoble » de l’histrion ploutocrate qui nous sert de président en ce moment.
Pour Zemmour, il n’y a malheureusement pas besoin de simplifier une « pensée » justement simpliste. D’ailleurs Zemmour n’émet aucune « pensée », uniquement des « propos » médiatiques plus ou moins provocateurs – les médiocres existent ainsi dans les médias, mais la justice lui a récemment rappelé qu’on ne pouvait pas dire tout et n’importe quoi, comme elle l’a précédemment rappelé à Hortefeux.
A ceux qui convoquent l’expérience du réel – un classique pour tous les philosophes de comptoir, qu’ils sachent que ceux qui contestent l’amalgame entre délinquance et immigration sont essentiellement ceux qui partagent leur vie avec des familles « issues de l’immigration », des gens qui ont conscience que ça n’est ni l’origine, ni la couleur de peau, ni la religion qui conditionnent la délinquance, mais essentiellement l’environnement socio-économique, le parcours psychologique, qui en mènent certains – une minorité régulièrement placée sous les projecteurs d’une presse complaisante pour servir les desseins électoraux de dégoulinants démagogues néoconservateurs – à la délinquance.
Ce constat est loin de n’être qu’un discours de « bobo humaniste » – discours qui quand bien même demeure plus intelligent et volontariste que les abjectes propagandes racistes ou sécuritaristes. Ce constat procède d’ailleurs d’une bonne connaissance de nos principes républicains, dont la condamnation de toute forme de discrimination – vous savez, ces principes républicains que les petits fascisants, les xénophobes et les néocons invoquent maintenant tous les quatre matins tout en les piétinant à longueur de journée ?
hé oui, les privations ne sont pas terminées, sécurité, éducation… il en reste pour les gourmands
L’insécurité n’est pas pire que dans le passé ? C’est vous qui habitez dans un endroit douillet !!
Autant sur les questions de sécurité extérieure je vous désapprouve souvent, autant sur la sécurité intérieure j’apprécie votre réflexion et vos prises de position.
Bonne continuation,
et que ça dure.
Tous ceux qui ont travaillés avec C Guéant vous diront que c’est un homme courageux, travailleur, intelligent et fidéle. Son engagement en politique ne peut pas l’avoir changé, donc je pense que ce sera un excellent Ministre de l’Intérieur (c’est Pasqua qui lui a mis le pied à l’étrier et Charlie se trompe rarement dans ses jugements). mais c’est sans doute un peu tard pour redresser cette maison qui c’est vrai partait à la dérive. Bon courage M le Ministre à vous et à votre équipe.
Les voeux de M. Moreas sont vains.
Ce qui me fait peur c’est la dégradation de la confiance entre la population et la force publique. Quand il suffit que deux compagnies de CRS fassent « grrr » pour qu’aussitôt une décision soit supprimée, me fait froid dans le dos.Pour quand les rassemblements concentrationnaires dans les stades comme au Chili?. On y arrive tout doucement. L’histoire bégaie.
Monsieur Moréas,
L’analyse est pertinente.En effet:
1- Sarko est venu à Beauvau, pour faire le beau, c’est à dire se servir de ce ministère comme podium pour les présidentielles. Quelle erreur de Chirac de croire que ce gars était digne de représenter la droite. Il va la mener droit dans le mur.
2- il a laissé la gestion du ministère à Guéant. Contrairement, à ce qu’on dit de ce dernier il s’est avéré être piètre gestionnaire. Il ne suffit pas d’être préfet pour être compétent.Pour preuve, il suffit de regarder l’état de notre sécurité; s’il avait une recette miracle cela se saurait sur le terrain. De même, il a été un mauvais conseiller. Un ex DGPN, puis dir/cab essaie de dissuader son ministre d’aller proférer des menaces en banlieue. Le résultat ? On a été contraint d’envoyer les keufs en banlieue pour éteindre le feu mis par Sarko. Ce n’est pas le rôle d’un ministre d’aller jouer la provoc. Il doit agir depuis son seul bureau, donner l’impulsion à ses troupes et leur faire confiance. La polpox était utile notamment en termes de renseignements. Guéant est usé, il use de ficelles et malheureusement avec Pasqua il n’a pas été à l’école du respect des principes républicains. Il y a comme un zeste de SAC.
3- Vous avez de dire que la délinquance ira croissante dans certaines zones pour la seule raison qu’elles sont délaissées. Ou sont les moyens de la politique de la ville ? De vous à moi, quand un pays, quand le parti majoritaire, quand le président en est à se ranger devant le moyen du CV anonyme, cela démontre qu’un profond malaise existe. Effectivement, comment comprendre que des citoyens, certes d’origine étrangère, mais français, soient obligés de cacher leur identité pour obtenir un entretien qui s’avérera plus humiliant qu’un fin de non-réponse à un vrai CV ?
4- sur la confiance des troupes. Impossible de la regagner. La faute à qui ? A la gestion de Guéant qui a exacerbé l’antagonisme syndical ( la nomination de l’obligé de Synergie en tant que sous-préfet non pas pour faire de la police mais de la politique).
Conclusions: confier l’Intérieur à celui qui a été incapable d’en faire une police digne, relève de la faute politique. Et s’agissant de la question sur son honnêteté, je connais le bonhomme et la Justice tranchera.
Pourvu que tous vos jeunes collègues de la police et de la gendarmerie puissent tenir bon et ne pas basculer dans l’abandon ou la violence. Nous savons leurs conditions de travail des plus difficiles grace notamment à votre blog dont la crédibilité est renforcée par le ton, le fond et la forme.
Merci Mr Moreas, nous vous lirons encore avec intérêt.
A lire ces commentaires, j’ai l’impression que plus de 50% de la France a succombé à la bêtise, la haine et le racisme.
Merci aux quelques intellectuels qui en ont encore le courage de tenter d’éduquer un peu ces médiocres, qui ne cachent même plus leur insalubrité morale.
(un déchet bobo gauchiotte collabo pro immigration – qui ne voit pas trop ce que le patronat a à voir là-dedans)
L’agressivité et les insultes ne feront pas avancer le débat. Si ?
@U.H.M:Tu en sais des choses toi.Tu ne fais pas partie du problème tu es la solution.Dire littéralement que la délinquance est une question de religion ou de couleur de peau ,ni Marine,ni Zemmour ne l’ont dit.Tu sais la langue Française à ses subtilités qu’il ne faut pas trahir. Signé: Une ordure:
Le nouveau Ministre de l’Intérieur, a été, si je ne m’abuse, un des conseillers favoris de notre Président, et est réputé pour s’être introduit en force dans bien des débats.
Je me demande comment il pourra avoir une action plus décisive à sa nouvelle place, alors que depuis au moins 9 ans il donne des conseils dans ce domaine, aurait-il gardé de bonnes idées en réserve ???
Je le souhaite
UHM : « Il n’y a plus qu’Eric Zemmour et quelques ordures du Bloc Identitaire pour croire que la délinquance est une question de religion ou de couleur de peau. »
J’ai bien peur qu’en ce qui concerne Eric Zemmour vous fassiez preuve d’une très forte simplification de sa pensée. L’émotion, très certainement !
Le nouveau ministre de l’intérieur est un excellent ministre et sa politique sera idoine…..
Je me gosse, il n’y a pas de changement c’est toujours la même équipe qui est aux manettes. Je pense que la France est sur une pente déclive à très fort pourcentage.
Si les gendarmes sont heureux d’être au ministère de l’intérieur, j’en suis ravi mais très étonné.
Ou Géant passe la vermine trépasse?
combien d’entre vous, gaucho-bobos habitent la banlieue et plus spécialement la Seine Saint-Denis ? combien d’entre vous vivent la saleté, le racisme anti-blanc, l’insécurité et le vandalisme ? Je suis prêt à échanger mon pavillon de Saint-Denis contre votre résidence dans paris ou le 92 ! chiche !!
j’ai l’habitude de distinguer pauvreté et misère
la pauvreté c’est le manque d’argent mais non le manque de savoir-vivre
la misère c’est l’absence de tout ou presque: éducation,culture,socialisation etc….qui fait le lit des délits!
Pierre et Jean-Louis, doit bien y avoir un Balto qui accueillera vos thèses pas loin de chez vous, je pense. Amusez-vous bien !
@j-louis
tout a fait d accord avec vous même si je n appartiens pas a la force publique.
mais malheureusement il y a peu de chance que ca se réalise.
j ai bien peur que ca ne soit que des belles paroles comme sarko nous y a habitué.
moi j attend toujours le karscher
@Pierre : la fille Lepen je la juge sur pièce : comparer quelques dizaines de musulmans qui prient dans la rue parce qu’ils n’ont pas de lieu de culte à proximité, avec l’occupation nazie, ça me suffit pour savoir que cette femme a de colossaux excréments entre les deux oreilles.
Cette extrêmiste infecte n’est que la fille de son père, elle navigue entre antisémitisme et islamophobie, racisme familial et nationalisme arriéré, populisme électoral et autoritarisme fascisant, c’est tout.
Quant aux chiffres, il sera bien plus pertinent de comparer ceux de la criminalité avec ceux du développement économique et social, qu’à ceux de l’immigration, bien entendu. Il n’y a plus qu’Eric Zemmour et quelques ordures du Bloc Identitaire pour croire que la délinquance est une question de religion ou de couleur de peau.
Parce que J.Louis, sinon, de quelle « vermine » parlez-vous ? Vous n’auriez pas la faiblesse de tomber dans les manipulations du régime, qui voudraient ériger telle ou telle catégorie de français en sous-catégorie à détruire, n’est-ce pas ? Vous n’auriez pas l’imbécilité de fustiger des gens uniquement pour leur statut social, leur couleur de peau ou leur religion, n’est-ce pas ? Vous n’auriez pas la puanteur du premier électeur FN venu, n’est-ce pas ? Vous qui êtes attaché à notre drapeau, vous ne feriez pas l’erreur de condamner toute une partie de nos concitoyens sous prétexte qu’ils ne vous ressemblent pas ou ne partagent pas votre culture, n’est-ce pas ? Vous n’auriez pas l’outrecuidance et la bassesse, sur un blog mesuré, documenté et lucide, de confondre à votre tour « délinquance » et « immigration », n’est-ce pas ?
@uhm
« ça n’est pas en parlant comme Hortefeux ou Lepen qu’on est pertinent, »
belle phrase!
entendre parler comme hortefeux ca fait 30 ans qu on y a droit,en revanche pour le pen tant qu elle n aura pas eu le pouvoir je ne vois pas ce qui vous permet de juger.
« Un peu plus haut s’exprimer l’un de ces imbéciles, qui parle de zones de non-droit prétendument dissimulées par le “politiquement correct”, mais une fois de plus, sans chiffre ni étude objective à l’appui. »
mais on ne demande que ca,qu il y ait des statistiques et je ne doute pas que si un jour on y a droit,il y a toutes les chances pour que les braves bien-pensants plein de moralité soient immédiatement lynchés par la foule aux vues des résultats de ses statistiques,comme celle qui vient de sortir en Angleterre et que les travaillistes avaient gentiment enterrés
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1361670/UK-immigration-Labours-secret-reports-stayed-long.html#ixzz1FLfdUmdv
J’apprécie beaucoup ce article : je suis bien d’accord que l’entretien de la peur est un très mauvais système…Tout le monde devrait lire « lucidité », le roman du Portugais José Saramango (prix Nobel). Pas vraiment facile à lire mais exemplaire sur la façon dont le pouvoir sème la pagaille pour arriver à ses fins….mais quelles fins…juste de rester au pouvoir.
Les raisons de cette nomination de Guéant sont-elles bien claires?
http://www.poilagratter.net/?p=1378
Oui ! Sus à la vermine qui nous gangrène ! Sur aux menteurs, sus aux corrompus et aux clientélistes, sus aux banquiers et aux traders ! Sus aux agences de notation et aux capitaines d’industries indélicats ! Sus aux marchés détournés, aux combines électorales, aux financements occultes, aux potentats locaux et aux petits arrangements entre puissants ! Sus aux industries qui détruisent l’environnement, violent les lois antitrust ou le droit de la consommation ! Sus aux hedge funds qui jouent avec nos sous ! Sus aux politiques complices !
Vous parliez de cela, n’est-ce pas J.Louis ?
je ne sais pas ce que fera notre nouveau ministre de l’intérieur à son poste de garant de la sécurité.
Mais nous pouvons constater que son prédécesseur n’y a pas fait de miracle.Je pense que pour redonner le moral à nos troupe comme il se dit, il faudrait commencer par les rendre plus autonome et plus responsable que ce qu’elles le sont en ce moment.
Il faudrait aussi leur rendre leur dignité, en les soutenant dans leurs actions, et en ne les mettent pas en examen dès qu’elles ont le malheur de se servir de leurs armes dans l’application de la loi et pour le maintient de l’ordre public.
Nos représentants de la loi, en sont arrivés à un moment, ou ils préfèrent tourner le dos et ne rien voir, plutôt que d’intervenir et de risquer l’ire de leurs supérieurs.Lesquels ne sont pas plus soutenue par leur hiérarchie.
Depuis de nombreuse année le métier de policier ou de gendarme et désavoué par les politiques.Depuis de nombreuses années également,les petites frappes et les grands criminels sont devenus intouchables avec la présence de leurs avocats qui cherchent la moindre parcelle d’erreur de procédure pour faire sortir leurs clients.Et que font les politiques.Rien, et c’est de plus en plus flagrant.Joint à cela des juges qui libèrent les pires crapules malgré les risques de récidives au grand dam des policiers qui se retrouvent devant le fait accompli.
je ne sais pas s’il y a un pays ou l’arsenal et le nombre de loi sont aussi important.
Ce que je sais au vu de ce qui se passe c’est que nous ne sommes pas en sécurité parce que personne veut prendre le risque de faire appliquer ces lois.
Sarko devait nettoyer les cités au karcher.Nous avons vu les résultats.les policier en ont pris plein la tête, se sont retrouvé en garde à vue pour certain, et les malfrat eux rigolent sur leur passage, et de leur impunité.
Il faut avoir des couilles pour diriger un pays mais je ne sais pas ou sont passé celles de nos dirigeants.
Avoir une police pour remplir les caisses de l’état, aux travers des contraventions.Là pas de souci.
Mais avoir des gens soutenus par leur hiérarchie pour casser la gueules aux salopards qui sévissent et déshonorent notre drapeau là plus personne.Et c’est à cela précisément que notre nouveau ministre de l’intérieur doit s’atteler.
la légion se rouille en attendant le défilé du 14 juillet.Donnez leur les consignes et ils nous débarrasseront de la vermine qui nous gangrène.
Et à ce moment là nous pourrons dire que quelque chose vient de se faire pour le maintient de la sécurité dans notre pays.
Redonnez aux policier leur vrai place et redonnez leur votre soutient au lieu de les envoyer à l’abattoir et en pâture aux avocats.
Je sais je peu paraitre excessif dans mes propos, mais se sont ceux de la majorité d’entre nous, et le reflet de ce qui se passe actuellement.
Nous n’avons jamais été aussi emmerdé dans notre pays que depuis que nous sommes envahie par des personnes qui sont là pour piller nos caisses, profiter au maximum de nos avantages,bousiller la vie de notre jeunesse en pourvoyant de la drogue aux sorties des lycées, en foutant le pays à feu et à sang dès que l’on a le malheur d’en arrêter un en flagrant délit, et en nous provoquant sans cesse avec le voile de merde.
Monsieur le Ministre de l’intérieur vous avez du boulot.Et si tout va bien peut-être un jour nous vous dirons. Merci Monsieur !.
Un constat : policiers, gendarmes, civils, juges, avocats et justiciables : il nous faut tous nous battre contre la privatisation de la dernière fonction régalienne de l’Etat, la sécurité. Cette sécurité doit rester le fait d’une police professionnelle, soumise aux exigences du Service Public, et financée par l’impôt.
Pas de Blackwater à la française – de toutes façons j’ai jamais pu encadrer les vigiles. Et que cet odieux gouvernement de ploutocrates sécuritaires se le tienne pour dit : les français non plus n’ont jamais pu blairer les vigiles. Nous nous opposerons donc à toute mesure coercitive si elle n’est pas le fait d’un policier ou d’un gendarme.
Le plus inquiétant, c’est surtout ce sur quoi nous n’aurons pas de contrôle : la mise en place des caméras de vidéosurveillance, les marchés publics de la sécurité (n’est-ce pas, Monsieur Alain Bauer…), la constitution et la gestion des fichiers (laissés à l’administration, ils sont déjà totalement abusifs et hors-la-loi comme le STIC ou le FNAEG), les investigations de police abandonnées à des sociétés privées (comme par exemple la navrante TMG mandatée par l’encore plus navrante Hadopi, et ce n’est qu’un début)? la construction et la gestion de prisons privées, etc.
Comment les citoyens pourront se défendre contre ces évolutions orwelliennes et liberticides ? En pratiquant des actes que les ploutocrates sécuritaires viendront ensuite qualifier de « terroristes » à leur tour ?
Il ne faudrait pas que les idéologues décomplexés qui nous tiennent lieu de gouvernants transforment la politique pénale française en archétype du procès stalinien, du procès en sorcellerie ou du maccarthysme pour les nuls, n’est-ce pas… Déjà que nos ministres parlent sans honte de « présomption de culpabilité », on attend les pas supplémentaires vers les législations de type vichyste – que d’aucune ont déjà esquissé lorsqu’ils promeuvent des réformes fondées sur l’ADN, l’attribution aux citoyens d’identifiants électroniques uniques, ou encore lorsqu’on procède à des expulsions massives sur la base d’une appartenance ethnique fichée.
Les notions de rentabilité, de discrimination et d’automatisation n’ont pas leur place en matière de sécurité publique. Qu’il s’agisse de la police ou de la justice, il faut être efficace dans le respect des libertés publiques et des principes généraux du droit, point barre. La politique du chiffre éreinte les fonctionnaires de police, et en plus, elle les rend odieux aux yeux de la population.
La disparition des commissariats de proximité a entériné l’isolement de certains quartiers, qu’il ne reste plus qu’à qualifier de « zone de non droit » par les imbéciles et les propagandistes. Un peu plus haut s’exprimer l’un de ces imbéciles, qui parle de zones de non-droit prétendument dissimulées par le « politiquement correct », mais une fois de plus, sans chiffre ni étude objective à l’appui.
ça n’est pas en parlant comme Hortefeux ou Lepen qu’on est pertinent, Romred. Ou alors on accepte d’être taxé de propagandiste, et on fait partie du problème, pas de la solution.
ça n’est pas en parlant de sa fenêtre ou de son comptoir en zinc qu’on gagne en pertinence – en revanche a-t-on un point de vue idéal pour fustiger les bouc-émissaires de son choix, qu’ils soient jeunes, immigrés, musulmans, fonctionnaires, juges ou internautes.
J aime l optimisme de l auteur de ce billet, sa facon positive de voir la France, quel enthousiasme, quel energie, avec une telle vision de l avenir c est sur, c est la France qui gagne !
Merci cher Monsieur Moreas pour cette analyse de l’instant mais qui met quand même le doigt sur les problèmes fondamentaux de ce ministère: tourne, tourne manège car il faudra du temps pour rétablir la confiance chez les policiers et gendarmes, et il en faudra encore plus pour « désintoxiquer » une population nourrie à l’angoisse, à la peur et à la haine de l’autre par un pouvoir jouant sur les sentiments les plus vils…
http://filvert.blog.lemonde.fr
M. Moréas,
Dites moi, vous le flic de terrain, vous y croyez vous à « l’honnêteté » de ce Guéant ?
Sarkozy ne peut pas gagner sur un vote d’adhésion en 2012 par contre il peut gagner sur un vote de peur. On va donc avoir droit à la politique de la terre brulé début 2012, la peur conjuguée à l’ignorance est un levier très puissant, beaucoup plus que celui de la réflexion.
L’élection au suffrage universel direct est un désastre pour la démocratie vu les conséquences qu’il entraine.
Bonjour,
Et quel bilan tirez-vous de la courte période Hortefeux dont on sait qu’il lorgnait avec avidité ce ministère depuis un moment ?
Je ne suis pas sur que M. Moreas ait dit que « pauvrete » implique « delinquance ». Ce sont les ecarts toujours plus grands entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas et voudraient avoir, qui peuvent provoquer de l’insecurite. Enfin c’est comme ca que j’ai compris le texte.
Je travaille en Afrique du Sud, un des pays avec les plus grandes inegalites sociales au monde, et egalement les taux d’insecurite les plus hauts. Correlation n’implique pas causalite, mais bon …
a ben le ministre ce qu’il veut lui c’est votre argent, et avec il peux créé sa police de la pensé, pour que quand vous etes pas d’accord avec la nation ben eux il vous tue, et vous vous etes plus que des esclaves en lèsse ! sa vous plait ! au faite c’etait simpa la derniere réunion du diner du siecle ? je dis sa pour les pauvre du « monde » corrompu comme les autres par le MAL
Saluons tout d’abord l’arrivée Place Beauvau de quelqu’un qui connaît parfaitement la « Maison » (nommer des ministres dans leurs domaines de compétence est chose si rare). Ses fonctions de Directeur Général de la Police Nationale, dans les années 90, plaident en tout cas pour lui.
Concernant ses défis, il me paraît difficile de rétablir, en quelques mois, une situation qui n’a cessé de se détériorer depuis ces dernières années (je ne parle pas de la délinquance mais du « moral » des fonctionnaires de Police, et des militaires de la Gendarmerie visiblement ravis de nous avoir rejoints dans ce beau ministère). Et je ne crois pas que la Sécurité soit le thème majeur de la prochaine élection présidentielle (la Crise a semble t-il redistribué les cartes).
Wait and see.
et il est ou le karcher?
parce que depuis le temps qu il nous l as promis,nous on attend encore sa mise en route
Le facteur de la pauvreté,même s’il joue un rôle déterminant dans le développement de la délinquance, n’est pas le seul facteur qui explique sa croissance future.
Il suffit pour cela de souligné que les atteintes aux biens sont en nette baisse ces dernières années tandis que les atteintes aux personnes en nette hausse.
Il apparaît donc un peu déplacé d’évoqué une « société plus douillette » alors que ce qui choque la population, c’est avant tout le développement de violences de plus en plus gratuites. Elles sont bien palpables au quotidien et ne raisonne pas uniquement dans l’imaginaire télévisuel ou médiatique.
Et malheureusement s’abat une sorte de voile du politiquement correct lorsqu’on souhaite faire entrer d’autres facteurs.
Aujourd’hui,Monsieur Moreas,la nouveauté par rapport à une police « ancienne génération » que vous représenter est l’apparition de véritables zones de non droit ou plus aucun service public ne peut se déplacer ( pompiers,police, sos médecins, edf gdf)
Rien qu’à ce titre on peut dire que la délinquance est bien pire qu’avant,peut être pas si on la traduit en chiffre mais bien en intensité et nouvelle forme de violence.
C’est la dessus que tout le monde attend un signal fort de la politique de sécurité à venir.
Il doit s’agir dans un premier temps d’une politique sécuritaire forte de concert avec le ministère de la justice puis ensuite un effacement progressif de celle-ci au profit d’une politique de prévention et de proximité plus importante.
Quels défis ? Préparez les présidentielles ? C’est bouclé, Juppé sera le candidat de la droite. A part ça, passer commande de tasers et peut-être supprimer les gardes d’immeubles et la protection d’anciens élus ou ministres qui ne craignent rien. A la place se redéployer pour faire des rondes de surveillance et pas à 3 ou 4 dans un véhicule, mais un seul policier comme aux States.
monsieur Moreas,vous savez très bien que ce n est pas la pauvreté qui fait l insécurité,pour exemple prenez les département les plus pauvres de France,c est eux qui ont le moins d insécurité et par la même le moins de délits.
vouloir mélanger pauvreté et délinquance est risible surtout pour un ancien policier comme vous qui sait parfaitement ou se situe la délinquance mais chut,il ne faut surtout pas le dire autrement c est le procès direct.
si nos politiques n étaient pas des larves,nous aurions des vraies statistiques comme dans les autres pays et le problème aurait été réglé depuis bien longtemps.
Intéressant, comme toujours. Reste à savoir si les partisans de la parole canine (ouaf, ouaf ! Grrrr…) et du « tolérance zéro pour les autres » accepteront sans moufter les bouc émissaires qu’on ne manquera pas de leur indiquer.
La police a son rôle à jouer, si elle redevient effectivement républicaine, si le peuple (dont je suis) a l’impression qu’elle est de son côté et non contre lui (impression irrationnelle : a de très rares exceptions, les policiers que j’ai cotoyé faisaient honneur à leur profession)
J’aimerais, si je puis me permettre, avoir un jour votre opinion sur ce que risque d’entraîner l’apparition de prisons privées estampillées Bouygues, sachant que qui dit privé dit besoin de rentabilité. Si vous l’avez déjà traité, je vous prie de m’excuser !
Merci de ce papier que je trouve riche, objectif.
La politique de la terre brûlée risque de susciter la colère de la population.