À la lecture de certains commentaires qui ont suivi ce billet sur les contrôles d’identité, j’étais triste. On a l’impression que le fossé se creuse chaque jour davantage entre les Français et la police. Pourtant les policiers sont des gens ordinaires, qui viennent de tous les milieux ; des fonctionnaires, qui ont passé un concours et qui n’ont prêté allégeance à aucun parti. Et c’est un beau métier – au service de tous.
Alors, pourquoi ?
Que les voyous montrent de la haine vis-à-vis de ceux qui les pourchassent, c’est compréhensible, mais les autres, les honnêtes gens… En principe, dans une société équilibrée, ils devraient avoir confiance en leur police. La respecter. Un peu comme on respecte les pompiers.
Mais n’y a-t-il pas volonté politique de marginaliser les policiers ? D’en faire des gens à part. Aujourd’hui, dès l’école de police, on les affuble d’un uniforme. On leur donne des grades militaires, on les dote d’un armement sophistiqué (mais impopulaire), on les spécialise à l’extrême, on augmente leur pouvoir d’intervention sans tenir compte des difficultés d’application. Dans les manifs, vêtus comme des robots, ils sont déshumanisés. Dans la rue, avec cette casquette ridicule, ils se ressemblent tous. Les interventions spéciales sont faites par des hommes encagoulés, et bientôt, sur les procès-verbaux, les OPJ se contenteront d’indiquer leur matricule. Avec le temps, même entre eux, ils finiront par s’appeler ainsi, ce qui donnera des dialogues du genre : t’as pas vu 62 ?
Quant aux commissaires, ils sont sous l’emprise de la technocratie. Embarbouillés dans leurs statistiques, leur course aux résultats, ils semblent oublier toute idéologie, toute fierté. Certains, hypnotisés par la perspective de passer préfet, sont devenus des béni-oui-oui du pouvoir en place. Et pourquoi pas ministre de l’Intérieur, doivent-ils se dire !
Je ne voudrais pas verser dans la nostalgie, mais depuis quand n’a-t-on pas vu un gardien de la paix prendre la main d’un enfant pour l’aider à traverser la rue ?
juste milieu!!
on dois respecter le travail de la police métier dur et ces hommes et ces femmes risquent leurs vies
cependant ils se rendent impopulaires envers la catégorie de gens dont je fais partie, comme seniors en matraquant d’amendes et de PV les paisibles conducteurs pour un dépassement de 3 km/h dont j’ai été victime derniérement
!ensuite j’ai travaillé à leurs cotés pendant 40 ans, en tant que fonctionnaire administratif dans une grande administration de l »état, et j’en ai vu des centaines utiliser leurs deux tons et gyros le midi pour aller vite déjeuner ainsi que le soir pour dîner se gênant pas pour rouler dans les couloirs de bus, et bien au delà de la vitesse autorisée!
pendant trés longtemps je les ai soutenus dans leurs missions mais plus maintenant par leurs matraquages routiers pour quelques kilomètres heures de trop, comme moi et des gens paisibles et prudents sommes des victimes de leurs zéles pour faire du chiffre!
ceci dit ils ont raison d’être impitoyables envers les alcoliques et les drogués au volant qui mettent la vie des autres en danger et ceux qui roulent à plus de 50 km/H au delà de la vitesse autorisée.
mais pitié pour les petits seniors paisibles qui ont le tort d’un écart de 3 km/h sur leurs compteurs, qui gagne a faire du chiffre pour cette catégorie de senios souvent pauvres pour qui même 35 euros est choquant comme amende!
juste milieu
Il y en a assez de la désinformation !!!
« Pourquoi les Français se méfient de la police?
Sans doute pour ça (ce week-end à Strasbourg):
http://www.dailymotion.com/user/feeld/video/x8vw7c_manif-des-crs-caillassent-des-anti_news »
Un point que la video ne montre pas vu par qui elle a été tournée : les CRS qui lancent des cailloux étaient à cours de lacrymo, acculés et il ne leur restait que ça. Mais c’est vrai, les black blocks ne sont que de gentils pacifistes, tellement gentils qu’ils ont fini par virer de leurs camps ceux qui désapprouvaient leur violence.
Autre point : je rappelle 14000 interpellations par jour et je ne parle pas du nombre d’interventions mais la CNDS oublie de le préciser quand elle parle de ces violences. Elle se permet même de remettre en cause des décisions de justice innocentant des policiers.
Et moi-même, j’ai déjà été confrontée à des dénonciations de policiers parfaitement mensongères, chose démontrée après enquête. Mais quand « les victimes » en parlent dans la presse, les policiers sont présentés comme coupable ipso facto.
Un deuxième point : Si on retournait la question ? Peut-être que les policiers relèvent plus d’outrages rébellion parce qu’ils sont plus souvent pris à partie. Nous nous sentons beaucoup plus agressés qu’il y a vingt ans avec pourtant des méthodes bcp bcp moins violentes ! Quand je vois les commentaires gratuits des « biens pensants » dans la rue, lorsque je vois des gens qui ne se sont jamais battus de la vie qui expliquent les gestes techniques et professionnelles aux policiers, il y a de quoi se sentir injustement mal-aimés. Et je ne parle pas des cités !
On dénigre sans cesse notre travail, nous sommes toujours présumés coupables (cf les « témoins » qui disent que la voiture de police a percuté les jeunes alors que les pompiers primo-intervenants puis les enquêteurs non relevés absolument aucun impact !!!). J’avoue en avoir plus qu’assez de ces attaques gratuites et déshonorantes, pratiquant l’amalgame et oubliant que les brebis galeuses de la police nationale (car je ne nie bien sûr pas qu’il y en ait) font l’objet de sanctions quand les faits sont avérés et que ces sanctions se sont considérablement durcies avec les années.
Vous pouvez être très très triste, cher Georges ! Voici ce que je lis, à l’instant sur divers journaux : »Pour la première fois, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a recensé les violences commises à l’encontre des moins de 18 ans dans son bilan 2008. » Et j’invite tout un chacun à lire le fameux rapport qui hélas, ne dénombre qu’une cinquantaine de dossiers mais qui est bien obligé de constater que bien plus nombreux sont les cas non comptabilisés ! Comment voulez-vous que le peuple puisse faire confiance encore en tous ces membres de toutes ces écoles qui devraient se montrer irréprochables dans leur conduite à tenir et surtout dans leur respect des lois et des règles !!! Signé : Une simple femme, simple mère de famille et simple citoyenne qui s’inquiète fortement pour le devenir de ses enfants et petits-enfants !!!
Contrôle policier musclé à Saint-Germain-en-Laye
http://www.liberation.fr/societe/0101563940-controle-policier-muscle-a-saint-germain-en-laye
Jérôme, à propos de l’armement, comment expliquez-vous alors que les policiers britanniques ne soient pas armés ? La société outre-Manche serait-elle plus policée que dans nos contrées ? Evitons, je pense, les idées toutes faites, les a-priori grossiers.
Quelle difficulté pour les professionnels du respect de l’ordre que d’exercer leur métier au sein d’une société ou règnent le libertarisme et la permissivité à tout-va! Pourquoi n’en sommes nous plus à l’image du gendarme bedonnant et débonnaire? Ce gendarme était sympa tout simplement parce qu’il y avait d’avantages de respect et moins d’incivilités. Est-on actuellement enclin à reconnaître la bonne volonté d’un policier? il y a certes des abus de pouvoir , mais il n’est pas rare pour un agent de police qui effectue avec le sourire un contrôle de routine, de se faire rudoyer. lorsque l’on contrôle tout le monde dans une gare et que l’on tombe sur une personne d’origine étrangère qui interprète cela comme un délit de faciès, voilà l’injustice qui rend un flic raciste et le pousse à prendre son boulot pour une manière de se défouler.
Pour ce qui est de l’armement des policiers, d’avantages sophistiqué qu’il y a 30 ans, il est significatif de l’augmentation de la délinquance qui nécessite une contention plus importante, et non le glissement vers un état policier. Les voyoux aussi ont d’avantages sophistiqué leur moyen d’action.
Cher Monsieur Moreas,
J’aime beaucoup votre blog et le consulte souvent. J’y prends beaucoup de plaisir, vraiment. Il me fait aussi me rendre compte qu’il semble y avoir deux polices differentes. L’elite, parmi laquelle on retrouve (souvent) enqueteurs, inspecteurs et commissaires qui represente une categorie de personnes qui reflechissent. L’autre police, la sous-categorie, sans cervelle et sans maniere, sure de son bon droit qoiqu’il arrive et qui se considere par definition au-dessus des lois qu’elle est sensee faire appliquee. J’ai ete plusieurs fois temoin de la methode de cette police, composee, vous l’aurez compris, en majorite de gardiens de la paix. Deux courtes anecdotes:
– un membre de ma famille qui revait de devenir un policier, mais dont le niveau d’etude n’a pu le placer qu’au niveau de gardien de la paix: depuis deux ans qu’il travaille dans ce milieu il deprime serieusement et se demande serieusement ce qu’il fait au milieu de ces gens qui passent leurs temps a insulter les gens dans la rue et a boire du pastis au bureau en racontant les histoires les plus salaces possible…
– un tres bon ami a moi, avec qui je buvais une biere il y a quelques annees dans un bar a Bordeaux. L’heure de la fermeture approchant deux policiers sont entres dans le bar et nous ont vires manu militari sans que nous ayons dit quoique ce soit… sur le pas de la porte mon ami lance un « vous faites vraiment un travail de con », ce qui n’etait certes pas tres intelligent de sa part. La-dessus nous nous sommes separes. Quelques instants plus tard, j’entends du bruit derriere moi, me retourne et vois mon ami se faire embarquer par les deux policiers. Je ne l’ai revu que le lendemain matin, la tete completement defoncee (c’est le terme, il etait meconnaissable!) apres avoir passe une nuit a se faire tabasser dans un poste de quartier, menotte au radiateur… nous avons fait les demarches necessaires (certificat medical, depot de plainte au palais de justice, etc.). Mon ami a recu un avis de non-lieu 6 mois plus tard….
Je suis inquiet de voir ce type de personnes se balader dans la rue, un pistolet au cote…..
Du droit de parler… à l’obligation de se taire : pour un policier, quelle vie de l’esprit ?
http://www.bakchich.info/Du-droit-de-parler-a-l-obligation,07082.html
« Etonnante histoire que celle de l’uniforme du policier et de sa liberté d’expression. Elle n’est pas celle des colifichets et des plumes des militaires, des gens d’armes, mais assurément celle de l’image qu’un régime veut projeter de sa conception de l’autorité publique et de la force. Les habits du pouvoir policier disent le pouvoir lui-même. […] Car la valeur emblématique du « devoir de réserve » est telle qu’il traduit le volontarisme de celui qui brigue une fonction publique. C’est clairement un acte d’allégeance à une hiérarchie, à une discipline, à une philosophie politique, voire à un parti. Et il y a peu de l’ordre légal aux abus d’autorité. […] L’obéissance est si prégnante qu’on en vient presque à évoquer le portrait d’un fonctionnaire mécaniste. Si le « devoir de réserve » a un effet protecteur, il a aussi des effets pervers, peut être à l’origine de proscriptions, de révocations. De surcroît, il peut conduire à une obéissance passive, étouffer les libertés de conscience et d’opinion. […] Et l’évangile selon saint Nicolas Sarkozy indique que le policier ne peut qu’honorer le pouvoir exécutif car le pouvoir est en lui-même le principe de l’ordre républicain. Or l’ancien ministre de l’Intérieur ira même jusqu’à abuser de cette supposée servitude en ravalant les grands chefs policiers à de simples commis électoraux. »
France : droits et libertés reculent (LDH)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/04/09/01011-20090409FILWWW00467-france-droits-et-libertes-reculent-ldh.php
« Aujourd’hui, il y a deux fois plus de prisonniers en France qu’il y a 30 ans. De la même façon, le nombre de gardes à vue a doublé en huit ans. Que s’est-il passé en si peu de temps? Les Français sont-ils devenus fous ou bien quelqu’un est-il arrivé au pouvoir ? »
Une société de surveillance ? L’Etat des droits de l’Homme en France, édition 2009
http://www.ldh-france.org/Une-societe-de-surveillance-L-Etat
Quelle affluence sur ton blog depuis quelques semaines d’absence professionnelle !
Je crois que c’est bon signe, je préfère le dialogue à une partie de matraque…;-)
Dis moi, Georges, concernant la course aux chiffres, dont on peut difficilement contester l’existence :
A quand un billet d’un ancien commissaire de police sur le montant des primes attribuées en fonction de ces « contrats d’objectifs » ?
Personnellement, je suis toujours étonné qu’un fonctionnaire puisse toucher une prime pour faire simplement son travail.
Tu as raison, nous sommes loin des (longues) heures supplémentaires des années 80-90 sur les affaires judiciaires à rallonge. Avec comme seule satisfaction, et elle nous comblait amplement, de remplir notre mission de service public, c’est à dire à celui de l’ensemble des citoyens…
J’ai lu ton dialogue sur le site du monde.fr.
Bien.
Comme d’habitude.
La parabole de la canne à pêche m’a fait sourire, elle est pleine de bon sens.
Je me posais encore la question sur ce genre de titre d’articles du monde, que je vois ‘a chaud’ et sans me souvenir des evenements auxquels ils sont lies :
‘Une nouvelle vidéo accuse la police après la mort d’un homme au G20’
Je ne saisis pas, quand on emplois le mot police ne France j’ai toujours d’abord en tete qu’il s’agit de la police francaise bien evidemment et non de scotland yard.
Quand il y a ambiguite sur quelque chose on precise, meme dans un titre (enfin personnelement c’est ce que je fais pour qu’il n’y ai pas meprise sur la personne et pour ne pas ‘mentir’ en quelque chose au lecteur. Qu’il n’ai pas l’impression d’avoir ete abuse par un titre et qu’il n’y ai pas ‘tromperie sur la marchandise’). Alors pourquoi des journalistes font ca? Pour etre plus lus? Ca ne marche qu’un temps, car apres pour ma part je les soupsonne des griefs que j’ai evoque et je vais chercher ailleurs les informations. Pour nuire a l’image de la police? Dans ce cas…
« Je compte sur vous !” J’ignore si la réciproque est vraie…
Opsomer@
Mais bien sur que chacun compte sur sa justice, sur sa police, mais il faut qu’il ait des « problèmes personnels » pour vraiment réaliser qu’il ne peut faire la police et la justice lui même, nous sommes en démocratie, qu’il compte sur eux pour le protéger, pour tenter de prévenir d’autres actes d’atteintes des biens et des personnes
Bien sur que rien n’est parfait, c’est fait par des Hommes, mais il faut essayer d’en réduire les erreurs, les manquements, les failles que peut avoir tout groupe humain
Les affronter pour mieux les prévenir et donc essayer de les minimiser, c’est une des voies que certains ont choisis
Mais la majorité des personnes vivant en France compte bien évidement sur le soutien de sa justice, de sa police
Les nier revient à encourager l’anarchie et là ..la raison du plus fort est toujours la meilleure
A partir du moment où l’on fait de la sécurité un débat politique et qu’on utilise la police aussi à des fins sociales, on mélange les rôles et l’Etat devient autoritaire tout en diminuant ses obligations de liberté. Oui la police est républicaine (chose publique) mais ici autoritaire par sa mixion dans le social ; c’est pour cela que les Français n’en veulent plus et je les comprends. Moi non plus je n’en veux plus, elle apparaît ennemie de mes libertés dans les choix de société ! Comme les médecins, ils sont aussi politiques (cf. Foucault) Ce blog pose de bonnes questions – vous êtes courageux !
Je me suis posé la même question que vous, mais par un chemin détourné, celui de l’évolution des uniformes… Je me permets de citer ce billet du 6 Mars sur mon blog.
« Question: j’ai cherché la prestation de serment de la police nationale, j’ai trouvé celle de tous les pays francophones ou presque, mais pas la notre. Quelqu’un peut-il me l’indiquer ?
Rédigé par : Marc le 08 avril 2009 à 20:00 »
M. Moréas ?
http://www.rue89.com/2009/04/08/londres-bastia-strasbourg-ces-videos-qui-accusent-la-police
« Sale temps pour la police. Après les manifs agitées du week-end, des vidéos prouvant des dérapages circulent sur le Net. »
Tiens, c’est marrant, les flics pris en flagrant délit de mensonges, de violences et de mauvaise foi…
Contre les abus de la police, la vidéo est une bonne arme, c’est sans doute pour ça qu’ils en ont peur.
Personne ne eut interdire de filmer la police qui agit sur la voie publique. Sauf membres du GIGN et consorts. Alors ne pas hésiter.
MAM a récemment annoncé le lancement de forums pour favoriser le dialogue entre les forces de police et de gendarmerie et la population :
http://www.voslibertesvotresecurite.interieur.gouv.fr
Je laisse la parole à Mme la Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales :
« Entre la population et les hommes et femmes de la police comme de la gendarmerie, la confiance se construit dans les relations quotidiennes. Elle se renforce dans la transparence et le débat public.
En organisant des réunions sur tout le territoire et par le biais de ce site Internet, je souhaite que policiers, gendarmes, habitants des villes et des campagnes se connaissent mieux, échangent et se rapprochent.
Les membres des forces de sécurité expliqueront leurs objectifs, leurs méthodes, leurs actions. Ils répondront aux interrogations, lèveront les incompréhensions sur leur métier, leurs contraintes, leurs attitudes. Ils échangeront sur les attentes, les craintes éventuelles, les espoirs, les besoins des Français. Ils écouteront les propositions.
Policiers, gendarmes, magistrats, élus, associations, citoyens : la sécurité repose sur une chaîne, dont chaque maillon est nécessaire et légitime. Assurer la sécurité est un devoir de l’Etat envers ses citoyens, c’est aussi une responsabilité partagée. Chacun doit pouvoir faire entendre sa voix et son expérience.
Un bilan sera tiré de ces réunions lors d’assises nationales le 15 juin prochain.
La protection des biens, des personnes et des libertés est l’affaire de tous. J’ai besoin de vos idées, de vos expériences et de vos propositions. J’ai besoin de votre envie de débattre et de votre sens des responsabilités.
Je compte sur vous ! » J’ignore si la réciproque est vraie…
Question: j’ai cherché la prestation de serment de la police nationale, j’ai trouvé celle de tous les pays francophones ou presque, mais pas la notre. Quelqu’un peut-il me l’indiquer ?
La politique des chiffres est en effet extremement choquante. Deja si elle etait ramennee a un pourcentage (demanteler 90% des reseaux clandestins de ‘passage’ par rapport a une annee, jugement de 90% des infractions constatees, reduire de 70% ce nombres d’infractions, etc, ca paraitrait deja bien plus pertinent. ce ne sont que des exemples ‘abstraits’ je n’ai aucune idee des chiffres reels). Deja on aurait beaucoup plus l’impression que ca mesure l’efficacite reelle de ce qui est leur travail, a savoir la securite des citoyens et faire respecter l’ordre et la loi dans un etat de droit.
Quant a l’image de la police certains viennent dire que de la faute de la police.
Oui certe il y a des cow boys, des cons, comme dans toute partie de la population. Peut etre le niveau educatif de la police devrait etre plus eleve, la selection plus dure, (la remuneration devraity alors certainement devoir suivre avec ca).
Mais d’un autre cote quel est le respect de l’autorite et de l’etat de droit parbeaucoup de citoyens en france? En moyenne il est 0.
Quand on voit que 45% des francais cautionnent un acte illegal qui est la sequestration, quand les politiques eux meme incitent a cracher sur les lois et a les enfreindre quand ca ne va pas dans le sens de leur opinion personnelle ou de leur interet, ca ne m’etonne pas qu’il y aie un souci avec la police et pour ma part je ne dirais pas que cela vient tant que ca d’eux.
Je ne comprends meme pas ces gens qui se payent une psychose quand l’armee est presente dans les gares pour prevenir des attentats terroristes. Oui je les vois ils sont partout en effet et? C’est l’armee de mon pays, c’est pour nous proteger qu’ils sont la. Leurs armes (pas chargees probablement au demeurant) et alors?
vous êtes sérieux ? petit fils, fils, cousin, oncle de militaires, de gendarmes, de CRS : bien sûr que j’aurais trop peur de me faire choper par les flics. Pour des papiers je suis déjà suspect, alors… Je n’ose même pas imaginer ce que subissent les autres… moins « français »
Par ailleurs dans le tchat, pourriez vous expliquer, préciser, éclairer votre position sur les journalistes, particulièrement choquante (et révélatrice à mes yeux) : « Que pensez-vous de la multiplication des gardes à vue pour les journalistes ? » « (Rires) Bien fait pour eux ! J’ai souvenir d’affaires très anciennes où des journalistes ont été mis en garde à vue, et même en détention, pour ne pas avoir dévoilé leurs sources. Pour eux, on a inventé le « recel de documents volés ». » BIEN FAIT POUR EUX ? On est où là ?
Je ne pense pas qu’aujourd’hui on puisse parler de « police politique ».
mais on peut parler de police du chiffre…
le journaliste, le préfet – ou qui que ce soit – qui voudra relever le prestige des flics devra avant tout s’attaquer à cette politique absurde du chiffre pour le chiffre, pour la ré-élection du président : 30.000 expulsions, 80.000 arrestations, même si on ne sait pas qui, comment et pourquoi, ça fait toujours voter le populo pour le populiste.
alors le populo gueulera contre la connerie évidente du flic moyen, mais ré-élira celui qui les rends aussi cons.
SAUVONS LA POLICE !
http://phmadelin.wordpress.com/2009/01/22/pdv-sauvons-la-police/
140 francs par mois et en plus des insultes…
Vers 1885, pour des raisons sans doute précises (maladresse des préfets, existence d’une police politique impopulaire…), la police perd tout prestige, les agents se faisant parfois insulter dans la rue. Un journaliste entreprend de réhabiliter les agents.
Le premier acte du nouveau préfet M. Gragnon fut de supprimer la police politique et de relever le prestige de ses employés et de ses agents aux yeux du public. Il s’efforça surtout de détruire cet absurde préjugé qui veut que tous ceux qui appartiennent à la préfecture de police, employés, inspecteurs, sergents de ville, soient considérés comme des « mouchards » et forcément des êtres misérables, tarés, sur lesquels il faut courir comme sur des bêtes fauves.
Depuis que certains journaux ont publié de prétendues révélations sur la préfecture de police, la haine contre tout ce qui touche à cette administration de près ou de loin a atteint des sommets. Si un journaliste, indigné des attaques injustes dirigés contre la préfecture, rétablit la vérité, c’est un « mouchard ». Cette haine est si ancrée que la foule, qui a pourtant recours à tout propos et hors de propos à la police, insulte les agents en uniforme.
On rencontre les sergents de ville, les premiers au feu, rivalisant avec les pompiers. Tous les jours les journaux enregistrent des actes de sauvetage accomplis par eux : chevaux emportés, maîtrisés, chiens enragés tués, poursuites périlleuses sur les toits, plongeons dans la Seine pour repêcher des suicidés. Le public est tellement habitué à lire le récit de ces actes de dévouement, qu’il n’y fait plus attention.
Parfois, quand le temps est trop mauvais, l’agent s’embusque sous une porte. De sa place, il voit les fenêtres de la maison d’en face éclairées, éblouissantes de lumière. L’écho lui porte les sons de la musique et l’air, les effluves du souper. Il ne se plaint pas de cette inégalité du sort, qui fait que celui qui veille à la sécurité des autres grelotte de froid, quand ceux sur lesquels il veille s’amusent, boivent, chantent et dansent. Tout à coup un cri retentit, troublant le silence de la nuit : A l’assassin ! Au secours ! L’agent s’élance, il est entouré, assailli, il va succomber. Les fenêtres s’ouvrent : quel est donc ce tapage, qui ose ainsi troubler le sommeil ou les plaisirs bourgeois ?
– Ce n’est rien, dit quelqu’un, c’est un policier qui veut arrêter des malfaiteurs !
Le bourgeois fait refermer sa fenêtre, sans songer à aller à son aider, et, le lendemain, cet égoïste est le premier à réclamer le secours du « policier » qu’il laissait tranquillement assassiner la veille.
Au café, il raconte bien haut que la police est mal faite, que la veille, on a attaqué quelqu’un en face de chez lui !
Être sergent de ville, disent ceux qui n’osent pas les appeler canailles, c’est un métier de fainéant !
Ah ! Il est joli le métier !
Les agents de quartier font un service de onze heures et demie en moyenne, sans compter les services supplémentaires : incendies, revues, réquisitions, anniversaires, meetings, etc. Onze heures et demie sur vingt-quatre !
Combien d’ouvriers en font autant ?
L’appât d’appointements élevés est-il le mobile qui inspire et stimule le dévouements des agents ?
Ils sont divisés en trois classes. La moyenne des appointements s’élève à la somme de cent quarante francs par mois, tout compris, pas tout à fait quatre francs soixante-dix centimes par jour !
On voit que c’est peu, et que le moindre des ouvriers est plus favorisé que ceux qui sont chargés de veiller à notre sécurité. Quant aux dangers, ils ne sont pas tarifiés.
Les agents accomplissent en moyenne, par année, cinq cents actes de dévouement. En 1884, il y eut un officier de paix de tué et cent soixante agents blessés en se portant au secours des citoyens.
Ce chiffre est éloquent.
Charles Virmaître, Paris-Police, E. Dentu, 1886.
Source : Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff, Archives de la police, collection Archives, Éditions de Lodi, 2002.
L’amour de la justice n’est en la plupart des hommes que la crainte de souffrir l’injustice. (La Rochefoucauld)
Quels policiers ? Aux dernières nouvelles la police a été rattachée à l’administration des impôts. Ce ne sont plus des policiers : ce sont des agents du fisc … Bref, je pense qu’une grosse partie de la responsabilité de la dégradation de l’image de la police se situe tout en haut de la hiérarchie. C’est bien connu, en France, un fonctionnaire a plus intérêt à obéir à la hiérarchie plutôt qu’à la loi.
Ceci étant dit, j’ai la chance d’habiter dans le 93 où la police est nettement plus sympa qu’ailleurs. C’est pas forcément toujours pour les bonnes raisons, puisque leur propension à ne pas trop emmerder le monde doit probablement un peu au fait que dans certains endroits, rester plus de 30 minutes sur place est à éviter. Et puis j’ai aussi l’impression que depuis les émeutes, on a demandé aux policiers d’éviter les situations pouvant dégénérer, mais du coup le travail de police est peut-être moins bien fait.
N’empêche, on voit la différence.
Tenez, les jeunes des cités du 93 que je connais sont les premiers à dire que les policiers du coin ne sont pas racistes. Je connais moins bien le reste de la région parisienne, mais en seine-st-denis en tous cas, la discrimination positive, ça marche.
Au final, je ne sais pas trop. Il y a un gros travail politique à faire, je pense, notamment pour rendre les commissariats plus indépendants des statistiques bidons. Peut-être que simplement revoir la loi sur l’irresponsabilité des fonctionnaires pourrait être une bonne chose, en leur donnant le moyen de refuser les ordres idiots. Si vous voulez mon avis, étant donné le rapport entre l’exécutif et le judiciaire dans notre pays, ça n’est pas près d’arriver.
Pour ceux qui l’ignorent, le tutoiement n’empêche pas le respect. Allez donc faire un tour en Belgique ou au Canada.
Ce policier n’a pas été poli avec moi. Et vous, vous lui avez dire bonjour avant de l’apostropher parce que vous vous être pris une contravention méritée pour stationnement gênant ?
Non, c’est vrai, vous vous êtes quelqu’un d’important, un modèle de conduite. Vous n’en aviez que pour deux minutes et les autres peuvent bien attendre, non ? En plus un flic est une espèce de sous-homme sans coeur.
Les peines qui sont rendues pour les vrais délinquants – ceux qui ne respectent ni père ni mère – et qui agressent physiquement des policiers sont de mauvaises blagues. 3 mois pour une machoire fracturée…
Non, les policiers ne sont pas irréprochables, et ce n’est pas normal, mais eux aussi ont droit à la justice et au respect.
Je soutiens Amnesty dans sa dénonciation – il n’est pas normal que de tels actes soient commis par des représentants de l’Ordre -, mais combien d’insultes, de crachats, de coups impunis à leur encontre ?
Je suis d’accord pour la casquette: elle fait ressembler les policiers a des voyous.
L’autre jour je voyais des policiers en roller… Quand cessera-t-on les excentricites???
Ce qui est drôle c’est que tous ceux « qui bouffe du flic » sans faire l’ombre d’une différence entre toutes ces femmes, ces hommes qui font un métier de plus en plus difficile, au vu de l’agressivité ambiante (due à de nombreux facteurs ,insécurité de sa vie personnelle ,manque de repères etc..), ce seront les mêmes qui viendrons demander de l’aide si un grand ou un petit malheur les frappent dans la vie
Ces hommes ,ces femmes sont tous différents et si ,comme dans toute profession il peut y avoir des lacunes, des manquements ,dus à la personnalité de chacun ,à une mauvaise ou trop rapide formation ,il faut quand même faire face à l’agressivité « ordinaire » qui devient ,hélas, de plus en plus monnaie courante
Du bon temps de Monsieur Moréas ,le Maître d’école était lui aussi respecté ,aujourd’hui on rentre l’agresser dans l’ école …
La faute à qui ???
Au gouvernement …comme on dirait parfois, dans une belle ile , mais lequel ??? Qui a laissé se développer ces sentiments de toute puissance, agressivité et d’impunité de ces jeunes (souvent)???
Je crois que la réponse est difficile à trouver ,car dans tous les pays du monde, c’est une tendance qui est en train de se développer
Que faire ??? Chacun demande plus de sécurité pour lui même…certains ont envie de se rebeller contre tout et tous..
Et, si on devenait plus solidaire ,si « la crise » passait ,et surtout si on se parlait, » faites l’amour, pas la guerre », c’est toujours d’actualité
Si les policiers veulent être aimés, ou moins détestés, qu’ils fassent eux-mêmes des efforts.
A Toulouse, j’ai été victime d’une agression (menacé d’un couteau) et on m’a volé 300 francs (en 1999). Peu après je rencontre des policiers qui faisaient une ronde (2h du matin) et, après mon récit, l’un d’eux, le sourire aux lèvres, me reproche de ne m’être pas battu avec mon agresseur et de l’avoir laissé partir (« vous êtes pacifisite ? », m’a-t-il dit d’un ton narquois). Le lendemain, je vais déposer plainte au commissariat, et la femme policier qui prend m’a déposition me conseille, à l’avenir, de rentrer chez moi plus tôt. Bref, c’était presque ma faute.
Cette cassure entre la police et la population est le fruit d’une politique du chiffre où les relations humaines n’ont plus leur place. Aussi, pour être bien noté, les policiers font le nécessaire pour remplir leurs objectifs quitte à ne pas respecter la loi ou à les inventer.
Pour ma part, je suis devenu défiant vis-à-vis d’eux quand j’ai été victime d’un contrôle agressif pour le moins au cours duquel je me suis fait insulté. Je ne mets pas tous les policiers dans le même sac, mais, il faudrait que le ménage soit fait dans ses rangs, il me semble qu’il y a eu en 2008, 7 ou 8 radiations sur plus de 650 plaintes.
Leur métier n’est pas facile, mais, en enfilant cet uniforme, le policier sait ce qu’il l’attend. Le citoyen, quant à lui, a de plus en plus l’impression de jouer à la roulette russe lors d’un banal contrôle.
Ma compagne a été poursuivie pour outrages après qu’elle ait constesté le PV dressé par un cow-boy, au tribunal, heureusement, que plusieurs témoins ont corroboré ses propos car, seule, elle aurait été condamnée puisque la parole d’un policier prévaut sur le simple quidam.
Je crois qu’il y un réel problème de formation. La mission de policier est une mission complexe qui s’appuie sur un contexte politique et stigmatise les crainte sécuritaire notamment face aux évolution législatif actuel.
dans un tel contexte les polciers doivent posséder des compétences relationnelle qui leur fond défaut. Il met arriver quand j’éatis étudiant de me faire contrôler ; le ton employé, la manière de m’aborder, l’absen,ce de toute marque de respect et de politesse est inacceptable. Je suis une personne honnête qui respect les lois et me collabore lors d’un contrôle. Celà n’autorise pas une agent de l’ordre public a me tutoyer à me parler comme un sous fifre. Il y aussi un problème de racismes sur lequel la police (en tant qu’ninstution) doit faire un travail. Toujours quand j’étais étudiant lorsque je me promenait avec un ami beur ou black c’est lui qui systématiquement était contrôler ; Le comportement des policiers était incandescent. le moindre geste ou propos était interpréter comme une agression. Sur ce sujet la police doit faire le m^me travail que dans le cadre de l’accueil des victimes ou des violences conjugales. L’institution a beaucoup avancer sur ses points elle doit le faitre et traité le racisme en son sein car il s’agit hélas d’une triste réalité.
P.S. : puisque apparemment, tout bon policier se doit de haïr, terroriser et insulter les bons citoyens tous coupables de quelque chose, ça ne les gêne pas que ce soit ces mêmes affreux délinquants qui payent leur salaire ?
Que n’attendent-ils d’aller dans le privé ?
Ah, oui : là, ils n’auraient pas de ministre pour les couvrir systématiquement…
Oui, en effet : si je comprends bien, puisqu’on a trouvé des explosifs et que des policiers se sont fait tirer dessus (ce que je trouve inadmissible, et on attend encore des mesures efficaces autre que des effets de manche), les policiers ont le droit de se défouler contre TOUS les citoyens tous suspects, surtout s’ils sont bronzés, avec tous les pouvoirs ?
Intéressante conception de la police démocratique. Pinochet eût adoré.
Et pour les accusations à deux balles visant à discréditer sans savoir :
1/ J’habite Créteil (94). Si c’est les beaux quartiers de Neuilly, je ne m’en suis pas rendu compte.
2/ La dernière fois que j’ai eu affaire à des policiers — pas dans mon neuf-quatre — ils se sont comportés en faisant honneur à leur profession, courtois et humains. Heureusement, ça existe encore (Commissariat du 13e, vive la discrimination positive ! :)))
La police, comme partout, est à l’image de notre société, il y a des cons, des bons, des branleurs, des bosseurs, etc…
Le problème est que si un policier dérape, il est couvert. Pas de sanction, rien.
C’est un dissymetrie totale.
J’ai peur des flics, car si il y a bavure, je sais que je n’aurait aucun recours.
Actuellement en Allemagne, je n’ai pas peur. La courtoise crée un lien de sympathie, et cela devrait être enseigné dans les écoles.
Et je vous assure, ici aussi, il y a des cons et des moins cons, comme partout.
Il faudrait simplement que, quand la ligne jaune est franchie, la loi s’applique aussi aux policiers (on pourrait ajouter procureurs, juges, etc… tant les corporatitions jouissent de privilèges, dans les fait, en France.)
En fait, il faudrait remettre la loi au centre du pacte social, et l’appliquer à tous.
Lol : les gauchistes sont des affabulateurs : les policiers ne jettent jamais des pierres sur des manifestants, ça n’existe pas :
http://www.dailymotion.com/user/feeld/video/x8vw7c_manif-des-crs-caillassent-des-anti_news
Les policiers sont des gens courtois et soucieux de la sécurité, ils ne sont pas là pour faire du chiffre vous l’avez tous remarqué lorsque vous vous faites contrôler sur la route !
Il y a des méchants de banlieue (de dangereux arabes et des noirs polygames gauchistes, pour la plupart, n’est-ce pas..) qui collectionnent les cocktails molotov, c’est une raison suffisante pour nous agresser tous les jours, pour tutoyer les gens, pour tenir des propos racistes, pour être couvert de toute bavure, acte délictueux où assassinat.
Je réagis aux propos de Romain que je trouve inquiétants: si la situation actuelle fait que des personnes assermentées portant arme soient obligées de faire peur pour assumer leurs fonctions, alors il leur serra difficile d’être estimés. Je vais être plus clair en fait, je souhaiterai qu’ils fassent jouer leurs neurones que leurs testicules. Si le mode d’action descend aussi bas, il ne faut pas s’étonner que le divorce soit croissant. Si le terrain est celui de l’émotion, la différence ne sera pas la moralité de l’action, mais uniquement le fait que l’un a le droit et l’autre pas. Les seuls endroits où j’ai vu cela, c’était dans les dictatures. Nous sommes dans un état de droit, et c’est pour cela que moi, simple citoyen, je ne me trimballe pas avec un pétard pour me défendre. C’est la Loi. La Loi dit que c’est aux forces de l’ordre, seules légitimées à user de la violence, de le faire. Si maintenant, dans cet état de droit, ces personnes ne se sentent plus l’obligation de respecter cet état de droit, ne respectent plus leur part du contrat, et par leur comportement, et par leurs objectifs, il ne faudra pas s’étonner que des quidams s’estiment eux aussi en droit de passer outre.
Si toi Romain, qui semble faire partie de la maison, demain tu me contrôles, me feras tu peur ou me rassuras tu ? Demain, ma fille, métisse, aura-t-elle peur de toi et sera-t-elle rassurée de te voir ? Si tu ne sais pas répondre, si tu hésites, alors je pense qu’effectivement ce n’est de cette police dont je veux. Et qu’il y est des cocktails molotov ne changent rien, tu es là pour nous aussi.
La thèse de la police toute puissante est un fantasme de gauchistes. Apparemment ce blog sur la police les attire pas mal.
Amnesty International n’a aucune légitimité et tout n’est que diffamation.
Tous ces commentaires me font vomir. Récemment,2 policiers ont sauvé de la noyade un SDF ivre en sautant dans la seine. En a-t-on entendu dans les médias?
Tout ces commentaires légitiment les violences quotidiennes, les crachas, les insultes, les violences à l’encontre de la population. Mes pauvres,les personnes que vous défender n’en n’ont que faire de vous.Il vous méprisent et si ils avaient l’occasion de tomber a 5 sur vous dans les transports ils le feraient. Votre avis changeraient,je pense. Mais pour ça il ne faut pas habiter dans les beaux quartiers…
« Excusez moi jeune homme auriez vous l’obligeance de bouger votre véhicule de cet emplacement?
Excusez moi jeune homme ce dépassement dangereux , est tout a fait contraire à la loi? »
Je ne peux même pas indiquer la réponse au risque d’être vulgaire…
Soyez réaliste 5 minutes…
Au Mureaux, 50 cocktails Molotov retrouvés sur place…c’est de la guérilla urbaine et on parle de faire le dos rond, le gentillet…
Je vais être hors-jeu, mais enfin, j’ai envie de le dire.
Ca commence mal, puisque je vis en Suisse (à Genève) et avant de passer pour un gros réac, je dirais rapidement que je partage un certain idéal gauchiste et certainement pacifiste. Nous avons régulièrement nos manifs, qui dégénèrent (je me souvient avec un certains sourire du dernier défilé militaire dans le canton de Genève il y a quelques années, véritables provocation dans le contexte de l’époque, où il avait fallut plus de flics que de bidasses pour protèger ces derniers, et où ça c’était fini avec des jeeps retournées et une grosse pagaille). Fait d’une minorité bien sur, mais cela reste presque bon enfant…
Loin des mythes faciles (Suisse = des flics partout), on vit quotidien des situations hallucianantes pour un français. Par exemple, un ami a des plans d’herbe sur son balcon (c’est toléré). Un jour qu’il était absent, un pour se détache et s’écrase sur le trottoir. La police le voit, envoye la grande échelle des pompiers, verbalise pour « le fait d’avoir mis en danger le péquin sur le trottoir », facture le coup de l’échelle et… rend ses plans à son voisin sans commentaires et sans amende sur ce point (et tout le monde était d’accord pour dire qu’il s’agissait de 4 pot d’herbe…). Je ne veux pas dire que nous vivons dans un état laxiste, qu’il n’ya pas pas de nombreux bleus obtus, mais de telles situations se répètent souvent dans bien des domaines.
Maintenant, ce qui est plus intéressant, c’est que la situation varie immensément d’un canton à l’autre (la Suisse est un pays avec une démocratie directe et une très grande autonomie des cantons).
A genève, par exemple, la police débloque cependant souvent, les flics ne sont pas hyper motivés, les « dérapages » fréquents, les comportements de cow-boys, la hiérarchie déconnectée etc.
Un ami à moi a fait le pas et est devenu l’équivalent de commissaire dans un autre canton francophone (le connaissant, nous sommes tous tombé des nues en apprenant sa décision). Ce qu’il me raconte est assez passionnant. On voit alors comment l’encadrement, dont il fait partie, influence la comportement de tout un corps.
Par exemple, une simple baffe d’un policier sur un prévenu est un acte grave qui est toujours suivi de conséquences assez radicales. Un flic qui se fait flasher par un radar au dela du raisonnable et qui tente de masquer le coup se retrouvera au placard etc.
Pour lutter contre ces problèmes, ils se rendent compte que de placer un vieux flic avec un jeune dans la patrouille élimine quasiment tout risque de « bavure ». Ils mettent aussi en avant le comportement des sexistes des OPJ (il existe une loi qui permet à l’OPJ de garde d’éloigner instantanément le conjoint accusé de violences conjugales, sans passer par la case jugement et on voit, mesuré sur longue période, l’appréciation totalement différente de ces mesures en fonction de l’OPJ de garde). Un flic qui traverse une ligne blanche sans son gyrophare se le verra faire remarquer, même gentiment.
Bref, il me démontre comment, à l’échelle d’un canton (
Et Maddoff la police l’a arrêté quand? Il a fallu attendre que les gens commencent à s’énerver et encore ils l’ont « arrêté » pour qu’il ne se fasse pas flinguer.
Des Maddoffs il y en a des tonnes…
Ayant étudié aux Pays-Bas, il m’est arrivé de de subir un contrôle d’alcoolémie au volant avec de la part de policiers néerlandais. « Bonjour monsieur, excuser nous de vous déranger. Seriez-vous assez aimable pour souffler dans le ballon? Merci milles fois. Bonne journée monsieur » Ici en France, j’ai subit deux contrôles au volant. Les deux fois, non seulement aucun mot de politesse ne m’a été adressé, mais j’ai eu a subir des intimidations, des « blagues » comportant menace de PV parce que je n’étais pas arrêté là ou il fallait, et je me suis même entendu dire « ferme-là, tu sais pas ce qu’on peut te faire »…
En Europe du Nord, la police a conscience d’être au service des citoyens. En France, elle n’est qu’au service du gouvernement, et elle abuse de ses droits. Notamment ceux qui sont en bas de l’échelle, et qui voient dans leur uniforme, leur flingue et leur matraque des signes de pouvoir dont ils usent et abusent à volonté…
Amnesty International à raison: il est temps de mettre fin à l’impunité des policiers qui ne connaissent ni leur mission ni l’importance de leur fonction dans une société démocratique.
J’ai 40 ans, je suis une femme blanche, d’apparence d’origine française donc, et j’ai eu à subir le comportement abusif de policiers. Ma plainte a été rejetée par le Parquet et mon dossier est au niveau de la CNDS (commission nationale de déontologie et de sécurité). Autant dire que ma plainte est enterrée et ne fera donc jamais l’objet d’un débat judiciaire. Le policier en question aura beau jeu de réitérer son comportement avec d’autres.
Je n’ai jamais eu d’hostilité à l’égard de la police. Je sais même, pour en avoir cotoyé beaucoup dans le cadre professionnel, que beaucoup sont très respectueux de l’humain et travaillent dans des conditions difficiles. Malheureusement, la somme des témoignages montre bien que les dérives ne sont pas des épiphénomènes. Pour ma part je n’ai jamais connu de policiers faisant traverser les enfants d’une école. Je n’y avais jamais pensé sous cet angle, mais il est bien possible que les dérives actuelles sont le résultat du positionnement que les gouvernements successifs ont fait prendre aux policiers depuis plusieurs années. Et si ce raisonnement est juste, ça expliquerait que la police attire de plus en plus les voyous dans l’âme. Car je pense qu’un adulte pensant ne devient pas voyou sous prétexte qu’il travaille dans un environnement de voyous.
La France a donc de quoi s’inquiéter de son avenir avec des institutions publiques qui érigent comme règle de fonctionnement le bafouement régulier du droit humain.
J’espère que des policiers lisent ce blog et comprennent les commentaires des citoyens qui s’expriment ici. J’espère de toutes mes forces.
J’espère qu’ils sauront l’expliquer à leurs collègues qui abusent de leur pouvoir ou qui laissent faire ceux qui abusent. J’espère qu’ils sauront dénoncer ces abus à la presse, puisque la hiérarchie ferme les yeux en raison du corporatisme qui règne dans cette institution.
J’espère que la justice pourra enfin travailler sur les affaires mettant en cause des policiers et prononcera des peines justes et significatives envers ceux dont la culpabilité sera enfin prouvée.
J’espère que ça arrivera avant que le peuple ou une partie du peuple ne se soulève devant trop d’injustice et que le sang ne coule abondamment.
Mais ça fait trop longtemps que ceux qui vivent ces problèmes – et de nombreux autres problèmes d’exclusion – en parlent, le mettent en musiques, en images, en reportages, font des appels clairs aux politiques et aux journalistes, remettent des rapports, des cahiers de doléances… et que rien n’est fait.
alors j’espère,
de tout mes forces,
même si ça ne sert à rien.
Au passage, on pourrait retourner le problème : et si ces bavures à répétition, ce sentiment d’impunité, d’être défendu quoi qu’il arrive du moment qu’on porte l’uniforme, attirait dans la police des gens qui n’ont rien à y faire, mais y voient un bon moyen de se défouler, voir de racketter (ou pire) en toute impunité ? Revoir « Orange Mécanique », ou deux brutes épaisses entrent dans la police pour pouvoir continuer leurs petits jeux…
Et en réponse ? L’administration les défend quoi qu’il arrive, les policiers pleurnichent que personne ne les comprend et qu’ils doivent rester entre eux sans se mélanger avec le vulgus pecum, et le citoyen a peur.
Faudra-t-il attendre qu’une partie de la police reprenne à son compte les trafics de banlieue et devienne une mafia, comme à Los Angeles, avant d’instaurer un brin de dialogue ? Sinon, en effet, enterrons une bonne fois pour toutes la république…
Je ne suis pour ma part absolument pas anarchique, anti uniforme ou quoi que ce soit de ce genre là, mais je suis obligé de constaté.
Comment se fait-il que lorsque des policiers qui ne sont pas en service, tir sur des gens alors qu’ils sont éméchés, toute la hiérarchie, jusqu’au président de la république, affirme leur entière confiance en leurs hommes? Nous annonce une enquète qui fera la lumière sur les évenements alors qu’on sais tous que dans ce genre d’enquetes les poilicier sont tres (trop) rarement inquiété?
Alors que lorsqu’un militaire, dans une démonstration, tir sur la foule (on se souvient tous de se drame horrible), alors le président nous pique une crise monumentale au point que le « générale chef d’etat major de l’armée de terre » fut poussé a la démission.
Deux poids, deux mesures? Pourtant leur fonction de ce point de vue et la même: « représentant de la force légitime de l’état ». Ceci implique des devoirs. Il faudrai le rappeler aux intéréssés.
Certains policiers qui commentent ici s’attristent de la haine qui peut exister. Ils devraient essayer de comprendre que la haine est une réaction à la peur.
Pourquoi a t’on peur de ceux qui sont sensés nous protéger? La voilà la question.
L’agressivité, l’irrespect, voire la violence des policiers à l’égard de la population civile. Et l’impunité dont ils jouissent. Voilà pourquoi, moi, j’ai peur. Sans rien avoir à me reprocher.
La loi devrait être appliquée aussi et surtout à ses gardiens.
Je suis policier sur Paris depuis 27 ans .
Ce problème de relation public- police a changé à compter du moment ou l’on a décidé que le policier de la rue qui bullait au carrefour et surveillait à la sortie de l’école les enfants et les faisient traverser ne servait plus et faisait perdre du temps d’emploi.
On a séparé le contact public par une supposé rentabilité et on a créé des brigades spéciales qui ont contribué à disperser les fonctionnaires en privant la police de cette communauté de corps.
Que l’on aime ou pas la police, il ne sert à rien de la faire aimer, ou la détester depuis que j’y suis à mon avis le fossé s’est creusé,les infractions routières, l’inflation des gardes à vue, ont fait s’effondre le peu de capital sympathie que l’on avait depuis les années 80 à mon avis
Etant policier à Paris, je ne parlerai pas pour mes collègues de zones difficiles et banlieues quui sont les derniers des représentants de l’états,le travail est bien plus hardu que dans une capitale ou grand centre.
L’hyper-professionalisation supposée a entrainé un manque de discussion inter-générationelle et une certaine mégalomanie .
Enfin, plus de crise financière, on va parler de haine contre la police,rien ne changera plus mais de toute façon , pour moi, le bobby français n’existera jamais mais nous subirons toujours des critiques que nous méritons quelques fois.
La haine envers les policiers est bien regrettables dans un pays démocratique. Elle vient peut-être de la haine des policiers envers ce qui ne rentre pas dans le moule : les noirs, les arabes, les jeunes en général.
Vous pensez que c’est un lieu commun ? Je vous invite dans ma cité quand vous voulez pour observer le « travail » des agents de police : humiliations quotidiennes, violence verbale et physique gratuite, provocations. La police fait peur parce que les policiers font tout pour faire peur à la population. La police fait peur parce qu’elle se sait protégée par sa hiérarchie : toute bavure est cachée ou niée.
Les gouvernements précédents n’étaient déjà pas bien malins dans leur gestion du problème, mais celui-ci dépasse toutes les limites du tolérable. Ça n’ira qu’en empirant.
Je comprends tellement la réaction de Georges, après avoir lu en diagonale autant de haine envers les policiers. Et quand j’y pense, ces gens qui parlent tombent dans les mêmes clichés qu’ils dénoncent en généralisant des faits et gestes. Voilà pourquoi tant de policiers se sentent abandonnés. Je les invite à consulter mon propre blog…
Mais pourquoi les Français se sentent ils mal à l’aise avec leur police ? Mystère… Un lien peut-être avec l’augmentation des abus et violences de la part des hommes en bleu ? C’est en tous cas ce que semble dire Amnesty International. Il ne fait pas bon être d’une « minorité visible » en France en ce moment. Jeunes, noirs, arabes, gauchistes (sisi, ça se voit !) : soyez polis avec monsieur l’agent pendant qu’il vous traine par terre, sinon vous pourriez bien y laisser la vie.
http://www.rue89.com/2009/04/02/violences-policieres-justice-et-police-repondent-a-amnesty
Et bien entendu : bon courage aux « bons » flics, à ceux qui croient en leur fonction et l’exercent honorablement, tout en subissant les retombées négatives des erreurs et abus de leurs collègues.
je crois que comme toute institution public, la police naionale posséde une énorme inertie, ou la hiérarchie préfère la tactique du « pas de vague »…plutôt que de récompenser ses bons éléments et sanctionné lourdement ses brebis galeuses…l’esprit de corps des policiers participe aussi à ce que les actes abusives de ses brebis galeuses soit plus ou moins tolérès..après tout le citoyen moyen se retrouve passablement impuissant devant ces policiers, plus on est honnêtes plus on se fait avoir, ets ne pensera jamais à se plaindre et se dira « Après tout,qu’est ce que je peux bien y faire? »…du coup le francais moyens se retrouve pris entre deux feu, la petites et moyennes déliquances qui lui poluent le quotidien, l’empêchent de se déplacer en toute sécurite et une police qui peut-être pour pleins de bonnes raisons traitent cela par dessus la jambe (refus de plainte)et mépris. Le citoyen se retrouve seul, paye des impôts pour rien et vote pour rien.Les gens qui ont du pouvoir et de l’argent ont la sécurité et les voyous l’impunité.La question ne devrait pas être : » la police est-elle républicaine » mais « C’était quand déjà, le jour ou la république est morte? »
Je ne suis pas insultant ni grossier dans mon travail. Là est toute la différence. Je ne suis d’ailleurs pas insultant ni grossier avec n’importe qui ici non plus : je ne fais que renvoyer l’ascenseur là d’où il vient ! Et je montre de l’irrespect à ceux qui m’en montrent. C’est aussi con que ça !
Vous ne POUVEZ PAS faire de même dans votre profession : vous n’êtes pas là pour vous faire respecter mais pour faire respecter la sécurité des uns et des autres. Il vous faut de l’humilité. ce dont vous manquez grandement !
Merci.
http://www.rue89.com/2009/04/07/a-bordeaux-une-police-trop-zelee-quil-va-falloir-surveiller
Pour mesurer les abus policiers, des citoyens créent l’antenne bordelaise de la commission « Citoyens-Justice-Police ».
Vive la police française qui a besoin désormais que les citoyens s’organisent pour combattre les abus et atteintes aux droits de l’homme commis tous les jours par cette milice supplétive du pouvoir.
Il est absurde d’affirmer que tous les policiers sont des pourris, mais tout ceux qui n’ouvrent pas leur gueule quand ils sont témoins d’injustices et de comportement violents, racistes, sexistes ou fascistes… le deviennent et perdent par la même tout droit au respect.
Policier est un métier difficile, les pouvoirs sont grands et les policiers ne sont p
Le mieux à faire pour rétablir le respect de la police serait de punir ses excès, et de le faire savoir.
Ce n’est pas simple étant donné l’esprit corporatiste qui y règne, mais indispensable dans une soi-disant démocratie.
Lorsque je reviens en France, devant le comportement de certains policiers avec les jeunes ou les Noirs, je pense à la police de Moscou avec les « basanés », aux polices locales du Midwest US avec tout étranger, et je me dis qu’il y a des efforts à faire pour rattraper le niveau des polices danoises, hollandaises, allemandes par exemple, qui ne sont pas drôles mais font leur boulot.
Correctement.
Ce qui n’empêche que j’ai connu des flics (gendarmes en général, d’ailleurs)français compétents et polis.
Policier est un beau métier. J’emploie le présent volontairement. Ce DOIT être un beau métier.
Je reprends cependant une phrase qu’un lieutenant-colonel avait cite a notre groupe de jeunes recrue lors de notre service militaire (il y a quelques années). L’Armée font allégeance à la Nation, la Police à l’Etat. Ca fait une grosse différence. Les syndicats de policiers pourraient peut-être méditer cette phrase et la prendre à leur compte lors de leurs revendications. Le gros du malaise provient peut-être de ce que les citoyens ordinaires voient de plus en la Police comme étant au service de l’Etat, et de son exécutif, le gouvernement, plus que comme étant au service de la Nation.
Amghar, je voudrais bien émettre un avis constructif sur les sujets lancés par Georges Moréas. C’est d’ailleurs ce que j’ai essayé de faire aujourd’hui dans mon premier commentaire.
Et il ne serait absolument pas constructif, de ma part, pour vous répondre, de citer tous les faits divers où les forces de l’ordre sont l’objet d’agressions, physiques ou verbales, gratuites. C’est pourtant cette technique du catalogue que vous avez décidé de mettre en avant dans vos commentaires, avec une touche de manichéisme rarement atteinte sur ce site.
Si moi je lis vos commentaires régulièrement (et commence un peu à cerner vos idées sur ma profession), je constate que vous survolez les miens puisque vous me demandez des arguments sur des sujets sur lesquels je me suis déjà exprimé à plusieurs reprises.
Pour finir je ne comprends pas pourquoi vous en voulez tant aux policiers et à leurs comportements désastreux, alors que vous êtes vous même assez familier, grossier, voire insultant dans vos propos.
Bien à vous.
La lecture des commentaires est édifiante, pauvre France, pauvre police nous sommes dans une spirale vertigineuse qui n’est pas préte à s’arrêter, personne ny pourra rien ni les politiques, ni ceux de la maison comme tu dis qui sont prêt à vendre leur âme au diable pour devenir Préfet…………………………
Georges il ne faut plus réver, les jeunes Policiers,ou gendarmes ne sont plus les mêmes qu’il y à 30 ans…………
Merci Nicolas pour cet échange constructif. Tu t’interesse à chacune de la moindre de mes intervention, c’est très flatteur.
Mais sur le fond (c’est ce qui est intéressant, il semble, plutôt) : que peux-tu dire ? Que réponds tu à tous ces gens qui ont été témoins de tant de saloperies de la part d’agent de la police nationale ? Qu’ils sont de grands menteurs, des affabulateurs, des fantaisistes ?
Pourquoi crois-tu que je sois à ce point remonté contre la police nationale ?
Parce qu’UNE seule fois, j’ai été interpellé par un agent de police qui a mal fait son travail et que je généralise ?
Non, petit Nicolas : je rencontre ces comportements absurdes, grotesques, sexistes et racistes quasiment à chaque fois que j’observe une intervention de la police, quelle qu’elle soit. Dans mon travail, j’ai du faire appel à un commissariat pour élaborer un projet : j’ai été reçu au téléphone par une femme si méchante et si expéditive que j’ai définitivement renoncé à les faire rencontrer les enfants du quartier avec qui je travaille. C’était il y a deux ans. Depuis, je n’essaye même pas de leur parler. Ils sont de vrais robots débiles : on leur dit de faire une clé d’étranglement, ils font une clé d’étranglement, et si le type en meurt, « c’est pas de ma faute, c’était les ordres ». Salopards ! pas d’autre mot.
Mais je suis prêt à lire ce que tu penses de l’affaire de Grasse (ou le jeune Hakim a trouvé la mort) et de toutes les affaires ou un citoyen est mort et ou les policiers n’ont pas été inquiétés du tout, toujours en service, le flingue à la ceinture…
Je suis prêt à lire tous tes arguments justifiant les insultes et les provocations de la police nationale envers des citoyens (honnêtes malgré leur peau bronzé).
à bon entendeur…
Amghar voudrait que nous ne soyons pas binaires dans notre réflexion. C’est pourtant un maître en la matière. Ses commentaires sur la police sont toujours aussi vertigineux.
tout comme Maëlgar, me voici pris d’une certaine nostalgie. J’ai toujours été élevé dans un milieu assez politique. toutefois, on respectait la police comme l’instituteur ou le postier.
et puis les temps changent. Je suis resté ébahi, atteré, par les logos placés sur les camions de gendarmes mobiles, les jolies tetes de chiens (d’attaque), rigolos logos blancs qui ornent et distinguent chacun des peloton. Amusant … au chili en 70, …. mais pas en France. Pas ici !
Moi j’ai peur des flics.
Avant je les aimais bien, c’était des gens comme moi. Des fois ils étaient un peu brusques mais c’est rien, ils avaient un métier difficile. Je me disais « les garagistes ont les mains du cambouis, les maçons soulèvent de la poussière de ciment, les flics sont pète-sec. » C’était comme ça, chacun son métier, j’avais pas peur, j’étais content.
Maintenant j’ai changé, quand je vois un flic je voudrais l’éviter : de quoi il va m’accuser si ça l’arrange ? dans quel merdier je vais me retrouver si je le vois faire quelque chose d’abusif ?
Et en écrivant ici je me rends compte que j’ai peur des autres, aussi. Eux aussi ils ont peur des flics, on en est tous nerveux : qu’est ce qu’il me veut, celui-là ? il va m’attaquer ? Et les flics diront que je l’ai pas volé ? alors il faut peut-être que je me défende tout de suite. Et je le sens, que je deviens méfiant et prudent et nerveux.
Et la ministre, elle dit que les flics sont tous parfaits, beaux et sans faille, jamais. Je sais pas si ça va se finir contre eux, mais je sens que ça va encore dégénérer entre nous, c’est déjà devenu plus difficile.
Police = Racaille en uniforme & meurtriers au dessus des lois. Si t’es flic, Georges, que tu bosses depuis tant d’années dans « la maison » et que t’as toujours pas compris ça, c’est : soit que tu es de très mauvaise foi, soit que tu es la naïveté incarnée.
Soit encore un peu des deux, ne soyons pas binaires, justement : t’es un peu naïf et pas mal de mauvaise foi.
ça te va ?
Georges Moréas, votre question pourrait être reformulée de la sorte : la police est-elle anti-républicaine ? Est-elle devenue une institution au service de quelques uns (des politiques ou d’une certaine élite) ou reste t-elle à la disposition de tous pour faire respecter les règles (que nous nous sommes données démocratiquement) nécessaires à une vie en communauté ? Pour moi il est incontestable que la vérité réside davantage dans la deuxième partie de ma question. Le langage discourtois de certains policiers et les drames constatés lors de certaines interventions ne me feront pas changer d’avis. Notre police est bel et bien républicaine. Qu’elle souffre depuis un moment d’un rejet d’une frange de la population, c’est incontestable. Mais elle n’est pas la seule. En élargissant notre analyse, nous nous rendons compte que ce sont toutes les institutions représentant de loin ou de près l’autorité qui pâtissent d’une rupture avec une partie (grandissante ?) de la population. Georges, vous citiez les pompiers en exemples de personnages respectés. Eux-mêmes ont parfois du mal à intervenir sans être pris pour cibles.
Ne soyez pas triste, prenez du recul face aux commentaires parfois haineux, souvent caricaturaux, marqués par le manque de réflexion, de certains de vos lecteurs. Ne tirez pas de leur diatribe la conclusion que c’était mieux avant. Aujourd’hui encore des policiers aident des enfants à traverser la rue, mais cela n’intéresse personne !
Tenez, pour finir et ajouter une pierre à notre réflexion, juste une brève de ce matin dans un quotidien gratuit : « Des policiers ont essuyé des jets de projectiles, hier, dans une cité de Montfermeil, alors qu’ils tentaient de sauver une jeune fille de 16 ans, décidée à sauter dans le vide. »
les grades et la tenue n’expliquent rien, la gendarmerie les ont aussi, mais bénéficie d’une image nettement meilleur. Pour avoir eu à faire dans ma vie à ces 2 types de police.les raisons se situent à mon avis plus dans l’attitude de ces représentants, pour moi la police devient de plus en plus de « la racaille en uniforme », donne raisons systématiquement au plus fort parle de manière familière et irrespectueuse aux gens sans histoires, mais font preuve d’une extraordinaire diplomatie avec certaines ordures , n’est jamais la quand on se fait agrésses, mais par contre qu’elle rapidité au feux rouge et derrière les radars.
Je profite de cette note pour partager avec les lecteurs du blog l’une de mes expériences avec la police, survenue en 2007 dans un commissariat français. Voici le résumé de ce que j’y ai vu et vécu en l’espace de 24 heures, lors d’une garde à vue pour quelque chose dont je n’avais rien à voir: Lors de cette garde à vue, un ami à moi avec qui nous avions été interpellés (je précise qu’il est d’origine maghrébine, chacun est libre d’en penser ce qu’il veut) a été tabassé par 4 ou 5 policiers, et étranglé avec une ceinture (j’ai vu moi-même les marques de ces coups ainsi que la trace rouge sur sa gorge) au sein même du commissariat; j’ai vu un policier en civil humilier un gamin d’environ 7 ou 8 ans (je travaille avec des enfants donc je pense savoir estimer leurs âges) avant de lui mettre une gifle qui faillit lui faire valser la tête contre un mur, devant plusieurs policiers en uniforme qui ne disaient rien mais ne semblaient pas pour autant être d’accord avec cet acte; j’ai également vu deux enfants du même âge enfermés dans la même cellule, les larmes aux yeux et semblant me supplier du regard lorsque je passai devant eux pour rejoindre ma cellule; j’ai été conduit dans un hôpital les menottes dans le dos (je précise qu’absolument aucune charge n’était retenue contre moi, et que selon les policiers nous étions auditionnés en tant que témoins, je préciserai par la suite les raisons), y ai rencontré un médecin pour qu’il me prescrive des anxiolytiques pour la garde à vue (je suis très claustrophobe, ne prends ni les métros ni les ascenseurs depuis un certain nombre d’années et en ai fait part à ce « médecin ») et celui-ci semblant se fiche totalement de ce que je lui disais, prit ma tension et mon pouls, puis remplit un vulgaire formulaire attestant du fait que j’étais « apte à rester en garde à vue », malgré mes explications sur mon état psychologique. J’en parlai par la suite à une avocate de mon entourage qui me confirma que ce genre de choses arrivait souvent, certains « médecins » étant « de mèche » avec la police, et leur facilitant leur travail malgré les règles de déontologie professionnelle. De retour au commissariat j’insistai amplement et courtoisement, et fini par obtenir qu’un « vrai » médecin m’apporte les calmants dont j’avais besoin; j’ai été interrogé à la fin de ma garde à vue par un OPJ (qui m’annonça après ma déposition que l’affaire concernait un homme retrouvé dans le coma, et que la police savait que nous étions parmi les derniers à l’avoir vu, s’agissant d’un homme avec qui nous avions passé la soirée deux jours auparavant), qui prit donc soin de noter tout ce que je lui dit sans oublier les moindres détails sur la soirée, puis lorsqu’il me demanda si quelque chose m’avait « choqué » durant ma garde à vue, et que je lui racontai l’épisode du gamin humilié et giflé violemment, et celui de mon ami tabassé et étranglé par ses collègues, celui-ci, étrangement, ne rentra rien dans son ordinateur! (Les agents de l’État français se couvriraient-ils entre eux?…). J’étais encore sous effet d’anxiolytiques puisque je venais d’en reprendre 30 minutes auparavant, et sous le choc de nombreuses heures passées en garde à vue sans même savoir pourquoi, et regrette encore aujourd’hui de n’avoir pas plus insisté pour qu’il enregistre ces déclarations dans la déposition…
Voilà mon témoignage, un parmi tant d’autres, j’ai essayé de me tenir à l’essentiel sans m’attarder sur les menaces et insultes gratuites proférées à mon encontre par les policiers, qui sont tellement courantes dans notre beau « pays des droits de l’Homme »…
Pourquoi les Français se méfient de la police?
Sans doute pour ça (ce week-end à Strasbourg):
http://www.dailymotion.com/user/feeld/video/x8vw7c_manif-des-crs-caillassent-des-anti_news
Ou pour ça:
http://www.lepoint2.com/sons/pdf/amnesty.pdf
Je suis, je pense, un honnête citoyen. Je ne vole pas, je n’escroque personne, je suis opposé à toute forme de violence à l’encontre des êtres humains et des animaux, je paye mes impôts, je conduis prudemment ma vieille voiture assurée et dûment contrôlée techniquement et j’éduque ma fille dans un esprit de respect et de tolérance vis-à-vis du reste de l’espèce humaine.
Alors je voudrais vous remercier de ce billet, qui me rappelle quelques-unes des raisons pour lesquelles je n’arrive pas à me départir d’un sentiment de peur (le mot n’est pas trop fort) à l’égard de la police.
Avec ou sans uniforme, nous sommes tous des êtres humains, voilà ce que ni les policiers, ni les citoyens ne doivent oublier.
Moi personnellement j’ai arrêté de fumer du shit quand j’ai vu ce que ça représentait comme troubles à l’ordre public dans les cités. Vous avez l’impression de ne faire rien de mal en fumant, mais c’est l’argent des consommateurs qui créent la mainmise des dealers sur les cités où les dealers vont chercher leur matos chez leurs grossistes.
Les policiers avec lesquels j’ai travaillé n’étaient pas du tout des nazillons, et pourtant ils bossaient dans des cités où il y a du trafic de drogue etc… Les policiers sont des êtres humains, et ils ont généralement choisi ce métier par sens du service public.
Quel processus entraine ce divorce entre la population qu’ils veulent protéger et eux ? A mon avis, il s’agit de la stigmatisation systématique de catégories de population par les politiques d’un côté, et l’abandon des quartiers dans lesquels vivent ces populations de l’autre côté. Ces populations se sentent agressées par le pouvoir et leurs représentants ; et elles ne se sentent pas soutenues par un état qui les a déserté. Les policiers sont les seuls représentants de cet état déserteur qu’ils croisent.
La violence engendre la violence. La violence verbale de nos dirigeants est aussi à l’origine de la situation.
Je pense qu’il faut arrêter d’accentuer par le biais de journaux cette opposition entre le peuple et la police.A force de marteler dans le cerveau des gens que les flics sont racistes,qu’ils frappent sur tout ce qui bouge, les gens finissent par le croire. C’est bizarre mais on ne vous martèle pas le cerveau quand une action positive est faite par la police.
Concernant le soit disant non-humanise des policiers,mettez vous à leur place, on vous envoie au front face à des imbéciles , récemment au G20,qui ont des cocktails molotov, vous voulez quoi, qu’ils viennent en petite robe et ballerine? Soyons sérieux 2 minutes..La délinquance augmente, et ils sont obligés de se protéger, parce que au cas ou vous l’oublieriez, ses gens là ont aussi une famille!
Ca me fait plaisir que vous pointiez du doigt le problème. J’ai moi même de plus en plus de ressentiment envers les policiers alors que je ne crois pas avoir quelque chose à me reprocher, je paye mes impots, je roule pepère, bref, je vis tranquillement…
Finalement, on à plus vraiment l’impression qu’ils sont là pour nous aider. Je me fait la même remarque que vous, je ne crois pas qu’il soit normal et saint que quelqu’un avec mon profil en arrive à ressentir ceci à l’égard de policiers ( ou des gendarmes d’ailleurs… )
En tout cas le fait que vous évoquiez ce problème vous fait remonter dans mon estime, je lirai désormais votre blog de facon plus appaisée.
Je suis d’accord avec johnkeats, la lie ce sont les CRS. Les autres on fini par les connaître (au bout de quatre ou cinq cambriolages, et une dizaine de tapage nocturnes), ils font leur boulot et comme on dit en Angleterre ils ont un vested interest dans la bonne santé du quartier.
Au contraire, les CRS ils restent aglutinés autour de leurs cars avec une mentalité de meute. Les autres policiers vont au boulot tous les jours… normal, les CRS quand tu leur parles tu as le clair sentiment qu’ils t’en veulent parce que tu les as sorti de la caserne au petit matin.
M. Moréas , vous êtes de + en + décevant.
Il n’y a pas d’un coté les honnêtes gens et de l’autre, les voyous. Le monde n’est pas aussi simple et binaire. Et les policiers ne sont pas « des gens normaux qui aiment leur métier », non.
Personnellement, je suis honnête, mais je fume du kif, parfois. Je vais en acheter, donc. Et mon dealer est très honnête, lui aussi, pas violent pour deux sous. Pourtant, lorsqu’on croise des flics, on a un petit pincement qui nous rappelle que nous sommes des gens indésirables et que la loi réprime notre plaisir(qui ne fait pourtant de tort à personne!).
Voilà pour le petit rétablissement de la notion du bien (honnêtes gens) et du mal (méchants voyous!) moins stupidement binaire qu’il n’y parait.
Revenons en au problème de l’opposition flic/population :
Sont-ce des policiers qui ont jeté dans la seine plusieurs dizaines d’algériens en 1961 ?
Oui
Ont-ils été condamnés ?
Non
Sont-ce des policiers qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie pour envoyer des juifs dans les camps de la mort ?
Ont-ils été condamnés ?
Non.
Sont-ce des policiers qui ont tué encore à Grasse l’année dernière un jeune homme d’origine algérienne, pourtant immobilisé et ne présentant plus aucun danger ?
Oui.
Ont-ils été condamné ?
Non.
Sont-ce les seuls meurtres commis par la police nationale restés impunis ?
Non. Quasiment tous les assassinats et abus de pouvoir commis par les policiers restent impunis.
Ils ne sont pourtant pas au dessus des lois.
Sont-ce des policiers qui interpellent chaque jour avec un air goguenard les jeunes de ma cité, qu’ils connaissent très bien, dont ils n’ont pas besoin de vérifier l’identité mais pourtant ils y prennent un malin plaisir… je n’appelle pas ça « aimer son métier », non.
Je ne sais pas ou vous avez exercé ni qui sont vos collègues, mais je peux vous assurer que le nombre de débiles fachos ras du front, dans les commissariats, y ‘en a un joli paquet, bien plus qu’ailleurs !
La police se prétendait républicaine en 1961.
La police se disait républicaine en 1942.
Elle peut continuer à se prétendre républicaine : elle n’est rien d’autre que le reflet de la violence de la société.
Quand je vois le ton utilisé par les agents de police pour interpeller des citoyens, jeunes ou non, les propos souvent brutaux et racistes, je me dis que ces gens sont des salauds. Quand je vois que c’est quasiment systématique, je me dis que c’est inhérent au métier de flic.
Merci.
Difficile de respecter une institution qui s’estime au dessus des lois. Un rapport récent d’Amnesty International souligne d’ailleurs l’impunité dont jouissent les policiers en France.
On peut aussi évoquer l’explosion du nombre de délits pour outrage qui à mon avis témoignent bien souvent d’une impossibilité pour la police d’accepter la critique même correctement formulée. Dès qu’on ouvre sa gueule, allez hop outrage… (COllectif pour une DEpénalisation du Délit d’Outrage http://codedo.blogspot.com/
Les récentes bavures comme celles de Montfermeil (http://www.rue89.com/2008/10/19/montfermeil-une-bavure-filmee-ligs-enquete?page=0#commentaires) montrent qu’il est souvent impossible d’obtenir ne serait ce qu’une enquête sans articles et campagne de presse pour dénoncer des faits inacceptables d’une police soit disant républicaine… Et puis comme le souligne AI, souvent les dossiers disparaissent mystérieusement! C’est tout simplement une honte pour un pays comme la France. http://www.rue89.com/2008/12/09/bavure-de-montfermeil-le-dossier-disparait
La police sera respectée quand elle sera respectable. Quand les abus seront systématiquement dénoncés par les collègues des ripoux, d’ici là, je n’aurai aucune confiance en l’uniforme. A Monfermeil, les faits parlent d’eux même, un jeune prend des coups de matraque alors qu’il est menotté et encadré par une dizaine de policiers. C’est une HONTE. Ces 10 hommes devraient être renvoyés de la police séance tenante, en attendant leur procès pour violence, non assistance à personne en danger ou que sais je!
Il n’y a plus cours à la nostalgie puisque la société est devenu plus violente et plus laxiste.
Aurait-on vu un prof passer en correctionnel pour une gifle?non. CQFD.
Arrêtons un peu avec le mythe de la police de proximité. Cette police préventive fonctionnerait dans des territoires ou la souveraineté de l’Etat existe encore.
Qu’on me démontrer aujourd’hui l’efficacité d’une patrouille de 3 personnes au sein d’une zone dangereuse et aux mains de traficants? (ou au passage on est capable de sortir le fusil de chasse, cocktail Molotov et les lancer sans scrupules).
La police de proximité est une police qui fait coucou aux commerçants, montre l’uniforme mais n’a aucune efficacité sur les gros trafics qui polluent la majorité des habitants honnêtes.( confère l’existence de « nourrice » ces honnêtes personnes contraintes d’abriter de la drogue sous peine de représailles).
Une minorité nuit à la majorité. Traitons celle-ci avec la sévérité adéquate et l’arsenal répressif à notre disposition. (interventions et arrestations massives).Appliquons enfin les textes au lieu d’en créer de nouveaux.
Ensuite, oui, nous pourrons utiliser la notion de « police de proximité » et entamer une politique sociale en profondeur.Pour l’instant, c’est impossible puisque le dialogue est rompu.C’est un peu l’histoire du ver dans la pomme.
Et la jeune fliquette qui s’est pris 45 jours d’ITT à cause d’une mâchoire fracturée, pensez vous vraiment qu’on peut dialoguer avec ces délinquants? (et non « jeunes » comme on le dit si bien dans les médias).
Ils ont du surement la frapper parce qu’elle les avaient tutoyer et provoquer,excusez moi.
Je ne suis pas sûr que ce soit un problème d’uniforme. Et je suis sûr que c’est un problème politique.
La police de proximité, les policiers des quartiers en étaient contents : c’était des moyens, et un système qui permettait de connaître les voyous qui créent la très grosse majorité des infractions dans un quartier. Les policiers les connaissaient, et étaient efficaces.
A l’inverse, les CRS – qui sont un formidable outil de gestion des manifestations (*) même si on a d’eux l’image de la brute épaisse qui ne sait que taper – sont une catastrophe dans les cités.
A la suite d’un incident grave, on envoie les CRS non pour le maitien de l’ordre mais pour des patrouilles. Ils ne connaissent pas les quartiers, controllent tous les jeunes qu’ils croisent, remplissent les commissariats locaux de gardes à vue pour un joint, des outrages à tour de bras… Le lendemain, ils sont partis, les gardés à vus ressortent, furieux, les humiliés (ceux qui se sont faits contrôlés 5 fois en deux jours) sont furieux, et les policiers du quartier doivent gérer une situation qui est tout sauf apaisée. Ce sont les CRS qui auront créé cette tension.
Plusieurs policiers m’ont décrit ce système. Aujourd’hui, après avoir supprimé la police de proximité, notre Président veut redonner aux policiers un vraie compétence de connaissance des quartiers. Mais pour ne pas avoir l’impression de revenir en arrière ou de faire comme la gauche sur la sécurité, il insiste pour nous dire que ce seront des CRS. On ne va pas calmer la situation avec des cow-boys. Et ce n’est pas par antipathie pour les CRS que je dis ça, c’est juste que ce n’est pas leur travail.
(*) le fait d’avoir une force de maintien de l’ordre civil est un grand atout pour la gestion des manifestants. On apprend aux CRS à gérer des manifestants et non des ennemis (alors que le travail des militaires est de combattre des ennemis).
Désolé, mais lorsqu’on est face à une politique de « chiffre » à tout va qui fait qu’il vaut mieux aligner les contraventions qu’empêcher les crimes, lorsqu’on passe au citoyen forcément suspect d’office, lorsqu’une ministre bien Parisienne se gamberge d' »insécurité positive », lorsque la proximité est vue comme une perte de temps, il ne faut pas s’étonner. Ceci n’est pas la faute des policiers, ni des citoyens (encore que, à vouloir du répressif à toutes les sauces, ben ils l’ont)mais de tout le système.
Et au lieu de pleurnicher que « personne ne nous aime, bwaaah ! », il faut peut-être en effet se demander pourquoi. Le message envoyé est de plus en plus d’une police au service du pouvoir et des gros intérêts et pas du peuple. Elle n’est pas encore contre ledit peuple, mais on en est pas loin.
Et si les policiers se sentent victimes du système, qu’attendent-ils pour prendre fait et cause pour les manifestants au lieu de les matraquer et gazer ? Cela s’est déjà vu dans l’histoire. Alors chiche !
Pitié, arrêtons de parler d’amour et de haine à l’égard des policiers. La police est d’abord une question politique (et la politique, quoiqu’en dise Mme Royal, est heureusement étrangère à l’amour et à la haine).
La police qui fait respecter la loi est nécessaire. On doit par contre autant que faire se peut lutter contre la police qui fait la loi.
Nostalgie, quand tu nous tiens… Du haut des mes 20 et quelques années, je me souviens de « Jean-Paul », le policier municipal qui permettait aux gosses du village de traverser la route pour aller à l’école le matin, et pour en sortir vers 16h30 l’après-midi. Tout le monde le saluait, les gens l’aimaient bien et les gamins le respectaient, certains lui proposaient même une part de leur quatre-heure^^.
Aujourd’hui, quand je passe devant une école, je vois des personnes agées, bénévoles, sans doute parents ou grands-parents, affublées d’un mini panneau « stop » et d’un gilet jaune fluo. Les enfants traversent toujours dans les clous (et encore), mais il n’y a plus cet image de la puissance publique protectrice, et il n’y a plus de respect. Si les bénévoles sont des parents d’élèves, c’est « normal » qu’il protègent leur progéniture. Cette dernière ne va pas les remercier pour ça. Il me semble qu’en effet, à trop vouloir appuyer sur « la peur du gendarme » -qui doit inculquer au citoyen le respect des lois- on ne verse dans la défiance, voire la haine ou le mépris.
Et c’est bien dommage, pour les policiers comme pour les citoyens.
Vous êtes certes nostalgique et aimez probablement votre métier.
Cela dit, je peux vous dire que moi, je vis à Barbès à Paris, et qu’ici, les policiers jouent aux cowboys,
* roulent à une vitesse folle (j’ai failli me faire écraser 2 3 fois)
* insultent les jeunes : j’ai assisté à une interpellation très instructive au piued de chez moi où 5 policiers ont passé à tabac un gamin noir d’environ 10 ans pour 50 euros, en traitant ses copains de « sales singes » (je n’invente rien)
* tutoient tout le monde à tour de bras (on a pas interêt à les tutoyer, bien sur)
Alors si les policiers souhaitent être aimés, qu’ils se rendent compte avant que si rien ne change, on se dirige aujourd’hui, très doucement, vers une insurrection