LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

Fier d'être flic

Alors que le président de la République s’est personnellement engagé dans la campagne pour les Régionales sur le thème affiché de la sécurité, il est évident qu’une manif de poulets prend une importance bateau-coule_site-communautaire.pngparticulière. D’autant que c’est un événement assez rare, tant il est difficile pour un policier de descendre dans la rue. Avec le risque non négligeable que cela soit considéré comme « un mouvement d’indiscipline collectif », comme il est fait mention dans la loi relative au statut spécial des personnels de police (loi du 28 septembre 1948 qui a supprimé le droit de grève aux policiers). Ainsi, en 1983, sept policiers ont été suspendus et deux responsables syndicaux carrément révoqués pour « participation à un acte collectif contraire à l’ordre public ». Il s’agissait en l’occurrence d’un rassemblement devant la Chancellerie.

Si certains s’imaginent que les policiers sont un peu les chouchous du pouvoir, ils se trompent. Même s’ils ont obtenu des avantages appréciables lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, ces temps sont révolus. Aujourd’hui, comme les autres fonctionnaires, ils paient un lourd tribut au plan de réduction des dépenses publiques, et comme tout le monde, ils sont en proie à cette culture mathématique du résultat qui a envahi notre pays.

Lorsque d’une même voix, les flics de terrain dénoncent la politique du chiffre qui les éloigne de plus en plus du métier qu’ils ont choisi, il faut les écouter. Lorsqu’on leur demande, par exemple, d’augmenter le nombre d’affaires élucidées, c’est un peu comme si on exigeait d’un conducteur de bus de faire un trajet supplémentaire durant son temps de travail. On imagine le chauffeur, le pied sur l’accélérateur… Et les accidents, quasi obligatoires. Eh bien on en est là.

Si on relève tant de dysfonctionnements dans la police, c’est en grande partie en raison de cette pression permanente qui écrase le gardien de la paix dès sa prise de service. Ce n’est pas la seule raison. Le manque d’encadrement en est une autre, conséquence directe d’un recrutement qui se fait essentiellement en bas de la grille indiciaire. Du coup, le nombre des officiers diminuent chaque année, quant aux commissaires, c’est une espèce en voie de disparition.

Et dans ces conditions, alors que ce métier nécessite des nerfs solides et pas mal de flegme, on rencontre de plus en plus souvent des hommes et des femmes stressés, mécontents du rôle qu’on leur fait tenir et qui, à la moindre anicroche, s’énervent et perdent leur sang-froid. Et bien sûr, comme ils représentent la loi, la vindicte populaire leur tombe dessus. Et plus on les montre du doigt, plus ils se sentent marginalisés. On n’en sort pas.

Il serait grand temps de redonner un peu de noblesse à ce métier. Et ceux qui doutent loubards-et-police_ville-arlesfr.pngde leur mission première devraient relire le Règlement général d’emploi de la police nationale (arrêté ministériel du 6 juin 2006) : Art. 113-2. – Les fonctionnaires actifs de la police nationale sont loyaux envers les institutions républicaines. Ils sont intègres et impartiaux. Ils ne se départissent de leur dignité en aucune circonstance. Placés au service du public, ils se comportent envers celui-ci d’une manière exemplaire. Ils portent une attention toute particulière aux victimes, conformément à la teneur de la charte dite « de l’accueil du public et de l’assistance aux victimes ».

J’ai été fier d’être policier. Mais franchement, dans les conditions actuelles, si aujourd’hui j’étais à un âge où l’on démarre une carrière professionnelle, pas sûr que je choisisse ce métier-là.

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Police municipale : à quand un mode d’emploi ? a été lu 1.120 fois en 4 jours et a suscité 18 commentaires.

95 Comments

  1. willy mautesse

    avant propos :Pour que les policiers parviennent a verbaliser,des mesures statiques qui puisse délimiter tout délit.
    CETTE NORMALISATION NE SERAIT ELLE PAS L’ESQUISSE DE CLONAGES insruits des répétitions machinales de toute forme d’instruction, le propos de déterminisme concret n’est-il pas prémoniteurs tout à fait artificielle de clonages?

    DIFFUSION DE MON INVENTION D’UNE GRADUABLE FORMULE DYNAMIQUE D’ORIENTATION SCOLAIRE A PARTIR DES IMPLICITES DU CARACTERE DU DEMANDEUR, ( CE QUE J’APPELLE « SA LONGUEUR D’ONDE DOUBLEE DE SON AMPLITUDE.) qui transparaît dans les horizons des emprunts de terminologies quant il s’agit de convaincre sur l’intérêt de ses hobbies »

    Qui a-t-il donc bien pu confondre « l’égalité des chances » et « l’interchangeabilité à la lettre des études de même type » ?

    Moi, je dis que « l’égalité des chances » n’est pas l’identité des savoirs, mais la poursuite du degré primaire par un enseignement sur mesure, « partant du principe que, dans les sciences humaine la « LONGUEUR D’ONDE ET SES AMPLITUDES » EST « SPECIFIQUE A TOUT UN CHACUN » et que la DESOLANTE FORMATION A LA NORMALISATION est truquée par les économistes pour aboutir à des superproductions qui impliquent que les individualités soient noyées dans les masses.

    Dans mon Hebdomadaire  » L’éCRiT TéMOiN, http://users.skynet.be/willy.mautesse j’approfondis ce point de vue avec UN NOUVEL EXEMPLE PLUS CONCRET, chaque semaine, après la publication permanente des exposés.
    L’éCRiT TéMOiN
    1 L’innéiste lucidité innée mise à jour par les éléments marquants consécutifs aux émotions durables des mise à jour par tout individu ; des émotions durables de son épistémologie (son historique connaissances des émotions durables mises à jour sous formes globalisées qui ont marqué toutes les successions d’approfondissements intergénérationnels consécutifs à des émotions durables, des grecs jusqu’à nous).
    De sorte que chacun dispose d’un héritage de lucidité qui l’aide à approfondir les pourquoi des émotions durables et les découvertes des comment arriver à l’approfondissement de ses émotions durables propres,( voire inconscientes si c’est une soi-disant orgueilleuse emblématique des grades militaire ) si il ne peut pas se corriger des jugements de valeurs infiltrés par des marketings au grand mépris des indications des approfondissements durable des sages négociations de notions approfondies par de la lucidité de « la bonne personne à la bonne place ». ) .
    2 L’approfondissement des clairvoyances spontanées, des centres d’intérêt comme poursuite des études après l’apprentissage primaire de la lecture, de l’écriture, de l’orthographes, des consultations d’internet etc.
    3 Ma découverte de la
    « Pierre de Champollion »
    pour une adaptation aux scientifiques MESURES STATIQUES inadéquates pour des OCCUPATIONS DYNAMIQUES DES COMPORTEMENTS MIS EN SITUATION D’ETRE TOUS RECONNUS DANS QUEL DOMAINE IL SE RETROUVERAIT DES SAVOIRS PROCHE DE SA NATURE POUR S’EXPRIMER COMME BON ELEMENT.

    PROCEDURE : A Partir 1° d’une REDACTION la plus enrichie possible en recherche de d’éléments poussés aussi loin qu’il trouve, en quels domaines ses richesses sont attachées et les choix de recoupements sur des thèmes et non sur de l’éclat et des stylisations et 2° D’UNE REPONSE AUX QUESTIONS FORMULEES PAR LES EXAMINATEURS et Le test vous éclairerait pour trouver des quelles amplitude et longueur d’onde naturelles il navigue à son aise. Le tout en lui recommandant de se révéler lui même sous peine de ne prendre des initiatives et d’en signifier la nécessité, auprès des connaisseur des domaine en question. LE CHALLENGE c’est, de tester ses connaissances dans l’œuf, avant qu’elles ne soient pas encore vraiment déployées . Tout enfant de 12ans a des hobbies et des favoritismes sur les délassements qu’on lui demanderait de préciser et d’approfondir EN LE PREVENANT QU’IL SERA RADIOGRAPHIE quant à son niveau d’approfondissement pour prévoir la fourchette de compétences et d’incompétences objective. Trop ambitieux, il devrait reconnaître son embarras pour prendre des décisions. Trop applicateur répétitif il risque de ne pas se sentir à sa place. DISCRETION ASSUREE.

    Au fond, tenant compte de la cybernétique, c’est vers un enseignement « sur mesure » que je mets ici en évidence. DEMAIN AURA PLUS BESOIN DE CREATIFS QUE D’APPLICATEURS D’OUTILS INTELLECTUELS OU MANUELS, si la généralisation de cybernétique était étendue à toutes les connaissances machinalement répétées au point d’en apparaître évidentes, si on les publiait avec une table des matières ad hoc, et si on aiguillait les personnalité d’élèves aux recherches qui les dynamisent spontanément. On ouvrirait ainsi la voie aux chercheurs, et artistes de tous horizons.
    Pour rappel tout cela est approfondi dans mon site « L’éCRiT TéMOiN » et peut être consulté sur Internet http://users.skynet.be/willy.mautesse

  2. Simone

    La Bernache, « …jouer au ballon avec eux permettait de mieux les connaître, leur faire prendre conscience des possibilités dans la vie honnête, de les guider quelque part sans jamais les forcer, vers une Citoyenneté normale », voilà ce que j’appelle de la naïveté touchante. Mais c’est votre vision des choses et je la respecte. Joyeuses fêtes.

  3. FRED

    Wahou !!!!!
    ça faisait un bail que je ne m’étais posé quelques instants sur votre blog…
    « Fier d’être flic » fait un vrai tabac…pour une profession qui n’intéresse plus personne et qui même révulse, c’est plutôt surprenant!
    Juste quelques mots et quelques mots seulement pour éviter d’alourdir un faux débat et ce pour vous reprendre sur quelques unes de vos affirmations.
    Notamment sur l’encadrement, croyez vous franchement que l’encadrement est absent à l’heure actuelle ? il ne me semble pas que la Police des années 70/80 avait plus de cadres pour gérer les ACMA, en tout cas ce n’était certainement pas les OP qui pouvaient en faire office, c’était déjà à l’époque les brigards et les chefs…comme aujourd’hui à une différence près c’est que malgré tout les officiers de la tenue se montrent plus, question de formation à l’école.
    En ce qui concerne les civils, il ne s’agissait guère d’encadrement mais de tutelle envers les nouveaux, ce qui manque aujourd’hui d’ailleurs, la encore la situation n’a pas changé, toujours un chef de groupe officier.(réforme oblige)
    En ce qui concerne les patrons sachez que malgré leur nombre décroissant, ceux ci ayant perdu des postes totalement inadapté à leur statut, on ne paie pas l’emploi d’un contremaitre avec le salaire d’un directeur général, les postes qui leur sont dévolus sont bien présents et le corps est parfaitement représenté à son juste niveau.
    Quand même un petit mot pour les gens avides de liberté et que la Police opprime ! A moins d’avoir 5 ans d’âge, vous avez connu tout comme moi une police bien plus présente et répressive qu’à l’heure actuelle alors quid du débat actuel…? de plus sachez que les peines sont plus élevées pour la maison poulaga, c’est une circonstance aggravante, et juste pour info allez jeter un oeil dans les tribunaux pour voir les peines qui sont distribuées aux citoyens moyens, vous ne serez pas déçu, il est clair que dans ce cas il y a bien longtemps que l’on a oublié la circonstance aggravante.

  4. La Bernache

    Revenue une nouvelle fois pour voir si « Simone » (?) bien anonyme m’aurait répondu en énonçant ce qui lui permet de me taxer de « grande naïveté « …son grand silence à l’invite de lire mon blog et surtout les coms qui l’accompagnent , me font penser que j’ai mis le doigt là où ça fait mal ! En voiture Simone!
    C’est tellement facile de chercher à décrédibiliser , manque de pot c’est raté ! je ne salue pas l’anonymat !

  5. Opsomer

    Encore une étourderie de l’USPPM ! Le sujet parle de la police nationale et voici un communiqué syndical relatif à la police municipale…
    L’expéditeur de ce communiqué va encore être taxé de « pauvre délégué » par Mikou (cf. lien ci-après), alias Mlikou sur le site de Metro(« Aime les coups » ?) :

    http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/11/30/police-municipale-a-quand-un-mode-demploi

    Que les organisations de police municipale aient des revendications, soit ! Qu’elles essaient de donner le maximum de publicité à leur action, soit ! L’ennui est que ce prosélytisme syndical vire à la propagande, au matraquage et devient par la même une pollution au même titre que le spam puisque que non sollicité et inopportun car hors sujet. Pis, il nuit au débat engagé par les différents lecteurs de M. Moréas car il se pose comme un cheveu (ou une mouche au choix) dans la soupe.

  6. usppm

    _
    COMMUNIQUE
    L’USPPM revendique, les cartes sont dans les mains du gouvernement !

    Depuis plus de 20 ans, les Ministres qui se sont succédés à Beauvau n’ont pas souhaité prendre en considération les revendications sociales des policiers municipaux, obéissant vraisemblablement à la puissante AMF qui fuit le débat face aux organisations syndicales.
    L »USPPM a saisi les 597 Députés afin qu’ils interpellent Monsieur le Ministre sur les incidences manifestes des décrets de 2006 qui ont induits un blocage total de la progression des carrières de tous les cadres d’emplois constituant la Police Municipale notamment dû au détachement massif des agents de l’Etat,
    L’USPPM constate également l’impuissance de l’Etat à faire appliquer, par de très nombreuses collectivités, les textes dont certains se devraient d’être en application depuis 2005, que des pressions sont régulièrement exercées contre les policiers municipaux qui osent dénoncer la non application de la loi et qui pour finir sont licenciés avec la « bénédiction » des services de l’Etat qui ne veulent pas prendre à bras le corps le problème.
    Si certaines organisations syndicales ont dores et déjà appelés à la grève illimitée. des Timbres Amendes, l’USPPM, si rien ne bouge rapidement, appellera à la grève totale, une grève qui face à l’insuffisance des moyens de l’Etat à assurer la sécurité sans le concours de la Police Municipale considéré comme la troisième force de sécurité de l’Etat ne sera pas sans créer de sérieuses difficultés.
    Le Ministre n’affiche pas clairement sa volonté de voir satisfaites l’ensemble des revendications sociales y compris sur le plan de la protection des policiers municipaux et des revendications statutaires, préférant se limiter à des emplâtres sur une jambe de bois, c’est pourquoi, comme toujours, l’USPPM défendra la profession et la profession seulement, et ses valeurs avec beaucoup de force et de conviction, car toutes ses revendications sont légitimes.
    Jean-Louis DEL PISTOIA
    Directeur de la communication
     06.92.87.14.40

    _____________________________________________________________________________________________________

    Siège National : 123 RUE DES FAUVETTES – BP 30 – 34402 LUNEL CEDEX
     06.22.12.16.79  05.24.84.12.27 usppm.hotgoo.net  usppm.fr

  7. La Bernache

    J’aurais aimé pouvoir vous rendre visite Simone (?) il faudrait me dire en quoi je suis d’une grande naïveté – ce n’est pas du tout le sentiment de ceux qui me lisent – profitez-en donc si vous avez le temps pour venir voir comment je souhaite un joyeux noel à besson … à ma façon ! je n’oublie pas qu’il y a hélas des policiers brutaux qui se font un plaisir à tabasser MAIS jamais je ne mettrai tous les flicks dans le même panier !

  8. Simone

    La Bernache, vos propos sont empreints d’une grande naïveté. Cela en est presque touchant.

  9. La Bernache

    Vraiement passionnant à lire tout cela ! Je n’en concluerai qu’une chose : tout ce qu’on peut reprocher à la Police actuellement n’est pas nouveau en effet – je n’oublierai jamais le meurtre de Malik Oussekine (Paix sur lui ) couvert par Pasqua qui a de ce fait , et à mon sens , du sang sur les mains –
    Le fait bien réel est que maintenant la Police fait peur aux Citoyens ordinaires , à tel enseigne que , si je découvrais , par malheur ,un macchabée sur le trottoir , pour rien au monde je n’irai appeler les flics…Me retrouver en cabane , fouillée honteusement , suspectée d’être l’auteur…gardez-tout !!! J’ai été très colère lorsque celui qui nous sert de Président ( mille fois hélas ! ) supprima la Police de Proximité destinée à s’occuper de la jeunesse – les flics avaient un bon feeling avec les gosses , jouer au ballon avec eux permettait de mieux les connaître , leur faire prendre conscience des possibilités dans la vie honnête, de les guider quelque part sans jamais les forcer , vers une Citoyenneté normale – Le triste sire a réussi à manger la laine sur la tête des plus humbles et il continue , secondé par des fossoyeurs de la démocratie !
    J’ai été touchée de lire des paroles de gens plein de bon sens , Policiers consciencieux , et je les plains vraiement – La racaille se trouve à l’Elysée

  10. amghar

    Noich ? tu captes pas « noich » ?

    c’est tout à fait captable, pourtant…

    cherche bien, sinon, il est dans le dictionnaire de la zone.

    et au pire, comme on dit : google est ton ami…

    allez, puisqu’il faut toujours leur mâcher le boulot aux kisdés :
    http://www.google.fr/#hl=fr&source=hp&q=noich&btnG=Recherche+Google&meta=&aq=f&oq=noich&fp=33a6e28b9786d811

    Regarde il est même dés le premier lien, ton dictionnaire, capitaine!

    La vérité : vous êtes trop teubés dans vot’ métier…

    Et non : il faut que tu saches pour que je te prenne en stage, parce que moi : merci, c’est gentil de l’invitation, mais je pense que je pourrais pas supporter la bêtise et la beauferie alcoolisée du commissariat plus de quelques minutes.

    chez nous, c’est vrai, on fume un peu des oinjs, mais ça attaque pas autant le ciboulot que votre pernot!
    Et puis pour le métier, c’est plutôt bon : faut gouter la marchandise avant de livrer, on n’est pas des arnaqueurs ni des enfoirés.
    Tandis que chez vous, la picole, ça craint, quand même!
    Bon, ben je te souhaite bien du courage, capitaine!

    Et quand tu veux on commence ta formation, dés que t’en peux plus de tes collègues et que tu veux changer un peu.

    @ +

    😉

  11. chicken run

    @amghar
    dealers noichs ? dans mon dictionnaire de la zone, c’est pas répertorié, c’est quoi au juste, faut que j’sache pour te prendre en stage…

  12. amghar

    « Venez faire un stage au commissariat où je travaille. En tant que capitaine je serais votre tuteur. Comme vous le dites parfois, ce serait intéressant. »

    Ok, mais tu viens faire un stage dans ma cage d’escalier, distribuer, planquer, et tout!
    Mais tu fais gaffe : ici pour le stage on n’est pas conventionnés, y a pas d’tuteur : si tu t’fais pécho, si tu t’fais péfra par une cacaille ou un riton qui t’embarque et qu’tu finis à pleurer sur ton banc près du radiateur, y a pas de plainte, pas de sécu,…!

    « les noirs et les arabes qui sont policiers sont dans la plupart des cas de très bons fonctionnaires, sauf les cons… »

    Oui, ben oui, c comme partout…
    Pourquoi tu dis ça ? t’en aurais douté ??

    chez nous aussi, c’est l’égalité : blacks, blancs, noichs, beurs, on fait tous d’assez mauvais dealers!

    @ + le capitaine 😉 on se tiens au jus pour le stage d’façon…

  13. chicken run

    Amqhar
    Venez faire un stage au commissariat où je travaille. En tant que capitaine je serais votre tuteur. Comme vous le dites parfois, ce serait intéressant.

    Par rapport aux abus policiers, la justice doit faire son travail dans l’impartialité et l’exemple. Et pour info, les noirs et les arabes qui sont policiers sont dans la plupart des cas de très bons fonctionnaires, sauf les cons…

    Mais la connerie n’est le monopole de personne, comme la haine.
    Désolé

  14. amghar

    Ah je crois que j’ai compris un truc : moi je te parle de meurtre de noirs et d’arabes, mais toi tu parles d’injustice autrement plus grave : le toucher rectal sur la personne d’un juriste !

    Bon,…

    Mettons nous quand même d’accord sur un point, t’as raison mon p’tit Pépène : il faut parler de choses sérieuses!

    lol !

    j’aimerais bien t’interviewer en vrai de vrai, tu dois être super intéressant à étudier, comme phénomène !

  15. amghar

    Tu n’étais pas né, mon cher Pépène, en mai 2008 ?

    => http://www.nicematin.com/ra/justice/177529/nice-mort-d-hakim-ajimi-a-grasse-cinq-policiers-mis-en-examen

    Ni en 2006, lors du meurtre dans un fourgon de police de Lamine Dieng ?

    Tu n’es pas vraiment né, en fait, à chaque fois que des brutalités policières sont avérés et que leurs auteurs sont innocentés ou promus ?

    Tu n’étais pas né le 17 octobre 61, soit, on veut bien te croire.

    Personne ne t’as accusé de quoi que ce soit mon pauvre bonhomme !

    Sauf peut-être de préférer ne pas trop savoir ce qui s’est passé cette nuit là, justement : Préférer oublier, ne pas en parler…

    J’ai bon ?

    je me demande même si t’avais déjà entendu parler de cet évènement avant de le lire sur ce blog ?

  16. Péhène

    Cher Janssen, s’il y a bien une chose que mes années passées au sein de la Police ont confirmé, c’est que, dans la vie, tout n’est pas soit noir soit blanc. Mes convictions personnelles et ma pratique professionnelle m’imposent de ne pas regarder les personnes et les évènements à travers le prisme déformant du manichéisme. Comment peut-on croire que défendre une institution (dont je suis une des composantes), lorsque cette dernière est visiblement salie sur la base de faits tronqués, déformés et parfois même mensongers, équivaut à en défendre, je vous cite, « tous les intérêts contre vents et marées », sous-entendant que je me voile la face en refusant de voir les dysfonctionnements de ce service public atypique. Le penser et l’écrire est la preuve que l’on n’a pas lu mes nombreux commentaires sur ce blog. Comment, après les avoir parcourus, peut-on en toute honnêteté me décrire comme un chantre de la violence, de l’arbitraire, de l’impunité, et j’en passe ? Ceux qui le font démontrent qu’ils font passer leur idéologie avant leur réflexion.
    Oui, pour ne prendre qu’un récent exemple, dernièrement, sur ce blog, j’ai été heurté (comme beaucoup, mais apparemment pas pour les mêmes raisons) par les déclarations tonitruantes du bâtonnier de Paris concernant la garde à vue de sa consoeur, Maître Wasserman, soupçonnée (aujourd’hui mise en examen) d’avoir, par son comportement, fait « capoter » une enquête portant sur un trafic de stupéfiants. Ne connaissant rien au dossier, je me suis gardé de juger cette avocate ainsi que le bien-fondé (et les conditions) de la mesure prise à son encontre. Mais connaissant un peu le fonctionnement des services de la Police Judiciaire (direction au sein de laquelle j’officie), j’ai été frappé par le détail (savamment mis en avant par le bâtonnier) du toucher rectal. J’ai immédiatement émis des doutes sur la réalité de cet acte, de nombreux internautes s’en étant servi pour illustrer leurs propos très sévères (je pèse mes mots) envers la police. Finalement, il s’avère que le fameux « doigt dans l’anus » était, dans le cas d’espèces, issu de l’imagination de ce bâtonnier enflammé. Voilà un exemple, s’il le fallait, que l’on peut parfois émettre des doutes sur les accusations portées à l’encontre de certains fonctionnaires de police (et par extension à l’encontre de la police dans son ensemble) mais que cela n’a rien à voir avec des évènements tragiques et scandaleux perpétrés à une époque où je n’étais d’ailleurs même pas né, et cela n’a rien à voir avec la défense d’individus qui n’ont rien à faire au sein de cette institution.

  17. 80, record battu !

    Oui c’est une obligation OBLIGATOIRE, le chiffre…, la lettre et les thunes !

  18. anonyme

    Et ne pas oublier dans la guerre des chiffres, « l’obligation » de faire toujours PLUS. Plus de garde à vue, plus d’arrestation, plus d’heures même. Et cela concerne les policiers et les gendarmes. Tous dans le même bateau désormais…

  19. amghar

    Moi, ça va : je roule toujours à contre vents zémaré et je me prend la gerbouille de personne ni dans la gueule ni sur les pieds…

    J’ai un truc quand même, pour pas qu’on me pique mon pseudo : je le met en rouge, et je le souligne. S’il est d’une autre couleur non souligné, c’est pas moi, c’est sûr ! 😉

    Logiquement, le Moréas, il a tout de même accès aux IP des commentaires postés, donc, il devrait savoir qui écrit quoi ( à peuu près, à moisn que certains poussent le vice jusqu’à écrire de 2 adresses différentes).

    « Pépène », je trouve que ça lui va bien…

    Tiens, dis donc, Pépène, à propos : je suis pas omniscient. Pourquoi tu dis ça ?

    Et donc, tu reconnais qu’il existe des abus policiers ? J’aimerais savoir lesquels, parce qu’à chaque fois que j’en ai dénoncé un, tu as défendu les policiers mis en causes ou nié les faits.

    Tu peux nous faire un p’tit exposé, même de quelques lignes, sur les derniers abus dont t’as entendu parler ?

    Merci 😉

  20. XXXXXXXXXXXXX

    Bon vent !… Ne prenez pas votre gerbouille dans la figure, tout de même !

  21. obligatoire

    Ca ne sert plus à rien de discuter de cette façon stérile, finalement internet est un microcosme de la réalité et les cons – je ne vise personne ici – sévissent partout. Chacun sa pomme et que le meilleur gagne. N’importe qui peut se cacher derrière un pseudo après tout. Ces discussions veules feront certainement l’objet d’un encart sur un rapport déposé sur un bureau de ministre, rien ne changera. Vive le fait du prince, vive la république. Je retourne vomir. Ciao.

  22. janssen j-j

    @Péhène « Et vous sous-entendez que par mes réactions, plutôt courtoises, je puisse déshonorer je ne sais quoi »
    Déhonorer la P.N. (police nationale) pardi, dont j’avais cru comprendre que vous défendiez tous les intérêts contre vents et marées. Mais après tout, peut-être que Péhène est votre vrai nom, ce qui serait assez drôle sur le blog. Amghar n’en a pas l’air convaincu,qui vous appelle Pépène depuis des plombes.. A force d’inventer des pseudos, on finit tous par tourner le monde en bourrique. Et qui vous dit qu’Amghar ou Obligatoire ne sont pas vos collègues de bureau ou la même personne qui jouent à démontrer que les idées au sujet de la police, c’est, comme la diversité, plus compliqué qu’il y paraitrait de prime abord, et qu’il en existe bien deds facettes ? On ne va pas commencer à se faire croire que la toile ne serait pas un immense tissu d’intoxications, quand même, ou alors il n’y sévrait que des auto-intoxiqués du premier degré. Allons donc. Autant donc se divertir de ces jeux de miroirs même si les sujets sont sérieux, plutôt que de tout prendre tout au premier degré, et de répondre à la moindre pseudo provocation !
    J’ai moi-même utilisé le pseudo d’obligatoire pour signaler le JO de ce matin… la belle affaire ! Et qui sait d’ailleurs si c’est vraiment moi qui l’ai fait, en dehors du taulier lui-même ?

  23. Péhène

    Janssen, vous me faîtes sourire, l’omniscient Amghar écrit que JE suis un “défenseur de la bêtise, de la violence, de l’impunité policière et du populisme simplet” (ajoutant même que je protège les flics assassins (????)) et vous trouvez étrange que je le prenne personnellement. Et vous sous-entendez que par mes réactions, plutôt courtoises, je puisse déshonorer je ne sais quoi. Vous êtes toujours aussi surprenant.
    Cependant vous avez raison sur un point : l’indifférence et le mépris sont les seules réponses valables aux insultes et provocations de cet individu.

  24. obligatoire

    Cessons de parler du passé, on ne le changera pas. Il y trop à faire aujourd’hui, pour demain.

  25. obligatoire

    L’auteur qui a rédigé le post le 06 décembre 2009 à 12:34 sur le texte paru au JO n’est pas moi, qui ai parlé de mon expérience de flic. Merci de bien vouloir « signer » avec un autre pseudo. Pour répondre : Le fait que l’aspect « marketing » soit transposé à la fonction publique à savoir si nos responsables doivent ou non porter une tenue n’est pas important à mes yeux, si c’est pour ne pas changer le fond.

  26. amghar

     » le climat de haine qui s’était développé face à un ennemi insaisissable et omniprésent.
    Mais faut-il répéter que le 17 octobre 1961 reste une tache indélébile dans l’histoire de France ?  »

    Tout dépend : veut-on faire perdurer ce « climat de haine » ou veut-on faire la lumière sur tous ces événements et ainsi pouvoir entamer, tous ensemble, une démarche de réconciliation et de réflexion pour améliorer les relations entre la police et les citoyens.

    Je pense que non seulement il faut le répéter, mais il faut aussi enquêter, établir des faits plus précis qui se trouvent toujours dans des archives interdites et parler, se parler, s’écouter…

    Mais, hum,… c’est pas trop la direction prise, disons…

  27. Figuerole

    Amghar pose au Commandant de Police la question suivante : « Où étiez-vous le 17 octobre 1961 ? ». Je ne souhaite pas répondre à la place de ce policier qui doit être assez grand pour le faire, mais ce problème a souvent occupé ma pensée pour des raisons personnelles. Posons le principe : ce qui s’est passé ce jour là est abominable. Est-ce clair ? Mais vous savez que le diable trouve toujours des avocats pour défendre ses turpitudes. Le « contexte » est souvent invoqué comme circonstance dite atténuante. Et vers la fin 61, contexte il y avait : c’était la terreur que faisait régner le FLN sur le territoire métropolitain. Que cette terreur ait été occultée voire justifiée postérieurement par la victoire de ce parti, par l’indispensable violence révolutionnaire, relève d’une autre philosophie. On oublie volontiers aujourd’hui les centaines de morts dans les rangs du parti rival, le MNA, dans la région parisienne, le Nord et ailleurs. On oublie l’impôt obligatoire et cruellement sanctionné en cas de refus sur les compatriotes. On oublie les flics descendus à l’aveuglette, cibles faciles dès qu’elles rentraient chez elles en uniforme (si ma mémoire est bonne un pauvre croque-mort fut victime de la ressemblance et aucune excuse ne fut présentée, à l’instar de l’organisation basque ETA qui ne manque pas de le faire en cas d’erreur). Le contexte, ici, est le climat de haine qui s’était développé face à un ennemi insaisissable et omniprésent.
    Mais faut-il répéter que le 17 octobre 1961 reste une tache indélébile dans l’histoire de France ?

  28. amghar

    Mes propos ne sont pas de la provocation.
    Ils sont le reflet de ma pensée sincère : les flics, comme les profs se doivent d’être plus irréprochables que d’autres et le système actuel, lié à l’Histoire récente de la Police Nationale, ne peut le permettre, bien au contraire : il protège les brebis galeuses (racistes, abus de pouvoir, etc.) et cela contamine l’ensemble du corps. Et cela contamine l’ensemble de la société française.

    @ Pépène :
    si le débat ne t’intéresse pas t’es pas obligé de participer, tu sais.

    Tu les juges comme bon te semble, mes propos, je m’en bats l’oeil, si tu savais.
    Je reçois par ailleurs de nombreux messages de soutien. Et le taulier préfères visiblement effacer tes propos que les miens pour le coup… fais pas ton vexé, pépé ! 😉

    Si tu tiens à protéger tous les flics, même les assassins, et à occulter les problèmes de formation, de racisme, de violence et d’alcoolisme, juste parce qu’ils sont des flics, c’est ton problème…
    mais peut-être que petit à petit, ma ch’tite leçon fera son effet ?

    Va savoir, Édouard…

  29. janssen j-j

    @Péhène
    Voyons donc Péhène, ne réagissez pas ainsi aux provocs d’Amghar, on dirait qu’elles vous blessent personnellement. A ce compte là, il sera toujours plus doué que vous, et en réagissant de la sorte, vous déshonorez la défense de l’image de votre sigle.
    Enfin moi, je dis ça, parce que suis plutôt du genre pour la paix des ménages et pour arrêter le cycle « je t’aime moi non plus »… Car ce sont en général les enfants qui en souffrent le plus, voyez.

  30. Obligatoire

    @ Obligatoire
    Pour info – un scoop de dernière minute paru au JO de ce matin, pas si anodin que ça pour comprendre comment on essaie de parer au grondement de la bataille qui s’en vient :
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021385006&dateTexte=&categorieLien=id
    Désormais, le DGPN lui-même, l’IGPN lui-même et les directeurs des services actifs de la PN eux-mêmes seront astreints à porter une tenue d’uniforme. Il était temps : les citoyens auraient fini par penser que ces fonctionnaires là faisaient partie des services inactifs de la PN. Enfin revêtus d’un uniforme, plus question pour ces mal embouchés de penser à mal de nos dirigeants suprêmes : la police va enfin retrouver son lustre d’antan, les sommets en avaient été quelque peu négligés jusqu’à présent, il faut bien le reconnaître. Et le corps de conception commençait à sérieusement piaffer d’impatience face à une telle inégalité dans les symboles, car lui, voilà bien longtemps qu’il y est astreint… à la feuille de chêne.
    N’allons pas imaginer que des élections professionnelles approchent. Et n’ayons surtout pas le mauvais esprit de croire qu’il pourrait se mettre à grogner lui aussi, à cause de ce type de symboles.
    « Ca mange pas de pain »…
    Alignons donc nos troupes en bon ordre de marche, et ne laissons pas aux pandores le soin de nous déborder sur la rigueur de la tenue, que diantre ! C’est OBLIGATOIRE à la compréhension des temps nouveaux…

  31. Péhène

    Amghar, vous n’en avez pas assez de vous époumoner de la sorte, ressortir toujours la même litanie binaire jusqu’à en devenir ridicule, en insultant au passage des gens dont vous ne connaissez strictement rien ? Vous en devenez pathétique.
    Le blog proposé par Georges Moréas se veut certainement un espace de débat, d’échanges. Vous ne vous en servez que pour déverser votre bile.
    Me voir traiter, par vous, de « défenseur de la bêtise, de la violence, de l’impunité policière et du populisme simplet » en devient presque flatteur.
    Et puisque je suis un grand optimiste, je me dis qu’un jour vous vous déciderez peut-être à enlever vos œillères, maîtriser la rage qui est en vous et entamer enfin un vrai dialogue.

  32. Obligatoire

    Et je suis sûr, qu’il se trouve quelque part des médecins, des infirmiers(ères), des profs, bref, des fonctionnaires qui diraient la même chose de leur corps de métier. Bien sûr, mes propos remettent en cause la république et son fonctionnement, mais n’est-ce pas nécessaire ?

  33. obligatoire

    Amghar je puis t’affirmer que la majorité sont des flics bien. Et ce n’est pas du cirage de pompes. j’y ai rencontré et y rencontre encore les plus belles âmes. Moi, je ne suis plus sur la voie publique. J’avoue que c’est devenu quasiment mission impossible d’y exercer sereinement. « Gardien de la paix » : connaissez-vous un métier qui se désigne par une aussi belle expression ? Non, le problème c’est l’assujettissement de cette institution aux politiques. Il ne devrait pas y avoir de ministre de l’intérieur à mon avis ; mais un flic à sa direction, indépendant. Le système en place gangrène l’institution. Les médias l’achèvent sans fin. Il faut que ça change. Les syndicats peuvent, à la rigueur, ponctuellement sauver la tête d’un agent, mais les grandes orientations n’ont jamais rencontré d’obstacle valable. Ce sont des incompétents qui décident de tout et ça me rend malade.

  34. amghar

    Obligatoire,
    vous êtes un flic bien !

  35. obligatoire

    En extrapolant – juste un petit peu – je dirais qu’il n’est pas facile d’être terrien aujourd’hui.

  36. Ydel

    En effet,pas facile d’exercer ce metier de nos jours !!!
    voir aussi mon blog ( pub sauvage ! :o) )

  37. obligatoire

    Pour répondre à Amghar, je dirais qu’un policier ou un gendarme, n’est pas tenu d’obéir à un ordre illégal, ou attentatoire à l’intégrité ou la dignité humaine. Personne, je dis bien personne ne l’y oblige. Encore faut-il qu’il ait conscience de l’altérité, de la présence du sacré qu’il y a en chaque vie. Pour ce qui est du rapport policier à la population, il serait temps que soit enseigné l’art de la communication non violente. Je ne vois pas un jour dans mon service, sans qu’un simple échange de paroles ne tourne à l’agressivité. La langue française est suffisamment riche d’expressions, pour que cela n’arrive pas. Je dis cependant qu’il est des cas où il n’y ait pas d’autre choix que de d' »envoyer sur les roses » des gens qui se comportent d’une façon indigne ou insultante. Et là, il n’y a plus de gentil policier, je vous le garantis. Mais c’est le dernier recours. Enfin, la peur permanente qui règne au sein des services, est très mauvaise conseillère, en règle générale. La perspective d’une baisse de notation ou d’un frein à la carrière ne doit jamais être mis en balance avec l’expression de la vérité. Tant que cela ne sera pas intégré, il n’y aura pas d’amélioration. Personnellement, un officier que j’adorais en tant qu’humain, m’a maintes fois sollicité pour passer des concours (O.P.J., U.V.), j’ai même postulé et me suis ravisé, mais le cas échéant, le manque de moyens et la pression permanente, eussent été tout simplement invivables. La perspective de devoir passer outre les droits fondamentaux des usagers – par manque de temps, de moyens (toujours), de personnel (de plus en plus), l’absence de reconnaissance financière eu égard aux responsabilités – et oui ! – les tâches internes parfois redondantes et inutiles, ne me séduit pas du tout et me dissuade de franchir le pas. A chacun de voir ce qu’il veut, une parcelle de pouvoir supplémentaire (peut-être pour évacuer un complexe de castration que sais-je, un peu plus de quoi consommer bêtement le samedi ou solder plus rapidement un crédit), ou bien la simple satisfaction d’avoir redonné le sourire après les larmes, dénoué une situation pénible, envoyé le tyran domestique devant le tribunal, remis le col blanc vaniteux à sa place ou apaisé l’indignation du retraité sur les plates-bandes desquels le voisin indélicat a marché.

  38. amghar

    Question @ Robert :

    Que pensez vous de l’honneur fait à l’uniforme et au métier de policier lors de la nuit du 17 octobre 1961, quand les policiers parisiens, sur ordre de leur prefet, ont noyés des dizaines d’arabes dans la Seine ?

    Et de l’amnistie générale qui a suivi?

    Et de l’enseignement qui est fait de cet épisode dans les établissement de formation des fonctionnaires de Police ?

    Merci d’avance de votre réponse…

  39. amghar

    @ Robert :
    C’est pourquoi nous avons l’intelligence de ne pas postuler. 😉

    Certains ici comme dans les rues de nos villes et de nos quartiers, en uniforme ou en civil, du même niveau que ceux qu’ils interpellent ou encore bien plus bas, auraient du en faire autant, pour le bien-être et le bon développement de la société… et l’honneur qu’ils sont censés faire à leur statut !

    Merci


    ♫♫♫

  40. Robert

    Il est intéressant de constater que ceux qui critiquent aussi sévèrement la police adoptent généralement le même comportement (agressivité, manque de réflexion et de discernement, vision étriquée des évènements, parfois même tutoiement, etc…) que celui qu’ils reprochent aux forces de l’ordre. A croire que si on leur mettait sur le dos un uniforme, ils seraient loin de faire honneur à leur nouveau statut.

  41. amghar

    Merci Christophe !

    Vous voyez, Pépène, chiken run et autres défenseurs de la bêtise, de la violence, de l’impunité policière et du populisme simplet, qu’il existe des flics intelligents et avec un sens critique et que je ne déteste pas TOUS les flics, mais seulement ceux, malheureusement beaucoup trop nombreux, qui se sentent encouragés par les politiques populistes, et que je n’apprécie pas non plus ceux qui font leur boulot sans conviction (et c’est pareil pour les profs! Ce sont des métiers dont les conséquences de l’exercice sont trop importantes pour qu’on les laisse au racistes, aux feignants de la cervelle et aux violents).

    J’admire et j’encourage les autres !

    2 Questions à coder, Commandant de Police à la retraite (ex Inspecteur Divisionnaire) :

    Vous étiez où, le soir du 17 octobre 1961 ?
    Vous en avez quel souvenir, de cette soirée là ?

  42. christophe

    En fait, plus le temps, et plus il me semble que chaque époque a ses propres difficultés. En entrant dans la police, les anciens me disaient qu’ils étaient contents de partir; mais, eux-mêmes, lorsqu’ils sont entrés, leurs anciens leurs disaient la même chose.
    Les difficultés sont différentes, selon les époques.
    Aujourd’hui, effectivement, on demande toujours plus de chiffres aux policiers. Il y a là dedans une part de normalité; on doit pouvoir mesurer l’activité des policiers. Mais pas n’importe comment. Le problème majeur étant que l’on ne prend en compte que des statistiques quantitatives. On passe totalement à coté du qualitatif, et c’est cela le souci.
    Les chefs de service sont pressés par les Préfets pour que les chiffres soient sans cesse meilleurs. Et, de fait, la pression se rabat, à un moment donné sur le flicard qui est tout en bas. Donc, on fait des affaires faciles; on fait beaucoup de contrôle routier (même si ca fait partie du boulot, c’est pas tout), on contrôle des étrangers à la sortie d’une bouche de métro, on interpelle des gens qui ont, sur eux, un pétard. Et tout ca va en garde à vue, ca gonfle les faits élucidés; et ainsi, ca compense les mauvais chiffres des faits constatés, que sont, en fait, les plaintes contre X. Et comme peu de plaintes pour cambriolage, par exemple, sont résolues, on a trouvé un système qui équilibre la balance.
    Et là dedans, la police judiciaire a un autre problème. Face au nombre de procédure traitées sur le plan national, en n’est à l’origine que d’une infime partie. Donc, en gros, 1 braqueur arrêté, c’est la même statistique qu’un étranger en situation irrégulière arrêté; tous les deux ne font qu’un seul bâton. Tout cela pour dire que, à aucun moment le travail qualitatif que rend la PJ, sur des affaires importantes par le préjudice, n’est pas pris en compte. Et c’est donc la sécurité publique qui se paye la part du lion.
    http://quotidiendepj.unblog.fr/

  43. amghar

    réponse à chicken run :

    vous généralisez ((volontairement ?) de manière absurde.

    je déteste les policiers qui font mal leur travaille, oui.

    mais j’apprécie, je respecte et j’encourage les policiers de bonne volonté qui font leur travaille correctement : en respectant le citoyen, quel qu’il soit.

    Je respecte des policiers comme Moreas ou d’autres que j’ai rencontré dans la vraie vie. Mais ils sont très rares par rapport au nombre de ceux qui font leur travaille avec la petitesse du mépris, de la rancœur, de la haine et de la violence.

    Merci.

  44. Simone

    Effectivement, la Police, il y a ceux qui la vivent et la font vivre. Et puis il y a ceux qui la regardent par le trou de la serrure, la jugent dans son ensemble sur la base d’éléments parcellaires et insuffisants, et se complaisent dans le dénigrement et l’insulte.
    Oui, je ressens une certaine fierté de faire partie de cette institution, malgré les problèmes inhérents à la nature des missions qui lui sont dévolues, et malgré la présence, au sein de celle-ci, de quelques personnages qui n’y ont pas leur place. De la fierté, oui.

  45. chicken run

    Question à amqhar
    Pourquoi passer autant de temps sur un blog police lorsque visiblement on la déteste ?
    Un peu maso, non ?

    Sinon mr Varios, prenez notre place, et surtout montrez bien l’exemple, car bien sur dans votre vie vous devez l’être, exemplaire…

  46. amghar

    et bon courage !

  47. amghar

    C’est pas con, tout ça, obligatoire…

    vous redonnez un peu d’espoir !

  48. obligatoire

    Pour répondre à PHP, il y a bien une instance de surveillance interne, mais elle n’est pas consultative pour les flics de base en tous cas. Pour répondre à Philippe Pichon, l’âge d’or exclut tout système policier à mon avis. L' »âge d’or » intrinsèque au métier consisterait pour moi en une police en parfaite harmonie avec la société, mais encore une fois, ceci est antinomique.

  49. obligatoire

    L’élévation du niveau des consciences et de la Conscience pousse le système à l’effondrement, c’est normal, pas de panique. 1/ les dirigeants montrent leur vrai visage 2/ les sujets les identifient comme tels 3/ ils font se généraliser la prise de conscience et les soulèvements sociaux 4/ les évènements vont les discréditer davantage 5/ il y aura d’énormes dégâts collatéraux 6/ non pas de nouvel ordre mondial mais avènement de la conscience universelle. Quelle époque passionnante !

  50. Pélagie f.

    Ravie que vous vous soyez exprimé sur ce sujet, Monsieur Moréas.

    L’exercice est manifestement plus dur mais il me semble que cela concerne beaucoup d’autres métiers : les pompiers, les infirmières, les médecins, les services sociaux etc. Pourtant aucun autre corps de métier ne suscite cette haine, cette peur parfois qu’engendre la Police.

    Est-ce une question d’exercice du pouvoir, est-ce parce que la parole n’a pas la même valeur (juridique par exemple) entre celle d’un policier et celle d’un citoyen lambda ?

    Vous pointez le problème de l’encadrement et du niveau indiciaire du recrutement (en direct lien avec le niveau d’étude ? je suis une profession indépendante donc peu familière des indices).

    Y-a-t-il (et je m’adresse aux policiers en exercice parmi vos commentateurs) une instance de surveillance interne, qui pose le problème de l’image véhiculée par -disons le- les médias qui s’ils ne sont pas le reflet exact en sont au moins une partie, le comportement des personnels (leur traduction variable des consignes) ? Est-ce que cette mauvaise image interpelle les principaux concernés ?

    La police communique-t-elle assez ? Pour reprendre le commentaire du Pacha (2 articles auparavant) il y a ceux qui la font et ceux qui en parlent. Quand parlent ceux qui la font ?

    A part sur ce blog bien sûr, que je soutiens et même admire la ténacité et le courage quand on voit la niveau de certains commentaires..

  51. PhP

    Cher Georges,
    Explique-nous un peu « l’affaire Rémy H. » (1983) ancien secrétaire général très droitier de l’USC-Police, sinon on peine à comprendre l’allusion aux bras tendus à Robert Badinter. Merci.

  52. Philippe Pichon

    Réponse en deux mots à Mr janssen j-j : il n’est pas à exclure que les policiers d’aujourd’hui aient des capacités auto-réflexives (sur l’exercice de leur métier) bien différentes de celles de leurs aînés (pairs)- ce qui, peut-être, expliquerait un « désenchantement » plus rapide. Désenchement né d’une déconstruction des mythes policiers elle aussi plus prégnante aujourd »hui.
    Par ailleurs, à la différence de l’ami Georges Moréas, je ne crois pas un instant qu’il ait existé un « âge d’or » de la police nationale. L’avancée dans la carrière n’est pas nécessairement synonyme de lassitude; elle est parfois matière à plus grande combativité.
    Et vous avez raison de dire que l’approche des élections professionnelles est pour beaucoup dans les slogans « gamelle » placardés ça et là. Merci en tous cas de vous intéresser si savemment à l’objet « policing ». Cordialement.

  53. coder

    Bonjour, cher colllègue !

    Ayant chosi « le Monde » comme soutient à ton site, je suppose que vous êtes (ce vouvoiement est absolument normal, on n’a jamais travaillé ensembler, à Dieu ne plaise…) de cette frange qui a choisi l’Institution Police sans avoir conscience de ce que celà représentait mais plutôt pour ne pas être au chômage…
    Vous auriez pu « travailler » (enfin, « être occupé ») n’immporte où ailleurs.
    La bonne question est : pourquoi avez-vous choisi la Police ?
    Pour le détruire de l’intérieur ?…
    Je ne vous salue pas.
    Je n’ai jamais aimé les syndicalistes professionnels et( les profiteurs…
    Un Commandant de Police à la retraite (ex Inspecteur Divisionnaire).

  54. alaoudeven

    Bonsoir Georges,
    ça gicle ce soir ! il y en a vraiment pour tous les goûts.J’ai lu pas mal d’inepties(euphémisme) mais aussi des vérités qui font mal car elle ne sont, hélas, que pure vérité. Je partage tout a fait ton point de vue exprimé dans le dernier paragraphes, mais je n’en rajouterai pas pour ne pas jouer au vieux C….
    Une seule petite remarque, pour les « spécialistes », je ne suis pas sûr que nos gouvernants d’aujourd’hui ait la même conscience politique du rôle de la police ,qu’à l’époque Marcellin.
    Pourquoi ? parce-que les « excès » de ce ministre ont été rapidement corrigés en interne(et sans bruit) après son départ.(élimination des fiches MR par ex.)
    Il me semble que les choses aient beaucoup changées aujourd’hui avec le STIC, qui,pose tout de même quelques problèmes sur le plan des libertés, individuelles.
    Ce n’est pas rien.
    R.V.

  55. obligatoire

    Bonsoir,
    Flic de base depuis 18 ans avec des épisodes dépressifs depuis une dizaine d’années, j’exerce aujourd’hui mon métier sans arme, en traitant des procédures en liaison direct avec le parquet, et alternativement, en recevant des victimes. Au fil des ans, ma loyauté et mon envie de servir s’est progressivement et presque exclusivement tournée vers le citoyen victime, et l’usager en général. J’ai cessé depuis bien longtemps d’attendre une reconnaissance hiérarchique ou institutionnelle, cependant que je la reçois quotidiennement d’une façon grandissante de la part des personnes que je reçois. J’attache aujourd’hui une importance grandissante à l’évolution personnelle, et mon rapport à autrui se trouve enrichi de mes expériences d’humain, et au fil des ans, il me semble encore plus possible qu’avant, en ces temps de troubles manifestes, alors que les moyens octroyés vont en diminuant, – c’est un euphémisme ! – d’imprimer ma personnalité dans mon rapport aux autres, et ainsi de favoriser l’échange (le principe du don de soi et du retour immédiat). Je ne vois pas d’autre alternative que de pratiquer « l’ici et maintenant » dans ma façon de travailler, et les raisons de m’en satisfaire sont nombreuses. Bien sûr, ce n’est pas rose tous les jours, il faut composer avec le manque de moyens, et ce dernier point est devenu si problématique que je me questionne quant à savoir si cet état de fait n’a pas été décidé. Quant au citoyen que je suis, – je n’aime plus la connotation de ce vocable – je sens la révolte grandissante en moi et autour de moi, ce qui me conforte dans l’idée que nous sommes tous « reliés ». Je pense que dans un avenir proche, il ne « fera pas bon » avoir une tenue sur le dos, c’est comme celà on y peut rien. En attendant, j’oscille entre la colère, le dépit, la lassitude, l’emphase, l’enthousiasme, l’excitation et… la déprime. La décrépitude du système me donne la nausée parfois et il me faut faire des efforts chaque matin, pour trouver de bonnes raisons d’y aller ; ces raisons je les ai données plus haut, et il m’est donc possible aujourd’hui de tourner « le curseur » sur la bonne case, quand je sens que « je glisse ». C’est un combat quotidien, mais je sais aujourd’hui que JE NE SUIS PAS CE QUE JE FAIS, mais tellement plus que ça, comme chacun d’entre nous. J’ai presque cessé d’avoir peur aujourd’hui, je dis presque parce que j’ai une épouse et un enfant formidables et que je veux préserver et que quoi qu’il arrive – on est toujours un peu l’ennemi de soi-même – j’ai décidé de rester debout. Pour le reste, je dirais que « la chose publique » est bien le dernier des soucis de nos dirigeants qui semblent de plus en plus obéir à la logique du marché et aux sombres oligarchies internationales, aux desseins de moins en moins cachés. Il est légitime d’avoir peur, mais il est de notre devoir de ne pas se laisser paralyser face à cet effondrement généralisé. Aujourd’hui policier « blessé », je suis dans l’absolu un homme grandi. Je sais qu’un jour il faudra faire un choix, et je crois que je n’hésiterai pas longtemps. Paix à vous tous.

  56. Thomas

    « Restent ceux qui n’ont pas le choix » : moi, ce qui me fait peur, c’est justement qu’une partie de ceux qui restent soient justement attirés par ça : la perspective de jouer les durs avec leur belle matraque, à terroriser les gens ordinaires (et surtout s’ils sont bronzés), pouvoir se défouler en toute impunité, bref, se conduire en voyou, mais avec un uniforme garantissant leur impunité (réelle ou fantasmée). Et faire respecter la loi ne serait certainement pas leur priorité, plutôt « faire du chiffre » pour assurer leur avancement…
    Revoir ou relire « Orange Mécanique » où les Droughs choisissaient le côté de la police pour pouvoir continuer de se comporter en brutes…

  57. amghar

    Lol !
    t’as vu mon Pépènne : c’est énervant, l’arbitraire !

    Heureusement qu’on est dans le virtuel, sinon t’aurais pu t’énerver et y’aurait p’tètre eu « outrage » !

    ça peut aller chercher loin, « outrage » !

    faut faire gaffe à c’qu’on dit face à des mecs en uniforme qui te tutoient et te regardent comme si t’étais une merde…

    des fois juste un regard un peu trop franc et tu finis avec des baffes au comico entouré d’alcoolo (dans la cellule, aussi, oui… mais pas seulement!), même si t’avais pas un seul bout de shit sur toi!

    C’est comme ça qu’on apprend le respect, il parait…

    peut-être qu’une seule leçon te suffirait ?

  58. Péhène

    Monsieur MOREAS, il n’y a pas que les jugements du Tribunal Correctionnel de Montpellier qui me laissent perplexe… votre échelle de valeurs (mise en place pour censurer les commentaires excessifs sur votre blog) me semble tout aussi étonnante.
    Ainsi vous avez décidé de supprimer ma réaction à des écrits émanant d’un certain Sergent Owen, ce dernier qualifiant les flics d' »enculés » (tout simplement). Et moi, inconscient que je suis, j’ai osé penser (et écrire) que ce délicat Sergent Owen devait certainement être un bel « imbécile ». Un imbécile, vous vous rendez compte ? Un enculé, visiblement cela n’aurait pas posé de problème… mais un imbécile… je frémis encore de mon audace.
    En fait l’imbécile, finalement c’est moi. Pourquoi, en effet, réagir aux insultes et raccourcis stupides laissés ici ? Et si écrire que les flics sont tous des demeurés alcooliques racistes frustrés et violents fait du bien à certains… pourquoi s’offusquer si cela permet de ramener la sérénité dans quelques foyers ?

  59. Francois

    Ils ne se départissent de leur dignité en aucune circonstance.

    Aïe ! Si le règlement est effectivement rédigé ainsi, je comprends que les flics soient fâchés avec l’orthographe.
    Le verbe « se départir » se conjugue comme « partir ». Autrement dit, à la 3ème personne du pluriel, la forme correcte est : « Ils ne se départent… »
    A transmettre vite fait à Hortefeux l’Auvergnat 😉

  60. Placide BOVO

    @ Bolzano : « ceux qui ont le choix font autre chose, et reste ceux qui n’ont pas le choix ».

    Heureusement, ces derniers constituent 92% de l’effectif… C’est exactement comme dans l’Education Nationale. Il faut donc s’accommoder de ces franges majoritaires « qui n’ont pas le choix », et valoriser parmi elles, celles et ceux qui travaillent et trouvent des motifs de satisfaction à faire correctement ce qu’ils/elles ont à faire. Et ce sont les plus nombreux !
    Les affirmations péremptoires selon lesquelles les flics seraient de moins en moins aimés est une fausse perception.
    En effet, parmi les gens s’occupant d’ordre, ils occupent les plus hauts scores de satisfaction populaire après les gendarmes, mais très en avant devant les juges et les avocats. Et cela s’explique aisément. On aime sa police tant qu’on n’a jamais eu affaire à elle directement, ce qui est le lot de 87% des citoyens… Mais aussi, et pour le reste, parce que les expériences intimes qu’en ont les citoyens sont infiniment plus variées que la simple rencontre des flics dans le domaine du contrôle des transports (ce qui a l’air d’engendre une fixation collective ici).
    Or, ce n’est qu’une petite frange des classes moyennes qui semble râler à ce sujet, par ailleurs pourvoyeuse du sarkozysme. Cette petite frange n’avait jamais eu d’expériences directes avec le monde policier, et ne supporte donc pas de se voir assimilée avec les mêmes populations de jeunes, bronzés et banlieusards dont jusqu’à présent elle se foutait comme de colin tampon, estimant n’avoir rien de commun avec ça…
    Il est sain que cette frange moyenne prenne conscience du fait que la délinquance routière à laquelle elle participe elle-même assidument soit un fléau, et que le racket d’Etat habituel la frappe un peu au portefeuille, car elle doit aussi réparer les dégâts de son vote sécuritaire inconsidéré.
    Peut-être cela contribuera-t-il à lui faire prendre conscience de quelque chose de pas prévu et changer son fusil d’épaule en temps opportun.
    Quant à moi, en tant que flic de base, ce qui m’anime n’est pas de sanctionner le bas peuple qui n’en plus plus de survivre (souvent, je ferme les yeux), mais bien plutôt de m’attaquer au pognon des classes moyennes pour bien leur faire montrer qu’elles sont autant et plus coupables que les autres.
    Il n’est hélas pas dans mes attributions ni en mon pouvoir -et j’entends bien les objections à venir- de verbaliser les grosses légumes avec chauffeur, c’est-à-dire cette infime minorité de gens dont, évidemment, la mort est programmée à courte échéance si j’en crois, avec plaisir, la « vindicte publique qui monte » comme le disent les internautes.
    Monsieur Moréas, bravo pour votre blog mesuré.

  61. Didi

    « N’accepte jamais le petit jaune de l’apéro et pas plus d’un verre de rouge (ou blanc) à midi »
    Ça, y a pas de soucis, j’éprouve une aversion complète envers l’alcool et autres (joints compris ^^).

    Pas une goutte, c’est mon crédo. (Et dans le monde étudiant, c’est aussi une prouesse) 😀

    Merci encore.

  62. amghar

    « à cause de mecs comme toi que certains flics sont aigris »

    Il y aurait donc des flics aigris ???

    ..

    ..

    ha, mais seulement certains,..

    et pour des raisons aussi grave que l’existence de « mecs comme ça »…

    c’est rassurant !

  63. amghar

    @ Didi : je te souhaite d’obtenir ce que tu souhaites !
    Et de ne pas avoir trop de désillusions…

    Personnellement, j’ai rencontré beaucoup de flics (parfois dans ma profession, parfois plus « personnellement ») et sincèrement j’en ai rencontré peu qui avaient un sens de la justice, de l’intégrité… et de la sobriété !

    N’accepte jamais le petit jaune de l’apéro et pas plus d’un verre de rouge (ou blanc) à midi, quoi que te disent tes collègues : l’intégration dans l’équipe, la bonne humeur, la détente parce que c’est pas facile, tout d’même, et toutes ces conneries !

    la picole ou les joints : c’est le weekend !

    Bonne chance à toi 😉

  64. Moulin

    Fier de quoi ? des contrôles systématiques au faciès ? de l’histoire d’une police qui a collaboré 4 ans et s’en est sortie avec 4 jours de grêve ? Fier des maghrébins jeté à la Seine en 61 ? des résistants fusillés ? Reste fier bonhomme . . . il y a aussi des allemands qui sont fiers !

  65. Lieutenant dan

    Mon brave sergent Owen, je ne suis pas flic, mais quand je lis tes propos crasseux d’anarchiste de base, je me dis que c’est sans doute à cause de mecs comme toi que certains flics sont aigris. Ma paluche dans tes gencives est l’envie qui me vient immédiatement quand je lis tes âneries de gentil couillon. Alors tu penses, si j’avais l’écusson et la matraque… Aller gros bisou.

  66. Didi

    Monsieur Moréas, je suis depuis quelques temps votre blog avec un grand intérêt, étant en train de finir mes études et voulant tenter dans un avenir proche l’entrée en tant qu’officier de police.

    Il est donc très important pour moi de voir votre vision de la police avec votre expérience.

    Je vous remercie donc de la part d’un jeune homme qui aimerait bien devenir un flic intègre et méritant, suivant sa foi en la justice, au mépris de ce que certains qualifient ici comme d’une impossibilité.

    Et quand je vois « La nation n’a pas besoin d’illettrés prétentieux » en parlant de flics, je ris aux éclats.

    Merci de ne pas généraliser en pensant que des exemples relayés par presse et scandales forment la majorité de cette noble profession. Noblesse que j’aimerais me voir contribuer à rétablir.

    Merci encore Monsieur Moréas pour ce blog très instructif.

  67. Bolzano

    Parfois on se reconnaît dans une autre profession, moi c’est par cette phrase:
    « si aujourd’hui j’étais à un âge où l’on démarre une carrière professionnelle, pas sûr que je choisisse ce métier-là »

    J’ai été prof en lycée une dizaine d’années et la phrase est passée par là, alors j’ai fait un bout de chemin dans le privé et finalement la phrase est revenue avec la réunionnite et le carriérisme guerrier du cadre.
    Alors je suis devenu indépendant, ma petite entreprise… et en parallèle presque dix ans prof à l’Université à mi-temps avant que la phrase ne revienne.

    Et cette fois c’est clair c’est bien la même politique et le même gouvernement que celui qui a motivé l’auteur de ce blog qui en sont la cause.
    Pour être sûr que ce n’était pas une réaction de vieux con, j’ai regardé autour: ma fille et son fiancé après leur thèse se voient proposer d’être maîtres de conf, après trois ans de monitoriat les 2 sont arrivés à la même conclusion: à l’âge où l’on démarre… sûr qu’ils ne vont pas choisir cette carrière-là.

    On savait que ce gouvernement et son inspirateur étaient un peu fâchés avec l’enseignement, la recherche et les professions du savoir, mais les voilà qui inspirent les mêmes sentiments aux médecins, aux policiers, qui précédemment étaient des votes acquis, comment peut-on se fâcher avec tant de gens d’horizons si différents et pour les mêmes raisons?

    Finalement « fier d’être… » c’est surtout pouvoir faire, avoir les moyens, suivre l’ambition, faire toujours mieux dans l’esprit du métier. Quand lécher les bottes et faire savoir ou faire croire devient plus important que savoir faire et motivation, quand novlangue et langue de bois prennent le pas sur la discusssion et l’échange, finalement on devient fier de faire quatre chose, et comme un autre commentaire le faisait remarquer, ceux qui ont le choix font autre chose, et reste ceux qui n’ont pas le choix.

  68. Cec2

    Merci à Georges Moréas pour la qualité de ce blog, qui redonne un peu espoir au flic que je suis et qui se demande s’il ne va pas changer de métier…

  69. amghar

    @ Péhène, qui répondait au sergent Owen :
     » Et vu l’affection que vous portez aux forces de l’ordre, j’espère de tout cœur qu’elles vous le rendent bien.  »

    Et cela montrerait, s’il le fallait encore, le professionnalisme et la neutralité nécessaire dont ils font pourtant déjà la preuve chaque jour, hein !? 😉

    Ha mon Pépène, t’es toujours aussi pointu dans l’ciboulot, toi ! 😀

    Une preuve vivante de l’étendue de l’intelligence policière.

    Lol…

  70. bat

    Je suis souvent tombé sur des ânes aigris et méchants,jugeants, pourris de stéréotypes (et irrespectueux parce que j’ai moins de trente ans et que ma femme est malienne) lors de mes rapports divers avec la police. je suis aussi tombé sur des mecs bien, et encore sur des types qui faisaient leur travail, sans plus ,sans moins.
    je suis extrèmement surpris de voir s’afficher dans le monde un blog portant sur la police, et en fait sur les rapports entre la police et les « usagers de la police ». L’institution policière n’encourage pas trop la chose, en règle générale.
    Ce qui me surprend, c’est que d’une part, une bonne partie des articles semblent avoir été écrits par des policiers, et d’autre part, il parait évident que le malaise est palpable, tant du coté de la police que du coté des usagers, au vu de la virulence et du nombre des réactions ( et de conneries..)
    Je pense que la mission même de ces hommes et femmes est aujourd’hui dévoyée. Pour faire écho à ce qui est écrit quelques commentaires plus haut, je ne crois pas que la plupart des aspirants schmidts rêvent d’aller traumatiser des gamins en les foutant dehors à 6 heure du matin pour les coller avec leurs parents dans un avion censé les ramener « chez eux ».. traquer les gamins de treize ans, ficher tout le monde n’importe comment et pour n’importe quoi, (j’ai failli etre fiché «  »adn » pour une infraction routière sans gravité, je ne comprends toujours pas le bien fondé de la chose)
    Je ne suis pas un trafiquant, un meurtier, un être vil ou violent, je respecte les règles parce que pour la plupart, elle permetttent de vivre dans un cadre constant.
    mais, quand je vois la police dans la rue, la sensation la plus prégnante est la défiance. et je crois malheureusement qu’il y a un paquet de gens sans histoires qui ressentent les choses comme moi.

    Bat

  71. Rensk

    Vous constaterez que les français comprennent assez bien les policiers qui ont postulés en Suisse après l’Euro Foot…

  72. Blue

    @Robert :
    Je tombe sur UNE EQUIPE (et non pas un) désagréable… Non pas lors d’un contrôle routier, mais parce que je les aient doublés (ils roulaient à 30Km/h en ville, à 2h du mat… je les aient doublé, ils n’ont pas aimé….. ils devaient surtout se faire chier, et j’étaie le bon client).

    Bref, une équipe, non pas un seul … et j’ai reconnu en lui tout ce que j’avais entendu sur le police nationale que je n’avais jamais voulu croire… ayant été habitué à côtoyer plus souvent la gendarmerie, qui EUX ont toujours été pro.
    Une équipe… pas un seul n’a dit à son collègue qu’il poussait un peu … au contraire, les autres ont poussés le « meneur » … donc je suis pas certain qu’on ne puisse pas généraliser… Ou alors les officier créent des équipes d’ânes, pour les regrouper….?!

  73. Totem 1er

    @Gerard: puisqu’on est dans ce charmant débat sur l’identité française, on peut penser, à vous lire, que vous êtes bien français: lorsque Vous ne respectez pas la Loi, ce n’est pas grave (un si petit dépassement de rien du tout qui aurait malgré tout pu provoquer un accident) et la sanction est forcément injuste, surtout quand elle touche à votre porte monnaie. Par contre, que les autres enfreignent la Loi, et là vous criez au scandale..

    @Sergent owen et brigazzzz: Il est clair que l’attitude de nos Schmidt est souvent inqualifiable et indigne. Mais la généralisation est toujours excessive et infondée. Il existe des flics honnêtes et qui font leur métier avec conscience. C’est tellement rare que ça mérite d’être souligné. Et je trouve d’autant plus regrettable que vous vous en preniez à l’auteur de ce blog qu’il me parait, à le lire, faire partie de ces quelques flics honnêtes.
    Il serait plus judicieux, si vous souhaitez vraiment une police digne de ce nom, d’encourager et de soutenir ces flics là plutôt que de les amalgamer avec les pourris.

    @Georges Moréas: Si je suis entièrement d’accord avec vos propos, je ne peux quand même pas m’empêcher de vous faire remarquer que la politique du chiffre a été mise en place par celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom bien avant son élection. Je ne lis pas votre blog depuis suffisamment de temps pour savoir si vous aviez vu le coup venir, mais à l’époque, je n’ai pas entendu beaucoup de policiers s’en plaindre…
    Il est vrai qu’il caressait outrageusement la police dans le sens du poil. Mais les conséquences que vous dénoncez aujourd’hui étaient quand même largement prévisibles.

    En tous cas, merci pour votre blog et bonne continuation,
    Totem 1er

  74. Baptiste

    « des hommes et des femmes stressés,[…] qui, à la moindre anicroche, s’énervent et perdent leur sang-froid »: le problème, ce ne sont pas tant les erreurs et les petites faiblesses des policiers. Après tout, ce sont des humains. Le vrai problème, c’est que plutôt que de les admettre, ils n’hésiteront pas à pratiquer l’intimidation sur le simple citoyen, abusant ainsi sans scrupule de leur uniforme. Les petites humiliations comme celle décrite par un précédent commentateur, imposées impunément par des policiers au citoyen de base, sont trop courantes et minent gravement la confiance des français. Il est temps que les policiers fassent du ménage chez eux.

  75. Astre

    Le problème du policier, de mon point de vue, est qu’il est de moins en moins aimé par le citoyen. Pourquoi ? On ne le voit plus que dans le rôle de l’oppresseur.

    Le seul policier sympa que je croise depuis des années, c’est celui qui fait le planton devant la Mairie de ma ville, très sympa d’ailleurs, et sûrement bien content d’être à ce poste plutôt à qu’à verbaliser les gens.

    Car ces dernières années on a eu un véritable basculement des mentalités, quand on voit que les voyous, les vrais, risquent parfois moins qu’un automobiliste.

    Quand je vois la traque qui se fait sur la route à la fin du mois, juste pour garnir le portefeuille et avoir son quota d’amendes, ça me désole.

    Les gens grognent. La police a de la chance car comme certains disaient « les français sont des veaux »… seulement même un veau ça se rebiffe quand la coupe est pleine. On ne les considère plus comme nos protecteurs, mais comme nos accusateurs, alors que nous menons une vie dans la légalité.

    Nous ne sommes plus dans une démocratie. Nous sommes dans un état policier.

  76. Varios

    Pas la premiere fois que je lis ce blog via un lien au Monde.fr.

    Et parfois je me felicite de l’embarras dans lequel se retrouve la poulaille en ce moment. C’est un peu grace a eux que Sarkoland s’est crée. C’est eux qui l’ont soutenu quand il était ministre en grande partie, eux encore qui ont su faire partager ce sentiment d’insecurité a grand coups de sensations fortes, de problemes de banlieux etc…relayés au 20h par PPDA…
    Instrumentalisé, banané et finalement une fois utilisé, jetés.
    Mais rassurez vous, « voisins » à uniforme, les périodes électorales approchent à grand pas…et comme le climat economique est mauvais et que la vindicte populaire n’est pas si loin, on va nous resservir de l’insécurité, de la racaille au Kärsher, et des nouveaux flash ball, tasers pour lutter efficacement contre ces musulmans qui souhaitent dépayser la France a coup de minarets.

    Le climat n’est pas plus mauvais pour la poulaille qu’il y a quelques decenies. Les chiffres ont toujours existé. Les primes au nombre de PV collé aussi. Les petits arrangements, les passes droit… ce qui me tue, c’est que c’est toujours pareil : toujours quelqu’un qui pense que c’etait moins pire avant. Mais rien n’a changé.
    Les flicaillons resteront des flicaillons, des gens qui aiment se sentir utiles, se mettre en avant et « se la jouer » devant la ménagère de moins de 50ans. Les mêmes qui nous collent des prunes pour un pneu un peu usé (90€) et qui chient dans leur bottes quand il faut aller remettre de l’ordre dans les quartiers chauds…bande de drouilles.
    Bizarre…je vis a Avignon dans le vaucluse. Y a plein de flics rue de la République et en centre ville la nuit, au moins 2 ou 3 patrouilleurs.
    Mais…Personne dans les quartiers comme Monclar, Champfleury etc… bref là ou ca deal, là ou ca fait tourner dans les caves (joints ou gamines) là ou il y a fusillade avec le camp des « manouches » parqué juste en face de la cité HLM.
    Non décidément les condés ne m’émeuvent pas. S’ils sont pas fait pour le taf qu’ils en changent. La nation n’a pas besoin d’illettrés prétentieux tout juste bon a emmerder le citoyen lambda parce qu’on a eu la bêtise de leur remettre un .45 dans leur beau holster tout neuf. Si ce qu’ils veulent c’est un boulot pépère bien payé avec sécurité de l’emploi, qu’ils fassent employés municipaux…

    Le pire? C’est nous les citoyens lambda qui les payons. Mais pourquoi ? Je me le demande encore.

    Ce bref mouvement de haine primaire anti uniforme passé, très bon blog : si tous les flic avaient autant de cervelle, la profession serait sans doute moins déconsidérée.

  77. roberto

    les flics sont aux ordres du pouvoir en place; il n’est qu’à voir la Police sous Vichy raflant les Juifs et autres résistants en collaborant avec l’occupant nazi jusqu’ au jour où le vent a tourné ; et la PP s’est ralliée ensuite du côté des vainqueurs;comme la justice me direz vous qui dans sa grande majorité a suivi les lois d’exception pétainistes
    aujourd’hui rien n’a changé dans ce bas monde; la police suit par discipline les ordres du pouvoir sarkozyste;dont on peut mesurer les effets
    divorce de la population avec sa police , non plus les gardiens de la Paix mais les forces de l’Ordre( tolérance zéro pour les lambdas; les poissons volants jeunes UMP pris dans la Seine en infraction ont eu droit à plus d’égard la semiane dernière)
    pendant ce temps le pôle financier est démuni, les juges d’instruction débarqués et plus de policiers pour mener ce genre d’enquête : les délinquants en col blanc( amis de sarkozy) peuvent dormir tranquille

  78. maathieu

    Le problème de la police à l’heure actuelle c’est qu’elle passe plus de temps à ennuyer les honnêtes gens que les voyous.

    Sans doute est-ce la politique du chiffre qui fait que c’est plus rentable de faire la chasse à l’automobiliste que d’enquêter sur les cartels de la drogue ou la délinquance financière…

    Mais reste l’autre problème, que citait déjà La Fontaine : « selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

    A méditer !

  79. Michel

    Bonsoir , je suis nouveau ici, alors je vais essayer de faire « soft »

    Je ne suis pas du tout de la police , juste ex -militaire .

    Deux observations :

    1- il me semble ( mais je peux me tromper .. ) que la discipline ( et les sanctions .. ) sont plus rigoureuses à l’armée , donc , on limite peut être un peu plus les boulettes …

    2 – de mon expérience personnelle avec des policiers , j’ai l’impression , en effet , ( pour rejoindre l’auteur de ce post ) qu’ils sont pleins de bonnes intentions ( et d’illusions probablement ..) quand ils débutent , et puis qu’ils s’aigrissent avec l’âge et les désillusions … c’est probablement pareil un peu partout , mais c’est vrai que c’est ennuyeux quand on détient l’autorité publique .. )

    Il semble évident qu’un tel fardeau nécessiterait plus de reconnaissance ..

  80. Rensk

    Lorsqu’on leur demande, par exemple, d’augmenter le nombre d’affaires élucidées, c’est un peu comme si on exigeait ; imposait : des mensonges, des tricheries, des arnaques !!!

    Voilà la vérité vu de Suisse…

  81. Robert

    Brigazzz, et vous faîtes comment pour reconnaître un flic lorsque ce dernier ne porte pas d’uniforme ?

    Owen, pour reprendre une célèbre réplique, quand les cons pourront voler, vous serez chef d’escadrille.

    Blue, vous tombez sur un flic désagréable lors d’un contrôle routier et ce sont tous les flics que vous vomissez… finalement je me demande de quel côté se situe l’excès.

  82. Figuerole

    Puisque, de façon unanime, on dénonce la politique du chiffre, il doit bien y avoir un soupçon (ou plus) de vérité. Mais auparavant, on devait bien recenser un certain nombre de policiers malvoyants, malentendants, faibles de jambes, à qui il était nécessaire de rappeler qu’ils étaient flics.

  83. Gérard

    Il est inconcevable d’être citoyen Français et détester la police puisque la vie serait une jungle sans toutes les forces de l’ordre. Par contre les montants de l’échelle des PV que nous payons est vraiment aberrant. 90 euros voir 130 pour un dépassement de 10 km/h et 2 point de moins cela est simplement révoltant, dévalorise les uniformes qui exécutent. En ce qui concerne la délinquance (incendies,vols, agressions dans les transports publiques, flagrants délis) les forces de l’ordres sont litéralement bridées, compléxées, dénoncées par certaines presses. Depuis 1981 à aujourd’hui, rien n’a changé à ce sujet, il ne faut « brutaliser » personne, même les flagrants délis c’est une honte. Les délinquants n’ont plus peur de rien, notre démocracie est vraiment en danger. Quand M.A.M, en son temps, a déclaré : « SURTOUT, PAS DE PROVOCATION » à la télé, j’ai tout compris…et les voyous aussi. Je souhaite QUE LES UNIFORMES RETROUVENT LEUR DIGNITE PERDUE, POUR NOTRE SECURITE./.

  84. Olivier Lefèvre

    Vu/vécu dans un car entre Bruxelles et Paris, il y a quelques jours…

    Contrôle. Gendarmes. Jeunes. Polis, et pas seulement avec les blonds aux yeux bleus. Contrôle des papiers.
    Deux voyageurs descendent du car et ne remontera pas.
    Dans les yeux du jeune gendarme poli qui l’annonce au chauffeur, un léger voile…
    J’ai cru y voir/lire « ce n’est vraiment pas CA que je voulais faire quand j’ai signé mon engagement… »
    Mais je peux tromper…

  85. janssen j-j

    @ M. Louboutin, Merci de donner votre opinion sur le malaise dans la police et de citer votre amie, la délicate Bénédicte D. On n’arrive jamaisà savoir si vous êtes fiers d’être « hors » de la police, tout en étant « dedans » ?
    Georges nous explique bien les présupposés du mécanisme d’une fierté mise à mal : les illusions de jeunesse sur la beauté de la défense de la veuve et de l’orphelin et de la « sécurité du salaire », les rapides déconvenues liées à l’envoi direct sur le front sans préparation, avec un encadrement de plus en plus défaillant ; la peur au ventre sous les caillous, et le mépris des politiques ; la difficile gestion des dîners en ville ; les stratégies de protection et de solidarité syndicale entre collègues ; ou bien enfin, les fuites individuelles dans les planques ou les niches… ou bien, la mort.
    Le tableau est sombre et un peu ressassé, mais assez juste dans l’ensemble.
    Simplement, je ne comprend pas comment une société peut encore susciter l’adhésion des membres d’une police nationale à un horizon si aléatoire que celui qu’on nous décrit ça et là (avec un PS incompétent qui s’en foutrait, et un UMP à côté de la plaque avec son obsession des chiffres). Certes, il y a bien les élections professionnelles dans pas longtemps qui vont ressouder un temps, mais personnellement, je ne vois pas très bien ce que les divers syndicats proposent pour rehausser la fierté du flic et sa satisfaction d’appartenir à un corps paraît-il méprisé et indispensable.

    « J’ai été fier d’être policier, achève Georges. Mais franchement, dans les conditions actuelles, si aujourd’hui j’étais à un âge où l’on démarre une carrière professionnelle, pas sûr que je choisisse ce métier-là »… Cette chute me turlupine un peu : dans les « conditions de votre époque », qu’est-ce qui vous rendait si fier, au juste ? C’est bizarre en effet, car il me semble qu’il y a aujourd’hui beaucoup plus de motifs de fierté à entrer dans la Maison qu’à votre époque, où certains commissaires, tels G. Justin, ont fait état d’un sentiment permanent de dégoût…
    Je me demande alors si, sur un fond permanent de catastrophisme et de dégradation générale de la situation dans la police, plus on vieillirait, plus on enfoncerait la pédale de la morosité et de la noirceur du climat…
    L’indicateur « suicide » me paraît une vaste mascarade à ce sujet.
    En revanche, la montée de l’agressivité policière à l’encontre des politiques, et accessoirement des citoyens, me paraîtrait plutôt un indicateur de bonne santé, non ?

  86. anonyme

    Bah oui et ? Beaucoup de gens l’avait prédit. Chaque endroit où cette politique du chiffres a été mis en place chaque fois les mêmes problèmes sont apparus
    Est ce que ça va changer quelque chose ? non, sinon comment justifier les mouvements des statistiques de la délinquance ?
    A force de jouer avec le feu on se brûle.
    Maintenant qui a gagné ? personne
    La délinquance a pas vraiment diminuer
    Les libertés individuelles sont mis à mal
    Dans beaucoup d’endroit, la police fait bien plus peur aux honnêtes gens que les délinquants
    Le coût augmente mais pas la qualité (cf vidéosurveillance)
    Les policiers en ont assez

    Quant à la mention 2% de mauvais flic, c’est un recensement ? Et c’est quoi un mauvais flic ? Celui qui regarde dans le stic pour des intérêts personnels ? ah non, lui c’est bon, il a quasi le droit. C’est un flic qui vous colle le flashbang sur la tronche avant e vous demander vos papiers ? Ah non, lui non plus, on ne peut pas déposer plainte … Alors c’est quoi le mauvais flic ? les 2% de benêt qui ce font prendre tous les ans quand une partie des 98% restant n’en fait qu’à sa tête ?

  87. Dominique Hasselmann

    Finalement, les fonctionnaires de la police nationale sont les victimes, comme dans tous les ministères de l’actuel gouvernement, de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), avec suppression de postes, « économies » dans tous les domaines, etc.

    Et dans le même temps où l’on supprime les moyens d’action (et de prévention) dont aurait besoin la police nationale, on nous ressasse le même discours sur la « sécurité ».

    Voir à Nice l’initiative d’Estrosi avec son « couvre-feu » pour les moins de treize ans ! Il va faire lui-même des rondes à moto le soir ?

  88. amghar

    @ leblase :

    « Cependant, il convient de rappeler que les policiers sont soumis comme chacun à la loi. »

    benn non, c’est bien ça le problè-me : dans la vraie vie, dans la pratique, ils ne sont pas saannctionnés lorsqu’ils commettent des infractions, des crimes ou des délits.

    « S’ils ne la respectent pas, qu’ils soient sanctionnés »
    C’est ce qui devrait être, oui.

    Mais en 1961, le 17 octobre, sur ordre du préfet de Paris, des dizaines de fonctionnaires de la police nationale ont jeté dans la Seine quelques dizaines d’arabes.
    Personne n’a jamais été inquiété, et on ne connaitra surement jamais les noms de ceux qui se sont attelés à cette macabre tâche. Des gens qui sont restés à leur poste ou ont obtenu des promotions, des gens qui ont formé d’autres jeunes policiers par la suite.
    Par la suite, dans les années 60, 70 et 80 et jusqu’à aujourd’hui, de nombreux crimes policiers (la quasi totalité, en fait), pourtant évidents et dénoncés par nombre d’associations et d’institutions sont restés impunis.

    Comment voulez vous qu’avec une telle culture de l’impunité policière, les flics aient un comportement digne et exemplaire ?

  89. Marc Louboutin

    Bonjour Georges et merci pour ce billet.
    Pour ma part, j’ai abordé le sujet récemment, indirectement, lors d’une longue interview sur le suicide des policiers, largement commenté par un certain nombre de fonctionnaires de police…
    http://www.lepost.fr/article/2009/12/01/1819411_le-suicide-des-policiers-parlons-en.html

  90. amghar

    @ Aerobar :
    T’as déjà fait ton enquète pour savoir si Georges Moreas avait le droit ou non d’utiliser cette image sur sonn blog?
    On veut bien ton rapport détaillé, là, pour le coup,, mon p’tit gars !

    tu remarquera que le texte alternatif donne déjà quelque bon indice…

    t’es de la Police ?
    Si c’est le cas, j’espère que t’es plus professionnel dans la vraie vie, coco.

    @ greatfirewall : « On remarquera encore une fois l’intervention des anti-flics… »

    Il ne me semble pas que ni Sarko, ni Besson ne soit encore intervenu sur ce blog…
    à moins que tu ne parles de celui qui se cache derrière le pseudo d’Aerobar, qui dénigre la police nationale en se caricaturant lui-même à mauvais escient ?

    y a vraiment des gens pas gentils, hein, t’as vu !

  91. leblase

    C’est vrai que la politique aberrante du chiffre, suite aux directions de deux ministres de l’intérieur incompétents (Sarkozy et surtout Hortefeux), en voulant s’attaquer aux symboles ou aux effets-vitrines que constituent les statistiques, se retourne contre les flics.
    Mais elle fait souffrir en premier lieu les citoyens, comme en attestent les nombreux cas de GAV injustifiées ou les excès de brutalité à caractère plutôt racistes, dont les témoignages circulent.
    Cependant, il convient de rappeler que les policiers sont soumis comme chacun à la loi. S’ils ne la respectent pas, qu’ils soient sanctionnés.
    Garants de la paix publique, leurs écarts devraient être encore plus lourdement réprimés.
    Mais vous avez raison sur le point de l’encadrement, qui visiblement n’est pas aux mains d’un nombre suffisant de personnes indépendantes, responsables et respectueuses du contrat qui les lie à la République.
    On en revient aux années Marcellin, sombres années où la police se comportait sans humanité ni respect de la démocratie, et où elle était particulièrement méprisée.
    Votre exemple du conducteur de bus me semble peu pertinent.
    N’aurait-il pas mieux valu parler d’un conducteur de bus qui, pour faire du chiffre, s’arrêterait devant les stations sans prendre de passagers afin d’aller plus vite et de faire une tournée en plus?
    Au détriment de tous.

  92. Estel

    « Ils sont intègres et impartiaux. Ils ne se départissent de leur dignité en aucune circonstance. » Mais ils les trouvent où ces surhommes??…

  93. Aerobar

    Amusant, ça, un blog policier qui utilise une image dont il ne dispose pas des droits… Vous l’avez pompé où, le dessin d’Albert sur le Titanic ? En plus, vous l’utilisez assez mal à propos.

  94. amghar

    Grrr,
    décidement, je suis pas bien réveillé…

    =>  » Ainsi, en 1983, sept policiers ont été suspendus et deux responsables syndicaux carrément révoqués pour « participation à un acte collectif contraire à l’ordre public »  »

    Georges, si y’a moyen de me remettre ces trois posts en 1 seul, si t’es mieux réveillé que moi…

    merci 😉

  95. amghar

    ha zut, ma citation n’est pas passée…

    du coup mon post est incompréhensible…

    c’était (mis entre les signes ) :

    « considéré comme « un mouvement d’indiscipline collectif » « 

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