Dans le courant de l’année passée, les syndicats de police ont négocié avec le ministre de l’Intérieur un protocole sur l’évolution des carrières et des métiers au sein de la police nationale. Il vient supplanter celui cogité en 2004, alors que Nicolas Sarkozy occupait la place Beauvau, lequel, selon l’analyse contemporaine, aurait bouché les perspectives d’avancement pour nombre d’agents.
Le malaise au sein de l’institution « se nourrit en partie du sentiment d’absence de perspectives de carrière », peut-on lire dans l’introduction de ce nouveau protocole. Cette manie de la gauche de toujours reporter sur les autres ce qui ne fonctionne pas…
Car le malaise des policiers a bien d’autres causes, et notamment le suremploi des forces de sécurité, souvent dans le but purement psychologique de rassurer la population. Vous savez, ce slogan que l’on n’a pas fini d’entendre : « Je veux protéger les Français » – sous-entendu physiquement, car sur le plan social… : plus d’un Français sur sept vit avec moins de 1 003 € par mois (60 % du revenu médian).
Ce protocole couvre l’ensemble des corps « qui, par leur action, concourent à la sécurité des Français » Continue reading
Ils estiment notamment qu’ils croulent sous la paperasserie et les taches annexes, ce qui les détourne de leur mission d’enquêteur judiciaire.
Ce n’est pas la première fois que la marmite déborde, car ce métier ne fait aucun cadeau ! Le flic prend l’homme. Et du coup, les policiers ont une inclinaison au nombrilisme. Ils sont souvent comme ces comédiens, tellement pris par leur personnage, qu’ils ne parviennent pas à séparer leur vie professionnelle de leur vie tout court. Et ils prennent tout dans la gueule. C’est sans doute l’une des raisons qui fait qu’il y a tant de suicides dans la profession…
Le temps qui passe doit-il estomper un crime ou un délit au point que son auteur ne sera jamais poursuivi ? À cette question, le système juridique français répond oui. C’est le droit à l’oubli. La prescription extinctive de l’action publique. Cette mansuétude trouve son fondement dans le fait qu’au bout d’un certain temps, il ne serait pas souhaitable de raviver le souvenir d’une infraction. Pour des raisons de tranquillité publique, diront les ingénus, mais en réalité pour masquer la défaillance de la société.
La justice des mineurs est sérieusement encadrée et s’il y a un domaine où les magistrats montrent leur indépendance, c’est bien celui-là. 
Le procureur de Paris fait référence à une loi qui a effectivement 30 ans – presque jour pour jour, puisque la première loi antiterroriste a été votée le 9 septembre 1986. 

