« Il était 9 heures 20 lorsque, depuis ma loge, j’ai entendu des coups de feu. Je suis immédiatement sortie et j’ai aperçu un homme s’écrouler sur le trottoir. Au même instant, deux hommes, policiers m’ont-ils dit, m’ont priée de rentrer chez moi. »
Ce témoignage est celui de Madame Favier, concierge au 2 rue des Dardanelles, à Paris, dans le 17° arrondissement. Il a été recueilli par un journaliste et diffusé sur les ondes de RTL le 24 décembre 1976.
L’homme qui a été tué s’appelait Jean de Broglie, du moins dans la forme écrite, car vocalement cela donnait « debreuil ». Prince de son état, ce personnage roulait sa bosse dans la politique depuis 1946. Propriétaire d’un château et de milliers d’hectares de terre, décoré moult fois, cousin de la femme du président en place, Valérie Giscard d’Estaing, et ami intime du ministre de l’intérieur Michel Poniatowski. En 1976, Broglie est âgé de 55 ans. C’est un personnage important. On ne s’attend certes pas à le voir finir comme un quelconque truand avec trois balles dans la tête, étendu sur un trottoir parisien…
Madame Favier, la concierge, n’a jamais été retrouvée ni par les enquêteurs ni par le juge d’instruction, s’étonne Guy Simoné, dans son livre Imbroglio comme de Broglie (un septennat meurtrier), aux éditions Dualpha. Et toute sa défense s’écroule, car du coup il est le seul à mentionner que des policiers se trouvaient sur place et pouvaient témoigner en sa faveur. Alors, comment justifier sa présence à proximité de la scène du crime ? Comment expliquer que le meurtrier l’ait rejoint dans sa voiture ? La justice va lui reprocher d’avoir recruté (ou pour le moins « couvert ») le tueur, un certain Gérard Frèche, proxénète gagne-pain, qui pour exécuter ce contrat aurait empoché la somme de 50.000 F.
À cette époque, Simoné était inspecteur principal à la brigade des mineurs de Viroflay, dans les Yvelines. Au fil des pages, il décortique le piège qui s’est refermé sur lui. En effet, toute la hiérarchie policière était au courant des menaces qui pesaient sur Jean de Broglie, et il faisait l’objet d’une surveillance rapprochée. En cette veille de Noël, les policiers de l’antigang étaient sur place, affirme Simoné. Ses dires sont d’ailleurs corroborés par un inspecteur de la BRI, que nous appellerons J.B.V., pour respecter sa volonté, puisqu’il a choisi depuis le pseudonyme d’Éric Yung. A présent rédacteur en chef et producteur à Radio-France, Eric Yung a écrit plusieurs livres. Dans La tentation de l’ombre, récemment réédité en poche, aux éditions Gallimard, il confirme à mots prudents que ses chefs, à la brigade antigang, avaient décidé d’effacer toutes traces de leur présence (surveillances, écoutes, P-V…), et qu’en marquant son désaccord sur de tels procédés, il s’était fait bannir du 36. Ceci n’a sans doute rien à voir avec cela, mais Éric Yung (à l’époque, il était border line) a eu ensuite de sérieux ennuis, il a même fait l’objet d’un attentat à la bombe, alors qu’il se trouvait chez son ami Yves Mourousi, présentateur du journal de 20 heures sur TF1. L’immeuble du XVI° arrondissement où se trouvaient les deux hommes a été sérieusement endommagé : ils s’en sont sortis indemnes.
On peut donc raisonnablement penser que le ministre de l’intérieur, Michel Poniatowski, Jean Ducret, le directeur de la PJ parisienne, et Pierre Ottavioli, le patron de la brigade criminelle, lorsqu’ils s’adonnent à un show devant un parterre de journalistes, dans les locaux du quai des Orfèvres (une première), alors même que la garde à vue des suspects est à peine terminée, nous racontent des salades. Ils s’autofélicitent. Une enquête rapidement menée : Jean de Broglie a été tué pour une vague histoire de remboursement d’un prêt destiné à l’achat d’un restaurant, La reine Pédauque, près de la gare Saint-Lazare, à Paris.
Bien sûr, ce n’est pas impossible ! Mais lorsqu’on s’attarde sur le parcours de feu de Broglie, on ne peut s’empêcher d’être un rien dubitatif…
Le prince de Broglie, nous dit Simoné, a été chargé de réunir des fonds en vue de la campagne électorale de Valéry Giscard d’Estaing. « En avril 1968, un protocole d’accord fut signé entre MM. Jean de Broglie, Raoul de Léon, Léon Grunwald et Vila Reyes. Par cette convention, Jean de Broglie s’engageait à trouver un financement de vingt millions de dollars sous la forme d’un emprunt obligataire. Le remboursement devait s’effectuer en décembre 1976, sous sa propre responsabilité. »
Vous avez dit en décembre 1976 ?…
Pour réaliser ce projet, Broglie dépose les statuts d’une dizaine de sociétés (Sodetex, Brelic international, Publifinance, etc.) en France et dans des paradis fiscaux « […] Officiellement, l’activité principale était l’import-export de métiers à tisser… », nous dit Simoné. On est en mai 1968, et tandis que CRS et étudiants s’envoient des amabilités, et que les parisiens redécouvrent les bienfaits de la marche, chez ces gens-là, mooonsieur, les affaires continuent…
Simoné nous affirme également que Jean de Broglie figurait sur les tablettes de l’Opus Dei, au côté de plusieurs personnalités politiques de premier plan, dont il donne d’ailleurs les noms, et que cette mafia catholique a participé financièrement à l’élection de Giscard d’Estaing.
Le 30 décembre 1976 les portes de la prison se sont refermées sur Guy Simoné, et il n’a recouvré la liberté que le 9 mai 1983.
Dans son livre, il ne cache pas ses faiblesses, il ne nie pas ses erreurs, mais il n’a jamais, affirme-t-il, participé de près ou de loin à l’assassinat d’un homme. Je l’ai rencontré il y a quelques semaines et je dois reconnaître qu’il m’a convaincu.
Aujourd’hui, il est âgé de 65 ans. Je peux vous dire qu’il est remonté à fond et bien décidé à reprendre l’enquête – de A à Z. De retrouver les protagonistes (du moins les survivants, car beaucoup sont morts), de faire parler les témoins, d’éplucher les rapports, les procès-verbaux, de détricoter les réseaux… Il a du pain sur la planche, d’autant que le dossier sur l’affaire de Broglie a été classé « secret-défense ».
Ce livre, Imbroglio comme de Broglie, n’est pas très littéraire. Guy Simoné se laisse parfois emporter par sa fougue, ou par sa rancœur, et il est alors difficile de le suivre, mais c’est un témoignage au plus près d’une affaire qui a jeté l’opprobre sur la classe politique française – et rabaissé au passage le prestige du 36, quai des Orfèvres.
Un document indispensable pour ceux qui suivent les affaires criminelles – mais une sale affaire, vraiment !
Bonjour,
Ma mémoire me fait défaut, c ‘est dommage mais réponds moi
Guy
Bonjour, je souhaiterais reprendre contact avec Guy Simoné qui m’avais pour se faire confié son N° de portable. je les eu il y quelques mois alors qu’il sortait de maladie…Il m’avait prié de le rappeller dans 1 mois . Mais depuis son N° a changé et ne puis le joindre. Si vous pouvez m’aider merci Marc A Monnet 06.07.19.41.95
Bonsoir,
Ce n’est pas par hasard que ce soir en regardant l’émission relative au monde la prison sur fr2 de Duquesne , je me suis mis a surffé sur le net et je suis tombé par hasard sur ce blog relatif à UN AMI PERDU DE VUE !! Monsieur Guy Simoné que j’ai croisé durant 6 mois à la prison de Fleury Mérogis du 16/09/1979 au 04/04/1980 .
J’ai eu durant de longues années des échanges épistolaires avec l’Ami Guy , qui déjà à l’époque voulait de derrière les barreaux , hurler les conditions de vie extrêmement difficiles du monde carcéral !
Je voudrais tout simplement au travers de cette éventuelle reprise de contact pouvoir obtenir les coordonnées de Guy !
Merci si vous pouvez faire quelque chose dans ce sens !
Bien cordialement
J.P.Pagnier
Réponse : Message transmis. Cordialement. GM
que deviens tu mon ami ? Le temps passe
Guy
detail qui me revient a l’esprit en voyant mentionner l’Opus Dei… renseignez-vous donc pour savoir qui en etait le tresorier lors du financement de la campagne de notre ancien president accordeonniste, virtuose du soufflet !
RE BONJOUR
Je viens d’ avoir Guy Simoné au téléphone et m’ a indiqué n’ avoir pas reçu mon mail donc j’ en ait envoyé un autre aujourd’ hui . Concernant les éléments nouveaux , il m’ a indiqué qu’ il avait un témoin qui était à la retraite et qu’ il pouvait enfin parler , ce serait un ancien policier que les journalistes devaient prendre son témoingnage mais le hazard ou non , ce policier à la retraite aurais disparu ! aller savoir pourquoi ?
ERIC BELLET
Bonjour
Je viens vers vous au sujet de guy simoné qui m’ a contacté pour faire lever le secret défense sur l’ affaire de broglie . Il m’ a envoyé son livre dédicacé que j’ ai lu avec attention ; quel drole d’ histoire . Suite à son contact j’ ai mis un article sur mon blog et pris contact avec le Ministère de l’ intérieure en outre Madame Michèle Alliot-Marie qui me connait bien étant donné que son ami ( ou mari) patrick Ollier Député m’ a écrit personnellement concernant mon affaire d’ empoisonnement au ciment dont un non-lieu le 20 octobre 2004 au pénal mais plusieurs procédures civiles en cours devant la cour d’ appel de rouen et celui en guise de réponse m’ a racroché au nez . A croire que cette affaire gène en haut lieu . Guy m’ a envoyé un mail courant juin 2008 et lui ait envoyé un mail début septembre 2008 sans réponse et dans son mail il me disait que cela devient bon et que son affaire avance .
A bientot peut-ètre
signé eric bellet président des victimes
Merci du soutien pour guy .
Cher Md,
Je ne crois pas. Mais, lorsque je l’ai rencontré, Simoné avait la volonté de se battre.
Je vais tenter de le contacter.
Cordialement.
GM
Bonjour,
j’ai lu le livre mais pouvez vous me dire si son procès à été révisé ?
sincèrement.
Simone, Voitot, Souchon, Lopez… petits serviteurs aux grand pieds, devoues pour de supposes grands hommes de petite pointure… qui creent malheureusement les lois aussi scelerates envers le petit peuple que complaisantes a l’egard de leurs pairs.
Les machines d’etat possedent des rouages impitoyables… surtout envers les elements fusibles… d’ou le bon sens de se tenir eloigne de certaines sources de courant !
Bonne chance Simone !… mais pour ma part, publicite ou pas, je n’ai connaissance du nom d’un seul homme qui soit parvenu a vaincre l’indefectible complicite du microcosme politique quand il s’agit de defendre l’image de marque d’un Corps… meme en Etat de decomposition aussi avancee que celui de la V° !
Monsieur Moreas,
vous ne pouvez pas savoir combien fut grande ma joie de savoir qu’enfin quelqu’un d’aussi important que vous parle de l’affaire de brooglie.
J’ai lu le livre et j’ai été profondément touché et révolté que pareilles choses se passent dans un pays libre comme la france. je dois dire que j’ai été vraiment marquée par ce que mr simoné a subi, je pense à cette affaire frequemment et je n’en finis pas d’éprouver de l’amertume .
Je sollicite votre aide pour mr simoné afin que l’on puisse parler de son livre dans la presse écrite mais aussi dans des émissions de télévision. JE SAIS QUE VOUS ETES UN MONSIEUR TRES INFLUENT ET UTILISER VOTRE INFLUENCE POUR AIDER CE PAUVRE HOMME A EXULTER SA PEINE NE POURRA QUE VOUS HONNORER. Mr simoné a souffert le calvaire et il ne cessera de souffrir tant que son affaire reste dans l’ombre. AIDEZ LE A FAIRE PARLER DE SON AFFAIRE ET AINSI IL POURRA FINIR SES JOURS DANS LA SERINITE, CELLE QUI LUI A TANT MANQUE DEPUIS QUE LE DESTIN A MIS SUR SON CHEMIN « CES GENS LA ».
MERCI PAR AVANCE.
CORDIALEMENT,
farida belbey