« Un projet de loi planificateur et liberticide est en cours d’examen au Sénat. Sous les apparences d’une mise au point ou d’une remise en ordre de pratiques existantes concernant le service de la gendarmerie nationale ce texte place la gendarmerie, « arme de défense » par excellence et non simple force de police, dans la dépendance du ministère de l’Intérieur (…) Ce texte ouvre la porte à toutes les dérives. »
Non, non, ce n’est pas moi qui parle, mais trois anciens directeurs de la gendarmerie nationale (depuis 2004, la gendarmerie est dirigée par un général et plus par un magistrat). Ils ont pris la plume pour écrire une lettre ouverte qu’on peut trouver dans son intégralité sur le site de l’Essor (ici). L’un, Jean-Claude PERIER, est actuellement conseiller d’État honoraire, les deux autres, Jean-Pierre COCHARD et Jean-Pierre DINTILHAC, sont présidents de chambre honoraires à la Cour de cassation. On peut donc légitimement penser qu’ils savent de quoi ils parlent et que leur mise en garde se situe hors de tout esprit partisan.
Alors qu’il était place Beauvau, Nicolas Sarkozy a clairement annoncé qu’il comptait mettre la gendarmerie nationale sous la houlette du ministère de l’Intérieur. Michèle Alliot-Marie, alors ministre des Armées, s’était déclarée opposée à ce projet. Devenu président, M. Sarkozy a confirmé la chose dans un discours de novembre 2007, et Mme Alliot-Marie a mis de l’eau dans son vin. En effet, le mardi 16 décembre 2008, le Sénat doit examiner un projet de loi (n° 499) que la première fliquette de France présente en «urgence déclarée».
Ce texte prévoit le rattachement de la gendarmerie à son ministère. Mais surtout, il supprime deux principes importants de notre démocratie :
– En matière de maintien de l’ordre, l’obligation pour l’autorité civile de requérir la force armée.
Le principe de la réquisition de la force armée existe depuis 1789. Il n’a depuis jamais été abandonné. Cela consiste pour l’autorité civile à formuler un ordre écrit, fixant un objectif déterminé, pour obtenir l’intervention de l’armée – et donc de la gendarmerie.
Dans une manif, par exemple, aujourd’hui, le préfet dispose des CRS et – sur réquisition écrite – des gendarmes mobiles.
Demain, il disposera des deux à sa convenance, puisque le commandant territorial de la gendarmerie sera directement sous ses ordres.
On peut se poser la question suivante : Que se serait-il passé dans ces conditions en mai-68 ?
Je cite les trois hauts-magistrats : « [Ce texte] détruit toute garantie tendant à vérifier la légalité et la régularité de l’ordre d’agir donné à la gendarmerie par une autorité requérante civile ou militaire. Remplaçant la règle de la réquisition par un simple ordre verbal, il ouvre la voie à toutes les aventures et d’une simple crise peut faire une émeute et parfois plus. »
– En matière de police judiciaire, le choix pour les magistrats de saisir des officiers de police judiciaire dans deux corps différents.
Dans les enquêtes judiciaires, le procureur ou le juge d’instruction peut choisir librement entre un service de police ou un service de gendarmerie. Demain, il pourra encore le faire, à part que les enquêteurs auront tous le même patron.
Je cite toujours : « [Ce texte] est de nature à porter atteinte à l’autorité judiciaire, privée demain de sa liberté et de sa souveraineté en matière de police judiciaire. »
Cette réforme pose bien d’autres questions : pratiques, matérielles, humaines… On a l’impression que rien n’est prévu pour accompagner ce véritable chamboulement qui concerne quand même plus de cent mille hommes ou femmes, et leur famille. Nous en reparlerons. J’aimerais bien avoir l’avis des gens les plus concernés, c’est-à-dire les gendarmes. Mais cette fichue obligation de réserve…
Certains sénateurs partagent les craintes formulées dans cette lettre ouverte, et des amendements sont prévus. Un syndicat de police (ici), Synergie-Officiers (CFE-CGC), lui, est plus critique. Mais il utilise des arguments qui ne rehaussent pas le débat (Il présente ce texte comme « un courrier que l’on peut trouver sur un site de propagande gendarmesque, rédigé par 3 ex-DGN »)
Pour l’instant, en se limitant aux grandes idées, on est en droit de se demander à quoi rime ce bouleversement. Après la centralisation des différents services de police chargés de l’information, du renseignement et de la répression, du moins pour les terroristes (comme ceux de la Corrèze…), on s’achemine maintenant vers une fusion des deux corps ancestraux chargés d’assurer la sécurité « civile » du pays. On peut craindre qu’il s’agisse d’une première étape vers la création d’un nouveau service auquel seraient rattachées toutes les forces de maintien de l’ordre (CRS et gendarmes mobiles).
Il a fallu du courage pour signer cette lettre. Elle soulève de vraies questions. Dont une, qui me turlupine : au nom de l’efficacité et de la lutte sécuritaire, n’est-on pas en train – sans garde-fous – de centraliser trop de pouvoirs entre trop peu de mains ?
Camarades Gendarmes, ne croyez pas que cette réforme va vous apporter quelque chose de bon. Croyez-en un ex-gendarme ( nouveau policier ) de Belgique, battez vous pour garder votre statut de militaire, SARKOZI ou d’autres ne pourrons vous détruire. Force doit rester à la loi, et la loi c’est nous……..
A « L »: la Gendarmerie, bien que force à statut militaire chargée de remplir des missions civiles, respecte les lois de la République. Craignez-vous que les militaires qui la composent fomentent un jour un coup d’Etat? Soyons sérieux, cette Institution mérite notre confiance et ses personnels font chaque jour preuve de dévouement et disponibilité, avec les moyens que lui donne le législateur.
Je suis qu’un simple civil, bien loin des préoccupations de la police ou de la gendarmerie. Mais personnellement, je trouve anormal que des pouvoirs de police civile soient donnés à des militaires. Il me semble qu’il y a confusion des rôles. Si les gendarmes sont militaires, qu’ils aillent maintenir l’ordre en Afghanistan mais pas dans les rues de nos villes et surtout pas sur les routes de campagne. Sinon, qu’ils soient policiers et donc recrutés et formés pour cela ; l’exemple des grandes démocraties modernes est là. Que la France évolue et ne reste pas dans ce marais de l’ambiguïté du moitié-moitié pour des questions aussi importante que notre sécurité.
Enfin, ce que j’en dis …
@ michel-j | le 17 décembre 2008 à 12:40
Tchou! Oui on est toujours « la sale gueule quelqu’un » 🙂
Mais là c encore des gosses qui trinquent.
« Déplacés »:pas assez d’eau, « momentanément » impossibilité de serendre dans l’école…
Heureuseent que tout ne s’apprend pas dans les livres:)
C’est peut etre celà la force? grandir dans l’adversité et non faire « oui oui » de la tête, trouvant tout beau tout rose , une répression « normale » et ce n’est pas dire « coutumière ». Les citoyens n’y font même plus attention.
Nicolas lui trouve « je passe, tu dégage », pour ainsi dire « normal », puisque qu’on devrait accepter sous « soi disant prétexte » que dans certains pays « c’est pire »…
Quant à sa proposition d’ouvrir une agence « conforme à nos idéaux » mdr!
Ben voilou! si avoir un peu d’eau, acces à aux soins,pouvoir aller à l’école et tout ce qui fait partie des idéaux de tout citoyen, dsl c’est pas une agence qu’il faut, c’est changer en tout premier lieux les lois de cette république.
On ne parle pas ici de « globe trotter » comme il l’insinue explicitement en réponse.
On n’est pas dans une série TV lol!
Allez tchoums! latcho dives!
dsl pour ceux qui n’ont rien appris en classe 🙂
@ Nicolas
C simple, fais 44 pays en 30 ans et tu verras que mes propos sont plus que justes…
Pourquoi n’ont-ils pas simplement demandé de se déplacer au lieu de les déporter dans la ville d’à côté?En fait, tout ceci est passé sous silence comme d’habitude.Et ceux qui veulent accorder de leur temps en réponse à mon allocution, pour beaucoup ne savent même pas ce que c’est que de courir après un robinet d’eau pour au moins,avoir de l’eau pour stériliser les biberons des bébés.
Et pour ta gouverne, je m’escuse, mais les pays que tu as cité, sont plus « ouverts » avec les gens du voyage que certains pays dit « démocratiques ».
Le mieux c’est que tu te renseignes, ainsi que de « plouf » dans la mare aux bévues.
Tchoums! latcho dives.
ps: dans les pays que tu as nommé, ils ne demandent pas 2PIECES DIDENTITE pour chaque » voyageur »…
Alors qu’en France… Devine?
E ce n’est qu’un apperçu!
@ Eric;
le verbe exagerer n’est pas de mise dans le sens ou vous l’entendez; j’aurais nettement prefere « plaisanter », meme si en definitif l’intention etait de « detendre » l’atmosphere sur un sujet on ne peut plus sensible.
En effet, l’histoire proche nous a « vaccine » contre les bruits de botte et (c’est le vieux soixante huitard pas repenti qui s’exprime) comme l’irruption des policiers dans les amphi… Mais nous ne sommes plus a cette epoque, et il ne s’agit plus ici de pouvoir afficher des idees qui, malgre tout, ont contribue a une evolution certaine.
Que la methode soit la plus efficace alors que nos plus hauts ediles font encore des ronds de jambes et autres salamaleks devant les representants des pays exportateurs (et pour une part, en soient beneficiaires) me semble assez problematique… disons que sur ce point, rien n’a change ni ne changera dans les annees a venir (??)… mais au moins rassurer nos enfants sur le fait qu’ils ne seront pas condamnes de sitot a subir la dictature des dealers comme l’economie mondiale supporte celle des managers m’apparait comme une necessite urgente.
Bien sur… je ne me prends pas du tout pour un Messie anti-chichon… mais non !
Michel-j
Vous exagérez à dessein ? je ne parlais pas de prévenir les parents …
Je reste globalement en phase avec votre réponse.
Vous savez, Eric, si on avait envoye aux parents des gosses un « carton d’invitation » ou un « avis de depistage », le deplacement des auxiliaires canins de la police aurait tout aussi bien pu se derouler avec des peluches… Et ca n’aurait surement pas ete les gosses respectueux des interdits, ou ne confondant par les lycees et colleges avec un fumoir (il ne s’agit pas non plus de rever; limiter et prevenir est notre de parents/educateurs, convaincre la totalite des gamins releverait de la vision utopique !)… que la mesure aurait le plus amuses.
A certains moments il faut savoir ou se situe la vraie urgence (pas necessairement celles que brandissent les politiciens en mal d’election, ou aux affaires mises en peril) et effectuer un choix… meme si l’option retenue n’offre pas 100% de satisfaction.
A vouloir jouer la politique de l’autruche au nom de « sacro-saints principes », a ce rytme, c’est dans les classes de maternelles qu’on suppliera les flics, ecoeures de servir de cible, de bien vouloir effectuer des « fouilles de couches-culottes ».
Devoir de reserve oblige, les enqueteurs s’expriment peu… Or, lors de demantellement de « petits » reseaux provinciaux, vous vous apercevez que l’approvisionnement local est assure par 2, 3 familles… dont les plus futees offrent a leurs parents la residence secondaire clefs en main au bout d’un an de ce « petit trafic ».
Essayez de placer votre « boniment » sur les bienfaits de l’effort a vos momes face a de tels exemples !
Les cartables de nos enfants ne doivent pas devenir les outils de malfrats peu scrupuleux sur l’avenir de nos têtes chères et blondes parfois !
En dehors des établissements scolaires, j’approuve le fait que ces mêmes cartables ne soient pas une zone de non droit.
Il n’en reste pas moins que l’émotion est compréhensible. Voir son enfant soumis à une autorité aussi puissante qu’une force de l’ordre accompagnée d’un chien n’est pas ni l’avenir ni les habitudes que nous voudrions qu’ils aient. Ces pratiques devraient donc s’accompagner d’une équipe pédagogique et de soutien psychologique et tout se passerait bien … ou mieux ..pour tous !
@ Olivier
Vous avez vu juste, je n’ai pas beaucoup de temps aujourd’hui. Je vais donc synthétiser au maximum ma pensée au sujet de ce non-évènement au collège de Vendres. Les opérations anti-stups dans les établissements scolaires ne me choquent pas, notamment lorsqu’elles sont avalisées par l’équipe pédagogique. L’école ne doit pas devenir un espace de non-droit et ce n’est pas aux enseignants de faire la police, enseigner est assez compliqué comme cela. De plus, voir des mineurs alignés contre un mur pour faciliter le travail du « canidé à la truffe experte » ne m’émeut pas, je n’assimile pas automatiquement ça à une exécution ou une rafle. Les nazis marchaient au pas, je ne fonds pourtant pas en larmes ou ne tremble de terreur en pensant à eux quand j’assiste au défilé du 14 juillet ! Il faut arrêter les assimilations et autres comparaisons ridicules. Pour le reste, lisez mes différentes réactions postées sur ce blog, vous comprendrez aisément mon état d’esprit.
D’accord ! Ca n’est certainement pas le meilleur moyen de leur apprendre que, pour reussir dans la vie, a ces cheres « tetes blondes », il vaut mieux suivre l’exemple du « petit frere » qui fourgue a
prix fort un « bouillon Liebig » « pas dangereux pour un rond! »… et qui viendra a 18 ans pointer sur le parcours « fin d’etudes » en dernier modele Ferrari, Lamborghini ou Porsche (pub gratis, messieurs les concessionnaires !)… le style « kitch-Neuilly » transfere au niveau des cites minieres detonne… mais si peu a l’heure actuelle !… post-economie-parallele-de-substitution oblige.
Mais bon !… Allez !… puisque l’intelligence est forcement brute de decoffrage
« mathematique », on va sacrifier au rite du sondage evaluatif;
– 50% de gosses eberlues ; ils ne comprennent pas… normal, ils ne possedent aucune reference parlante en matiere « repressive »… la faute aux « fachos » qui ont ete mis en net recul depuis l »epuration » de la Carlingue et l’eradication du SAC ( Tardive, c’est vai ! Mais… Ouf ! quand meme !… merci Massie !)
– 25% d’heritiers du baba-coolisme « profondement traumatises par un evenement « prevu », »inevitable », mais qu’ils ont peine a situer dans la « lutte historique » en l’absence d’autres petards (lacrymos, ceux-la) ou de coups de « gomme a effacer le sourire).
– I5% « d’expectatifs »; issus du milieu « moyen » ils ne savent pas trop comment analyser; ils preferent attendre d’en savoir plus pour s’efforcer a comprendre ( « expectative », ils ne connaissent pas encore la semantique du mot ).
– 10% eduques selon les principes du « bien » et du « mal »… que ne fumeront jamais, ou qui ont decide d’attendre d’etre « grands » pour essayer… bref ! des gosses relevant d’une education tout a fait banale… qui croient sans se faire d’illusion a l’honnetete chronique des institutions… et qui feront (du moins peuvent-ils l’esperer) la France de demain.
Bien evidemment… ce shema idyllique se situe loin des ecoles privees friquees ou 95% des eleves, tot rompus aux arcanes de la « vraie vie », peuvent se forger une « saine opinion » de la difference entre « trafic et commerce », entre « benefices nets et escroquerie », entre « corruption et diplomatie »… En gros; ceux qui peuvent teter le chichon sans se soucier du premier « connard en uniforme » qui viendra avec deference leur offrir du feu.
Notre societe etant ce qu’elle est depuis des lustres… pourquoi vouloir la changer avec « brutalite »… l’experience de mai 68 aurait du nous apprendre qu’il ne sert a rien de s’attaquer de front a une forteresse de prejuges et de privileges soigneusement proteges.
Entre « rebellion » et « juste revendication »; il faut savoir raison garder !
Si c’est aux symboles qu’on veut s’attaquer, on patine sur place… si reelement les choses on veut changer, c’est au ski de fond qu’il faut s’entrainer !
😉 !
Nicolas, je ne suis pas sûr de comprendre où vous voulez en venir. Vous n’êtes pas obligé mais bon, vous ne pourriez prendre un peu de temps afin de nous expliquer votre point de veu ?
@ Olivier
Vous avez raison, ils auraient dû les mettre en cercle, ça aurait tout changé !
Le simple fait d’aligner des enfants de 11 à 14 ans contre un mur est choquant, ça, ce sont les faits.
@ Olivier
Et rien. Je crois que ma phrase est assez explicite. Chacun perçoit les évènements selon des critères personnels assez subjectifs. Un même fait peut donner lieu à des témoignages très différents, parfois même contradictoires. Dans le cas d’espèces, les gendarmes et l’encadrement enseignant se félicitent d’une opération parfaitement organisée et maîtrisée, Monsieur D.Guichard, quant à lui, y a vu un « spectacle affligeant » et choquant. Et il le crie haut et fort. Tant mieux pour lui si cela lui fait du bien. Quant à moi je reste très prudent vis à vis de ce genre de récit, ayant déjà moi-même « souffert » de la perception très étrange d’une tierce personne sur mes agissements.
Hello Nicolas,
Et… ?
La lecture du Post (merci Olivier) ne fait que confirmer mes anciens propos sur la perception des évènements… toujours très subjective.
Chez les gendarmes, il n’y pas que les réformes qui vont à la dérive.
Daniel Guichard a vu quelque chose d’inadmissible…« Voir les enfants des cars de ramassage scolaire attendre leur tour pour descendre et se mettre face au mur, afin de permettre aux chiens de renifler leur cartable pour y découvrir d’éventuels stupéfiants, pour moi, c’est un spectacle affligeant qui m’a choqué. »
http://www.lepost.fr/article/2008/12/16/1358715_le-controle-devant-le-college-de-vendres-met-en-petard-daniel-guichard.html
@ L (globe trotter)
Peut-être pourriez vous monter une agence et nous proposer des destinations conformes à vos idéaux. Cuba ? Corée du nord ? Biélorussie ? Soudan ? C’est justement en allant voir ailleurs qu’on relativise beaucoup sur la place de la Police (et de ses dirigeants) dans notre beau pays. A force de diaboliser, vous rendez votre discours inaudible.
Merci du souhait, L…
mais on est toujours la « sale gueule » de quelqu’un, savez-vous… et vu le flot intarissable de « sales gueules » venant s’exposer a la « torture cocardiere », on se demande quand meme s’il serait bien intelligent de vouloir aller faire mirer la notre sous d’autres latitudes.
Ah mais !… allez donc savoir si certains pays progressistes n’ont pas dote leurs « forces de l’ordres » de sucettes geantes pour les adultes… et de caramels pour les bambins… histoire de les inciter a traverser entre les clous… car a en croire la presse internationale, nos « sales gueules » d’importations auraient plutot eu tendance a vouloir les fuir, ces clous… surtout les clous de cercueil… quand on se donne la peine de leur en confectionner un… voir meme de les inhumer, une fois « pacifies ».
lol!
« Alors qu’il était place Beauvau, Nicolas Sarkozy a clairement…. »
Ben il a clairement fait viré d’un terrain (un temps soit peu municipal…) des familles Rroms!Bof! ils devaient être une trentaine de familles, qui veut dire à tout cassé: 300 personnes. Tout ça parce que glingling passait par là. « Pas belle la france « ? et tout ceci fait sous l’oeil attentif des » forces de l’ordre ». C’est drôle de passer « gardien de la paix » à « les forces de l’ordre »… C’est ça les conséquences… ? Alors si les gendarmes aussi vont être sous la coupelle de ces gens là….faut prendre la route!
Allez dans un pays où la liberté de sol ne se résume pas à un délis de sale gueule.
Bonne route!
@Pascal
Je suis assez d’accord sur le principe globale de votre intervention
@Nicolas
Concernant Philippe Pichon, j’ai peur que son cas ne soit un peu plus complexe à saisir…
Étonnant d’ailleurs qu’il n’y ait eu aucune autre information depuis hier à son sujet…
Mais en France, en matière de sécurité intérieure on a tout en double (Ecoles Police/Gendarmerie, Formation Motard, Formation Cynophile, Groupes d’intervention en nombre important, …)
Cela coute beaucoup d’argent et pas particulièrement mieux équipé.
Prenons l’exemple des Anglais, une seule Police, des Policiers très bien payés et bien équipés.
De quoi parle-t-on?
De la sécurité intérieure des Français et de leurs impôts.
On parle de réforme de l’état, qu’on paie trop d’impôt,…
Mai
Petite parenthèse : lu ce matin dans le quotidien gratuit « 20 minutes » : « Le Commandant de Police Philippe Plichon, auteur de plusieurs livres, dont un « décapant » sur son métier, a été placé hier en garde à vue à l’Inspection Générale de la Police Nationale. Un manquement à l’obligation de réserve serait à l’origine de la convocation ».
Si j’essaye de raccrocher cette nouvelle au sujet du jour, je dirais que décidément policiers et gendarmes ne sont pas très différents, contrairement à ce que l’on pourrait nous faire croire.
Pour en revenir au sujet (merci à Greg de nous recadrer), je voudrais rassurer ce même Greg pour lui dire que la réforme qui va toucher (c’est inéluctable) la Gendarmerie ne va sûrement pas bouleverser la vie de 100.000 familles. Que les gendarmes soient sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur ou de celui de la Défense, cela ne va pas changer considérablement leur quotidien. De plus ils s’y préparent depuis plusieurs années et avancent leurs pions intelligemment pour pouvoir être les mieux lotis possible (et ils ont bien raison, seuls les imbéciles regardent à court terme) le jour où tout cela va être concrétisé. Si les gendarmes ne s’expriment pas beaucoup c’est, je pense, justement parce qu’ils savent que le Génie est en train de préparer le terrain et de construire de bonnes fondations sur lesquelles ils pourront construire un avenir meilleur… au lieu de polémiquer et brasser du vent. Je ne dis pas que Monsieur MOREAS nous interpelle sur un sujet inutile, je dis simplement qu’il a mis en lumière un des nombreux petits coups de pression des gendarmes pour faire accepter, par nos dirigeants, des mesures les plus favorables possible (et je le répète, ils ont bien raison).
@Greg
Que sais tu de nos activités en dehors des quelques minutes passées ici à discuter de manière souvent ludique ?
Rien.
Allons, Greg… pas de defaitisme anticipe !… L’avantage avec les politiciens, c’est qu’ils disposent de toutes une serie d’excuses stereotypees pour justifier un retournement de veste, voir de pantalon !… si ca devait foirer, sur qu’il y aurait une ‘inspiration geniale » qui viendrait subitement… remettre les compteurs (presque) au meme numero qu’au paravant.
Et puis… si la gendarmerie quittait l’aile « protectrice » de la Grande Muette… Elle pourrait ENFIN ! s’exprimer librement, se syndiquer a volonte et tout le toutime… Non ?
Attends… ne crois pas que je joue les naifs ; je me suis plonge dans le debat de bonne foi !
Au fait… un detail quand meme… n’ayant jamais ete collegue de travail de Georges, j’eus ete bien en peine d’etre celui de Marc… Nous n’avons donc pas de souvenirs d’anciens combattants « partages »… Ce qui ne nous empeche pas de communiquer.
Si tu estime avoir des informations a nous apporter ( enfin ; la je parle en mon seul nom… mais je doute que Georges ait cree un forum pour sa gloriole… a mon avis; il n’avait pas du tout besoin de ca)… pour notre edification… moi je suis preneur… La fin de vie n’a jamais represente un gros probleme pour moi, parce que de toute maniere incoutournable, mais mourrir moins con, meme dans les minutes qui suivent m’a toujours semble etre une excellente raison de vivre.
Bien cordialement 😉
Voilà le problème avec la Gendarmerie…
Concernant son avenir, il n’y a que des policiers qui réagissent…
Échangez vos numéros les gars et rencontrez-vous pour parler d’antan. L’avenir de 100000 familles est dans la balance, excusez-nous de ne pas nous passionner pour vos récits d’anciens combattants…
@michel-j
Tu sais, j’ai un copain de promotion qui était officier de sécurité de Monsieur Joxe.
Un jour il va visiter un commissariat (il adorait cela M Joxe..)
Les locaux sont plutôt pourris.
Le Ministre demande au tôlier (au Commissaire de police en language « flic ») :
« Tout va bien, vous n’avez besoin de rien ? »
L’autre, obséquieux :
« Non, Non Monsieur le Ministre, tout est pour le mieux. »
Dans la voiture, M. Joxe s’adresse à mon pote :
« Mais, enfin, pourquoi il ne m’a pas dit qu’il fallait refaire les locaux, je ne suis pas aveugle tout de même ! Qu’en pensez vous ? »
Et mon Hervé de lui répondre, intérieurement mort de rire :
« Vous savez Monsieur le Ministre, les Commissaires de police, ils sont souvent comme cela. Tout va toujours bien. Cela aide, selon eux, à faire carrière.. »
Ceci n’est pas vraiment, comme les autres commentaires plus haut, vraiment HS.
Parce que la réforme à venir, c’est aussi pour ce genre de coutume qu’elle risque de trébucher…
Ca ! Ca s’appelle une « appreciation gentille » envers l’univers des cireurs de pompes se transformant en crabes des qu’une place se libere sur les parrois du panier, ou alors, je n’y connais rien en diplomatie !
Le principal credo du « lecheur » ; menager le patron !
La meilleure facon de faire parvenir un papier sur le bureau d’une sommite ; courtiser la femme de menage… Pas parce qu’elle sera fatalement de moeurs plus libres que la secretaire, mais parce qu’elle est la derniere a passer par la piece pour s’assurer de l’absence de la moindre poussiere.
Quoi que… vraiment a tres haut niveau… ou alors, il faut aimer les chaines (de huissier) ou les fourrageres (de la garde republicaine)… 😉
Nicolas,
J’arrivais du Ciat Belleville.
Les RG, c’était loin…;-)
Et puis j’ai beaucoup aimé la vie à Chambéry.
Et même à Chambéry le haut ou j’ai été adjoint du poste de police.
Petite anecdote.
Le poste de police venait d’être construit, au pied d’une barre d’immeuble.
Inauguration par M. Quiles lui-même.
Déjà, même si j’avais mis un costume, avec les cheveux longs et ma barbe d’une dizaine de jours pour cause de points de suture au dessus de la lèvre, je faisais un peu désordre.
Le ministre me demande si je suis éducateur. Cela part bien.
Plus tard, voulant sans doute rattraper ce qui pouvait être considéré comme une gaffe, il me dit « C’est beau, cela vous plaît ? »
Je lui réponds : « Vous savez Monsieur le Ministre, je viens du Commissariat de Belleville, à Paris, dans le XXeme arrondissement, et là bas nous demandons depuis des années juste que l’administration nous livre de la peinture pour faire les travaux nous-mêmes tellement c’est sale…Alors ici, c’est forcément bien… »
Il me regarde éberlué et remonte dans sa berline noire.
Le lendemain, mon ancien patron, à Belleville, qui désespérait de faire une demande de travaux tous les mois depuis des lustres, me téléphone et me dit « Tu sais quoi Marco ? Ton petit mot au Ministre de l’Intérieur. Et bien la rénovation des murs commence dès la semaine prochaine… »
CQFD.
Depuis ce jour là, je me suis toujours demandé si les Ministres de l’Intérieur successifs, et la hiérarchie sommitale globalement, sont effectivement informés de comment cela fonctionne à la base…
Personnellement, j’en doute un peu.
@Marc,
Il est vrai que le cote un peu « vieille France » de Mr Eric de Montgolfier peut parfois derouter… ainsi que sa facon « aristo » de relever la tete pour vous mirer de la narine chere a de Gaulle… mais bon !… s’il sent qu’en face le terrain est « solide », il redevient vite plus abordable.
En parlant de lui… il va se retrouver a la barre, mais du mauvais cote cette fois ; a Lyon… pour avoir, pretend un directeur de prison, « donne verbalement l’ordre » du « maintien au chaud » d’un detenu ( Le Sultan)venant d’etre elargi par le JLD, le temps d’une inculpation dans une autre affaire.
Pas du tout le genre du bonhomme le cote « insidieux » de cette demarche. Mais, enfin… on peut accorder au ministere publique une presomption « de culpabilite » … compensant la « presomption d’innocence » reconnue aux « mis en examen ».
L’ironie est extravagante sachant que les memes faits perpetres sciemment, avec tout un planel d’envoyes speciaux en guise de temoins, s’est deja vu sanctifiee par les differentes cours de…. hum !… dans ce type d’expose, ce mot m’ecorche le clavier, mais puisque l’accaparement du titre est tres vieux ; « justice ».
En fait, puisqu’il est courtois d’en revenir au sujet de ce topique ; je pense sincerement que l’equite et l’amour de la justice peut etre respecte a tous les niveaux de la hierarchie… et j’ai connaissance d’un cas bien precis ou un simple inspecteur, mandate pour « interroger en douce » une gamine de 11 ans sur le chemin de l’ecole, a l’insu des parents, a monte trois enormes bateaux consecutifs pour expliquer le « ratage »… au point que la hierarchie, juge d’instruction compris, a prefere s’abstenir de ce singulier…. « temoignage », de toute facon irrecevable.
Donc… a moins d’un changement de regime avere a fort relents pestilentiels, les divers remaniments en matiere de forces de l’ordre auraient sans doute du mal a pervertir un certain esprit de (vraie; humaine) justice.
@ Marc (désolé si nous nous éloignons du sujet, à savoir la peur du gendarme, en tout cas celle de leurs directeurs)
Une petite visite aux RG vous aurait pourtant permis de savoir que Chambéry (très agréable bourgade savoyarde où j’ai commencé mes études de droit à la fin des années 80) faisait (et fait peut-être toujours) partie des X villes les plus « sensibles » (policièrement parlant) de notre territoire. Je ne suis donc pas étonné que vous n’ayez pas chômé.
@Nicolas
Une petite ville à la montagne.
C’est ce que je pensais en arrivant de Paris.
Des vacances presque…
En réalité, je n’ai jamais autant bossé, ni enchaîné autant d’affaires criminelles…
😉
@ Marc
Chambéry est une petite ville, on s’y croirait un peu à la campagne, d’où votre lapsus sur le « prés » ?
Oui, je sais.
Prêt. et non « Près »…
Mille excuses…
La confusion vient du fait que je travaille avec les informations en bruit de fond.
J’ai été troublé par la demande de crédit au Gouvernement par le patron de Renault.
Avec la crise, pour les industriels; « le bonheur est dans le prêt ».
fin du HS
@michel-j
J’ai travaillé à Chambéry du temps ou Monsieur De Mongolfier y était Procureur.
De très bons souvenirs, et les meilleures notes d’OPJ que j’ai signé dans ma carrière.
Un homme sympa, un peu étonnant parfois, mais près à donner son concours, notamment sur des points de droit, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
Par contre, il ne fallait pas se rater, mais il était très intransigeant également avec lui-même.
Il m’avait un jour résumé son principe de travail de façon lapidaire :
« Je n’ai pas le droit à l’erreur. ..
Vous non plus ! »
En plus, il possède un humour à froid un peu acide.
Pour revenir au sujet, un jour il me demande :
» Alors Monsieur Louboutin, cela se passe comment avec les Gendarmes de la SR ? »
Je réponds (un peu fayot) : »Cela se déroule bien Monsieur. En bonne intelligence. »
Il sourit en me regardant dans son attitude un peu particulière, en levant un peu la tête et en tendant le cou en arrière.
« Vous savez ce qu’on en dit, Monsieur Louboutin. ? »
Moi (me demandant où il voulait en venir) : »Euh…non Monsieur. »
Lui :
« Si je comprends, cette relation avec les Gendarmes, c’est en quelque sorte de « l’intelligence avec l’ennemi »… »
Puis il se marre doucement et nous reprenons la discussion sur la présentation de la procédure de flag qui nous réunissait cet après-midi là…
En melangeant les deux et en secouant bien, serait-il possible qu’il en sorte quelques « bebes eprouvettes » capables d’obeir inconditionnellement a un Eric de Montgolfier, par exemple, pour traquer le delinquant la ou il se trouve… cad ; sans distinction de grade, de fortune ou de statut social ?… En fait ; oeuvrer pour LA Justice… celle qu’on attends tous… avec plus de ferveur que le retour du Messie !
Savoureux tout de même ce courrier.
Voilà trois civils ayant commandés la Gendarmerie qui s’en prennent à cette réforme plaçant formellement (puisque c’est déjà le cas dans les faits) cette Arme, pour ses missions de sécurité publique, sous la direction du Ministère de l’Intérieur, c’est à dire un commandement … civil…!
Je suis évidemment d’accord avec la différence de statuts pointé par J. Mestries quant au problèmes éventuels de disponibilités à deux vitesses entre policiers et gendarmes. Idem pour la « polémique » à deux balles sur celui des officiers de gendarmerie attisée par les commissaires de police, mais également les officiers de ce corps. Ces derniers ont d’ailleurs le c.. entre deux chaises, puisque s’ils reconnaissent en général ne pas être des équivalents des Officiers de Gendarmerie, ils n’en sont pas moins pas moins des sous officiers…
Par contre, à la lecture de : »Elle comporte de manière non déguisée, la cannibalisation de cette Institution, car force est de constater que la mutualisation ne concerne que les moyens de la Gendarmerie. » je ne peux que constater que les moyens dont il est question n’appartiennent pas de droit à la Gendarmerie, mais à L’Etat qui détient la charge régalienne de leur emploi.
Enfin, la fin me fait sourire, car je l’ai pronostiqué depuis de longs mois.
Ce n’est ni plus ni moins que la naissance formelle du syndicalisme dans la gendarmerie. Et de son engagement politique.
Une partie des gendarmes se comporte donc déjà comme une force civile, avec immédiatement, comme on peut le déplorer dans la Police, non comme souci l’efficacité de la mission de sécurité publique, mais la défense d’intérêts catégoriels et/ou politiques.
Qui prend le pari de la reprise des thèmes de l’association « Gendarmes et citoyens », si la polémique s’engage sur l’examen au Sénat de ce projet de loi, par les responsables politiques de l’opposition ?
Les mêmes qui défendaient avec conviction il y a quelques années l’extinction d’une force militaire chargée de missions de police…(si si cherchez bien !)
La mutualisation des forces de police et de gendarmerie devrait servir en premier lieu la sécurité intérieure et par là même la protection optimale de la population.
C’est sans doute là l’urgence des réflexions à mener :
La recherche par la co-production de la sécurité publique par les deux corps de l’efficacité la plus adaptée et de la meilleure mutualisation des compétences, et il y en a d’excellentes dans les deux composantes de la force publique.
Au lieu de cela, nous assistons à des querelles corporatistes, dans les deux camps, qui malheureusement prendront vite des couleurs politiques…
Enfin, cette lettre est reprise dans le Point.
Je vous indique le lien.
Il y a une indication sur la piste à suivre à propos des débats catégoriels à venir, dans cet article.
…
« La vérité est ailleurs…. »
😉
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/trois-de-ses-anciens-directeurs-contestent-la-reforme-de-la/1648/0/299908
@ Moreas
« Exemples basiques » je ne sais pas, mais de simples anecdotes certainement. Personnellement je ne vois pas le problème majeur que représenterait une fusion de la Police et de la Gendarmerie, ces deux corps ayant finalement les mêmes missions, quasiment les mêmes droits et les mêmes devoirs. Pour aller plus loin je m’interroge même sur la justification, dans notre pays, d’une force militaire avec des pouvoirs de police Est-ce si sain que cela ? Simple question.
@ Nicolas
Il y a de la provocation dans les propos des anciens DGN, mais c’est sans doute un moyen pour attirer l’attention. C’est loupé. À ce jour, aucun média n’a repris leurs propos. Étonnant, n’est-il pas ?
Quant aux exemples, vous pouvez cliquer sur « rien n’est prévu », ci-dessus. Mais il s’agit, je le reconnais, d’exemples basiques.
Arguments peu convaincants… en tout cas c’est comme cela que je les perçois. Je comprends l’inquiétude des gendarmes mais les explications avancées ne m’apparaissent pas très pertinents. Qu’ils expriment réellement le fond de leur pensée, ce sera plus intéressant. Quant à la question finale de Monsieur MOREAS, peut-être pourra t-il nous fournir des exemples où l’existence parallèle de ces deux forces de police a servi de « garde-fous ».
Bonjour.
C’est bien tardivement que ces trois anciens patrons de la Gendarmerie se réveillent, car le projet en cours a été annoncé en 2002 par Sarkosy. Il a été repris en novembre 2007 sous la forme d’une déclaration historique.
Il est possible de condenser cette réforme « historique » en quelques mots : L’intégration de la Gendarmerie dans la police Nationale.
Elle comporte de manière non déguisée, la cannibalisation de cette Institution, car force est de constater que la mutualisation ne concerne que les moyens de la Gendarmerie.
La Gendarmerie va être morcelée en une gendarmerie territoriale qui sera sous la coupe du ministère de l’Intérieur et le reste sera maintenu à la Défense.
Nous avons déjà vu le syndicat des commissaires de police intervenir et obtenir satisfaction sur un point qui ne le concernait visiblement pas puisqu’il s’agissait du statut des officiers de gendarmerie. Cela en dit long pour la suite.
La gendarmerie devient de fait, une force de police comme une autre. Elle ne sera plus une force intermédiaire qui avait été voulue pour tenir à l’écart les autres armées du maintien de l’ordre.
Les magistrats n’auront plus qu’un seul destinataire à leurs réquisitions judiciaires, les Préfets.
Les Gendarmes dont les temps de travail ne sont pas comptés seront employés abusivement en complément des policiers et en force d’appoint.
Cette réforme porte en filigrane, une révision de la répartition territoriale qui recentrera fatalement les gendarmeries sur les plus grosses agglomérations. D’une force de proximité, elle devient une force d’intervention. Enfin, ce projet porte en lui le constat que vont faire les élus locaux et la nécessité qu’ils vont découvrir de créer des police municipale.
L’association Gendarmes et Citoyens, bien que tenue à ostensiblement à l’écart des débats par le pouvoir, vient de publier un appel aux Sénateurs pour que cette grande institution de la République ne soit pas sacrifiée dans l’indifférence générale. ( http://blog.gendarmes-et-citoyens.fr/?p=63 )
Par ailleurs, cette association laquelle j’appartiens, si elle ne parvient pas à maintenir le caractère militaire de la Gendarmerie qui lui est nié dans les faits, malgré des discours rassurants, s’engagera afin que les gendarmes ne soient pas les bonnes à tout faire des services préfectoraux.
Voilà une dernière donnée qui doit être prise en compte.
En effet il n’est pas acceptable de laisser le statut militaire aux gendarmes, uniquement pour les priver des droits fondamentaux des citoyens, uniquement pour qu’ils obéissent en silence, uniquement pour réprimer tout moyen d’expression.
Il y a un choix à faire. Soit la Gendarmerie reste militaire et ses personnels restent militaires, soit, c’est une force de police civile, et il est dangereux pour tout le monde qu’elle soit composée de militaires. Comment l’appeler alors : Une milice ?
Que les parlementaires choisissent, c’est leur rôle. Mais qu’on leur fasse passer la fin de la Gendarmerie pour un simple ajustement est un peu gros.
J’ai du mal à vous suivre : nous savons que l’obligation de requérir était purement formelle, les ordres de réquisition préfectoraux étant bien souvent établis a posteriori, pour régularisation – en cas de besoin, vous croyez vraiment que le Com Gend demandait l’ordre écrit AVANT d’intervenir ?!
Quant à l’atteinte à la « souveraineté » de l’autorité judiciaire, ça me fait peine de voir Dintihlac prêter son nom à un argument pareil 🙂
Le coeur du problème est bien davantage à mon sens dans ce que soulignent le commentaire précédent et la fin de votre post.
Oui.
Peut être.
Ces grands principes n’ont pas posé de problème pour l’intégration des unités militaires (UISC) dans le cadre global de la Sécurité Civile, qui dépend du Ministère de l’Intérieur…Et cela depuis 1974.
Il suffit de lire les organigrammes pour ce rendre compte des doublettes d’unités entre Police et Gendarmerie, et aussi d’avoir un peu de « bouteille » en matière de sécurité intérieure pour avoir en tête les querelles de préemption tant au niveau géographique que techniques d’affaires judiciaires…
Il est sans doute temps d’optimiser les forces de sécurité intérieure.
Tout cela me semble plus des querelles de « chapelles » qu’autre chose. Il suffit de constater la « bourre » que se tirent les officiers de gendarmerie et les commissaires de police pour savoir qui demain tiendra les rênes de cette future organisation, à coups de communiqués et de déclarations plus ou moins adroites.
Le vrai débat n’est peut être pas là, mais dans l’étude d’une vraie doctrine d’emploi commune et optimisée sur la qualité, c’est à dire pas de culture de gestion genre « hypermarché » que l »on peut parfois constater dans la PN.
Nous en sommes loin…