Hier, c’était la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie. En mémoire aux 23.000 soldats et harkis qui sont morts durant ce conflit. Ce même jour, le président de la République a décidé de revêtir son uniforme de chef des armées. Et il a déclaré : « Aujourd’hui, nous intervenons en Libye … D’ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville [Benghazi]. D’ores et déjà d’autres avions, français, sont prêts à intervenir… ». Suivant en cela point par point les conseils éclairés de son nouveau mentor : BHL en personne. Et, toute la classe politique, comme un seul homme, s’est levée pour applaudir cette virile décision. Normal, puisque « nous le faisons pour protéger la population civile de la folie meurtrière d’un régime qui en assassinant son propre peuple a perdu toute légitimité ».
Quel lien entre l’Algérie et la Libye ? En dehors de la coïncidence des dates, pas facile de répondre à cette question. Et pourtant, dans les deux cas, il s’agit bien d’une guerre civile. Aujourd’hui, nos forces sont engagées sur un sol étranger pour épauler des populations civiles en rébellion contre l’autorité de leur pays. Sur la pression de la France, la résolution 1973 de l’ONU a été adoptée afin de protéger « les manifestants pacifistes » (ainsi désignés par Hillary Clinton) de la répression féroce des forces loyales de Kadhafi (voir le site Agoravox).
On n’est pas loin du nouvel ordre mondial cher à George Bush.
Alors que la répression des manifestants est peut-être aussi féroce dans d’autres pays arabes, on ne peut s’empêcher de s’interroger : Va-t-on également intervenir au Bahreïn, au Yémen… ?
Et que se passerait-il si demain, l’Algérie, pays frontalier avec la Libye, décidait également de renverser le régime de Bouteflika ? Sommes-nous prêts à bombarder Alger ?
Le 19 mars 1962 est la date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu proclamé par le général de Gaulle, suite aux accords d’Évian. Le référendum qui a suivi a recueilli 90 % de réponses positives : les Français étaient donc contre la guerre d’Algérie. Je me demande ce que donnerait un référendum sur la décision d’engager nos forces en Libye ? Très bizarrement, je n’ai même pas vu un sondage sur la question…
Rappelons que la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies parle de « toutes les actions nécessaires, y compris militaires ». N’a-t-on pas mis la charrue avant les bœufs ? Avant d’ouvrir les hostilités, a-t-on réellement réfléchi aux autres possibilités ? Et quelles décisions sur le plan humanitaire, alors que des centaines de milliers de personne vivent l’exode ?
Je sais, je nage à contre-courant. Mais ces derniers mois, le survol des « cygnes noirs » me donne un peu le tournis. En 2003, lors d’une allocution, Jacques Chirac a déclaré : « La guerre, c’est toujours un ultime recours, c’est toujours un constat d’échec, c’est toujours la pire des solutions, parce qu’elle amène la mort et la misère. »
Pas mieux.
_______________
Merci pour le partage de ces informations, je trouve blog très formidable Merci !!!
Bon j’entends qu’on parle de moi… mais, Péhène, chaire ne s’écrit pas avec ai…
J’étais sur le fil voisin (les aliénés) et là aussi il y aurait beaucoup à dire.
Sortons de la transe dissociative et renouons le dialogue. Il fait beau. Enfin, ici oui.
Vous disputez pas ça sert à rien.
Comme ça on ira pas loin.
😉
Et comme GM est en train de nous concocter un nouvel os à ronger, je me demande de quoi il vas être question cette fois.
J’ai hâte… il est infatigable… moi ça m’épuise tous ces blogs à gérer en même temps.
Ah et puis si vous avez remarqué que des fois j’écris des trucs pas trop en rapport avec le sujet local, ne vous inquiétez pas, c’est que je me trompe de fenêtre et poste dans le mauvais endroit. Je devrais m’interroger…
je dissocie, je dissocie…
Et qui dit so si … en fait c’est la même chose. Cool et à plus tout le monde.
So what ?
@ Le gendarme
« chaire à canon »
Voilà un évêque bien menaçant envers son auditoire !
@ Marrananrolles :
« Les harkis et leurs descendants, dans leur immense majorité, “respirent” la France, beaucoup plus que certains gaulois »
Certes.
Mais je ne vois pas le rapport avec mes propos qui était que les harkis ne sont pas pas des « appelés » comme les autres…
Ils étaient d’ailleurs utilisés différemment – en tant que chaire à canon – des appelés français non-musulmans.
@ un flic :
« le 19 Mars n’est certainement pas la date de la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie »
Ah, si!
C’est bel et bien la date retenue pour la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie. Très officiellement et sans aucun doute.
Ce qui ne veut pas dire que le 19 mars 62 marque la fin réelle de la guerre d’Algérie, la dessus, tu peux développer si tu veux, jeune flic.
Deux fois que j’écris un truc d’anthologie. Et pfiout… disparu. C’est la « gomme » magique !
Pas grave. C’était dédicacé spécialement à LFd’AaN.
M’en vais invôôôquer les Dieux du courage et de la mémoire et je reviendrai.
C’est le silence des agneaux.
Hannibal Lekter va en croquer plus d’un avec sa plume tranchante.
Planquez vos coucougnettes. ça va saigner.
…/… Silence sur les valisettes de pognon qui voyagent à l’Oeil avec des passeports diplomatiques.
Saint-Louis, sous son chêne y doit se tordre. Ah ! Les infâmes.
Allez, Louis, remets-toi.
Prends une bière ça va passer.
Ils ont osé.
Même pas mal. La mode du député façon immaculée conception habillé chez Dior.
C’est pas l’heure de me branler les états d’âmes sur les politiques véreux. Ils ont du répondant. Les sept nains sont passés par là pour tout nettoyer.
On sait même pas exactement combien ils sont.
Moi j’ai envie d’harponner dukan.
Il veut tous nous affamer ou quoi ?
Trois millions d’exemplaires vendus. Plus des actions dans le cours du son d’avoine.
D’accord je prends conscience de la notion de finesse de voile. J’affine. Je passe à travers les murs. A travers les blogs.
Je n’existe même plus.
Je suis néantisé. Je sens le rien. Et même pas une poignée de diam’s pour me fourrer dans les orbites. Ah la philosophie d’ argot. L’argot de la philo.
On passe de la guerre à la guerre à la guerre à la guerre.
Et toujours derrière nos écrans. Là où la violence est asceptisée. Bien propre sur elle.
Elle s’habille pas au rayon zara. Lal haine tient salon à l’International.
tiens quelqu’un vient !
Non, c’était juste une impression.
Je suis toujours seul face à l’écran.
(fin provisoire de moi)
Stace se redressa : « Tu peux apprécier le grand amour dont je brûle pour toi, puisque j’oublie notre vaine apparence, pour traiter un esprit ainsi qu’un corps de chair. DAnte(Purgatoire)
La Dame du Lac c’est dans une autre histoire.
Celle qui vient de s’effacer.
Marlowe l’attend. C’est moi. Non c’est toi.
Le détective. Bon d’accord. Alors c’est toi.
…/… Galehaut fut le livre et son trouvère : en ce jour-là ne lûmes plus avant.
tanti baci da lit gui-eri. (guineru ?)
« On peut alors dénoncer avec virulence l’inertie sur ses massacres, des différents gouvernements Français. »
Plus que d’inertie du gouvernement, je parlerais de silence et d’aveuglement volontaire de la société française : gouvernement, élus, journaliste, citoyens,…
Silence sur le nucléaire, silence sur l’extraction de l’uranium, du coltan, du souffre et autres minerais dangereux, silence sur les « affaires » africaines, silence sur les dictatures amies, silence sur l’Histoire et sur l’actualité, silence dans l’armée, silence sur les véritables guerres menées qu’elles soient officielles ou non, silence sur le trafic de hachich de notre ami le roi du Maroc(depuis 40 ans!), silence sur les trafics de l’héroïne afghane, etc.
C’est assez différent d’une simple « inertie », car ça participe de fait.
Et c’est chacun d’entre nous qui participe par ce silence rassurant, même si ceux qui ont les mains dedans jusqu’au coude sont certes à chercher plutôt parmi nos dirigeants.
le 19 Mars n’est certainement pas la date de la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie . Toutes les associations d’anciens combattants sauf UNE la FNACA sont bien d’accord là dessus .
Il est vrai que les objectifs de cette intervention restent dans l’ensemble assez flous.
Les rebelles libyens ont demande cette intervention. Ne rien faire comme lors du génocide rwandais n’est pas non plus une solution. Derrière tout cela il a bien entendu du business, mais si on avait rien fait, on aurait pu penser que c’était pour plaire a Khaddafi et son pétrole.
Toutefois, je trouve positif que des gens s’interrogent sur le bien fonde de l’intervention et reste attentif aux prolongements. Il y a une vraie prise de conscience dans l’opinion que la guerre n’est pas toujours la solution et c’est tant mieux.
Le 19 mars 1962 n’est certainement pas une date de commémoration pour les harkis. Le 19 mars 1962 célèbre le cessez-le-feu en Algérie. Pour les harkis il symbolise le reniement de leur mère-patrie, qui en a laissé des milliers avec femmes et enfants sur le sol algérien, et bientôt ces milliers de vrais fidèles à la France seront lynchés, ébouillantés, castrés, enterrés vivants, mangeront leurs décorations, pendus etc…. non pas par les fellaghas du FLN mais par tous les résistants de la dernière heure. Voilà ce que symbolise ce 19 mars 1962 !
@ Le gendarme
Désolé de vous contredire concernant les harkis.
Pour avoir participé à des réunions de leur comité national il y a quelques récentes années, je peux vous dire que je n’ai pas croisé dans l’assistance, quelle que soit la génération de mes interlocuteurs et interlocutrices, de personnes indifférentes à leur patrie, la notre.
J’en ai ressenti une très forte émotion, et perçu le décalage des discours prononcés par nos élus en ces circonstances.
Les harkis et leurs descendants, dans leur immense majorité, « respirent » la France, beaucoup plus que certains gaulois et évidemment sans comparaison avec les hordes de petits cons qui sévissent dans certaines villes et quartiers de notre territoire national.
c’eszt vrai qu’il est toujourzs déplaisant de voir disparaître ses propos, voire qu’ils soient déformés et/ou mal perçus.
Bonsoir M.Moréas,
Une petite erreur s’est glissée dans votre billet… volontaire ou paspeu importe, une correction s’impose dès lors !
Les HARKIS étaient des soldats Français comme tous les appelés ou engagés durant cette guerre…
De part celà, je vous prierai de corriger votre grossiere erreur historique M. le Commissaire !
Merci.
Rédigé par : Fassbinder | le 22 mars 2011 à 02:07 | Alerter
Bravooo
Rédigé par : comparatif santé | le 22 mars 2011 à 06:47 | Alerter
“Les HARKIS étaient des soldats Français comme tous les appelés ou engagés durant cette guerre…”
Vraiment ?
Ils avaient le doit de vote, comme tous les appelés français non-musulman, donc ? Ils venaient d’une lointaine métropole et ne parlaient pas la langue du bled ou ils opéraient ? Ils ne risquaient pas des châtiments plus cruels encore parce qu’ils étaient vu comme des “traitres” ?
En êtes vous bien sûr ?
Non, les harkis n’étaient pas de simples soldats comme les autres et ils n’étaient pas vraiment français à part entière, qu’ils s’en défendent ou non.
Rédigé par : Le Gendarme | le 22 mars 2011 à 09:25 | Alerter
Quelqu’un ici saurait-il où je peux trouver l’extrait du discours (l’intégrale video/sono non retouchée si possible) où Feu Georges Freche a traité les harkis de sous-hommes ?
Je me souviens au moment des faits, avoir juste entendu, l’espace d’un JT les propos en direct mais jamais plus ensuite. Et sur le net on ne retrouve que des commentaires, de commentaires, de commentaires d’extraits de presse, donc sujets à caution.
Et comme je n’ai pas le temps de me replonger dans toute la procédure.
J’ai un doute soudain sur ce qu’il voulait dire en parlant de « sous-hommes » à propos des Harkis.
Je pense qu’il a été mal compris.
Où s’est-il mal exprimé.
Il était pourtant un érudit à ce qu’on croit savoir.
Les harkis en tant qu’Hommes auraient donc dû faire prévaloir leurs Droits en tant que tels.
Et si j’en crois les interventions de Fassbinder et Gendarme, diamétralement opposées je ne peux pousser plus loin ma lecture tant que je n’ai pas les éléments afin d’éclaircir mes doutes.
Une pensée : Maître Capello est mort.
Pax
Nourin pleure !
Et les trouilloteuses de mémoires continuent sur le net.
Un clin d’oeil écrit car je n’ai pas trouvé les liens smileys
😉
» Tout ceci n’a rien à voir avec la survie de quelques insurgés ni avec les droits de l’homme ou la liberté…… »
Ah magie de la sémantique, » laissé massacrer des milliers de personnes et pas que des rebelles armées » cela se transforme en survie de quelques insurgés. A croire que plus les victimes d’un tyran sont proches de nos frontières, dans des pays ou nous pouvons intervenir aisément, moins nous devons nous en préoccuper.
A contrario on peut et on doit se lamenter sur les victimes au Kurdistan, Timor, Yemen, Tibet, etc…. . On peut alors dénoncer avec virulence l’inertie sur ses massacres, des différents gouvernements Français. Mais alors j’aimerai bien que l’on m’explique, comment la France pouvait intervenir concrètement pour faire cesser ces massacres. Hormis des protestations et voir pressions diplomatiques, on était bien incapable et / ou dans l’impossibilité de faire cesser ces crimes de masse :
– Contexte géo – politique – militaire dans la région concernée : nous ne sommes pas une super puissance militaire et politique tel les USA ou feu l’URSS. Dans les cas cités ci – avant et bien d’autres, on se serait heurté frontalement à elles ou leurs alliés
– Eloignement géographique et limites de nos possibilités d’engagement militaire. Nous n’avons pas les moyens d’une intervention significative à plus de 1 000 km de chez nous, et vis à vis de régimes disposant d’armées structurées. Ceux – ci le savent fort bien, et les éventuelles menaces militaires que nous ferions seraient sans aucune crédibilité
Dans les années 80, on a pu faire l’amer constat de tout cela au Liban. Malgré un engagement militaire significatif et couteux en vies, une volonté politique forte, nous n’avons fait que de la « figuration ». Notre intervention hautement contestable en Afghanistan, en est une parfaite illustration. Là bas nous n’avons qu’un rôle de supplétifs vis à vis des USA, et sommes bien en peine de peser sur leur stratégie politico – militaire dans ce pays
Ce procès bien justifié au sujet de la neutralité, bienveillance et voir connivence, vis à vis des auteurs de ces divers massacres. Il faut le faire avant tout aux grandes puissances : USA, URSS puis maintenant Russie, Chine. Voir ce qui se passe au Conseil de sécurité de l’ONU, ou rien n’est possible sans leur accord ou non accord
Pour en revenir à la Libye, il faut être sérieux et ne pas surestimer les enjeux économiques. Hormis son pétrole, quelles sont ses ressources minières ? Mais ce premier, ce n’est que 2 % des ressources mondiales et qui décroîtront dans l’avenir. Quand à son marché intérieur, avec 8 millions d’habitants il reste des plus limité . De plus, ce pays est loin d’avoir » l’aisance » financière des pétro – monarchies du Golfe
Si dans cette affaire Libyenne, la composante économique était aussi importante que certains semblent le croire, les USA se seraient bien plus impliqués : initiateur et leader de l’intervention militaire, ou torpillage de toutes velléités en la matière. Leur contribution militaire actuelle aux opérations est assez limitée, et bien circonscrite. Ce n’est qu’une engagement à minima, afin de s’assurer la bienveillance et reconnaissance du couple Franco-Britannique
« On a déjà vu dans les années 80 et 90, comment Kadhafi à réprimer de manière sanglante des rébellions locales. »
Oui, et aussi les kurdes que Saddam avait gazé…
et le président rwandais qui a participé au génocide et qui est encore en place…
et quelques autres exemples qu’on a parfois soutenu, parfois condamné du bout des lèvres, parfois « oh, ben, j’ai rien vu, nan, de quoi ? le Timor ? C’est ou ça ? un génocide ? ah bon… je sais pas »
Tout ceci n’a rien à voir avec la survie de quelques insurgés ni avec les droits de l’homme ou la liberté.
Pas plus que nous n’intervenons en Afghanistan pour libérer les femmes (bien plus dignes d’êtres soutenues que ces pétasses de saoudiennes qui n’ont que ce qu’elles méritent, n’est-ce pas!)
Non, le droit, la liberté, la démocratie n’ont rien à voir dans ces guerres, dans ces alliances, ces coalitions, ces bombardements et ces batailles médiatiques. L’enjeu est ailleurs : il est dans les marchés des produits et matières premières nécessaires au fonctionnement de ce système économique injuste, violent, stupide, répressif et régressif.
Coltan, uranium, lithium, gaz, pétrole et tant d’autres matières nécessaires pour construire, vendre et transporter les produits de grande consommation, et aussi les chars et tanks, avions de chasses et missiles, bombes à fragmentation et mines anti-personnelles…
Bref : quand un dictateur est trop usé, il suffit d’en changer…
C’est ce qu’on fait.
« Les HARKIS étaient des soldats Français comme tous les appelés ou engagés durant cette guerre… »
Vraiment ?
Ils avaient le doit de vote, comme tous les appelés français non-musulman, donc ? Ils venaient d’une lointaine métropole et ne parlaient pas la langue du bled ou ils opéraient ? Ils ne risquaient pas des châtiments plus cruels encore parce qu’ils étaient vu comme des « traitres » ?
En êtes vous bien sûr ?
Non, les harkis n’étaient pas de simples soldats comme les autres et ils n’étaient pas vraiment français à part entière, qu’ils s’en défendent ou non.
Bravooo 🙂
Bonsoir M.Moréas,
Une petite erreur s’est glissée dans votre billet… volontaire ou paspeu importe, une correction s’impose dès lors !
Les HARKIS étaient des soldats Français comme tous les appelés ou engagés durant cette guerre…
De part celà, je vous prierai de corriger votre grossiere erreur historique M. le Commissaire ! 🙂
Merci.
marrananrolles a dit : « Si l’un de nos glorieux pilotes de chasse meurt en opération, pourra-t-on lui accorder l’épitaphe “mort pour la France”[fin de citation]
On est en droit de se poser la question. On serait tenté de répondre non. Et l’implacable logique voudrait qu’on écrive « mort pour rien » ou alors relancer la sempiternelle question « pour défendre les intérêts de qui ? ».
Eh oui. Rien de nouveau sous le soleil (en français dans le texte) La question demeure. Implacable. Le mobile.
Elémentaire n’est-ce pas ?
Mais pourquoi personne n’a jamais la réponse ?
En effet nos chères têtes blondes ne peuvent toujours pas vivre en trois D et en temps réel, sur leurs tablettes en réalité augmentée, ce qui se passe à bord d’un de ces « prestigieux avions de chasse » en mission dans la VRAIE REALITE. En effet, même si on peut visiter le coquet 60m de Mr Desjoyeux, la 3D expérientielle embarquée à bord des cockpits et des percuteurs des bombes descendant vers l’objectif n’est toujours pas en vente pour le grand public, ni même le logiciel pour pénétrer les comptes secrets des bénéficiaires, puisque les listings soit disparaissent, soit sont illicites.
ça fafnir… ça fafnir comme dirait Siegfried.
Un lociel pour tout Savoir, tout Manager, tout Comprendre.
En vente prochainement ici : non, ce n’est pas mon site :
http://www.3ds.com/fr/company/
krêk… krêk…
mais l’actualité n’attend pas.
Je dois préparer mon dossier pour réclamer des dommages-intêrets à Google pour atteinte à ma vie privée. Je ne m’étendrai pas en temps de guerre sur un sujet aussi explosif et vais de ce pas faire tourner une table pour savoir qui a assassiné Domarchi.
Ceci dit, je ne savais pas que Chirac avait versé son sang en Algérie.
Las ! On ne peut vraiment pas TOUT savoir.
Tout se connecte à tout dans l’Univers
Conclusion : la guerre « PAS GLOP »
Brise Marine
La chair est triste, hélas! et j’ai lu tous les livres.
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux!
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!
Stéphane Mallarmé
😉
Selon le NYT, Sarkozy a rendu furieux le commandement allié lorsqu’il a décidé de frapper sans l’aval de ce même commandement.
Je n’ai malheureusement pas put trouver cet article qui a dut être effacé-caché de l’internet français.
Il aurait put décidé l’attaque la nuit afin de profiter de l’obscurité et ainsi de donner le plus le sécurité possibles aux pilotes mais cela ne correspondait aux heures de prime time.. Dans un autre pays ce genre de comportement pourrait être assimilé à la haute trahison.
Je partage vos interrogations et les raisons de ce « traitement de faveur ».
Si l’un de nos glorieux pilotes de chasse meurt en opération, pourra-t-on lui accorder l’épitaphe « mort pour la France » ? Non, hélas en la circonstance.
J’aimerai lire les analyses qui ont pu conduire à un tel engagement car, au risque de paraître cynique, les arguments humanitaires me paraissent bien spécieux.
Plus subjectivement, l’armée française n’a jamais rendu autant d’effectifs et dans le même temps été engagée sur des théâtres extérieurs.
Et concernant votre conclusion, faut-il rappeler que notre président de la république chef des armées actuel a fait partie de ceux que l’on appelait il y a peu « les planqués » du service national quand son prédécésseur a versé son sang d’officier du contingent sur la terre d’Algérie…
Ha la France, championne du monde de « don de leçons ». Nous sommes fichtrement prétentieux d’affirmer que notre parole est bonne et sage. Chacune de nos interventions internationales sont faites au nom des droits de l’homme, la liberté, la sagesse et la gentillesse.
Quelle hypocrisie… Tu as raison « disach », il se trouve qu’on n’est pas aussi « gentils » avec tout le monde. Cela fait des années que les palestiniens jetent des pierres (à défaut d’avoir autre chose à faire) contre les chars israeliens, et la, personne, plus de belles paroles, plus de bonnes intentions, plus rien…
C’est une honte…
A mon avis, on n’a rien à foutre là-bas. Ils sont chez eux, c’est leur révolution. Nous avons fait la notre il y a deux cents ans, qu’ils fassent la leur. Et le monde se portera bien mieux sans ces ingérences qui sont « censées » protéger les populations civiles.
A moins qu’il y ait autre chose la dessous… des millions d’euros à prendre par exemple…
comme c’est bizarre , cette attaque survient a la veille des élections cantonales et occulte encore la branlée que c’est pris l’ump.
Merci pour l’invitation à raison garder face à ces mystérieux deux poids, deux mesures. Lorsque des manifestants désarmés réclament à Bahrein plus de démocratie et se font déloger dans le sang grâce à l’intervention de troupes étrangères (saoudiennes), personne ne dit mot. Lorsque les Gazaouis subissaient les tirs de l’aviation israélienne, personne n’a invoqué un droit de protection des civils et une « no fly zone »…
SUITE DE MON COMMENTAIRE :
Dans cette affaire Libyenne et quelque soit les préventions qu’on peut nourrir ( voir mon préambule ), il faut hors toute passion bien mesurer les conséquences d’une non intervention militaire :
– Au niveau humain, on laissait massacrer des milliers de personnes et pas que des rebelles armées. On a déjà vu dans les années 80 et 90, comment Kadhafi à réprimer de manière sanglante des rébellions locales. On aurait laisser faire à minima un nouveau Srebrenica. Certes médias, intellectuels et politiques se seraient lamentés et auraient condamnés en termes virulents le tyran. A bon compte et sans risque, eux et nous tous se seriont donner une fausse bonne conscience
– Au niveau géo – politique, France et Europe perdaient irrémédiablement le peu de crédibilité qu’il leur reste au sein des populations du sud Méditerranéen . Venant après leur soutien indéfectible à tous les dictateurs de cette région, inertie lors des révoltes – révolutions Tunisiennes et Egyptiennes . Cet abandon du peuple Libyen ne pouvait susciter dans ces populations et surtout leurs élites, que mépris et rancoeur vis à vis de nos valeurs que nous déclamons sans cesse : droit de l’homme et démocratie.
On ouvrait alors une » autoroute » aux mouvements islamistes, des rigoristes anti occidentaux aux plus violents. Ils auraient alors eut beau jeu de dire : » voyez la duplicité et racisme de ces Européens, ils vous abreuvent de leurs discours moralisateurs mais dans la pratique ils se moquent bien de votre sort « .
Ne pas oublier qu’un Kadhafi vainqueur de sa population, ivre de rage après avoir frôlé l’élimination, aurait fait payer cela et en premier à ses voisins. Ces Tunisiens et Egyptiens qui avaient donnés le mauvais exemple à sa propre population. Le tyran a démontré dans le passé sa capacité de nuisance en Afrique, et notamment au Tchad. Une Tunisie et Egypte déstabilisées et voir en proie à des guerres civiles, cela ne serait pas incidence sur la France et l’Europe.
Certes l’option militaire retenue, frappes aériennes, n’est pas la meilleure solution mais probablement la moins mauvaise. Ne rien faire aurait été pire ( voir mes précédents propos ), mais le pire du pire aurait été d’envoyer des troupes sur le terrain. Quand à livrer des armes à la population révoltée, cela relevait de l’utopie. On ne la transforme pas en milice efficace ou guérilla avec ce genre de livraisons, cela demande des instructeurs et plus d’une dizaine de jours pour la former. De plus on ne peut jamais savoir au final, quelle faction s’emparera de la majorité des armes et ce qu’elle en fera par la suite : voir les US avec les guérillas Afghanes contre les soviétiques.
Bien évidemment les frappes aériennes ne sont pas la panacée et présentent des risques : dommages collatéraux importants sur les civils, non écroulement rapide du régime de Kadhafi, enlisement du conflit, partition du pays, etc…
Préalablement je tiens à préciser, que tant vis à vis de la personne de notre Président et sa politique j’ai beaucoup de préventions. Et ce vocable est un gentil euphémisme. Quand à ses motivations dans cette opération de guerre, ainsi que celles des gouvernants Britanniques et US, une partie sont certainement peu avouables.
Mais dans quelle guerre et même » juste « , cela n’est il pas le cas . Même entre 1942 – 45, les dirigeants Britanniques – Américains – Soviétiques, le général de Gaulle et chefs de la résistance n’étaient pas mus par le seul désir de mettre fin à la barbarie Nazi et restaurer la démocratie.
Faire un parallèle entre la guerre d’Algérie et les frappes aériennes en Libye, est non seulement un anachronisme mais comparer des contextes très dissemblables. Bien sur une solution à la Tunisienne ou Egyptienne, appuyée par une forte pression diplomatique aurait été de loin préférable. Mais hélas le tyran sanguinaire régnant sur la Libye est peu perméable à cela, et sait surtout habilement s’en jouer.
L’exemple type : la résolution de l’ONU est votée jeudi soir, et tout est prêt militairement côté Français pour déclencher immédiatement les opérations aériennes. Il devait probablement en être de même du côté Anglais, mais pour autant rien n’est déclenché. Les premiers survols ne commenceront que samedi en début d’après – midi, et les frappes que quelques heures après. Le vendredi on sentait bien que côté Français, Britanniques et US, qu’il y avait encore l’espoir d’une solution non militaire : arrêt de la répression et retour vers Tripoli des troupes.
Mais que fait l’habile tyran. Vendredi après – midi, il proclame un cessez le feu et on entrevoit une solution non militaire. Mais dans la réalité, ses forces armées continuent leur répression et fonce sur Benghazi le dernier bastion de la révolte. Samedi matin l’alternative était alors duale:
– On laissait encore quelques jours à la diplomatie, dans l’espoir illusoire d’arriver à une solution non militaire. Cela donnait le temps à Kadhafi de prendre Benghazi, et d’écraser les derniers foyers de révolte. La rébellion étant écrasée, les frappes aériennes n’auraient eut alors plus aucun intérêt pratique et politique.
– On intervenait et avec tous les risques que cela comporte, ce qui fut fait. Premier acquis, le massacre d’au moins quelques milliers d’habitants de Benghazi a été évité.
Vrai, vous nagez à contre courant. Mais au moins vos interrogations et comparaisons sont-elles pertinentes.
A lire les premières réactions, nous sommes plusieurs à les partager.
Plusieurs aussi à admettre combien l’inaction eut aussi été difficile à défendre.
Voyons si les autres réactions aideront à avancer vers plus de clarté quant au choix de l’option la moins intenable.
A vous relire.
L’alternative, consistant à laisser le Colonel réduire Benghazi à l’état de cendre, n’était pas non plus très joyeuse.
On est dans ce genre de cas où il n’y a que des mauvaises solutions, ‘suffit de choisir la moins moche.
Toute cette opération est ,bien entendu, entourée d’arrières pensées politiques de toutes sortes et dans tous les camps. cependant, il fallait la faire. Sur ce coup là, sarko n’a pas été des plus mauvais. reconnaissons le, c’est tellement rare chez ce personnage.
Et les médias de reprendre en coeur: regardez quel bonheur les insurgés brandissent un drapeau Français, la grandeur Française retrouvée.
A se demander où ils avaient bien pu aller le chercher!
Il est vrai que devant la Raison, tout cela laisse perplexe, d’autant plus perplexe quand on élargit son champ de vision.
La veste va finir par se déchirer à force de la retourner dans tous les sens.
Félicitation. De plus, c’est une casualité ? Le même pays qui a géré l’attaque à la Libye ce sera le même qui après sera prêt à reprendre le pétrole disponible. Comme toujours (Iraq, Afghanistan, etc.) après la guerre les négociations commenceront avec le gouvernement local pour bien développer les « business » avec les pays occidentaux. Dans un moment très particulier de l’économie mondiale (dont le destin au Japon), ce sera donc important avoir de pétrole disponible.
Merci, merci, encore merci. Ca fait du bien d’entendre un être humain normal.