LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

DCRI : Police politique ?

Pour un simple article publié dans un journal satirique, la délégation parlementaire au renseignement change son ordre du jour et auditionne deux responsables de la police nationale. Comme ses travaux sont placés sous le sceau du secret, le débat est à huis clos. Décidément, le secret-défense, c’est un peu comme une porte qu’on nous claque au nez…

jack-palmer-filature-par-petillon.jpgSurveillance des journalistes d’investigation, vols mystérieux à leur détriment, et maintenant les révélations du Canard enchaîné qui accusent  Nicolas Sarkozy d’avoir créé un faramineux cabinet noir. Un truc d’une telle envergure, que même François Mitterrand, dans ses rêves les plus paranoïaques, n’aurait jamais imaginé… Le Président de gauche disait : « Il n’y a pas de services d’écoutes à l’Élysée ». Le Président de droite, lui, préfère dire que cela ne le concerne pas.

Aussi, lorsque le ministre de l’Intérieur déclare : « Il n’y a pas de police politique dans notre pays », faut-il le croire ?

La DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) : police politique au profit d’un homme et d’un parti – ou police républicaine au service de la France ?

Pour les spécialistes, une question s’est posée en 2008, lors de sa création : Est-il opportun de dissoudre deux services qui ont fait leurs preuves, les Renseignements Généraux et la Surveillance du Territoire, pour en faire une direction unique ?

Les RG sont nés en 1907. Ils pratiquaient ce qu’il est convenu d’appeler le renseignement ouvert. Et même si ce service traînait quelques casseroles célèbres, comme l’affaire du pasteur Doucé*, tout le monde reconnaît qu’il fonctionnait plutôt bien. Et ce ne sont pas les préfets (du moins s’ils avaient le droit de s’exprimer), qui diront le contraire. Bon nombre regrettent ces RG qui les informaient au jour le jour sur la vie de leur département, une sorte de baromètre qui permettait, parfois, de régler les problèmes avant qu’ils ne prennent de l’ampleur. Mais la prévoyance, tout comme la prévention, n’est plus de mise.

La DST est plus récente. Après la guerre, elle a succédé au « Contrôle général de la surveillance du territoire », créé en juin 1934, sans doute pour faire face aux premières gesticulations du petit bonhomme moustachu qui venait de prendre le pouvoir en Allemagne. Sa mission essentielle était de « lutter contre les activités d’espionnage et d’ingérence » sur le sol français. À la différence des RG, la DST était un service de police judiciaire compétent sur l’ensemble du territoire. Elle traînait également quelques casseroles, dont la plus connue reste la pose de micros dans les bureaux du Canard enchaîné. D’ailleurs, Claude Angeli, le rédacteur en chef de cet hebdomadaire, celui-là même qui vient de signer de graves accusations contre le Président,  a fait apposer une plaque commémorative dans son bureau, juste au-dessus du trou par lequel les « plombiers » envisageaient de faire passer les fils des micros.

Si l’on veut définir une police politique, il faut conjuguer deux critères : renseignement et répression.

Les RG à l’ancienne faisaient indéniablement du renseignement politique et social, mais n’avaient pas de pouvoirs de police judiciaire, sauf exception. La DST, elle, avait un véritable pouvoir répressif, mais ne faisait pas – en principe – de renseignement sur la politique interne du pays. Son objectif premier était le contre-espionnage. On peut dire, toutefois, que les événements de Mai-68 ont marqué un tournant. Plus tard, la lutte contre le terrorisme a changé la donne. Et il faut bien reconnaître que RG, DST et PJ se sont souvent marché sur les pieds, parfois au détriment de leur efficacité.

Cette concurrence peut-elle justifier la création de la DCRI ?

D’une certaine manière oui. Mais il ne s’agit en fait que de l’aspect visible d’un plan d’ensemble voulu par le président Sarkozy pour remanier en profondeur tout ce qui vise en France au renseignement et à la sécurité nationale.

On peut classer les services de renseignement en fonction de leur ministre de tutelle.

Pour l’Intérieur : La DCRI et la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP), dont on entend rarement parler.

Pour la Défense : La DGSE (direction générale de la sécurité extérieure), la DRM (direction du renseignement militaire) et la DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la défense).

Pour les Finances : La DNRED (direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières) et la cellule de renseignement financier, Tracfin.

Il s’agit là des services officiels. Existe-t-il d’autres structures plus secrètes ? Je ne sais pas.

L’intégration de la gendarmerie nationale dans le giron du ministère de l’Intérieur fait sans doute partie de ce raz-de-marée invisible qui a secoué depuis deux ans le petit monde de l’ombre.

Et, bien sûr, tout remonte à l’Élysée, via le coordinateur national du renseignement, Bernard Bajolet qui, à la tête d’une structure d’une petite vingtaine de personnes, est chargé de veiller à la bonne coopération des services spécialisés. Dans les faits, il conseille le Président, répercute ses instructions et chaque chef de service est tenu de lui rendre compte de son activité. C’est donc the big boss du renseignement.

L’objectif de cette nouvelle organisation, comme il est dit dans un décret de décembre 2009, est de créer une véritable communauté française du renseignement.

Je ne suis pas qualifié pour juger de l’efficacité du système. En revanche, comme tout citoyen, j’ai le droit de m’interroger sur le risque de dérives éventuelles…

Heureusement, et c’est un petit ouf de soulagement pour la démocratie, il a été créé une « délégation parlementaire au renseignement » constituée de sénateurs et de députés, spécialement habilités pour pouvoir traiter d’informations classifiées.

Ce sont eux qui ont entendu – à huis clos – le patron de la police et celui de la DCRI. À l’origine, ils devaient se contenter d’établir des rapports confidentiels au profit du Premier ministre et du Président. Mais certains parlementaires ont estimé que c’était un peu court. Il a donc été admis que cette délégation rédigerait un rapport annuel public sur son activité.

Les lecteurs de John le Carré le savent bien, dès qu’on touche aux services secrets, cela devient d’un compliqué… Même Brice Hortefeux semble s’y perdre, lorsqu’il dit que la DCRI est là pour arrêter des terroristes. Car il ne s’agit que de l’une de ses missions, et parmi les autres, il y a, évidemment, celles qui étaient antérieurement réservées aux RG. Sauf qu’à présent, on ne peut rien en connaître.

Car dans ce service polyvalent où se traitent des affaires secrètes et d’autres qui ne devraient pas être secrètes, comment s’y retrouver ? On est bien obligés de se poser des questions… Qu’est-ce qui se trame, à l’abri des regards curieux,  derrière les murs de ce bâtiment de Levallois dont les portes sont fermées même à la justice et dont l’activité de ses agents reste un mystère pour le commun des mortels ?

On saura bien un jour si l’on avait raison de s’inquiéter… Peut-être, comme pour la cellule élyséenne de Mitterrand, devant des juges – du moins si la justice a survécu au vent des réformes.

_____________________

*Joseph Doucé était le fondateur d’un espace d’accueil pour certaines minorités sexuelles. Il a été enlevé, en juillet 1990, alors qu’il était sous l’étroite surveillance du groupe des enquêtes réservées des RG de la préfecture de police. Son corps a été retrouvé en forêt de Rambouillet. Plusieurs policiers ont été mis en cause dans cette affaire qui, à l’époque, avait fait grand bruit. Il y a environ trois ans, je crois qu’un non-lieu général a été délivré par le juge d’instruction. On ne saura jamais qui a tué le pasteur.

40 Comments

  1. Triskkele

    Personnellement, pour savoir ce qu’il se passe en France, je lis la presse étrangère… (c’est juste une moitié de joke…. ;o) )

  2. pierre

    Cette police “politique” au Service du Président de la République sera-t-elle bientôt appelée “GESTAPO”.?
    Rédigé par : Michel P

    Peut être préférez vous la police religieuse instaurée par le parti socialiste?

  3. Gaudino

    Je trouve un peu excéssif,tous cés commentaires sur un service de l’état.Seulement certaines personnes se disant journaliste de l’opposition ne font que de l’anti Sarkosisme à tout va.Dans d’autres pays il y à longtemps qui serai dans un cachot sans pouvoir communiquer avec personne.Ils oublient que pendant quatorze ans nous avons supporté un soit disant président qui lui le premier éliminer tout ce qui aurais pu le géner.Ils oublient aussi qu’a ce moment la dés personnes trés bien placés se suicidé à l’élysée ou au bout d’un chemin.Ce même président à cracher sur la presse au cours d’une cérémonie funèbre.Alors de grace que tous lés scibouillards de més deux revoient leurs commentaires est une fois pour toutes qu’ils la ferme.

  4. troll

    quand je lis ici que la presse n’a jamais été aussi libre, j’ai envie de pleurer…
    Les guignols de canal sont représentatifs de la liberté de la presse, mais bien sûr… autant montrer louis 16 cul à l’air était provocateur à l’époque, autant se moquer de la vieille est consensuel comme pas permis (et elle l’a cherché quelque part).
    C’est à cause de modérés tièdes et de larbins en puissance comme vous que l’on finit par considérer dans les médias Guillon comme quelqu’un de subversif.

  5. Polmar

    J’ai lu que beaucoup (la majorité ?) des médias étaient « aux ordres » du pouvoir.

    Quel avenir leur envisagez vous en cas d’alternance en 2012 ?
    Retournement de veste opportuniste ?
    Changement de rédaction ?
    Disparition ?

  6. Accomodant

    Selon Reuters 09/11/2010

    « Il aurait été décidé entre l’Elysée, Matignon et les principaux services de police de faire valoir un « intérêt supérieur de l’Etat » pour se passer d’autorisations, alors que la loi de 1991 ne prévoit cette dérogation que dans certains cas limités d’écoutes ou de surveillance hertziennes.

    L’Elysée aurait ensuite nommé en octobre 2009 un président de la CNCIS plus « accommodant » que le précédent, Hervé Pelletier. Sur ordre de l’Elysée, il a fait adopter en catimini selon le Canard la nouvelle interprétation de la loi, lors d’un vote technique le 21 janvier 2010.

    Depuis, la police examine sans autorisation les factures détaillées de téléphone des journalistes, affirme le Canard. »

    http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/nouvelles-accusations-du-canard-contre-l-elysee-sur-la-presse-09-11-2010-106961_240.php

    C’est drôle, on retrouve les mêmes personnes dans différentes histoires …

    Il s’était fait épingler par la presse pour avoir tenté de bloquer la procédure contre les Tibéri , et il a regroupé des pouvoirs étonnants : à la fois président de la commission des requêtes de la Cour de Justice et président de la chambre criminelle de la cour de Cassation.

    Nouvel Obs : Nº2211SEMAINE DU JEUDI 22 Mars 2007
    Airy Routier

    En juin, il redevient citoyen ordinaire…
    Chirac : le jour d’après
    Pour ne pas être rattrapé par les affaires lorsqu’il aura quitté l’Elysée, le chef de l’Etat multiplie nominations et jeux de chaises musicales au sein de la justice

    Coucou, le revoilà ! Tout le monde avait oublié Hervé Pelletier. Cet obscur magistrat à la Cour de Cassation a été, il y a plus de dix ans, directeur de cabinet de Jacques Toubon, ministre de la Justice du gouvernement d’Alain Juppé. C’est lui qui, en novembre 1996, avait affrété un hélicoptère dans l’Himalaya pour tenter – en vain – de retrouver Laurent Davenas, procureur d’Evry, parti faire du trekking pendant ses vacances. Profitant malicieusement de son absence, le procureur adjoint, en conflit avec son supérieur, avait ouvert une information judiciaire pour détournement de fonds publics contre Jean Tiberi, maire (RPR) de Paris, successeur de Jacques Chirac, et son épouse, Xavière. Cette procédure et le moyen utilisé pour tenter de la bloquer avaient fait rire toute la France.

    Faudra-t-il encore en rire ? Hervé Pelletier risque de revenir sur le devant de la scène : le chef de l’Etat, «garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire», selon les termes de la Constitution, souhaite voir nommer ce magistrat particulier à la présidence de la chambre criminelle de la Cour de Cassation. Un poste névralgique si ses propres affaires judiciaires venaient à prospérer après son départ de l’Elysée.Pour en arriver là, tout un jeu de chaises musicales impliquant les plus hautes autorités judiciaires a été mis en oeuvre.
    Tout a commencé par une décision dont nul, sur le coup, n’avait compris le sens. A la demande de Chirac, pour sa dernière décision en tant que président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré crée la surprise en nommant au Conseil constitutionnel Guy Canivet, premier président de la Cour de Cassation. L’objectif réel est, en réalité, de faire place nette pour Bruno Cotte, actuel président de la chambre criminelle de la Cour de Cassation. Et comme aucun autre membre de cette haute juridiction ne s’impose particulièrement pour succéder à Cotte, voilà son poste destiné, si tout se passe comme prévu, à l’affréteur d’hélicoptère.
    Depuis plusieurs années, la crainte d’être condamné, voire simplement mis en examen, à l’issue de son mandat est devenue obsessionnelle chez Jacques Chirac. Le 17 juin prochain, un mois et un jour après son départ de l’Elysée, il redeviendra un citoyen comme les autres. Auparavant, il aura tout tenté pour essayer de se protéger. Début 2005, un sénateur UMP dépose une proposition de loi visant à nommer sénateur à vie – avec l’immunité à la clé – les anciens présidents de la République. Mais la ficelle est trop grosse. En 2006, il pousse Laurent Le Mesle, son ancien conseiller pour les affaires de justice à l’Elysée, au poste clé de procureur général de Paris. Mais le plus grand danger se situe dans les Hauts-de-Seine, où se traite l’affaire des emplois fictifs du RPR.
    D’où la récente promotion de Philippe Courroye, juge d’instruction à Paris, au poste de procureur général à Nanterre, nomination imposée par le garde des Sceaux Pascal Clément, en dépit de l’avis négatif du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM). Au fil des ans, Philippe Courroye s’est attaqué à de nombreux hommes politiques susceptibles de gêner Jacques Chirac, en particulier Michel Noir, ancien maire de Lyon, Alain Carignon, ancien maire de Grenoble, ou Charles Pasqua, obligeant ainsi ce dernier à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2002. En revanche, Courroye a enterré pour cause de prescription l’affaire dite des « frais de bouche de l’Elysée », particulièrement gênante pour Jacques Chirac, dont le train de vie et les dépenses somptuaires – notamment des voyages payés en liquide – avaient été dévoilés.
    Après cette opération nettoyage, seule l’affaire des emplois fictifs du RPR, financés par la mairie de Paris, apparaît vraiment dangereuse pour le chef de l’Etat. Personne n’a oublié qu’Alain Juppé, qui travaillait alors sous ses ordres à la mairie, accusé par le parquet d’avoir «trahi la confiance du peuple souverain», a été condamné – à sa place, en quelque sorte – à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Le rôle de Chirac dans cette affaire est avéré. Dans un courrier signé de sa main et daté du 16 mars 1993, le maire de Paris demandait la promotion d’une secrétaire en soulignant son«dévouement exemplaire» dans «les fonctions délicates» qu’elle exerçait… au RPR.Et la justice détiendrait d’autres courriersde même nature qui n’ont pas été renduspublics.
    Chirac peut-il passer à travers les gouttes là où Juppé s’est fait copieusement arroser ? Cela ne pose pas de problème dans le monde politique. De longue date, notamment lors de leurs rencontres du lundi matin, Nicolas Sarkozy a assuré le chef de l’Etat qu’il ne lui arriverait rien s’il était lui-même élu, au nom de l’intérêt supérieur du pays. C’est dans ce contexte que Sarkozy a soutenu la nomination de Courroye, un juge dont il reconnaît la grande efficacité. Des contacts indirects ont été pris avec Ségolène Royal, qui a assuré sur France 2 «n’être pas quelqu’un qui a envie de s’acharner contre Jacques Chirac». Dominique Strauss-Kahn a bien résumé cet état d’esprit général : «Ce ne serait pas à l’honneur de la France d’aller chercher des noises à un président de la République qui n’est plus en fonction.» Reste Bayrou, qui ne veut pas se mouiller, mais dont on imagine mal, s’il est élu, qu’il poursuive son prédécesseur de sa vindicte.
    Mais que pèsent les politiques face à ceux que Chirac qualifie volontiers de coprophages, nombreux, selon son entourage, dans la presse, le monde enseignant et la magistrature ? Celle-ci, en réalité, est divisée. Beaucoup de magistrats n’ont pas envie de placer un ancien chef d’Etat dans une situation humiliante. Mais d’autres estiment que si Chirac devait ne pas rendre compte des fautes qui ont conduit Alain Juppé à aller goûter aux joies de l’hiver québécois, c’est tout l’édifice d’une immunité, attachée à la fonction et non à la personne, qui serait menacé. La stratégie mise en place par le chef de l’Etat exacerbe les tensions. Conséquence de cette bataille interne des magistrats : le « Herald Tribune », sur la foi de deux d’entre eux, a pu écrire que Jacques Chirac allait être entendu à partir du 17 juin prochain, information reprise par l’AFP. Mais le parquet de Nanterre a indiqué qu’aucun calendrier judiciaire n’était fixé, et le scoop «a fait pschitt», selon l’expression préférée de Chirac en la matière.
    Si Chirac ne peut guère échapper à une convocation a minima au titre de témoin assisté, l’objectif premier aujourd’hui est de gagner du temps puis d’obtenir un non-lieu. Tout repose désormais sur les épaules du juge d’instruction en charge du dossier, Alain Philibeaux, réputé mollasson et plutôt arrangeant. C’est la raison pour laquelle sa hiérarchie a préféré le laisser à son poste, alors qu’il avait demandé une promotion à la présidence de la chambre de l’instruction de Paris. Mauvais calcul : il serait fâché et moins bien disposé. C’est aussi par précaution qu’Alain Prache, le président de la chambre susceptible de juger Chirac, connu pour sa sévérité vis-à-vis des délinquants financiers, devrait bientôt recevoir une belle affectation. La gestion par le pouvoir de l’indépendance de la justice est tout un art.

  7. siempre

    Quand tous les trolls, spécieusement incrustés dans le sillage du Président, comprendront qu’ils fabriquent des outils excessivement dangereux pour la Democratie, il sera trop tard.
    Quand ces dingos du Pouvoir actuel auront un peu plus incliné leur course folle vers la droite extrème, alors ce sera le début d’une dictature dont la France n’est pas à l’abri.
    Soft ou hard, la privation de liberté reste insupportable. Et ces outils ratisseront alors un grand nombre de démocrates de droite. Pour les réduire et surtout, « piquer leur blé ».

    Qui ne le voit pas, croit simplement être du bon côté du manche : Vive la guerre civile ? est-ce là le signal du gouvernement ?

  8. Guillaume

    Messieurs vous oubliez que la France est et reste une démocratie. La DCRI n’a pas pour fonction d’espionner les journalistes et je pense que la majorité des gens qui y travaille n’aime ou n’aimerai pas avoir à le faire (espionner les journalistes).
    En revanche il est possible pour des raisons politique que ceux qui nous gouverne l’ai détourné de sa fonction pour leur usage personnel. Etant un service de l’état, quand le Président vous demande quelque chose je ne voie pas comment ils pourraient refusé.
    J’espère juste que si c’est le cas toute la lumière sera faite sur cette histoire.

    En attendant il ne nous reste plus qu’a serrer les dents jusqu’à 2012 et contempler tristement ce qu’il se passe.

  9. citoyenresistant

    L’usine à gaz a été crée pour permettre toutes les manoeuvres, et couvrir du « secrêt défense » toutes les turpitudes…
    Un outil redoutable quand il confond sa mission au service de la Nation et ses missions pour protéger des intérêts « particuliers ».

  10. Un "noir"

    Et le flicage de la pensée:Dans l’affaire Coupat (six mois de taules comme prisonnier politique et et des gav en séries pour des nèflespour ses copains.,ces gens du »renseignements »se sont distingués, en matière de conneries.c ‘ est bien connu:Le pouvoir corrop:Le pouvoir absolu corromp absolument:Le stok des casserolles de ces gignols qui nous ganervent est vraiment très important.Les affaires extérieurs sont paritulièrement fournies en coups de jarnacs:
    Karachi,Luxembourg,guerre coloniale.Mais le sujet est vaste,notamment en Afrique:Les salopars rôdent!Les médias doivent rester vigilents pour mener leur boulot avec compétence

  11. janssen j-j

    Oui GAETAN, il provoque des ambiances CALMES en général, … étonnant non ? Pas toujours…, mais souvent, je suis assez d’accord avec vous.

  12. Gaëtan CALMES

    Suis content de participer à ce blog et à ses échanges.
    Nous arrivons, sans injures et sans trop nous en prendre aux personnes à échanger bien que nos avis divergent.
    C’est pas courant. Je cherchais depuis pas mal de temps une démonstration de ce que cela peut se produire.
    Continuons. A vous relire.

    Gaëtan CALMES

    P.S.: Le style de Mr Moreas serait-il pour quelque chose dans cette ambiance ?

  13. arnaud24

    @ Gaetan Calmes
    je pense que votre poste s’édressait en fait à moi !
    Effectivement en 1987, Jacques Chirac venait d’être nommé 1er Ministre (1ere cohabitation), en remplacement de Laurent Fabius. Si la privatisation de TF1 a bien été effectuée sous son gouvernement, je ne pense pas que cela se soit fait en quelques mois et le gouvernement socialiste précédent avait certainement largement oeuvré en ce sens.

    Concernant les Guignols, j’ai pris cet exemple en raison de sa longévité. Je suis abonné à Canal + depuis sa création en 1984 et j’ai donc pu constater l’évolution des célèbres marionnettes. Je ne me rappelle pas qu’elles se soient montrées aussi féroces contre le pouvoir en place.
    Je ne suis pas un spécialiste des médias, mais il me semble également que des chansonniers (j’aime bien ce mot)humoristes politiques exercent également librement lors de la revue de presse du Théatre des 2 ânes qui est diffusée sur Paris première.

    Si la presse écrite perd régulièrement des lecteurs (merci aux industriels si décriés qui la maintiens en vie), internet a pris le relais. Des sites tels que MediaPart et Marianne2 ont une véritable liberté d’expression.

    @ Dominique Hasselmann
    vous prenez l’exemple de 3 humoristes en oubliant de mentionner que les scénaristes des Guignols agissent en totale liberté.
    Je remarque également que si Guillon a été évincé de France Inter, il a toujours sa place à Canal +. Place et liberté dont il a profité ce samedi dans l’émission de Thierry Ardisson pour faire une chronique avec Gérald Dahan.

    Enfin, je tiens à souligner que ces humoristes ont été évincés pour des chroniques à l’encontre de plusieurs personnalités politiques dont des … socialistes ! (Strauss Khan et son goût des femmes, Aubry comparée à un petit pot à tabac).

    Pour le vol des ordinateurs, les coïncidences sont étonnantes. Toutefois, cela ressemble d’avantage à du travail d’amateur qu’à celui de réels professionnels. Il eut été beaucoup plus facile de faire un « reset » que de voler un ordinateur. De plus, il faut être totalement stupide pour penser qu’un journaliste (ou un professionnel pour être large) garde l’intégralité d’informations importantes dans son seul ordinateur.

    Cela me rappelle un peu l’affaire du policier casseur qui au final … n’était pas du tout policier.

    A voir le mal partout, on en finit par croire n’importe quoi …

  14. Dominique Hasselmann

    @ arnaud 24 : vous écrivez « les humoristes ont libre antenne pour brocarder les élus et le pouvoir politique ».

    Merci d’envoyer cette appréciation à Stéphane Guillon, Didier Porte, Gérald Dahan (France Inter) qui apprécieront votre sens de l’humour !

    @ Georges Moréas : il est évident que ces vols d’ordinateurs portables de journalistes sont le fait de petits malfrats en quête de cadeaux de Noël anticipés, et non absolument rien à voir avec une quelconque « police politique » dont un certain nombre de vos commentateurs citent, de manière totalement irresponsable, des exemples historiques totalement à côté de la plaque (d’égout).

  15. Choubidou

    Police politique, justice politique , sac de noeuds de conflits d’intérêts…
    P… de pays !!

    Pour aider anticor à établir une « liste d’incompatibilités entre fonction politique, publique et autres », j’ai proposé d’étudier le cas de ce juge défendant les intérêts économiques d’un certain journal que vous lisez tous les jours, instruisant une affaire impliquant le patron d’un autre journal que vous lisez également tous les jours, alors que les deux journaux se rapprochent, et produisant un non-lieu comportant 3 erreurs grossières en 8 lignes.

    Côté politique, et pour compléter le tableau il convient d’ajouter que

    – les deux journaux sont du même bord
    – le miraculé judiciaire a été directeur de campagne d’un certain candidat d’un certain parti pour une certaine élection
    – le juge a été candidat aux législatives 1997 et 2002 et membre de la commission de contrôle financier de ce même parti en 2003

    Cette affaire est suffisamment sérieuse pour être « un élément d’information et de réflexion pour la commission des lois » de l’Assemblée.

    Journaux, Sm et Usm, commission des lois de l’Assemblée et du Sénat disposent des pièces.

    On attend articles et communiqués de presse

    Sur les blogs de
    – anticor http://anticor.org/2010/10/01/conflits-dinterets-anticor-et-sauvons-les-riches-appellent-a-la-creation-dun-conseil-de-surveillance-citoyenne/
    – Eva Joly http://evajoly.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/10/25/affaire-bettencourt-eva-joly-denonce-une-operation-de-manipu.html#comments
    – Corinne Lepage http://corinnelepage.hautetfort.com/archive/2010/10/24/le-scandale-judiciaire-continue.html
    – Nathalie-griesbeck http://www.nathalie-griesbeck.fr/2010/10/reunion-shadow-cabinet-modem/
    – La depeche http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/27/936041-Prevention-des-conflits-d-interets-10-propositions-du-PRG.html
    – Le parisien http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/conflit-d-interets-xavier-bertrand-pour-que-les-ministres-declarent-leurs-revenus-26-10-2010-1124882.php
    – Les inrocks http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/51753/date/2010-10-08/article/independance-de-la-justice-francaise-les-six-cas-qui-fachent
    – P.Bilger http://www.philippebilger.com/blog/2010/10/guerre-et-paix-dans-la-justice-.html?cid=6a00d8341c86dd53ef01348869523d970c#comment-6a00d8341c86dd53ef01348869523d970c
    – S.Portelli http://chroniquedelhumaniteordinaire.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/05/25/sic-transit.html#comments
    – La gazette des communes http://infos.lagazettedescommunes.com/47611/la-prevention-des-conflits-dinterets-vue-par-les-partis-politiques/commentaires/
    – L’Humanité http://www.humanite.fr/27_10_2010-woerth-face-%C3%A0-la-justice-456595
    – Elunet http://www.elunet.org/spip.php?article15990

  16. JP F

    La DCRI fait sans doute trés bien son travail et l’article trés bien fait ne me dément pas à l’inverse des SDIG qui ont du mal à trouver leur place dans les Départements compte tenu que ce ne sont pas les meilleurs des anciens RGx qui sont restés dans ce service.
    Pour moi, le probléme est ailleurs, il s’agit de la proximité du Chef de l’Etat avec le DGPN et le Chef de la DCRI, ces deux hauts responsables auront sans doute du mal à dire non si on leur demande quelques choses, alors qu’une grande majorité de leurs prédécesseurs pouvaient le faire, quelques fois difficilement mais cela est arrivé.(Quant aux casseroles tous ces services en ont eu et en auront encore, les hommes restent des hommes)

  17. Gaëtan CALMES

    à Polarr :
    1 ) Vos explications économiques ont de la pertinence. Mais pour certains dont je suis, l’économie doit être seconde, au service de certaines valeurs. Pas l’inverse, même si c’est dur à réaliser. Voici des générations qui nous nous y efforçons.

    2) Si le nombre de lecteurs de presse baisse c’est effectivement qu’ils sont captés par d’autres médias. Ce n’est pas forcément qu’ils sont défaillants quant à leur qualité de source d’information et d’analyse ou de quatrième pouvoir.
    – C’est une question de prix
    – La presse est moins ludiques
    – Surtout elle est moins machiavéliques : Ils s’adressent à l’instinct, aux sentiment, aux pulsions plus qu’à la raison, à la réflexion. C’est du bon marketing : peur, sexe, violence, rêve, simplification, rêve, people, jeu. Cela fonctionne depuis les jeux du cirque romain.
    3 ) Avez vous beaucoup d’autres exemples que Les Guignols pour illustrer l’indépendance des médias. Par ailleurs, combien d’abonnés à ce média.
    4) La privat de 87 a été réalisée sous un gouvernement Chirac me semble-t-il. Il y avait une clause de « mieux disant culturel ». On sait ce qu’il en advint, chaque année depuis le CSA la rappelle … avec l’efficacité que l’on sait.

    Pour moi, effectivement l’essentiel des médias reste libre en France d’exprimer ouvertement ou subliminalement son soutien à l’idéologie néo libérale dominante.
    Il devient de plus en plus difficile d’y échapper … pour des raisons économiques dommageables pour les libertés politiques.

    Ne recevez pas ces lignes comme des marques d’irrespect. Au contraire, ne pas rappeler ces données factuelles et éthiques eut été vous manifester du mépris.

    Cordialement
    A vous lire
    Gaëtan CALMES
    http://nateagsemlac.blog.lemonde.fr/

  18. polarr

    @ je pense: vous devriez essayer de developper un peu parce que pour le moment votre argumentaire est assez succint, ça me fait penser aux personnes qui brulent d’envie d’incendier les gens qui font des fautes d’ortographes sans pour autant vraiment pouvoir apporter quelquechose au débat. Mais continuez, vous etes raccord avec votre pseudo.

    @ arnaud24 je retire le mot troller qui est un peu fort, et aussi, votre point de vue est respectable, vous marquez un point en disant que ce serait pas mal de s’abonner à libé. J’en sors, mais c’est pour des raisons persos.

    on pourrait discuter longtemps sur le sujet, je decompte juste que TF1 roule pour l’equipe en place, le groupe bolloré, le figaro (mais eux c’est depuis longtemps et c’est, malgré un positionnement à croite toute, un bon journal), etc etc etc je vous fais grace de la liste du dessus, en tout cas vous vous trompez en me fisant dire que privé = asservi au grand capital, vous me caricaturz un peu (on va dire un point partout alors ?).

    Pas le temps de développer maintenant, en attendant plus ça va, plus ce pays me fait penser au dessin de plantu qui dit « la dictature c’est ferme ta gueule, la democratie c’est cause toujours »

  19. je pense

    @Pollar:Le mot troller vient juste « d’enrichir » votre vocabulaire certainement pour que vous l’employez à tort et à travers!!!!!

  20. arnaud24

    @ Polarr
    je vais continuer de « troller » comme vous le dites si bien (quel manque de respect pour une personne qui ne partage pas vos opinions !).
    Des journaux d’opposition ont toujours existé et existent toujours. Toutefois, une chose semble vous échapper. L’aspect economique. Si de grands médias (papier le plus souvent) passent sous la coupe de groupes d’industriels (et donc de dangereux capitalistes libéraux), c’est avant tout parceque sans eux, ces médias disparaitraient … faute de lecteurs.
    La presse écrites est en crise, l’avènement d’internet à obliger ces médias à trouver d’autres moyens d’expression. En cela Médiapart est remarquable.
    Critiquer l’apport financier (la prise de contrôle) de groupe industriel dans les médias, c’est vouloir la mort de ces mêmes médias.
    La connivence entre le pouvoir et ces groupes industriels ? je crois me souvenir que TF a été privatisé en 1987 … sous la présidence de Mitterand …
    M6 est une chaine privée dont l’objectif premier est d’être rentable.; Toutes les chaines privées sont elles pro Sarkozy ? j’en doute fortement en voyant Canal+.
    Alors, oui, je « trolle » certainement mais je maintiens ma position, les médias sont toujours libres en France et je connais peu de chef d’état qui sont l’objet d’un feuilleton quotidien aux guignols avec les aventures de Mami Zinzin et qui dont la une de Marianne en se faisant traiter de voyou …
    Alors au lieu de vous plaindre des investisssements de groupe industriels, faites des émules et devenez actionnaires de Libé …

  21. polarr

    @ Arnaud24:

    vous dites que la presse se porte très bien en france, qu’elle n’a jamais été aussi libre, qu’on a le droit d’y dire que le president est une crapule, et que c’est quand meme bien pire chez les autres, etc…

    svp pourrez vous essayer, au lieu de troller sans trop y croire, d’user un peu votre raison et de voir la sitution de l’italie (democratie elle aussi, par ailleurs assez enviable malgré le regne de Barlu) dont la moitié des medias est controlée par le pouvoir à son benefice politique personnel, et l’autre est quand meme soumise aux carnets de commande d’entrepreneurs proches du pouvoir.

    Ne vous y inquiétez pas, on y arrive, doucement,
    pour un article dans marianne, charlie, ou libé, regardez tous ceux de TF1, le figaro, le parisien (bientot), Europe1, RTL, M6, les echos, la tribune, le point, tous les journaux du groupe bolloré, etc… qui sont, le mot est un peu fort mais c’est pas si eloigné, aux ordres.

    je disais qu’on y arrive, mais sans doute qu’on y est déjà.

  22. alaoudeven

    La DCRI n’est bien évidemment pas une police politique. Cependant, c’est la mieux armée et la plus professionnelle pour effectuer « les cambriolages » filatures et autres surveillances de journaliste dont elle est plus ou moins ouvertement accusée aujourd’hui.
    Déja, à l’époque des micros du « canard » la D.S.T avait été sollicitée parce-qu’elle était « la meilleure ».C’est tout de même une belle réputation qu’il convient de respecter et de confirmer le cas échéant.En dehors de toutes considérations politiques.

  23. Nacht

    @Walpurgis, qui déclare benoîtement : « renseignement et répression,
    ce sont des procédés appliqués par absolument n’importe quelle police ».

    Eh bien non.
    La police enquête, la justice réprime.
    Et la police ne fait pas du renseignement, elle agit sur dépôt de plainte ou flagrant délit. Et pour ce faire elle est encadrée par la loi qui définit ce qui ressort ou non du comportement sanctionnable. Par exemple, et aussi étonnant que cela puisse vous paraître, il est illégal pour un policier de contrôler l’identité de quelqu’un sans motif.

    De manière bien différente, un service de renseignement obtient des informations, de manière parfois illégale (même si parfois non illégitime), indépendamment de l’existence ou de la supposition d’un délit ; c’est ainsi que les ex-RG collectent une quantité de données factuelles (pas toujours correctes) sur tout personnage un tantinet public.

    Renseignement ≠ enquête.

  24. je pense

    Bon commentaire de la part de: arnaud 24.

  25. Gaetan CALMES

    Mr Cloux :
    La presse n’est pas muselée, certes, mais :

    Comptez sur les 18 chaines TNT celles dont le capital n’est pas détenu par des proches de l’équipe au pouvoir.
    Comptez le nombre de stations de radio dans la même situation.
    Comptez en kiosque la proportion de journaux et de périodiques dans la même situation.

    Comptez bien, il y a eu plus d’émissions et d’articles en une dénonçant les troubles causés par les récentes grêves et les nanti-défilants que de unes traitant de l’inéquité de la mesure.

    Ne vous inquiétez donc pas qu’une poignée de périodiques s’en prennent à notre Président. D’ici peu, ils auront disparu, privés de ressources publicitaires.

    Tout va bien

    A vous lire

  26. arnaud24

    @ Eric Cloux
    la France a perdu des places en matière de libertés de la presse.
    Personnellement, je ne l’ai jamais trouvée aussi libre.
    Un magazine titre en une « le voyou de la République » avec la photographie du Président de la République.
    Quotidiennement des unes sensationnelles barrent les couvertures des journaux, mettant en cause les instances dirigeantes.
    les humoristes ont libre antenne pour brocarder les élus et le pouvoir politique.
    la Police est insultée, outragée par un élu (le Soeur Melanchon avec l’affaire du faux policier casseur) et la presse s’en fait ses choux gras.
    Où la presse est elle muselée ?
    Alors j’aimerai bien savoir dans quelles autres démocraties, une telle liberté est possible.

  27. Eric CLOUX

    Bonjour,

    Pouvoir et renseignements, il n’y a rien de très innovateur.

    Par contre, cette petite news tirée en l’occurrence de Rue89:
    –  » Selon un rapport publié le 20 octobre par Reporters sans frontières, la France est classée à la 44e place en matière de liberté de la presse. Elle a perdu 33 places depuis 2002.  »

    ne fait que confirmer qu’il n’y a pas, comme le dite l’adage, de fumée sans feu !

  28. Gaëtan CALMES

    Merci encore pour vos informations rapides sur une question d’actualité mais aussi de fond et d’importance.
    L’attachement aux liberté et la contribution (fut-elle humble) à leur défense suppose une information de ce type, en attendant que des pans du voile se déchirent.
    J’aime donc croire que votre retenue est le gage du sérieux de de que vous nous communiquez.
    Pour ma part, j’en suis à des hypothèses fortes et pessimistes sur les comportements présents et à venir de nos gouvernants en matière de libertés publiques.
    J’espère êre un jour prochain rassuré.
    A vous relire.

    Voir : « Question iconoclastes sur des motivations politiques peu explorées » sous http://nateagsemlac.blog.lemonde.fr/

  29. nono

    Hortefeux ou Guéant ont déclaré qu’en France il n’y avait pas de STASI
    Peut être pas la STASI mais la SECURITATE de notre brave Niculae CAUKORZY ecxiste bel et bien

  30. Reggio

    Je vous cite : « Il s’agit là des services officiels. Existe-t-il d’autres structures plus secrètes ? Je ne sais pas. »
    C’est une phrase assez curieuse dans le texte d’un journaliste. Pourriez vous nous dire si vous ne savez pas ou bien si vous ne le pensez pas?

  31. Jules

    Et oui, comme vous le dites si bien : « du moins si la justice a survécu au vent des réformes. »

    En effet, avec ce mot « réforme » qui peut dire une chose et son contraire, nous sommes petit à petit, insidieusement, en train de basculer d’une démocratie vers une dictature larvée.

    Serons nous assez vigilants pour réagir avant qu’il ne soit trop tard ?

  32. Lolo34

    Votre article est un peu creux, on attend une analyse plus poussée sur ces sujets compliqués !

  33. Michel P

    Cette police « politique » au Service du Président de la République sera-t-elle bientôt appelée « GESTAPO ».?

  34. Jimmy

    « Je suppose que c’est comme ça qu’on manipule l’opinion et qu’on orchestre la haine du président! Très, très intéressant!  »

    Naboleon organise tout ca tres bien lui meme.

  35. BrianF

    J’aime bien la fausse naïveté de « Même Brice Hortefeux semble s’y perdre… ». En pointant délibérément le seul volet antiterroriste de l’activité de la DCRI, le ministre fait ce qu’on appelle pudiquement de la « communication ». En d’autres termes, de la désinformation.

  36. janssen j-j

    Comme d’habitude, de la bonne pédagogie, mais beaucoup de questions restent en suspens et laissent sur notre faim.
    C’est au coordonnateur des services B. Bajolet que la délégation parlementaire aurait dû s’adresser pour faire de la lumière sur l’affaire gravissime dénoncée par Angeli.
    Car c’est ce Bernard là, la véritalbe courroye de transmission d’avec la sauvegarde des intérêts présidentiels, qui a le pouvoir de demander des missions secrètes aux officines d’espionnage pour s’acquitter du dirty work. Pas besoin d’accorder de crédit au pare feu de la contre attaque de MM. G. et S., destinée à faire diversion, qui dénote d’ailleurs un aveu d’insigne faiblesse. Ce pouvoir serait-il aux abois ?
    Autres questions non réglées pas le post :
    – il faudra un jour expliquer pourquoi une direction des RG a subsisté à la Préfecture de police (est-ce toujours un Etat dans l’Etat dont il faudrait s’accommoder ?).
    – il faudra expliquer que les SDIG servent de vivier de reconversion aux anciens policiers des RG qui n’ont pu rejoindre la DCRI. Ils restent apparemment très utiles aux préfets dépités, après la refonte RG-DST, de ne plus pouvoir disposer d’infos sur le ressenti politique et social de leur département.

    Cela dit, je pense vraiment qu’en dépit des réformes censées mettre un terme aux errances antérieures de nos services de renseignements pour contrer de soit-disant nouvelles menaces de terrorisme…, les structures ont beau changer, la mentalité des politiques au pouvoir, elle, ne changera jamais. La tentation existera toujours chez eux d’instrumenter des polices pour abattre des adversaires… Les « polices politiques » n’existent pas en soi. Ce qui existe en revanche, ce sont les tentations permanentes des Exécutifs à recourir à « polices spéciales » toujours virtuellement disponibles pour ce genre de besognes, afin d’assouvir un travers bien humain : affaiblir ceux qui voudraient clarifier leurs méthodes de gouvernance honteuses. Elles prolifèrent et prospèrent d’autant mieux qu’il n’y a jamais eu, chez nous, de pouvoir judiciaire (incarnant l’Etat de droit) pour entraver « l’Etat de fait » de la basse politique réaliste.

  37. unionsbuerger

    Oh la la la France , ça va mal.

  38. Martin

    Je viens de faire une petite expérience intéressante sur l’objectivité de la presse. J’ai constaté qu’injurier le président dans ses commentaires passait sans aucun problème. On pouvait tout-à-fait le traiter de « nain », voire de « nabot » sans que cela n’empêche le commentaire paraître. En revanche j’ai essayé de faire la même chose avec Aubry en la traitant de « grosse » ou de « pouf », voire (comme je l’ai lu dans d’autres blogs) d' »alcoolo ». Et là, le croiriez-vous (?) le commentaire n’est pas passé! Je suppose que c’est comme ça qu’on manipule l’opinion et qu’on orchestre la haine du président! Très, très intéressant!

  39. Walpurgis

    Je ne crois pas partager les opinions de l’auteur de cet article, mais je dois reconnaître qu’il est intéressant et bien documenté.
    Une remarque néanmoins, sur un concept que je trouve tout simplement faux:
    « Si l’on veut définir une police politique, il faut conjuguer deux critères : renseignement et répression ».
    Non. Ca, ce sont des critères qui ne définissent rien du tout, ce sont juste des procédés appliqués par absolument n’importe quelle police. Ca ne définit en rien une police « politique ».

  40. titou

    Sans juger de la pertinence de la réforme, elle pose au moins un problème à la démocratie : la branche presse-communication des ex-RG est passée sous la coupe de la DCRI, avec comme première conséquence le statut « confidentiel-défense » pour ses travaux.

    Les gens de mauvais esprits feront remarquer que ce rattachement est surprenant, étant donné que la SDIG (Sous-direction de l’information générale dont les attributions reprends globalement celle des ex-RG) aurait très logiquement du reprendre aussi cette activité.

    De là à penser que c’est prémédité…

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