La fille en pyjama et aux poignets trop fins pour des cadènes le plus souvent réservées aux gros bras, fait décidément beaucoup parler d’elle. Et chacun de supputer à tout va sur les raisons de ce déchaînement médiatique. Lorsque sa mère m’a contacté, bien avant qu’on en parle, elle semblait au désespoir, ne sachant vers qui se tourner. Et je crois que c’est l’un des problèmes de ces enquêtes de police concernant des mineurs. Rien n’est prévu. Pourtant, lorsqu’il se produit un accident grave, on a pris l’habitude d’ouvrir une cellule d’aide psychologique pour les victimes ou pour leurs proches.
Eh bien, la garde à vue d’un enfant, dans la vie de tous les jours, c’est un accident grave, qui risque fort de laisser des traces.
Serait-il très compliqué de mettre au minimum à la disposition des parents un numéro de téléphone où ils pourraient obtenir des informations ?
Mais il n’y a rien. Et du coup, cette mère de famille a vécu une journée d’enfer, et, en l’absence de réponse à ses questions, elle s’est adressée à moi, parce que je tiens ce blog. Que vouliez-vous que je lui réponde ? Alors, elle s’est tournée vers les médias.
Qui aussi sec mettent les policiers en accusation. Or ceux-ci ne comprennent même pas ce qu’on leur reproche. Tout a été fait selon les règles, disent-ils. On parle sentiment, émotion – et ils répondent droit. C’est vrai qu’on ne peut rien leur reprocher : aucune violence, pas de fouille à corps intempestive, pas de menottes, si ce n’est lors d’un déplacement selon des prescriptions édictées par l’administration et que les fonctionnaires sont tenus de respecter. On pourrait, afin de chicaner, s’étonner de cette habitude de conduire les gardés à vue chez un médecin, alors que dans sa mission, le praticien doit s’assurer que l’endroit où se déroule la garde à vue n’est pas incompatible avec l’état de santé dudit gardé à vue. Mais ce n’est pas le propos. On peut aussi tiquer sur l’importance des faits. Pour certains, une altercation de jeunes devant un lycée est un délit grave ; pour d’autres (dont je fais partie) c’est une querelle de gamins. On en revient à la politique, avec un législateur qui sans arrêt crée de nouveaux délits, et qui sans arrêt fait grimper l’échelle des peines. Et justement, en prenant un peu de hauteur, on se dit aussi que, lorsque le principal d’un collège fait appel à la police pour régler ce genre de problème, c’est que le système éducatif prend l’eau de toutes parts.
En mobilisant plusieurs fonctionnaires pour une affaire de quatre sous, les autorités ont voulu frapper fort, et je suppose que certains policiers y sont allés à reculons… Il m’arrive d’avoir la dent dure, mais de là à imaginer qu’on puisse tirer une quelconque satisfaction professionnelle à interpeller des gosses au collège ou à leur domicile pour les placer en gave…
Ce genre de mission, dans le temps, on appelait ça un piège à cons.
Toutefois, en réponse aux attaques multiples contre la « garde à vue à la française », ils ont tort de se braquer les poulagas. Plutôt que de menacer de bloquer le système, pourquoi ne réfléchissent-ils pas à une solution de remplacement ? C’est vrai qu’on ne leur demande pas leur avis. D’ailleurs, à ma connaissance, il n’y avait pas de représentant de la police ou de la gendarmerie dans les rangs du Comité de réflexion sur la justice pénale.
Et pourtant, c’est bien eux qui sont en première ligne.
IL SUFFISAIT D’ATTENDRE UN PEU…(le 4 mars 2010)
France Info révèle que le parquet de Paris vient de classer sans suite l’enquête sur l’agression en février d’une jeune fille à la sortie d’un collège, enquête au cours de laquelle trois adolescentes avait été placées en garde à vue et menottées, ce qui avait déclenché une violente polémique. « Après un examen qualifié d’attentif de la procédure qui lui a été transmise le 23 février, le parquet estime que la participation de trois collégiennes à des faits de violences volontaires n’est pas établie », a annoncé dans un communiqué Me Jean-Yves Halimi, avocat d’Anne, l’une des trois jeunes filles âgées de 14 ans. Du côté du parquet lui-même, on précise : « Il apparaît que seul le jeune homme a participé aux faits », les collégiennes ayant eu une « présence passive » lors de l’agression. » Lire aussi sur TF1 News
Les noms des trois jeunes filles seront donc effacés du fichier de la police, le Stic (Système de Traitement des Infractions Constatées).
“Pas de quoi, en tout cas, justifier cette arrestation musclée. Mais c’est une autre histoire… L’IGS, la police des polices, mène en ce moment une enquête administrative.” conclut France Info.
Ce qui est étrange est qu’on semble découvrir le problème .. Déchainement médiatique ? Plutot une accélération, une prise de conscience. Pour ne prendre que « le Monde », ce sujet revient périodiquement, ainsi à l’occasion des publications de statistiques annuelles. Jusqu’à présent sans écho ou presque.
Ce qui est nouveau, c’est qu’on en parle et que c’est repris. Le problème me semble moins être le « déchainement » actuel (loi du genre médiatique) que le désintéret passé. Si les gardes à vue étaient plus ciblées, elles seraient plus faciles à gérer, seraient ressenties comme plus justifiées, et poseraient moins de problème.
Dernier courriel adressé aux syndicats de policiers et à la gendarmerie après la non réponse aux 25 messages adressé tant au Ministère de l’Intérieur, la Présidence de a République et à la Préfecture de Police :
Le Ministère de l’Intérieur ainsi que de l’IGPN et la Présidence de la République, ont été informés à plusieurs reprises par mes soins des dispositions exhorbitantes du droit commun et discriminatoires à raison de mon état physique (trachéotomisé) du second alinéa de l’art 234-9 du code de la route (rappelé par un courrier du Ministère de l’Intéreur signé ………….. en date du 13 novembre 2008 réf DLPA/SDCSR/SP 001222 ) prévoyant la réquisition d’un médecin et une prise de sang pour ceux qui, en raison de leur état physique ne peuvent subir un contrôle d’alcoolémie . Malgré mes demandes répétées je n’ai obtenu aucun détail sur les précautions prises à savoir délais, conditions de transport et précautions médicales. Par ailleurs je n’ai obtenu aucune réponse non plus sur la contradiction avec le dispositif de la circulaire du 28 juin 1972 antérieure, parue au journal officiel du 26 août 1972 pages 9192 et 9193, non abrogée et donc toujours valide, qui exclue expressément le prélèvement sanguin sur un conducteur physiquement handicapé et qui n’a pu en raison de son infirmité, se soumette au dépistage, ne le réservant qu’aux cas les plus graves (délits routiers, accident de la circulation) et l’excluant également en cas de contravention. Ce dernier texte réglementaire est, semble-t-il le seul texte applicable à mon cas mais il est apparement inconnu des forces de police. Il m’a été communiqué par courriel en date du 23 janvier 2009 émanant de …………………, chargée d’information juridique et technique à l’Association de la Prévention Routière qui m’a affirmé sa validité me recommandant de le présenter aux forces de l’ordre en cas de contrôle, ce qui n’a eu comme effet que de déclancher les violences dont j’ai été victime en juin dernier.
Ayant été victime, en juin dernier, en France, de violences policières, comme déjà rapporté, lors d’un contrôle que je n’ai pu subir, je demeure inquiet pour ma vie, compte tenu d’un autre précédent m’ayant conduit à être hospitalisé en soins intensifs 10 jours lors d’une précédente intervention de 4 policiers parisiens en 2003 alors que j’étais en état d’hypoglicémie. Les dits agents m’ont ensuite poursuivi en correctionnelle un mois après et la relaxe a été prononcée par la 17ème chambre du TGI de Paris sans réquisition aucune faite par le Procureur de la République. J’ai fait un infarctus un mois après. Puis ces agents qui avaient été déboutés de leurs demndesau pénal sont allés réclamer des dommages et intérêts au civil et ont été condamnés à me verser 1500 euros. Ils ont perdu leur appel et n’ont pas été admis en cassation. Bien que Français et d’une filiation Française depuis plus de 700 ans, J’ai ensuite décidé de m’expatrier en 2005 comme résident dans un autre pays européen plus respectueux des handicapés.
Mon état de santé est très précaire, Handicapé à 80% titulaire d’un macaron GIC européen, outre l’ablation totale du larynx en 2008 dans mon pays d’accueil, j’ai subi en France une transplantation hépatique totale en 2001 pour VHC HC, souffre d’une ischémie cardiaque après le passage en correctionnelle, suis insuffisant rénal et diabétique insulino dépendant.
A titre de précaution, afin de protéger les intérêts de ma famile en cas d’issue fatale, j’ai constitué auprès de mon Conseil un dossier comportant notamment mes interventions et enregistrements téléphoniques auprès de toutes personnes et organismes, afin de pouvoir faire comparaître en justice tous ceux, quel que soit leur qualité, ayant eu connaissance du risque que représente cette incertitude juridique pour ma vie en tirant ainsi les conséquences de droit et favorisant, le cas échéant, l’indemnisation de mes proches.
Je vous remercie par avance de bien vouloir contribuer activement à faire prendre toutes dispositions adaptées pour faire connaître et éviter le risque auquel je suis exposé afin de l’éviter, tout particulièrement avant mon prochain déplacement sur le territoire Français.
Avec mes sentiments les meilleurs, dans l’attente des informations que vous ne manquerez pas de me communiquer sur les actions de prévention que vous aurez entreprises.
Vous comprendrez que j’aie peur lorsque je dois me déplacer en France.
Pour ceux qui n’ont pas la curiosité d’aller sur le blog de ce magistrat, je me permets de retranscrire ici un extrait de son papier intitulé « si j’étais policier… » :
« Je dénoncerais ces projets de réforme qui parlent du travail des policiers sans les solliciter le moins du monde, comme si ceux-ci n’étaient pas là disponibles, légitimes pour traiter de ce qu’ils connaissent au quotidien. C’est D’ABORD eux qu’il aurait fallu écouter, comprendre et consulter sur la garde à vue.
Je tournerais en dérision, si j’avais le courage d’en rire, ce débat qui a été imposé à l’Etat, qu’il n’a pas du tout initié et qui sous le feu conjugué de l’humanisme européen et de la formidable pression du barreau va sans doute aboutir à une cote mal taillée tant le fait d’ouvrir une porte, sans véritable nécessité, vous condamne à des acrobaties intellectuelles (Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, nouvelobs.com). On aboutit à ce paradoxe que, par crainte de nos réactions, on nous rend hommage tout en affirmant – comme la garde des Sceaux – qu’on ne va toucher que « le cadre légal » qui en l’occurrence est tout.
Jean-Marie Bockel, lui, sent bien la difficulté ! Autrement dit, on n’a rien à nous reprocher, on exige de nous des résultats, la garde à vue offre des garanties et est adaptée à la majorité des personnes interpellées mais il convient pourtant de la modifier. Des dysfonctionnements singuliers vont être le prétexte pour une agitation législative plurielle. Que l’avocat, puisque la garde à vue est souvent efficace, souhaite y imposer sa présence, rien de plus normal, mais que le pouvoir politique lui emboîte le pas sans s’interroger… Il y aura sans doute des manifestations de policiers, banderoles et slogans à l’appui mais le processus est enclenché. A tel point que notre défenseur Brice Hortefeux, vaillant et déterminé, a été obligé d’admettre qu’il n’était pas « hostile à une réforme » mais à certaines conditions (JDD.fr). Il y a tout de même aussi des magistrats, contrairement à ce qu’on veut faire croire, qui n’applaudissent pas cette évolution prétendue inéluctable. Celle-ci semble faire perdre le sens commun à certains juges qui dispensent de peine parce que la garde à vue aurait été « indigne ». Où va-t-on ? En réalité, mais il y faudrait du courage politique et de la constance professionnelle, plutôt que de modifier les règles il faudrait un contrôle vigilant et impitoyable des gardes à vue et l’exclusion des fonctionnaires de police qui les déshonorent soit par paresse – combien d’actes négligés !- soit à cause d’une violence inadmissible. Mais une telle démarche serait infiniment plus ardue et éprouvante que de faire voter une nouvelle loi ! Nous serions nombreux à approuver une telle rigueur. Elle nous dispenserait du procès global qui nous est intenté à cause de quelques-uns. Ce qui est sûr pour les policiers, c’est que les moyens de la lutte contre l’insécurité vont subtilement être infléchis, atténués mais qu’on continuera pourtant à réclamer une police réactive partout et favorisant l’émergence d’un degré zéro de délinquance, ce qui est à la fois impossible et absurde. Travailler plus et mieux avec moins, comment faire ?
Je m’opposerais à tous les donneurs de leçons. Aux vertus qu’on exige de nous, connaîtrait-on beaucoup de politiques, de magistrats, d’avocats et de journalistes dignes d’être policiers ? Je sais que parmi nous il n’y a pas que des « aigles » et qu’il est dangereux de donner du pouvoir à des médiocres. Mais là aussi qu’attend-on ? Comme dans la magistrature qui a aussi ses incompréhensibles protections, nous avons nos « brebis galeuses ». Il faut s’en débarrasser. Rien cependant n’autorise qui que ce soit à se poser en face de nous comme modèle éthique. La fonction de policier est une charge, un honneur, parfois une souffrance. Auxiliaire de tranquillité publique et de démocratie, comme les magistrats et les avocats sont auxiliaires de justice. Rien de plus, rien de moins. »
Un billet intéressant de Monsieur Philippe BILGER, magistrat plutôt marqué à droite, sur le métier de policier et les attaques incessantes dont cette profession fait l’objet :
http://www.philippebilger.com/blog/2010/02/si-j%C3%A9tais-policier.html
Ni flic, ni épure de flic, ni même députée. Julia s’est peut-être mal fait comprendre, mais tout ce qu’elle voulait dire c’est que pour faire changer une situation qui ne lui convient pas, la vie lui a appris que les positions défensives ne mènent généralement à rien.
Elle constate aussi une tendance générale (bien qu’elle puisse se tromper, ce n’est qu’un ressenti) des gens à se dresser les uns contre les autres.
Elle pense enfin (et naïvement bien sûr) que peut-être si les gens s’alliaient au lieu de se combattre ils auraient peut-être plus de chance de faire avancer leur cause.
Et le pire, c’est que julia n’est même pas une gauchiste.
Modestement votre,
Mouamêm
à l’attention de Messiers Yves Bordenave et Alain Salles, journalistes au Monde
Entre 2004 et 2009, le nombre de gardes à vue recensées dans l’état 4001 n’a pas augmenté de 50 % mais de 23 %.
Par ailleurs, l’accroissement a été, au pire, en 5 ans, de 65 % (garde à vue routières comprises).
Vous avez noté cette coquille dans l’ACP n°174 de Pierre Victor Tournier, je lui en ai fais part, pour rectification. Cordialement.
» Elle est toujours individuelle, hélas : nous désertons la maison de notre propre chef ou faisons ce qu’il faut pour nous en faire placardiser en gardant quelques meubles, pas folle la guêpe ! » nous écrit janssen jj, gardien de la paix à ses heures … j’espère pas à 16 heures 07 (car il est devant son ordinateur, mais passons). Je suis resté coi devant cette brillante démonstration et, pour tout dire, stupéfait de n’avoir jamais rencontré, dans les services que j’ai fréquentés, un agent capable d’une telle luxure ontologique. Si janssen jj est fonctionnaire de police, demain je m’installe comme plagiste dans le Var (et sans garder aucun meuble de la maison Poulaga) ! Quand à Julia, à bien lire, aucune contradiction avec ce que dit, en profondeur, janssen jj. Si Julia n’est pas députée, peut-être est-elle, comme janssen jj, une épure de flic?
Je l’ai déjà dit ailleurs,cette affaire me met mal à l’aise.
Parce que, oui, je trouve l’intervention de la police et la garde à vue exagérées et humiliantes, oui, à la place de la mère d’Anne, j’aurais passé la journée à mourir d’angoisse, oui, je trouve que ce genre d’histoires devraient pouvoir se régler « à l »amiable ».
Et d’un autre côté, je n’arrive pas à m’apitoyer sur les tyranneaux de cour d’école qui causent un mal réel, profond et durable à leurs souffre-douleurs. Je n’arrive pas à considérer un tabassage en règle comme un jeu innocent. Je n’arrive pas à considérer avec nostalgie des actes qui peuvent être, oui, plus traumatisants qu’un passage en cellule. D’autant plus traumatisants qu’il est quasiment impossible à la victime, presque toujours méprisée, d’échapper au populaire tourmenteur.
Il existe peut-être des adultes qui se souviennent avec nostalgie des coups et des moqueries qu’ils se prenaient au collège sous l’oeil indifférent des adultes qui considéraient « qu’il faut bien que jeunesse se passe ». Personnellement, je n’en ai jamais rencontré.
@YakaFokon: oui, je parle de Beigbeder. Vous trouvez normal de se faire un rail de coke sur la voiture? c’est ca? Donc, non seulement, on fait l’apologie de la coke, mais en plus, on en fait libre usage, comme ca, dans la rue, devant tout le monde, sans la moindre gêne? Ou alors on ne devrait rien faire juste parce qu’il s’agit du sieur Beigbeder?
Sans doute ce qu’a pensé l’intéressé!
Pour ce qui est de politiques, ils sont de tous bords, et les cas ne manquent pas, dans le années 90/2000. Et, désormais, ils font tout pour que ca ne puisse pas recommencer.
Cher Janssen,
Je vous remercie de relever mon incompétence et mes limites intellectuelles concernant le sujet que je me suis permis d’aborder. Je ne répondrai cependant que très brièvement puisque votre post réutilise précisément cette technique qui m’attriste tant et qui consiste à taper sur tout ce qui bouge à proximité tout en étant totalement résigné sur le fond des problèmes.
Il est vrai que je suis jeune. Je connais un peu le problème que constituent les ingérances ministérielles contradictoires et à répétition depuis l’endroit ou je travaille modestement. Pour cette raison, j’ai tendance à comprendre la lassitude exprimée par des policiers de plus en plus audibles. Je me suis simplement permis dans mon précédent commentaire de relever que ce n’était pas en tapant sur tous ceux qui se permettent de parler du groupe « police » ou de le contredire que vous ferez avancer une quelconque cause.
Je le dis, le maintiens et m’arrête là parce que la polémique me saoule même par écrans interposés.
Mince, et j’ai fait de nouvelles fautes (quanT à …), et je ferais mieux de me relire, et … arf, je savais que j’aurais mieux fait de ne pas commenter !
Bonne fin de journée tout le monde, sur la toile et ailleurs.
Mes enfants ont 9 et 12 ans. Pardon pour le « l » dans victime (je risque quoi ? ^^); pardon aussi de m’inquiéter de « l’avant » plutôt que de « l’après ».
Quand je parle des vraies victimes, je veux dire très simplement que je m’étonne que personne ne parle de ceux qui ont été attaqués par leurs « camarades » et que l’on plaigne plutôt ceux qui sont arrêtés.
C’est juste une constatation.
Quand à mes enfants, s’ils font des conneries et ne sont pas punis pour cela, je trouverai cela anormal en effet. Je fais tout pour les éduquer selon les principes que je pense être les bons, je fais certainement des erreurs, comme tout le monde, et je ne suis à l’abri de rien. Bien entendu. Les enfants, puis les ado, puis les adultes réagissent aussi – très normalement – aux réponses qu’ils recoivent face à des comportements. S’ils ne rencontrent aucun obstacle, si aucune sanction n’existe, ils développent un sentiment d’impunité. C’est du bon sens de base !
Si ma fille, à 14 ans, va en garde à vue, je n’irai très certainement pas m’en prendre à la police. Je m’en prendrai à elle; et je m’en prendrai à moi-même, me demandant ce que j’ai loupé, très certainement …
Ca parait si étrange ?
« si vous en avez marre de devoir vous plier aux caprices circonstanciés de vos ministres successifs, prenez-vous en à vos ministres. Ralentissez la cadence ».
Excellente suggestion, Mme Julia (12.55). Sauf qu’à méconnaître la façon dont nous fonctionnons, vos deux solutions sont, dans nos têtes de flics, tout à fait contradictoires. J’essaie de vous expliquer, mais c’est la dernière fois, hein. Et retenez bien la leçon, compris ?
1 – Ralentir : Nous n’arrivons pas à avoir un front uni pour résister à la « pression aux chiffres et résultats » (de toujours plus de GAV, par exemple), car nos syndicats catégoriels sont divisés à ce sujet. Mais surtout, parce que a) notre tutelle ministérielle et b) nos chefs, -toujours solidaires des politiciens aux affaires du moment puisqu’uniquement préoccupés par la gstion de leur propre carrière-, pratiquent à merveille, et de tout temps, cette forme de collusion objective : l’art de nous diviser entre Gpx, officiers et commissaires, et au-delà et surtout, de nous diviser avec nos camarades de la maréchaussée. Comment ? avec… pour chacun des corps, des carottes et des bâtons différents dont vous n’imaginez pas les raffinements de la cuisine mijotée aux petits oignons vinaigrés, parbleu !
Aucun de nous autres, les Gpx, n’ira donc faire de l’excès de non zèle pour se faire aimer de la population au sein d’un quartier fidélisé (quoique la tentation individuelle soit souvent grande de la faire parmi nous). Et cela, 1 – par peur de nous mettre à dos nos collègues de travail, les seuls sur la solidarité desquels on peut compter de temps à autre, 2 – mais surtout par peur de nous voir lâchés par nos syndicats, tant les exemples abondent de leur lâcheté à l’égard de la défense de tel ou tel pion qui voudrait se différencier de la masse (NB / J’ajoute qu’à propos des syndicats, il n’en existe à mes yeux aucun pour racheter l’autre, mais ils sont quand même nécessaires d’un certain point de vue. Imaginez deux minutes que nous n’en ayons pas, faut-il vous faire un dessin ?). Or, tous ceux des Gpx qui ont bravé cette loi du silence, en essayant seuls d’aller dans le sens que vous dites, l’ont payé très cher de leur vie ou de leur peau (dépression, suicide, isolement, et surtout désolidarisation de la famille, grande et petite, sinon d’une société qui veut bien nous comprendre à titre individuel, mais jamais à titre collectif), croyez-moi.
2 – Nous en prendre au ministre ? Nous sommes fatalistes et adaptés à cette idée simple : les ministres passent, et nous, en tant que masse auto muselée, nous sommes toujours là. Pourquoi irait-on s’en prendre à celui-ci ou à celle-là plutôt qu’au ministre qui les suivra bientôt ? Nous savons tous qu’en dépit de ses déclarations d’intention sur les innovations qu’il va apporter pour se distinguer de son prédécesseur, il finira très vite par faire exactement la même chose que lui, c’est-à-dire principalement deux choses : 1 – jeter l’éponge en se détournant très vite de nos soucis réels qui sont trop compliqués et 2 – passer plutôt son temps à séduire une presse de plus en plus homogène en lui faisant croire toutes les salades qu’elle est prête à gober, càd le message qu’il/elle travaille d’arrache-pied à l’amélioration de la sitution antérieurement dégradée pour la sécurité des français.
Bien évidemment, tout cela cela nous arrange, et c’est notre manière de nous adapter à ce genre de fables. Car, à la toute fin de l’histoire, nous finissons toujours par avoir la peau de tous les ministres, et nous savons depuis belle lurette jouer sur leurs cauchemars intimes qui serait de ne pas pouvoir nous appeler au secours quand ça commence à mal barder politiquement pour leur pomme.
Voilà où réside la force et notre cynisme fataliste, je vous l’accorde, Mme Julia. Vous savez, nous sommes des gens très simples, ce n’est pas trop difficile à comprendre, quoique dans notre pays, comme vous le savez, nous cherchons toujours à tout compliquer. Alors, ne mettons donc pas de sentiment dans cette affaire, SVP.
Encore ceci : quand, à titre individuel, nous n’en pouvons plus de jouer à cette tartuferie, c’est-à-dire que notre propre cynisme finit par nous dégoûter (souvent, à cause des questions incessantes de nos enfants qui ne comprennent pas à quelles extrêmités nous sommes parfois poussés, comme sont dégoutés les enfants de Monsieur Besson de voir leur père agir comme il le fait); bref, quand nous sommes écoeurés de nous-mêmes (ce qui est beaucoup plus fréquent que vous pouvez le penser), et que nous n’avons plus rien qui puisse nous valoriser à nos propres yeux, alors il n’y a plus qu’une solution. Elle est toujours individuelle, hélas : nous désertons la maison de notre propre chef ou faisons ce qu’il faut pour nous en faire placardiser en gardant quelques meubles, pas folle la guêpe !
Et pourtant, le croiriez-vous, dans notre stupidité professionnelle consubstantielle de fonctionnaires toujours dévoués et soumis, nous n’arrivons pas à empêcher à tous ces jeunes qui veulent entrer chez nous par vocation ou par souci d’une bonne planque peinarde.
Nous n’arrivons pas à détruire le mythe impulsif de la défense de la veuve et de l’orphelin, ce mythe inlassablement colporté par les séries télévisées, dont on ne mesurera jamais assez les ravages dans la population, et auquel on finit par croire nous-mêmes et à nous le raconter en permanance pour tenir le choc.
Nous ne nous sentons pas le droit de les démoraliser a priori, ces jeunes, en les mettant en garde au sujet de l’envers du décor qu’ils découvriront bien assez tôt.
Voilà, chère madame Julia, ce que vous devez comprendre. Au fond, quand vous croyez que nous sommes choqués par le fait que les bons français ne nous aiment pas, à cause du recours insensé aux GAV ou pour autre chose, et bien, nous faisons semblant d’être indignés par de telles mises en cause, mais au fond, nous savons que les gens comme vous sont tellement à côté de la plaque, que nous nous disons ceci : les gens comme vous qui ne veulent pas vraiment savoir, vous êtes bien obligés de nous supporter, car vous n’avez pas suffisamment d’imagination pour savoir vous passer de nous autres, et solutionner par vous-mêmes et votre entourage des problèmes sociaux qui paraissent vous dépasser mais vous appartiennent en réalité de plein droit ! Osez nous dire que vous n’avez jamais prononcé ces mots comme la plupart des bons français de bonne volonté que nous sommes tous, flics compris : « Mais que fait donc la police ?… Toujours là quand on n’a pas besoin d’elle à nous faire chier, et jamais là pour aller pourchasser le voyou qui vient de me bousculer dans la rue ou le voleur qui vient de me piquer le portefeuille qu’en réalité j’ai perdu l’autre jour par distraction !
Je suis particulièrement sereine de savoir que je vis dans un pays où les juges ne fondent pas leurs jugement sur l’émotion qu’aurait pu ressentir une victime, ses proches ou sa famille. Parce qeu ça impliquerait une pallette illimitée de peines applicables. On me vole un bijou. C’est pas bien. Oui mais ce bijou il appartenait à ma grand-mère qui m’avait élevée seule après que toute ma famille ait été massacrée à coup de buches de ramonage sous mes yeux. Ah oui, et puis il me l’a volé le jour de l’enterrement de cette ultime grand-mère à la sortie du cimetierre alors que je pleurais (forcément seule) à chaudes larmes. Est-ce que ça doir influer sur la peine encourue? Objectivement : non.
Je suis triste de voir qu’on confonde vengeance et sentence. Tout comme je suis triste à chaque fois que des gens qui ont des raisons valables de revendiquer des droits ou du leste cherchent des fautifs au lieu de s’adresser aux décideurs. J’ai tellement souvent la même discussion en ce moment. « C’est dégueulasse qu’un conducteur de métro gagne 2000€ par mois. Surtout que tout le monde sait bien qu’ils sont payés à rien foutre et puis en plus ils ont des billets gratuits et de RTT!!!! Alors que moi avec mes 1500€ ben j’arrive jamais à boucler mes fins de mois alors si y avait moins de privilégiés ben je pourrais payer la cantine à ma gamine. »
Alors je ne vais pas revenir sur les quinze sujets allègrement mixés dans cet énoncé parfaitement cohérent par ailleurs, mais si la police en a marre de la pression du chiffre, si vous en avez marre de devoir vous plier aux caprices circonstanciés de vos ministres successifs, prenez-vous en à vos ministres. Ralentissez la cadence. Je sais bien que c’est par amour de votre métier que vous ruez de la sorte, mais ce n’est pas en montrant du doigt les journalistes, la gauche, les parents démissionnaires, la société de consommation et plein d’autres choses qui n’ont rien avoir avec la politique du chiffre que vous avancerez. Ce que je ne comprends pas, ce sont ces gens qui pour trouver une solution à leurs problèmes s’en prennent à leur voisin d’à côté alors que c’est le bailleur qui s’en fout.
Alors je suis désolée de vous inclure dans un constat aussi général, mais j’ai malheureusement tendance à considérer les policiers comme des êtres humains comme les autres et vous soumet en conséquent à la même exigence de cohérence que le reste du monde.
Vous aimez votre métier, c’est une grande chance. Alors pour qu’il soit encore plus beau, plutôt que d’attaquer ceux qui le critiquent, faites porter vos exigences aux oreilles des décideurs. Ca marche comme ça le progrès.
Quelle est la finalité de la garde à vue ? A quoi sert-elle ? J’ai l’impression que plus jamais maintenant quand on parle de droit, on ne parle de la finalité des choses. En clair il serait peut-être bon de se demander pourquoi on fait ceci ou cela…
@ Christophe (11.27) « Le souci est le suivant: il y a quelques années, des politiques ont commencé à être mis en garde à vue; on a fait une première réforme, pour que ca se passe mieux pour eux. Et là, depuis quelques mois, ce sont des journalistes ou pseudo journalistes qui l’ont été. Et tout d’un coup, ils se sont aperçus que, pour un raille de coke pris le capot d’une voiture, oh scandale, on pouvait être mis en garde à vue. Quelle horreur! »
Vous faites allusion à qui là ? On comprend plus rien à c’t’enfumerie !… Au frangin patron du pseudo romancier et pseudo journaliste Frédéric Beigbeder qui sniffe dans la rue93 pour 99 francs ?… Donc, lui, si on vous suit bien, il serait allé en GAV pour avoir rayé la capot d’une voiture et embauché une main d’oeuvre de sans papiers ? Hallucinant !… C’est quoi ces histoires ?
@Isatagada (11.32)
« Si JAMAIS mon enfant participe un jour à ce genre de violence en réunion, je serais effondrée à cause de ce qu’il a fait. Pas à cause de ce qu’il risque… Il faut remettre les choses dans le bon ordre et se demander où sont les vraies victimles ».
Je comprends pas votre histoire de vraies victimles ??? Vous proposez quoi, au juste, après votre effondrement ? D’aller en GAV à sa place pour assumer la honte de n’avoir pas su prévenir sa violence en réunion, à « mon enfant » ? Ou qu’elle y aille le plus longtemps possible, dans le trou à rats, pour bien lui faire réfléchir ? Quel âge elle a, votre enfant, d’abord ?
On se disait bien que les démographes avaient aussi des dons de voyance : apparemment celui dont Statistiques nous parle ici, cite des chiffres du Monde daté du 17 février… 2010 ? Comme c’est dans 5 jours, nous autres, les journalistes du Monde, aurons bien eu le temps d’avoir eu raison : en cinq jours, la situation peut inflationner considérablement ! Ca s’est vu, hein !… Pas de quoi ironiser.
Tout le monde pense à ses enfants on dirait : « et si ça leur arrivait ? »
J’y pense aussi. Pas pour les victimiser. Pour me dire : « Oh mon Dieu, et si mon enfant faisait ce qui pourrait l’ammener à aller en garde à vue ? »
Je lis aussi : les « “amusements” ordinaires et innocents de leur enfance sont aujourd’hui criminalisés ». Et je pense aux viols en réunion, au racket des enfants à la sortie de l’école, aux mômes qui se promènent avec des couteaux.
Certains « enfants » d’aujourd’hui ont de drôles de « jeux ». D’autres sont instrumentalisés par les majeurs. Tout le monde le sait. Et ils vont en « GAV » en riant et en provocant les policiers, qui savent qu’ils recommenceront aussitôt dehors.
Je ne vois plus que des parents prêts à défendre leur chère progéniture sans douter une seconde de la chair de leur chair. Chaque adulte est responsable.
La police doit être plus responsable encore, parce qu’elle détient le pouvoir. Mais la Police doit être respectée aussi, ne serait-ce que parce qu’elle risque sa vie tous les jours. Et qu’elle en prend plein la tronche, tous les jours, payant collectivement la note. C’est un sport très français : on crache sur les (faignants) de fonctionnaires et de profs, sur la (chère et inutile-enfin-pour-moi) sécu, sur les (sales profiteurs) de médecins, sur … (la liste est longue). Dévalorisons nous ! Crachons sur ceux qui sont à notre SERVICE au quotidien ! On s’étonne ensuite que les français soient les premiers consommateurs d’anti dépresseurs au monde. C’est bien triste.
Si JAMAIS mon enfant participe un jour à ce genre de violence en réunion, je serais effondrée à cause de ce qu’il a fait. Pas à cause de ce qu’il risque…
Il faut remettre les choses dans le bon ordre et se demander où sont les vraies victimles.
Quand même, tout ce discours me parait dingue …
@Christophe et aux internautes, n’entonnez pas trop vite le discours médiatique de l »explosion des chiffres des GAV » en cette période préélectorale où toutes les exclamations sont suspects. Voici ce que dit ce jour sur son blog confidentiel d’Arpenter le Champ Pénal, le démographe Pierre-Victor Tournier, du CNRS :
Inculture du chiffre, un nouveau cas d’école.
1. – Sur le site lemonde.fr (5 février), Michaël Chétrit, juriste en droit européen et vice-président de l’Association internationale pour la défense des droits fondamentaux écrit ceci : Gonflé par la « culture du chiffre » imposée aux policiers par le ministère de l’intérieur, le nombre des gardes à vue explose. Pour corriger cette situation choquante, il faut redonner aux magistrats toute leur place dans l’enquête.
On croyait que le nombre de gardes à vue avait augmenté de 50 % en à peine cinq ans, passant à 600 000, soit près de 1 % de la population de notre pays chaque année. Le ministère de l’intérieur admet aujourd’hui que les 200 000 gardes à vue routières avaient été « omises » des statistiques. C’est donc à un doublement du nombre de gardes à vue auquel nous sommes parvenus en si peu de temps pour atteindre le chiffre de 800 000 en 2008.
Vous avez dit doublement ? Comme c’est excessif !
– Entre 2004 et 2009, le nombre de gardes à vue recensées dans l’état 4001 n’a pas augmenté de 50 % mais de 23 %.
– Par ailleurs, en allant jusqu’à faire l’hypothèse – étrange – qu’il n’y a pas eu de gardes à vue routières en 2004, l’accroissement aurait été en 5 ans de 65 % et non de 100% (doublement) comme annoncé par M. Chétrit.
2004 2009 Accroissement
Gardes à vue état 4001 472 064 580 108 + 23 %
Gardes à vue routière
estimation de l’Intérieur ? 0 ? 200 000 ? Infini ?
Total ? 472 064 ? 780 108 ? + 65 % ?
2. Encore plus fort. Citons cette déclaration, devant le Sénat, d’Alima Boumediene-Thiery, sénatrice de Paris (les Verts) : « Cette banalisation de la garde à vue est attestée par les statistiques disponibles : alors qu’en 2001, on comptait 336 718 gardes à vue, leur nombre a explosé ces dernières années, passant à 530 994 en 2006 pour culminer à un chiffre record de 900 000 en 2009, selon le journaliste Matthieu Aron ».
2001 2006 2009
Gardes à vue état 4001 336 718 530 994 580 108
Gardes à vue routière
estimation Aron ?
0 ? 0 ? 320 000 ?
Total 336 718 ? 530 994 ? 900 000 ?
Je sens que l’on va bientôt nous dire que les gardes à vue ont été multipliées par 3 depuis 2001 et par 2 depuis 2006 ! Doublement en 3 ans ?
3. Prudent ? Dans le quotidien Le Monde (papier) daté du jeudi 17 février, il est question sous la signature d’Yves Bordenave et Alain Salles de « l’inflation du nombre de gardes à vue (estimé entre 580 000 et 900 000) ».
* Pour mémoire : les seules gardes à vue comptabilisées, sur l’ensemble du territoire métropolitain, par un système statistique bien indentifiable (état 4001) ont augmenté de moins de 0,5 % en 2009 par rapport à 2008.
PVT
Je me pose une petite question:
est-ce que quelqu’un s’est interrogé sur le fond de l’affaire? Est-ce que quelqu’un s’est préoccupé de la victime qui dit avoir été « bloquée » par ces trois jeunes filles pendant qu’un graçon la rouait de coups? est-ce que quelqu’un s’est préoccupé du fait de savoir que la jeune fille a plusieurs jours d’ITT? est-ce que, encore, quelqu’un s’est préoccupé de savoir pourquoi la jeune fille, un mardi, à 10h, pendant les heures de cours, était à son domicile en train de dormir?
Je n’ai rien entendu, au sujet de la victime! Qu’il est étrange, ce pays où les gens se plaignent de la situation des mis en cause, et qui pleurent et hurlent au scandale lorsqu’ils sont victime des même faits !
Mais vous, qui critiquez sans cesse la police, si la victime avait été votre fille, qu’auriez-vous demandé? Comment auriez-vous que cette affaire soit traitée?
Et si l’on devait s’apercevoir que la pauvre jeune fille avait menti, qu’elle n’avait effectivement pas été menottée, que, finalement, une fois de plus, la presse et l’opinion publique ont été instrumentalisé, est-ce que quelqu’un va dire quelque chose?
Le souci est le suivant: il y a quelques années, des politiques ont commencé à être mis en garde à vue; on a fait une première réforme, pour que ca se passe mieux pour eux. Et là, depuis quelques mois, ce sont des journalistes ou pseudo journalistes qui l’ont été. Et tout d’un coup, ils se sont aperçus que, pour un raille de coke pris le capot d’une voiture, oh scandale, on pouvait être mis en garde à vue. Quelle horreur!
Et du coup, il faut aller aider les avocats, qui sont les pourfendeurs des liberté individuelle, et qui n’ont, bien entendu, aucun intérêt personnel à ce que la loi change. Et, en plus, pour être sur qu’on les aide, ils faut que tout le monde soit avocat; c’est bien connu, plus il y a de foule, plus on rit. Donc, je me répète, Mamère, Dati, De Villepin, Dray, Glavany et consorts veulent être avocat. Mais pourquoi donc? Ah oui, les liberté, la main sur le cœur… j’avais oublié.
@irqy, votre interrogation est légitime mais on a déjà vu, et encore récemment, l’arroseur arrosé. Donc l’hypothèse dont vous faites mention (notamment avancée par Maître Eolas) est parfaitement crédible surtout quand on observe les variations des ‘statistiques’ de la délinquance en fonction des projets de lois (in)sécuritaires de la majorité actuelle.
Ne vous inquiétez pas Arnaud. Ma maîtrise de soi ne semble avoir d’égale que la capacité d’indignation de Janssen. Tout devrait bien se passer.
Vous avez souligné que lors de ce débat télévisé, que je n’ai point vu, un intervenant, répondant à la douce profession de fonctionnaire de police, avait fini par s’énerver. Son attitude ne m’étonne pas, car je ressens le même sentiment chez mes collègues, cette même colère sourde, cette envie de tout envoyer balader a force de se voir ouvertement méprisés et cloués au pilori.
Et ce qui est marrant, c’est que tous ceux avec qui j’ai discuté (car, je vous assure, je suis capable de communiquer avec autrui) étaient enclins à penser que les faits tels que rapportés dans les médias ne leur satisfaisaient pas, qu’ils auraient certainement agi différemment s’ils avaient été en charge d’un tel « dossier », qu’il y avait peut-être moyen de faire autrement. Mais quasi-unanimement, ils ont ajouté qu’il fallait cependant se méfier (chat échaudé craint l’eau froide) de la manière dont tout cela est présenté dans les médias. Et tous, cette fois-ci sans exception, admettent qu’en raison du calendrier et du « forcing » actuel des détracteurs de la mesure de garde à vue, telle qu’elle existe aujourd’hui, ce fait divers fait l’objet d’une habile instrumentalisation. Ce qui n’arrange rien. Mais dire que cette « affaire » est instrumentalisée ne veut pas dire qu’elle n’est en rien critiquable. Cela n’enlève rien à sa nature intrinsèque. Les pouvoirs publics adorent instrumentaliser des faits divers pour amener telle ou telle réforme. Le lobby des avocats et de la défense des droits de l’homme utilise savamment les mêmes armes. Et qui le lui reprocherait, s’il n’emportait pas tout sur son passage, traînant dans la boue des hommes et des femmes qui essayent de composer avec les nombreuses contraintes de leur profession.
Personnellement, j’ai tendance à penser comme les collègues avec qui j’ai discuté du sort de la petite Anne. Il aurait peut-être fallu régler cette affaire différemment (convocation des principaux protagonistes, pas de garde à vue en raison de l’apparente faiblesse du préjudice, etc…) mais, ne connaissant rien ou presque du dossier, je m’abstiendrai de jouer les « yaka fokon ».
J’ai notamment déjà rappelé sur ce site les instructions de certains magistrats en charge des mineurs (garde à vue systématique pour les mineurs mis en cause), la stupidité de la politique du chiffre (une garde à vue, un « baton »), la pression exercée par les pouvoirs publics locaux (maire) et partenaires divers (dont parfois les chefs d’établissements scolaires), etc… De l’extérieur, je crois que l’on a du mal à imaginer comment ce métier s’exerce.
Et, Georges Moréas, s’il faut que les avocats soient parties prenantes des mesures de garde à vue, ainsi soit-il. La plupart de mes collègues sont tout à fait disposés à accepter une telle évolution. Ils ne se braquent pas là-dessus. Ils se braquent davantage sur certains messages véhiculés avec les récentes propositions de réforme de la procédure, remarques tendant à présenter les policiers comme d’affreux tortionnaires décérébrés et irresponsables.
Et cela peut irriter, en effet, cher Arnaud.
Tout à fait d’accord Joelminois. J’ajoute qu’ayant été « chef » dans une autre vie je participais à un service de garde! Nos subordonnés étaient tenus de rendre-compte de tout incident ! Nous avions pour consignes d’effectuer des rondes et de visiter notamment les locaux disciplinaires ! Notre passage et nos observations étaient consignées sur un registre ad hoc visé quotidiennement par notre supérieur hiérarchique. Dans le cas présent on ne peut être que surpris que ,sans pour autant influencer l’enquête de l’OPJ ,la hiérarchie policière ne vienne pas vérifier les conditions matérielles des gardes-à-vue !
Une troupe est toujours à l’image de ses chefs, et qui ont été et sont ses chefs depuis plus de 10 ans ? Et tous ces chefs ayant peur du menu peuple conduisent la police comme s’il s’agissait d’une armée d’occupation.
Petit correctif: Monsieur HEFFNER, sous-directeur de la PJ parisienne aux Affaires Économiques et Financières faisait partie de la commission Leger. Tout comme un haut responsable de la Gendarmerie.
Toutefois, je concède qu’ils ne faisaient certainement pas le poids devant le parterre d’avocats et de magistrats qui avaient déjà très largement avancé sur le sujet.
Pour le fond du sujet, concernant cette jeune fille, on est, une fois de plus, dans le schizophrène: d’un coté, des profs qui font grève parce qu’en manque de moyens face à la violences des jeunes, et des lycéens qui se prennent des coups de couteau, et de l’autre, une rixe, ou les policiers mettent des personnes en garde à vue.
Et personne n’est content; les policiers sont au milieu. Mais, comme vous, je ne crois pas que cette collègue, Brigadier de Police, ai pris quelque plaisir que ce soit à prendre cette décision de garde à vue. Si cette collègue a pris une telle décision, c’est que ce sont les directives de la direction qui sont ainsi.
Mais que pensez-vous de l’attitude de Mr Gardère, Directeur de la toute nouvelle police d’agglomération parisienne, qui donne cette collègue en pâture aux journalistes? Personne ne dit rien, là!
N’est-il pas bizarre que, comme de par hasard, toutes les semaines, on nous ressort une histoire au sujet des garde à vues? On en prend une (sur 900.000, quand-même), et hop, on en fait un scandale. Bref, le tout pour remonter l’opinion publique contre sa police.
Le lobby des avocats est passé à la vitesse supérieure. Ah oui, j’oubliais, c’est pour souci de défense de non concitoyens, c’est vrai. Absolument pas vénal!
Mais pourquoi donc tous nos politiques veulent-ils, en ce moment, devenir avocat? Mme DAti, Mr De Villepin, de Mamère… qu’ont en commun ces hommes et ces femmes? Oh, rien, certainement. Tout au plus, une passion découverte sur le tard.
Mais vous avez raison; les policiers sont responsable de tout ca. Ils ont qu’à ne pas faire 900.000 garde à vue par an. La décision m’appartiendrait, je dirais « ok, eh bien maintenant, plus de GAV »; on verrait combien de temps cela durerait.
Mais j’en reviens sur le premier thème que j’abordais: chez les policiers, personne n’est consulté quant à la réforme de la garde à vue, alors qu’ils sont au cœur du sujet. Il est plus simple de salir leur travail dans les grandes largeurs.
C’est terrible, plus je parle de tout ca, et moins mon propos est structuré; mais j’avoue, le sujet commence à être pesant, tellement on est montré du doigt !
On apprend plus vite quand on souffre. L’humanité devrait avoir appris. Elle l’a fait. Mal. Ce qu’elle ignore, c’est qu’apprendre ne signifie pas forcément apprendre quelque chose… mais bien souvent le sentir. L’humanité n’a pas compris ce qu’elle a appris et se repose devant la fluidité de sa mémoire vaine. Un monde se créé, qui n’appartient à personne, qui ne satisfait personne puisqu’il n’est l’oeuvre que de quelques-uns : les possédants! Aux principes incontournables de la vie: amour, exactitude, simplicité, sincérité (objectivisme), se substituent la mollesse d’un grand vide idéologique et éthique dont le but n’est autre que d’instaurer de nouveaux préceptes basés sur le pouvoir, l’argent, la consommation. Idem pour la police nationale. J’ai aujourd’hui l’image d’un policier devenu un tube digestif dépendant (une bouche et un trou du cul, sans liaison entre les deux), obnubilé par sa capacité d’ingurgitation d’instructions de plus en plus délirantes, incapable désormais d’indignation sincère ou de refus de l’inacceptable. Que signifiera vivre demain alors que les flics sont déjà hors de nos envies et de notre vocabulaire? Nous devons répéter ce que nous venons d’entendre de cette mère comme une leçon à apprendre en luttant malgré tout (mais pourquoi?) contre le désir inexplicablement tenace de rester dans notre désert et notre solitude. Un jour l’avenir se scindera (mais n’est-ce déjà pas le cas?) en deux humanités aveugles, incapables de communiquer entre elles. Très fort, la première devra clamer sa vie devant les écrans bleutés d’Internet et des blogs devenu le fondement de la nouvelle philosophie du monde, tout bas la seconde demeurera silencieuse dans l’ombre de l’oubli sous l’angoisse des gravats à venir.
A cet ami avec qui je dînais récemment à Paris, dans un bistrot modeste, je répondais que je ne pouvais plus écrire de poésie comme certains ont renoncé au figuratif après l’holocauste (ce nouveau déluge). La vie sociale actuelle, la tournure sécuritaire que les responsables donnent au monde m’en empêchent. J’ai plutôt la nécessité de recueillir les paroles humaines comme certains les contes populaires. Je me sens utile là. C’est une intuition. Je ne vois pas trop à quoi il sert d’écrire si on est dans les intérieurs psychiques nantis et non dans le SAMU social. Après avoir retapé l’épopée il faudra la relire, l’ordonner. Je suis condamné aux lettres et aux billets pour un bout de temps. Le choix s’impose. On dirait qu’on est englouti par l’époque – Désirs d’Epopée, lettres réelles. Cela ressemble à un complot. A un début de complot. Où est le libre arbitre du flic hormis de ne pas livrer l’époque en vrac?
Ce soir je vais aimer pour eux – plus que les amours jamais contenues dans un poème. Ma petite Manon, qui dans deux ans en aura quatorze, ma grande, ce soir je t’aimerai pour eux. Et ne me demande pas s’ils auraient pu faire marche arrière, ces flics, quand pour la dernière fois s’est embrasé, rouge comme le communisme, l’horizon sale de leurs consignes.
Ce soir, j’ai envie de dire à cette gamine, ton aînée : écris-moi à l’adresse verte de l’été; que les baisers que tu envoies à ta maman retrouvée soient les dernières nouvelles du soir. Ma tête est pleine de mots insolents et tendres mais il n’y a que toi pour nous accorder, flics, ou non le pardon. Ce soir, je t’embrasse, petite A. Tendrement.
Péhène et janssen j-j, arrêtez de vous chamailler sinon vous allez aller en garde à vue!
L’emission de C’ dans l’air d’hier soir qui traite à un moment de cette affaire de jeune fille menotée.
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1366
A voir. Le sujet est très sensible, le policier invité à l’emmission s’enerve très vite.
Je pense que les policiers, pendant qu’ils procèdent à des G.A.V ne font rien d’autre. C’est un point de plus pour les notes et donc l’avancement assuré. D’une pierre deux coups. Seulement, le problème, c’est qu’ils se mettent à dos la population et ce sont eux qui en seront les victimes. Dans la Loi il y a toujours l’esprit et la lettre. Il y a quelques chose de pourri qui se passe actuellement en France propos tenus pas un ministre Belge. Je crois qu’il a raison.
J’oubliais : s’il écrivait aujourd’hui, Goscinny aurait dû faire s’achever chaque récit du Petit Nicolas par une garde-à-vue massive !
Tiens, il y a une idée : un écrivain devrait nous reprendre les récits du Petit Nicolas en les transposant dans notre contexte ultra-sécuritaire, ça pourrait peut-être ouvrir les yeux aux réactionnaires qui ne voient même pas que les « amusements » ordinaires et innocents de leur enfance sont aujourd’hui criminalisés ; que leurs « bêtises » anecdotiques qui font le sel de leurs vieux souvenirs donneraient lieu aujourd’hui à emprisonnement ; etc.
Georges Moréas : lorsque le principal d’un collège fait appel à la police pour régler ce genre de problème
En effet. Si l’on peut admettre que les policiers ont fait ce qu’on leur demandait et que le droit les autorise à faire … on peut en revanche difficilement admettre cette absence totale de sens des proportions chez le principal de ce collège !
Si toutes les bagarres enfantines avaient donné lieu à interventions policières et garde-à-vue, les collèges « calmes » et ruraux des années 70 et 80 auraient été assimilés à des zones en guerre civile ! C’est vraiment ahurissant. La moitié (au moins !) de chaque génération aurait donc dû faire un tour en garde-à-vue entre 10 et 15 ans. Non, mais dans quelle société vit-on ?!?
« On parle sentiment, émotion – et ils répondent droit. »
Tellement juste!
Janssen, je vous salue bien bas, et je reconnais que dans cette affaire il y a en effet quelque chose d' »obscène ».
Dans les nombreux cas de conscience du juge constitutionnel Pierre Joxe, ce dernier nous explique qu’il n’a pas osé donner son opinion différente sur le point précis de la GAV pour mineurs discutée lors de la promulgation de la loi Perben II de 2004, à cause de son collègue Colliard qui était hostile à la publicité des opinions divergentes entre les membres (Cas de conscience, Labor et Fides, 2010, p. 167-190). Il le regrette rétrospectivement et nous explique pourquoi, à ses yeux, les deux derniers alinéas du paragraphe 6 de l’article 14 de cette loi lui parurent contraires à la Constitution, le Conseil de l’époque les ayant toutefois validés. S’il avait pu dire son opinion dissidente à l’époque, voici comment il l’aurait formulée : « considérant que la différence de traitement instituée entre les mineurs de plus de 16 ans selon qu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’une ou plusieurs personnes majeures ont participé à la commission de l’infraction ne procède pas d’une discrimination justifiée »…, la GAV des mineurs de moins de 16 ans prolongeable dans certaines circonstances à 4 jours aurait dû être censurée !…
Et l’on en est à débattre de la question de savoir s’il y a encore des enfants dans ce pays. OUI, il y en a pour des parents désemparés et aux abois comme cette mère dont on nous entretient. Il y en a très certainement, des parents, et pas forcément tyrannisés par leurs gosses. Mais NON, il n’y en a pas, pour ceux qui pondent comme une diarrhée des lois scélérates pour des enfants conçus comme de futurs dangereux adultes inamendables, car ces gens là « qui nous représentent », n’ont évidemment de leur côté jamais aucun état d’âme en dehors de leur seule conscience « électorale ». Ils ne pensent jamais que c’est à leur propre gamine qu’il pourrait arriver une aventure aussi lamentable. Il ne leur vient jamais à l’esprit qu’ils furent enfants et qu’ils ont aussi des enfants. Ils ne connectent tout simplement pas l’ordre et le chaos, le privé et le public… Les délinquants mineurs, ce sont toujours les enfants des autres, ben voyons… Et si ce sont les nôtres, de la majorité, nous savons comment faire en sorte que la police ne viennent pas mettre ses pattes à la maison, quand même ! Ne confondons pas les genres…
Je pense à ma gamine qui, dans deux ans, verrait débarquer des policiers à la maison et être tirée de son lit en pyjama. Je pense surtout à ce qu’ont dû éprouver ces policiers à qui on a fait faire ce travail, et qui se taisent et sont obligés, devant les caméras, de dire que tout s’est correctement passé pour eux. Et à monsieur Gardère qui trônait derrière la gardienne de la paix pour contrôler qu’elle récitait bien sa leçon devant les caméras. C’est quoon ajoute au caractère lamentable de cette affaire la bonne stratégie de COM policière !
J’ai tellement honte de ce qu’est devenu notre pays pour les policiers qui ont à appliquer les lois que nos légistes fous se sont mis à pondre et que les sages du Conseil n’ont pas su enrayer.
Il n’y a plus aucune sagesse nulle part, c’est à croire que les adultes sont des légistes totalement immatures. Il n’y a plus qu’un sentiment diffus d’écoeurement face à la folie ambiante. Hélas, les remords du brave Pierre Joxe nous font mal. « On se retrouve à nouveau devant un choix – non pour choisir, mais pour juger son choix passé, pour se juger soi-même » (op. cit, p. 190).
Soit, mais il est peut-être temps de réfléchir à la façon de dépasser le stade de notre auto-flagellation bien compréhensible.
Merci donc à G.M., pour l’honnêteté de votre billet d’alerte, vous qui avez su percevoir le désarroi de cette femme, et nous expliquer n’avoir pas su tout seul lui donner le secours satisfaisant du Défenseur des enfants qu’elle attendait… Vous avez su trouver l’exact angle d’attaque qui convenait.
Respectueusement,
NB/ par constraste, toujours la même obscénité chez l’internaute précédent. A quoi bon discuter encore !
« Et chacun de supputer à tout va sur les raisons de ce déchaînement médiatique »
En simple flic, je me pose la question : à qui profite le crime ? A qui profite donc ce « déchaînement médiatique » ? A votre avis ?
Et je ne sais pas pourquoi mais il me vient d’un coup à l’esprit le mot « instrumentalisation », bizarre !
« Qui aussi sec mettent les policiers en accusation. Or ceux-ci ne comprennent même pas ce qu’on leur reproche. »
Vous avez une si piètre opinion de vos anciens collègues ? Ou vous faîtes semblant de ne pas comprendre comment ça fonctionne ?
« ils ont tort de se braquer les poulagas »
Il faut bien comprendre qu’à force de se faire invectiver, mépriser et insulter, il y a un moment où on réagit de manière abrupte.
Cette garde à vue était disproportionnée. on pouvait lui envoyer une convocation que d’aller la chercher chez elle comme une délinquante…
D’un autre côté, oui, il faut réformer la loi. On est en plus très mal par rapport à l’Europe, avec nos cousins Belges.
http://wp.me/pERCo-I1
Ce qui est grave dans tous ça, c’est que petit à petit la population qui devrait avoir confiance en ses forces de l’ordre s’en défie autant que des criminels. L’état et ses représentant n’ont plus aucune valeur aujourd’hui, a trop galvoder la confiance des gens on la perd. C’est, je crois, ce qu’on est en train d’observer aujourd’hui.
Nemesis
Certains blogueurs très influents ont récemment émis l’hypothèse que le ministère de l’Intérieur cherche à gonfler artificiellement les chiffres de la délinquance juvénile pour aménager le terrain à la réforme de la justice pénale des mineurs, actuellement en préparation.
Mais si c’est vrai, une telle directive décrédibilise encore un peu plus les policiers, qui malheureusement n’en ont pas besoin en ce moment. De plus suite à cette médiatisation, c’est plutôt l’effet inverse qui se produit auprès de l’opinion.