Les Français sont favorables à l’implantation de caméras de vidéosurveillance. C’est sans doute cette popularité qui a incité Bertrand Delanoë à approuver le plan « 1000 caméras » ! Pourtant, certains maires traînent les pieds. Auraient-ils peur de devenir des « maires fouettards » ?

camera.1234190939.jpgC’est le cas de Jacques Boutault, le maire du II° arrondissement. Pour se forger une opinion, il a organisé en novembre 2008 un débat sur la question. J’y étais. Mais pour être franc, il n’y a pas eu de débat : même si les arguments différaient selon les intervenants, tout le monde est tombé d’accord pour admettre que les caméras n’ont aucune incidence sur la protection des citoyens.

Il n’est donc pas « loyal » de parler de vidéo-protection.

Si les caméras de surveillance implantées sur la voie publique n’empêchent ni les crimes ni les délits, elles peuvent en revanche se révéler précieuses pour en identifier les auteurs, repérer des témoins et reconstituer les faits.
Il s’agit donc d’un bon outil pour les enquêteurs (ici).

Il faut mettre en parallèle cet avantage avec les risques d’atteinte à la vie privée, ou ceux qui sont liés à des technologies de plus en plus invasives… C’est un débat de société. À chacun de faire ses comptes.

La réunion, organisée par Dominique Butin-Friez, chef du cabinet du maire, a été filmée par la caméra (de surveillance) de Gilles Donnard. Un montage a été mis en place sur Dailymotion (le son est très mauvais).

C’est la scientifique Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir qui a dirigé la discussion.
Les participants étaient :
– Laurent Bonelli, enseignant et chercheur à Paris X-Nanterre ;
– André Gunthert, enseignant et chercheur à l’EHESS (école des hautes études et sciences sociales) ;
– Noé Le Blanc, journaliste ;
– Georges Moréas (pour l’aspect technique).

Si vous êtes intéressé (mais c’est un peu long), vous pouvez cliquer ici.