Des policiers, une minorité, mais qui ont accès aux médias, réclament une sorte de blanc-seing pénal qui s’appliquerait automatiquement aux forces de sécurité lorsque l’un de leurs membres enlève une vie dans l’exercice de ses fonctions. Cette revendication n’est pas nouvelle, mais lorsqu’elle émane d’un syndicat, elle est pure démagogie.
Comment en effet imaginer qu’un homme puisse être abattu sans qu’il y ait une enquête, ne serait-ce que pour démontrer que les violences mortelles étaient légitimes et nécessaires !
Si cette enquête est indispensable, une autre paraît beaucoup moins évidente : l’enquête contre le mort.
Or, c’est quasi systématique, lorsqu’un homme est tué au cours d’une opération de police, parallèlement à l’enquête de l’Inspection générale, le parquet ordonne une seconde enquête dirigée contre la personne décédée.
Les exemples foisonnent :
- – Dans un article récent (le policier devrait passer devant la cour d’assises dans les mois qui viennent), Mediapart, a rappelé une affaire vieille de dix ans dans laquelle un brigadier-chef de la BAC de POITIERS a tué d’une balle dans le ventre Olivier Massonnaud, un homme de 38 ans. Immédiatement après les faits, le procureur ouvre une enquête pour les violences que le mort aurait exercées contre les agents de la force publique.
- – Le 3 décembre 2015, Babacar Guèye, un jeune homme de 27 ans, armé d’un couteau, mais visiblement en état de démence, est abattu par la BAC de RENNES. Parallèlement à l’enquête de l’IGPN, la PJ est chargée d’une enquête sur le mort pour tentative de meurtre sur les policiers qui l’ont tué.
- – Le 7 janvier 2016, dans le VAL-D’OISE, un ancien militaire de 32 ans, Mehdi FARGHDANI, est abattu de six balles de 9 mm, alors que dans un état second, coincé dans un studio, il menaçait 6 policiers de la BAC de CERGY, avec un couteau de cuisine vraisemblablement sans lame : la PJ est saisie pour tentative de meurtre sur des fonctionnaires de police.
Et bien d’autres encore. Donc, dans ces conditions, la mort d’un homme entraîne deux enquêtes : Continue reading
123 réponses à “La police s'invite dans la campagne présidentielle”
Mais que va bien pouvoir devenir Alain Bauer avec la gauche ?
A @Saucisson de Chien
Je crois que la fête est finie.
L’épuration va se faire dans la police en commençant pas ses faux syndicats qui se sont davantage occupé de gueuler avec les chefs – dont le chef de l’Etat – plutôt que des intérêts des flics de base…. et encore moins des citoyens qu’ils ne protègent plus quand ils défoncent leurs portes ou les prennent pour des cibles perdues dans la rue…
Vous devriez lire l’article de Louise Fessard (qui n’est pas la mère fouettarde) dans Médiapart.
La Fin du syndicalisme policier de droite sera une bonne chose mais prenez garde que les policiers ne subissent d’abaord de sévères rappels à l’ordre avec les sanctions qui s’imposeront pour les fauteurs de troubles.
http://blogs.mediapart.fr/blog/poj/100512/fin-du-syndicalisme-policier-de-droite
@Loy à raison, les policiers qui sont d’ailleurs chargés de faire appliquer loi ne doivent pas la violer mais la subir comme tout un chacun.
Bien heureux qu’ils aient pas été gazés comme les gens de Mital lorsqu’ils ont manifesté à Paris pacifiquement (et non pas avec leurs véhicules et armes de service).
Tout travailleur peut, lui aussi, se retrouver dans le même cas que ce policier comme les chauffeurs routiers qui sans forcément avoir bu ont tué. Une fois en GAV, eux, puis en préventive avant d’être jugés ils ne sont pas payés et souvent déjà licenciés…
De quel droit les policiers seraient mieux traités ?
Les gens de Gandrange ont eux aussi un métier à risque lorsqu’ils tombent dans le métal en fusion ou se trouvent auprès d’un four qui explose…
Les policiers ont perdu leur premier flic et désormais il leur faudra marcher au pas comme tout un chacun.
Dans une république redevenue normale fini les passe-droits et respect de la Loi pour tout le monde, sinon….
L’exemple d’Arcelor Mittal est particulièrement bien choisi: la probabilité de tomber dans un four en fusion quand on travaille dans un site métallurgique fermé est extrêmement faible.
Pourquoi, PHE, choisissez vous les exemples les plus loufoques, les allusions les plus obscures pour défendre un point de vue qui pourrait être respectable?
A noter que les policiers sont en sous effectif, soumis à un stress constant dans certaines zones où ils sont haîs (du fait de mauvaises pratiques d’un% de cow boys; une méfiance basée sur des années d’interpellations au facies, de tutoyement et (voire de bavures impunies) ne se resout pas et des policiers parfaitement corrects peuvent être mal accueillis, voire terrorisés s’ils n’ont pas assez de collègues pour les accompagner)
Même les chiens policiers n’aiment pas les policiers.
L’usage d’une arme contre un chien qui n’a pas de revolver comporte toujours le risque de blesser un passant ce qui n’a pas manqué d’arriver…
En plus s’agit-il de légitime défense alors que la riposte avec une arme contre un animal sans arme à feu ni poignard n’est vraiment pas proportionnée.
Brigitte Bardot va porter plainte pour meurtre…
Faites vous allusion à http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/09/97001-20120509FILWWW00389-des-policiers-abattent-un-chien-a-paris.php
?
A noter qu’une passante a été blessée par ricochet, ce qui implique que les ricochets sont possibles avec les munitions de la police….
A noter que des allusions trop elliptiques sont lassantes
@Soph’ Bonjour le 6° étage…..
Il s’agit d’un refrain de chasseurs Alpins, le 6° il y en a 32. A l’heure actuelle il y a des femmes qui servent dans ces unités, elles n’ont rien à envier aux hommes.
@ Louis : Bonjour Louis. Vous êtes énigmatique dans certains de vos propos, notamment sur la naïveté dont je ferais montre en m’interrogeant. Mais il s’agit de spontanéité. En relisant ma question, je me dis que cette naïveté est non feinte mais empreinte d’une absence de réflexion profonde.
Effectivement, on ne peut être sûr de rien en matière d’élaboration de la loi ; surtout pas de ce fameux esprit des lois tout à fait « Montaignain ». La suppression de la loi sur le harcèlement sexuel en est une preuve. Et pas une féministe au créneau, hein ?! Voilà bien qui va arranger l’existence des femmes, tiens !
Moi-même, dans mon métier « d’homme », je vais donc pouvoir m’en donner à coeur joie ! Avec ma jambe plus courte que l’autre, mon pif en patate, mes culs de bouteille pour planquer mes yeux rouges… ça va y aller ! Y vont bosser deux fois plus, histoire de pas avoir à faire oeuvre comme dans l’armée du salut !
Néanmoins, je vous remercie de m’avoir rappelé ma crédulité. Je tenterai d’y faire attention. Cette suppression de la loi sur le harcèlement sexuel pourrait avoir plusieurs effets :
1) c’est que les femmes sont susceptibles (ça on le savait) d’en user et que donc les hommes pourront s’en plaindre
2) si des faits de harcèlement sexuel refont surface, alors ces faits exacerberont le féminisme.
3) les femmes (premières victimes par le passé) peuvent encore légitimement s’inquiéter pour leur devenir en qualité d’acteur social, les politiques natalistes n’ayant désormais que peu d’effet sur une société en plein appauvrissement et en perte d’emploi.
4) ce qui est en perte de vitesse, aussi, c’est cette « virilité » masculine érigée jusque là comme un leit motiv pour des hommes, thème qui a pu leur peser à eux-aussi.
5) quant aux hommes qui devront prouver coûte que coûte cette virilité, auront-ils le droit d’être libres de leur sexualité, leurs sentiments ? N’est-ce pas un pas de plus vers l’homophobie ? Ne va-t-on pas là re-créer des conflits en eux, leur intérieur ? Et au-delà de leur être, ne nous résolvons-nous pas à faire de cet homme de la chair à canon ? Ce qui est assez paradoxal avec ce droit à la paternité laissant à l’homme le soin d’éduquer un peu ses enfants !
Hum ! chic un retour vers l’ordre moral ! Le blogger qui m’appelait « la mère la morale » va être déçu !
Je vous réitère mes remerciements quant à ma naïveté, non feinte je vous assure. Cette naïveté permet la remise en cause, bien plus certainement que n’importe quel propos ; quoi qu’on en dise ou puisse en penser. Puisque vous êtes dans l’analyse, ai-je eu quelques propos qui exacerbait un féminisme ? On va faire gaffe puisqu’on est lu.
Enfin, quant à ma « vocation », si elle passe près de chez vous, dites-lui qu’elle se magne : j’en ai plus derrière que devant et les neurones frémissants. En passant, remettez-lui quelques « Louis » : l’écriture ne nourrit pas son homme ; alors une gonzesse !
Le Sixième est là !
Il est un peu là !
Pour « mère la morale ».
@ Markus : Bonjour Markus.
J’ai pas compris. Le sixième quoi ? Etage ? Ciel ? Adepte ? Non adepte ? homme ? bataillon ? sixième-ment ? C’est pas beau de mentir.
Bref, j’ai pas compris. Explicitez, svp.
@ + @tente.
Bonjour Soph’,
En fait, je m’adressais plutôt à Gil concernant l’aborgation du harcèlement sexuel. Et pour être honnête, je ne vous pas crois naïve, mais bien au contraire capable d’épouser une théorie comme son inverse, puisque cela fait plusieurs conversations où vous démontrez une capacité intéressante à contre-argumenter ce que vous aviez vous-même défendu. C’est ce que je disais, vous auriez du faire Avocate, un métier de lettres…
Si vous connaissiez le film « La vérité », je vous verrais très bien à la place d’un Paul Meurisse…Sauf que vous avez oublié d’être cynique, et plutôt humaniste. Quoi que l’un n’empêche pas l’autre, d’après ce que j’ai l’impression ces dernières années…
Votre analyse des conséquences de cette abrogation est fort juste et rigolote, il faut croire que vous ne devez pas être si moche que vous ne le prétendez si vous n’allez pas profiter de ce coup de tonnerre juridique 😉
Si l’écriture ne nourris pas son homme et encore moins une gonzesse, je vous rappelle quand même qu’il y a un pont d’une écrivaine célèbre à Paris au pire sous lequel vous pourrez finir, mais heureusement il vous reste une activité alimentaire dans laquelle c’est vous qui servez bon gré mal gré de chair à canon… Il est vrai, un tel choix n’est pas du luxe 😉
Je n’hésiterais pas sinon à vous laisser quelques « Louis » si je vous trouve sur ma ligne sinon à nous lire de vos passages^^
Ca y est enfin, les plaques des voitures des policiers manifestants et ces derniers sont désormais systématiquement photographiées pour alimenter les sanctions qui ne manqueront pas d’être prises pour trouble à l’ordre public et manifestations illégales.
Le souci dans cette affaire est le motif de la mise en examen :elle implique que le policier aurait de sang froid abattu cet individu en s’affranchissant des règles de la LD.
Alors que le tribunal de Bobigny est connu pour sa bienveillance envers les malfrats,il choisit à mots couverts de qualifier le policier comme un criminel.Voilà bien où le bât blesse et qui explique les réactions suscitées.
L’enquête est en cours,nous n’avons ni les uns ni les autres accès aux actes de procédure ni aux constatations effectuées,extrapoler me semble donc un peu vain.Nous verrons bien si la montagne accouche d’une souris ou pas.
Bonjour,
Ce que je lis dans « présomption d’innocence », c’est surtout l’avantage que le policier mis en examen pourrait en tirer :
alors que tout les justiciables -hors ceux qui sont en détention préventive- peuvent continuer à avoir une vie normale en attendant leur procès, et entr’autre continuer à travailler, les policiers mis en examen se voient et mis à pied et .. suspendre leur traitement. (=pas de salaire).
C’est injuste que tous les justiciables ne soient pas traités de la même manière, et la « présomption d’innocence » permettrait aux policiers d’être puni s’ils le doivent, acquittés s’ils le doivent, mais surtout de ne subir qu’une seule peine, celle de la justice, et pas celle de la mise au ban de sa vie professionnelle.
(précisons que dans le cas de policiers soupçonnés de meurtre, le désarmement et le placement sur un poste non-sensible est toujours possible, adapté en fonction du crime suspecté.)
« tout les justiciables -hors ceux qui sont en détention préventive- peuvent continuer à avoir une vie normale en attendant leur procès »
Un justiciable soupçonné de meurte (à tords ou a raison n’étant pas le pb) n’est-il pas systématiquement mis en détention préventive?
Dès lors, le reste du propos est assez thérorique: Même dans le privé, ce justiciable ne sera pas payé et je doute que son taulier (sans mauvais jeu de mots) ait beaucoup de compassion pour atténuer une « double peine »!
Je précise que je ne juge pas le cas présent, juste que votre remarque égalitaire ne me parait pas fonfée en pratique.
Ce type d’aménagement ne devrait donc pas se justifier ainsi, mais par exemple du fait qu’un policier ayant plus de risques de devoir un jour estropier ou tuer qqun pour sauver sa peau, il importe d’aménager son poste si certains critères sont remplis, comme par exemple s’il est laissé en liberté (signe fort de faits devant être clarifiés).
Merci pour ces précisions utiles et juridiquement argumentées. Ce serait bien d’avoir des débats après que ce genre de précision a été apportée plutôt que de vociférer dans tous les sens sans savoir de quoi on parle (mais bon quand le chef de l’Etat donne l’exemple, pourquoi un simple agent de l’Etat s’en priverait?).
Sinon, même si on peut penser qu’il est légitime que les policiers donnent de la voiX dans cette campagne, ce qu’ils peuvent faire par l’intermédiaire de leurs syndicats (et ils ne se sont jamais privés de le faire), une manifestation de policiers en armes est illégale et il n’y a aucune raison de faire preuve de mansuétude à leur égard.
Tiens, les commentaires sont moins virulents que ce que je craignais. Tant mieux.
quelques commentaires :
Je ne suis pas certain que la réaction des syndicats policiers aurait été aussi virulente si la mise en examen n’était pas venue de Bobigny. il y a incontestablement un « climat » local, non plus de défiance, mais d’hostilité entre policiers et magistrats dans ce département qui rend impossible toute appréhension sereine de la situation.
Sur le fonctionnaire de police : aussi infamante que soit l’incrimination retenue pour la mise en examen, elle n’est qu’une mise en examen qui ne préjuge pas de la suite des événements selon la suite de l’enquête. On n’en sait jamais suffisamment, et assez précisément, par ce que dit la presse de ce genre d’affaires, mais j’ai le sentiment que c’est le témoignage du tiers présent sur les lieux qui a entraîné la qualification d’homicide volontaire en l’état. Pour l’instant, ni héros, ni salaud. Un policier qui a agi dans un contexte dont aucun de nous ne connait la nature réelle.
Sur la présomption de légitime défense. En droit, ce serait intéressant, car je ne suis pas sûr qu’elle soit constitutionnelle ; comme le signale M. Moréas, la comparaison avec les gendarmes ne tient pas en raison des particularités attachés à leur état militaire.
Sur le syndicalisme policier, autant j’estime conforme à l’idée que je me fais d’une police républicaine que ses membres puissent appartenir à un syndicat, autant je crains que l’excessive politisation de certaines de ces organisations jette par nature le discrédit d’une partie de l’opinion sur ses actions. Soyons clairs : cette politisation vaut pour tous les bords de l’échiquier : Synergie et Alliance ne sont ni plus, ni moins des officines UMP (tendance RPR droite) que le le fut la FASP pour le PS aux temps de sa splendeur. C’est peut-être moins grave, d’ailleurs, que le poison de la cogestion : le décret nommant M. Besschizza sous-préfet, ce sont les trente deniers de Judas (note : pour connaître de l’intérieur, et intimement, le corps préfectoral, il faudra qu’il apprenne à fermer sa g…. en cas d’alternance. Un sous-préfet, c’est comme un maître d’hôtel. Ca peut médire en cuisine sur le client, mais ca doit être impassible en salle. Bien heureux, d’ailleurs, si son décret n’est pas attaquée au Conseil d’Etat…)
Un dernier point, sur lequel j’avoue ma surprise et dont j’espère qu’il sera éclairci par les policiers présents. le policier a -t-il été suspendu, ce qui implique aux termes de la loi, en principe, le maintien du traitement, a-t-il été privé de traitement en raison des particularités du statut des policiers, ou s’agit-t-il d’une sanction disciplinaire dont le caractère prématuré serait alors des plus condamnables ?
Comme d’hab’, les policiers sont bien plus soucieux de leur condition que de l’intérêt publique. On ne les changera plus.
Si les policiers veulent les mêmes avantages que les gendarmes, pas de soucis, qu’ils prennent leur statut. Mais ensuite fini les syndicats et les récup’ à rallonge.
Allez messieurs, mesdames les policiers, ayez un peu de courage pour une fois et allez au bout de votre logique.
Commandant dans une Brigade de Direction PJ et retraité depuis plusieurs années, la manipulation autour de ce tragique évènement me semble bizarre et bien orientée politiquement. Elle me rappelle le cortège de policiers qui s’était retrouvé sous les fenêtres de Badinter sous la présidence de Mitterrand.
Dans le cas présent, comment peut on expliquer la présence parmi les policiers-manifestants de Bruno Beschizza, Conseiller Sécurité du Président de la République, ex-syndicaliste très proche de l’UMP, qui se permet en plus de s’exprimer sur les faits. Et cette manif dite spontanée sur les Champs Élysées ….Curieux ….. C’est un peu comme Julien Dray qui attire ses amis dans un traquenard en y invitant les photographes de presse…. Curieux ….
Complotons un peu :
Acte 1 (il y a qq années) :
– DSK favori des sondages, yc au centre/droite (sympathique, compétent, etc.)
– Je te le pousse au FMI : sera le candidat incontournable (et plus dure sera la chute)
– En tant qu’ex-ministre de l’intérieur, j’ai un dossier hyper complet sur ses « habitudes » olé-olé à Lille et ailleurs
– Quand il aura été adoubé bien officiellement, je ferai sortir le dossier : chute d’Icare, abattu en plein vol. Panique à Solférino, gadoue épaisse et collante, impossible pour eux de trouver un candidat crédible en plein milieu de la tourmente
– Je suis réélu dans un fauteuil
– Merde : le programme tombe à l’eau au Sofitel : beaucoup trop tôt !
Acte 2 (ces jours-ci) :
– Depuis le 1er tour, je sens le plancher glisser désagréablement malgré MM
– J’ai sous la main un JD pas très net ; je l’ai fait mariner qq mois pour des histoires de Rolex à 50 ans financées hum, hum…
– Puis je l’ai relâché dans la nature : il me doit un service
– Si je rappelais au tocard toqué des toquantes qu’il me doit qq chose ?
– « Psitt, JD, ramène le DSK épouvantail sur la scène ! Là, juste avant le 2ème tour… Sinon, je te trouve autre chose qui ne te plaira pas – Et je te lâcherai pas… »
– Ca peut suffire à faire basculer l’hésitant moraliste dont j’ai besoin.
– Bien joué, JD.
– Cela suffira-t-il ?
– Fin du complot dimanche.
Acte 3 (plus tard)
(Work in progress)
L’auteur du scénario ci-dessus (actuellement sous médicaments) affirme qu’il (le scénario) est le seul fruit de son imagination enfiévrée. Toute ressemblance avec des personnages existant ou des faits avérés ne serait que pure coïncidence
Le bateau a un capitaine, mais aussi court sur pattes que de vues, il est dans un mode réactif pur si propre aux incompétants: Un fait divers (et avarié) => Une loi (aussi conne et inaplicable que celui qui la propose)!
Bref, vivement qu’on puisse lui ressortir son « cass’toi pauv con »!
A @Julien
L’HO encore un grand succès de ce gouvernement qui va partir depuis la décision d’anticonstitutionalite de la Loi de 3011 prise par le CC au travers d’une QPC.
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2012/04/29/le-soin-sans-consentement-n-existe-pas.html
Choisissez mieux vos références.
@irian
Juste comme ça : la LD ne fonctionne pas que dans le cas ou des personnes sont tués.
Et c’est une loi qui s’applique pour tous citoyen. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Si vous lisez correctement mes commentaires vous constaterez que je ne remet rien en cause et que je trouve que le système fonctionne bien comme ça.
@ Louis.
Non on apprend pas au policier à tirer dans les jambes mais plutôt dans la surface la plus importante à savoir tout le tronc. Le but est de stopper à coup sur une atteinte injustifiée actuelle et réelle envers soi même ou autrui et ce de manière proportionné et simultané.
Pour notre policier de noisy le sec, tout se joue sur cette simultanéité. Est ce qu’il a riposté au MOMENT d’une atteinte actuelle ?
@patrick. L’HO vous connaissez ? ^^
Merci mais ce n’était pas moi qui parlait de cela. Néanmoins, votre réponse est très intéressante.
intéressant point de vue, avec le recul nécessaire sur l’émotion, à la fois sur la légitime défense ( il faudrait peut-être expliquer un peu plus ce qu’est une « présomption » ) et sur l’évolution du droit à manifester des policiers, dont on voit bien qu’il est peut-être instrumentalisé en dehors de toute logique ( manifester contre le gvt= sanctions; manifester contre la justice, pourtant une composante de l’Etat= encouragements)
A @Julien
J’ai aussi leurs adresses puisque le jugement du tribunal civil les condamnant à me verser 1.500 euros en sus des frais d’avocat et de procédure leur a été signifié par huissier qui les a obtenues auprès de la PP.
A @julien
Vous voulez que je vous donne les prénoms et noms des policiers et les références du jugement de la XVIIeme ?
@jpf
Pardon je n’ai pas pu m’empêcher et je pollue moi même le forum de remarques inutiles.
À noter que je suis contre la présomption de LD. Tout fonctionne bien de mon avis. Le policier est toujours présumé innocent. Il va pouvoir se défendre et prouver qu’il a agit en état de LD. je comprend que ça émeuve beaucoup de monde mais un homme est mort et il faut prendre le temps d’éclaircir tout cela. Le policier à même pu obtenir une mut’ favorable. Que la boite protège le flicard et que la justice fasse son travail.
@ Julien
Ne vos fatiguez pas à répondre à PHE il pollue ce blog depuis plusieurs années avec ses discours anti flic, et ses histoires que personne ne peut vérifier. Et en plus il radotte.
Je me passerai de commenter l’étalage de votre vie privée, ne pouvant en vérifier l’exactitude et étant complètement hors sujet. Ça a eu le mérite de me faire doucement rire et de vous cerner davantage….
Silence radio de la part de @Julien après ma réponse à se question…
Merci Monsieur Moréas pour ces informations et commentaires. Il est sain que quelqu’un réagisse avec du recul lorsque les évênements sollicitent notre émotivité au risque de dire et faire des erreurs.
Il est regrettable que dans toutes les professions des organisations professionnelles défendent l’indéfendable. Ils affaiblissent la confiance de la polpulation dans leur légitimité ou leur honnêteté ou leur fiabilité. Ce fut d’ailleurs l’un des progrès de la révolution française que de supprimer la justice rendue par les ordres divers pour la rendre égale pour tous.
Lesdits ordres n’ont eu de cessse depuis de renaître tant le clanisme est vivace, fut ce sous d’autres formes.
Face à la difficulté et à la dangerosité réelle de leur métier les syndicats policiers devrait peser combien leur coute la perte de la confiance de la population en contrepartie de leur défense de thèses dangereuses pour les libertés publiques, voire de la défense hors du raisonnable d’errements individuels de certains de leurs membres déviants.
Ce discours vaut pour la plupart des autres professions organisées en ordres , syndicats professionnels et lobbies.
Nombre des règles contraignantes qui limitent nos libertés, voire ici notre sécurité, sont le fruit de la suspicion qu’a fait peser un jour le comportement condamnable de tel ou tel de nos collègues ou confrère que nous n’avons pas su ou voulu santionner nous même. La collectivité a dû alors réglementer pour palier notre défaillance, notre complicité passive ou active.
Il arrive même qu’elle soit sollicitée par plus puissant que nous en période électorale par exemple pour manifester publiquement. Mais c’est une autre histoire.
Voir en marque d’encouragement pour la profession de gardien de la paix : « Qui casse du gardien de la paix » sous
http://cli.gs/SDy5aA
Toutes ces considérations aussi intéressantes soient elles, pausent un problème pratique, celui de l’exercice de la fonction de policier.
A un moment donner il faut faire cesser l’infraction, rétablir l’ordre public , protèger nos concitoyens et (pourquoi pas?)s’en tirer indemne .
La présomption de légitime défense n’est peut être pas la solution, surtout instrumentalisée pendant des élections; mais l’individu neutralisé avait déjà franchit pas mal de lignes rouges il me semble.
On ne peut pas faire des flics des héros quand ils sont morts et des salauds quand ils survivent.
Souvent quand on intervient, on est amené à prendre des décisions cruciales qui engagent notre sécurité (et notre responsabilité), et cela dans l’urgence absolue.
Neutraliser un homme armé, sans dommage collatéral, que faire de plus.
Je trouverais normal que l’on soit défendu par la socièté que l’on protège.
« Neutraliser un homme armé, sans dommage collatéral, que faire de plus. »
Que faire de plus ????
Penses à ta femme et surtout à tes enfants. Touche ton salaire, fais ton métier. Ta famille a plus besoin de toi que n’importe qui d’autre. Ne risque plus ta vie pour si peu de considération.
La seule chose que tu peux espérer, c’est d’être mis en examen en qualité de « vivants » plutot de que de te retrouver entre 4 planches en « héros ».
Laisses tomber, tu rates l’affaire, le soleil se lèvera demain quoiqu’il arrive…
@zebulon: « La seule chose que tu peux espérer, c’est d’être mis en examen en qualité de « vivants » plutot de que de te retrouver entre 4 planches en « héros ». »
J’irais plus loin: Si t’a fait ton boulot de flic proprement tu peu dire: « ..[…], c’est d’être mis en examen, D’ÊTRE JUGÉ ET D’ÊTRE DÉCLARÉ INNOCENT ».
Alors tu pourra retourner faire ton boulot sachant pertinemment que chaque fois que tu utilisera ton arme tu devra le justifier devant la société.
Toute personne à qui l’on donne des responsabilités et pouvoirs importants doit accepter que la société contrôle l’usage qui en est fait. C’est logique non ?
@ Demostenes
je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites « Si t’a fait ton boulot de flic proprement tu peu dire: « ..[…], c’est d’être mis en examen, D’ÊTRE JUGÉ ET D’ÊTRE DÉCLARÉ INNOCENT « .
Si la mise en examen du policier, auteur du coup de feu mortel, découle automatiquement de l’obligation judiciaire, la suite de l’enquête du Juge d’Instruction ne doit pas être le renvoi devant la Cour d’Assises mais le non lieu en raison de l’état de légitime défense.
@Arnaud24
Désolé, je ne suis pas assez bon juriste donc je parle simplement du point de vue moral -> je voulais juste ajouter qu’étant un bon policier qui a fait son devoir ton innocence sera clairement établie aux yeux de tous.
Toutefois note que :
Le non-lieu indique qu’il n’y a pas de doute sur l’état de légitime défense. Si le doute existe l’accusation peut être de meurtre et donc là c’est les assises.
Le non-lieu n’est pas automatique et de nombreux policiers/gendarmes n’ont été disculpés qu’aux assises lorsque la cours a reconnu la légitime défense
Merci Commissaire pour cette clarification,
« Donc, lorsque M. Sarkozy parle de présomption de légitime défense, que veut-il dire ? (…) la légitime défense est présumée si celui qui accomplit l’acte est un policier ? – Ce n’est pas très sérieux. »
Clarification que je n’ai malheureusement pas reçue de la part de nos médias traditionnels, en dépit du recours à de soit-disant experts pour le décryptage.
J’attendais avec impatience votre contribution,
Bien à vous,
Incroyable cette affaire. Et juste dans l’entre deux tours.
Simplement rappeler que la présomption d’innocence est un principe constitutionnel. Que la présomption de légitime défense présuppose la culpabilité de la personne visé par le policier. Qu’en conséquence ladite présomption de légitime défense est inconstitutionnelle. Subsidiairement, l’article rappelle excellemment que la particularité du système des sommations autorisées pour la gendarmerie a été ramenée au droit commun par la cour de cassation. La manifestation pilotée par Alliance et sa revendication jointe sont toutes deux illégales. Tout cela fait tache dans un État de droit…
Faut pas tout mélanger là.
Le présomption d’innocence n’a rien a voir avec la présomption de légitime défense.
La présomption de légitime défense ne présuppose la culpabilité de personne mais au contraire rend irresponsable celui qui a agit dans son bon droit. Enfin tout ceci reste assujéti à la décision d’un tribunal. Le texte ne reste qu’une base de travail et n’établit rien à l’avance. Donc rien d’inconstitutionnel.
Actuellement c’est au policier de prouver qu’il a agit en état de LD. Si la LD est retenue il sera considéré irresponsable pénalement. En cas de mise en place de la présomption de LD, il incombera à la victime de prouver que le policier n’était PAS en état de LD.
Dans tout les cas ça ne rend pas la victime coupable pour autant.
Il ne faut pas oublier que la LD n’est pas faite que pour la police mais aussi pour tous les citoyens. N’importe qui peut y avoir recours, n’importe qui peut se retrouver à la place de ce policier.
Je rappelle que la présomption de LD existe déjà dans deux cas comme le précise M. Moreas.
« En cas de mise en place de la présomption de LD, il incombera à la victime de prouver que le policier n’était PAS en état de LD. »
C’est sûr, une fois morte cette victime va le prouver facilement…
Les commentaires sont exaspérants, des faits et rien que des faits:
une personne est morte, une balle dans le dos. Qu’y a t’il d’anormal à ce qu’une enquête se mette en place pour savoir si oui ou non il y a eu LD? Il est présumé innocent mais la justice fait son travail. En quoi cela vous choque tant?
Quant à ceux qui disent que la loi est plus dure pour les policiers que pour nous: c’est une blague? Si je commets cet acte j’en aurai aussi pour mon grade (et même pire vu que les politiques ne seraient pas là pour me soutenir).
Accepter que la police n’est pas au dessus des lois grandira justement son image.
Synthèse opportune
J’étais à la cérémonie funèbre de notre collègue à Chambery; étant flic moi même, je n’ai pus m’empècher de mettre en rapport mon expérience avec les conditions du décès de Cédric , mon collègue.
Quand je lis certains commentaires je me dis que j’ai bien fait de ne pas tirer lorsque je me suis retrouvé légalement en état de légitime défense, d’autant plus que je suis vivant pour l’écrire.
Finalement j’ai bien fait, je n’ai pas mis en péril la vie de personnes qui voulaient ma peau, et je n’ai pas eu à passer devant un juge pour cela, j’ai gardé mon salaire, j’ai pu continuer à payer les traites de mon logement, mon aggresseur n’a jamais été retrouvé et il a du bien rire.
Donc la citée n’a pas brûlé, ma hiérarchie derrière son bureau était satisfaite.
Je ne sait pas si Cédric a pensé à tout cela lorsqu’il était trainé par la voiture de ses agresseurs. Mais s’il avait tiré il serait certainement mis en examen, il aurait perdu son salaire…..
On peut débattre dans son salon imaginer des situations qui nous échappent,
dans la réalité la sanction est immédiate.
Ok Mesy, c’est déchirant ce que vous nos rapportez du décès de Cédric. On aimerait pouvoir vous dire « Viens, on va marcher longtemps ensemble en discutant de tout cela, puis on prendra le temps d’un verre pour marquer qu’on se respecte, même si on n’a pas les solutions, même si on a envie de tout laisser tomber ou de tout casser. »
On aimerait pouvoir vous dire cela pour vous marquer que l’on sait que votre job est dur, risqué et qu’il faut une tête solide pour ne pas déraper. Tant pis si un marlou ricane. Ce n’est pas lui la vraie force, la vraie dignité, l’homme véritable. C’est celui qui s’oblige à la règle commune, même quand il la sait imparfaite.
Bien à vous.
À Julien
Compte rendu de compagnies d’assurances officiels dont malheureusement près d’une dizaine de cas ces mois derniers….qui devront vraisemblablement attendre autant de temps que les autres sans dommages et intérêts comme généralisé.
Pour moi, après une sévère crise d’hypoglycémie sur la voie publique à Paris peu de temps après ma greffe totale du foie pour hépatocarcinome multi focal cela a été 10 jours dans le coma pronostic vital réservé et après un mois et demi d’hôpital des poursuites en correctionnelle de la part des deux femmes et deux hommes policiers que j’aurais soi disant agressés et qui m’ont laisse plus d’une heure au sol aux dires des temoins. J’ai été relaxé le procureur ayant refusé de requérir devant la XVIIeme chambre correctionnelle de Paris. Les agents m’ont poursuivi ensuite au civil pour réclamer des sous-sous et ont été condamnés à me verser 1.500 euros en sus des frais de procédure et d’avocat. Ils ont fait appel, ont perdu à nouveau et n’ont pas été admis en cassation ou ils ont eu le culot d’aller.
Devant l’absence totale d’explications tant de l’IGS que des autres autorités publiques? J’ai choisi d’aller vivre dans un autre pays européen plus respectueux de ses citoyens et des personnes handicapées et où la police est mieux contrôlée.
Depuis 8 ans j’ai en outre économisé près de 120.000 euros n’étant plus assujetti à la CSG ni à la CRDS et mes impôts, payés dans mon pays d’adoption équivalent ceux que je payais avant, les diverses taxes – spécialité bien Française – en moins.
Je n’aurai plus de dent contre la police Française le jour ou me seront faites des excuses officielles et quand je connaîtrai le sort de ces quatre policiers.
Je ne retournerai cependant pas vivre en France malgré mes plus de 700 ans de lignée Francaise ininterrompue.
C’est une question de survie.
J’osais pas l’écrire ^^
@ Patrick
Je vais vous dire les choses clairement. Je ne suis pas pour la présomption de légitime défense. Cependant, je regrette que vous attaquiez avec autant de virulence les policiers. C’est de l’anti-flic primaire et sans fondement.
Aujourd’hui n’importe quel gamin monte au braquo avec au moins un 22 et prend la fuite dans un pov’ clio manquant de renverser le moindre piéton qui passe….
Alors qu’est ce qu’on fait ? On désarme la police ?
Concernant la porte, expérience personnelle ? Peut être qu’il ne s’était finalement pas trompé….
@Juline « Aujourd’hui n’importe quel gamin monte au braquo avec au moins un 22 et prend la fuite dans un pov’ clio manquant de renverser le moindre piéton qui passe….
Alors qu’est ce qu’on fait ? On désarme la police ? »
Un policer pourrait vous répondre: pas de course poursuite en voiture en ville. Ca évite les morts d’innocents. C’est difficile à comprendre ?
Ensuite on récupère les preuves: télésurveillances, témoignages, portrait robot. On lance une recherche de la voiture et on récupèrera le gars. Inconvénient: c’est plus long, avantage: y’a pas de morts…
Au pire on le retrouvera pas: encore une fois: y’a pas mort d’homme.
Mais bien sûr… Vous ire vous même l’expliquer au commerçant pour lui faire passer son traumatisme, ou pour qu’il comprenne qu’il peut mettre la clef sous la porte la prochaine fois.
Désinformation que vous auriez du choisir comme pseudo plutôt que Démosthène, que vous ne savez d’ailleurs pas écrire….Enfin bon, ça s’veut avocat…
@Louis.
Encore une fois, vous raisonnez avec votre coeur et non avec votre tête. Ce qui réduit a néant vos conclusions.
Vous parlez maintenant d’un commerçant traumatisé qui mettrait la clef sous la porte parcequ’il s’est fait voler sa voiture après s’être fait braquer la caisse avec un 22 (si je pige bien votre histoire).
Admettons qu’une course poursuite s’en soit suivi, que des citoyens aient été mis en danger (piétons renversés, blessés au moins mis en danger), que des balles aient été tirées de part et d’autre (des balles perdues ? d’autres victimes collatérales?).
Quel aurait été le bénéfice: pour pouvoir arrêter plus rapidement un voleur, la police aurait mis en danger un nombre indéterminé de citoyens et la vie de plusieurs de ses membres.
Dans la second alternative, pas de course poursuite, pas de mise en danger de citoyens, le voleur est arrêté plus tard à son domicile et la police n’a pas a prendre autant de risque (attendre de l’arrêter lorsqu’il n’est pas armé).
En quoi la première version est meilleure ?
@ Démostène sans H.
Oui, démostène, Louis semble « résonner » avec son coeur, parce qu’il est derrière un clavier et vit une situation qui lui tient à coeur. Sans doute ses écrits peuvent-ils être plus « avouables » car ils relèvent d’un Homme.
Alors que Vous Démostène, vous ne faites que « raisonner », sans cesse et sans cesse. Je ne dis pas que vous avez tort ; mais on se demande si vous avez vécu une quelconque situation de mise en danger.
La philo, c’est super. Le peuple lui dit plus simplement : c’est au pied du mur qu’on mieux le
mur !
Je ne sais pas où je réagis avec mon coeur présentement, mais je vais donc développer mon propos que vous n’avez pas compris apparemment pour vous démontrer le contraire.
La logique veut tout simplement qu’on poursuive un délinquant lorsqu’il commet un délit, puisque les solutions GPS, des caméras dans les villes ne sont aujourd’hui pas complètes et quasiment inutilisables. C’est tout ! Pouvez-vous l’admettre ? Maintenant, un commerçant va réfléchir lui aussi avec sa tête : s’il sait qu’il y a une certaine probabilité qu’il soit braqué à nouveau, il a beau être téméraire, il ne va pas forcément prendre les paris pour savoir dans combien de temps cela doit se répeter vu les probabilités. C’est un évènement mathématique par exemple pour les bijoutiers, aucune réflexion avec le coeur ici-même. De la même façon que si je ne ferais pas flic, c’est bien parce que je pense avec ma tête, et pas avec mon coeur… Dans tous les cas, la police n’est pas suicidaire et elle ne se met pas en chasse forcément de braqueurs qui ont un lance-roquette ou des automatiques quand elle n’est qu’une seule patrouille. Maintenant, quand il y a une arrestation à faire, puisque c’est de cela dont il s’agit, quelle est votre solution sinon de rebrousser chemin et prendre un rendez-vous ? S’ils ont le type en face d’eux, il faut bien qu’ils l’arrêtent, bon gré mal gré et pas forcément lui laisser le choix de changer de domicile à nouveau et remettre ça à plus tard…LOL
« La logique veut tout simplement qu’on poursuive un délinquant lorsqu’il commet un délit. »
Non la logique (comme la plus part des directives de police) dit que le policier doit évaluer les dangers qu’il cause en effectuant ladite poursuite et en décider de l’utilité. A paris la directive c’est tout simplement : jamais de course poursuite (à moins que ça ait changé, les policiers ici me corrigeront).
Franchement je comprends que vous teniez a votre commerce mais de là à accepter de risquer la vie de citoyens innocents pour en venger le vol y’a quand même un bond moral difficile…
« Maintenant, quand il y a une arrestation à faire, puisque c’est de cela dont il s’agit, quelle est votre solution sinon de rebrousser chemin et prendre un rendez-vous ? S’ils ont le type en face d’eux, il faut bien qu’ils l’arrêtent. »
Tant qu’elle ne met pas en danger des innocents et que la sécurité des policiers est raisonnablement assurée je ne vois aucune contre-indication à l’arrestation.
Ce que je dis c’est que doit primer la sécurité du peuple. Arrêter un voleur c’est assurer la justice: « un crime ne doit pas être impuni », mettre en danger des innocents c’est passer du côté des criminels: « si pour assurer la justice j’accepte de tuer/blesser ou de laisser tuer/laisser blesser un innocent je commets une injustice ».
Finalement, quelle est l’injustice la plus grande: « laisser un voleur s’enfuir ou tuer un voleur ? ».
La réponse dépend de la valeur que vous accordez à la vie des autres…
Je vous rappelle enfin que, les statistiques montrent que le fait d’arrêter plus de voleurs ne réduit malheureusement pas le risque de se faire voler.
Vous êtes sans doute jeune, et un jour vous réaliserez que vous êtes en France, pays de la liberté et pays incomparable avec de nombreux autres même Occidentaux, où la police ne vous a pas attendu pour mettre toute cette formidable logique en place. Des ratés, il en arrive toujours aussi, aucun pays n’est parfait, c’est aussi ça la réalité. Votre logique implacable vous amènera également à cette conclusion.
Bien à vous.
@Louis
Vous allez être étonné mais bien que vos prémisses soient parfaitement faux je suis parfaitement d’accord avec vous.
Oui, en France nous avons une bonne police. Dans la grande majorité des cas elle fait un boulot formidable.
Oui, des fautes ont été sont et seront commises.
Ma « logique implacable » me dis toutefois qu’il y a des solutions pour améliorer cette police et le but de mes critiques est de pointer du doigt ces solutions.
Le déni face a la critique, le refus de se remettre en cause, le refus de voir ses fautes ou les fautes des siens, tout cela peut a mon avis être amélioré et empoisonne la police de nos jours.
Là ou je rejette votre position c’est quand vous réclamez la confiance a-priori, le soutien de l’individu (le policier) au risque de perdre la confiance envers l’institution (la police). Sans critique pas d’évolution or la police a le besoin et les moyens d’évoluer.
A @Julien
Plus de 60.000 personnes en prison dont un faible nombre de condamnés pour crimes de sang et/ou violences contre les personnes.
En face environ 100.000 policiers…
La messe est dite en admettant même que les truands dehors seraient 5 fois plus nombreux le compte n’y est pas les policiers demeurant numériquement en plus grand nombre que les truands dangereux.
Et si la légitime violence présumée est admise, TOUS les citoyens ont du souci à se faire surtout lorsqu’on lit ici les témoignages de policiers qui avouent les très mauvaises conditions dans lesquelles ils utilisent leur arme de service, se contrôlant mal, avouant qu’ils tirent de bien plus nombreuses fois que ce qu’ils croyaient avec peu de coups au but et s’exerçant peu souvent.
Déjà qu’une porte défoncée par erreur par la police n’est en moyenne remboursée à son propriétaire que près d’un an plus tard par l’Etat dans le meilleur des cas et bien entendu sans dommages et intérêts pour l’argent avancé et les désagréments subis – les assurances déclarant forfait – et cela arrive plus souvent qu’on ne le croit.
J’imagine demain la création nécessaire d’une agence chargée d’indemniser les personnes tuées à tort avec la présomption de légitime défense…
Je rejoins Olix dans ses propos.
Il n’est pas question ici de se substituer à la Justice, ni de refaire le Droit. Toutefois, une nomenclature des cas de légitime défense ne saurait être pertinente, même bien fournie. A mon sens, lorsque sa vie est celle des autres se joue en une fraction de seconde, la légitime défense est une perception qu’on a pas le luxe de réfléchir.
Je ne dis pas qu’il faut tirer à tout va, mais je comprends que lorsque l’on part interpeller un homme dangereux, potentiellement armé, ce genre d’incidents arrive.
Gardons à l’esprit que si la légitime défense est caractérisée par la proportion de la défense face à l’agression ; cette dernière est une perception. Elle varie selon les individus, du fait de leur expérience, de leur passé… etc.
Ce n’est pas forcément facile à avaler, surtout quand il y a mort d’homme ; mais l’erreur est humaine. Je ne dis pas que c’est bien fait pour la victime, mais compte tenu de son passé, elle a choisit sa voie librement, avec « les risques du métier » non ?
@Aetius: « Ce n’est pas forcément facile à avaler, surtout quand il y a mort d’homme ; mais l’erreur est humaine. Je ne dis pas que c’est bien fait pour la victime, mais compte tenu de son passé, elle a choisit sa voie librement, avec « les risques du métier » non ? »
Pour voir combien cet argument est pernicieux il suffit de le retourner:
1) Le métier de policier est il un métier à risque:
Oui: Devoir protéger le peuple contre des criminels, souvent armés et prêts à tuer, n’ayant aucun respect pour les institutions fait de ce métier un métier à risque.
2) Le métier de policier est il un métier librement choisi:
Oui: Il n’y a aucune contrainte physique ou moral imposée pour forcer les individus à choisir le métier de policier au contrainte ces contraintes sont appliquées pour éliminer les « mauvais » éléments.
3) Donc si l’on suit votre raisonnement un policier qui se fait tuer l’a bien choisi…
En effet mais le raisonnement était plutôt bidon…
Justement, on peut limiter le risque pour le policier, et pas pour le délinquant. La République n’a pas été créée pour que ce soit le policier qui soit celui qui supporte le plus ce risque quand c’est une provocation de la part du délinquant. Eh oui, le policier n’existerait pas sans les délinquants !…
Donc, on ne suit pas ce raisonnement pour un policier, qui s’il le fait par vocation, ne mérite pas pour autant de mourir, bien au contraire… Le délinquant non plus ne mérite pas de mourir, mais il peut l’avoir bien cherché ! C’est triste mais on ne peut pas non plus empêcher les gens de se suicider, même si, croyez-le ou pas, on aimerait bien que ça n’arrive pas !!
Vous confirmez ce que je dis. Si votre raisonnement était logique il tiendrait la petite épreuve auquel je l’ai soumis. Votre réponse indique que vous refusez de l’appliquer au policier.
Si on ne peut le transposer a d’autre catégories sociales il ne tient pas en tant que raisonnement logique.
Malgré ses allures raisonnables votre déduction tient donc de la passion et non de la raison. Elle est donc a rejeter en tant que raisonnement.
Je ne sais pas où vous voyez de la passion… Le flic a, comme vous l’avez indiqué dans vos autres messages, à être jugé, mais maintenant cela ne fait pas forcément de lui un coupable… Ce n’est pas forcément la faute du policier si celui-ci tue un délinquant.
Les choses sont plus nuancés que votre petite déduction qui est juste un syllogisme. Or, si vous ne connaissez pas le vice des syllogismes, il est encore temps pour vous d’apprendre combien ceux-ci sont en général vicié. Dans l’absolu, on cherche à ne tuer personne. Mais entre deux personnes qui se tirent dessus ou peuvent se tirer dessus car on ne sait pas bien si le délinquant est armé, il est quand même pas normal que ce soit le policier qui décède. Votre raisonnement résiste-t-il à cette logique ? J’en doute…
@Louis: quand vous dites « Ce n’est pas forcément la faute du policier si celui-ci tue un délinquant. »
Au contraire, je dirais que moralement parlant c’est forcément sa faute : Il a lui-même fait le choix de dégainer son arme, de lever son arme, de la pointer vers la victime et d’appuyer sur la gâchette.
Que ce choix soit raisonné, qu’il soit nécessaire n’enlève rien au fait qu’il est la conséquence d’une décision et donc l’auteur de l’action est responsable.
Donc oui c’est sa faute. Cela ne veut pas dire que cela ait été « une faute » mais rien ne peut le soustraire à sa responsabilité (hormis la folie/inconscience/…).
Note: Un syllogisme est un outil puissant dont il convient d’analyser les prémisses avec précautions, sa validité est facile a déterminer…
« Entre deux personnes qui se tirent dessus ou peuvent se tirer dessus car on ne sait pas bien si le délinquant est armé, il n’est quand même pas normal que ce soit le policier qui décède. »
Voyons les postulats de votre scenario :
1) Entre deux personnes qui se tirent dessus
Ce n’est pas la situation dont on discute il convient donc d’éviter d’amalgamer deux situations très différentes
2) On ne sait pas si le délinquant est armé…
Si le policier « ne sait pas » si le délinquant est armé il ne peut être en légitime défense, il est donc coupable de meurtre (ne proposez pas vos services d’avocat a ce policier SVP). Le policier doit se savoir menacé pour pouvoir tirer.
3) Le délinquant, selon toute vraisemblance fuyait le policer, il lui tournait le dos.
Pour le procureur, il devient difficile de retenir « a priori » la légitime défense sans trahir les notions de base de la justice.
4) il n’est quand même pas normal que ce soit le policier qui décède.
Ce jugement sur la valeur de la vie de différents individus selon leur histoire, leur race, leur sexe, leur religion a été largement débattue. Ma position: admettre que la vie d’une personne a moins de valeur que celle d’une autre ouvre la porte a des dérives tellement catastrophiques que c’est inadmissible. L’histoire est pleine d’exemples de ces dérives (esclavage, guerres de religion, eugenisme, genocides,…) est le premier pas de ces dérives est de minorer la valeur de certaines vies par rapport a d’autres.
De plus comment pouvez vous assurer qu’un policier ne peut en aucune circonstances être un délinquant?
C’est quoi le but de votre démonstration ? Doit-on partir du principe d’avance que le policier est un délinquant qui se met à l’abri derrière un uniforme ? Vous ridiculisez votre raisonnement avec ce parti pris. Si le flic est malhonnête, l’enquête aura pour but de le déterminer.
Il n’y a en plus pas de jugement par rapport à la supériorité de la vie de l’un ou de l’autre. Pour rappel, nous sommes en REPUBLIQUE, pas sous le gouvernement de Vichy, donc il faut juste calmer votre tension dès qu’on dit qu’il est un peu plus normal que ce ne soit pas le policier qui décède plutôt que le délinquant. Dans n’importe quel pays du monde, on vous le confirmera. Ce n’est pas parce qu’un policier aura tué un délinquant, pour partir sur votre raisonnement, que cela va ouvrir la boîte de Pandore et qu’il va y avoir des fosses communes créées comme à l’époque de Franco par exemple avec des délinquants retrouvés morts un peu partout. On voit bien que c’est vous qui parlez avec passion et essayer d’exagérer et disqualifier tout raisonnement simple et logique accréditant la police et le policier en cause d’un minimum de confiance. Mais faut vraiment faire quelque chose si chaque fois qu’il y a une bavure, vous vous imaginez revenir en 1945…
De plus, aux dernières nouvelles, c’est plutôt la compétition dans les quartiers, et s’il y en a qui a réussi à blesser un flic sans se faire attrapper, il y en aura une dizaine pour essayer de l’imiter au prochain tour, car eux ne sont pas sous l’autorité d’une quelconque République, pour votre information. Mais je sens que je comprends où se place votre parti pris.
Concernant la légitime défense, comme vous l’avez déjà expliqué, si elle existe, il y aura mise en examen. La justice passera. Pas besoin de vos aboiements. Que savez-vous de l’affaire quand tout s’est passé en l’éclair d’une seconde et qu’auriez-vous fait à la place de ce policier ? Vous parlez trop et ne replacez certains élements, comme le fait que le délinquant se soit fait tirer dans le dos (alors que se retourner prend 1/10 de seconde), que comme cela vous arrange car vous cherchez la condamnation du policier. Vous essayez de faire rentrer un livre dans une bouteille, et pour ça vous êtes prêt à arracher les pages une par une pour que ça rentre et nous convainc. Désolé, j’attends la fin de l’enquête, et d’ici là tout mon soutien va à celui dont la mission est de défendre les valeurs de la République.
@Louis: « Doit-on partir du principe d’avance que le policier est un délinquant qui se met à l’abri derrière un uniforme ? »
Non, non je dis que l’on doit en accepter la possibilité avec sérénité, sinon on prive la société de son droit à la justice.
Je dis qu’un policier PEUT être un délinquant en uniforme. Il y a eu assez d’exemples.
@Louis: entre « Il n’y a en plus pas de jugement par rapport à la supériorité de la vie de l’un ou de l’autre. » et « l est un peu plus normal que ce ne soit pas le policier qui décède plutôt que le délinquant. » vous ne voyez pas le problème ?
Comme je vous le disais je refuse de vous rejoindre sur ce point. Une mort est toujours une faute. Je concède que dans certaines circonstance la mort est une MOINDRE faute et parfois la SEULE option.
@Louis: « calmer votre tension » …pas de tension, j’admet que les exemples étaient posés pour faire réagir. Mais RÉELLEMENT le fait de dire « il vaut mieux tuer un voleur qu’un policier » mène INEVITABLEMENT à: « la vie de certaine catégories d’individus a moins de valeurs que celle d’autres catégories ».
Je dis juste qu’il vaut mieux ne pas tuer du tout et qu’à chaque mort il vaut mieux en faire tout un plat. Le citoyen a souvent l’impression que les bavures policières sont couvertes, minorées a la fois par la hiérarchie et par les politiques. C’est une des raisons de la méfiance vis a vis des institutions et c’est une faute politique.
@Louis « accréditant la police et le policier en cause d’un minimum de confiance. »
Non la confiance se mérite, elle ne doit en aucun cas être donnée a priori. Le rôle du citoyen c’est justement de critiquer ses institutions en permanence, sinon la démocratie n’est plus garantie. Le moindre des respects pour le peuple et pour son pays c’est d’accepter, lorsque l’on a tué quelqu’un (serait-ce dans l’exercice de ses fonctions) d’être jugé (au sens large).
@Louis: « car eux ne sont pas sous l’autorité d’une quelconque République, pour votre information »
Complètement faux, et si vous êtes policier vous trahissez vote uniforme en disant cela! Vivant en France, étant français ou non, il sont bien NÉCESSAIREMENT sous l’autorité de la république et de ses lois même s’ils la refusent et outrepassent leurs droits. Dire qu’ils ne sont pas sous l’autorité de l’état reviendrait a dire qu’ils ont le droit d’être des criminels. Je pense que vous voulez dire qu’ils refusent l’autorité de l’état, cela ne change rien, la loi s’impose a eux qu’ils l’acceptent ou qu’ils la refusent.
@Louis: « Pas besoin de vos aboiements. « . Au contraire j’essayais d’être prudent par exemple en ajoutant « selon toute vraisemblance » et « il devient difficile de retenir « a priori » la légitime défense « , notez le a-priori. Donc au contraire j’essaie d’être mesuré dans mes propos.
Je dis simplement que la décision prise par procureur est très probablement raisonnée (notez le très probablement). Que le refus de prononcer un non-lieu suggère que la légitime défense ne peut être clairement établie. Ce qui ne signifie pas qu’elle ne pourra être établie au procès.
Je dis finalement que toute démonstration de complaisance politique ou institutionnelle vis a vis de ce policier détruit la crédibilité des institutions.
A chaque fois que les collègues crient « on a pas le droit de le juger, il est innocent,… » le public entends: l’affaire est courue le procès et l’enquête seront truqués. Quelque soit le résultat de l’enquête et/ou du procès la police aura a nouveau perdu de sa crédibilité: Si il est condamné les gens diront regardez encore une fois les policiers voulaient protéger un des leurs alors qu’il était coupable. Si il est innocent les mêmes diront bah, évidement ils avait décidé par avance que leur collègue était innocent.
Seule une démonstration de sévère fermeté vis a vis du policier est à même de rétablir la confiance.
Comme vous voyez je ne cherche pas « la condamnation du policier », mon but est de rétablir la confiance du public dans ses institutions. Et franchement si on y arrive, le travail policier sera grandement amélioré. L’une des solutions, et aussi dur que cela puisse être pour celui qui est accusé, c’est « aucune complaisance, voire aucun SIGNE de complaisance. ».
Bon, je ne vais pas vous répondre sur tout votre message qui est beaucoup trop long pour moi tout seul et à cette heure. Mais j’y vois beaucoup de « y a qu’à, faut qu’on », qui est bien facile à faire, comme quand je vous lis écrivant ceci :
« Je dis juste qu’il vaut mieux ne pas tuer du tout et qu’à chaque mort il vaut mieux en faire tout un plat. Le citoyen a souvent l’impression que les bavures policières sont couvertes, minorées a la fois par la hiérarchie et par les politiques. C’est une des raisons de la méfiance vis a vis des institutions et c’est une faute politique. »
Ce que vous semblez ne pas comprendre, c’est que vous comme l’ensemble des citoyens de ce pays aurait une BIEN MEILLEURE image de LEUR police s’ils voyageaint ou s’instruisaient sur ce qu’il se passe ailleurs dans le reste du monde… Evidemment que personne ne légitime une mort et que personne ne s’en réjouit. Vous dîtes des évidences comme certains enfilent des perles. Mais il faut composer avec l’humain, et l’humain n’est pas simple, avec ses faiblesses et ses possible échecs. La police parfaite n’existe pas mais en France nous nous approchons d’une situation enviée et heureuse sur un plan général à côté de ce que nous pouvons voir ailleurs. Quant à vous lire dire qu’il faut toujours critiquer ces institutions, nous avons du avoir les mêmes professeurs à l’école. Pour info, c’est faux, si tant est cela sert à quelque chose, et même plutôt improductif, tant cela nourrit un ressentiment général à travers la population sur le cas de la police en imitant ce dénigrement sans que celle-ci ne leur ait rien fait ou juste parce quelqu’un n’a pas été agréble (mais dans les services privés par lesquels on passe, ce n’est pas forcément mieux !!) et en dégoutant les policiers intègres de ce ressentiment qu’ils ne méritent pas par leur travail quotidien.
Bref, vous dîtes vouloir essayer de redonner la confiance de la population dans la police ? Commencez par « balayer devant votre porte » et regarder au quotidien si la police ne mérite vraiment par ses actions dont vous pouvez être témoin de votre confiance.
D’ailleurs, il y a déjà près de 30 ans, nombre de personnes âgés critiquaient publiquement également l’endettement de la France et cela n’a pas empêché la situation dans laquelle notre pays se trouve. Bref, vos critiques ne feront qu’alimenter les flammes contre la police à moins qu’elles soient légitimes et vécues. Mais même dans le cas ici de PHE qui sur chaque nouveau sujet vient déverser tout son fiel sur la police, cela n’empêche pas qu’il n’y a pas de quoi faire une généralité négative des policiers.
Et au fait, je ne suis pas flic, juste quelqu’un qui a eu affaire à eux à de nombreuses reprises, qui a vu toutes sortes de réactions de leurs parts, et qui trouve que la balance penche vraiment excessivement d’un côté juste par stupidité et que la réalité doit être nuancée. Je vous rejoins donc très largement sur le fait que les policiers se rendant coupable d’infractions ne doivent pas connaître la moindre complaisance. Mais on ne peut pas dire cela sans tenir compte de la parité de cela avec le fait que dès lors le policier doit se voir reconnaître de par sa fonction une confiance minimale élevée.
Tant que la justice ne sera pas extrêmement sévère avec les délinquants il sera insupportable de la voir aussi intransigeante avec la police. Pour moi, un juge qui réserve sa sévérité aux forces de l’ordre c’est comme un prêtre pédophile. Vive la sévérité de la loi pour protéger les citoyens des excès de leur police à condition de mettre la même sévérité pour protéger les mêmes citoyens des délinquants. Car le citoyen est statistiquement plus menacé par les actes de délinquance que par la bavure.
Enfin, voilà une parole sage.
Les pays sévères en matière de justice prouve par A + B que ce n’est que dans votre caboche que cela arrangera les choses.
Les pays laxistes en matière de justice prouvent par A+B que ce n’est que dans votre caboche que cela arrangera les choses.
Il faut un juste milieu. Le message de Fred | le 01 mai 2012 à 7 h 18 min a bien résumé les choses pour ce fait particulier, mais pas de façon générale pour toutes la nouvelle délinquance que nous voyons monter. C’est bien d’avoir fait la réforme de la GAV, de continuer à challenger le travail des policiers pour qu’il soit conforme à la CEDH, mais il reste bien des défis avec la montée en puissance d’une délinquance de plus en plus jeune. Si la France devient comme la Roumanie (qui au passage nous devance en matière de respect des procédures GAV), il faudra pas se demander pourquoi… Et être dans le déni, en refusant de considérer sérieusement ce que de plus en plus de Français peuvent observer, c’est simplement présomptueux de la part de Fred et aussi stupide que se forcer à rester dans l’ignorance. Le problème, c’est plus l’utilisation de ces faits divers par un parti et un homme au pouvoir, mais que voulez-vous si le camp d’en face est aussi stupide et si sur 64 millions de Français ils ne trouvent pas meilleur candidat… Même Bayrou à côté en jette et c’est à se demander s’il n’y a pas la même mafia à gauche (ici même d’ailleurs sur Le Monde, ou quand on voit The Guardian) pour se transmettre le pouvoir. L’intérêt national, ils s’en fichent, c’est comme le FN qui ne veut que rendre la pareille à l’UMP pour ce qu’ils leur ont fait en 2007 en les coulant. Tous ces partis se fichent de leurs électeurs. Et vous, vous nous faîtes du sentimentalisme sur un mort, flic ou voyou, juste parce que cela s’est passé à côté de chez vous quand à moins de 3 000 kilomètres on extermine une soixantaine de personnes dont des enfants parce qu’ils ont le malheur d’être shiites.
Personnellement, dans un pays comme le notre, j’préfère quand même que ce soit la propagande du flic qui tue un délinquant qui l’emporte. Et ce, combien même j’risquerais d’me faire serrer par lui. Juste une question de logique.
Il ne faut pas se faire plus bête qu’on est pour ne pas se faire avoir…
Hé bien Louis, comme vous y allez !
Je ne peux pas approuver la totalité de vos propos.
Tant qu’on ne respectera pas la vie, qu’on ne lui donnera pas les moyens de s’épanouir, nous aurons des morts et chacun un camp pour approuver ou désapprouver.
Il n’y a pas de mort meilleur(e), sous prétexte que le descendu l’a été par l’un ou par l’autre. Il n’y a que la vie. Les hommes sont comme des arbres : ils aspirent au céleste et reçoivent ou envoient leurs lumières par des arcs (en ciel de préférence). Et aucune propagande n’en vaut une autre.
Là où je vous rejoins, c’est sur le je m’en foutisme des politiciens vis-à-vis de leurs élus. Si la place n’était pas si bonne, ils ne courraient pas tous au siège.
Non, il n’y a pas de mort meilleure tant qu’elles peuvent être évitées, mais parmi les deux possible, le policier travaille pour la République, tandis que le délinquant/ criminel va à l’encontre de la première.
Un flic qui tue un délinquant/ criminel, c’est par rapport à la République qu’il doit être jugé, savoir s’il n’est pas un danger pour elle, s’il respecte bien la légitime défense par rapport au fait que la personne pourrait ne pas être armée. Donc, déjà il y a un poids évident au niveau des responsabilités pour cette personne et savoir s’il peut continuer son métier au nom de. Mais un type qui se fait descendre alors qu’il commet quelque chose d’illégal, c’est malheureux, mais ça fait partie du jeu et c’est pas à nous de le pleurer. Je repense peut-être un peu à MM quand je dis ça aussi, il est vrai…
La mort fait bien partie de la vie et je préfère quand même qu’on montre quand même fermement son attachement vis à vis des gens qui défendent la République plutôt que du côté de ceux qui la menacent. Bon, c’est sur que si on avait pas quelqu’un au pouvoir qui avait instrumentalisé certains évènements malheureux vis à vis de victimes innocentes, cela ressortirait plus nettement comme logique. Néanmoins, on est dans un pays où de mon point de vue, malgré toutes nos belles lois et notre belle mentalité, je ne voudrais pas être flic même pour 15 secondes.
Le truc de dire que la mort est horrible même pour une partie quand souvent il n’y a pas le choix, c’est juste la propagande qu’on nous enseigne à l’école (enfin pour ma part, au moins), mais dans la réalité il y a quand même des gens qu’on préfère savoir morts… Et ma diatribe ne semblerait pas aussi violente si depuis des années on n’entendait pas un discours tout aussi radical à l’inverse.
De plus, vous oubliez que l’état a la violence légitime…
Heureusement, peut-être les arbres nous survivront…
@ Louis :
Ce qui me froisse dans vos propos, c’est cette petite notion de « le criminel (en terme général) n’a eu que ce qu’il mérite ». Méritons-nous une punition ? Avons-nous les infrastructures nécessaires à notre développement ? Y-a-t-il une réelle volonté de développement de ces mêmes infrastructures ? Si oui tant mieux ; sinon… Pourquoi donc ?
S’il n’y a pas que de braves types chez les morts, souvenons-nous qu’il n’existe pas non plus que de braves types chez les vivants. C’est d’ailleurs peut-être à cause des seconds que l’on trouve parfois les premiers.
Mais… Il y a toujours un « mais » n’est-ce pas ?
Ce que vous décrivez comme étant des « discours que nous entendons depuis des années », ne serait-ce pas LE discours unique que nous « devions » entendre dans notre position de « petits » ; c’est comme si rien d’autre n’existait. Ces propos que vous tenez tendent à faire monter une certaine volonté de dureté de la part de la population. Et on entre dans la spirale sans fin : notre sentiment d’insécurité, généré par une certaine presse, incite à la dureté, laquelle est légitimée par un état non plus de droit mais de rectitude.
Et c’est là où le bât blesse. Je veux bien un état rigoureux, à condition que cette rigueur soit conforme au précepte républicain d’égalité.
Mais (encore un !) je crains fort que le principe d’égalité soit un paradoxe pour la république. Pour information, au temps des seigneurs et des serfs, les premiers avaient tant besoin des seconds, qu’ils leur ont fait croire à l’inverse. Et les serfs ont perduré dans leur fonctionnement, n’imaginant à aucun moment autre chose, l’autonomie ou l’indépendance par exemple.
Personne n’a besoin de personne. Nous ne sommes, en tout cas ne devrions être, que désir. C’est là la relation hommes/arbres : nous ne désirons rien d’autre que grandir, spirituellement, pour aller gratter ou chatouiller le ciel (selon notre état d’esprit), et faire avec notre mental une vraie lumière à éclairer le monde ; une lumière multicolore, pour égayer le genre.
Sauf que les arbres ne pensent pas : un bourgeon ou un fruit ne se demandent pas pourquoi ils poussent, ni pourquoi ils sont beaux et bons.
Encore que… c’est à réfléchir sur l’absence de pensée des végétaux car c’est un discours d’humain.
J’ai jamais dit que le criminel n’a que ce qu’il mérite. J’ai dit que c’est malheureux, mais ça fait partie de la vie et que je me préoccupe plus de gens à qui il est arrivé un malheur pour lequel il n’y sont franchement pour rien. C’est toujours dommage un mort, mais je ne vais pas vous faire croire que je vais plaindre certains d’avoir trepassé. Après, qu’il y ait des gens biens qui meurent, ce n’est pas le débat. La question, c’est plutôt que n’as t’on point fait de se retrouver dans une situation où le flic devrait se sentir les mains liées alors qu’il n’est pas un robot et que la situation peut sembler lui échapper, tandis qu’un type qui commet une infraction peut lui s’autoriser de faire feu et atteindre sa cible échec et mat. C’est juste ce petit moment qui dure quelques secondes où on doit prendre parti. Et je n’ai pas envie de faire le jeu des beaux sentiments, trop facile à mon goût. Peut-être préfereriez-vous que je me mette à faire de la poésie, mais il y en a bien assez qui la récitent avec qui vous pourriez vous entendre.
Vous n’avez pas non plus remarquer que je ne juge pas non plus le criminel qui meurt sous les balles, mais je trouve juste aberrant qu’on laisse supposer que le flic a forcément tiré parce qu’il voulait buter ce gars. Ca me paraît juste débile pour la plupart d’entre eux. Et comme on doit être contre toutes les généralités, celle-ci aussi doit être attaquée.
« I camorristi ragionano sempre con il cervello e mai con il cuore… » Tout ce que vous dîtes, il faut le garder pour un procès, c’est là que ça prendrait tout son sens. Vu comme vous écrivez, vous avez franchement raté votre vocation…
@ Louis : je ne vais pas me perdre en remerciements devant des flatteries non feintes touchantes.
Mais… oui, oui, mais… ce n’est pas moi qui ai raté ma vocation, mais elle qui est passée à côté de moi ! Je ne me rends pas vraiment compte de comment j’écris. C’est pas grave. C’est comme ça.
La présomption d’innocence doit valoir pour tous. Elle est inscrite dans la constitution. Mais nous le savons, les flics n’ont pas droit à l’erreur. J’ai lu quelque part dans la presse que l’homme était décédé d’une hémorragie après avoir été touché par un fragment de cartouche.
Tout semble manipulé, la presse orientée… A qui profite cette mort inopportune ?
Aux deux candidats…puisque chaque partie s’arcqueboute sur ses convictions ou cela permet de séduire des électeurs en peine. Je ne crois pas que diviser les gens en ciblant la responsabilité de la police soit la solution.
Vous êtes en train de la rattraper, là, à mesure que vous écrivez…
Intransigeante?
C’est une plaisanterie?
La police a agit, il y a eut mort d’homme. Le procès verbal ne correspond pas à 100% à l’examen des faits et aux témoignages du public.
Donc la justice fait son boulot pour éclaircir l’affaire.
En attendant, ce policier est réputé innocent jusqu’à preuve du contraire, et la mise en examen permet à son avocat d’avoir accès au dossier.
C’est quoi le problème? Sérieusement?
Tout les types qui se précipitent pour hurler au scandale ne savent pas de quoi ils parlent. La moitié d’entre eux qui s’agitent ici le font surtout par idéologisme, que ce soit parce qu’ils pensent que la police est injustement harcelée, ou injustement protégée de ses abus. Dans un cas comme dans l’autre, les auteurs se foutent éperdument des faits et se content de faire de la propagande. C’est ridicule.
Après, on se demande pourquoi les choix politiques se font plus sur des bases idéologiques qu’en terme d’efficacité en France. Sans doute parce que les gens basent leurs opinion non sur des faits mais sur des ressentis.
Le jour ou une majorité de lecteurs de ces blogs saura exprimer un opinion en fonction des faits et prendre du recul, alors on pourra espérer avec des politiques, de droites ou de gauche, peu importe, qui prendront des décisions en fonction des faits et de l’efficacité d’un solution, et non en fonction d’une idéologie basée sur des préjugés.
Ce jour la, on pourra avancer, et le boulot de la police sera bien facilité.
Il ne s’agit nullement ni d’accabler un fonctionnaire de police, ni de protéger un délinquant. Si le policier n’a rien à se reprocher, il aura soit un non lieu, soit un acquittement, et la prochaine foi, il apprendra à remplir correctement un procès verbal, ce qui est tout de même la moindre des choses, lorsqu’il y a un mort, fusse t il un délinquant.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Si le Policier est mis en examen, cela ne veut pas dire qu’il soit coupable.
La seule chose « critiquable » est le fait que ce Policier sera soupçonné d’homicide volontaire durant les 8 prochaines années de sa carrière. Ses enfants lirons dans la presse que « papa a tué un homme ». On mettra forcément en doute ses déclarations, ses actions, son intergrité, son honnêteté.
En face, on a quoi : le plus jeune détenu de France (incarcéré à 13 ans), « En août 2005, il a braqué avec deux complices le magasin Champion de Saint-Pathus, avec séquestration d’employés. Ce sera sa plus lourde condamnation : dix ans de réclusion, prononcés en 2007. (« Amine était une tête brûlée, un manipulateur », Le Parisien du 27 avril 2012).
Rien ne vous choque Messieurs. Le Policier mérite-il de surbir une telle épreuve ? Pas sur quand même…
Personnellement, moi, policier, le voleur peut courrir. Il a toutes les garanties d’aller très loin. Et après tout, tant pis… non, dommage pour les victimes.
@Zebulon: « La seule chose « critiquable » est le fait que ce Policier sera soupçonné d’homicide volontaire durant les 8 prochaines années de sa carrière. »
Et?
Quand la police épingle une personne, la colle GAV, puis en prison le temps que le procès commence ET que l’on découvre que l’accusé était innocent…
Evidemment que ce policier doit être jugé. Et s’il traine ça toute sa vie c’est peut être aussi qu’il à tué un homme. Un homme qui lui tournait le dos…
Maintenant que la justice juge et s’il en ressort blanchi, peut être qu’il remerciera cette justice qui lui a rendu son humanité.
Car sans jugement il restera coupable aux yeux de tous toute sa vie…
Je voulais revenir sur l’article 122.5 du CP qui définit la légitime défense en premier chef. Bart l’a déjà fait plus haut. Merci
En ce qui concerne les droits des gendarmes dans le recours à la force, létale s’il le faut, il était définit par l’article 174 du Décret Organique de mai 1903, texte de référence en Gie abrogé par la loi n° 2009-971 du 3 août 2009 relative à la gendarmerie nationale. Voilà ce qui est dit :
Les officiers, gradés et gendarmes ne peuvent, en l’absence de l’autorité judiciaire ou administrative, déployer la force armée que dans les cas suivants :
Lorsque des violences ou des voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu’ils sont menacés par des individus armés ;
Lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés ou, enfin, si la résistance est telle qu’elle ne puisse être vaincue autrement que par la force des armes ;
Lorsque les personnes invitées à s’arrêter par des appels répétés de : « Halte gendarmerie », faits à haute voix, cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et ne peuvent être contraintes de s’arrêter que par l’usage des armes ;
Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations ou autres moyens de transport dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt.
Ils sont également autorisés à faire usage de tous engins ou moyens appropriés tels que herses, hérissons, câbles, etc., pour immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne s’arrêtent pas à leur sommation.
Dans l’article l’auteur fait référence au « 3ème alinéa » de cet article, à savoir qu’une fois les sommations faites, le militaire peut user de la force.
Toutefois, dans la pratique, il faut être sûr, comme dans ce cas, que la personne ait commis un crime ou un délit grave. Quelle qualification aurait-on pu retenir pour avoir menacé avec une grenade et un pistolet des policiers? Difficile à dire. Les gendarmes utilisent rarement leurs prérogatives, d’une part parce qu’ils ne sont pas confrontés au même environnement pour la majorité, d’autre part parce qu’ils savent qu’une cour d’assise ne tiendrait pas compte de cette spécificité. Seule la légitime défense garantie le non lieu ou l’acquittement.
En ce qui concerne ce fonctionnaire, beaucoup de pseudos experts et magistrats des forums se permettent de juger une situation que je ne souhaite à personne de vivre :
– rechercher un criminel multi-récidiviste qu’on sait armé la nuit
– criminel s’étant soustrait à sa peine et en cavale depuis 2 ans
– se retrouver seul face à lui
– recevoir une grenade!
Si l’on s’en tient à la légitime défense, évidemment tirer dans le dos n’est pas acceptable. Mais je mets au défi, même le témoin, de pouvoir dire exactement dans quelle position se trouvait le malfaiteur au moment ou le policier a sorti son arme.
La décision de faire feu ou pas doit se faire en quelques centièmes de secondes lorsque l’on est face à un individu armé. Faut-il attendre que ce dernier face feu ou jette une deuxième grenade sur un tiers pour justifier la légitime défense? A quel moment est-on en légitime défense? Qu’aurait-on dit si ce policier avait laissé ce malfaiteur s’enfuir et tuer quelqu’un, braquer une mère de famille avec ses enfants, jeter une grenade (à ce moment c’était une vraie grenade pénalement parlant).
Bien éclairé celui ou celle qui pourra répondre à ces questions.
[Soupir…]
Au-delà du fond, je partage en tout cas le dernier paragraphe de ce billet !
« Les policiers ont-ils le droit de manifester ? »
C’est un NON en majuscule, comme vous le dites.
Je suis d’ailleurs étonné qu’aucun responsable politique, de droite comme de gauche, n’ait condamné avec la plus grande force cette manifestation.
A @ZEBULON
Il y a malheureusement beaucoup plus de policers que de délinquants… et pas mal d’entre eux maladroits….
Le citoyen lambda innocent a donc beaucup plus de risques de prendre une balle (perdue ou non) de la part d’un policier et ce sera encore plus vrai si ces derniers bénéficient d’une légitime défense présumée dans tous les cas….
Déjà que pas mal d’innocents sont amenés à avouer des crimes et déllits qu’ils n’ont pas commis… Quand il ne s’agit pas de crimes que les policiers leur imputent pour s’exonérer des leurs … et ont en plus le culot de manifester contre la justice qui les condamne…
Mais vous vivez sur quelle planète ? Beaucoup plus de policiers que de délinquants ? La population carcérale en France est de 60000 personnes. Comptez en peut être 5 fois plus en libertés.
Ce que vous dites est une insulte pour tous ces policiers qui tombent en service. Je pense encore à notre collègue de Grenoble récemment ou encore cette policière municipale à nogent sur Marne, abattue à la kalach….
Que des innocents en GAV n’est ce pas ? Des aveux à coup de bottin et de claques dans la gueule…. Ça ferait un bon scénario pour canal plus.
Qu’est ce que vous savez du travail des flics ? Qui êtes vous pour exprimer de telles idées préconçues et erronées ? J’attend une réponse !
mais mon pauvre PHE, tu es tombé sur la tête ? « Il y a malheureusement beaucoup plus de policers que de délinquants… ». Je rêve… Cela fait combien de temps que vous avez quitté le pays ???????
« En revanche, si ce policier a tiré sur le suspect alors qu’il prenait la fuite, il s’agit bien d’un meurtre »
Monsieur Moréas, je ne suis pas d’accord avec cette interprétation que vous faite. Le meurtre est le fait de donner la mort volontairement sans préméditation.
Je ne comprends pas comment vous pouvez-dire à travers votre phrase que le policier a volontairement voulu tuer cet individu. On aurait pu qualifier les faits de: violences volontaires avec une personne dépositaire de l’autorité publique avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Je ne connais pas de policiers tirant volontairement sur une personne pour la tuer.
J’ai préféré ce mot à « homicide volontaire », mais vous savez aussi bien que moi que la qualification peut évoluer au fil de l’information judiciaire. Et le juge peut même reconnaître l’existence de la légitime défense. Le but de l’enquete, c’est justement d’y voir clair. En attendant, ce policier est présumé innocent.
Et il peut même y avoir non-lieu. Et j’espère sincèrement que pour ce policier, ce sera le cas. Mais, en attendant, il y a bel et bien instruction pour homicide (qu’on ne peut pas nier) volontaire.
Ce que j’admire le plus dans cette manifestation policière c’est sa méconnaissance des principes basiques du droit.
1°. Ce policier est toujours présumé innocent;
2°. Le fait d’être mis en examen permet à son avocat d’avoir accès au dossier.
Ce qui amène à se poser des questions aux fins de savoir comment la police respecta la loi dans son quotidien.
Certains syndicats policiers sont fiers de ne rien connaitre du droit, voir réclament sa suppression.
Vous pouvez aller sur le bog d’Eolas pour en savoir plus
(un des billets dont je pare, entre autres: http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/12/11/Cas-pratique )
Je n’aurais pas mieux dit. Merci.
Et ça fait peur.
En effet, vous avez raison mais les policiers ont déjà connaissance d’affaires similaires pour lesquelles la justice a condamné l’un des leurs, comme celle-ci : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/17/2662702_le-policier-tue-un-braqueur-3-ans-de-prison-pauvre-france.html
C’est toujours la même question qui se pose, et le commentaire de Gil est ici inaproprié puisqu’il évoque une bavure policière qui n’a rien à voir avec la question ici débattue. Dans le même genre, c’est comme si un type de l’extrême-droite évoquait le comportement fautif d’un immigré ou relatait un fait-divers impliquant des immigrés pour dire qu’il les fallait tous les virer… Personne ne prendrait cela de façon crédible et on serait tous choqué, mais à lire le commentaire de Gil concernant la police, on a droit …!!
Ce qui manque à ses syndicats mais surtout aux policiers pour lui répondre à ce sujet et paraphraser Crépitus, c’est en effet des Avocats pour les défendre au quotidien et faire leur propre communication. Là encore, c’est juste une question d’idéologie, à qui on entend le plus fort. Les peines doivent être lourdes quand des flics mentent, abusent de leur pouvoir pour rétablir l’équilibre, mais les flics ne doivent pas forcément servir de tampon à la société quand ils sont en plein dans leur mission et qu’il est vraiment impossible de dire pour un quidam moyen comment lui aurait agi dans cette situation. Mais ce n’est que mon humble avis.
Bonjour à tous,
Au regard des commentaires de ce blog (sujets actuels et les précédentes), ce qui me surprend le plus est que les gens prefèrent être entourés de braqueurs vivants plutot que de policiers même maladroits (et encore faut-il le démontrer).
Soit, faites donc Messieurs. Protégez vous vous-mêmes…
Quelqu’un qui tire dans le dos d’une autre personne est maladroite?
Direz vous la même chose de cette personne maintenant morte? Je lis dans les commentaires que c’est un meurtrier, pour vous c’est donc juste un maladroit. Si on devait tuer tous les maladroits vous seriez en mauvaise posture, vu le choix de vos mots qui est assez… maladroit.
Les gens préfèrent être entourés de quelques malfrats en libertés plutôt que de 140 000 policiers libres d’enfreindre la loi.
« Les gens préfèrent être entourés de quelques malfrats en libertés plutôt que de 140 000 policiers libres d’enfreindre la loi. »
A la seule différence, c’est que là, les proportions sont inversées : 140000 braqueurs contre quelques « maladroits ».
Je ne sais pas d’où vous tenez vos chiffres, mais les miens viennent du ministère de l’intérieur.
(chiffre arrondis)
143 000 policiers.
750 maladresses (homicides) par an
5000 braquages par an.
Nous sommes donc loin de vos 140 000 braqueurs, sauf à imaginer que chaque braquage implique 46 personnes, à chaque fois différentes. Mais je suppose que même votre mauvaise foi à une limite.
Les citoyens aiment ne pas avoir peur. Que la peur soit issus d’un braqueur ou d’un policier, c’est toujours la peur.
Puis, que la balle vienne d’un malfrat ou d’un policier, pour un innocent mort, cela ne fait pas de différence.
@Gil, laissez tomber, avec ce genre de personne, c’est peine perdu, que vous ayez et la raison de votre coté ils n’écoutent pas.
Vous êtes sûr ? Que les gens aiment « ne pas avoir peur ».
J’ai l’impression qu’au contraire, ils adorent ça… Que la balle vienne d’un flic, d’un voyou, ou d’un type qui mélange les genres.
Apparemment, pas mal de commerçants auraient commencés à s’équiper justement, battes, tazers, etc…
Il y a un déni de la réalité dans ce pays qui confine au ridicule. Croire que les gens attendent après les solutions des politiques est juste présomptueux de la part de ces derniers.
Quant au commentaire de Gil qui vous répond, on a l’impression que chacun des 140 000 policiers ne dispose pas d’un intellect suffisant pour pouvoir analyser une situation dangereuse, représentant par là une menace, tandis que quelques malfrats en libertés qui peuvent paniquer et écraser un piéton dans leurs fuites ne sont jamais que monnaie courante…
Des fois, je me demande où est la logique. J’ai vu des pays où les gens étaient bien éduqués et savaient se tenir parce que justement les policiers n’étaient pas constamment discrédités par le gouvernement.
Quant au sujet de M. Moréas, j’en profite pour lui demander ce qu’il préfère, lui qui se plaignait dans un autre de ses articles de ce qu’il s’était passé en 1983 et qui oppose les faits de ce qu’il se passe en 2012 comme s’il y avait symétrie. Or, il n’y en a pas. En revanche, il est clair qu’on se passerait bien de ce genre d’annonces en période électorale, car ce n’est pas pour en rassurer le sérieux sinon le populisme. Néanmoins, celle-ci passée, ce serait bien que les Français débattent sur le type de police qu’ils veulent, parce qu’apparemment celle actuelle ne leur convient pas du tout vu comment ils en parlent dans les commentaires…
Ma réponse concernait une phrase du commentaire de Zebulon, que j’ai citée dans mon commentaire.
Il est assez insultant pour le policier mis en examen de dire de lui qu’il n’a pas « un intellect suffisant pour pouvoir analyser une situation dangereuse », contrairement à ses collègues.
Je ne sais pas de quels malfrats en liberté vous parlez, mais je peut en revanche vous parler d’une autre affaire, qui date de décembre 2010, dans le 93.
Course poursuite entre un fuyard et la police. Durant cette poursuite, une voiture de police renverse un policier. Pour éviter les problèmes, les policiers se mettent d’accord pour accuser le fuyard, disant qu’il l’aurait fait volontairement (homicide volontaire aggravé: ça va jusqu’à perpette). Ils ont ensuite roués de coups le fuyard, qui avait été entre temps rattrapé. Ces faits on été établis par un tribunal.
La supercherie ayant été découverte, les 7 policiers sont jugés. Le parquet requiert quelques mois de sursis, sans inscription au casier. Le juge condamne à quelques mois de ferme, avec inscription au casier judiciaire (et donc révocation de la police).
Le syndicat Synergie Officiers se dit écœurée par cette attaque contre la police et l’acharnement des juges.
Fort heureusement ce type d’affaire est rare, la plupart des policiers sont honnêtes. Malheureusement, la réaction de Synergie Officiers est typique.
Si la justice avait vraiment la main plus lourde avec ceux que vous citez comme elle le devrit, il y aurait une meilleure balance de votre part sur les faits actuels. Pour ma part, ce n’est pas parce que la justice octroie un passe-droit à certains qu’on doit forcément en arriver à penser que d’autres dans d’autres circonstances sont malhonnêtes, et donc leur laisser votre cher bénéfice du doute…
Pour les exemples, ce n’est pas ce qui manque. Il n’y a qu’à reprendre les posts de Lambertine qui dénonçait là aussi les opérations retours permises par la police et qui laissait des victimes sur le carreau : http://moreas.blog.lemonde.fr/2011/10/09/la-pj-de-lyon-face-a-des-juges-tout-puissants/
(Victime qui n’était pas de la responsabilité directe de la police si vous n’avez pas le temps d’y regarder de plus près… Mais la responsabilité de la police était recherchée là aussi.)
Lambertine ne regrette pas un mot de ce qu’elle a dit, mais est étonnée que quelqu’un s’en souvienne. Je n’interviens pas souvent ici, même si je lis tout…
Quand un policier (enfin, une équipe) laisse commettre un crime (genre : attaque à main armée) pour arrêter les truands en flag’ ou dans une « opération retour », ce policier est autant coupable des victimes de ce crime que les truands en question.
Entre habitués, c’est normal^^
« Say my name three times like Candyman… »
La légitime défense:
« Article 122-5
N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte.
N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. »
Tout en approuvant vos commentaires, je tiens à vous faire part de mon expérience de 5 années passes au Texars, sans y avoir été traumatisé.
Li y a la bas tellement de policiers abattus par des automobilistes au moment de leur arrestation de contrôle sur la route, qu il y avait une consigne simple à observer: lorsqu on est stoppé par la police, mettre les deux mains sur le volant, ne surtout pas farfouiller dans la boite à gants pour y chercher ses papiers, le policier qui pense alors qu on peut y chercher bue arme, aura tire avant qu on ait fini!
ous be sommes certes pas au Texas, il n empêche que des règles simples doivent bien définies pour être observées enntoute sécurité.
Roland P.
Il faut absolument protéger les policiers de ces fous super armés comme aux Etats-Unis.Vive la présomption d’innocence.
L’individu, évadé et multirécidiste, n’a eu que ce qu’il mérite. Le policie face à un individu qu’il savait armé a eu raison de tirer. Si c’était le truand qui avait tué le policier tiendriez vous le même discour? A sa place j’aurais fait pareil et sans remords. Il faut instaurer la peur chez les malfrats
Si les forces de l’ordre ne respectent pas la loi, je ne voit pas pourquoi je le ferais.
Et si les policiers se comportent comme des malfrats, ils ne font qu’augmenter le risque de se faire tirer dessus.
Mais bon, le respect de la loi semble être un concept qui vous dépasse.0
« Si les forces de l’ordre ne respectent pas la loi, je ne voit pas pourquoi je le ferais. »
Tout est bon comme prétexte pour ne pas respecter la loi, on dirait…
Et pourquoi vous ne respecteriez pas la loi si la loi change et justement donne le droit aux policiers à une présomption de légitime défense en attendant que la justice, sensée être indépendante, dise ce qu’il s’est réellement passer et si le policier est coupable ou non ?
Peut-être aussi vous fait-il prendre en compte le fait que la police a ce qu’on appelle « le monopole de la violence légitime »…
Personnellement, toutes ces histoires ne me donneraient aucune envie d’être flic et de servir la population. Si par mégarde, un flic de bonne volonté sort son arme et tue un délinquant, il s’applique aujourd’hui la présomption de culpabilité. Pour ma part, c’est partir du principe que nous embauchons dans la police que des bas du front finalement, que des pauvres mecs qui n’attendraient en fait qu’une seule chose, celle de pouvoir se servir de leur arme. Tout ceci est complètement grotesque mais si ça peut vous rassurer de le croire…
Finalement, à la lecture de pas mal de commentaires, il faut devenir indifférent à tout ce qu’il se passe dans ce pays. « Un flic se fait tuer », …ça devient « pas grave, j’m’en fous » Jamais personne ne parle d’améliorer la formation des flics en revanche pour qu’ils évitent de se mettre à tirer dans une situation où il est difficile de savoir à leur place s’ils sont en danger ou pas.
@ Louis
Dans notre pays les Forces de l’Ordre ne sont pas vraiment au service des citoyens, et très clairement à celui du pouvoir en place.
Une des raisons du mal être de personnels de cette administration régalienne, c’est justement parce que la très grosse majorité d’entre eux ont choisi ce métier pour rendre service aux populations…
Avec ce qu’on leur demande, avec les moyens qu’on leur donne, et de leur mode de recrutement pas étonnant qu’ils se sentent mal aimé par une population « honnête » qui les craint…
A tous les spécialistes, je m’interroge toujours sur les tirs à hauteur… ne leur apprends t on jamais à viser les jambes ?
Bonjour monsieur Louis.
Je vous remercie de nous faire part de votre démagogie et de votre ignorance de la loi.
« Tout est bon comme prétexte pour ne pas respecter la loi, on dirait… »
Vous voulez dire qu’il suffit de faire partie d’une profession, disons d’être policier, pour avoir un prétexte de ne pas respecter la loi?
En tant que citoyen d’un état de droit, je dis effectivement que si les personnes chargées de faire respecter cette loi, et leurs supérieurs hiérarchiques (jusqu’au gouvernement) ne la respecte pas, oui, je ne me sens pas obligé de la respecter moi même. Est-ce un prétexte? Je dirai plutôt une raison impérieuse. Fort heureusement nous n’en sommes pas encore là.
« Et pourquoi vous ne respecteriez pas la loi si la loi change »
Je n’ai jamais dit cela, j’ai dit que je ne respecterai pas la loi si ceux qui sont chargés de l’appliquer ne la respectent pas.
En revanche, si une loi donne la présomption de légitime défense aux policiers, je demanderai au Conseil Constitutionnel de vérifier si cette loi est conforme à la Constitution française. En effet, elle instaure une inégalité de traitement entre les citoyens, selon qu’ils soient policiers ou non. Et je ne doute pas que celui-ci me donnerai raison, puisque les policiers sont des citoyens comme les autres.
« la justice, sensée être indépendante »
Allons, nous savons bien que, particulièrement depuis 2007, la justice (dont font parti les procureurs) est grandement soumise au pouvoir exécutif. D’ailleurs la France a été condamnée par la Cour des droit de l’homme pour le manque d’indépendance de la justice.
« la police a ce qu’on appelle « le monopole de la violence légitime »… »
Ah bon? Ou avez vu vous ça? L’État se réserve le monopole de la violence, pas la police. L’armée (et donc la gendarmerie) et la police peuvent exercer cette violence, mais uniquement dans des situations précises, disposées par la loi. C’est pour cela que nous sommes dans un état de droit, et non pas dans un état policier.
« il s’applique aujourd’hui la présomption de culpabilité »
Peut être dans votre esprit, mais pas dans celui des juges. Pour eux, il s’applique la présomption d’innocence, comme pour tous les mis en examen
« Finalement, à la lecture de pas mal de commentaires, il faut devenir indifférent à tout ce qu’il se passe dans ce pays. »
C’est peut être l’impression que vous en avez, moi, la plupart des commentaires que je lis me font m’insurger, et quelque fois m’effarent. Tout comme les propos tenus par certaines personnalités politiques.
Votre dernière phrase donne à penser que vous considérez vous même que le policier n’aurait pas du tirer, je ne comprend donc pas vraiment quelle est votre opinion ou votre façon de penser. Quoi qu’il en soit, si cette homme n’était pas suffisamment formé, ce n’est sûrement pas la faute à la victime, qui devrait être actuellement en prison, pas dans un cercueil.
« Vous voulez dire qu’il suffit de faire partie d’une profession, disons d’être policier, pour avoir un prétexte de ne pas respecter la loi? »
Non, je dis que si la loi change en faveur des policiers, ce sera la nouvelle loi à laquelle vous devrez vous conformer, que vous soyez d’accord ou non avec l’idée de « légitime défense » ou quelqu’elle soit d’autre.
« Et je ne doute pas que celui-ci me donnerai raison, puisque les policiers sont des citoyens comme les autres. »
Ah oui, deux paragraphes plus bas, vous soulignez que la justice n’est pas indépendante et donc libre, mais elle vous donnerait raison…Faudrait vous mettre d’accord avec vous-même…
Les policiers sont des citoyens comme les autres, mais curieusement il n’y a pas les mêmes peines si on les agresse ou les insulte. J’me pose des questions, donc. Il me semble aussi qu’il y a une question d’assermentation… Des citoyens comme les autres, dîtes-vous ? Je n’ai pas l’impression que nous faisons le même métier si je m’amusais à essayer d’arrêter un braqueur comme eux malgré le recours donné par le Code de Procédure pénale. Déjà que je n’aimerais pas recevoir le traitement que soi-disant Jean-Claude Bonnal avait donné à un ancien garde du corps au Printemps, je me demnde plutôt si nous avons la même idée du métier de policier…
» la justice (dont font parti les procureurs) est grandement soumise au pouvoir exécutif. D’ailleurs la France a été condamnée par la Cour des droit de l’homme pour le manque d’indépendance de la justice. »
Oui, voilà au moins quelque chose sur lequel nous sommes d’accord. D’ailleurs, je dirais même plus en ajoutant que la CEDH n’est pas non plus aussi indépendante que vous voulez nous le faire croire, tant il est vrai que votre cher ami Sarkozy et notre correspondant anglais Cameron ont parlé de rétorsions contre la CEDH suite à l’examen du renvoi d’Abu Qatada. Sans compter les juges représentant chaque pays qui laisse à penser que la justice peut facilement revenir sur certaines de ses décisions par leur biais et quand il y a appel…
« C’est pour cela que nous sommes dans un état de droit, et non pas dans un état policier. »
Merci de m’avoir repris et je suis content de voir que vous m’aviez compris au final.
« Pour eux, il s’applique la présomption d’innocence, comme pour tous les mis en examen »
Ca, c’est pour la théorie, et vous le savez comme moi. Tout le monde sait que sur le terrain, c’est bien souvent l’inverse. D’ailleurs, c’est bien ce que dénoncent les avocats en face des juges qui souvent ont déjà pris partie. On peut toujours repartir de l’histoire du pull-over rouge jusqu’à aujourd’hui.
« C’est peut être l’impression que vous en avez, moi, la plupart des commentaires que je lis me font m’insurger, et quelque fois m’effarent. Tout comme les propos tenus par certaines personnalités politiques. »
Nous ne sommes pas si éloignés. Moi, ce qui m’effraie, c’est qu’on va repartir pour 5 ans et 5 ans, c’est long… Et on nous raconte qu’on a pas le choix, pas de tunnel espace-temps pour prendre la tangente… C’est pour ça que je me concentre sur vos commentaires sur ce sujet, parce que quelqu’un qui ne veut pas que la police joue les malfrats, ça doit être quelqu’un de beau joueur si on le contredit…
« je ne comprend donc pas vraiment quelle est votre opinion ou votre façon de penser. »
Bien sûr, un policier ne doit pas tirer. Mais si on lui donne une arme, c’est qu’il peut en avoir besoin. J’me garderais bien de juger l’un et l’autre mais aussi de juger si ce n’est pas la faute de la victime. Ce sentimentalisme n’est pas pour moi, chacun est dans son rôle, et je ne crois pas que ce soit une partie de plaisir pour quelqu’un, même un flic, de vivre avec « ça » sur la conscience…En tout cas, en France. Ou alors il était déjà taré et dans ce cas il n’aurait jamais du pouvoir être flic.
Mais ce n’est que mon opinion et comme vous j’essaye de la défendre selon ma vision sans prétendre avoir raison.
@ Louis : Vous savez Louis, paradoxalement, je trouve que ce procès pourrait plutôt être une bonne chose. Il permettra peut être de faire la lumière sur ce qu’il s’est passé et comment ça s’est passé. Avec l’état d’esprit du flic ; savoir s’il avait ou non l’intention de tuer. (j’ai déjà mon opinion là dessus). Cela va être très difficile à passer pour ce fonctionnaire. Quel que soit l’issue du procès, il vivra de toute façon avec pour le reste de ses jour.
Et si on n’applique pas la présomption d’innocence aux flics, c’est peut être aussi pour « calmer le jeu ». Que dirait la population si cette présomption d’innocence était systématiquement appliquée ? Sans doute ne dirait elle rien, mais la grogne monterait fort. Et à l’heure des restrictions en flics, le palais pourrait peut être légitimement s’inquiéter : sommes-nous assez nombreux dans les rangs ?
Tout s’est emballé. Peut être que si les faits n’avaient pas eu lieu là où ils se sont produits, peut être en aurait il été autrement. Il parait que certains veulent se faire un flic pour ou par vengeance ; mais peut être aussi depuis plus longtemps que cet évènement. Il parait que ça devient un jeu très prisé dans certaines banlieues, le tir aux poulets.
Les flics ne sont pas des citoyens comme les autres ; même si d’aucun veulent prouver le contraire. Entre autre, comme vous le rappelez, il y a la prestation de serment, puis l’arme et le droit de la ramener chez soi, sans « permis », le devoir de réserve, etc. Ils ne sont pas non plus des travailleurs comme les autres. Tout dans leur uniforme identifie et personnifie le pouvoir.
Les flics ne sont citoyens que lorsqu’ils sont à l’isoloir. Et pour devenir eux-mêmes, il leur faut dormir et tenter d’oublier les maux de la société.
PS : je ne comprends ni le corse, ni l’italien !
Tiens, j’ai pensé à vous hier avec la décision de la Cour Constitutionnelle, euh, pardon, le Conseil Constitutionnel déjà, et qui a supprimé la loi du Harcèlement sexuel… Si ce n’est pas la démonstration par A+B que nous ne sommes que dans une justice faite par des hommes, pour des hommes, et bien SUBJECTIVE………
Je me permets de souligner cet évènement, car d’une il est grave, et de deux car je n’apprécie pas cette espèce de naïveté qu’il y a concernant cette question dans votre commentaire et dans les blogs des principaux avocats, qui aiment à répeter, chaque fois que le Conseil Constitutionnel fait une avancée sur une question -ou plutôt qui va dans leur sens (idéologie politique), qu’il y a une justice et que c’est comme si celle-ci descendait de Dieu. Et bien, à mon tour de crier (puisque c’est de cela dont il s’agit) ma satisfaction quant à la démonstration que toutes ces Cours de Justice ne sont rien d’autre que des instruments politique quoi qu’on en dise et comme ce qu’il se passe d’ailleurs dans nombre de pays étrangers bien souvent critiqués par leur état de droit. Non, nous ne leur sommes pas au-dessus, et non chez nous ce n’est pas forcément justice -mais politique (et pas forcément dans notre intérêt comme c’est la preuve), même si bien évidemment en majorité nous pouvons nous estimer bien plus heureux d’avoir des droits, concernant nos libertés, protégés et que cela peut avoir une valeur quasi-inestimable.
Je ne vois pas pourquoi les flics et leurs syndicats devraient fermer leur g***** durant les élections. On voit bien les avocats, les enseignants, les agriculteurs s’exprimaient plus ou moins d’une seule voix en politique sans que ça ne choque personne. Bien sûr après il faut faire le tri entre coup médiatique bien orchestré et réel ras-le-bol de la part de ces fonctionnaires.
Et contrairement à 2007, vu la dégradation des conditions de travail je ne suis pas sûr qu’ils n’aient que des louanges à faire à son égard….
Cela ne me dérangerait pas du tout que les syndicats de police s’expriment durant la présidentielle.
Mais alors, dans la légalité : ce sont des policiers, ils ont le devoir de respecter la loi encore plus que les autres. Or, une manifestation non autorisée, et avec armes et voitures de travail qui plus est, c’est pas franchement légal… et ça fait franchement désordre !
Si,jvadjere à vos propos, je tiens néanmoins à vous faire part de mon expérience dev65ans de vie au Texas, sans en avoir été traumatisé.
Il y a eu tellement de policier abattus pa des automibilistes, qu il était vivement conseille lorsvs un arrêt de la olive: de poser les deux mains sur le volant, sans rien bouger d autre: ne pas farfouiller dans la boite à gants par exemple pour avoir l air de chercher ses papiers, car le policier risque d avoir tire avant qu on ait terminé.
On en pensée ce que l on veut, certes ce n est pas le Texas par ci, mais, quand les règles sont posées clairement, il suffit de les bserver, sans discourir.
Dans une république, la police s’invite dans le débat. Encore une nouvelle preuve que NS et sa clique ne sont pas républicain, depuis le temps qu’on vous le répète.
Ces faits divers ne reflètent-ils pas une grande nervosité, voire une insuffisance de formation continue, au sein de la police? Certains associent cela à un manque d’effectif chronique, au vu du nombre de quartiers à surveiller et du nombre d’incidents.
Peut-être faut-il faire une priorité budgétaire de l’augmentation des effectifs policiers, malgré la crise… Ci-dessous un mini-référendum sur le sujet:
http://voteurvoteuse.wordpress.com/2012/04/09/augmentation-des-effectifs-policiers/
Il doit y avoir des dos menaçants qui peuvent justifier qu’on tire dessus….
Il serait aussi normal que les camionneurs responsables d’accidents mortels – a jeun ou non – continuent à être rémunérés par leur patron et voient leur défense payée par ces derniers.
Il n’y a pas de raison de ne privilégier que les fonctionnaires de police – a jeun ou non – ….
Tant que n’existera pas une instance de recours indépendante composée de citoyens à l’instar de ce qui existe dans de très nombreux autres pays européens pour examiner les différents entre citoyens – fussent-ils délinquants ce qui n’est pas toujours le cas loin s’en faut – et les policiers, les Français demeureront dans un État d’exception et non pas dans un État de Droit.
Allez ! « la police s’invite » !
Pourquoi pas « la police s’invite clairement dans la campagne présidentielle » ?
Vous en pensez quoi ?
On va dire que cette improbable analyse rend une copie jubilatoire.
Son écoute en boucle n’a pas vocation à apporter une réponse au cancer de la spéculation, mais pour le coup, j’ai envie de dire qu’elle fait le boulot dans une séquence compliquée avant le sommet de la dernière chance, où toutes les options seront sur la table.
Voilà qui devrait rassurer les marchés, qui paniquent sous la barre symbolique des 3000 points, au lieu d’injecter de l’argent frais y compris dans l’économie réelle, prise en otage par la dette souveraine.
Je ne décolère pas.
C’est juste consternant.
Voilà !
Moi non plus je ne décolère pas des ces gens dont le disque est tellement rayé. Vous parlez du réel comme si le fond de cet article ne l’était pas. Ouvrez les yeux