Charlie Bauer est mort dimanche dernier. Robin des Bois, pourfendeur des QHS, révolutionnaire, redresseur de torts…, la presse a été dithyrambique sur ce bandit du siècle dernier. « Né en 1943 dans le quartier de l’Estaque à Marseille, dans une famille pauvre, juive, communiste et résistante, le petit Charlie déboulonne très vite les rails du tramway pour en vendre les boulons, puis attaque des trains de marchandises pour, assurait-il, faire des distributions dans les quartiers nord. Membre des Jeunesses communistes dès l’âge tendre, il s’engage aux côtés du FLN à Marseille et finit par être arrêté en 1962 », écrit Franck Johannès dans Le Monde du 7 août 2011. Bauer était-il un lieutenant de Jacques Mesrine ? Certainement pas, juste son complice, au coup par coup, si je puis dire. Mais dans cette « nécrologie fine, chaleureuse et, à la fois, critique », comme le dit sur son blog le haut magistrat Philippe Bilger, une phrase m’a fait sursauter : « Mesrine est tué en novembre 1979, et entraîne Charlie Bauer dans sa chute. »
Euh !… Ce n’est pas tout à fait ainsi que les choses se sont passées…
Nous sommes en 1979. Le 10 septembre, le journaliste Jacques Tillier est retrouvé nu et à moitié mort. C’est l’œuvre de Jacques Mesrine et d’un individu non identifié qui se fait appeler « Paul ». Dix jours plus tard, Pierre Goldman est assassiné en pleine rue. Meurtre revendiqué par un mystérieux groupe « Honneur de la police », mais qui n’a jamais été élucidé. Même si lui et Charlie Bauer se connaissaient, l’affaire n’a rien à voir avec la suite des événements, mais montre qu’à l’époque, les faits-divers font la Une des journaux.
Pendant ce temps, les policiers de l’office du banditisme progressent dans leur enquête. Ils ont une demi-douzaine de suspects qui pourraient coller avec le portrait-robot de M. Paul. Sur son lit d’hôpital, au milieu d’une cinquantaine de photos, Jacques Tillier en désigne une, celle de Charles Bauer. L’homme est en rupture de conditionnelle et, en plus, recherché par l’Office des stups. Autrement dit, il est en cavale. Parmi les rares personnes qui lui rendaient visite lorsqu’il était en détention, figure Renée Gindrat, la mère de son enfant. Enseignante, celle-ci est alors en arrêt de longue maladie. Elle est propriétaire de deux voitures, dont l’une de marque identique à celle qui a été utilisée pour l’enlèvement du journaliste. Elle a d’ailleurs été achetée quelques jours plut tôt. L’adresse sur la carte grise est fausse. C’est en épluchant les contraventions que le véhicule est finalement localisé sur le parking de l’église de la Trinité, dans le 9° arrondissement de Paris. Tandis que le président Giscard d’Estaing se démène dans l’affaire des diamants de Bokassa, les policiers se mettent en planque. Et ils ont tôt fait de loger Charlie Bauer, rue Saint-Lazare, dans un immeuble où Renée Gindrat occupe un appartement sous un nom d’emprunt.
La planque sur Lulu – C’est le nom de code pour désigner Bauer. Elle va durer plusieurs jours. Tandis que la presse titre sur le mystère qui entoure la mort de Robert Boulin, dont le corps a été découvert dans un étang de la forêt de Rambouillet, ça chauffe dans le 9°. Et enfin, le 31 octobre, les policiers sont récompensés de leurs efforts : Lulu sort de chez lui avec sa compagne. La pression monte d’un cran lorsqu’il se gare dans le 18° arrondissement, le quartier de prédilection de Jacques Mesrine. Le couple pénètre dans un immeuble de la rue Belliard. Il en ressort une heure plus tard, suivi d’un individu de forte stature qui, malgré sa perruque et sa fausse barbe, est rapidement identifié comme étant l’ennemi public numéro 1. Le trio se rend dans un magasin de meubles, au coin de la rue Labat, comme chantait Édith Piaf. Sylvia Jeanjacquot, la compagne de Mesrine, les rejoint peu après. Les deux criminels sont là, à quelques mètres des policiers. Il manque juste le feu vert pour intervenir. Mais il ne vient pas. À la sortie du magasin, la filoche reprend. Dans leur voiture, les flics rongent leur frein.
Deux jours plus tard, lorsque Jacques Mesrine est tué dans la fusillade de la porte de Clignancourt, Charlie Bauer n’est pas là. Par la suite, il sera blanchi dans l’affaire Tillier et condamné pour recel d’une partie de la rançon provenant de l’enlèvement du promoteur immobilier sarthois Henri Lelièvre.
Voilà, je voulais juste dire que ce n’est pas Mesrine qui a entraîné Bauer dans sa chute, mais le contraire. D’ailleurs, lorsque Bauer parlait du « Grand », c’était avec une certaine condescendance, se vantant même de l’avoir plus ou moins « instrumentalisé ».
42 réponses à “Charlie Bauer : vie et mort d’un truand”
Bauer repose en paix l’ami un grand monsieur comme il ny en aura plus un insoumis révolté qui se battait pour réveiller un peuple endormi anti capitalliste anti fachiste un hors la loi qui refuser d’être le mouton de la société bien sur que c’est gens la derange la France ceux qui on pas peur de dire des vérité. Ce ne sont pas des gens comme Bauer la terreur c’est de l’autre côté qu’elle et réveiller vous jj’aurais aimé croisé cet homme pour lui témoigner mon admiration cet homme au vécu qu’on ne souhaiterait même pas a son pire ennemi qui c’est renforcer et sa les enmerde a ce système de merde de ne pas réussir a détruire l’individu comment peut on juger un ancien détenu de pas saint ou je ne c’est quoi il na violer de femme ni d’enfants que je sache comme des hommes d’État et il été d’une intelligence d’une culture mieux que des bourgeois qui se la pète et qui pige quedal c’est un bon Bauer déterminer charismatique charmant dans l’histoire du banditisme il y a eu Mesrine Besse ardouin vaujourd Goldman etc moi je retient Charlie Bauer car il y avait des idée derrière c’était pas la frime et compagnie je suit bauer
Très bon écrivain. J’avais été frappé par la densité et la justesse des scènes restituées dans Fractures d’une vie. Après quoi, le personnage est vite devenu une « poupée de foire » adorée des médias parisiens tout comme Doineau sur la fin. La lutte révolutionnaire peut s’honorer d’actes bien plus justes et beaux que celui d’aller braquer des employés de banques qui n’avaient rien demandé en leur propulsant un 57 magnum dans la bouche ou de tendre un piège à Jacques Tillier qui était, par ailleurs, n’en déplaise à certains, un excellent journaliste et pas du tout d’extrême-droite comme on peut le lire ici. Les logiques de combat étaient sans doute justes, les moyens empruntés pour parvenir à faire reconnaître ses idées, beaucoup moins. Mr Bauer a passé la moitié de sa vie en taule. Et je pense que c’était mérité. Ce n’était pas un « héros » positif. J’ai plus de respect pour le laveur de carreaux qui se lève à cinq heures du matin pour aller gagner son pain en menant une vie juste si dure et « injuste » soit-elle.
c est bon sa fait 30 ans
Cela fait maintenant un an, j’ai survoler vos réactions et discours laisser jusqu’à celui ci. Nous vivons dans un monde ou les valeurs se perdent, laissant place au désarrois et à l’incertitude et peu de personne à part ceux cacher derrière la haute bourgeoisie pourront dire le contraire. Sur quoi vous permettez vous de porter un jugement, qui êtes vous pour vous permettre cela, dieu? Arrêtons les calomnie et les propos blasphématoire, ne voyez vous pas le combat de toute une vie consacrer au service de l’homme, sa volonté et sa force de servir ce qui est juste, peu importe le parcours, peu importe ses actions et son entourage, la leçons à retenir ce n’est pas ce que l’on fait, mais la conclusion que l’on tire de ses actions, de ses propres erreurs. Et je pense que vu son parcours il aurait put très facilement continuer à se battre avec les armes au poing, mais il a su retourner la situation et faire de son savoir une arme bien plus forte. Et son combat de dernière instance à été de faire naître et grandir dans le cœur des gens un sentiment d’espoir en les mettant sur le chemin de l’éveil d’esprit. Allez vous continuer à lui reprocher sans cesse son parcours et les faits ou allez vous reconnaître enfin que derrière tous ces effet de style se cacher un homme bon, bien plus préoccuper du bien être des autres et près à donner sa vie pour lutter pour une cause qui était la sienne, et que’ il appeler sa femme… La révolution… Seriez vous prêt à faire le millième de ce qu’il a fait pour une cause qui vous semble juste. Nous ne somme pas a même de pouvoir comprendre les chose qui nous pousse à agir avant de les avoir vécut… Ceux qui reste sont ceux qui continueront à lutter quelque soit les motivations qui pousseront les hommes et les femme de se révolter… Sperenza
Bauer n’était pas un « truand », comme grossièrement titré, mais un révolutionnaire qui braquait des boutiques de luxes à Marseille pour redistribuer aux pauvres, ou encore dévalisait des trains pour alimenter le FLN pendant la guerre d’Algérie car il se battait pour la cause humaniste et contre le système oppresseur des peuples. Il n’a rien à voir avec l’affaire Tilier et n’a pas entrainé Mesrine dans sa chute en le manipulant. Il a côtoyé Mesrine, qui n’avait pas d’idéal conceptuel en politique, et l’a peu à peu amené à une réflexion sur le sens de ses actions.
Il y a des guerres justes et s’autres moins nobles, voir salles,
les algeriens etaient chez eux, ils avaient droit comme tout peuplea l’independance et qui mieux que d’anciens militaires envoyes en bourreaux la bas, comme mesrine puis revenu gangster et torture dans les qhs pourrait mieux le comprendre.Ca ne m’etonne pas que Messe se soit lie d’amitie avec Bauer et qu’ils on voulut casser du facho. come ce journaliste.Je ne dit pas que c’est bien, mais pour moi c’etait pas l’enemi numero 1 mais seulement l’ennemi des valeurs du pouvoir en place encore pro colonialiste
Et je vois pourquoi certains repprochent leur posotions politique.Surtout quand on sait que l’histoire de la politique des USA s’est construite sur la conquete de l’ouest, les. colons coboys et plus tard les gangsters de la
prohibition.
Bauer ou mesrine vous aurait jamais attaques dans le metro, ils s’interessaient aux banques, aux tres tres riches et fachos ils allaient prendre l’argent la ou il est et pas faire chier quelqu un du peuple.Bref ils ne faisaient pas ds la violence gratuite et inutile.Bravo fafa pr ton message, respect.
Qu’il est facile de faire des amalgames ! On a l’impression que les gens se forcent à être bêtes pour éviter de regarder en face l’image de leur pauvre petite vie. Sans être un héros, Charlie Bauer s’est battu pour des idées justes, pas pour son enrichissement personnel. Ces idées sont à l’opposé de celles que défendent des types comme Tillier, par exemple, ou de manière plus général la machine « police »-« justice ». Des gens comme Bauer font peur car ils s’attaquent aux fondements même d’une société vermoulue, la propriété, les richesses, et on voit bien en lisant vos commentaires que vous en tremblez encore.
Les réactionnaires que vous êtes, nostalgiques de l’Algérie Française, devraient redescendre un peu sur terre, et ne pas se considérer supérieurs à d’autres Peuples ni à d’autres personnes…Bauer a participé à une cause qui lui paraissait juste, tout comme vos parents et grand-parents ont pu lutter contre l’occupant durant la guerre. Ah, ça vous fait mal, cette comparaison ? Demandez-vous ce qu’était la France pour le peuple Algérien, si vous en êtes capables…
Bauer n’était pas plus pourri que le gang d’en face appelé « police », je serais même tenté de dire qu’il l’était bien moins !!!
Quelle gloire de compter parmi ses aïeux un homme qui a mis un autre homme en cage, quelle fierté !
Charlie Bauer meurt, mais des gens comme lui ne mourront vraiment jamais…
Vous faîtes du jeu de mots comme d’autres font du vol acrobatique. J’ai apprécié en particulier le passage en rase-motte qui effleurait à peine le point godwin.
Il est vrai que le gangster vieillit bien.
Je pense que Landru aurait une certaine cote de popularité aujourd’hui alors que Millerand, président de la République à l’époque, ferait un flop (sauf pour ceux qui confondraient avec Mitterrand).
Moralité : pour passer à l’histoire, faites une bonne guerre comme Clémenceau ou une bonne flambée comme Landru 🙂
silence talk-walkies,car la France est devenue le pays le plus chaud du monde,d’après la télé-vision, ce matin
Faisons donc un pélérinage à Lourdes
autre mot-clef: extrait K-bis
Quel casse-tete, tout ça
« aux armes, les citoyens!!! »
le reste, c’est une « peau de banane », mais moi, je n’y pas glissée, car j’aime les ballerines ( » ballare », le mot italien)
Je voudrais savoir, à quel age on devient tendre?ou un criminel/ une ordure, d’après les statistiques de la police?
All rights are reserved!!!
Monsieur.honor-air-e,
merci, pour les X activités ., mais il manque 24 heures,
Il ya trop d’argot dans vos articles, je n’y pige rien…
Un lien dans vos articles me dépasse…
Quant au casse du siècle,je pense que ce sont les rats qui ont cambriolé la SG, j’en ai une expérience personnelle, chez moi, depuis 6 ans,environ, ils adorent les tuyaux, les caves, les égouts et les vide-ORDURES,la baignoire,les serrures, provoquent les pannes (environ 20),font sonner mon téléphone une seule fois,etc
Ca clignote « rouge » à la Porte de Clignarcourt, d’après ce que je comprends
Après vous avoir transmis cette « mèche », je vais aller faire les mèches chez mon coiffeur
Bonne fete!!!
mort le dimanche?pourtant le dimanche a été déclaré un » jour de repos » par le Dieu( je suis athée),age tendre,journaliste nu?on l’a déshabillé, pour quoi faire?on lui a laissé son « boxer »?à moitié mort?enlevé?diamant (linguistique?),Ile du trésor?les policiers » ilotiers », porte de Clignancourt?CHS?
magasin de meubles?pour déménager?je vous laisse le « soin » d’analyser tout ça, avec ma haute considération,
@ Leboutte » Au regard de l’histoire, …ou au mien, les porteurs de valises pour le FLN ont incarné l’honneur de la France « . Votre raccourci est bien rapide et même des plus choquant.
On pouvait très bien être totalement opposé à l’illusion de l’Algérie Française, et donc à son illégitimité, être pour une décolonisation rapide. Pour cela on pouvait très bien conduire des actions politiques : articles de presse, manifestations, etc…
Mais pour autant se muer en » porteur de valises « , et donc aider à le FLN à transférer l’argent récolté en France vers la Suisse ou autres pays. Cela était un acte d’une toute autre nature : se rendre complice de la mort de ses propres concitoyens ( en majorité pas encore ou tout juste adulte, et loin d’être en majorité des fervents de l’Algérie Française ). Également se muer en complices de meurtres vis à vis des civils résidant en Algérie.
L’argent transporté par les » porteurs de valises « , il servait dans son immense majorité au FLN pour acheter des armes. Cela toutes les » belles âmes » qui convoyaient cette argent le savaient fort bien, ou du moins beaucoup ne voulaient pas s’appesantir sur cela ou même le savoir. Ces armes acquises par le FLN et dont une partie arrivaient en Algérie, elles servaient à tuer ou blesser des soldats Français : une majorité était des appelés qui étaient là par obligation.
Ces » porteurs de valises « , il se sont bien gardés d’assumer concrètement leurs actes vis à vis des familles des victimes. Aucun de ses intellectuels qui venaient de milieux plus ou moins aisés, n’a été rendre visite aux parents modestes paysans, ouvriers ou petits employés, dont les fils ont été tués par le FLN. Aller expliquez à ces gens que le Mauser, Stati ou MG 42 qui avaient tués leurs fils, en tant que « porteurs de valises » ils avaient fait leur » devoir » en finançant ces armes …… et que ces garçons avaient bien mérités leurs morts en Algérie !….
Certes et malheureusement ces ex » porteurs de valises « , ils préfèrent se justifier et voir se glorifier au travers de livres, articles ou interviews de leur aide à la décolonisation de l’Algérie. C’est plus confortable intellectuellement, et permet une auto justification à bon compte.
Il n’y a jamais d’ob;igation a etre soldat.
Il n’y a que la stupidite du mouton qui obei.
Mettez moi une arme dans les mains et dites moi d’aller tuer un quidam a qui on a fait de meme, et c’est vous que je tuerais en premier.
Marre de l’irresponsabilite des hommes, il n’y a aucun ordre a recevoir de quiconque,ni dieu ni maitre, simplement a ne pas nuire a son voisin.
Bombe le torse derriere ton écran, mais tu ferais comme tout le monde, comme moi…
Bien sûr que si, à l’époque on envoyait en Algérie des contingents du service militaire obligatoire, dois-je vous le rappeler… Beaucoup n’avaient pas du tout envie d’y aller et y étaient obligés, ne vous en déplaise…
@ Marcel: « un criminel qui a aidé le FLN »… c’est un peu vite dit!
Je veux dire, sans me prononcer sur le reste de sa vie, que ça ne fait pas de lui un criminel !
Il y a des Français qui ont compris un peu plus tôt que les autres l’illégitimité de l’Algérie française !
Au regard de l’histoire, …ou au mien, les porteurs de valises pour le FLN ont incarné l’honneur de la France.
Ben oui, ce ne sont pas toujours les généraux ou les ministres, ni les maréchaux, qui s’en chargent !
Nous mythifions beaucoup trop ces hommes prêt à TOUT pour arriver à leurs fins, ou faire prévaloir leurs idées. A quoi bon suivre les règles. C’est tellement plus simple de vivre en homme « libre » et suivre ses propres règles. N’oubliez que cet homme, c’est celui qui aurait pu vous arracher votre téléphone dans le métro, voler votre voiture ou vous prendre en otage en plein braquo. Il ne mérite que le mépris.
On peut dire exactement la même chose des flics et des magistrats qui, sous couvert de la noble tâche de défense et protection de la société, sont en fait au service de l’oligarchie qui nous a conduit là où nous sommes. Il n’y a que les aveugles ou les complices pour ne pas voir que nous ne sommes pas égaux devant la loi.
C’est difficile à admettre, hein ?
***qui nous a conduit là où nous sommes***
Si c’étaient eux qui nous conduits ici, ils seraient à remercier. Car nous ne sommes peut-être pas très bien mais bien mieux qu’il y a 50 ans, un siècle et un millénaire. A quelle époque bénie voulez-vous nous ramener ? Celle de Mandrin ?
Je me demande si la motivation politique n’est pas dans certains cas un habillage, destiné à abuser les imbéciles, que donnent à leurs actions répréhensibles certains individus à la personnalité borderline (asociaux et violents) qui veulent « le beurre et l’argent du beurre », c’est-à-dire à la fois la vie brutale et génératrice d’adrénaline du truand et la considération et la respectabilité du militant.
J’ai été assez stupéfait de l’admiration pour le personnage de Mesrine qu’a engendré le film. Je le trouve, pour ma part parfaitement méprisable (et un peu simple…)
Pourquoi le Canard Enchaine, generalement bien renseigne, est convaincu du suicide de M Boulin ?
Ah les braves gens ! C’est trop facile de confondre en un seul bloc « le monde des truands », trop facile de mettre dans le même sac ceux qui avaient des motivations politiques et ceux qui voulaient simplement s’enrichir (même si certains, comme peut-être Charlie Bauer, ont pu faire partie des deux catégories successivement). Ça évite, comme Moréas ou Bilger, de s’interroger sur le rôle qu’ils jouent au service d’une justice de classe.
Bonjour, c’est une certaine façon de vivre la criminalité qui disparaît avec le décès de Charlie Bauer. Il etait de ces truands qui ont fait « rêver »qui ont marqué leur temps. A leur façon Mesrine, Bauer,Vaujourd étaient les enfants de la bande à Bonnot. Ils braquaient pour eux contre la société,contre un modèle social qui ne leur permettait pas de vivre comme des hommes libres. Du moins c’est ainsi qu’ils expliquaient leur engagement dans la criminalité.Sur le fond Mesrine reste un criminel,Bauer un truand etc..
Le business de truand est simple , parfois rémunérateur , on y éprouve aussi quand on est un peu révolté une sorte de liberté jouissive ( pour certains c’est même un art de vivre…) mais un »hors la loi » n’est pas un soldat , ni un homme politique , il doit fuir la reconnaissance , la pub , les conneries inutiles ou c’est suicidaire et çà se termine mal… Pour piger il faut inverser les valeurs du monde normal….et surtout il faut s’en tenir aux principes et les principes disent de ne jamais bosser avec quelqu’un qui boit , qui se drogue ou qui bande pour une nana ( j’en ai quelques autres mais c’est à usage personnel… ). Vengeance inutile et stupide avec Tillier « qui a mal parlé » , distribution de bastos à la con et folie de laisser ensuite le type vivre ( en prime ce con tombe sur un Substitut en faisant du stop. La poisse…) et témoigner…d’où Bauer et sa petite prof amoureuse forcémement….et de là Mesrine et la distribution des prix ! Comme les grands animaux il était revenu crever chez lui , il avait tout fait pour..
ce vaste monde est en realité trés petit. alor il serait judicieux de surveiller ses paroles. lorsque UN seul d’entre vous aura accomplie le millieme de sa vie, vous pourrez Esperer critiquer. en attendant, e que je vois, c’est des petites personnes, qui se donnent un role de critiqueur de chronique, planqué deriere leurs petits ordinateurs. Croyez bien que le monde est tres petit. alors bouger vous et on en reparle. salut.
Georges Moréas a raison, le raccourci dans l’édition papier était trop rapide. Charlie Bauer raconte l’épisode dans son dernier livre, il dit qu’il s’est contenté de conduire le journaliste de Minute jusqu’à Jacques Mesrine, et qu’il était furieux de ce qui s’est passé ensuite. On le croit ou pas. Mais je crois en effet que c’est Bauer, filé, qui a fait involontairement tomber Mesrine ensuite.
Mais M. Johannès, vous savez bien que M. Bauer a été acquitté dans l' »affaire Tillier ». Il n’y était donc pas, dans cette grotte. Avez-vous vu le film « Mesrine », la 2nde partie? Qui a dirigé la mise en place des acteurs, rectifiant au centimètre près les places de Gérard Lanvin dans la-dite grotte? M. Bauer. Investiguez encore, vous verrez. Cordialement, JM.
On ne va pas pleurer la mort d’un truand, d’un crminel qui a aidé le FLN.
Il fallait la nécro dans le Monde( version papier) du vendredi 12/08/11 sur Charlie Bauer , Braqueur et militant et révolutionnaire. écrit par Franck Johannès.
c’est autrement mieux rédigé et plus élégant . Si CBauer reconnaît lui-même qu’il était parfois ennuyeux à l’oral; Mais quand même il serait juste de lui laisser ses licences de philo, de socio, et son doctorat d’anthropologie. .
ce n’est le blog venimeux et silencieux sur certains points qui me « consolera de l’absence la même nécro dans le Monde. fr.
Bauer m’avait dit que ses licences concernaient la sociologie et la psychologie. Pourquoi parler de philosophie dans ce cas? Quant au doctorat d’anthropologie sociale, informez-vous auprès du Docteur Louis Crocq qui présidait le Jury, sur les circonstances exactes de l’acquisition de ce titre. Cordialement, JM.
***Quant au doctorat d’anthropologie sociale, informez-vous auprès du Docteur Louis Crocq qui présidait le Jury, sur les circonstances exactes de l’acquisition de ce titre***
N’ayant pas le plaisir de le connaître pourriez-vous nous expliquer cette phrase sibylline. L’impétrant a-t-il bénéficié d’un diplôme de complaisance ?
La mort de Charlie BAUER me fait faire un retour dans le passé…mon père, inspecteur de Police à MARSEILLE avait, avec d’autres policiers du GRB du SRPJ de MARSEILLE, procédé à l’arrestation de BAUER, dans les années 61-62 : une affaire d’associations de malfaiteurs, tentative d’homicides sur agents de la force publique (sur la personne de Michel CORAZZI ). L’auteur principal avait été condamné à mort par contumace (Emmanuel GONZALES). Toute l’équipe avait pris des peines très lourdes. A l’époque mon père avait attiré mon attention sur le plus « dangereux » de cette « association », à savoir Charlie BAUER. Il ne s’était pas trompé…Quant à Emmanuel GONZALES, Manu, il n’a jamais été retrouvé…sauf le jour où j’ai trouvé au Fichier des permis de conduire un duplicata délivré à son nom…mais à ce moment-là la peine était largement prescrite…qu’est-il devenu ? Il était né en 1929…
Auteur, et seul détenteur des droits déposés du film « Charlie Bauer, Marathonien de l’Espoir », dvd 60′, 2006, après 3 ans de travail d’investigation et d’écriture avec le-dit sujet, je dispose de suffisamment d’éléments pour valider les propos de M. Moréas.
Je n’ai jamais tiré sur une ambulance, a fortiori sur un corbillard. Je reste cependant excédé par des écrits tels que le Communiqué du NPA, à gôche toute, et le « papelard » de Match, à droite toute, qui ne se mouche pas du coude en titrant : « La mort du dernier révolutionnaire »…
La pièce maîtresse de l’édifice est en effet Renée Gindrat, une femme exceptionnelle, admirable. Ce serait à elle d’entrer dans la légende. Elle ne le voudra pas.
Je me souviens de l’avoir vu dans l’émission « apostrophes » de Bernard Pivot, en même temps que François Périer. J’étais jeune à l’époque et j’imaginais que la vie des truands devait être exaltante. Mais plus l’émission passait, plus je comprenais que F. Périer avait eu une vie extraordinaire, de rencontre, de plaisirs, de reconnaissance du public, alors que l’autre avait passé jusque là son existence en prison ou à fuir la police. Rien qui donnait envie. Peut-être a-t-il eu quelques moments où il s’est senti le maître du monde, mais à quel prix !
gangster oui tu as des coups d’adrénaline, ce n’est pas conformiste mais au delà de ça, tu meurs jeune ou tu passes ta vie en prison en fréquentant un milieu minable.
Très intéressant par ce que vous laissez sous-entendre ! Merci de votre article.
Ouais Bauer, on entend son témoignage dans les documentaires consacrés à Mesrine, un charabia gangstero révolutionnaire incompréhensible.
Bauer n’était pas un « truand », comme grossièrement titré, mais un révolutionnaire qui braquait des boutiques de luxes à Marseille pour redistribuer aux pauvres, ou encore dévalisait des trains pour alimenter le FLN pendant la guerre d’Algérie car il se battait pour la cause humaniste et contre le système oppresseur des peuples. Il s’est battu pour les droits de l’homme, le respect des prisonniers et a remis en question le rôle du système pénitentiaire qui favorise la récidive et pas la réintégration de l’individu.