LE BLOG DE GEORGES MORÉAS

La délinquance en bandes

abel_pollet_hazebrouck-autrefois.jpgIl y a un siècle, l’insécurité est partout. Les brigands de grands chemins parcourent le pays en semant la terreur : les travailleurs de nuit, les apaches… Ou parmi les plus connus les chauffeurs de la Drôme, qui ont sur la conscience l’assassinat d’au moins dix-huit personnes âgées. Ou encore la caravane à pépère, une centaine de coupe-jarrets itinérants qui se livrent aux vols de toutes natures en traversant la France de la Touraine à la Charente.

Au nombre de ceux qui ont le plus marqué les esprits, on trouve les frères Pollet. Avec des complices recrutés au fil de leurs crimes, ils formèrent une bande, les brigands d’Hazebrouck – qu’on surnomma par la suite « Les chauffeurs », pour avoir remis à la mode une sinistre tradition : brûler les pieds de leurs victimes pour leur faire dire où elles cachent leurs économies.

Abel Pollet est né en 1873 à Vieux-Bourquin, près d’Hazebrouck, dans une famille pauvre. Il vit plus ou moins dans la rue, et le jour de sa communion, il se fait pincer pour avoir dérobé une pièce dans le tiroir-caisse d’une épicerie. Il a douze ans et il fait connaissance avec la maison de redressement.

En 1901, il est pris en flagrant délit alors qu’il tente de pénétrer chez des agriculteurs pour les voler. Il écope de trois ans de prison qu’il passe à la prison de Loos, cette ancienne abbaye cistercienne transformée en centre pénitentiaire par Louis XVIII.

Lorsqu’il sort, ce n’est plus le même homme. Le voleur, le chapardeur…, est devenu un assassin en puissance.

En juillet 1905, lui et son frère Auguste rouent de coup un paysan de 77 ans qui a eu la mauvaise idée de se réveiller alors qu’ils cambriolaient sa ferme. Ils l’abandonnent agonisant. C’est le début d’une sombre épopée. Ils écument le nord de la France et vont jusqu’en Belgique. Ils sèment la souffrance, ils pratiquent la torture et ne laissent souvent derrière eux que des morts.

bande_pollet_proces_hazebrouck-autrefois.1240302357.jpg

Abel Pollet est finalement identifié et arrêté grâce à son beau-frère, qui, pour une raison inconnue le dénonce aux gendarmes. La bande aurait compté jusqu’à soixante comparses, mais ils ne sont que vingt-sept devant les jurés d’assises, à Saint-Omer, et certains ne sont que des figurants. Cinq seront d’ailleurs acquittés, et dix-huit condamnés à la prison. Quatre écoperont de la peine capitale. Le 11 janvier 1909, ils sont conduits sur la place de Béthune où se dresse la guillotine, et où dix mille personnes sont massées : « À mort ! À mort, les salauds ! ». En « exécuteur des hautes œuvres » qui soigne la mise en scène, le bourreau, Anatole Deibler, fait passer Abel en dernier. La foule est chauffée à blanc « C’est Abel, c’est Abel qu’il nous faut ! ». Il arrive enfin, fier, arrogant. Il fait face à la foule en criant : « À bas les calotins ! ». Les choses vont très vite, mais la tête sur le billot, il a encore le temps de hurler à la société : « Merde, merde, et encore merde ! ». Le couperet tombe.

C’est en grande partie pour faire face à cette barbarie que bande_pollet_execution_hazebrouck-autrefois.1240302486.jpgClemenceau créa les brigades mobiles, dont l’objectif premier était de s’attaquer aux bandits itinérants et aux criminels, comme celui qu’on a surnommé le vagabond Vacher. En dix ans, Joseph Vacher se serait rendu coupable de 41 assassinats. Il violait ses victimes, souvent des adolescents de treize à dix-huit ans, souvent des bergers. Puis il les tuait et les dépeçait.

Pourquoi je raconte cela ? Je ne sais pas trop. Sans doute à trop entendre nous seriner que nous vivons une époque de violences et d’insécurité, j’ai comme l’impression bizarre qu’on nous prend pour des… billes. En tout cas, la délinquance en bandes n’est pas une invention de ce siècle, loin s’en faut.

32 Comments

  1. waoooh !

    @ Amghar
    Décidément, vous avez l’insulte facile et la compréhension difficile. Par contre, pour ce qui est de l’autosatisfaction, vous assurez !!!!
    Vous avez bu un coup avec une conseillère de Sarko ? la belle affaire ! Vous êtes plus malin qu’elle ? Pas sûr, parce que si elle a dit une c…au sujet de Lumumba, vous, vous en avez écrit 100.
    En tous cas, je ne vois pas pourquoi vous vous en prenez à Péhène. Il vous l’a dit : il n’est pas sarkozyste.
    Et quand bien même il le serait, c’est son droit, non ? Même s’il faisait partie des 53 % de décérébrés qui nous ont mis dans la panade, vous n’auriez aucun titre à le lui reprocher.
    Je ne vois pas en quoi le fait d’être « opressé » (pas opprimé ?) vous permet d’être aussi violent, et pas seulement à l’égard de Péhène : tout le monde y passe avec vous, personne n’a le bénéfice du doute.
    Pourquoi, quand on évoque la violence des bandes, vous y voyez tout de suite une « chasse aveugle aux immigrés »? c’est stupide, c’est de la mauvaise foi pure. Personne n’a dit, sur ce blog, que « violence = immigrés ». Bien des voyous sont « Gaulois » pour parler comme beaucoup.
    Et enfin, pourquoi affirmer systématiquement que la source d’information de vos contradicteurs est TF1 ou autre média aussi bas de gamme. Parce que vous ne connaissez rien d’autre et que vous pensez qu’il en est de même de tout le monde ?
    Je ne sais pas si vous avez compris qu’en étant aussi agressif et d’aussi mauvaise foi vous prêchez contre votre paroisse. Pardon, cette comparaison a une consonnance trop religieuse pour vous. Disons « vous marquez contre votre camp. Vous comprenez-mieux comme ça ?
    Allez donc vous occuper de vos ordinateurs. Ils ont besoin de vous

  2. JPFaymindy

    Monsieur Moréas, il faut comparer ce qui est comparable, la ou il y avait une bande, il y en a cinquante………………….faites donc un tour dans les banlieues entre 16h00 ert 03h00 du matin et vous verrez……………………

  3. amghar

    Il ne s’agit pas de ne pas cracher, il s’agit en l’occurrence de poser des majuscules là ou la règle n’en autorise pas, d’une part, et de ne tenir des propos que positifs sur le personnage et la fonction d’autre part.

    Sur la supposée intelligence des conseillers : j’ai bu un coup avec une conseillère de sarkozy hier soir qui m’a tout de même sorti (après une discussion sur la loi Hadopi et des propos absurdes sur les techniques informatiques de piratage) que les africains élisaient leurs dictateurs (!) et que si Lumumba avait été assassiné par les services secrets americains, elle, elle n’en avait pas la preuve…(!!!)

    donc, intelligents, les conseillers de sarko, pas forcément, non…
    en l’occurrence : surement pas!
    Ou alors de très très très mauvaise foi. (Mais elle n’avait pas l’air)…

    Cela dit, elle a passé un coup de fil à une « relation importante » pour m’aider à faire convoyer du matériel informatique pour l’association d’aide au développement de la lecture et de l’informatique dans les écoles rurales du Maroc. Et en plus elle a offert le coup.
    Donc, plutôt sympa à priori, quoiqu’on verra jusqu’où ça ira cette histoire.

    Je ne suis pas sûr que le dialogue soit toujours plus constructif lorsqu’il est apaisé, surtout pour les oppressés.
    Pour les oppresseur (ou les tranquilles peinards qui ne veulent pas trop trop savoir), c’est sûr : moins y aura de vague, plus tout aura l’air tranquille et mieux ça vaudra pour eux.

    merci…

  4. Péhène

    Le dialogue est plus constructif lorsqu’il se déroule sur un ton apaisé.
    Ceci dit vous continuez à me prêter des penchants que je n’ai pas. Je ne me permettrai pas de vous conseiller à nouveau de relire mes différents commentaires laissés sur ce blog mais je veux bien me fendre d’une petite explication de texte. En effet je pense que même lorsqu’on pratique une politique de « division », de « communautarisation » et même de « mépris » pour certains, on le fait, « il » le fait, de manière réfléchie, avec l’aide de multiples conseillers pour la plupart, sans aucun doute, plus intelligents que « lui ».
    Enfin ne pensez pas, d’une manière générale, que si l’on ne crache pas ostensiblement sur quelqu’un, avec des mots très crus, c’est qu’on l’admire. J’essaye de passer mes idées avec des mots policés. Relisez (désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher) pour exemple mon petit mot destiné à Dominique et vous comprendrez peut-être (je l’espère car vous ne semblez pas idiot bien que très obtus) mon sentiment sur l’homme qui nous gouverne.

  5. amghar

    J’avoue : je ne savais pas quoi écrire, mais il fallait absolument que j’écrive quelque chose, et comme je n’écoute pas les majuscules, je minuscule, que veux-tu,…
    lol…

    tu dis :
    « Ce n’est cependant pas le mot qui convient car son attitude actuelle (relance du débat sur la sécurité) est certainement très réfléchie. Je changerai donc le mot “réfléchie” par “mesurée”. Merci.  »

    dire que l’attitude populiste et dégueulasse du président est réfléchie ou mesurée, quand c’est une politique de division, de communautarisation, de mépris et de chasse aveugle aux immigrés, c’est bel et bien de l’admiration débile, aveugle et sans borne, oui.

    Mais renier les propos que l’on a tenu quelques postes juste au dessus, manier la mauvaise foi et faire preuve d’hypocrisie est une attitude bien habituelle (et assez logique, en fait) chez ceux qui défendent l’indéfendable.

    Merci.

  6. Péhène

    Amghar, vous ne saviez pas quoi écrire, hein, avouez le ! A défaut d’argument pertinent, faîtes au moins l’effort de lire les commentaires des autres. Car sous-entendre que je voue une « admiration aveugle et sans borne » au chef de l’Etat actuel prouve que vous n’avez pas parcouru mon commentaire. Le dialogue commence par l’écoute.

  7. amghar

    Pauvre Péhène : ni le mot, ni la fonction (et encore moins l’homme qui l’occupe actuellement!) ne méritent une majuscule…

    On écrit : « le président », tout simplement… quelque soit l’admiration aveugle et sans borne que vous lui portiez…

  8. Jacobiste d'un soir

    Article intéressant. Un petit bémol dans cette belle symphonie relativiste….
    Les travailleurs de (la) nuit n’ont pas semé la terreur! J’irais presque jusqu’à dire l’inverse. Certes, ils ont cambriolé quelques grandes demeures, mais toujours d’une manière élégante et morale. Leur code d’honneur était très important (il ait arrivé à Jacob de quitter une maison, sans y toucher, en laissant 10 francs pour le carreau cassé après avoir appris que sa victime était une fausse riche, ruinée). Sa mort, teinté d’humour et de classe, montre bien la stature du personnage.
    Non, définitivement non, on ne peut lui faire l’affront de le mettre au même plan que ces bouchers sanguinaires que vous citez.
    A bon entendeur.

  9. nomade

    Vous avez raison, la presse invente l’eau chaude du crime tous les matins, et le sujet convient bien à nos instincts de meurtre vengeur. L’abbaye de Monte-à-Regrets attirerait encore plus de foules, des caméras, des marchands de glace et des amoureux en quête de frissons et de sang abreuvant d’autres sillons…

  10. Péhène

    @ Dominique
    Je crains malheureusement que beaucoup d’entre eux ignorent totalement l’existence de ces deux psychanalystes. 😉
    Et si vous commencez à reprendre les formules approximatives utilisées par notre cher Président, vous n’avez pas fini !

  11. Marc Louboutin

    L’abus d’alcool ou de produits stupéfiants n’est pas une excuse absolutoire en droit français…
    😉

  12. Dominique Hasselmann

    J’admire la formule employée par Sarkozy, dans sa récente homélie sur l’insécurité (il est redevenu soudain ministre de l’Intérieur ?) : la participation « consciente » (sic) à des bandes organisées sera punie de trois ans d’emprisonnement ferme.

    Un conseil : plaider l’inconscience, l’irresponsabilité, l’abus d’alcool (pub Pelforth sur les quais du RER), les substances illicites, la drogue dure que représente le journal TV de 20 heures (surtout TF1), etc.

    Ne jamais participer à une « bande » (on en dénombre officiellement deux cents et quelque mais on ne les a pas encore enfermées, elles peuvent donc agir impunément…) de manière « consciente » : toujours prétexter l’inconscient – et citer Freud et Lacan à l’appui.

  13. Péhène

    Petit correctif : dans mon précédent message j’ai appelé, au sujet du Président, à une « attitude plus réfléchie ». Ce n’est cependant pas le mot qui convient car son attitude actuelle (relance du débat sur la sécurité) est certainement très réfléchie. Je changerai donc le mot « réfléchie » par « mesurée ». Merci.

  14. Péhène

    Majora a raison, ce n’est pas parce que Amghar ne s’est pas fait agresser dans le RER que la délinquance n’existe pas dans notre pays. Il est cependant tout aussi niais de penser que nous sommes en guerre, avec des hordes de sauvages prêts à nous détrousser. La sécurité (ou l’insécurité) est un thème parmi d’autres, que les pouvoirs publics ne peuvent éluder (comme ce fut longtemps le cas de la part de nos anciens représentants socialistes, souvenons nous du terrible aveu de Jospin : « Sur la sécurité, nous avons été naïfs »). Et, comme le souligne notamment Marc, il ne faut pas tomber dans le piège des médias qui ont tout intérêt à faire du sensationnel pour vendre du papier ou nous faire rester devant notre petit écran. Il ne faut pas donner plus d’importance aux différents discours du Président sur le sujet. Le jour où nous lui montrerons que nous n’avons plus peur mais que nous sommes conscients des réalités, peut-être adoptera t-il une attitude plus réfléchie.

  15. michel-j

    Vous avez posé le doigt sur LE principal problème de notre société, Marc; un maximum de gens croient encore, car on le leur inculque dès la maternelle, que le monde politique se nourrit de vérité afin de tracer la voie la plus profitable à tous. Ce qui, dans la réalité de la vie domestique, reviendrait un peu à prendre nos repas… dans les w-c.

    Réfléchissez… si l’on faisait appel aux personnes compêtentes… combien de sinécures budgétivores supprimées ?… combien de pistonnés inutiles et grassement payés se verraient-ils renvoyés à leur exclusive oisiveté dorée loin des lambris dorés de la raie publique ?

    Les « dirigeants » et leurs supplétifs se sont une bonne fois pour toute dressé les palissades de leurs prés carrés… ils se reconnaissent entre eux, quitte à se flanquer de violents coups de pompes dans les chevilles… mais remarquez bien que ces mêmes adulateurs de la « vérité » détestent user d’éléments concrêts, trop simples, pour couler l’adversaire à l’honnêteté un peu floue; « politiquement incorrect ! », s’insurgeront-ils… en toute logique ! Car ce procédé se nomme tout simplement « cracher dans la soupe ».

    Le chercheur d’un trésor qui touche enfin au but en fin de vie perd, en quelque sorte, le principal but de son existence. Les émules de Machiavel ne le savent que trop… comme les laboratoire pharmaceutiques, d’ailleurs ; soulager, oui… guérir serait de la folie ! une perte sèche !

  16. amghar

    Merci Marc Louboutin pour ces propos sur les médias et leur responsabilité – voire leur collusion – avec les pouvoirs politiques et leur intérêt commun à véhiculer des mensonges, exagérations et autres contre-vérités.

    Effectivement, on peut être certain que ça n’est pas la bonne volonté de trois pékins sur un blog, fussent-ils ancien flics (ou nouveaux voyous 😉 qui va leur redonner un brin de conscience.

    On est mal barré et les sarkozy, lepen, chazale, JP pernot et autres poujadistes ont encore de beaux jours (siècles ?) devant eux.

  17. Marc Louboutin

    Je voudrais réagir, rapidement, aux propos divers ci-dessus.
    Il se trouve que je ne pense pas que cela soit les Français qui soient idiots face aux discours sécuritaires successifs.
    Le débat est technique et la réalité n’est pas toujours aussi facile à saisir.
    Les principaux responsables de la possibilité de communication politique continuelle au sujet de la sécurité, souvent dans le vide, mais qu’importe, sont les journalistes.
    J’ai pris un pari hier avec Bénédicte Desforges au sujet des interventions publiques de la semaine à venir après le discours de Nice, hier, de M. le Président de la République. Nous parlions de mon intervention (très édulcorée au montage) dans « Complément d’enquête » de lundi dernier sur France 2 dont le thème était « Les policiers en première ligne ».
    Elle voulait me féliciter pour mon intervention qu’elle avait jugé sensée, dans une émission qui souvent ne faisait que « suggérer » la réalité au delà des discours de facade.
    Je lui ai parié qu’aucun d’entre nous (Elle, Georges, éventuellement P. Pichon..)ne serait invité à s’exprimer alors que la Sécurité Intérieure, une fois de plus pour des raisons électorales, repassait en tête de la communication gouvernementale.
    Les journalistes, tous, connaissent tous les détenteurs des clefs pour comprendre la réalité de la sécurité intérieure.
    Ils préfèrent inviter des responsables syndicaux ou d’unités de police, voire des « chercheurs » qui viennent avant tout pour véhiculer, de droite ou de gauche, des messages politiques.
    Ou donner leur propres avis qui souvent sont à des milliers d’années lumière des vrais problèmes.
    C’est sans doute plus porteur en terme d’audience, mais cela ne fait pas avancer les choses, au contraire, cela donne du relief à la pure publicité sécuritaire.
    Pour cela, même si l’on est pas toujours d’accord avec Georges, son blog est éclairant.
    La perche est désormais, plus que jamais, dans le camp des medias pour éviter que le discours sur la sécurité reste dans le domaine de la pure communication politique.
    Soyez certains qu’ils ne la saisiront pas.
    Et ceux qui tentent de faire avancer réellement le débat, se battent, un peu, contre des moulins à vent.
    C’est sans doute le côté idéaliste qui nous a poussé au départ à épouser ce qui était, pour chacun, au delà de nos idées, ce qui était une véritable vocation au service de chaque citoyen.

  18. Majora

    Je ne comprend pas la démarche de certains lecteurs d’opposer le problème de l’insécurité au problème du chômage. Pour moi il faut résoudre les deux !
    Quand à ceux qui font part de leur expérience en banlieu, je rappelle que si effectivement (même si ce n’est jamais dit) les banlieux tranquilles ça existe (et c’est pareil pour les transports en commun), il ne faut pas oublier pour autant que beaucoup connaissent un problème flagrant d’insécurité.

    L’insécurité, tout comme le chômage, est un problème à géométrie variable : Certains le subissent tous les jours, d’autre jamais. Ce n’est pas parce-que vous ne connaissez pas l’insécurité qu’il fait prétendre qu’elle n’existe pas.

    Quand à comparer le problème actuel de l’insécurité avec celui du siecle dernier, il faut comparer ce qui est comparable !

  19. amghar

    Procès des 2 hooligans britanniques qui ont assassiné de centaines de coups de couteau deux jeunes français : la faute à l’immigration!

    Les hooligans anglais – c’est bien connu – sont musulmans polygames (d’ailleurs, hooligan / polygame, y a surement une racine commune, non ?? 😉 )

    Sarkozy est un très grand menteur, plus encore que son prédécesseur, mais le peuple français est d’une crédulité pitoyable qui le rend tellement facile à manipuler…

  20. nicolina

    En effet Anthony,etAmghar.Moi aussi j’ai honte pour eux. bientôt les européennes! remue ménage au gouvernement!pour faire oublier la dure réalité; ce
    fanfaron, et toute sa bande! cette monarchie qui ne
    se prive de rien; la crise a bon dos.Des effets de manches incessants. Depuis combien d’années, ce monsieur est aux manettes? les restrictions sont pour le peuple qui rame!!Trop, c’est trop! Il y a des jeunes, qui se permettent d’occasionner un délit de fuite, accompagné d’un bras d’honneur,et qui ne
    sont pas poursuivis, qui plus est, reçoivent des
    dommages et intérêts!!il faut le faire!

  21. alexandre clément

    Que la société se défende, quoi de plus normal et de plus légitime. Mais le problème n’est pas là. le problème est dans la démarche sarkozyzyste. En effet, celui-ci est ministre de l’intérieur depuis 2002. Et déjà il nous promettait de faire le ménage. Donc il vient nous dire en figure que depuis 7 ans son action est inefficace. Depuis 2002 il a du faire voter 200 ou 300 lois contre les délinquants de toute nature : ceux qui roulent trop vite, ceux qui sont mal garés, ceux qui fument, j’en passe et des meilleures. Ces lois sont inutiles. Au mieux elles ne sont jamais appliquées. C’est de l’effet. Il revient à la police de proximité, après en avoir dit plus que pendre. Il encourage la police à verbaliser les bagnoles mal garées.
    Ce type est un clown qui ne fait que des effets de manche. Tant pis pour les français qui ont voté pour lui. Personnellement j’ai honte d’être représenté par un tel histrion, un ignorant borné et va-de-la-gueule.

  22. amghar

    La violence n’est pas devenue de + en + banalisée, non. Au contraire… Mais dire des âneries ne coute rien et en appeler à la bêtise, aux approximations et aux mensonges pour « faire peur aux bourgeois » est typique de la droite dite « décomplexée ».
    J’habite et travaille en banlieue, je prends le RER A tous les jours, je suis blond aux yeux bleux, je croise des jeunes, des noirs et des arabes chaque jour que je vis, en bande ou individuellement. Ils ne sont ni plus ni moins agressifs que tout un chacun! Mais lorsque l’on monte en épingle le moindre fait-divers impliquant des enfants d’immigrés dans tous les médias, on contribue à faire d’eux les têtes de turc de la nation.

    J’ai honte pour vous !

  23. Anthony

    Il faudrait juste comparer ce qui est comparable. Le malaise si il y en a un dans l’exemple cité dans l’article ci-dessus n’est pas le même que celui vécut par les jeunes qui aujourd’hui forment ces bandes et qui font fi des lois et des règles.

    Cette extrapolation est tout bonnement erronée, et il est dommage qu’un pseudo leader d’opinion puisse répandre de tels propos aussi peu engagés soient ils.
    L’époque n’est pas la même, les moyens et les individus non plus. Même si la violence n’est plus aussi extrême que celles des frères Pollet, elle est devenue de plus en plus banalisée: est ce que cela est mieux?

  24. Fletcher Eric

    Cette histoire est trés connue et elle est intervenue au moment du débat du début du XXe siècle sur l’abolition de la peine de mort en France. Le président Fallières était contre, mais à du s’abstenir suite à cette affaire d’Hazebrouck, ainsi qu’a l’affaire Solleilland, particulièrement immonde. Les bandits comme ceux d’Hazebrouck étaient un phénomène remontant au temps des rois et des bandes montant des coups
    « au coin du bois » comme dans le cas du Courrier de Lyon. Les nouvelles bandes sont issues des banlieues peuplées par l’immigration sauvage et sont bien attachées à leur « terroir » nouvellement acquis, essentiellemnt basé sur les trafics qu’elles en retirent. C’est bien là la base du problème de leur éradication.

  25. Ras_le_Bol

    Prenez les transports en commun de la région parisienne le soir et vous m’en direz des nouvelles.
    Osez la ramener face à quelques jeunes en bande en banlieue et après vous pourrez la ramener.
    C’est facile quand on écrit peinard dans un petit coin pépère (pour combien de temps encore ?…) pour gloser sur l’insécurité et les bandes du 19ème siècle. Tout se dégrade : dans les transports en commun (RER D p.ex.) même les adultes en costard et cravate posent leurs pieds dégoutants sur les banquettes, alors imaginez l’attitude des jeunes désoeuvrés ……
    Ce système économique a tout cassé: la République est morte ! Merci aux gouvernants de l’UMPS !

  26. julien

    pourquoi les politiques viennent-ils cracher sur les banlieues a chaque fois qu’ils n’ont pas de réponses aux questions socio-economique?

    le gouvernement relance sa campagne de la peur (cf: pré-election 2002 avec pour conséquence M. Le Pen au second tour) afin que les gens oublient qu’ils perdent leur boulot, qu’il perdent du pouvoir d’achat.

    Sachant que les politiciens n’ont pas de réponse au vrai problemes de la nation (économie, emploi, social).
    Il crée le sentiment d’insécurité en sur-médiatisant des faits divers.
    l’objectif d’une telle politique est de renforcer un besoin primaire (le besoin de sécurité, cf : pyramide des besoins de Maslow) auquel les politiciens pourront facilement répondre par un renforcement des moyens de sanction et de repression (police et justice).

    la stratégie est donc très simple : créer un besoin que l’on satisfait par la suite afin de démontrer l’efficience de la politique mener.

    le problème d’une telle politique basé sur les peurs (alors que les menaces sont fictives) est la hausse du sentiment d’injustice dans les banlieue et une hausse des discrimination (avec une hausse des courants d’extreme droite).

    je tiens a preciser que j’habite en banlieue et que la « phenomene de bande » est une pure invention politico-mediatique qui se réfère a une poignée de faits divers sur l’echelle d’un pays grand comme la France.

    j’ai l’espoir de croire que la population ne retombera pas dans le panneau d’une grossière politique/propagande digne d’une dictature.

    cordialement.

    Julien L.

  27. lorientois

    Comme de tout temps , les gouvernements utilisent cette violence dans un but de repression et ne le nions pas , la repression est moins couteuse qu une prevention associée à une repression plus humaine …Peut on supprimer la delinquance qui se transforme d epoque en epoque ??? Non , alors il faut reagir quand les proches se plaignent de leurs conditions de vie qui deviennent pour certains insupportables …On peut rajouter des lois aux anciennes mais l oisiveté , la pauvreté ne peuvent que compliquer les effets reels de certaines lois prises et les resultats ne seront que temporaires et partiels…

  28. michel-j

    Et pour peaufiner le tour d’horizon humaniste de l’époque, un lien…. vivement décommandé aux âmes sensibles;
    guillotine.cultureforum.net

    à la rubrique ( la 3° en partant du haut) « les condamnés à mort », pointer « les chauffeurs de douai ».

    « Séquence émoustillante » de l’ambiance humanitaire d’alors… ces « photos de famille » circulant alors sous forme de cartes postales !

  29. Guayas

    Juste merci.

    Il y en a marre d’entendre rabâcher que c’était mieux avant, que l’immigration engendre l’insécurité et autres bêtises.

  30. Kln

    Etudiant en histoire, je ne peux qu’approuver cet article.

    Méfions-nous de ces faux sentiments de « nostalgie » et de « tradition » causés par notre mémoire collective limitée.

  31. Marco Aurelio

    Tres bon article merci c était agréable

  32. Marc Louboutin

    Monsieur Bardon, en son temps, quittant la tête du SRPJ de Versailles, s’était vu confié, à grands renforts de déclarations médiatiques, la tâche ambitieuse de neutraliser, à la tête des RG et grâce à des unités spécialisées, si je me souviens bien, les bandes qui sévissaient en banlieues…
    ….
    C’était il y a ….longtemps…une bonne vingtaine d’années non ?

    Depuis….
    …?

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