Une arme qui mène les enquêteurs sur une fausse piste, des informations qui ne sont pas exploitées, des nationalistes corses qui se tirent la bourre, tout ça sur fond de guerre des polices et de pressions politiques. Comment s’y retrouver ?
Vers 21 heures, le 6 février 1998, le préfet de Corse Claude Erignac est assassiné en pleine rue. Trois balles dans la nuque, à bout portant. Une véritable exécution. Les assassins abandonnent l’arme du crime sur place, un Beretta 9mm (ici).
À l’exception de quelques vagues témoignages, au début de l’enquête, cette arme est la seule piste. Elle a été dérobée à un gendarme six mois plus tôt.
Trois jours après cet assassinat, un mystérieux groupe dit des « anonymes » le revendique dans un verbiage de trois pages qui se termine par : « L’arme utilisée pour l’action contre le préfet Erignac provient de la gendarmerie de Pietrosella (MAS sous licence Beretta A 00199) ».
Les enquêteurs de la DNAT (division nationale antiterroriste) n’ont pas attendu cette revendication pour s’engouffrer dans la piste qui leur était ainsi offerte. Ce qu’ils appellent « la piste agricole ». Le 9 février, ils arrêtent Marcel Lorenzini, un militant actif de la mouvance nationaliste qui est soupçonné de longue date d’avoir participé à l’attentat contre la gendarmerie de Pietrosella. Un coupable désigné.
Les policiers sont alors persuadés d’avoir quasiment bouclé leur enquête. Et plus d’un an plus tard, ils arrêteront un autre agriculteur et militant nationaliste, Mathieu Filidori, soupçonné d’être l’un des complices de Lorenzini. Tous deux seront relâchés par la suite, lorsqu’on connaîtra le nom des véritables suspects.
Bizarrement, l’élément charnière de cette enquête est ailleurs. Il s’agit de l’affaire dite des paillotes. En effet, à la suite de la mise en examen du préfet Bernard Bonnet (le remplaçant de Claude Erignac), il semble que certaines personnes aient redouté les déclarations qu’il pourrait faire à la presse – pour se venger. Car Bonnet est persuadé d’avoir été victime d’un complot. Son avocat, Me Vergès, parlera même d’une « opération barbouzade ». Un préfet qui gêne alors que le gouvernement Jospin « s’apprête à négocier avec les clandestins ».
Bonnet pourrait notamment parler des trois rapports (novembre et décembre 1998, février 1999) qu’il a fait parvenir au procureur et dans lesquels, il indique le nom de l’un des assassins présumé de son prédécesseur : Alain Ferrandi. Renseignement dont personne n’a jamais tenu compte.
Du coup, après de longues surveillances, les 21 et 22 mai 1999, les hommes de la DNAT, dirigés par le commissaire Roger Marion, arrêtent Ferrandi et huit personnes de son entourage. Les chefs n’y croient pas trop, mais les policiers de base sentent tout de suite que cette fois, ils ont fait mouche. Les suspects sont habilement cuisinés et au bout de 24 heures, dans la nuit du 22 au 23, devant le commandant de police Georges Lebbos, l’un d’eux craque. Et dans la foulée, il balance le nom de deux autres complices et de Colonna, qu’il désigne comme celui qui tenait l’arme.
Ici, se produit un petit cafouillage lourd de conséquences. Au lieu de foncer sur place, les policiers attendent le petit matin. Manque d’effectifs ? Fatigue ? Défaut de commandement ? Résultat, sur les trois hommes désignés, deux sont arrêtés et Yvan Colonna se fait la belle.
Par la suite, deux autres individus mentionnés dans les notes du préfet Bonnet sont également arrêtés. Mais une arrestation bien tardive. À tel point que « pour récupérer le coup », certains P-V sont antidatés. Des irrégularités qui seront découvertes plus tard.
Au cours de l’année 2000, un bruit circule : dans le cadre du projet de Lionel Jospin de modifier le statut de la Corse, une loi d’amnistie pourrait s’appliquer aux assassins du préfet Erignac. Sa veuve est scandalisée. Dans une lettre ouverte, elle dit : « Ce serait tuer une deuxième fois mon mari ». Quant au ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, il démissionne.
Le 2 août 2001, l’enquête est close. Colonna est toujours en cavale.
La Cour d’assises « spéciale » de Paris se réunit le 2 juin 2003. Le procès dure plus d’un mois. Le 11 juillet 2003, le verdict tombe : des peines allant de 15 ans à perpète contre les huit accusés.
Pendant ce temps-là, le 4 juillet 2003, Yvan Colonna est arrêté dans une bergerie, près de Propriano, où il avait trouvé refuge. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, annonce « l’arrestation de l’assassin du préfet Erignac ». Mais devant le juge d’instruction, Colonna se dit innocent.
Le 23 février 2006, en appel, Andriuzzi et Castella, sont acquittés (condamnés par ailleurs pour des attentats à l’explosif) en raison de la découverte de procès-verbaux « maquillés », les irrégularités dont il est fait mention plus haut.
Le procès d’Yvan Colonna s’ouvre le 12 novembre 2007. L’avocat général demande une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans et la défense plaide l’acquittement. Colonna est finalement condamné à la perpétuité, sans peine de sûreté.
Son procès en appel vient d’être suspendu à la suite des déclarations d’un commissaire de police (ici) qui a des choses à dire mais qui ne veut les dire que dans le secret du cabinet d’un juge d’instruction. Mais à l’époque il avait tout raconté à un procureur, affirme-t-il. Ledit procureur, interrogé à son tour, déclare ne pas vouloir trahir un secret qui n’est pas le sien.
On croit rêver ! Un procureur et un policier qui refusent de témoigner devant une Cour d’assises. Un président qui se laisse insulter par des avocats sans réagir et un accusé qui vitupère contre le chef de l’État…
Chers amis, c’est l’entracte. On peut aller faire pipi ou sucer son esquimau. Le spectacle va bientôt reprendre.
@Turgot
Ils ne sdisent pas autre chose lorsqu’ils indiquent que les membres du commando protègent quelqu’un d’autre ou quelques autres.. Pour ma part, je vous ai toujours dit que les membres du commando n’avaient pas peur de Colonna, c’est toujours le cas..
Mais attendons, nous verrons bien..
J’ajoute que les avocats de Colonna ne me semblent pas être spécialement des manches. Vous ne pourrez pas dire qu’on lui a collé des avocats commis d’office qui n’ont pas eu la compétence et l’agressivité requises pour défendre leur client…
@PVarini:
Tout ce que vous dites semble très convaincant. Bon. Mais ce sont des faits connus des avocats d’Ivan Colonna, non ? Donc, soit ce que vous mettez en avant n’est pas pertinent, et ça explique qu’ils l’écartent eux-mêmes; soit ils utilisent les mêmes arguments que vous et on ne comprend pas pourquoi ça ne suffit pas à convaincre les juges. Enfin bon, il y a un truc qui m’échappe…
Encore une fois, votre raisonnement – et votre fougue – repose principalement sur l’idée que ce pauvre Colonna est victime d’un complot et que, quoi qu’on dise (quoi que disent ses avocats), de toute façon il est condamné d’avance. Peut-être, rien n’est à exclure absolument dans ce bas monde. Mais quand même, ça relève plus de la foi que de la démonstration juridique.
Moi..heu…je dis rien
« Moi c’est un policier, continental, et pas des moindres, qui m’a dit, dès que l’information a été connue, que Colonna était un morceau de viande jetée en pature aux politiques… »
Moi, j’ai le souvenir que, lorsque je travaillais, il y a une vingtaine d’années, auprès d’un préfet, j’avais le commissaire de police, chef des polices urbaines, qui me disait, à propos de l’affaire « du petit Gregory »: « c’est la mère, ça ne fait pas l’ombre d’un doute »; et j’avais le colonel de gendarmerie qui me disait avec autant d’assurance: « c’est le cousin, on a toutes les preuves ». Donc, ce genre de confidences, hein…
@ Emmanuel;
Mais si mais si ! La présomption d’innocence existe bel et bien dans les faits, pas uniquement dans les textes. Mais la France est aussi la patrie de La Fontaine, ne l’oubliez pas ; « selon que vous soyez misérable ou puissant… « .
Nos lois ont cet avantage, selon les catégories d’inculpés visés, de pouvoir se décliner sous les formes les plus contradictoires.
Un exemple ?
Prenez un scootériste un peu barge, surtout depuis qu’il se sait exempté d’office de toute culpabilité, qui vient vous percuter la portière de votre voiture… puis votre nez ensuite d’un direct du droit parce que vous ne semblez pas content… manque de pot, un réflexe malheureux vous pousse à la riposte.
Au tribunal vous affirmez qu’il a frappé le premier… Bingo !… Vous avez gagné le jackpot parce que la loi n’autorise pas le citoyen lambda à se faire justice lui-même.
On la joue autrement ; vous avez touché le premier au but sur un réflexe d’auto-défense en voyant qu’il allait vous frapper… Re-bingo !… La légitime défense n’est recevable que si la riposte est proportionnelle à l’attaque… Or, n’ayant pas été frappé; vous ne pouviez pas présumer de la justesse de la riposte.
Bref !… Vous l’avez compris… Les lois sont ce qu’elles sont… mais la notion de justice ou d’ignominie repose en entier sur les épaules du juge. Et les exemples moins simplistes -mais bien réels- pullulent !
Je ne préjuge pas de la vérité, ni de l’issue du procès actuel. Toutefois je pense qu’une nouvelle fois on assiste à un phénomène propre à toute institution, à savoir le préjugé, l’obstination et l’absence de remise en question.
C’est insupportable lorsque cela met en cause les institutions judiciaires. Une personne est désignée comme coupable sur des présomptions, puis tout est mis en oeuvre pour poursuivre le processus, et c’est aujourd’hui à cette personne qu’il est demandé de prouver son innocence… C’est dommage puisque nous avons oublié les principes fondateurs de notre système judiciaire, à savoir la présomption d’innocence et le fait qu’il faut démontrer la culpabilité dans le cas contraire le doute doit bénéficier au mis en cause.
Ce qui me semble très dommageable c’est que nous avons de nombreux exemples où l’institution judiciaire elle même oublie ce principe, et encore plus s’organise de manière corporatiste pour justifier ce fait.
@Nicolas
Le lien que vyus fournissez est a priori réservé aux abonnés. Celui-ci ci dessous est accessible librement
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/16/dossier-erignac-les-zones-d-ombre-de-l-enquete_1155775_3224.html
De mon point de vue, cet article n’apporte pas grand chose.. Ni dans un sens ni dans l’autre..
Le pb de la presse (en général) est qu’elle vend essentiellement du sensationnel. Qui plus est, comme vous l’indiquez vous-même, les articles sont souvent partiaux (parfois dans un sens, parfois dans l’autre). Il y a rarement suffisement de recul. En 2007, tous les journaux titraient quasiment l’innocence de Colonna après l’aution du légiste qui a émis l’hypothèse d’un tireur plus grand.. pour finir pas dire le contraire le surlendemain.. Il faut donc lire et croiser les sources pour essayer de se fonder une opinion qui n’est pas la vérité vrai. Peu de gens dans cette affaire la détienne réellement (je n’en fais pas partie).
Par contre, pour ceux qui s’interessent à cette affaire, il peut être intéressant de se poser des questions. Recemment je vous invitais (collectivement) à répondre à quelques questions simples. La liste n’était pourtant pas exhaustive. On pourrait ajouter
– Qui a fait disparaitre les notes du prefet le soir de son assassinat ?
– Pourquoi la Cour n’oblige pas l’expert en balistique qui a traité l’affaire à venir témoigner ? Celui-ci a refuser deux fois.. Mr Lebos qui s’est porter pâle n’a pas cette attention de la Cour.
– Pourquoi la scène du crime a t-elle été nettoyée avant que des experts du continent puissent se rendre sur les lieux ?
– Pourquoi le Préfet de région n’avait pas de protection, même discrete, alors qu’il était de notoriété publique qu’un incident grâve était en préparation (cf le communiqué du 21 janvier 98)
– Pourquoi n’a t-on pas cru Joseph Versini lorsqu’en 2007, il affime non seulement que Colonna ne faisait pas partie du groupe (il peut-être légitime d’en douter), mais également que d’autres personnes en faisaient partie et n’avaient jamais été inquietées. Bizzarement, ces mots prononcés sous serment devant la cour d’assises spéciale en première instance n’ont jamais donné lieu a aucune investigation (à ma connaissance). Je rapelle que Joseph Versini est le seul a avoir participé à la reconstitution de l’affaire de Pietrosella. Il donne un rôle à chaque personne connue du groupe mais n’en donne pas à Colonna.
Une chose est certaine, cette affaire n’est pas le fait de quelques personnes isolées (le commando emprisonné qui a reconnu sa participation plus éventuellement Colonna).
Le lendemain du meurtre Charles Pieri (leader Nationaliste de la Cuncolta) a condammné l’acte en indiquant qu’il s’agissait d’une dérive brigadiste.
Pour les balancer, il fallait bine que d’autres personnes soient au courant..
Sibyllin, François Santoni (homme fort du Sud) avait commenté ainsi l’assassinat du préfet : « Le commando Erignac ce ne sont que des hommes de main, je suis convaincu qu’ils ont été manipulés, instrumentalisés par l’intermédiaire de membres de leur propre groupe et qu’on peut appeler les penseurs de l’acte, eux-mêmes actionnés par les vrais concepteurs ».
Je n’ai que quelques mots à dire ! Je souligne que « Indépendance » dit : »ou qu’on découvre un tueur sarde ou russe, pour ne pas avoir à porter le poids de cette lâcheté de l’assassinat par derrière, à la façon Guepeou. » et je lui réponds qu’il est tôt fait de salir un peuple par des mots qui se voudraient insignifiants et je m’insurge au nom du peuple sarde !!! J’étais complètement convaincue de l’innocence d’Yvan Colonna (et je ne permettrai personne de dire, comme je l’ai lu dans quelques articles, que je me suis laissée influencée comme la plupart des « citoyens moyens » par tous les pro-Colonna, ce que je considère comme une insulte supplémentaire ! Je suis adulte et vaccinée et parfaitement capable de lire et d’analyser objectivement, suffisamment pour ensuite me faire ma propre idée de la chose et assumer ainsi mes convictions et PVarini vient d’étoffer cette conviction ! Yvan Colonna doit être relaxé ! Aucun élément précis pour certifier qu’il est le coupable ! Punto !
Pour ceux qui s’interrogent beaucoup sur l’innocence d’Yvan Colonna, je recommande la lecture d’un court et récent article du Monde (dont le lien est en bas de ce commentaire) destiné à retracer les zones d’ombre de l’enquête. Chacun se fera un avis. Je pense quant à moi que les points soulevés dans cet article ne sont finalement pas très favorables à l’accusé. C’est mon interprétation. Mais tout cela reste du journalisme et le meilleur moyen d’avoir un avis éclairé (et d’éviter ainsi de tirer des plans sur la comète) reste la lecture de la procédure (et malheureusement je crois qu’ici personne n’a eu cet honneur).
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2009/02/16/dossier-erignac-les-zones-d-ombre-de-l-enquete_1155775_3224.html
…/… »Les vérifications faites ont permis de constater qu’elle[l’empreinte]n’appartient ni à Colonna, ni aux membres du commando connus, ni aux gendarmes. A qui est-elle »…/…
E.T. ?
Colonna n’a jamais brillé par ses capacités intellectuelles, depuis l’école primaire. Même s’il est un garçon plutôt engagé aux côtés de la jeunesse,ce n’est ni un brevet d’honorabilité, ni de particulier charisme. Il ne présentait pas d’autre intérêt que criminel,jusqu’à ce qu’il s’enfuie. En faire un enjeu de haute et basse politique, c’est lui faire beaucoup d’honneur. On n’a jamais lu ici de déclaration de Colonna ou enregistré de contribution politique si minime soit-elle.
Assassiner le Préfet Erignac n’avait pas non plus de sens autre qu’attirer l’attention sur les « colonisés » qui n’avaient pas besoin de ce coup de projecteur. Ca fait vingt siècles que la Corse lutte pour une indépendance un peu chimérique sur le plan économique, mais parfaitement concevable sur le plan populaire.Reste à savoir si elle deviendrait Las Vegas ou Haïti, mais ça, c’est notre problème.
L’affaire Colonna n’a pas de sens particulier,Tous les participants ont été manipulés ou manipulateurs.Ce procès n’est pas une affaire d’Etat, c’est une affaire criminelle, pas banale, unique presque mais que l’Etat, empêtré dans ses contradictions, a embrouillée, sans dessein particulier, que les avocats engagés politiquement ont exploitée au maximum, et dont personne ne sortira satisfait.
En tout cas, si le but de Colonna et consorts était de finir de désillusionner le peuple corse, ils y sont arrivés. Ne croyez surtout pas que tous les corses sont des thuriféraires de Colonna, loin de là, et si la conviction des magistrats voulait qu’il soit acquitté, je ne sais pas s’il aurait raison de rentrer au pays.
Il semble que l’incident Vinolas n’ait été qu’une bulle de savon, mais si on conteste tout et qu’on dit que ce qui est blanc est en fait un noir peint en blanc, alors, Brutus n’a pas tué César et Louis XVI a été enlevé par un commando américain.
Impossible jusqu’à présent de savoir qui a tué ce malheureux préfet qui était une cible facile, il faisait son vélo ou son jogging sur la route des Sanguinaires, sans protection, c’est donc, en tout état de cause, un crime commis par une vraie saloperie qui fait honte au peuple corse et tout le monde aimerait bien se défausser sur un suspect non inquiété pour de mystérieuses raisons qu’on laisse dans le vague des interrogations sans réponse, ou qu’on découvre un tueur sarde ou russe, pour ne pas avoir à porter le poids de cette lâcheté de l’assassinat par derrière, à la façon Guepeou.Pensons plutôt à ça qu’à échafauder des thèses aussi fumeuses que les politiques les souhaitent car ce qui est vrai c’est que cette affaire a démontré que jamais, l’Etat français n’a réfléchi en termes humains, seulement de politique à courte vue. La piètre qualité des élites politiques corses,le clientélisme, le passage à la mangeoire, la violence endémique, même familiale, finissent par engendrer ces comportements de silence, de méfiance, de peur. Tout ce qui sera dit au procès Colonna par les témoins corses le sera sous le signe de la menace et de la peur. La Corse de ce procès est laide, l’Etat est laid.
@Nicolas,
Je vous accorde que la défense fait feu de tout bois, mais que peut-elle faire d’autre dans une affaire ou tout ce qui pourrait disculper Colonna est mis de côté de facto.
Il y a pourtant des questions simples qui appelent des réponses.
1) A qui est l’empreinte retrouvée sur le ruban adhésif qui a servi à ligotter les gendarmes lors du plasticage de Pietrosella ?
-> Les vérifications faites ont permis de constater qu’elle n’appartient ni à Colonna, ni aux membres du commando connus, ni aux gendarmes. A qui est-elle ?
2) Les membres du commando ont été balancés, avant d’être confondus par leurs appels téléphoniques. Pour qu’une balance puisse informer, il faut bien que quelqu’un soit au courant. Sauf si un des membres s’est confié, mais cela me parait peu crédible. Lors de son audition, en 2007, Joseph Versini a d’ailleurs reconnu qu’il y avait d’autres personnes qui n’avaient jamais été inquiétées.
3) L’épouse de Ferrandi, dans sa déposition dit que Colonna à passé la nuit du 6 au 7 février chez elle, sur les hauteur d’Ajaccio. Qu’il en est reparti avec Alessandri le lendemain en fin de matinée. Or, l’épouse de Maranelli indique dans sa première déposition que Colonna est venu boire un café chez elle le 07 au matin vers 9h (à Cargèse), qu’il s’est entretenu avec Didier Maranelli.. il faut environ 40 mn de voiture pour aller d’Ajaccio à Cargèse.. comment Colonna pouvait-il être en même temps chez Ferrandi et chez Maranelli à la même heure ? Il est vrai que, par enchanetement, lors de sa deuxième déposition elle s’est soudainement souvenue que c’était pas 9h mais 17h (il fallait bine faire coller les morceaux..)
4) Le seul témoin occulaire (Marie-Ange Contard me semble t-il) à dit, lors du procès en 1Ere instance, qu’elle avait été largement sollicitée jusqu’au jour ou elle a dit ne pas reconnaitre Yvan Colonna.. a compter de ce jour, elle a cessée d’être sollicitée, d’être crédible..
La fédération Internationnale des Droits de l’Homme (FIDH) à fait paraitre un rapport sur l’affaire..
http://www.agencebretagnepresse.com/pdfs/14057_2.pdf
j’ajoute que, nombre de procédures incidentes ont été ouvertes afin de dissimuler les résultats à la défense..
A la lecture des derniers rebondissements du procès (en appel) du berger de Cargèse, il semble que la récente polémique s’appuyant sur les déclarations de Monsieur VINOLAS (qui n’a pas dû appréhender toute l’importance de cette affaire) a du plomb dans l’aile et risque de retomber très rapidement à plat. En effet les vérifications de ces dernières heures ont apparemment permis de constater que les deux personnes citées comme étant impliquées dans l’assassinat du Préfet Erignac n’ont vraisemblablement pas grand chose à voir dans tout ça. On peut comprendre les avocats de Monsieur Colonna, qui, n’ayant visiblement pas grand chose à se mettre sous la dent, ont foncé têtes baissées dans cette impasse.
La défense de l’ancien fuyard poursuivra sans aucun doute sa tactique (la meilleur qui soit d’ailleurs) : nier coûte que coûte, discréditer les services enquêteurs et tenter de manipuler une opinion publique friande de la théorie du complot. Cela suffira t-il à faire acquitter Yvan Colonna ? Rien n’est moins sûr.
Bravo pour l’exposé offrant un angle d’attaque inédit, PVarini !… et pour la fresque réaliste de la dérive « autonomiste ». 😉
La réponse du berger à la bèèèrrrr-ation qui semble gèèèèrer notre beau pays : à défaut de chèvre ils ont trouvé un bouc émissaire.
@Nicolas
Il y a plusieurs explications possibles (qu’il faut probablement cumuler). La première est que Yvan Colonna est un homme de conviction, non manipulable. Ces gens la représentent (pour le pouvoir) un vrai danger par ce qu’on ne peut pas les infléchir, les soudoyer.. Le mouvement nationaliste Corse est parti en vrille dans les années 90 pour deux raisons essentielles. En premier lieu du fait de l’avidité de certain, en second lieu lorsque les voyous de tout bord l’ont rejoint. Ces derniers n’ont de maitres que le pouvoir et l’argent. Ils sont donc faciles à calculer, facile à soudoyer voire à éradiquer.
Les hommes de conviction, désintéressés, sont de vrais dangers pour un certain pouvoir en ce sens qu’ils représentent la sève de l’arbre. Même si il ne participait plus activement (c’est ce que Colonna dit), il était écouté, probablement vénéré par une certaine jeunesse..
La deuxième raison possible est que Yvan colonna s’est enfui.. Que cette fuite a ridiculisé les institutions. Certains nationalistes et d’autres irréfléchis, en ont fait un héros, symbole d’une resistence à l’état. Accentuant par la même le ressenti des institutions.
La troisième, probablement la plus lourde, est qu’il est accusé d’avoir tiré sur le Préfet, un membre de la préféctorale, émminence de la représentation de l’administration. Les politiques passent, l’administration reste. Ces corps de l’état sont tout puissants, et supportent très mal ce genre d’individus, capable de s’en prendre à l’un des leurs. Ce sentiment est probablement renforcé par le fait que le premier magistrat de France l’ait accusé d’être l’assassin, certainement pour raisons de stratégie éléctorale.
Simple question aux fins connaisseurs du dossier (il y en a visiblement quelques uns sur ce blog) : pourquoi l’Etat et ses rouages s’acharneraient ils comme cela sur Monsieur Colonna alors que huit personnes ont déjà été condamnées (sans que cela n’émeuve grand monde) pour cet assassinat ? Il ne s’agit donc pas ici de trouver un coupable, c’est fait. Alors pourquoi ?
Un lien intéressant..
http://transmission.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/02/12/l-innocence-d-yvan-colonna.html
Il ne disculpe pas réellement Colonna mais donne un autre éclairage possible à cette affaire.
@La Fée
Ce document est rédigé conjointement par le comité de soutien de Colonna et la défense. Il est bien fait, mais nécessairement rédigé dans le sens de l’innocence de Colonna. Il me semble nécessaire de diversifier ses sources, de les recouper pour essayer de se forger une opinion la plus éclairée possible..
Personnellement, je ne sais pas si Yvan colonna est coupable ou innocent. C’est très difficile de se prononcer dans un sens ou dans l’autre.
Yvan Colonna a pris la fuite.. Aux yeux de beaucoup c’est la le signe de sa culpabilité. On peut pas leur en vouloir, pourquoi fuir si on est innocent ?
A sa décharge, de nombreuses personnes (342 interpellations) ont fait de la prison avant d’être relachées.. Marcel Lorenzoni a fait 18 mois de prison.. Mathieu Filidori emprisonnés et relaché plusieurs fois, a été la victime de certains policiers qui ont sciemment planqué des explosifs sur une de ses propriétés afin de pouvoir l’incriminer.. Dans ce contexte, il me semble difficile de se présenter sereinement à la justice.. mais il n’empêche qu’il a fui et qu’il n’aurait pas du.. (C’est facile de le dire lorsqu’on n’est pas impliqué..)
Autre élément du contexte de l’époque, le rôle joué par François Santoni (Leader nationaliste emprisonné au moment du meurtre). Celui-ci, fin manipulateur, vouait une haine sévère à Marcel Lorenzoni qui tentait de reprendre le pouvoir de la branche armée du mouvement. Santoni de sa prison, qui négociait avec le pouvoir pour sa libération, a jetté quelques peaux de bananes avant et après le meurtre du Préfet.
Lors de l’attaque de Pietrosella, il a fait paraitre un faux communiqué en se faisant passer pour le Groupe Sampieru (ceux qui ont assassinné le Préfet). Dans le texte du communiqué, il donne des renseignement précis qui désignent clairement Marcel Lorenzoni.. Quelques jours avant le meurtre, ses amis menacent violement Mr Vinolas de représailles..
Plus curieux encore, le 21 janvier 1998 soit quinze jours avant le meurtre, un communiqué (envoyé à Libération) indique clairement que quelque chose de grave se prépare à l’encontre de représentant imminent de l’état. Ce communiqué se désolidarise au passage de ce qui va être commis. Tout le monde est donc au courant que quelque chose de grave se prépare, la police le sait donc forcément, et rien n’est fait pour apporter une protection, même discrète au Prefet Erignac.. De la à croire que Mr Erignac a été sacrifié pour raison d’état..
D’ailleurs Mr Bonnet, empêché de témoigner au procès du commando en 2003, dans un témoignage écrit de ne dit pas autre chose.. (cf ci-dessous)
« Sont aussi absents ceux qui savaient qu’un projet d’attentat était projeté contre le préfet Claude Erignac.
Ils avaient rédigé le 21 janvier 1998 un communiqué de mise en garde et de condamnation anticipée: « Nous condamnons par avance toute action qui pourrait être menée contre certains fonctionnaires éminents de l’État colonial « .
Cet avertissement explicite avait été adressé à Guy Benhamou, alors journaliste à Libération qui a affirmé en avoir immédiatement informé les autorités judiciaires.
Se pourrait-il que la vérité fût triste, c’est-à-dire que l’avertissement de l’imminence de l’assassinat du préfet Erignac ait été négligé, et que la tragédie qui aurait pu alors être évitée ait été consommée par négligence? Qui a traité ou n’a pas traité cet avertissement? »
Pour terminer, en ce qui me concerne, je suis scandalisé par le traitement de cette affaire. Je considère que la justice est guidée et que le résultat est déjà écrit dans le marbre.. Je n’ai pas l’impression que la séparation des pouvoirs existe dans cette affaire.. La Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU précise qu’une société dans laquelle la spération des pouvoirs (notamment judiciaire) n’existe pas, n’a pas de Constitution => Etat totalitaire.
A sa manière Mr Pacou, représentant de la Ligue des droits de l’homme ne dit pas autre chose..
Extrait de la réunion qui s’est tenue samedi à Ajaccio :
source « Nice Corse matin »
La LDH au nom des principes
Après la fougue des deux défenseurs d’Yvan Colonna, la voix d’André Paccou, au nom de la Ligue des droits de l’homme remet froidement ce procès dans la rationalité avec une mise au point immédiate : « Je voudrais rappeler que pour la Ligue des droits de l’homme et pour la fédération internationale des droits de l’homme, il n’est pas question de se prononcer ni pour la culpabilité ni pour l’innocence d’Yvan Colonna. »
Ceci posé, il enchaîne, reprenant le rapport accablant édité par la FIDH après le procès de première instance. En précisant : « Pour l’instant, les deux premières semaines du procès en appel confirment voire amplifient les critiques portées par ce rapport ».
Il insiste sur le fait que ce constat ne remet pas en cause les droits des victimes en précisant : « Mais au nom de ces droits, il n’est pas possible de porter atteinte aux droits de tous les autres ». Il rappelle que le député PS André Vallini qui avait présidé la commission d’enquête sur l’affaire d’Outreau est déjà monté au créneau la semaine dernière en demandant un vrai complément d’information.
Et il conclut : « Je m’adresse à toutes celles et à tous ceux qui considèrent que la contestation du dispositif antiterroriste est une affaire de nationalistes. L’antiterrorisme n’est pas une réponse du berger à la bergère, de l’Etat à la clandestinité. Parce qu’il porte en lui une régression des droits, parce qu’il est une porte ouverte à l’arbitraire… »
Votre article est interessant mais trop vulgarisé et donc trop imprécis pour donner une image fidèle.
Les membres du commando qui ont accusé Colonna (Didier Maranelli le premier), ont donné l’information dans la nuit du 21 au 22 mai vers 2h du matin. Le 22 mai, dans la journée, le quotidien le Monde publie un article désignant les Colonna (Yvan et stéphane) et jospeh cavigioli commes les prochaines personnes suspectes dans l’affaire Erignac. Le 22 mai toujours, en début de soirée, TF1 publie une interview de Colonna. Les forces de police ne se présentent que le 23 mai au matin..
Ce ne sont que des détails me direz-vous, probablement.. Mais comment expliquer que le Monde soit au courant le 22 (il faut pas loin de 12 heures pour imprimer un journal..) alors même que la DNAT vient juste d’avoir l’information ?
Le 05 juin 2003, Marion affirmait sous serment que jusqu’à la dénonciation par Didier Maranelli dans la nuit du 22 mai à 2h du mat, il n’avait aucun élément qui lui permette de soupçonner Yvan Colonna. C’est plus ou moins ce qu’il avait déjà dit lors de son ausdition à l’assemblée nationale.
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19991118/articles/a29125-marion_%C2%ABdragacci_a_pr%C3%A9venu_le_p%C3%A8re_de_colonna%C2%BB.html
Après c’est le grand n’importe quoi qui débute.. Devant le Senat, en octobre 99, Marion affirme que Colonna est sous la responsabilité des RG depuis un moment, que l’interview sur TF1 était programée de longue date..
http://www.senat.fr/rap/l99-069/l99-06920.html
En juin 2003, Marion, durant le procès du commando, reprécise qu’il n’avait rien contre Colonna..
En 2007, lors du premier Procès de Colonna, après s’être fait recadré par Gueant, il annonce qu’il croit en la culpabilité de Colonna.
Bref.. Tout ceci peut trouver bien des explications, et notamment celle d’avoir été désigné comme un coupable potentiel. Une information savament distillée dans la presse, nécessairement avant le passage aux aveux, pouvait lever le loup..
Vous avez raison de dire que Bonnet est une clé importante de cette affaire.. Je n’ai aucune estime pour ce monsieur mais il faut bien reconnaitre qu’il a été laché par le pouvoir qui lui avait confié une mission bien délicate.. Celle de mettre la Corse à feu et à sang.. Comment expliquer que le capitaine Norbet Ambrosse qui s’est brulé lors de la mise à feu de l’affaire de la paillote « Chez Francis » ait été promu commandant quelques temps plus tard alors même qu’il a été condamné à deux ans de prison dans cette affaire ?
http://www.lefigaro.fr/actualite/2007/06/24/01001-20070624ARTWWW90009-un_officier_de_gendarmerie_tue_dans_le_rhone.php
Pour ce qui est de la taille du tireur, rine ne permet scientifiquement de dire qu’il était plus grand que le Prefet Erignac, mais c’est pourtant le bruit qui circulait avec insistence au commissariat d’Ajaccio quelques jours après lre crime.. Pourquoi l’expert en balistique, le vrai, ne veut pas témoigner ? Qu’a t-il à cacher ?
Pour terminer ce n’est pas « Marcel Lorenzini », mais Marcel Lorenzoni
Texte envoyé aux Chroniques d’abonnés, aux journalistes figurant dans « les invités du Monde » et au webmaster du Monde.fr.
Depuis décembre 2008, je suis en retraite. Après un doctorat et un premier emploi comme chercheur contractuel, je suis devenu chercheur CNRS, puis professeur dans 3 universités. Au cours des 15 dernières années, mon champ de recherche a été La transformation des organisations universitaires en Europe (http://latts.cnrs.fr/site/p_lattsperso.php?Id=946)
Je lis le Monde depuis 45 ans. J’admire la performance du Monde.fr, complémentaire du Monde imprimé, et la chance qu’il offre à ses abonnés (886 blogueurs actifs durant les 2 derniers mois). Après avoir lu attentivement les règles de conduite du blogueur, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure. Le blog Histoires d’universités (http://histoireuniversites.blog.lemonde.fr/) est ouvert le 6 janvier 2009. C’est un blog critique des politiques gouvernementales en matière d’enseignement supérieur et de recherche, mais il donne toujours les textes de référence pour que le lecteur puisse construire ses propres analyses et il fait toujours des propositions de réforme.
Il y a huit jours, Histoires d’universités apparaît pour la 1ère fois dans la sélection des blogs du Monde. Parallèlement, le texte Réformes bloquées : une chance pour une Réforme en profondeur figure encore ce soir dans la sélection des chroniques d’abonnés. Le blog et ce texte en page d’accueil du Monde.fr : la reconnaissance et le contentement d’un gamin de 64 ans… : « J’y suis arrivé ». Hier, la douche froide : Histoires d’universités est disparu de la sélection des blogs du Monde, sans que le Monde.fr m’en informe. « Les pages vues » s’effondrent aussitôt.
Le blogueur du Monde est tenu d’appliquer des règles de conduite. Il est donc normal qu’il demande au Monde.fr : quelles sont vos règles de conduite ? Dans le mouvement présent des enseignants-chercheurs du Supérieur, la question de l’évaluation est centrale. Comment le Monde.fr évalue-t-il ses blogueurs ? Quels sont les critères pour apparaître dans ou pour disparaître des deux rubriques : les blogs Invités du Monde (rubrique dont l’espace s’est subitement agrandi il y a deux jours) et les blogs sélectionnée par le Monde (rubrique dont l’espace s’est réduit, faisant passer le nombre de 40 à 36).
Le Monde.fr doit être plus transparent pour que ses blogueurs lui fassent confiance. Questions. Faut-il être journaliste pour apparaître dans la colonne « Les invités du Monde » ? Quels sont les critères pour apparaître dans la colonne « la sélection du Monde » : la pertinence de la thématique du blog ? Son lien à l’actualité ? Son originalité ? Sa régularité et le nombre de chroniques nouvelles produites chaque jour ou chaque semaine ? Le nombre de pages vues ? Le nombre de commentaires ? La perfection technique ? La qualité des photos ? Ou encore ?… Le Monde.fr doit respecter ses blogueurs ! La confiance est une valeur qui doit être partagée.
La solidarité des blogueurs du Monde existe : je remercie tous ceux qui ont accompagné de leurs conseils la naissance du nouveau blog Histoires d’universités. Ils méritent de la part du Monde.fr plus de considération parce qu’ils l’animent et le font vivre.
Deux propositions : 1. le Monde.fr doit fournir le nom et l’adresse mail d’un correspondant à qui le blogueur doit pouvoir écrire. 2. Le nombre de blogs, objet de la sélection du Monde.fr, doit être élargi et être porté à plus de 50.
Irnerius
http://www.yvan-colonna.com/data/document_technique2.pdf
J’ai trouvé ceci sur le net.
Mais le net est le net, et on ne peut accorder de crédit à tout ce qui s’y dit.
Je ne prétends en rien affirmer que ce texte est totalement juste et justifié.
Je le soumets aux lecteurs de ce forum pour info.
N’étant pas assez « pointu » (je ne suis que pinzuttu) sur le sujet, je laisse parler les pros, et ceux qui savent.
Il n’est pas fait mention d’un auteur, mais j’imagine que c’est tout de même un travail sérieux.
Seulement la page web sur lequel il est visible.
A vous lire pour d’éventuels commentaires
La Fée.
Les dés sont pipés
Qui peut encore douter de la condamnation préméditée d’Yvan Colonna ? Qui peut encore oser
contester que ce procès en appel comme celui en première instance ne soit qu’un simulacre de pure
forme destiné à justifier un verdict d’ores et déjà prononcé ?
Après l’intervention musclée de Me Antoine Sollacaro qui s’indignait de tant de manoeuvres dilatoires
et autres dissimulations orchestrées selon lui par la Cour et la Partie Civile, hier, 17 février dans
l’après midi, au septième jour de ce procès qui est censé durer cinq semaines, alors que de nombreux
témoins sont encore attendus à la barre et que des éléments nouveaux ont nourri des débats
contradictoires, le Procureur de la République tonnait à l’encontre de l’accusé qu’il désignait d’un
doigt menaçant : » En ce qui me concerne, monsieur Colonna, malgré les tentatives d’intimidation de
Me Sollacaro, je peux dès maintenant vous assurer qu’à l’issue des ces débats je requerrai contre vous
la peine maximum! »
En d’autres termes, quels que soient les éclairages ou les révélations qui viendraient ébranler l’acte
d’accusation, voire réduire à néant les charges qui pèsent contre l’accusé, il se dit, si l’on en croit sa
déclaration vengeresse que nous voudrions due à un emportement incontrôlé, déterminé à s’acharner
à sa perte.
Ce serait indigne à double titre. En premier lieu, bien sûr à l’égard d’Yvan Colonna qu’il condamne par
avance mais également à l’égard de Madame Erignac et de ses enfants qui ont légitimement droit à
une vérité qu’ils n’obtiendront jamais si on leur impose, d’office, comme exutoire à leur douleur un
coupable de substitution.
Nous, citoyens de ce pays, quelles que soient nos origines ou nos opinions, devons exiger le respect
de la présomption d’innocence et, dans un même souci d’équité, refuser que quiconque s’arroge le
droit de décréter par avance et de façon péremptoire la culpabilité comme l’innocence d’un accusé.
Niellu LECA
18 di ferraghju 09
Le procès d’Yvan Colonna qui, de première instance en appel dure depuis près de quinze mois pourrait en fait se résumer aux
quelques lignes qui suivent.
– Sur la base de quel indice les présumés complices d’ Yvan Colonna ont-ils été confondus ?
– Les nombreuses communications téléphoniques qu’ils ont tous échangées au moyen de leurs portables dans les minutes
précédant l’attentat.
– L’accusé a-t-il participé à ces échanges téléphoniques ?
– Non.
– L’accusé possède-t-il un portable ?
– Non.
– Les multiples témoins de cet attentat et parmi eux un proche de la victime ainsi que ceux qui ont décrit le tireur ont-ils
identifié l’accusé ?
– Non.
– A votre connaissance, a-t-on lors d’une reconstitution confronté ces témoins à celui des co-inculpés qui s’est accusé du
crime ?
– Non.
– A-t-on établi la preuve que l’accusé se trouvait sur les lieux de l’attentat ou à proximité lorsqu’il a été perpétré ?
– Non.
– A-t-on retrouvé sur la scène du crime une empreinte de l’accusé ?
– Non.
– En a-t-on retrouvé sur l’arme ayant servi à abattre le préfet Claude Erignac ?
– Non.
– Néanmoins, a-t-on établi que l’accusé a été à un moment ou à un autre en possession de cette arme ?
– Non.
– Au cours des interrogatoires l’accusé a-t-il reconnu être l’auteur ou le complice de cet attentat ?
– Non.
– Bien que niant sa participation, a-t-il tenu des propos qui pourraient attester du contraire ?
– Non.
– Les déclarations de ses co-inculpés l’incriminant initialement ont-elles été maintenues ?
– Non.
– Par le passé, l’accusé a-t-il été condamné voire même entendu comme témoin dans une quelconque procédure terroriste ?
– Non.
– Contrairement aux observateurs de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui dénoncent une enquête et une
instruction menées exclusivement à charge, pouvez vous affirmer que l’enquête et l’instruction ayant abouti à l’inculpation
d’Yvan Colonna vous apparaissent comme scrupuleusement conformes aux règles de rigueur et formellement exemptes de
manquements, de zones obscures ou de contradictions ?
– Non.
– Fondant donc votre jugement sur les réponses sans conteste que vous venez de fournir, déclarez-vous Yvan Colonna
coupable du crime dont on l’accuse ?
– Oui.
Cherchez l’erreur.
…………….
Pourquoi de si longues enquêtes, de si laborieuses instructions, de si pesants procès puisque
désormais, comme dans l’affaire Outreau, nul besoin de preuves pour condamner ? Il suffit d’un »
y a quelqu’un qui l’a dit » pour qu’un suspect se mue en coupable.
Une double question alors se pose : pourquoi cette supercherie et à qui bénéficie-t-elle ?
Niellu LECA
ferraghju 2009
@ anne/
tirer la bourre : argot vieilli dans le langage de la police. (cf. petit larousse) entre autres définitions.
Sinon, veuillez replacer ce terme dans son contexte.
ça veut dire quoi « qui se tirent la bourre » ? Merci de parler dans ma langue, celle des trop vieux ?
A lire tout ceci (et en particulier les réactions au papier de GM) nous sommes face à une affreuse machination politico-policière qui a jeté d’inoffensifs innocents en prison. Peut-être… je n’en sais rien. Certains ici n’ont cependant aucun doute, ils doivent être sacrément bien informés… ce qui ne les empêchent pas d’écrire quelques grossières approximations. Un exemple ? Rousseau nous rappelle ainsi l’épisode de l’expert en balistique, qui malheureusement n’est « que » médecin légiste et a reconnu lui-même n’être pas très calé en balistique (mais peut-être que cela fait aussi partie de la machination). D’autres nous scandent (fort et en gras) la présomption d’innocence et s’étonnent de voir Colonna en prison. Devrais-je rappeler que ce dernier (qui a fui, malgré son innocence (?), la justice pendant 5 longues années) a été condamné à la réclusion à perpétuité en première instance. Je crois qu’à partir de là on peut laisser tomber le concept de présomption, sans toutefois oublier son droit de faire appel et d’être rejugé. On oublie aussi beaucoup dans ces commentaires les déclarations des principaux protagonistes, condamnés pour cet assassinat, (et leurs compagnes) qui apportent quelques doutes sur l’innocence du berger de Cargèse. Mais certains ne veulent semble-t-il retenir que ce qui les arrange.
N’allez pas croire que par mes propos j’affirme la culpabilité de Colonna (je ne connais de cette affaire que ce que j’ai lu dans la presse), mais je crois qu’il est assez aventureux de clamer au complot en ne tenant compte que des éléments avancés par la défense, dont le rôle est de faire acquitter « par tous moyens » Yvan Colonna. Moi aussi j’espère grandement que la vérité va éclater au grand jour et que l’on sache enfin, sans aucune équivoque (quoique certains distilleront toujours le doute même s’ils étaient pris le doigt dans la confiture), qui est l’infâme qui a exécuté un préfet de la République dont le seul crime était d’être un simple représentant de nos institutions républicaines.
Condamné ou innocenté, Colonna pourra toujours se dire qu’iln’aura pas été le seul « pigeon » de cette histoire ( comme l’avait crié Lee Harvey Oswald lors de son arrestation ) ; a l’exception de quelques politiques et une poignée de thuriféraires prêt à offrir leur dignité pour une médaille, 60 millions de Français se sont ( encore ! ) fait endoffer dans cette salade.
Et il en ira ainsi tant que le peuple, prétendument souverain, n’aura pas exigé que TOUT ploitique ayant voulu exercer une pression sur un magistrat, de quelque manière que ce soit, sera privé à vie de ses droits civiques, des acquis amassés sous la « cocarde », et condamné au maximum de la loi… appliquée par des juges VRAIMENT libres d’exercer leurs pouvoirs.
L’homme politique est élu pour proposer des textes de lois voulues par le peuple dans le cadre de sa représentation du peuple.
L’exécutif… pas besoin d’explication. Il exécute… un peu moins depuis 81… quoi que ?
Le judiciaire… ????
On la tient, pourtant, cette trilogie républicaine ?
Alors ! Qu’est-ce qu’on attend pour exiger enquête sur ceux qui détournent ou enrayent à volonté les mécanismes judiciaires à des fins obscures ?
Ca n’estpourtant pas compliqué » d’exiger le respect des textes usés jusqu’à la trame à force de servir de paillasson… suffit de demander… de demander de façon assez forte pour qu’un nouveau « ZORRO » ou « Mr Propre » trouve que le créneau porteur… Et ca n’est sûrement pas ce qui fait le plus défaut dans nos grandes kermès de « PAF » et dedéfilés d’empaffés !
ci l est inocent!!! qu est qu il fou en tolle!! on croie révé!! s ils n ont aucune preuves!!! ou est la présonption d inocence? ce droit n est méme pas respecter , du honteux ,il y a eu fabrication de faux pantin coupable!!! est l est belle la tice-jusse en verlant!!!a ce ritme il y auras que des truands en liberté!! et les honnétesen tolle !!!
lAMENTABLE AFFAIRE assez bien résumée si ce n’est que Mr CHEVENEMENT donna a Mr Colonna 4 jours pour se rendre (ou s’enfuir) et que durant ces 4jours AUCUN BARRAGE POLICIER ne fut mis en place !
Réctification plus que nécéssaire.
Quand au proçès en lui même il est à l’image de l’enquête qui fut RETIREE à la Gendarmerie…. s’ensuvit une guerre des polices ,l’affaire de la « Paillote »(supers gendarmes ayant laissé sur place tellement d’indices ? ?!)et l’Affaire du successeur du Préfet Assassiné :Mr BONNET -lequel faisait trop bien son travail -puis la déclaration du nouveau Ministre de l’Interieur « nous avons arrété l’assassin… » qui ne tint point compte de la PRESOMPTION D’INNOCENCE.
Nous apprenons que des éléménts ont été O U B L I E S par juges et procureurs , des temoins pas entendus ,un spécialiste en balistique quiAFFIRME que Colonna est trop petit(1m71)car selon son expertise l’assassin mesure au moins 1m85….
Bref , c’est loin d’être clair et la JUSTICE FRANCAISE quel quen soit le résultat n’en sortira pas grandie.
Un « dépoussiérage » du fonctionnement actuel de la Justice S’IMPOSE : elle ne peut plus « dépendre » ainsi du POUVOIR , la FRANCE a été montrée du doigt par l’EUROPE à plusieurs reprises concernant
la façon « particulière » de rendre Justice.
Que devient la présomption d’INNOCENCE dans ce pays?
Pourquoi emprisonner des personnes quelquefois DES ANNEES avant qu’elles soient jugées ?
etc………
Nous , citoyens demandons des réponses claires du Pays des DROITS de l’HOMME-ou de ce qu’il en reste-
Merci pour ce très beau conte de fées qui calmera surement vos anciennes relations professionnelles en ces temps troublés du coté de la Place Beauvau…
Il n’en reste pas moins que le procès initial, la presse et internet, nous ont appris appris comment Mr Marion a « donné » le nom de Colonna (qui n’était plus militant nationaliste depuis plus de dix ans au moment des faits) aux autres personnes poursuivies réunies à cette fin dès leur interpellation…
Vous, commissaire Moreas, homme respectable qui savez ce que veut dire la violence homicide, vous savez aussi combien peu d’entre les hommes sont capables de retirer de sang froid la vie à l’un de leur semblable et à quel point il faut être une bête sauvage pour passer froidement à l’acte en temps de paix…
Dès lors, plus de procès possible…
D’ailleurs, que d’arguments dilatoires pour éviter que Colonna et les autres membres du commando ne soient pas jugés ensemble… pourtant pour le même crime !
Quel dommage pour la Justice Française (rendue au nom du Peuple Français !), pour la Police Française, injustement trainée dans la boue au regard du travail qu’elle abat quotidiennement dans tout le pays et outre mer, pour la famille du Préfet Erignac, qui vit l’horreur depuis plusieurs années…
Moi c’est un policier, continental, et pas des moindres, qui m’a dit, dès que l’information a été connue, que Colonna était un morceau de viande jetée en pature aux politiques…
Je ne peux oublier le traitement réservé aux islamistes de l’affaire Chalabi dans laquelle le système de défense de Mr Marion (!!!) était le même qu’aujourd’hui… La faute des R.G., des autres services de Police, etc…
Résultat : des relaxes par dizaines dans une affaire certes moins médiatique…
Une injustice vaut mieux qu’un désordre disait Goethe… Quelques centaines d’années plus tard, le Code Pénal dit le contraire. La Justice aura t’elle la grandeur que l’on peut attendre d’elle ? Celle d’appliquer SA loi ?
Ou chaque citoyen doit il craindre les foudres de l’état, à tout moment, même lorsqu’il n’a rien fait ?
A méditer…
Pensez à Hugo, à Zola, à quel point il seraient dégoutés aujourd’hui en observant toute cette histoire…
Pensez à Dreyfus et à cette autre phrase de Winston Churchill : « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».
Résumé en images de Saint-Thèse :
http://accel21.mettre-put-idata.over-blog.com/0/24/57/40/les_ingredients_d__un_bon__fromage.jpg
Merci pour le fil d’ariane… excellent.
Vendre des frigidaires aux Esquimaux ? Tout le monde peut le faire, vu qu’au pôle nord, il fait maintenant tellement chaud que les frigos sont de saison. C’est bon pour Ségolaine. S’il savait faire que ça, not’gérardmajax…, j’y crois pas… L’peut mieux faire !…
Certes, tout cela n’est pas, malheureusement, du cinéma.
Pourtant, la déclaration fameuse du ministre de l’Intérieur de l’époque (et teinté d’une culture juridique…) demeure un morceau d’anthologie quand il annonce « l’arrestation de l’assassin du préfet Erignac », comme le rappelle ici, fort à propos, Georges Moréas.
Ségolène Royal a récemment déclaré (le 10 février sur RMC) en parlant du même, devenu depuis président de la République : « Il serait capable de vendre des frigidaires aux Esquimaux ! »
« On croit rêver ! Un procureur et un policier qui refusent de témoigner devant une Cour d’assises. Un président qui se laisse insulter par des avocats sans réagir et un accusé qui vitupère contre le chef de l’État »…
On rêve en effet, GM, mais plus pour longtemps… Puisque a) le MI, devenu entre temps Pdt (s’pas ? Maâme Chabot) a trouvé l’assassin le 4 juillet 2003 et en a fait son fond de commerce sécuritaire au nom duquel toutes les polices et magistratures de France se sont depuis lors inclinées. b) Puisque le « crimen laese majestatis » a été érigé en système de gouvernement par effet d’instillation à l’Elysée d’une terreur sourde et dûment intériorisée par les membres de tous les corps constitués de l’Etat, de façon à provoquer une omertà bien comprise…
Ergo, c)… le dénouement du complot est proche puisque ça commence à craquer de partout, vu que les pigeons n’ont plus de plumes à se faire arracher.
Revenez-voir la fin du film, jetez votre esquimau, braves gens, la vérité va éclater bien plus vite que vous ne le pensez. Yvan et Nicolas ne s’en sortiront pas !…
J’adorerais la chute finale, s’il ne s’agissait pas d’un assassinat
En tout cas, voilà le papier le plus proche de la réalité qui ait été publié depuis toujours sur cette affaire qui est effectivement double…