Pour faire suite au billet précédent et pour répondre à certaines questions, je me permets d’en poser d’autres :
– Pourquoi aurait-on assassiné Robert Boulin ? Parce qu’il était Premier ministrable ?
– S’il s’agit d’un assassinat organisé avec tant de minutie pour faire croire à un suicide, alors pourquoi dans 50 cm d’eau ?
– Et pourquoi l’aurait-on frappé sur le visage ?
– Et pourquoi ne pas envisager un instant que cet homme, cassé, ait choisi de se donner la mort ? Il revient dans un endroit pour lui chargé de souvenirs. Il fait le point sur sa vie, professionnelle et privée ; et sur ses erreurs. Il hésite à passer à l’acte. Mais peut-il renoncer après avoir annoncé son intention d’en finir… Il erre dans les bois. Puis il avale du Valium et dans un état plus ou moins comateux, il se dirige vers l’étang. Il tombe, se blesse, il se relève, il retombe, mais cette fois dans 50 cm d’eau. Et il se noie. On le retrouve quelques heures plus tard et on tire son corps sur la berge – sur le dos.
– Et pourquoi certaines invraisemblances ne seraient-elles pas le résultat d’une intervention après coup, juste pour « faire le ménage », et s’assurer que ce ministre suicidaire n’avait pas allumé une bombe avant de s’en aller ?
– Et pourquoi ceux qui sont persuadés d’être en présence d’un meurtre camouflé en suicide ne se posent jamais la question inverse ?
Je viens de tomber sur ton site et plus particulièrement cet article. Dommage qu’il soit un peu tard dans tout les cas Votre site est superbe et très bien expliqué.
voyance, consultation voyance
Mr Moreas, j’aimerais savoir si l’enquête de canal+ diffusée ce vendredi 28 mai a modifié votre opinion ?
Réponse : Désolé, je ne suis pas abonné à Canal +. GM
Depuis le 27 octobre un témoin a subi des pressions.
Je suis témoin dans ce dossier sensible et protège également mes témoins.Des juridictions ont été saisies les 3 et 13 octobre 2008.Laurent lemesle a été saisie le 5 novembre 2009 d’une plainte pour assassinat et consultation du dossier d’un témoin du meurtre de Robert BOULIN exécuté ainsi qu’une demande de réouverture de l’enquête.
Je répondrai à ceux qui arguent sur le silence de 30 ans.
De 1977 à 1992 en ce qui me concerne la première difficulté d’ester en justice face aux protagonistes de l’affaire en poste à cette époque et qui ont connu un déroulement de carrière exceptionnel.Nous pourrions citer » la promotion Robert BOULIN »
Deuxième période de 1992 à 2007.
La deuxième difficulté d’ester contre des locataires de l’ELYSEE sous immunité.
Ces hauts fonctionnaires ont vérrouillé les égouts de la république.
La justice a de nouveau été saisie par la partie civile et moi même.
Casanier peut confirmer.
Eh ben ! On s’en rapproche de la vérité !… Sans chercher à jeter d’avantage l’anathème sur un service d’investigation tout aussi « aux ordres » que l’autre, s’il a été dans l’intention des « manipulateurs » de berner les uns ou les autres afin d’obtenir une crédibilité supérieure, rien ne pouvait les en empêcher… « ils » avaient alors TOUS les pouvoirs.
Un autre détail susceptible d’attirer l’attention d’un enquêteur, fusse-t-il le plus naif… Le fond de cet étang situé en forêt est très vaseux… avec la décomposition des feuillages environnant et une photosynthèse largement accélérée par la heuteur d’eau très limitée, ceux qui sont allés repécher le corps sont sortis de l’eau embourbés jusqu’à mi mollets… vu l’état de propreté des bas de pantalon et des chaussures du ministre… ou il s’est suicidé en lévitation au dessus de l’endroit où a été retouvé son corps… ou « quelqu’un l’a un petit peu aidé à accomplir le trajet ».
Quand au procureur « proche du SAC »… ca n’est pas la première fois que l’un de ces fonctionnaires touchés par « la même grâce » serait impliqué dans un « suicide » curieux… ou, à la limite, un homicide de « troisième type »… Dans l’Ain, si mes souvenirs sont exact, une jeune syndicaliste… dans les années 70.
M. Moreas, vous en appeliez àvos camarades du SRPJ Versailles, Corse-matin vous a exaucé :
CORSE – MATIN 5 novembre 2009
« Oui c’est vrai, quelqu’un a sans doute aidé Robert Boulin à mourir »
Paru aujourd’hui, jeudi 5 novembre 2009 0 commentaire(s)
Photo : Michel Luccioni
Aujourd’hui, Jean-Pierre Courtel est convaincu que Robert Boulin a été assassiné. Pourtant, au moment des faits, il croyait à la thèse du suicide. Plusieurs éléments l’ont amené à changer d’avis.
Le 30 octobre 1979, il y a tout juste trente ans, Jean-Pierre Courtel est un (jeune) inspecteur du groupe criminel de la police judiciaire de Versailles, dans les Yvelines.
Il ne se doutait pas, naturellement, qu’il allait être confronté à l’une des plus grandes affaires politiques de ces dernières années : le « suicide » de l’ancien ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing alors président de la République, Robert Boulin.
Depuis fort longtemps, le doute est omniprésent dans cette disparition mystérieuse. Aujourd’hui, les langues se délient.
Dernièrement, c’est l’ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel qui le dit haut et fort : « Je pense que Robert Boulin a été assassiné ». Bref, il s’agirait pour lui d’un assassinat politique.
Des heures différentes
Jean-Pierre Courtel, qui vit à Ajaccio, partage visiblement cette version des faits. Aujourd’hui.
Car au moment des faits, il croyait au suicide.
Etant présent sur place, le jour de la découverte du corps, son témoignage n’a que plus de valeur. Il raconte sans faux-semblant ce qu’il a vu et pourquoi quelques années plus tard, il change d’avis et se positionne désormais clairement sur la thèse de l’assassinat.
« Il était 7 h 45 lorsque mon chef de service fut averti qu’un événement important et dramatique venait de se passer du côté de Rambouillet. Au départ, aucun nom n’est cité et on ne parle même pas de suicide d’un ministre. C’est en route que l’on apprend ce qui se passe. Et nous sommes alors dirigés vers l’étang de Rompu à Saint-Léger en Yvelines. Et premier étonnement : nous ne sommes pas seuls sur place. Il y a déjà plusieurs gendarmes dont deux officiers supérieurs, des pompiers avec un camion, un hélicoptère… Visiblement, cela faisait longtemps que ces personnes étaient sur place et pourtant le corps de Robert Boulin n’a été officiellement découvert qu’à 8 h 40… »
« Le corps a été escamoté »
Et les doutes de Jean-Pierre Courtel se poursuivront quand il apprend que le Premier ministre, Raymond Barre, a été averti du décès à 2 heures du matin… « Quant au président de la République, il dira qu’il a appris la mort de son ministre le jour même à 11 heures du matin ! Comment est-ce possible ? Une chose est sûre, les gendarmes ont été prévenus avant nous et ont déjà démarré l’enquête. Nous avons vu bien sûr le corps de Robert Boulin qui était de dos, penché en avant dans l’eau. Le colonel de gendarmerie présent sur place demande alors aux pompiers de sortir le corps de l’ancien ministre. Les hommes du feu s’exécutent et le cadavre du ministre est alors amené dans l’hélicoptère pour être transporté à l’hôpital Lariboisière puis à l’institut médico légal. C’était très rapide. Et aucune constatation n’a été faite sur les lieux. C’est la première fois que je vois ça… Le corps a été escamoté. »
Un livre édifiant et révélateur
Malgré toutes ces incertitudes, Jean-Pierre Courtel a l’honnêteté de reconnaître qu’au moment du drame, il n’a jamais pensé à un assassinat.
« J’ai cru véritablement au suicide. Ce n’est qu’a posteriori que les doutes sont arrivés et notamment ceux sur l’heure de la découverte du cadavre et la présence sur place quelques heures auparavant d’autres personnes, dont le procureur général chargé de l’affaire, un proche du Service d’action civique (SAC*). Mais il faut reconnaître que quasiment tout le monde, à l’époque, accréditait la thèse du suicide ».
Outre les incohérences liées à l’horaire du décès, à la découverte du corps et à la présence sur place, dans la nuit, de certaines hautes autorités judiciaires, parmi les éléments qui ont fait changer d’avis l’ancien policier, c’est la lecture du livre du journaliste Benoît Collombat consacré à cette affaire, Un homme à abattre.
« Quand je l’ai lu, il m’a convaincu que les choses étaient bien différentes que celles qu’on voulait nous faire croire. Et puis, il y a ces photos où l’on voit son visage tuméfié, ce qui ne peut être le résultat d’une noyade, déjà curieuse puisqu’il y avait très peu d’eau là où il a été retrouvé. Et je peux vous dire qu’étant sur place, ces plaies n’ont pas pu être causées par la vase dans lequel reposait le corps. C’est à partir de ce moment-là, que les doutes sont arrivés »
Jean-Pierre Courtel a à peine vu le visage de Robert Boulin, le 30 octobre dans la matinée. Il se souvient juste « d’un visage livide, le corps d’un noyé ». « S’il y avait des traces de sang, il est évident, même sans être médecin, que l’eau avait tout effacé ».
Au cours de la première autopsie, Jean-Pierre Courtel est présent. Et là surprise… « Le substitut du procureur arrive en disant qu’il ne fallait pas autopsier la tête de Robert Boulin car la famille s’y opposait… Des années plus tard, j’apprends que cette dernière ne s’était opposée à rien du tout. »
Bref, pour l’ancien policier, qui a fini sa carrière inspecteur principal au SRPJ de Nice, après avoir travaillé au SRPJ d’Ajaccio, « les doutes ne sont plus permis ». « Oui, je pense que quelqu’un à aider Robert Boulin à mourir… On appelle ça un assassinat ».
Jean-Pierre Courtel qui, à l’instar de la famille de l’ancien ministre du Travail, « veut que le dossier soit rouvert et que la vérité éclate » a conscience que dans cette affaire bien trouble, « la justice a été bien mal éclairée…»
(*) Le service de sécurité des gaullistes
En toute logique, on a donc trois possibilités :
– un suicide, qui semble démontré par la majorité des preuves recueillies
– un meurtre politique et/ou crapuleux : peut probable eut égard à ces mêmes preuves, et on aurait sans doute au moins eu des rumeurs sur les personnes impliquées
– une exécution politique : aucun n’indice n’aurait été laissé de toutes façons. Ça peut -être vrai ou faux, c’est impossible à démontrer à moins d’un accès de repentir des commanditaires.
Bilan : « beyond a balance of probabilities » comme diraient nos amis américains, un suicide. Prouver autre chose revient en fait à prouver que ce n’est pas un suicide, et l’on sait qu’apporter une preuve négative est extrêmement difficile. Prouvez- moi que ce produit est sûr : c’est possible. Prouvez-moi que ce produit est sans danger : on n’est jamais sûr de rien. On peut donc continuer à avoir peur des OGM et faire des théories sur la mort de Robert Boulin !)
Sans compter qu’au sein de son propre parti Boulin devenait un sérieux empêcheur de magouiller en rond. N’avait-il pas jeter au bas de son destrier un chevalier braillard dont le panache peur s’ennorgueillir de bien des couleurs… à l’exception du blanc… Quoi que, en poudre… ?
Pour GM.
Pourquoi se faire plus na¨f que nature ?
Si Boulin va à Matignon, le RPR chiraquisé éclate, une majorité d’élus se ralliant naturellement au gaulliste historique qu’est Robert Boulin.
Les officines habituelles montent en direction des medias le « chantier » terrain de Ramatuelle (qui date de 1974) , ce qui est nécessaire et suffisant pour lui barrer la route de Matignon.
Tout bascule lorsque Boulin annonce publiquement sa volonté de contre-attaquer. Nul n’ignore qu’il en a, non seulement les moyens, mais surtout la détermination : lancer un grand déballage.
Le délai est court pour réunir des exécutants expérimentés d’où de nombreuses improvisations hasardeuses. Cela expliquant la piètre qualité de la mise en scène du prétendu suicide.
Pourquoi les théories du complot (gouvernemental ou associés) sont-elles si populaires dans les sociétés post modernes en crise comme les nôtres ? Les canadiens Gagnon, Beliveau Verville et Leman Langlois ont proposé quatre hypothèses majeures :
– la désapprobation politique qui mène à la confusion entre une utilisation opportuniste et une planification
– la désubordination, liée à la disparition de l’autorité traditionnelle de plusieurs institutions remontant aux années 60-70 (diminution du respect envers l’Etat, les politiciens, les fonctionnaires de police, l’école, les Eglises)
– le consumérisme, qui est le produit direct de cette désubordination (on n’accepte plus que le langage de la vente – par exemple ici, Moréas nous vend une thèse, mais on peut en acheter une autre,…)
– l’explication par l’ethnométhodologie, autrement dit la culture au niveau local : pour vivre et s’orienter dans un monde devenu trop complexe, il faut pouvoir se « narrer » ce que l’on vit soi-même, en découpant le monde en fonction de l’acteur qui y évolue et en se projetant sur lui…
http://www.erta-tcrg.org/analyses/911intro.htm
A méditer, le cas échéant…
A chacun sa messe !… Mais quand c’est le boss qui la dit, rares sont les enfants de coeur à oser le « couac qui fait rire ».
Mais bon !… En cherchant bien, on peut aussi découvrir les raisons du suicide de Jeanne d’Arc et de Marie Antoinette… C’est vrai qu’on ne se méfie jamais assez des obsédés du complot !
Comme par exemple ceux qui se demandent toujours pourquoi le procès du pseudo toubib ( Nemeguy, si je ne m’abuse… et sans certitude sur l’orthographe du nom… mais s’il n’y avait que çà pour déciller certains regards !) -qui ponctionna la Sécurité Sociale de quelques milliards disparus à tout jamais, même des registres- n’a jamais eu lieu… pas plus que les recherches -pourtant faciles- pour découvrir son véritable patronyme… et l’organisme budgétivore se trouvant derrière ce « paravent ».
Détail insignifiant… entre autres… Boulin connaissait admirablement ce dossier depuis son accès aux fonctions de ministre du travail… après celui de la santé si, encore une fois, ma mémoire ne débloque.
Mais bien entendu, il ne s’agit que de « coïncidences »… supplémentaires… parmis une kyrielle d’autres qui amènent quand même certains observateurs à se poser des questions… sans forcément être atteints « d’espionniste conspirationniste ».
Vous en voulez des complots historiques et reconnus comme tels ?
Ca ne vous dit rien :
– les empereurs Romains assassinés ou empoisonnés,
Cesar lui-même !
– de même tous les empoisonnements tout au long de l’histoire de France, Moyen-Age, Renaissance…
– Alexandre Ier de Russie participant au complot contre son père Paul Ier.
– il n’y a pas eu de complot non plus contre JFK, ce doit être encore un accident de chasse en plein Dallas ou un halluciné éliminé le lendemain ?
Avec ensuite bp de témoins morts bizarement.
– puis son frère, encore un accident avec une arme à feu ?
J’en oublie n’étant pas historien.
Il y en a tjs eu et il y en aura tjs !
Mais ce n’est pas une raison pour faire l’autruche en France et partout !
Revenons à M. Boulin, cette semaine du nouveau : des témoins qui 30 ans après se mettent à parler…
Et à vouloir témoigner et pas des moindres, voyez :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1004
Et oui « le grand » n’est plus au pouvoir et doit le perdre de plus en plus…sa bande se réduit.
Il se fait épingler encore, Pasqua prend 1 an ferme, Foccard n’est plus là depuis longtemps, Bertrand est dans de sales draps.
La roue tourne et le Net et son énorme contre-pouvoir est contre eux !
Voyez la reculade du Dauphin à l’EPAD il y a peu.
Il y a l’Europe aussi en recours …
Entièrement d’accord avec Toto: X-Files, le complot, l’homme à la cigarette et tutti quanti, c’est passionnant mais relève du domaine de la fiction.
Je ne connais pas l’affaire Boulin mais sur le principe je suis d’accord avec Mr Moreas. Pour 2 raisons essentiels:
– Si à l’époque on n’a pas pu découvrir « La Vérité » sur ce qui s’est passé. Je vois mal comment aujourd’hui on va découvrir cette vérité, notamment si on décide d’office que la version officielle est fausse.
– De plus souvent de telles théories du complot s’appuient sur les négligences diverses des enquêtes. Selon les théoriciens du complots derrière ces négligences il y a toujours une volonté précise à l’échelle du complot. Mais le coté individuel est totalement escamoté. Certains éléments masqués sont le fait de raison propre à l’enquêteur (intervenant dans l’enquête) :embêter sa hiérarchie, masquer une autre erreur de sa part, incompréhension des procédures, fatigue etc. (pas plus pas moins que dans d’autres situations professionnelles)
Pour valider la théorie du complot il faudrait être capable de cerner l’intention de chacun des intervenant de l’enquête et de définir que toutes ces volontés individuels desserviraient un but commun.
La vérité n’est pas forcement ailleurs.
Certaines vérités font peur, Georges… car elles remettent en cause toute la crédibilité de notre société.
Derrière le « mystère Boulin » se trouve un nom expliquant tout. Chaud à évoquer; l’homme à accumuler une immense fortune grâce à des « placements judicieux »… et il se distingue par une volonté procédurière jamais prise en défaut.
Un résumé lapidaire tiendrait en ceci ; querelles interne au parti… affrontement au sommet en deux « caractères »… Boulin n’étant certainement pas le plus « flexible » des deux… surtout dans la compromission.
Argumenter prendrait un peu de temps… je vois ça dès que possible, en m.p.
Bien cordialement.
>G. Moreas
Je n’ai aucune opinion sur l’affaire Boulin, vous en avez une et vous pensez que ceux qui penchent pour la thèse inverse, celle du meurtre se trompent.
Je me permets de vous signaler qu’avec avec un raisonnement du style « pour répondre à certaines questions, je me permets d’en poser d’autres » vous ne renforcez pas votre position, tout au contraire.
Répondre à des questions ça se fait en donnant des réponses, pas en esquivant.
Comment expliquer ces nouveaux témoignages si tardifs dont celui d’un ancien ministre ?