Plusieurs grosses pointures de la police sont venues soutenir Michel Neyret devant le conseil de discipline. Il serait un peu léger de n’y voir que du copinage. Car les ennuis judiciaires et administratifs de ce grand professionnel de la lutte contre le banditisme vont plus loin que son cas personnel et risquent de modifier en profondeur le fonctionnement même de la police judiciaire.
Bien sûr, on peut estimer que les méthodes anciennes ont vécu. Mais dans ce cas, par quoi les remplace-t-on ? Les techniques et la science ? La police technique et scientifique prend effectivement de plus en plus d’importance dans les enquêtes, au point parfois de juguler les enquêteurs. La découverte de cette petite fille prostrée sous deux cadavres, dans la BMW découverte criblée de balles, près du lac d’Annecy, en est la démonstration par l’absurde. On gèle une scène de crime – donc l’enquête – en attendant l’arrivée des techniciens. Durant huit heures ! Et si l’enfant avait été blessée ? Cela fait penser à cette mauvaise blague d’école (de police) : Que devez-vous faire en premier en présence d’un pendu ?… Couper la corde, au cas où il ne serait pas mort. On peut d’ailleurs s’étonner que les gendarmes aient fait venir leurs propres techniciens de l’Institut de recherche criminelle, basé dans la banlieue parisienne, alors que le siège de la Sous-direction des services techniques et scientifiques de la police nationale se trouve en périphérie de Lyon. Alors, police-gendarmerie, même rivalité que par le passé… On murmure d’ailleurs Place Beauvau que les deux services pourraient être regroupés au sein d’une nouvelle direction autonome. Cette « autonomie » fait bondir la PJ. La police technique et scientifique doit rester un outil à la disposition des enquêteurs, a rappelé non sans raison l’un de ses patrons.
Personne ne nie l’avancée considérable que représentent la science et les techniques modernes dans la recherche de preuves et d’indices, mais c’est toujours après le crime ou le délit. Or en matière de lutte contre le banditisme, pour être efficace, il faut intervenir en amont.
La police ADN ne marche pas à Marseille.
Bien sûr, on peut planter des écoutes sur les téléphones portables, glisser des balises sous les voitures des suspects, pressurer les dizaines de fichiers, ou pianoter frénétiquement sur les claviers d’ordinateurs, mais… où est le contact humain ?
Autrefois, il y avait autant de règlements de comptes que maintenant et la plupart des enquêtes, comme aujourd’hui, n’aboutissaient pas – mais on savait. On savait pourquoi et par qui. On maîtrisait la structure des bandes et il était même possible de prévoir le nom des prochaines victimes. À défaut de pouvoir empêcher ou réprimer un flingage, on en comprenait les raisons. Cette connaissance du milieu n’existe plus. Or, si l’on veut mettre un frein aux agissements de ces bandes qui gangrènent la région marseillaise, la police a besoin de tuyaux – donc d’indics. Depuis toujours, le système fonctionne ainsi. Même si les flics savent qu’ils jouent avec le feu.
Mais comment « noyauter » ces bandes qui vivent plus ou moins en autarcie ? Eh bien, comme il est impossible d’entrer par la porte, il faut passer par la fenêtre. Car ces jeunots du banditisme ont vieilli. Et peu à peu, ils sont en train de devenir des grands – avec tout ce que cela comporte. Et notamment le désir d’élargir leur environnement, voire de s’en éloigner, afin de mieux profiter de leur bien si mal acquis. Et pour cela, ils ont besoin de complices, des individus tout aussi douteux, mais moins dangereux et surtout beaucoup moins méfiants. Des escrocs, des faiseurs, des enjoliveurs, comme on les appelle (comme ceux que fréquentait Michel Neyret) qui vivent en périphérie du banditisme et qui, pour les enquêteurs, présentent l’avantage d’être visibles. C’est par eux que l’on peut avancer et cerner une équipe de truands. Ensuite, c’est du travail de PJ, presque la routine : surveillances et procédure. Il n’est même pas nécessaire de les prendre la main dans le sac. L’époque du flag est révolue et le code pénal est suffisamment riche pour bâtir un dossier béton pour association de malfaiteurs en emboîtant entre eux des faits qui, à l’unité, ne pèseraient pas lourd devant un juge.
Donc, si l’on veut lutter contre ce néo-banditisme, pas besoin de nouvelles lois, pas besoin de CRS ni de militaires, il faut des moyens de surveillance, de bons procéduriers et… des indics. Pas de ceux que l’on enregistre à la direction centrale et que l’on rétribue avec une poignée de figues (contre reçu, s’il vous plaît). Non, des gens qui sont presque des amis, ou qui peuvent le devenir, et auxquels il n’est pas interdit de rendre de petits services.
Cela nécessite de faire confiance aux policiers. La confiance ! Encore un mot « à l’ancienne ».
37 réponses à “Du petit cadeau à la corruption”
je ne connais personne qui n’aimerait pas recevoir de cadeau. maintenant il faut que cela justifié : fidélisation, remerciement, événement particulier…mais lorsque cela est sans raison, il cache souvent de la malhonnêteté.
Je crois que maintenant la corruption n’est pas seulement un échange d’argent. Un agent qui vous verbalise est sous la pression du chiffre, et s’il ne « tient pas son objectif » sa notation donc son avancement donc son maintient dans la gendarmerie (la police je ne sais pas) est fonction de son activité purement répressive. Que de policiers jugés « actifs » « toujours plein d’initiative » parce que prompt à dégainer le carnet de contravention, alors que dans le même temps ils ont perdu tout contact intelligent avec la population…La vraie corruption c’est celle des esprits qui deviennent incapables de discerner l’utile, le nécessaire à l’ordre et la tranquillité publique…mais pas plus.
Toute cette déviance découle de la confiance aveugle accordée à l’élu. Il est un principe non écrit qui a dévoyé toute la vie politique française : l’autonomie de gestion de : Assemblée nationale, Sénat, Conseil constitutionnel, Présidence. S’il y a un référendum à faire c’est celui portant sur le principe de l’autonomie financière de cette bande des quatre (1036 personnes en incluant le président de la République +677 députés+349 sénateurs +9 du Conseil « dit » Constitutionnel).
« Ces institutions fixent elles-mêmes le montant de la dotation nécessaire pour faire face à leur charges » (cf René Dosière page 187 L’argent de l’état). Personne ne peut réduire le budget de l’Elysée , comme l’exécutif ne peut réduire celui des Assemblées, ou du Conseil « dit » Constitutionnel.
Sommes prises sur une mission budgétaire intitulée « Pouvoirs publics » avec 1026 millions d’€ prévus en 2012, plus d’un milliard d’euros. ** PROJET DE loi de finances pour 2012 (n° 3775), ANNEXE N° 32 (je te tiens, tu me tiens, nous les tenons…)
POUVOIRS PUBLICS
L’Assemblée nationale bénéficie de l’autonomie financière, principe qui fait l’objet de l’article 7 de l’ordonnance en vigueur du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires.
Après calcul, il vient que ces 1036 « oligarques » coûtent chacun 991254,8 € en moyenne annuelle. Il reste à y ajouter les exécutants, ministres et secrétaires d’état: 39 en 2010.
La source de nos malheurs publics actuels est dans le manque de suivi de la délégation de pouvoir accordée. Reprenons-nous et modifions les règles du contrat au lieu de tomber dans le panneau d’un jeu de personnes , convenu, entre ceux de l’oligarchie des 1036 (Sarkozy, Hollande, Bayrou, Mélanchon +Eva Joly tenue par son parti ») et les partisans du recul (MLP et Poutou) qui ne servent que de bordure interdite. Le problème est de réduire la surface publique de la corruption générée par le système actuel qui intègre aussi le désastre des syndicats tant patronaux que d’employés, plus occupés à s’enrichir sur le dos de leurs mandants qu’à s’améliorer. La « corruption » des affaires, appelée commission déclarée, est une attitude vertueuse, à ne pas confondre avec le pot de vin résultant de l’instauration du système archaïque du parrainage, comme encore le notre actuellement. L’huile est nécessaire pour faire tourner la société, surtout sur le front de l’adaptation, où oeuvrent les entreprises y compris individuelles.
Un matin, à la gare St Lazare, un policier, en uniforme, commande un café et des croissants.
Au moment de payer, le commerçant, avec un geste large, lui fait comprendre que ce n’est pas la peine.
Le plus choquant est que le policier a accepté de ne pas payer, devant une dizaine de témoins qui faisaient la queue.
Des années après, cette scène reste gravée dans mon esprit. Peut-être ai-je mal compris ce qu’il se passait?
C’était il y a « des années ». (j’ai vu des choses semblables à Paris au millénaire dernier, c’était très rare, pas de commune mesure avec ce dont j’avais l’habitude hors d’Europe)
Je doute que des jeunes policiers le fassent (du fait de la crise, des jeunes peuvent rentrer dans la police sans envisager des passe droits, même symboliques; du fait de l’uniformisation des cultures via la télé, la répulsion qu’éprouvent les pays protestants vis à vis de la mordança peut gagner de l’influence).
En Allemagne, un employé du service public a le droit d’accepter un cadeau d’une valeur maximale de 5 euro (en gros une tasse, un calendrier, un stylo…), même s’il lui est recommandé de le refuser. Il y a aussi l’évaluation du degré d’exposition d’un poste à la corruption, en fonction de l’argent qu’on manipule et du pouvoir de décision. Ça n’a pas empêché le premier personnage de l’état, le président fédéral Wulff, de profiter largement des largesses de ses amis fortunés…
Effectivement, en Grèce, Bulgarie, Roumanie, de tels « retours d’ascenseurs » sont fréquents: le seul petit problème est que pendant qu’on organise ces services, ils ont oublié d’être riches.
En Suéde ou Finlande (qui ont oublié d’être pauvres) ça serait la porte pour le politicien -et ça se remplace, un politocard- (en passant, le népotisme français et le fait d’être représenté par un sursitaire aux affaires etrangères font rigoler les pays protestants)
« Chacun y trouve son compte ».
L’entrepreneur qui sollicite du travail auprès d’un donneur d’ordres. Certains appellent cela « échange de bons procédés ». C’est un passage obligé !
Celui qui ne graisse pas la patte, n’a aucun espoir de résultat.
Ainsi, le responsable du service entretien d’une grande société monnayait ses faveurs en privilégiant une entreprise à une autre, pour l’entretien courant de ses installations.
Mais, il paraît que cela est très courant et que personne n’y trouve rien à redire.
@ jivago :
Bonsoir Jivago. Espérai-je ou suis-je dans la crainte de n’avoir pas compris ?
Tels sont vos propos :
« Les acteurs politiques n’ont pas à être suspectés, par essence ils servent les intérêts d’abord de leurs électeurs. » A quel prix ? qui en fait les frais ?
Les acteurs en qualité d’hommes et de femmes… C’est sûr la présomption d’innocence rend les choses plus difficiles en matière de « preuve de la faute ». Quel offre ou quel cadeau accepter ou refuser ? Jusqu’où ? Pour combien ?
Presque, je dirai… « peu importe ».
Mais qu’on se garde de la morale à autrui. Il n’y a pas de bon et de mauvais côté de la barrière. Il n’y a qu’une barrière qu’on érige entre les uns et les autres, comme un handicap de course.
Les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis. Je ne suis pas dans la confusion. Je ne suis pas l’autre et je ne suis pas obligée de partager les mêmes goûts, au prétexte que… C’est juste une question, non pas d’intérêt, mais de préservation. La préservation, c’est ne pas se sentir pris dans une toile, tissée par des amis, d’amis qui, le moment venu, oublieront sans doute les liens tissés. Je dis ça, comme une hypothèse à aller vérifier.
Vos autres propos :
« La République et ses acteurs, gestionnaires et fonctionnaires doivent-t-ils s’organiser eux pour être irréprochables ? »
La république… est une société faite d’êtres, à leur image : tous faillibles, mais tous présumés innocents. Une porte de sortie en somme. Et dans cette faille, il faut reconnaître que certains ont l’opportunité de s’y engouffrer et de s’en sortir plus facilement que d’autres. Un peu comme s’ils tiraient un fil ; de Marianne pour le coup.
Quelle République voulons-nous ? Avec qui voulons-nous ou refusons nous de nous fâcher ? Jusqu’où tolérer… l’intolérable ? Le « peuple » s’offusque-t-il d’un pot de vin, parce qu’il n’en profitera jamais ? Ou parce qu’il est trop gros ?
Non Jivago, les acteurs ne devraient pas avoir à « s’organiser ». C’est une question d’éthique, à mon sens ; une question de ligne de conduite, sur un long chemin de solitude, c’est vrai.
Mais je ne voudrais pas, à aucun moment, qu’un jour sur ma tombe on puisse venir y cracher sa haine.
Les petits cadeaux entretiennent l’amitié. La coaptation favorise les bonnes relations. Les amis de mes amis sont mes amis. Le corrupteur voit son intérêt, le corrompu sert le sien. Le vivre ensemble nécessite certainement des accommodements. Où commence la nuisance à l’intérêt public? Certainement dans sa généralisation et l’acceptation par le plus grand nombre de cette forme de gouvernance. Les gestionnaires de l’argent public et les fonctionnaires en général vont être en première ligne dans la suspicion. Les acteurs politiques n’ont pas à être suspecté, par essence ils servent les intérêts d’abord de leurs électeurs. La République et ses acteurs, gestionnaires et fonctionnaires doivent-t-ils s’organiser eux pour être irréprochables?
Il y a 75 ans, mon grand père faisait campagne pour un homme politique honnête, qui devait remplacer un notoirement pourri.
Un jour, à la campagne, il expliquait comme son candidat était honnête, à la différence du sortant (qui sera réélu); un paysan lui dit alors « mais quand j’achète une vache, je regarde si elle est bien grasse, que j’ai moins à dépenser pour l’engraisser’
J’ai l’impression que les français sont très peu corrompus, quand ils sont fonctionnaires (par rapport à des pays extra européens) et très tolérants vis à vis de la corruption de leurs élus (de crainte que le remplacement par des affamés -mécanisme qui a donné l’affaire URBA dans les années 80- ne change de la routine d’un pillage aimable).
Cette attitude est très différente des pays protestants (un ministre qui achèterait des couches culottes avec l’argent de son ministère -un millième du trajet entre la Sarthe et Paris- peut se faire virer en Suède ou Norvège, s’il en avait seulement l’idée), mais cette tolérance vis à vis de politicards peut évoluer sous l’influence de la télévision (je ne sais pas si beaucoup de jeunes s’indignent)
Voici un lien intéressant qui pourrait peut-être nous aider à réfléchir un peu plus profond sur l’état de l’opinion française à l’égard des petits arrangements avec la corruption ou la probité, ce qui nous amène directement au bonnet rouge du chaperon vert…, à défaut de rire jaune, qui sait ?
http://champpenal.revues.org/8201
Ce qui me semble le plus intéressant, dans ce billet, ce sont les liens. Non par ce qu’ils révèlent et que nous savons déjà (bonnet blanc et blancs en neige), mais surtout les autres liens sur lesquels nous pouvons être renvoyés.
Ainsi, sur l’affaire décrite par wiki, en tapant quelques noms, on s’aperçoit que les évincés d’hier sont des recyclés d’aujourd’hui.
Peut-être même que la véritable phrase est : « blancs bonnets. Je n’ai plus la mémoire.
La morale d’hier est bien celle d’aujourd’hui : on prend les mêmes et on recommence !
Dommage que la chasse soit fermée : je n’aime guère être le dindon !
J’ai coutume d’être prudent lorsqu’un professionnel traite des règles et techniques de son métier et de leurs incidences sur la chose publique.
Il en est ainsi lorsqu’un financier nous parle de la technique de la vente à découert pour nous en dire le plus grand bien pour nous tous.
Il en est encore ainsi lorsqu’un spécialiste de médecine libérale ouvre son carnet de rendez vous pour une intervention chirugicale avant même de m’avoir examiné.
Il en est enfin ainsi lorsqu’un promoteur immobilier, ou un constructeur d’avions prend la plume pour, un banquier, prennent la plume pour défendre la déréglementation.
on l’aura compris, j’applique la règle selon laquelle on ne peut être juge et partie.
Voilà pourquoi, a contrario j’apprécie vos articles. C’est la plupart du temps une somme d’informations factuelles. Il en est encore aujourd’hui ainsi.
On y chercherait vainement quel intérêt vous auriez à y promouvoir si ce n’est le plaisir du partage et de la diffusion d’informations utiles à tous.
Peut être aussi celui de contribuer à ralentir l’érosion de l’état de droit ?
C’est très honorable à vous que de partager votre expérience et vos compétences.
Merci Monsieur.
A vous relire donc.
Il y a eu un sondage il y a quelques années qui montrait que les français étaient plutôt tolérants vis-à-vis de la corruption.
Ce qu’il faudrait combattre avant tout c’est cette acceptation. La corruption en France est considérée comme normale, comme faisant partie de ce que doit faire un homme politique pour rester au pouvoir.
Tant que cette tolérance existera, certains s’en mettront plein les poches et d’autres mourront comme les victimes de Karachi.
Tout à fait. Quand on pense qu’un Balkany a pu être réélu par ceux-là même qu’il avait volé, c’est à désespérer. En attendant que les Français se décident enfin à montrer la porte à leurs politiciens véreux, on pourrait commencer par augmenter drastiquement les peines d’inéligibilité pour corruption.
Sans vouloir faire de propagande politique – mais un peu quand même… – Eva Joly parle pas mal de ça dans son autobiographie sortie il y a peu. Pas que de l’affaire Elf, mais aussi de l’Afrique, de l’uranium, du pétrole, de la Norvège, etc.
On n’apprend pas grand-chose dans les faits, mais on prend conscience, surtout.
Traverser ainsi tant d’échelles, de dignité et d’indignité (peut-être faudrait-il écrire de courage exceptionnel aux lâchetés banalement mesquines), de paroles (des plus anodines aux points de vue avertis, de la simple inquiétude aux formes les plus hautes de décision juridique), ne jamais laisser de côté les hiérarchies instititutionnelles pour penser tout cela, et tracer un chemin qui parle de ce que peut-être le « devoir » … et ce qui parvient à en être instutionnellement jugé ou apprécié quand le « devoir » est trahi au bénéfice des intérêts privés… bravo de cette écriture, et merci de ce qu’elle offre de lecture.
Ou alors…
Ils en croquent TOUS !
Mais qu’allez-vous chercher là ? Bien sûr que la France, les français et les premiers d’entre-eux, les élus, sont vertueux !
Pas un élu ne saurait accepter de rendre un service , d’attribuer un marché, de favoriser un ami/une entreprise contre rétribution, pour son profit personnel ou pour son parti. ça se saurait…
Et pas un français n’accepterait de faire un travail au noir, au black, des « gâches », etc. bref sans le déclarer, c’est bien connu…
Et ils ont raison me répondrez-vous ! Manquerait plus que l’Etat les taxent !
Mr Moreas, le facteur il les achète ses calendriers, avant de les proposer contre une obole…c’est donc du commerce.
Vous croyez que j’entrerai dans un magasin pour acheter un calendrier avec un bichon dessus ?!?
Non,
et nous nous en moquons
Vous êtes intéressé par un calendrier presque neuf, peu servi, avec un bichon dessus ?
Non (du « presque neuf » est de l’usé, tentant de se raccrocher aux branches et se croyant drôle)
Vu que nous sommes le 14 février, je vous le fais à 80% de sa valeur. Comme j’ai donné 80 centimes d’euro au facteur je vous le fais à 60 centimes. Intéressé ?
Bonsoir Untel des Toiles : Je suis nulle en math, mais il me semble que 80 % de 80 (même en centimes), vous grugez drôlement l’amour de vos détracteurs !
Pour vous, Chère Soph’, pour la Saint-Valentin : j’Offre (grand seigneur !).
C’est sympatoche ! mais là, les calendriers, même grégoriens… je préfère encore chanter ; faux bien sûr.
Et vous, alors, dans votre cabinet médical ou dans les chambres pré-mortuaires zé chirurgicales, comment vous « payez-vous sur la bête » si j’ose dire ? L’arrachage d’une dent en or ? un comprimé en moins ? Une ordonnance au carbone ? Un demi bistouri oublié dans un ventre ?
Allez ! dites-nous tout !
qu’on puisse légitimement préférer le calendrier des postes.
Je ne suis pas chirurgien mais je pratique des petites interventions du genre biopsie. Vous voudriez savoir si j’offre une biopsie gratuite à mes charmantes patientes pour la Saint-Valentin ? La réponse est non.
Ou alors si je touche des pots de vins ? Je reçois effectivement des alcools de mes confrères à qui j’ai fait une consultation gratuite ou de personnes d’origine étrangères chez qui c’est peut-être plus dans les moeurs : un Portugais me ramène toujours une bouteille de Porto en septembre et une Polonaise m’a ramené un jour une magnifique vodka (vous avez des origines polonaises je crois).
Vous êtes croyant ? Nan parce que vous dites « je crois » en parlant de mes origines.
Peu importe, en fait, ce ne sont pas DES pots de vin que vous touchez, mais… des barriques d’alcool !
La biopsie… ce sont des ablations que vous faites et que vous versez dans les pots de vin… pour les conserver ?!
Allez les copains, tournée générale : une biopsie pour chacun et une bouteille pour tous !
ha là là ! elle est belle la médecine de nos jours. Autrefois, l’alcool servait au moins à désinfecter. Mais si vous retirer déjà le mal de l’intérieur… vous faites des mouillettes, alors ?
Soph’, l’alcool c’est sur les mains pendant le travail et dans le gosier après. L’alcool a la vertu de faire fuir les microbes, et les clients quand le médecin empeste. Il n’y a que les réparateurs de cartes graphiques sous Unix qui peuvent se permettre d’être toute la journée dans l’état où je suis après 22 heures.
rrrrrrrrrrrrrron, pchi, rrrrrrrrrrrrrrron, pchi. zzzzzzzzzzzz
Rédigé par : untel * | le 31 janvier 2012 à 20 h 59 min
A quand la première rencontre ? Vous êtes mignons tout plein tous les deux.
Il est totalement inapproprié d’illustrer cet article avec l’image de l’oncle Picsou – qui est un homme d’honneur qui a gagné sa fortune honnetement.
Pas tout à fait, Picsou a fait une action malhonnete qui va le poursuivre longtemps (sous la forme d’un zombie, mais c’est une autre histoire).
Se référer aux oeuvres du prolifique Barks du génial Don Rosa.