Ces temps-ci, plusieurs affaires judiciaires visant le trafic d’influence ont fait la une des journaux, notamment celles qui touchent les hautes sphères de la hiérarchie policière. La dernière en date concerne Bernard Squarcini, l’ancien patron du Renseignement intérieur. On peut toujours en déduire que les flics sont moins honnêtes qu’auparavant ou les juges plus sévères, mais la réalité est tout autre : le marché de la sécurité et du renseignement est devenu un champ de mines – de mines d’or, s’entend !
Dans les entreprises, notamment les grands groupes, l’espionnage est aujourd’hui une bête noire. Elles sont tenues de se protéger – et accessoirement, mais il ne faut pas le dire, de rendre la pareille à leurs concurrents. On comprend bien que ni le droit ni la morale n’ont de place dans cette guerre underground ou tout est permis sauf de se faire prendre. Ainsi, peu de gens sont au fait des arcanes des énormes marchés militaires que la France a récemment remportés ! Or, dans ce jeu off, les services de l’État ne sont pas innocents, mais ils ne doivent pas apparaître : il leur faut une couverture. Qui est mieux placé qu’un ancien de leurs services ! C’est ainsi que nombre de policiers ou de militaires (pas nécessairement des gendarmes) se lancent dans l’aventure, oubliant parfois qu’ils agissent désormais sans gilet pare-balles.
Et les balles proviennent d’une loi du 4 juillet 1889 qui est issue d’un trafic de décorations. Continue reading
9 réponses à “Info trafic… d’influence”
Je souhaiterais simplement ajouter, qu’il « AURAIT UN SÉRIEUX MÉNAGE à FAIRE EN HAUT LIEU …………..Mais pas touche ……..!
Cette « république et ceux qui disent la gérer » me font vomir ! Tous pourris ! Un peu simple, me direz vous, mais prouvez moi le contraire !
Je connais j’ai subi et du courber l’échine !
Ah ben si on peut plus demander deux trois trucs à ses amis, où on va ? Hein, alors à quoi ça sert l’amitié, faut m’le dire. Moi j’vous dis qu’la France elle f’rait mieux d’retrouver ses gaulois. Eux au moins, c’était des républicains.
ben, il me semble que J. Lang est un bon dans son domaine, l’art, et que ça ne court pas les rues, même si je l’apprécie moyennement. Vision, idées, intelligence, expérience, culture, contacts…
9k euro brut pour l’IMA alors qu’il a doublé le nombre de visiteurs, ça ne me choque pas, tout le monde y gagne. Un directeur commercial gagne 5 fois plus pour moins de résultat.
si vous exercez une profession libérale, je ne crois pas qu’on vous oblige à prendre votre retraite (sauf limites posées par la loi Macron pour les professions réglementées – ça fait râler les notaires), ou alors vous pouvez avoir des possibilités de continuer à exercer.
bref, à ce prix là, le cas particulier de J. Lang ne me heurte pas – tant qu’il reste dans sa spécialité et qu’il est efficace. Je ne le mettrais pas dans le même sac que d’autres cumulards. L’âge ne doit pas être une limite non plus si on veut profiter de l’expérience de certains, l’égalité parfaite n’a pas de sens quand elle revient à un nivellement par le bas.
PS : « ras le bol de tous ces gens qui s’octroient ce qui nous est interdit » mmmh, ça sent bon la révolution ::)
En fait, Dame Nini, vue le nombre de commentaires attirés par ce billet de notre hôte, il semble qu’il ait été écrit… juste pour nous ; pour nous donner l’occasion de commenter !
Merci Maître Mô des Lieux
… « Jack Lang, 77 ans, venait d’être chargé de mission sur les œuvres d’art en péril, alors que depuis 2013, il est déjà à la tête de l’Institut du monde arabe, « 10 000 euros par mois qui viennent s’ajouter à ses retraites de professeur d’université, de député, de maire, etc. »…
Deux questions là-dessus :
– Comment faire des économies ?
– Jack a-t-il évité les monuments historiques au profit des œuvres en péril ?
Soph, il a fait du bon boulot à l’IMA.
Dame Nini,
la question n’est pas là. Les question sont :
– n’y-a-t-il personne d’autre ?
– quid du cumul des mandats ?
– toujours plus d’impôts pour payer des gens dont les revenus sont amplement assurés
– et vous, si vous aviez à travailler à la retraite, savez-vous combien vous auriez le droit de gagner pour NE PAS voir votre retraite supprimée ?
– le droit et l’égalité sont-ils les mêmes pour tous ?
– Si non, qui sont ces gens qui nous font la morale et nous laissent la tête sous l’eau ?
Bref : ras le bol de tous ces gens qui s’octroient ce qui nous est interdit. La société a-t-elle évolué tant que ça ou les privilèges sont-ils toujours actifs ?
bref Soph, Lang (l’exemple est bien trouvé), Squarcini, on ne les recrute pas pour rien, n’importe qui ne ferait pas le job ; d’ailleurs, j’ai beau essayer je n’arrive pas à être choquée par l’affaire avec LVMH, c’est pas bien ?
Zoubi !
Heureusement, les balles de la loi du 4 Juillet 1889 ressemblent à celles des pistolets à bouchon. Il est intéressant – et préoccupant- de voir que dans les affaires de corruption en Espagne et en Italie, les juges du siège sont très souvent en désaccord avec les parquets. Les flics, c’est un peu (!) les égoutiers de la société, contrairement à Jack L. et autres, purs esprits, donc quand ils enlèvent leurs bottes, c’est sabots ou espadrilles…
« à noter qu’à ce jour, le simple piston n’est pas punissable », au départ, on rend service; mais le code pénal est plutôt loin de la ligne rouge, depuis 1889. Surtout quand la contrepartie à l’avantage demandé est une menace voilée ou une possible mesure de rétorsion. Faudrait inverser la charge de la preuve, comme pour les délits environnementaux. Pieds nus!